Dans Cormanthor, à la recherche des enfants,, et à la poursuite de Rylack. Chapitre 2

Voyant que sa nouvelle compagne allait s'occuper d'un nain que le Hin n'avait pas encore repéré avant cela, Narvarth se pressa de retrouver Syliel, tout essoufflé. Cette dernière avait subit des coups de part son incompétence, il était de son devoir qu'il veille à ce qu'elle soit remise rapidement sur pied.

Seulement, il le savait, il ne possédait rien qui puisse améliorer son état, c'est pourquoi il avait fouillé dans les affaires de sa compagne pour y dégoter quelque chose qui pourrait sûrement l'aider. Il ouvrit le pot et renifla ses senteurs. Il n'était pas habitué aux onguents et choses du genre, aussi n'était il pas certain des effets de celui qu'il tenait entre ses mains.

Seulement il n'avait pas le temps de laisser la barde dans cet état de flottement trop près de la mort au goût de l'ancien barbare. Il prit donc l'initiative de répartir le contenu du pot sur le flanc et sur le bras, là où elle avait été percutée par les griffes de la créature.

C'est ce moment que choisit le nain pour se rapprocher.
-Narvarth, du clan Languelion, le hin serra la main qui lui était tendue, avec hésitation tout de même car il n'était pas non plus très au courrant des coutumes humaines. Et cette elfe se nomme Syliel.

L'approche que le nain avait de la situation rappela Narvarth à la dure réalité de la situation.
-Ôtez cette culpabilité de votre esprit, maître nain, si ma compagne est dans cet état c'est uniquement de ma faute.

-Pour ce qui est des soins, je lui ai déjà disposé de cela, il tendit le pot qui contenait le baume à Jereicia, sur les blessures de Syliel.

Tout en les écoutant décider de la marche à suivre, le hin posa son sac en guise de support pour la tête de Syliel le temps que cette dernière retrouve ses esprits puis retourna vers la harpie.

Il observa la créature de plus près, maintenant que cette dernière était défaite, il ne risquait plus rien de s'approcher pour l'observer. C'était la première fois pour lui qu'il se trouvait sur le chemin d'une semblable créature, il fallait qu'il en garde un souvenir afin de ne pas oublier les dégâts qu'elle et ses semblables sont capables d'infliger.

Sortant sa dague, Narvarth entreprit de décrocher une des griffes de la créature. Si il parvenait à en récupérer une en bon état, il s'imaginait déjà la faire transformer en pendentif.

Vingt-neuvième jours du temps des fleurs année de la magie sauvage 29 Kyrthorn 1372

anabhendril ; Enoriel, Yvhann :

Lieu : Cormanthor, Vaux
Temps : Frais et brumeux
Moment : Matin

Jet de Survie de Kababhendril DD15 : 14(Dé)+2=16. Réussite.
Jet de Survie d'Enoriel DD15 : 11(Dé)+5=16 Réussite.
Jet de fouille de Yvhann DD15 : 16(Dé)+6=22. Une belle réussite.

Les compagnons reprirent la route sous la conduite d'Yvhann qui restait plus déterminé que jamais à accomplir sa mission tout comme Enoriel. Sans jeter un regard en arrière et avec la certitude qu’ils devraient bientôt faire face cette tour et à ce qu’elle renferme, ils se concentrèrent sur le chemin du retour. C’est Kana qui retrouva sans le moindre problème le chemin à suivre car la piste empruntée la veille était encore fraîche, Yvhann prit alors la tête du groupe. Pendant un long moment, chacun resta plongé dans ses pensées jusqu’à ce qu’Enoriel fasse faire une halte après avoir repéré des baies de fruits rouges. Cela tombait vraiment à pic pour les compagnons qui commençaient à avoir faim.

Ils s’accordèrent alors une pause dégustative dès plus appréciable avant de reprendre leur route à travers les hautes fougères mêlée à la brume qui était nettement moins épaisse que les jours précédents. Mais tout changeait si vite en Cormanthor que les elfes n’en prirent pas cas. Après deux nouvelles heures de marche, tout se figea, Floyr avait poussé un cri d’alert tandis que devant le groupe, le loup s’était immobilisé mais sans émettre le moindre grognement. Ce qui signifiait qu’il n’y avait pas de danger immédiat mais la prudence était de mise. Pour plus de sûreté, il fallait aller mieux s’en assurer de visu et Yvhann fit un signe discret à ses compagnons leur indiquant qu’il partait en éclaireur.

