Dans Cormanthor, à la recherche des enfants,, et à la poursuite de Rylack. Chapitre 2

pparement, Mirtzar était loin d'être le seul à ne pas être totalement dans son assiette dernièrement. Vue la façon dont le silence tomba sur le groupe après l'intervention d'Yvhann, il était clair que tous avaient besoin de se reposer tant le corps que l'esprit. Il aurait mieux valu aussi qu'ils apprennent à mieux se connaître et à se faire confiance mais le nain savait qu'ils n'en auraient sans doute jamais le temps.

Désireux de briser le lourd silence, le nain se racla la gorge assez bruyamment avant de commencer à parler aussi lentement que possible de ce qui allait se passer ensuite afin de faire oublier à tous cet instant déstabilisant.

-Je vais m'occuper de creuser la tombe de Syliel, si cela ne gêne personne. Je ne sais pas si c'est aussi une habitude chez les elfes mais là d'où je viens, nous aimons à faire des tombes des lieux remarquables, dans le sens visibles. Peut être l'un d'entre vous aurait-il une graine pour faire pousser un arbre sur cette tombe. Qu'au moins la mort de Syliel serve à la vie d'autrui.
Pendant ce temps, Yvhann, pourriez-vous nous expliquer ce que nous allons faire? Je veux dire dressons nous le camp dans les environs ou partons nous dès que Syliel reposera en paix, où nos pas doivent nous guider dans les prochains jours, ce que vous avez appris sur le maître de cet tour ou sur la provenance de cette créature ailée, que sais-je.

L'idée de l'arbre était venue à Mirtzar pendant qu'ils pénétraient dans cette clairière. Il ignorait si cela conviendrait aux elfes, ou même si l'un d'entre eux avait sur lui une graine, mais il trouvait que cela serait beau et cadrerait plutôt bien avec le peu de connaissance qu'il avait des elfes.

Mais avoir des idées n'était pas le fort du nain et il se mit donc au plus vite à faire quelque chose pour lequel il était plus doué, se servir de ses muscles pour creuser un trou assez profond et large pour contenir le cadavre de la jeune elfe.

¤Tous deux en ont un, voila qui devrait simplifier les choses, niveau de la relation de confiance.¤
Il regarda tour à tour les deux elfes possedant ce même bijoux. Et annonca d'un ton calme ses pensées.

-Non messire Yvhann, je ne reposerai pas cet objet auprès du corp de ma compagne, et je ne compte pas m'en débarasser pour le moment. Il précisa ses paroles avec quelques explications qui lui éviteraient de recevoir le préjugé de voleur, de détrousseur.
-Je ne me dépossederai de ce loup que pour le rendre à son propriétaire initial, le seigneur elfe qui nous avait donné pour mission de nous rendre dans ces bois.

Il marqua une courte pause puis repris.
-Pour la déposseder ainsi, je ne suis que son compagnon de route depuis notre départ de la Haute Forêt, et suite à son trépas je veillerai sur la bonne restitution de son bien.

Espérant que sa réponse conviendrai à l'elfe menaçant, il considéra cette conversation comme provisoirement interrompue. Il apprécia l'intervention du nain des Marches, elle tombait à point, aussi prit il le ton le plus calme possible pour lui répondre à lui aussi du mieux qu'il pouvait.
-Non mon bon nain, je ne possède aucune graine capable d'embellir la future sépulture. A mon grand regret d'ailleurs.

-Peut être devrions nous rejoindre votre compagnon humain avant d'établir un campement, non?

Vingt-neuvième jours du temps des fleurs année de la magie sauvage
29 Kyrthorn 1372

MJ
Lieu : Cormanthor, Vaux
Temps : /
Moment : Soirée

Narration : Kanabhendrill .

Jet de fouille Kanabhendrill: 18 (dé)+2 (comp)= 20: Réussite

La première chose que le rôdeur effectua fut de mettre en terre les corps en décomposition des aventuriers. L’odeur qui se dégageait de ces cadavres était insupportable et faisant abstraction du dégout qu’il ressentait, Kana jeta dans la fosse l’un après l’autre les dépouilles. Ensuite, ce fut au tour des hommes d’arme qu’il dépouilla consciencieusement de toutes leurs possessions. Trois épées longues, une arbalète et un arc long, deux carquois à moitié plein, trois dagues et une pique constituaient le gros de leur armement. Leur sac par contre se révéla nettement plus intéressant avec une boussole,cinq rations de survie, un bâton éclairant, une lanterne à capote, deux tentes, trois bouteilles de vins et des choppe. Des blagues de tabac et des pipes, un parchemin fripé et quatre couvertures épaisses. Il en déplia une pour disposer dessus tout cet l’équipement.

