Dans Cormanthor, à la recherche des enfants,, et à la poursuite de Rylack. Chapitre 2

ès l'instant où il entendit les paroles de l'elfe du soleil, Mirtzar eut un sursaut d'indignation. C'était principalement pour cela que le nain détestait être obligé de parler, il était incapable de se faire comprendre. Mais, présentement, le fait de savoir si l'elfe avait compris ou non ce qu'il voulait dire lui semblait être secondaire. Il parlait avec un dédain incroyable comme s'il était la seule personne réellement capable de comprendre ce qui leur arrivait.

-Soyons clairs, il me semble que nous sommes en désaccord sur au moins deux points fondamentaux. Premièrement, si vous possédez des informations qui pourraient nous permettre de secourir les esclaves et que vous refusez de nous les communiquer, je n'hésiterai pas à vous comme un ennemi au même titre que les drows qui enlèvent les enfants. Je vous demande donc une dernière fois de nous dire tout ce que vous savez.

Le nain d'or était conscient de l'hostilité claire qui perçait dans sa voix mais, si l'elfe souhaitait se présenter comme un obstacle, il n'avait d'autres choix que de le considérer comme un complice des esclavagistes. Il estimait, d'ailleurs, que le mettre en garde était déjà une preuve que le nain pensait que l'elfe n'était pas vraiment un ennemi.

-Ensuite, vous devez être conscients qu'il existe une infinité de nuances entre la charge d'un orque enragé et l'inaction dans laquelle nous sommes actuellement. Jusqu'à preuve du contraire, cette tour et le seul lien entre nous et les esclavagistes et je suis prêt à risquer ma vie si cela peut permettre sauver les esclaves. De plus, si je ne connais rien à la magie, il me semble que, même dans l'éventualité où cette tour serait maudite, aucun d'entre nous n'est capable de retirer cette malédiction et par conséquent il ne sert à rien d'attendre devant cette porte en se demandant quels sont les risques à entrer.

Le nain d'or déglutit. La seconde raison qui faisait qu'il hésitait à prendre la parole était qu'il savait qu'il avait du mal à ne pas être trop direct et violent dans ses propos. Cependant, il estimait qu'il avait plutôt bien réussi à maîtriser ses nerfs. Maintenant qu’il avait demandé à ses camarades d'agir plutôt que de parler, il devait montrer l'exemple.

-Les palabres sont finies pour moi, j'entre dans cette tour.

Dès son retour, le grugach ne perdit pas de temps pour imprégner les baies de la magnifique force de nature de Sylvanus et suite a ceci, il s'approcha d'Enoriel et lui en remit une, tout en lui plaçant la main gauche sur l'épaule pour un soutient dans l'épreuve qu'il passait présentement. Yvhann ne connaissait pas beaucoup son compatriote, mais il sentait, tout comme lui que le groupe disparate et varié, était une épreuve en soi. Le druide-rôdeur par contre, avait une toute autre approche de la situation et ce, depuis que Rylack les avaient berné. D'ailleurs les paroles du Hin, Narvarth, confirmaient qu'il y avait bien un poste de garde avec ce Drow et sa chouette.

Yvhann enleva la peau du lièvre et ensuite, le vida, gardant les tripailles pour Floyr qu'il appela a cette faim. Une fois le lièvre vidé il le roula dans des feuilles de plantains sauvage puis le mit dans son havresac. La peau, il l'attacha simplement sur le dos de son havresac.

Cette opération vite passé et durant laquelle il avait écouté les autres membres du groupe, il approcha de Narvarth pour lui remettre une baie et tout comme il l'avait fait pour son compatriote il mit une main sur l'épaule de se dernier en lui murmurant, accompagné de ce que l'on pourrait appeler un sourire, venant d'un grugach un sourire restait rare... - Prend, ceci est comme un repas.-

Puis s'approchant de Mirtzar, il fit de même mais ajouta a son attention et aussi pour les autres...
- Maître nain, la réussite de se que nous nous avançons a faire, tient du principe que tous et chacun, l'on puisse se rendre utile au meilleurs de nos capacité. Il serait vint de se laisser emporter par la témérité. Et il est vrai, qu'avant de faire un acte personnel, il serait sage d'en aviser l'ensemble, n'est ce pas Aël’Telàwërith? -


Yvhann voulait simplement démontrer au haut Elfe, qu'il aurait dû, lui aussi, avertir quand il avait fait une détection de la magie sur la tour, il se serait évité d'en faire la remontrance a Jereicia. Puis il se prit lui même une baie et en offrit une a ceux qui en avait besoin.