Yvhann :

Armes en main, Yvhann s’avança avec précaution d’une centaine de mètre quand il remarqua au sol des traces de pas qui quittait la piste qu’ils suivaient pour s’engager un peu plus profondément dans la forêt. Le gardien errant prit alors la décision de les suivre. Les sens aux aguets, il pénétra dans une clairière et écarquilla les yeux quand il découvrit au centre de cette dernière un vieil homme déguenillé, les cheveux en broussaille, l'air hagard qui fredonnait tranquillement une chanson. Près de lui, un feu de camp sur lequel mijotait une marmite.Le merveilleux arôme piquant d’une soupe aux épices flottait dans l’air.

MJ
Lieu : Cormanthor, Vaux
Temps : /
Moment : 7h33

éreicia, Syliel, Narvarth et Mirtzar :

Tous le groupe récupère ses PV.

Après leur victoire sur la harpie, les événements s’enchainèrent pour le groupe. Syliel avait reprit connaissance mais le combat avait laissé des traces bien visible sur le visage de la barde. Il lui fallait du repos. Près de là, quand Mirtzar avait demandé à l’aurilite ce qu’il fallait faire, la demi-elfe décida de rentrer dans à Erevorn pour prendre du repos et se préparer avant de quitter le village quand il fera jour. Il leur fallait s’acquitter de leur mission et retrouver Clothilde. Car maintenant, il ne faisait aucun doute pour la fidèle d’Aurile que la disparition de Clothilde, le drow et tout ce qu’ils avaient pu vivre précédemment étaient d’une manière ou d’une autre intimement liés. Ils s’acquitteraient de leur mission et retrouveraient les enfants. C’est avec précaution que Jereicia et Mirtzar aidèrent Syliel à se relever tandis que Narvarth ouvrait le chemin, une torche en main. Pour le Hin, ils étaient passés près de la catastrophe, il lui faudrait redoubler de vigilance. De sa main libre, il plongea ses doigts dans une des poches de son vêtement et toucha la griffe qu’il avait arrachée au cadavre de la harpie. Un trophée qui lui rappelait à quel point il avait été à deux doigts de passer l’arme gauche. Pour le nain d’or, le trajet de retour se fit dans la douleur quand il apprit de la bouche de la prêtresse la mort brutale de Rwandral. Il connaissait depuis peu le jeune humain mais en si peu de temps, il avait apprit à l’apprécier. Sa disparition était un coup dur pour le groupe qui se réduisait maintenant à deux pauvres membres.

Leur retour au village se fit son encombre, Eldron et les villageois les accueillirent chaleureusement bien que la tristesse d’avoir perdu Clothilde se lisaient sur leurs visages. En pénétrant dans la salle commune de l’auberge, les aventuriers aperçurent le corps de Rwandral qui gisait sur une des tables de l’établissement. Des femmes étaient en train de la laver et de le préparer pour l’enterrer, une inhumation qui aurait lieu le lendemain. Eldron informa Jereicia et Mirtzar qu’ils avaient retrouvés dans le lit de l’humain une vipère noire, c’était elle qui l’avait terrassé. Il ne faisait aucun doute qu’on l’y avait jeté sciemment.

Décidemment, cette nuit pleine de surprise pour les aventuriers, une nuit qui allait toucher à sa fin, il fallait sans doute mettre à profit ces quelques heures qui les séparaient du lever du jour pour se reposer un peu. Eldron, pour sa part confirma qu’il enverrait un messager à Valombre pour annoncer les dernières nouvelles et réclamer de l’aide.

- Vous êtes toujours prêts à nous aider ? lança l’homme à Jereicia et à Mirtzar.

Jereicia ne répondit pas sur l’instant, c’était l’évidence même pour la jeune femme. Ils se mettraient en route dès le matin rejoindre le second groupe. En chemin, ils auraient toute latitude pour définir un plan d’action. C’est à ce moment là que son regard se reporta sur le hin et l’elfe de la lune. Quelque chose lui didait que leur aide pourrait se révéler précieuse.

¤ La nuit porte conseil.....¤ songea avec lassitude Jereicia.