Kana récupère les bourses des quatres hommes d’arme et de Syliel, total : 30 PP, 9 po et 10 PC

Il trouva aussi le sac de Syliel, l’arc long et son carquois qui étaient restés à l’endroit même où elle était tombée. Il s’empara des armes qu’il déposa au même endroit que les autres et vifa le sac de l’elfe. Il jeta pèle mêle les deux robes elfiques, mais il mit à part la corde de chanvre les trois onguents de soin l’Outre de peau et les deux rations de survie. La pêche était bonne mais s’il se gardait de faire ce commentaire à voix haute, on ne savait jamais comment ses compagnons pouvaient le prendre. Il était temps de jeter les cadavres des humains avec ceux des aventuriers et se saisit d’une pelle pour les recouvrir de terre. Le tout lui prit une bonne heure.

Narration : Narvarth, Enoriel, Mirtzar et yvhann

noriel restait pour le moment silencieux, pendant que ses compagnons discutaient entre eux, le druide contemplait la dépouille de l’elfe argenté. Les rites funéraires des elfes variaient d’un clan à un autre et l’une de ces cérémonies consistait à laisser le corps reposer tel sur le sol pour que la nature reprenne ses droits sur cette enveloppe. En attendant, aucune décision réelle n’avait été prise, ni de prière pour le repos de l’âme de la belle Syliel. Mais par chance, les réflexes de Mirtzar fut une aubaine pour l’ensemble du groupe car il avait emporté avec lui une des trois pelles de leurs précédents adversaires, un réflexe, mais un réflexe logique à bien y repenser. Et le nain commença à creuser la tombe, soucieux d’apporter à celle qui fut l’espace de quelques dizaines d’heures une compagne d’aventures.

Les paroles censées du Hin remit en place l'esprit trouble du grugach qui devenait que trop orageux. Il le regardait puis écouta ses dires...

¤Il a donc rencontré Isôrion!? * Se dit il, ¤ et il a du cran et du nerfs, bien...¤

Puis sur une tinte plus neutre qui avait baissé d'un ton, il dit vers le hin...

- Veuillez me pardonner petit-homme, la pression des bois de Cormanthor me rend... orageux. Est-ce Isôrion, le seigneur elfe, que vous avez rencontrer!?

Il avait baissé son arc mais tenant toujours la corde ainsi que sa flèche bien disposer a partir vite, non pas sur le hin, bien sur, mais sur une menace subite que les bois de Cormanthor pourraient aisément faire surgir de n'importe où. Il regarda ensuite Mirtzar et dit pour l'ensemble...

- La suite est de se parler, tous, et de tenter d'établir une symbiose entre nous. Nous vaincrons ensembles et non séparé... Mais nous le ferons ailleurs qu'ici et après les obsèques.-

Regardant Enoriel, il pensa soudain qu'il serait le mieux disposer a expliquer les faits qu'ils avaient vécus. Yvhann l'avait toujours considéré comme plus lettré que lui et ainsi plus disposé a expliquer. Tandis que le tempérament explosif du druide-rôdeur, faisait que brouiller les réelles intentions qu'il avait. Le tempérament d' Yvhann était fait et forgé pour l'action et non pour la diplomatie et les obsèques.[/i]

-Oui c'est bien le nom qui as été donné à la personne que nous avoins rencontré avant de prendre la direction de cette forêt. La rencontre avec le Maître de la Confrérie semblait si loin aux yeux du sagespectre, après ces longues heures de voyages, ils avaient été propulsés dans l'action, accélérant le temps et faisant presque oublié la proximité des éléments antérieurs à leurs arrivée en Cormanthor.
¤Se parler, oui farouche elfe, si les vies des enfants en dangers en dépendent, il faut au plus vite regroupper nos informations.¤ Mais il garda ses pensées pour lui, se doutant que ça ne ferai pas avancer les choses, il devraient attendre l'heure du repos pour la discution.