Ensuite, délibérément, il laissa un silence prendre le dessus de la situation et ajouta sur une note plus douce...
- Aël’Telàwërith, votre savoir sur l'histoire me semble incontournable, je vous en serait reconnaissant de vous laisser allez sur ce... Comme vous le dite si bien ... Besthunit Nenle.-

Yvhann commençait a voir la lumière au bout du tunnel... Ils étaient tous très différent avec tous des atouts dans des domaines variés, et chacun avait un sens de la personnalité assez forte, chacun voulait prouver a l'autre ses forces, il fallait se servir au meilleur de ses différences, mais pour le sauvage qu'il était, l'épreuve était de taille. Il avait accepté d'être le dirigeant des Gardiens Errants car, par habitude il avait presque en tout temps oeuvré seul avec Floyr ou avec des semblables, par contre, dans la situation présente, les différences racial frôlaient le dramatique. Yvhann n'avait jamais été un meneur, surtout que son charisme n'était pas reluisant, ce qui diminuait les chances que l'on puisse le prendre au sérieux et avoir confiance en lui. Mais le sauvage irait jusqu'au bout de cette épreuve, qui pour lui, tenait plus de son propre rôle de dirigeant que de celui de la disparition des enfants, de cette tour et ... De ce maudit Rylack... Oui, ce drow avait tendance a rendre la mission d'Yvhann, personnel, il se souvenait encore trop bien de l'attaque sur son clan... Mais pourquoi donc avait il fait confiance a se dernier!??? * Peut être par compassion... Non, par erreur... Et la dernière.* Se confirma celui qui devint encore une fois vigilant en encordant une flèche a son arc et tendant l'oreille dans l'attente des explications d'Aël’Telàwërith.

Son siffle, demanda a Floyr une vigilance.



[COLOR=green] Sortsniv.1; Baie nourricières.[COLOR=green]

Notar se réveilla enfin, et constata avec une certaine honte qu'il était en quelques sorte en retard.
Il se leva donc le plus rapidement possible et commença à rassembler ses affaires.
Devant la tour se tenait la majorité du groupe. Le gnome avait du mal à entendre ce qu'il s'y disait mais il comprit assez facilement qu'il y avait une certaine tension.
Alors qu'il allait rejoindre las aventuriers, Notar remarqua que l'elfe du soleil se dirigeait vers l'arbre. L'être mètre ne savait pas encore quelle était la décision de son compagnon. Aussi il attendit que celui ci soit à proximité pour engager la conversation.



C'était la première fois qu'il s'adressait à l'elfe du soleil en elfique, et il espérait que ça ne serait pas la dernière.

Le gnome s'assura que toutes ses affaires étaient prêtes avant de rejoindre le groupe devant la tour.
Plus il se rapprochait, plus l'édifice lui paressait inquiétant. Peut être était-ce le fait que le moment était venu d'y rentrer.
Le dénommé Mirtzar semblait avoir envie d'enter le plus vite possible possible dans la tour. Après tout ils étaient là pour ça.
Prenant son courage à deux main, le petit personnage pris la parole.

(commun): -Heureuse journée à tous, je me demandais si vous accepteriez les maigres talents d'un jeune gnome pour vos recherches? Si tel était le cas je me ferai un plaisir de vous suivre.
Il marqua une courte pause et remarqua qu'une bonne partie de son sang avait pris possession de ses oreilles. D'habitude, il serait partit en courant, mais ce n'était pas le moment. Il fallait qu'il montre que ce n'était pas un froussard, ce qui n'était pas évident.

