Les Héros de l'Ombre de la Harpe, Mjöllnir, Guzlik, Kayana, Gerbo

erbo était effaré devant les ravages causés par la brume, si c'était bien elle qui avait fait flétrir les cultures. C'était comme un grand coup de gelée, ou comme si on avait répandu du sel dans les champs... Tout était mort, et cela réduisait à néant tous les espoirs des paysans d'avoir un peu d'or cet année, des réserves pour l'hiver et de quoi nourrir leurs bêtes... Pourvu qu'ils aient d'autres ressources !

Il avait traversé les plantations sans mot dire, mais il avait le coeur lourd, devant tant de malheur.
Et son désarroi s'était muté en inquiétude, en une soudaine impression d'oppression et de danger imminent, lorsqu'ils se trouvèrent au milieu des préparatifs de défense du village.
La brume y était en effet moins épaisse, comme si en fait elle ne servait qu'à l'entourer, à le maintenir dans un cocon dont rien ne pouvait sortir.

Gerbo était à présent certain de la bonne foi de leur guide, le Ménestrel Valis. Un grand danger menaçait bel et bien le Gué d'Ashaba, même si ses contours demeuraient encore incertains. Cependant, quel qu'il fut, cette menace avait pour fond un "Z" sombre et malodorant...

La tension était si grande en la poitrine du gnome qu'il sursauta quand le garde leur parla, puis Ank, et une nouvelle fois quand le pixie vint lui chuchoter à l'oreille. Il reprit le sourire pour répondre au moine.

- Ça va, t'en fais pas pour moi... Mais Guzlik, j'te ferais remarquer qu'il y a des gens qui nous regardent, enfin un surtout, tu ferais mieux de rester discrètement derrière nous et de pas trop bouger, chuchota t-il à l'être fée.

Il considéra le garde avec méfiance... Peut-être un corrompu de plus ! Mjöllnir avait bien de ne pas trop en dire, et proposer son aide ne pouvait qu'attirer sa sympathie. Le bonhomme un peu plus loin l'intriguait surtout... Que fomentait-il là, les bras ballants alors qu'il y avait tant à faire, et à les regarder ainsi du coin de l'œil ? Sans plus attendre, maintenant que le garde était reparti, il alla à son encontre pour lui toucher deux mots.
Il était bien curieux de savoir contre quoi les habitants espéraient se protéger ainsi...
Il marchait d'un air décidé, et héla l'homme avec vigueur.

- La bonne rencontre ! Vous êtes de la région ? Moi, je voyage avec des compagnons, et j'me d'mandais c'que voulais dire toute cette agitation, là, quelque chose menace le gué ? J'veux dire, plus que ce brouillard, parce que ce n'est pas avec une palissade que c'te foutue purée de pois s'arrêtera...



Ce message a été modifié par Gerbo le Blaireau le Jeudi 21 Février 2008 à 21h39

Deuxième jour de la Première Chevauchée d'Eléasias, Anno : 1372
Localisation Géographique : Gué d'Ashaba
Localisation Temporelle : Aube – Cadran : 07h50
Météorologie : Brouillard dense (13°) – Force du vent : Aucun

Compagnie: Les Coureurs du Gué et Silupin



Tous
e garde regarda Mjöllnir d’un air distrait, hocha gravement la tête en faisant mine de s’en aller.

- Merci aventurier, même si le climat ne s’y prête pas, je vous souhaite un bon séjour, et nous avons assez de bras maintenant pour ériger cette.. palissade. Un homme vociféra des ordres plus loin et le garde en sourcilla. Je dois vous laisser, j’ai à faire ! Que Tymora nous garde.

De son côté Valis n’avait pas sourcillé, sans s’abstenir toutefois de narguer le hin d’un sourire ironique et lourd de sens. L’humain n’avait même pas un mot à dire, Silupin comprenait déjà son erreur. Tournant la tête vers le nain, puis vers Ank, le chevalier continua de marcher en menant son cheval quand Gerbo disparut soudainement. Celui-ci était déjà occupé à bavarder avec l’homme qui semblait les avoir scrutés en arrivant. Le groupe le suivit et le chevalier préféra ne pas prendre la parole.
L’homme, âgé d’une quarantaine d’années, au cheveu châtain virant sur le gris salua le gnome d’un hochement de tête.