Les aventuriers se retirèrent chacun de leur côté dans leur chambre. Leur sommeil fut agité mais il leur permit de récupérer un peu. C'est donc au lever du jour que les aventuriers se retrouvèrent dans la salle commune de l'auberge. Sur la table où reposait le guerrier humain, un grand drap blanc couvrait son corps.

Jereicia et Mirtzar: Partagez-vous le reste de l'équipement de Rwandral, à savoir: 1 Morceau de craie, 1 bougie, 1 briquet en amadoue, une cape en daim, 1 cor d'alarme, une corde de chanvre, une couverture épaisse, 1 outre de peau, 1 jeu de Talis, 1 paillasse, des rations de survies.

Le hin avait a peine trouvé le sommeil que le soleil caressa son visage, il avait mis du temps avant de calmer son esprit au coucher, tournant et retournant cette griffe dans ses mains, à penser aux bribes de conversation qu'il avait entendu entre le nain et Jereicia, puis avec l'aubergiste à leur retour.

Retournant la situation dans sa tête jusqu'à prendre une décision, il ne s'était endormi qu'un fois son choix effectué.

De sa mission actuelle d'escorte ne dépendait aucune vie, alors qu'il semblait que des personnes du village courraient un grand danger. Syliel et lui même pourraient faire patienter un peu la suite de leur voyage, au moins le temps de rapporter le calme dans ce village qui les avait accueilli.

Son esprit s'était arrêté sur ce choix avant de sombrer dans un rapide sommeil réparateur. Au réveil le sagespectre avait directement revêtis son attirail et était parti rejoindre les autres.

Il transmit directement sa décision à ses compagnons d'infortune, pensant ne pas aller à l'encontre des choix de Syliel. Il s'exprima le plus clairement possible dans le langage commune qu'il ne maîtrisait pas encore totalement.

-Ecoutez moi, je vous ai entendu à plusieurs reprises parler de la difficulté dans laquelle vous vous trouviez. Je pense que nous pourrions vous aider quelques temps sans que cela ne nous détourne de notre voyage.

Son regard se posa à nouveau sur le linceul recouvrant l'ancien compagnon de ses interlocuteurs.

-Je peux vous prêter mes bras pour retrouver les personnes du village après lesquelles vous semblez courir, qu'en dites vous?

Enoriel hésita à suivre Yvhann qui s'ecartait de leur route pour s'enfoncer à nouveau dans la forêt profonde du Cormanthor. Mais Khell avait senti quelquechose et c'était peut-être important. Il jeta donc un regard entendu à Khanabendril et suivit le Gardien Sylvestre en faisant attention de faire le moins de bruit possible. Celà n'était pas chose facile car, bien qu'il ait passé une nuit sans encombre il se trouvait encore bizarrement fatigué. Il ne se l'expliquait pas, lui qui passait d'habitudes des nuits très réparatrices. Mais il faut croire que cette sombre forêt leur reservait encore son lot de surprise... Il suivit Khell qui suivait la piste de son congénère avec aisance. Cependant, il stoppa sa progression et laissa entendre de même à son compagnon canidé quand il entendit une voix fredonner une chanson. Il essaya alors de repérer la direction de la provenance du son afin de comprendre de quoi il retournait... Car il était certain que cette voix n'était pas celle d'Yvhann, ce dernier ne ferait jamais l'erreur de laisser à l'ennemi potentiel la chance de le trouver si facilement. Mais alors qui pouvait bien chanter en plein milieu de la forêt qui leur avait donné autant de mal jusqu'à présent ?

- Décidément, le grugach n'était pas au bout de ses surprises dans cette forêt. * Mais qui est encore cet humain seul au beau milieux de cette forêt ?
Se demanda intérieurement l'elfe sauvage puis, prenant bien soin de ne faire aucun bruit, il se souvint de la veille, où il avait fait la rencontre du vieux maladif... * Est-ce encore lui? * Il grimaça a la pensée que ce vieux ermite pouvait facilement propager une maladie infectieuse. Puis surprit, il constata qu'il avait une marmite... Il trouva imbécile l'idée de porter une marmite dans un endroit pareil. Il devint suspicieux, ne présageant rien de bon a cette rencontre. * Un druide peut être!?... Non, plutôt un fou solitaire... Qui sait chasser ...*

Il épia ses gestes, il prit note de tout se qui pouvait l'informer sur ce personnage puis, il prit soin de ne pas faire de bruit et rebroussa chemin pour en avertir Enoriel et Kana. Une fois a leur hauteur, doucement et dans un murmure presque indescriptible, il fit part de sa découverte et fit un faciès d'interrogation a son compatriote.