-Si mes constatations sont exactes, personne ne peut prévoir ce qu'il va se passer au moment de pénétrer dans cette tour. Il se tourna alors vers le nain. Aussi je me joint a vous pour le découvrir, continua t'il en langage commun.

orsqu'il sentit la main d'Yvhann se poser sur son épaule, Mirtzar poussa un soupir et se retourna les yeux dirigés vers le sol comme un enfant pris en faute. Il avait honte de son erreur. Car, en tout cas pour lui, le simple fait qu'il se soit énervé était une preuve indubitable qu'il avait tort. S'il se laissait submerger par ses émotions, il ne ferait pas de vieux os dans cette forêt. Malgré tout, il ne regrettait pas un seul des mots qu'il avait prononcé. Il regarda la petite sphère rouge que l'elfe sauvage avait posée dans sa main pendant quelques secondes avant de réaliser que c'était une baie forestière.

-Merci.

Le nain mit la baie dans sa bouche, la mâcha deux ou trois fois et l'avala les yeux fermés. Elle avait un goût sucré et doux, réellement délicieux. Cela faisait remonter des souvenirs de son enfance, de souvenirs de sa mère, de son père, de sa sœur, ... et ces souvenirs lui donnaient envie de pleurer. Mais le moment n'était pas venu de s'apitoyer sur son sort.

-Yvhann, je vous ai promis de suivre tous vos ordres et je le ferai. Si vous me demandez d'attendre ici qu'il se décide à nous dire tout ce qu'il sait, je m’exécuterais. Sans doute est-ce à cause de mon ignorance mais je n'arrive pas à trouver ces discussions fructueuses. Peut être est-ce parce que ma vie est relativement plus courte que les vôtres, et que, par conséquent, le temps ne passe pas de la même façon pour vous et pour moi, mais chaque instant que je passe inactif devant cette tour est un instant où je sais que des enfants que je peux aider souffrent, et je souffre moi aussi d'être inutile et incapable.

Une nouvelle fois, le nain d'or se sentait submergé par ses sentiments, des larmes commençaient à lui monter aux yeux et ses joues, invisibles sous l'épaisseur de sa barbe rousse, avaient rougis sensiblement. Mirtzar avait honte de ne pas être capable de cacher ses sentiments mais sans doute était-ce à cause de la fatigue et du fait qu'il se trouvait dans cette forêt qu'il ne connaissait pas.

-Je suis conscient que seul, et sans doute même avec l'aide de mon valeureux compagnon gnome, Mirtzar fit un mouvement du chef vers Notar pour lui montrer qu'il appréciait qu'il ait souhaité le soutenir ma mission est vouée à l'échec et que j'ai besoin de vous pour réussir mais de grâce ne perdons pas plus de temps.

Les paroles du nain n’eurent qu’un seul effet sur le Ar’Tel’Quess. Une ombre tomba dans les yeux du Haut-Elfe. Que le nain décide d’être un ennemi, cela Aël’TelàWërith le concevait fort bien. Beaucoup d’esprit primitif réagissait comme cela lorsque les choses les dépassaient. C’était tellement plus pratique comme cela. Et visiblement ce Mitzar ne faisait pas exception à la règle. Mais que le poilu ose le comparer à un Drow, il y avait des limites à ce qui était supportable. C'était exactement comme si l'elfe doré l'avait traité de Duergar. Un affront tel que celui-là était, pour le Ar’Tel’Quess, quelque chose d’impardonnable. Aussi lorsqu’il eut fini de cracher son venin, l’elfe du soleil lui répondit simplement, un froid glacial dans le timbre de sa voix.

- Allez-y, entrée dans la tour, et apprenez à vos dépends, nain.

Il ne rajouta rien, tourna le dos au nain et s’en alla prendre ces affaires. Que pouvais bien lui faire la vie ou la mort d’un être si primitif. Pour le serviteur de Corellon cela ne faisait aucune espèce de différence. Il ne servait vraiment à rien de perdre son temps à tenter d’expliquer quoi que se soit à quelqu’un qui de toute évidence n’était pas suffisamment évolué pour pouvoir comprendre. Et qui en dépit de toute prudence, n’hésitait pas à se jeter dans la gueule du dragon seul. De fausser compagnie à ceux envers qui il s’était engagé, en ce moquant bien de ce qui pouvait leur arriver.