- Bienvenue mon p’tit, je suis Allen, Capitaine de l.. enfin je veux dire EX Capitaine de la garde, depuis quelques heures.. Et tu as bien raison, cette purée de merde n’va pas être arrêtée par un mur en bois.. ce Falagōn.. un petit con arrogant, pourri jusqu’à la moelle, lui et sa petite garde personnelle, il a prit la place et fait construire cette palissade. Vous savez pourquoi ?! Parce que plouk est allé rentrer dans le crâne des sages que cette brume est le fait des orques, ou même des elfes noirs, et qu’ils vont bientôt nous tomber dessus ! Ca fait des mois qu’il nous pompe le mou pour faire sa palissade, et cette brume étrange a été le déclencheur pour ces vieux schnoques superstitieux. Et me voilà avec une pension miséreuse, alors que ce ripoux est maintenant à la tête de les gardes.. Alors dis moi donc p’tit, qu’est ce qui peut bien t’attirer dans notre village trois fois maudit ?

erbo réalisa bien vite à quel point ce que disait le dénommé Allen était crucial. ¤Pourri jusqu'à la moëlle... Par les zhents, sans doute ! D'ailleurs si ce nouveau capitaine n'a pas évoqué le zhentarim comme menace, alors qu'elle est bien plus grande que celles des orques ou des drows, c'était bien pour ne pas éveiller les soupçons des anciens à ce sujet !¤
La palissade n'était qu'un leurre, et la brume un rideau, qui maintenait le Gué dans un état d'isolement...

- Appellez moi Gerbo ! Disons que je connais un peu la place, et qu'il s'y passe des choses peu réjouissantes en ce moment...

Beaucoup trop rapidement sans doute, Allen avait gagné la confiance du gnome. Celui-ci était certain que l'ancien garde était de leur côté. Il n'hésita pas plus longtemps, et passa aux révélations... Avant que ses compagnons ne vinssent pour l'en empêcher.

- Et m'est avis qu'elles n'sont pas le fait des orques ou des elfes noirs... Le danger vient d'en haut. Et de l'intérieur, vous voyez c'que je veux dire. Mais je suis pas seul, ces gens m'accompagnent -il désigna Mjöllnir, Ank, Valis et le cheval sur lequel était juché Silupin.

Il préférait pour l'instant ne pas dévoiler leur compagnon Guzlik, selon son désir. Le comportement des gens à l'égard des fées était assez aléatoire, et Gerbo ne voulait pas le "trahir" sans son accord.
Il regarda l'homme dans les yeux, d'un air grave mais amical. Le gnome espérait bien qu'Allen serait enclin à les aider... S'il aimait son village, ce qui semblait être le cas, il le ferait sans doute.

- Que la barbe m’en tombe si les Orcs sont capables de c’genre de trucs ! Ahah ! Il a bien d’l’humour ce Falagon ! Puis protéger l’intérieur sans s’soucier de ceux qui l’nourisse, c’est loin d’être malin ! La bonne rencontre Allen, nous n’étions que d’passage mais … si nos aut’ compagnons sont d’accord, on peut p’t-être vous aider à ramener un peu d’ordre là d’dans… Il nous faudrait trouver la source de c’brouillard et y mettre un terme. Tu pourrais r’prendre les honneurs à ton nom et ta place par la même occasion. On d’vrait trouver un moyen d’s’arranger après ça.

Se présenter comme un groupe d’aventuriers en manque d’occupation semblait à Mjöllnir la meilleure des options, ça leur éviterait d’avoir à mentir. De toutes façons, comment justifier autrement leur présence dans cette région désolée ? Dans sa position, l’ancien capitaine de la Garde accepterait sans doute de prendre le risque de se faire aider par ceux ‘par qui tous les malheurs arrivent’ comme le voulait la sagesse populaire, il n’avait visiblement plus grand-chose à perdre et souhaitait au moins autant qu’eux faire la lumière sur cette mystérieuse brume.