Aussi se reconcentra-t'il sur la situation présente. Il hésita, il ne connaissait pas les méthodes funéraires efles, aussi ne sut il pas si son idée ne le ferait pas passer pour un monstre sans morale, mais il préférait exprimer sa pensée.

-Mirtzar, je ne sais pas si c'est la peine de creuser trop profond, peut être sa famille éprouvera le besoin de rapprocher son corps de leur foyer, peut être devrions nous juste protéger le corps d'une profanation maléfique, lui faire un abris temporaire?

Le hin attendit que les foudres de ses compagnons lui tombent dessus, mais au moin il était en accord avec lui même. Il ne prévoyait pas de faire durer leur investigation en Cormanthor, trop de vies dépendaient de leur rapidité d'action, donc le corps de Syliel ne devrait pas avoir a souffrir du temps.

a vérité était que jamais de sa vie Mirtzar n'avait eu l'idée, même pendant quelques infimes secondes, de devenir fossoyeur. Par conséquent, il ne savait absolument pas comment on devait préparer la tombe d'un nain. D'ailleurs, la seule fois où il s'était trouvé en compagnie de nains morts, l'ensemble de son clan pour être exacte, il avait rassemblé tous les corps en un tas et y avait mis le feu. Il était resté ainsi pendant un temps qu'il ne pouvait pas estimer sentant encore l'odeur horrible des corps de sa famille flambant, les yeux pleins de larmes, assis devant un tas de cendre froides.

Mais s'il ignorait comment on enterrait un nain, il n'avait absolument aucune idée de la profondeur à laquelle devait être enterrée une elfe. Et, sincèrement, il ne pensait pas que cela ai une grande importance. Il ne considérait pas les elfes comme des barbares et il lui semblait que traverser un forêt pour ramener un corps déjà en partie décomposée, car il savait que c'était ce qui advenait du corps dès que l'âme l'avait quitté, relevait de la barbarie. Dans les grottes ancestrales de son clan, la dernière chose qu'il avait faite avant de partir avait été de fondre, avec le peu de capacité qu'il avait en tant que forgeron, toutes les armes de ses frères en deux plaques, une petite et une grande. Il avait posé la plus grande dans le temple de Moradin au fin fond de leur domaine et il avait promis que, un jour, il reviendrait pour prier devant cette plaque et y mourir comme se le devait le dernier membre du clan. La petite était, elle, était toujours avec lui, il lui avait donné une forme vaguement cylindrique et l'avait enchâssée au bout du manche de sa hache. Mais il avait fait les choses telles que, si un jour il devait être amené à changer d'arme, il puisse l'insérer dans le manche de cette nouvelle arme.

Mais, en fait, Mirtzar n'était même pas conscient d'avoir creuser un peu ou beaucoup, il creusait les yeux fermés pour ne pas pleurer, donnant à la terre sous ses pieds de violents coups de pelles pour lui faire regretter d'avoir déjà tuée deux de ses compagnons, pour être la même qui avait engendrée les géants qui avaient causé la mort des seule personnes qu'il avait jamais aimé, pour passer ses nerfs sur quelque chose qui ne risquait pas de mal le prendre. Pendant qu'il creusait, certaines de ses blessures physiques se rouvrir et il commença faire apparaitre dans la terre qu'il envoyait voler en dehors du trou de petites taches rouges.

Lorsqu'il estima qu'il avait assez creusé, qu'il s'était assez vengé, il sortit du trou sans même jeter un regard en arrière pour savoir s'il avait assez creusé. Il avait fait sa part de deuil. Maintenant, il ne demandait plus qu'à aller se coucher ou à repartir. Il se tourna donc vers Yvhann, qu'il considérait comme le chef de fait:

-Yvhann, que faisons-nous maintenant?

A l'affirmation du hin qu'il avait rencontré Isorion, Yvhann se signa d'un clignement de yeux et ... -Il me fait un plaisir véritable que vous ayez rencontré Isorion. Yvhann De Yössmar, dirigeant des Gardiens Errants et vous!?-

Le grugach qu'il était, avait, a la différence des autres grugachs, une philosophie plus expansive sur les autres races. Son père, le précurseur, avait décidé que sa famille ne ferait pas les même erreurs que ses parents qui eux s'étaient fermé sur les autres race ainsi que de la leurs, tout cela a cause de vieille histoire d'abandon. Ysmaë, sont paternel avait éduqué Yvhann a être objectif envers les autres, même si profondément, le druide rôdeur était solitaire et un brin farouche.