Le Faernsuor commença réellement à douter que ses cousins aient eu un choix judicieux en prenant ce Mitzar dans leur groupe. Car a n’en pas douter, ce dernier n’était certainement pas un ami des elfes. Etait-il un ami de qui que ce soit d’ailleurs ? Visiblement il ne connaissait rien au beau peuple, et semblait même sans moquer comme de sa première chemise. ¤ Il n’est pas digne de fouler les terres sur lesquelles il s’apprête à se rendre. Corellon soit clément avec ce blasphémateur, il ne peut pas se rendre compte de ce qu’il fait. Mais il n’a sans doute pas un fond mauvais. ¤

Le Ar’Tel’Quess croisa Notar, qui lui fit part de sa décision. Comme s’en doutait le prêtre du père des elfes, le gnome choisit de suivre le groupe qu’ils avaient rencontré la veille au soir.

’

Lorsqu’il revint devant la tour avec ses affaires. Yvhann était de retour de sa chasse. L’elfe doré fut surpris de la sagesse dont faisait montre le Sy’Tel’Quess. Aussi Aël’Telàwërith hocha-t-il la tête afin de confirmer, qu’il acquiesçait ce que le dirigeant des gardiens errant de Thüldae venait de dire. Lorsque Notar formula sa dernière parole, le Faernsuor poussa un profond soupir.

- C’est une erreur Notar, par la grâce de la couronne d’Arvandor, il se peut que je sois en mesure de voir, en partie, se qui risque de ce passer.

Aël’Telàwërith aurait souhaité avoir plus de temps pour juger ceux qui allaient entrer dans la tour. Mais de toute façon, quoi qu’il décide à leur sujet. Ces derniers y entreraient. Aussi prit-il le partit de dire, ce qu’il avait lu dans la Grande bibliothèque d’Evereska.

- L’histoire de cette tour, remonte à des siècles et des siècles. Il nous faut remonter d’environ un millénaire en arrière pour comprendre, ce qu’elle représente pour les Tel’Quessir, mais pas seulement. A cette époque, la grande Myth-Drannor était encore debout. Beaucoup de périls la menaçaient, mais ceux qui eurent raison d’elle furent les Khov'Anilessa, et l’armée des ténèbres qu’ils avaient levées. Myth-Drannor fondée par les elfes, était à cette époque peuplée également d’humains, de nains, et de bien d’autres races qui vivaient ensemble, et en paix. C’était le rêve du Coronal Eltargrim Irithyl. A sa mort, la cité des chansons fut dirigée par un Cor’Amrulugek, un grand conseil multiraciale. Quoi qu’il en soit, tous se sont battus cote à cote, ils ont soufrèrent ensemble, et la plupart son morts ensemble en frère d’arme.

En disant ces mots, Aël’Telàwërith regarda fixement Mitzar. ¤ Peut-il au moins comprendre ce dont je suis entrain parler ?¤

- Les rares survivants eurent la vie sauve que grâce à la Faer, hum la magie des portails. Ils étaient nombreux en ce temps là. La légende raconte que cette tour serait l’un de ces portails. Grâce à elle, de nombreux habitants de Myth-Drannor eurent la vie sauve, et purent regagner des endroits plus sûrs, comme Luneargent par exemple. Nous ne devrions pas arriver à Myth-Drannor, mais nous devrions nous en approcher. Mais encore une fois, il ne s’agit que d’une légende.

Le prêtre de Corellon s’arrêta un moment pour tous puissent prendre conscience de ce que pouvait représenter cette tour pour un descendant de Cormanthyr. Même, s’il doutait que les N’Tel’Quess en soient capable. Il était certain, que les Sy’Tel’Quessir eux le pouvait. Lui qui grâce à la communion avec l’esprit de sa L’L’U’ Osi’Nys (arrière arrière grande tante.) avait vu Myth-Drannor naitre, grandir, et périr. Oui Aël’Telàwërith avait pleinement conscience que ce que cette tour représentait pour les Tel’Quessir et ceux qui avait partagé le rêve du Coronal.