- Par contre … si les sages s’sont fait embobinés et que la garde est aux mains d’un crétin … on risque d’pas avoir facile à trouver de l’aide à l’intérieur. Y a encore des gens d’confiance qu’tu peux nous conseiller ? Ou une piste pour trouver d’où vient cette merde ?

es fesses de Silupin commençaient sérieusement à lui faire mal, tallées par le cuir de la selle. Il n'était pas habitué à monter. De plus, ses chevilles attachées aux étriers s'ankylosaient. Malgré cela, il gardait un visage impassible, ne tenant pas à ce que les gens du groupe s'en aperçoivent, et pensent qu'ils avaient affaire à un faible. Stoïque, il se motiva :

¤ Nous serons bientôt à l'auberge. ¤

Mais tout changea quand Gerbo s'éloigna subitement. Après quelques instants, tout le groupe lui emboîta la pas pour le retrouver en compagnie d'un humain. Silupin tendit l'oreille et écouta la conversation auquel il ne pouvait participer.

¤ Ainsi le capitaine des gardes a changé il y a quelques heures. Et le nouveau fait tout ce chambardement. Décidément, on dirait qu'il s'est passé des jours depuis mon départ, et non pas quelques heures. Où est passée l'atmosphère insouciante de la fête d'avant hier soir ? ¤

Le barde écouta Gerbo prendre la parole, puis Mjöllnir.

¤ Je ne sais pas trop ce qu'ils veulent faire, mais si nous reprenions la route de l'auberge, ce serait bien. Nous n'en sommes pas très éloignés. ¤

Malgré cela, l'halfelin resta silencieux et prit son mal en patience.

Deuxième jour de la Première Chevauchée d'Eléasias, Anno : 1372
Localisation Géographique : Gué d'Ashaba - Auberge du Cerf Blanc
Localisation Temporelle : Aube – Cadran : 08h18
Météorologie : Brouillard dense (13°) – Force du vent : Aucun

Compagnie: Les Coureurs du Gué, Silupin et Allen



Tous
llen se gratta le dessous du nez en observant Gerbo. A ses paroles, l’humain qu’il était regarda explicitement en l’air, puis partout autour de lui. D’un geste rapide, il alla se placer un peu plus loin en arrière, invitant tout le monde à le suivre. Il salua de ce fait Mjöllnir et Valis qui se présenta rapidement à son tour, sans rien dire de plus.

- Oulah attendez, vous êtes en train de m’dire que cette purée est l’œuvre d’un de nos propres gars ? Non.. Arrêtez, je connais la plupart des villageois du Gué, que je sache, il n’y a personne d’assez puissant pour créer quelque chose de semblable.. Et pour maintenir ça ? Bonjour. Et pour les orques, par ici on a déjà vu des chamanes faire marcher les arbres, alors pourquoi pas ?

Allen sourit affablement et se racla la gorge. C’était lui aussi, qui avait émit cette hypothèse, plus crédible que celle des elfes noirs cependant. Face à quelque chose que l’on ne connaît pas, l’imaginaire et la peur prenaient toujours le dessus.

- Hum, pour les contacts, j’ai assez de bons amis ici, des gens loyaux, et en réalité, peu de gens sont amicaux envers ce plouk de Falagōn. Quoi que, bon sang..

Allen croisa les bras, puis plongea son visage entre ses mains. Il sembla réfléchir, et sa mine se fit plus déconfite que jamais.

- C’est exactement ça le problème, la loyauté des gardes. Sa corruption.. Depuis plusieurs mois, j’ai eu plein de nouvelles recrues à la garde, tandis que d’autres partaient ou quittaient la région. Rien de bien alarmant, ça a toujours été comme ça, mais quand ce crétin s’est présenté pour prendre ma place, quasiment tous les nouveaux le soutenaient. Fala’ est un fils de noble, c’est comme ça qu’il obtient ce qu’il veut, il paye. Les vieux schnoques suivent, ils font dans leurs braies, et puis Falagōn a le soutient exclusif d’une pépée qui manipule a mort les Sages, et sur elle, j’ai vraiment aucune information. Et pour ma place, bien sûr que je veux la reprendre, c’est toute ma vie, les lauriers, je vous laisse ça pour vous.. Mais si on veut parler de ça sérieusement, on devrait peut être aller ailleurs.

Valis resta silencieux, bien qu’il sut qui était cette mystérieuse femme, il en avait parlé à ses compagnons la veille, celle-ci était la complice d’Arronax, très certainement. Le chevalier glissa l’envie de se rendre à l’auberge du Cerf Blanc pour faire une pierre deux coups. Allen approuva ce choix, l’établissement était un peu en dehors du bourg, au nord. L’homme les accompagna jusqu’au lieu, et toute la petite procession s’arrêta. Valis déclara alors.