C'est quand le nain posa sa question, qu'il se retourna vers lui et dit simplement ... - Que l'on en finisse avec l'obsèque ensuite partageons les trouvailles de Kana, pour ma part je prendrai les flèches, puis trouvons un endroit pour y passer le reste de la nuit, loin d'ici et sur la route qui nous mènera vers la tour maudite. Il nous faut prestement faire un rendu de nos efforts et des développements, pour que l'on puissent unir nos forces et vaincre les plans macabres de se maudit drow.-
Son faciès encore une fois sévère laissait penser qu'il était furieux, il l'était pourtant mais pas au même degré que l'on aurait put le croire.

Il regarda Enoriel, comme pour avoir son avis et ensuite il regarda les uns après les autres, aussi pour avoir leurs avis. Si le nain le croyait chef, pour le grugach, ils étaient tous chefs d'eux même. Chacun des présents avait droit a la paroles et au décision, ils faisaient une équipe et non plusieurs.

Floyr déposa une graine d'Îf dans le trou que venait de creuser le vaillant nain. Yvhann regarda le geste de son plus fidèle ami et entonna de suite un court chant dans sa langue natal puis redit les paroles en commun...

- Toi, qui part vers le voyage de l'hiver
Vers la source de la véritable créativité intérieur
Change ton cours et te guide maintenant, lentement
Vers l'extériorisation.
La profondeur s'accomplira dans l'expansion,
Alors que tu contemplera
La voie dharmique de ton service.
Je rends grâce pour les dons de notre Mère
qui nous mènes vers cela.-

Il ne toucha pas au corps de la belle elfe, pour lui c'était classé, la semence s'agiterait en terre jusqu'à leurs réussite. Pour elle, un monde sans cruauté pointait, pour eux, le calvaire de la matérialisation se faisait toujours aussi lourd.

Enoriel ne disait rien depuis qu'ils étaient partis afin de rapprocher la jeune elfe de ses "terres". Il n'avait pas grand chose à dire mais il apprécia le geste du nain qui se devoua pour creuser la dernière demeure de la jeune femme. Son visage était fermé car, même s'il ne la connaissait pas et ne pourrait jamais la connaître, il sentait pointer en lui une vague de tristesse melancolique... Il se rendait compte qu'il n'avait pas vraiment parlé avec une elfe depuis des lustres... Et il constatait que maintenant qu'il en voyait une, celà lui manquait. Un jour peut-être, il pourra se poser en un lieu propice à l'etablissement d'une relation. Mais pour l'heure, il avait ses compagnons et surtout Khell pour combler ces instants de sollitude. Cette dernière pensée le fit sourir intérieurement et il s'avança vers Mirtzar. Il lui posa une main sur l'épaule et dit tout simplement :

-Merci.

Puis, voyant que personne ne semblait vouloir se charger de la tâche, le druide s'avança vers la jeune elfe. Son teint était livide à présent. Il se baissa pour la prendre dans ses bras et entreprit de descrendre dans le trou creusé par le nain afin de l'y déposé. Il l'allongea au fond du trou puis resta penché sur elle, murmurant une prière à Rilifane pour que la nature accueille le corps de l'elfe. Il ne savait pas quel était les croyances de cette jeune femme, morte trop tôt mais il sentait en son fort intérieur qu'il devait l'aider à entreprendre son ultimme voyage. Il remonta ensuite hors du trou et fit signe au nain qu'il pouvait ensevelir le cadavre avec un mince sourire pour le remercier par avance s'il effectuait cette tâche. Il était vraiment reconnaissant au nain pour ce qu'il avait fait mais il n'arrivait pas à trouver de mots pour exprimer sa grattitude. Il espérait que Mirtzar comprendrait...

Il regarda ensuite Yhvann :

"Faites comme bon vous semble pour la répartition de l'equipement. Je n'ai pas la tête à ça. Pardonnez-moi."

Il retourna alors auprès de Khell, cherchant le reconfort auprès de son ami de toujours, lui caressant l'encolure, l'esprit ailleurs, voguant au gré de sa mélancolie...

'est avec un sourire et un trou dans le cœur que Mirtzar comprit que les elfes étaient comme les nains. Chacun avait sa méthode mais tous éprouvaient de la tristesse de la manière qui leur était propre. Il entendit la douce voix d'Yvhann qui chantait un hymne étranger aux oreilles du nain et le silence empreint de douleur de la main d'Enoriel qui se posait sur son épaule.

