Les Héros de l'Ombre de la Harpe, Mjöllnir, Guzlik, Kayana, Gerbo

erbo allait protester vivement contre la violence du nain, mais il se ravisa : il ferait échouer son bluff. Tout de même, cela ne lui plaisait guère, et il était convaincu qu'il y avait bien d'autres manières pour le faire parler.
Mais le Z sur l'épaule et l'aura noire du messager prouvaient toute sa malfaisance. Cet homme participait à l'invasion des Vaux, et il avait sans doute fait maintes choses horribles dans sa vie... et en ferait encore s'ils le laissaient partir.

Le gnome l'observait avec attention. C'est la première fois qu'il voyait le Mal d'aussi près, face à face, et cela le faisait frémir... S'il avait rencontré ce type la veille, il n'aurait sûrement pas remarqué qu'il était mauvais, et encore moins qu'il faisait partie d'une des plus malveillantes organisations de Faerûn. Valis n'exagérait pas, il fallait s'attendre à ce que le Mal soit partout, et le combattre avec acharnement.

Pour l'instant, Gerbo était surtout curieux de connaître le message, qui serait sans doute fort instructif. Mais le bougre n'allait pas le leur livrer si facilement !
Tout en guettant la réponse du messager, il rejoignit le Lecteur pour le féliciter de son exploit, et glissa, tout bas :

- J'espère que cet interrogatoire sera court, je n'aime pas trop ça...

Ank resta attentif à toute la situation, le Z gravé dans la chair de l'homme, l'aura noire qui entourait l'homme tout cela il l'avait déjà vu auparavant.
Les souvenirs du monastère le gagnait déjà, les vieilles salles de tortures ressortaient de l'ombre de sa mémoire ainsi que quelques gestes utiles...

Cependant le groupe avait pris une tout autre direction en ce qui concernait le Zent.

Ank se regroupa parmi ses compagnons, aux côtés de Gerbo, le seul qui était là depuis le début de toute la machination dont il avaient été les victimes et en qui il avait le plus confiance.

Le moine ne prononça plus rien lorsque Mjöllnir entreprit de mentir à l'homme pour espérer lui soutirer son message. Le bluff était risqué et peut-être pas à leur avantage, puisque la marque révélait qu'il appartenait au Zentharim...

¤ A en croire Valis, il y en a pleins caché dans le Val mais pleins à découvert comme celui-là, j'en suis moins sûr.¤

Ank chassa ses pensées pour se concentrer sur ce qu'allait révéler l'homme ou sur ce qu'il obligerait à leur faire faire.

Deuxième jour de la Première Chevauchée d'Eléasias, Anno : 1372
Localisation Géographique : A l'orée de la forêt, à l'Est de la piste
Localisation Temporelle : Aube – Cadran : 06h32
Météorologie : Brouillard dense (12°) – Force du vent : Aucun

Compagnie: Les Coureurs du Gué et un Silupin en danger !


Tous
e temps s’enfuit subrepticement durant quelques longues minutes, alors qu’un vent de colère, personnifié par la main gantée de Mjöllnir, s’abattit violemment sur la joue de l’espion. Tout d’abord, la tête pencha fortement sur le côté, laissant entendre un petit râlement de la part de l’humain ficelé. La moitié gauche de son visage était devenue rouge, alors que sur la peau se dessinaient d’étranges et minuscules veines. Le nain admira un bref instant sa frappe spectaculaire et recula rapidement face à l’étonnement. Une marque cendreuse fit son apparition à l’endroit ou le vent de colère avait frappé, comme lors de son test sur le tronc. La marque s’agrandit, rougeoya comme la braise puis au bout de quelques secondes, s’enflamma d’un seul coup. L’espion fut à ce moment réveillé et alla se claquer l’arrière du crâne contre le tronc. Yeux grands ouverts, avec un mal atroce à la tête, il écouta son interlocuteur parler. Terrifié sur le moment, les pupilles de l’humain se mirent à rétrécir, le cœur à ralentir, la respiration haletante se fit plus douce, presque soulagée.

- Menteur perfide !! Hurla-t-il tout à coup, avant de reprendre sur un ton normal. Je connais chaque visage de chaque agent en poste dans la région ! Ce n’est même pas la peine d’essayer de me berner, sale bâtard, forniqueur de roches ! Le Poing aura raison de vous, et je donne ma vie à mon seigneur !