Valis

- Entrez donc à l’intérieur et vérifiez ce qu’a dit le petit homme, si tout va bien nous vous rejoindrons, sinon, il sera mon otage dans votre conversation. -------------------- Valis, le Chevalier à la Rose, connu anciennement sous le nom Dalekh le guerrier se révèle être un troublant agent ménestrel qui accompagne un jeune groupe d'aventuriers..

Face à la mine interrogatrice d’Allen, Valis se contenta de lui dire qu’il comprendra dans quelques instants s’il allait avec les autres ?

Le coeur de Silupin battait la chamade. Lorsque le guerrier avait enfin proposé de rejoindre l'auberge, il avait poussé un soupir d'aise. Son fessier commençait sérieusement à l'élancer. Qu'ils soient accompagnés de ce Allen ne lui importait peu. L'essentiel dans l'immédiat était de rejoindre l'aubergiste et de se voir libérer. Son esprit en était si obsédé que la situation dramatique de la petite ville lui importait peu pour l'instant.

¤ Je suis un peu égoïste, mais si je reste accroché sur cette selle, je ne pourrai rien faire pour percer définitivement le secret de cette brume. ¤

Parvenus devant l'auberge, Silupin éprouva un début de panique. Et si l'aubergiste s'était absenté ? Rien ne changerait pour lui. Il regarda le guerrier commander à ses compagnons d'aller vérifier ses dires. Les yeux du barde se tournèrent vers les personnes dont son sort dépendait.

¤ Allez ! ¤ lança-t-il silencieusement. ¤ Dépêchez-vous ! ¤

L'halfelin fit un effort de volonté. Il n'avait rien laissé transparaître de ses émotions. La délivrance approchait. Ce n'était pas le moment de flancher.

Mjöllnir hocha la tête à la proposition de Valis, jetant un sourire amusé à Silupin qui devait l'être beaucoup moins. Si celui-ci avait été une réelle menace pour eux, d'une manière ou d'une autre, il aurait trouvé un moyen de leur fausser compagnie, il s'y était fait, il aurait pu se transformer en rat, disparaitre dans le brouillard, devenir un troll de quatre mètres de haut ... n'importe quoi mais pas rester prostré sur la monture à trépigner d'impatience.

Il entra dans cette auberge qu'il ne se souvenait pas avoir visité jusque là, ¤ ou peut être il y a longtemps ... bien avant que ses occupants ne naissent, le monastère n'est pas si loin après tout ... ¤ espérant que les autres aient eu le temps de discuter avec son tenancier et de créer quelques liens qui leur soient utiles.

Il lui restait à espérer que les portraits des 'visiteurs' du magasin n'en décoraient pas encore les murs et que son propriétaire ne fasse pas partie des hommes complotant pour prendre le contrôle de la cité. S'il avait été espion, pris comme Silupin l'avait été, il aurait effectivement tenté de les jeter dans un tel piège, Valis était prévoyant et ça aurait pu rassurer Mjöllnir ... si l'autre Zent ne s'était donné la mort.

Chassant la paranoïa qui s'installait peu à peu dans son esprit, il fit quelques pas vers le bar, espérant que Gerbo s'occupe de l'aubergiste parce qu'il n'avait aucune idée de la manière de l'accoster.

La rencontre avec Allen avait finallement plutôt rassuré le gnome. Les Coureurs avaient à présent au moins une personne de confiance avec eux. Même Valis semblait s'entendre avec lui. Et puis le brave homme avait un peu éclairci la situation... Apperemment, les gardes corrompus étaient surtout des jeunes, fervents admirateurs du pourri gâté Fälagon. Pour ce qui était des simples habitants cependant, il fallait se méfier de tout le monde... Et discuter, parler pour déterminer qui était net, et qui ne l'était pas. Tout en gardant une certaine réserve.

Gerbo acquiesça, et emboita le pas du nain. C'était à eux de jouer ! Il jeta un coup d'oeil au pixie... Mais c'était à lui de décider s'il voulait venir ou non.