- Moi, Aël’Telawërith Eowëlathaèldir serviteur de la couronne d’Avandor, et descendant de la maison Aëryndra de Cormanthyr. J’ai juré devant le premier de la Seldarine que je serai un Olin Gisir Tel Haereeunmn, un défenseur de toutes choses elfique. Sachez que si la légende est vraie, vous allez fouler un sol sacré. Le Coronal acceptait que des N’Tel’Quess foule la terre de Myth-Drannor. Mais pas au-delà de Dlabraddath, la limite des quartiers des non elfe. Si vous y venez comme Sha'Tel'Quessir (amis des elfes), il n’y a pas de raison qu’il y ait de risque dans le cas contraire…vous serez soumis au jugement de la Seldarine. Mais, tenter de profaner le sanctuaire, et je serai l’instrument de la Colère de Corellon.

Le prêtre marqua une nouvelle pause, son visage était grave. Il tourna ses yeux mauve vers le rôdeur et druide qui dirigeait la troupe.

- Je vais demander à au père des elfes de nous ouvrir la voie, et nous saurons à quoi nous attendre. ’

Lorsque les conversations seront terminées, Aël'Telàwërith lance Mauvaise augure.

e sentiment de honte que ressentait le nain qui avait plus que l'impression qu'il s'humiliait devant e reste du groupe se changea promptement en curiosité quand l'elfe du soleil décida que, finalement, il voulait les aider en leur transmettant les informations qu'il connaissait. Il ressentait même presque une énergie nouvelle car, de tous temps, il avait aimé écouter raconter des histoires et il savait que les elfes connaissaient des histoires qui remontaient à des époques très lointaines. Mais, malgré cet a priori des plus positifs, il fut un peu déçu par le récit du prêtre de Corellon.

Tout d'abord, l'histoire n'était pas dans sa langue maternelle. Non qu'il s'attendit à ce que l'elfe décida d'utiliser sa langue mais il faut avouer que la plupart des histoires qu'il avait aimées lui avaient été contés quand il était un enfant et, par conséquent, dans la langue chaude et douce des nains de la Grande Faille et le fait d'entendre un conte dans une autre langue lui faisait bizarre. Mais il était maintenant habitué à comprendre la langue commune et à l'utiliser et, sans que l'histoire ait eu le même attrait, il aurait sans doute apprécié ce récit en commun. Mais, apparemment, il existait de très nombreux mots que l'elfe du soleil ne savait pas traduire et le récit en devenait difficile à comprendre. Le pire était que la condition sine qua non pour pouvoir entrer dans la tour était justement un de ces mots elfiques qu'il ne comprenait pas.

Mais l'histoire elle-même ne lui sembla pas être une bonne histoire. Premièrement, excepté la partie finale qui concernait véritablement cette tour, Mirtzar savait depuis son enfance tout ce qu'avait dit l'elfe. Quand à la partie finale, elle était de loin la plus obscure, et pourtant la plus importante, et le nain avait la sincère impression que le natif d'Evereska avait une vision un brin trop manichéenne du jugement de la Seldarine (ce devait être le seul mot "elfique" qu'il comprenait). Evidemment, il ne connaissait pas les dieux des elfes personnellement mais il connaissait les dieux nains et plusieurs elfes et aucun, sauf peut être celui qui leur parlait maintenant, ne lui avait donné l'impression de classer les autres personnes en deux catégories disjonctives: ceux qui sont bons et ceux qu'il faut châtier mais comme le nain n'avait pas compris ce qu'il fallait pour être dans la bonne catégorie, il se dit qu'il valait mieux qu'il garde le silence sur ce point.

Toutefois, il était d'un naturel plutôt curieux et il voulait savoir ce qu'il devait être pour pouvoir entrer dans cette tour. Sans compter qu'il voulait montrer que s'il s'était emporté, ce n'était que parce qu'il était un rien trop sensible et que cela ne l'empêcherai nullement de se lier avec l'elfe.

-Excusez mon ignorance, maître elfe, mais je n'ai pas compris ce qui était nécessaire pour ne pas avoir à subir le jugement de la Seldarine. Quand à profaner un site sacré, il me semble qu'il n'y ait pas un grand risque que l'un d'entre nous soit tenté par cette idée, nous pourrons donc rester des alliés, ou même mieux, des amis.

Respirer par le nez pour rester calme, était, pour Yvhann, la seul chose qu'il pouvait faire quand il entendit la réplique d'Aël’Telàwërith sur Mirtzar.
Le druide rôdeur avait en tout temps détesté les querelles "virile".