Sur un rictus fanatique, l’espion ouvrit grand la bouche, décala sa langue pour mordiller quelque chose, puis referma sa mâchoire. Très rapidement, ses yeux se révulsèrent, il fut prit de spasmes et de la bave coula de sa bouche. En quelques secondes, la mort vint le chercher durant un instant de souffrance atroce.
Aussitôt, réprimant un juron, Valis sortit une dague et l’enfonça dans la bouche de l’espion, lui fit faire une rotation pour desserrer les mâchoires et fit levier pour l’ouvrir en grand.

Valis

- Bon sang.. Il est mort pour de bon, regardez sa dentition, là, une fausse molaire pouvant contenir une petite dose de poison. Très courant chez ce genre de fanatiques.. Ainsi s’en vont les renseignements sur le reste des agents à Ashaba. Nous allons devoir trouver un autre moyen de les défaire. -------------------- Valis, le Chevalier à la Rose, connu anciennement sous le nom Dalekh le guerrier se révèle être un troublant agent ménestrel qui accompagne un jeune groupe d'aventuriers..

Le Chevalier retira sa dague et l’essuya avant de la remettre dans son petit fourreau ventral. Il ne fit aucune mention de ce qu’il devait advenir du corps, lui s’en fichait totalement, qu’il aille nourrir les pissenlits ou qu’il nourrisse les vers six pieds sous terre.

Valis

- Récupérez la cordes, on va faire un petit tour en ville.. -------------------- Valis, le Chevalier à la Rose, connu anciennement sous le nom Dalekh le guerrier se révèle être un troublant agent ménestrel qui accompagne un jeune groupe d'aventuriers..

Ramenant son nouveau cheval avec lui, le Chevalier à la Rose Epineuse entreprit de rejoindre la route. Il avança à travers les fourrées vers le chemin le plus direct et.. Marcha sur quelque chose de mou qui lâcha un couinement de mécontentement.
Plaquant sa main sur sa bouche, Silupin vit apparaître la pointe d’une énorme lame juste devant ses yeux, en train de le pousser au nez pour se relever.

Comme de par hasard ?

Peu habitué à la violence, Silupin avait écouté le groupe s'en prendre au sombre individu. Son estomac se noua à l'écoute de la mort horrible de celui-ci.

Soudain, la panique envahit le barde. S'en était fait de lui. Quelqu'un venait de le piétiner lourdement dans le dos et il n'avait pu réprimer un cri de douleur. Comble d'horreur, la lame d'une épée au métal froid le poussait maintenant juste sur le nez pour le forcer à bouger.

¤ Montre-toi ! Et présente-toi ! Rien ne vaut la vérité si ce sont d'honnêtes gens. ¤

Avec courage, l'halfelin se leva d'un mouvement vif, non sans effectuer un bond prudent en arrière pour s'éloigner de l'humain qui venait de révéler sa présence. Il leva ses deux mains qu'il tint éloignées de ses armes pour montrer qu'il n'était pas dans ses intentions de s'en servir.

¤ Qu'est qu'ils peuvent penser de moi ? Je ne dois pas être bien impressionnant pour eux qui viennent de terrasser un cavalier. Espérons justement qu'ils me jugent inoffensif. ¤

Silupin, les mains toujours levées, effectua une courbette amicale. Après l'affolement d'avoir été découvert, son coeur battait toujours du rythme rapide imposé par la peur. Cependant, il réussit à s'exprimer d'une voix claire.

- Nobles gens, je me présente. Silupin Tatipiou, barde, pour vous servir. Veuillez excuser la manière quelque peu inamicale dont j'ai usé pour m'approcher. Mais je ne pouvais connaître à l'avance si j'avais affaire à une horde malfaisante.

Tout en parlant, l'halfelin fixa tour à tour ses vis à vis. Ses yeux allèrent de l'humain qui l'avait découvert, un guerrier apparemment, puis à un second humain, un moine peut-être si son habit reflétait sa véritable qualité. La même question se posait pour un nain d'écu. Son regard se porta ensuite sur le gnome dont la yarting d'un modèle identique à la sienne, lui fit se demander s'il s'agissait d'un barde. Pour finir, il vit un être dont il n'avait jamais entendue parler, ni rien lu au cours de ses longues lectures dans la bibliothèque où il avait grandi. Malgré la situation fâcheuse dans laquelle il se trouvait, il éprouva une vive curiosité par rapport à cet être ailé.