Les elfes avaient exprimé leur deuil et, malgré le fait qu'il estima que son propre deuil était achevé, il décida, à l'image de ses compagnons, de prouver que les nains ne sont pas dépourvu du plus élémentaire des sens artistiques:

-

Evidemment, c'était loin d'être de la bonne poésie, elle était à peine digne de lui mais il ne pensait pas pouvoir faire mieux dans un moment pareil. Il s'éloigna alors du trou et s'approcha d4enoriel en silence mais en restant assez loin pour ne pas risquer de le gêner dans sa douleur.

Par contre, Mirtzar avait oublié le butin pris sur les cadavres des humains, ou, plutôt, il n'avait pas considéré cela comme un butin et par conséquent n'avait pas pensé qu'il faudrait se le répartir. Il avait déjà à peine accepté le peu d'argent qu'il avait hérité de Rwandral qui le lui aurait certainement offert s'il le lui avait demandé, il ne comptait pas se comporter comme un voleur.

-Répartissez-vous aussi ma part. Je n’estime pas avoir de droit sur ceci.

Yvhann était droit devant le sentier qui leurs fallait prendre pour repartir vers la tour, dos aux autres, il entendit les paroles du nain, mais n'en comprit pas un mot. Il se recueilli quand même dans ses verbes inconnus et remercia Mirtzar silencieusement.

Les dernières paroles du nain lui fit dire a tous, sans qu'il ne se retourne...
- Prenez se qui vous dicte être le plus utile pour vous, et surtout ne vous encombrez pas inutilement. Le reste laissez le ici, enterré, nous le reprendrons au retour...

* Si retour il y a! * Se dit il pour lui même et intérieurement.

Si il avait connu légèrement plus la jeune elfe il aurait sans doute prit son arc, mais déjà avait il prit ses flèches qu'il devrait honorer au mieux de ses capacité.

Il se sentait un peu lasse, tout ces sentiments ne leur donneraient pas avantage sur les problèmes qu'ils auraient a subir bientôt. Il fallait se ressaisir, il fallait s'attendre a se qu'il y ait des morts dans le groupe, c'était immuable, comme le respire et l'expiration.

Il regarda Jereicia, et s'imaginait la froide déesse qu'elle emplissait de sa déité, elle devait, elle, comprendre que la réussite a son prix a payer. La force de leurs adversaires c'est qu'ils se foutaient éperdument des morts dans leurs groupe et continuaient leurs vils cabales. Fallait mettre les sentiments de coté pour les remplacer par la fureur .... N'avait il pas lui même eut trop de sentiment pour Floyr peut de temps auparavant!? Hélas oui... Il s'en voulait, il se senti soudain faible, la nourriture des condamnés avait toujours été fondamentalement sentimental... Fallait se fouetter le sang a la douleur... Oui, la douleur, fallait se gaver de douleurs et plus ils souffriraient plus ils trouveraient la fougue de prendre en main cette situation.

Enfin, la forêt de Cormanthor avait saisi au plus profond, l'âme du sauvage qui s'attendrissait que trop, cette forêt avait vue les plus beaux jours des elfes et elle avait reprit de plein droit son territoire... Il en serait de même pour les autres qui voudraient la conquérir... L'espoir devint réalité, l'espoir devint la seul éventualité de réussite... C'est a se moment que Yvhann sut qu'il en reviendrait peut être pas, c'était le moment de donner tout se qu'il avait. Ne jamais fléchir sous le poids de la vengeance, comme le roseau, fallait plier et se redresser, plus fort, plus robuste.

Encore une fois, il entonnait pour lui et les autres, le credo des gardiens errants. Il se senti entouré des ses frère et soeurs, voilà la réelle récompense de la fraternité, celle d'être toujours secondé et appuyé. Il se sentait seul mais ne l'avait jamais été, sa solitude avait toujours été son masque et bientôt se masque tomberait...

Puis en même temps qu'il respirait les effluves humides que le brouillard parsemait de la forêt il dit sèchement ...

- Il faut maintenant y aller.-

- Il siffla la vigilance a Floyr et attendit d'entendre des pas se mettre a sa suite, puis il avança dans la profondeur de cette forêt qu'il trouva de plus en plus, sienne.