Il mit a part cette fâcheuse situation et se concentra sur le récit d"Aël’Telàwërith. Yvhann fut emplit d'un regain nouveau. Le récit lui avait ouvert ses centres énergétiques et il en avait senti une véritable sensation de bien être. Les images s'entrecroisaient dans son esprit et faisait naître le début d'une aventure au plus profond de son Sanctuaire Céleste. Puis comme toute bonne chose a une fin, c'est quand il entendit Aël’Telàwërith lui demander si il était sur de ses amis, qu'il fit une grimace facial et fixa de ses yeux pair, droit dans ceux mauve de son lointain cousin puis...

-Des amis, présentement, j'en n'ai aucun a part Floyr, mon fidèle volatile, mais si vous me demander si je fais confiance a ceux qui vont entrer avec nous, je répond que je ne peut le savoir. Seul eux même et intérieurement, peuvent en avoir une idée, si tel est leurs but. Avec le récit que nous venons d'entendre Aël’Telàwërith, il me semble réalisable que tous ici présent, puissent et ce, sans attirer les fougues de la Seldarine, pénétrer en ce lieux.-

Il prit une courte pose et ... -Jusqu'à présent et ce, depuis seulement quelques jours que j'évolue avec certain de ce groupe, ils ont tous montrer une détermination a faire cesser les disparitions et a effectuer le travail demandé pour que cet événement ne se reproduise plus, pour certain, ils iraient jusqu'à la mort pour servir. Je peut imaginer sans problème, qu'ils se respect tous et qu'il seront a la hauteur de se qu'ils leurs aient demandé.-

Son visage impassible se durci lui aussi et ... - Je répond d'eux si c'est réellement se que vous me demandez Aël’Telàwërith et l'impudent ou l'impudente qui oserait profaner ce lieux aura aussi, affaire a mes fougues.-

Le message était clair, si seulement l'un d'eux osaient une vilenie a l'intérieur de la tour, et plus loin si la légende était vrai, il n'hésiterait pas a éradiquer le problème lui même. Il fit un tour d'horizon et ...

- Nous pouvons procéder a l'entrée, Aël’Telawërith Eowëlathaèldir serviteur de la couronne d’Avandor, et descendant de la maison Aëryndra de Cormanthyr.-

Il avait employé le "Nous" voulant ainsi démontré qu'ils faisaient qu'uns dans l'ensemble. Ensuite il commença ses respirations ordonné, se détendant totalement, il était fin près. Et non sans crainte de l'équipe, il souhaitait réellement qu'une symbiose s'installerait, a l'image du temps ou tous étaient réuni dans leurs différences.

Il laissa un cour chant sortir de son fort intérieur...

- Combien est fort en moi de croître,
De me développer.
D'honorer la promesse du printemps qui s'annonce.
Il y a une joie en moi qui me porte en avant
Depuis mon être physique
Jusqu'à la conscience de l'océan cosmique de l'Amour
Dans lequel je demeure.
Puissé-je être béni
Pour le partage de cette joie avec tous les êtres,
De quelque manière que je puisse le réaliser.-

Ce chant était pour eux et pour lui, car il avait senti sur sa peau, son tatouage de dragon jaune qui avait dansé. La force forte de toute Chose l'avait encore une fois guidé et il la remercia, intérieurement.

Enoriel remercia Yvhann silencieusement pour la baie nourricière qu'il lui offrait généreusement. Il la mit dans sa bouche et en savoura la douceur et le goût, prenant le temps d'en capter la saveur, ce qui lui rechauffait le coeur. Puis il se décida à se rapprocher un peu de l'assemblée qui semblait s'être formé autour de l'elfe doré.
Et une fois de plus, il fut surpris par le nain. Ce dernier avait, semble-t-il, les mêmes apréhensions que lui vis-vis de l'elfe hautain et détestable. Peut-être y avait t-il encore un peu de bon sens dans ce groupe ? D'autant que, comme pour rajouter à sa méfiance, l'elfe ne semblait pas donner tous les éléments dont il disposait.