¤ Voilà un groupe plutôt disparate ! ¤

- Mais je vois que vos intentions sont louables. La preuve en est que vous avez arrêté et maîtrisé l'horrible individu que voilà, dit-il en désignant le Zentharim. Je suivais cette charogne sur demande d'Holfast, le patron de l'auberge du "Cerf Blanc" à Ashaba. Tout deux, nous avons surpris en partie une conversation où celui que nous ne savions pas être un Zentharim, parlait avec un autre individu tout aussi peu recommandable. Holfast et moi avons donc entendu que ses deux hommes connaissait l'origine artificielle de cette étrange brume. J'ai donc été chargé de pister ce cavalier pour en apprendre plus. Voilà comment je me trouve parmi vous, et j'espère que vous allez croire en la pureté de mes intentions. Une nouvelle fois, veuillez accepter mes humbles excuses.

Tendu, Silupin attendit les réactions qui n'allaient pas manquer de se produire maintenant qu'il avait fini de s'exprimer.



Ce message a été modifié par Silupin Tatipiou le Dimanche 20 Janvier 2008 à 21h59

En plus de les déshabiller, faudrait-il leur casser les doigts et leur arracher les dents pour être surs d’éviter les mauvaises surprises et pouvoir faire un prisonnier? Mjöllnir sentait monter en lui une terrible envie d’hurler son désaccord et sa frustration face à ces procédés de …

¤ Zent … ¤

Les nœuds serrés n’avaient finalement servi à rien, il ne restait qu’à remballer sur le conseil de Valis et de se préparer à une suite pleine de baffes enflammées, d’espions dont il faudrait enlever les dents et de magiciens qui n’auraient plus l’occasion de jouer les passe-murailles. Qui sait, peut-être rencontreraient-ils encore quelque golem, demi-orc, ou démon sur leur route, Mjöllnir ne serait plus surpris de rien.

- J’t’en foutrais des ‘Bâtard forniqueur de roches’ …
Il parlait bas pour ne pas se laisser emporter et laisser son poing s’enfoncer dans la tête sans vie de l’espion, relativisant l’insulte par la nature de celui qui la lui avait craché au visage. Baissant les yeux sur sa main, une moue approbatrice au visage, il se dit qu’il y avait là de quoi se trouver un nouveau nom dans le genre de ‘Poing de Cendre’ ou tout autre du genre. Stor l’en aurait certainement déjà merveilleusement qualifié mais le petit barde avait choisi un autre chemin depuis leur grande épopée dans le Nord...

… et voilà que pensant au petit barde, un autre venait de surgir de la brume! Aussi bavard que possible, lâchant une flopé de renseignements à leur intention dans l’espoir que ça lui accorde leur confiance aveugle.

- Oï le barde … puisque tu nous épiais, tu as pu voir ce que nous faisons des espions. En fonction d’tes intentions, il s’pourrait bien qu’on soit plus ‘malfaisant’ que tu ne l’penses. Qu’en penses-tu Chevalier ? On l’attache comme l’autre pour s’assurer qu’il ne ment pas ?

Le Nain commençait à être fatigué de se faire berner depuis la veille où il cherchait simplement à s’acheter une tenue convenable. Il ne serait rassuré qu’après que le ménestrel leur ait confirmé qu’il ne s’agissait pas là d’un ennemi de plus et, d’ici là, resterait sur ses gardes. Au moins le temps de reprendre la corde.

e voeu du gnome fut en quelque sorte exaucé... L'interrogatoire ne fut pas long. La rage et les déblatérassions haineuses du Zhent ôtèrent bien vite toute pitié du coeur de Gerbo à son égard, et il n'eut qu'un haut le coeur en le voyant mourir ainsi.