Il se souvenait vaguement de cette auberge, du moins de la façade. Mais de mémoire, il ne s'y était pas arrêté. Devançant Mjöllnir qui paraissait hésitant, Gerbo marcha jusqu'au bar, et sauta habillement sur un tabouret. Il fit des yeux le tour de la salle, regardant au-cas-où si les gens présents ne s'apprêtaient pas à leur sauter dessus. Ceci fait, il appela l'aubergiste et sans perdre de temps, lui toucha quelques mots dès qu'il fut à portée :

- Bonne rencontre ! Je m'appelle Gerbo, voilà Mjöllnir, et nous sommes quelques voyageurs de passage par ici... Je me demandais, vous connaissez un certain Tatipiou ? Silupin, un bonhomme pas plus haut que moi...

Ainsi, en révélant le moins possible sur leurs activités, ils sauraient déjà si leur "otage" disait n'importe quoi...

Deuxième jour de la Première Chevauchée d'Eléasias, Anno : 1372
Localisation Géographique : Gué d'Ashaba - Auberge du Cerf Blanc
Localisation Temporelle : Aube – Cadran : 08h50
Météorologie : Brouillard dense (13°) – Force du vent : Aucun

Compagnie: Les Coureurs du Gué, Silupin, Allen et Holfast



Tous
es aventuriers pénétrèrent dans l’auberge indiquée par Silupin. Celle-ci était presque déserte, hormis trois personnes qui prenaient leur petit déjeuner dans la salle commune, et l’un d’eux au comptoir.
Gnome et nain vinrent s’asseoir au bar et posèrent leurs questions. Ank vint les rejoindre quelques secondes plus tard, laissant valis et Guzlik surveiller le halfelin.
Gerbo s’adressa à un jeune homme qui pour seule réponse, haussa les épaules, il ne savait manifestement pas de qui il parlait. Mjöllnir se gratta la barbe, songeur.. Il alla se lever pour rejoindre Valis lorsque l’homme au comptoir toussa pour s’excuser de s’immiscer dans la conversation.

- Pardonnez cette intrusion, je suis Holfast Harpécu, propriétaire du Cerf Blanc que vous voyez fit l’homme en terminant un quignon de pain. Il devait manifestement être en train de déjeuner aussi. Votre petit là, il ne serait pas un peu rouquin, avec des airs de gamin, la langue bien pendue et jouant d’instrument de musique ?

Mjöllnir hocha lentement la tête, la description correspondait tout à fait. La mine du propriétaire se fit inquiète et renforcée, il était comme tendu, soucieux d’une chose secrète. Le nain monial l’invita à faire quelques pas et à l’identifier pour être tout à fait sûr. L’humain s’exécuta le plus naturellement possible et répondit par la positive.
Mjöllnir fit donc signe à Valis que tout allait et qu’il pouvait libérer le hin.
Le chevalier défit donc les cordelettes des étriers et souleva le barde de la selle pour le mettre par terre.

Valis

- Te voilà plus libre de tes mouvements, allons à l’intérieur à présent, je vais attacher le cheval. -------------------- Valis, le Chevalier à la Rose, connu anciennement sous le nom Dalekh le guerrier se révèle être un troublant agent ménestrel qui accompagne un jeune groupe d'aventuriers..

Lorsqu’ils rentrèrent, Gerbo était en pleine explication, d’un ton bas, de la situation que venait de rencontrer les Coureurs d’Ashaba. Holfast fut manifestement soulagé que Silupin ne se soit pas fait capturer par les Zhents, et que les aventuriers soient aussi de cette guilde malfaisante. Lui-même parla de ce qu’il avait entendu la veille, et de la petite mission qu’il avait confiée à Silupin. Valis en rajouta une couche pour les détails précis.

- C’est grave ce qu’il se passe ici donc, une triste époque, jamais je n’ai vu ça dans la région ! Qu’est ce que vous comptez faire pour empêcher ça ? Est-ce que vous avez les moyens d’agir, êtes vous plus ? Halala, quelle peste.. Dites-moi si je peux vous aider, si vous avez des questions sur le village, n’importe quoi allez-y. Tiens, Siiv, sers donc un bout à nos amis fit Holfast au jeune homme qui tenait le comptoir à sa place.

De son côté, Allen gardait les yeux ronds, il était vraiment loin de la réalité avant d’apprendre ce qui se passait ici.

- Bon sang !! Fit-il en claquant le poing sur le comptoir. Moi aussi je veux aider, et je suis là comme une vieille loque écartée de toute affaire, fais chier ! Il faut virer ce petit con de ma place, là j’aurais les moyens de vous aider.