Il ne tint plus quand Mirtzar se mit à s'excuser, comme honteux de ce qu'il avait dit, de ce qu'il ressentait. Il fallait qu'il sorte ce qu'il voulait dire depuis un moment déjà. Il fallait qu'il ouvre son coeur. Il continua donc d'avancer vers le groupe et, quand Yvhann eut fini de parler, se plaça devant le nain, tournant volontairement le dos à l'elfe doré et lui dit :

-Maitre nain, vous ne devez pas dire celà. Vous n'êtes pas inutile ou incapable. J'ai toujours vécu loin des autres peuples à l'abri de la Haute Forêt des Marches d'Argent et j'avais beaucoup d'a priori sur beaucoup de choses... Notamment sur votre peuple, Mirtzar. Je les voyais cupides, violents, sans aucun respect pour ce qui les entoure et leur permet de vivre. Et ces croyances, vous les avez anéanti. Car depuis que je vous cotois, je ressens en vous une bonté et un sens du devoir que je ne croyais pas possible chez les nains. Vous m'avez ouvert les yeux sur ma propre bêtise et mon ignorance et je vois en vous comme un compagnon sur lequel on peut compter, en toute circonstance. Nous ne partageons sans doute pas les même idéaux mais je sais que, si jamais nous arrivons à dévoiler les mystères de cette affaire qui pour l'instant nous dépasse, j'aimerais apprendre à mieux vous connaître et pourquoi pas instaurer une amitié à travers des voyages.

L'émotion dégagée par ses propres paroles faillit lui arracher des larmes mais il se contint. Il se retourna vers le reste du groupe et, se plaçant au coté du nain, une main sur son épaule lança :

"Nous avons assez perdu de temps en palabres. Entrons et découvrons ce que cette tour nous reserve. Comme Yvhann, je ne puis répondre de tous les membres du groupe, mais je sais que nous sommes mu par un même désir, une même volonté de changer le cours des choses ici et de rétablir l'ordre qui n'aurait jamais du être dérangé. En conséquence, je ne vois personne d'assez fou pour oser profaner un endroit sacré."

Il resta ensuite là, la main sur le nain, serrée comme preuve à lui même de la sincérité de ces propos. Il n'avait que rarement ouvert son coeur, encore moins devant des gens qu'il connaissait pour ainsi dire peu mais celà avait dégagé en lui un poids énorme. Il ne savait pas par avance ce que ressentirait le nain. Il ne savait pas s'il accepterait da proposition à peine voilée. Mais une chose était sûre, il était en paix avec lui-même. Il attendit donc la décision du groupe, guettant le retour de son compagnon à poil, qui ne devrait pas tarder.

irtzar resta stupéfait pendant quelques secondes face aux phrases prononcées par Yvhann et Enoriel. Non seulement, il ne s'attendait pas à les entendre parler n'ayant pas compris que l'elfe du soleil leur demandait s'il était raisonnable de faire confiance aux non-elfes, mais il était encore plus surpris de la manière avec laquelle ils s’étaient exprimés.

Mirtzar ne pouvait pas se vanter de connaître Yvhann, et sans doute ne le pourrait-il jamais vraiment le faire, mais il fut particulièrement surpris de l'entendre chanter. Ce chant ne ressemblait en rien à ceux qu'il avait entendu dans son enfance. En quelque sorte, il était bien plus pur, plus simple, plus personnel et en même temps plus ouvert que les chants de victoires que chantaient les nains de son clan lors des fêtes religieuses. Mais, surtout, Yvhann avait usé de la langue commune. Cela représentait plus pour le nain que beaucoup de phrases, cela prouvait qu'Yvhann accordait une place aussi importante à chacune des personnes présentes autour de lui.

Mais la réaction d'Enoriel le surprit encore plus. Mirtzar avait beaucoup d'admiration pour Enoriel. Tout d'abord parce qu'il était parfaitement à sa place dans cette forêt où Mirtzar se sentait toujours étranger mais aussi et surtout parce qu'il représentait beaucoup de mystères pour lui. Enoriel parlait peu mais quand il le faisait, il le faisait pour une bonne raison et ses interventions étaient souvent pleines de sagesse. Mais il ne pensait pas qu'un jour Enoriel viendrait vers lui ainsi.