¤ C'est horrible ! Comment peut-on se sacrifier ainsi, aveuglément ? Ce sont des fanatiques, des fous, prêts à tout pour leur sale organisation de pourritures ! ¤

A ces sombres considérations, s'ajoutaient les haut-le-coeur qui ne quittaient pas le pauvre magicien... Il n'était pas habitué à voir la mort d'un homme, ni même de cadavre. Aussi, il ne put retenir son petit déjeuner qui partit nourrir les fougères. Alors qu'il crachotait lamentablement, il entendit une voix inconnue derrière lui... Un halfelin ! Écoutant son histoire en s'essuyant du revers de la manche, il ne put s'empêcher de sourire.

¤ Et bien, en voilà un qui aime parler ! Ou bien c'est pour ne pas nous laisser le temps de réfléchir ? En tout cas, moi je veux bien le croire, les détails qu'il donne sont nombreux, et au pire, il suffira de passer au Cerf Blanc pour vérifier ses dires...¤

- Holà, Mjöllnir ! Chacun sait que les halfelins sont par nature curieux, et il ne faut sûrement pas voir en celui là un espion ! Son histoire me paraît crédible, et nous n'avons qu'à aller au Cerf Blanc pour la vérifier... Ça sera plus sûr, et moins violent pour mon estomac que de l'attacher à l'arbre, hein ?

Il jeta un coup d'oeil à Valis pour s'assurer qu'il était du même avis que lui. La décision lui revenait...

A la perspective de se retrouver attaché, Silupin paniqua quelque peu. Il avait espéré convaincre immédiatement ces gens de sa bonne fois. Mais à bien y réfléchir, la réaction du nain se révélait tout à fait normal. Surgissant de la brume telle une gargouille, il y avait de quoi éveiller la méfiance de toute personne normale.

¤ Des arguments ! Il faut trouver des arguments ! Ce nain est peut-être un moine. Peut-être puis-je jouer la carte de la religion. Un moine ne doit pas faire mal à autrui, surtout si celui-ci ne se montre pas menaçant. ¤

Malgré la peur, le cerveau de Silupin chercha une solution pour présenter la situation sous un jour plus favorable. Il avait déjà vécu des situations similaires. Car face à des publics parfois durs, il s’en était plus d’une fois sorti honorablement en trouvant des traits d’esprit propres à dérider le genre de spectateurs auquel il avait affaire.

Il trouva plusieurs idées intéressantes mais n’eut pas le temps de les débiter en raison de l’intervention du gnome. Visiblement, celui-ci croyait en ses arguments et ne souhaitait pas qu’on l’attache. Le barde saisit immédiatement la perche qui lui était tendu. Il ne fallait pas perdre de temps car le regard du gnome tourné vers le guerrier ne lui avait pas échappé.

- Messire, merci de me croire. Comme vous le dites si simplement, il suffit de se rendre à l’auberge du Cerf Blanc et vous verrez que je n’ai dit que la stricte vérité. Pour vous prouver ma bonne foie et vous ôter toute méfiance vis-à-vis de moi, je vous remets mes armes, messire.

Joignant le geste à la parole, l’halfelin, par des gestes prudents pour montrer qu’il n’était pas dans ses intentions d’utiliser ses armes, tendit au gnome sa fronde, son arbalète et sa dague.

- Voyez, prononça-t-il d’un ton aimable. Je n’ai plus d’armes. Je ne peux plus rien vous faire. Je suis à votre merci.

Une nouvelle fois, Silupin se fendit d’une courbette respectueuse.

erbo adressa un sourire à l'halfelin, accompagné d'un regard assez grave. ¤ N'en fais pas trop, non plus... ¤ Il prit les quelques armes, mais ne les rangea pas, car il était sûr qu'il pourrait bientôt les rendre à leur propriétaire. A la dernière phrase de celui-ci, il éclata de rire.

- Hé, tu nous crois tombés de la dernière pluie ? Son ton jovial dissipait toute menace de ses paroles. « Rien ne nous dit que tu n'aies pas quelque sort, ou autre fantaisie, à nous envoyer dans la figure ! Mais ne te fatigue pas, désormais ton avenir repose sur la décision de ce brave Ménestrel... » Il désigna Valis.

Gerbo mit sa main devant sa bouche. Il ne devait peut-être pas donner trop de détail sur eux à cet étranger... Cela pouvait déplaire à certains. Comme pour rattraper le coup, il fit à son tour une habile courbette, faisant choir au passage les effets « guerriers » du petit être.

- Je m'appelle Gerbo, mais on m'appelle aussi le Blaireau. Enchanté de faire votre connaissance ! Je regrette seulement qu'elle se soit faite dans ces conditions...

A entendre le gnome, cet étranger qu'ils venaient de surprendre en train de les épier était déjà leur ami. Il fallait dire qu'il ne croisait pas souvent des gens de sa taille... Et celui là, bien qu'il parlait un peu trop, avait l'air fort sympathique.

peine remis de la brutale mort de leur prisonnier, Le Lecteur sursauta en voyant l’étrange personnage apparaitre. Celui-ci était aussi bavard que lui, si ce n’est plus. Mais il semblait un peu trop pressé de faire ami-ami avec eux pour être honnête.
Méfiant de nature depuis son kidnapping, il voleta tout autour de lui sans chercher à rendre sa curiosité discrète.
Le petit homme n’avait rien de menaçant. Mais quel étrange mission l’avait il réellement conduit jusque ici?

- On ne t’a jamais dit que ce n’était pas poli d’espionner les gens ? Moi je n’aime pas qu’on me regarde de la sorte sans que je le sache.

Le pixie lança ses mots les lèvres pincées tout en moulinant et en frappant l’air de ses points en direction du halfelin. Il espérait sans doute ainsi se donner une allure menaçante.
La vision de l’arbalète n’échappa pas aux yeux de l’être fée. Aussi la prit il des mains de Gerbo, un grand sourire illuminant son visage, et la sous pesa. Le craquement du bois et les cliquetis de son mécanisme était une musique bien agréable à qui prétendait apprécier les armes de tir.
Il se posa au sol, s’assi en tailler et astiqua l’arme, d’un air rêveur, entouré des brumes.

- Je me disais justement que j’avais toujours souhaité posséder une telle arme. Je te la rendrais le jour ou je serais sur que tes intentions sont louables. Je ne suis pas un voleur, mais si t’es pas honnête, y’a pas de raison que je me prive.
Aller à l’auberge du cerf blanc, ça ne te disculpera pas forcément à mes yeux. Qui nous dit que l’aubergiste n’est pas le complice de ton sombre dessein dont j’ignore encore le but ? Tu n’as pas l’air bien méchant mais on ne sait jamais. Nous les Pixies, on ne fait pas confiance aux gens qui se cachent pour nous observer. T’aurais pu te montrer de suite et nous applaudir. On l’a quand même mit chaos ce gars que tu suivais soit disant depuis des heures. Par contre, ce serait peut être intéressant de voir si on ne peut pas en apprendre plus sur le dernier interlocuteur de ce cadavre. Et d’ailleurs, quelqu'un d’autre a suivit son copain ?

La remarque de Gerbo sur ses pouvoirs était des plus sensée. Une nouvelle fois, Silupin tenta de persuader ses interlocuteurs de ses bonnes intentions.

- Messire. Bien qu’amateur en magie, je maîtrise il est vrai quelques sorts bénins. Mais soyez assuré que je n’en userai pas contre vous. Voyez, je vous en parle franchement alors que j’aurais pu le nier et vous jouer un sale tour au moment opportun.

Soudain, l’être étrange dont il ne connaissait pas la race s’adressa à lui, critiquant le fait qu’il se soit caché. De plus, il s’appropria son arbalète et émit des doutes sur la capacité de l’aubergiste à le disculper. Par contre, il leva le voile sur sa race : c’était un pixie. Le barbe réfléchit avant de répondre.

- Messire, vous devriez comprendre aisément qu’il m’était impossible de dévoiler ma présence sans savoir à qui j’avais affaire. Et si vous étiez une bande de voleurs ? Ce n’est qu’au moment où vous avez questionné l’homme peu recommandable que je suivais, que j’ai su le pureté de vos intentions. Et c’est justement à cet instant que j’ai été découvert. Donc soyez indulgent avec moi. Et si la parole de l’aubergiste ne peut vous convaincre, alors utilisez sur moi dès maintenant mon arbalète dont vous avez envie de devenir le propriétaire. Autant en finir tout de suite, car je n’ai d’autres preuves à apporter de mon innocence.

D’un geste nerveux, l’halfelin tripota son pendentif sur lequel était serti la gemme esprit qu’il possédait en tant que membre de l’Assemblée., le regard rivé à celui du pixie.