En posant sa main sur son épaule, Enoriel avait fait quelque chose que Mirtzar n'aurait sans doute jamais osé rêver: il l'avait considéré comme un égal lui qui se sentait si perdus dans ces bois immenses. Rien que cela suffit à effacer le sentiment qu'éprouvait le guerrier qu'il n'était pas à sa place dans cette forêt. Le fait que le druide l'accepte auprès de lui prouvait qu'au moins une personne estimait que sa présence n'était pas une insulte à la forêt. Et dès l'instant où une personne appréciait qu'il soit présent, Mirtzar savait qu'il se trouvait au bon endroit.

De plus, Enoriel s'excusa pour des fautes dont il n'était pas le moins du monde coupable. Après tout, la prudence n'était pas un péché et l'ignorance un crime et Mirtzar connaissait des nains qui correspondait trait pour trait à la description que venait d'en faire l'elfe. D'ailleurs, il supposait qu'il devait y avoir des humains, des gnomes et peut être même des elfes qui correspondaient à cette description.

-Maître elfe, je dois vous avouer qu'avant de vous rencontrer je n'avais jamais vraiment côtoyé d'elfes, sinon des drows qui ne méritent pas le titre d'elfe, et que votre peuple était pour moi presque aussi légendaires que ces créatures de lumières qui servent les Dieux et jamais je n'aurais imaginé en croiser. Cependant, vous ne ressemblez en rien à ce que disent de vous les légendes que j'avais entendues et c'est tant mieux.
Je risque d'avoir encore de temps en temps de réactions qui pourraient vous surprendre et peut être parfois ne comprendrais-je pas complètement ce que vous ferez mais c'est une joie pour moi de savoir que je pars affronter des risques que je ne connais pas en si bonne compagnie. Je souhaite sincèrement qu'un jour nous parvenions à mieux nous connaître et que nous finissions par être des amis véritables. Je pense que le jour où Myth Drannor est tombée, les nains ont beaucoup perdu en se privant de la compagnie des elfes.

Narration: Jereicia et Kana

Ces discussions stériles insupportaient l'aurilite et la façon si l'elfe doré prenait son pied à parler ainsi aux gens, qu'il en soit ainsi. Chaque chose en son temps et pour Jereicia, le principal restait de retrouver ces enfants et d'accomplir sa mission pour la compagnie des marches.

Elle appréicait Mirtzar, plus que quiconque ici présent. Si les grugash se défiaient d'elle, elle devait faire avec et voilà qu'un elfe à la langue bien pendue et aux manières arrogantes faisait le paon avec le flot de connaissances qu'il distribuait à tout va. Cela commençait à bien faire. Jereicia se rapprocha du nain et lui posa une main apaisante sur l'épaule.

- Tu n'as pas à t'excuser Mirtzar, cet elfe est condescendant avec tout ceux qui ne sont pas de sa race, pour ma part, si je suis prête à suivre des conseils, je ne suis pas prêtre à me laisser dicter ma conduite et encore moins à m'abaisser, surtout pas avec les épreuves que notre groupe avons vécus ces derniers jours!

Et c'est ainsi que Jereicia défia ouvertement le prêtre du premier de la Seldarine.

- Aël’Telàwërith, vous êtes sans doute un disciple zélé de Corellon alors sachez une chose, vos menaces ou autres insinuations ne sont rien pour moi car une seule chose me préauccupe pour le moment, c'est de retrouver les enfants et mettre un terme aux agissements de leurs ravisseurs. Si pour cela je dois empiéter sur un territoire sacré, je le ferais, avec ou sans votre bénédiction, quitte à ce que nous devenions ennemis et à ce moment là, je répondrais présente. Maintenant, nous nous devons d'avancer et de cesser des tergiversations qui me dépassent!

Pour la première fois depuis le début de l'aventure, la prêtresse aurilite s'affirmait. Elle s emoquait de ce que pouvait répondre l'elfe doré et elle se tourna vers Kana, elle et le rôdeur s'étaient rapprochés ces dernières heures et elle savait que le rôdeur n'avait qu'une envie, en finir vite pour quitter au plus vite le Cormanthor. Le rôdeur esquissa un sourire et se mit à préparer une torche tandis que la prêtresse de la Vierge des Glaces regarda de nouveau la tour. Son destin passait par là, il était donc temps d'y aller.