Il leur fit savoir que lui, n'avait rien contre cette humain et qu'il préférait continuer leur chemin mais si eux voulait en savoir plus, surtout Kana, qu'il y aille, lui resterait embusqué et ferait la garde avec son arc, au cas ou.

Yvhann se disait qu'il y avait trop de rencontre dans ce bois, beaucoup trop, il n'aimait pas ça, quelque chose clochait, il s'endurcit devenant sur sa vigilance... on les épiais peut être. La fatigue, les brumes, la précédente bataille, les morts, la décision de Kana, ce fourbe de Rylack ... *Maudit Drow.*... Tous ça, le fermait de plus en plus.

L'état général du groupuscule qu'ils formaient, n'avait rien de bien réjouissant, valait mieux ne pas chercher les embrouilles, mais il reconnaissait qu'une information de plus pouvait peut être les aider.

Il s'en tenait a la décision de Kana et Enoriel.





[COLOR=green]Compétence vigilance, déplacement silencieux. Fouille, détection.[COLOR=green

ne goutte coulait sur la joue du nain, disparaissant dans sa barbe touffue et en désordre. La larme salée était suivie, quelques instants après par une autre guère moins douloureuse. Mirtzar était un raté, un inutile qui ne parvenait qu'à attirer des ennuis à ceux qu'il aimait et jamais à les aider. Il se souvenait encore, comme si c'était la veille, de la discussion qu'il avait eu avec son supérieur hiérarchique, le fier et courageux nain Frolamin Dagarkin. Ce jour-là, le nain avait fait quelque chose qui lui semblait être dangereux, il s'était presque opposé à la direction de son chef.

En effet, ce jour-là, le nain avait reçu son premier ordre de mission en temps que membre de la Compagnie des Marches. Il était fier et se sentait enfin utile. Sa mission était de trouver une sorte de fleur ou d'arbuste (la botanique n'était pas vraiment sa discipline de prédilection et cela se ressentait parfois) dans la forêt de Cormanthor. Le même jour, Rwandral avait reçu lui aussi une mission. Mais ce n'était pas la même et cela avait affecté le nain qui avait commencé à tisser des liens avec l'humain lors de leur formation commune. Il s'était rendu au bureau de maître Dagarkin, l'avait intercepté lorsqu'il était sorti et lui avait demandé de changer la mission de l'un des deux afin qu'ils soient ensemble. Mirtzar savait que c'était sans doute peine perdue mais il avait déjà assez de mal à se sentir bien si loin de chez lui que la possibilité d'être avec quelqu’un qu'il se savait apprécier. Contrairement à toutes ses attentes, le nain avait lancé un regard compréhensif vers son frère de race et l'avait fait rentrer dans son bureau. Il avait alors commencé à farfouiller dans une masse compacte de feuillets et en avait sortis deux. Il avait alors rayé de sa plume blanche une ligne sur chaque feuille et avait réécrit en dessous quelques mots. C'était fait, Rwandral ferait équipe avec Mirtzar pour cette mission lointaine. Le commandant Frolamin Dagarkin lui avait accordé sa confiance, tout comme l'aubergiste, et il les avait trahis. Comme souvent depuis la disparition de l'intégralité de son clan, le nain d'or se haïssait plus que tout autre chose au monde, plus même que la harpie qui avait enlevé Clothilde ou la fatalité qui avait ôté la vie à son ami.

Lorsque la nuit eut passé, avec un repos en forme de calvaire où chaque nouvelle seconde hésitait entre devenir un instant béni de sommeil réparateur, un cauchemar ou, pire, un rappel de la triste réalité. Le nain n'avait pas dormi beaucoup et il s'était levé, se tenant prêt à repartir lorsque Jereicia déciderait que le moment était venu. Il avait déposé un lent baiser sur le front de son compagnon qui ne reverrai jamais le soleil meurtrier se lever sur l'Anauroch qu'il avait du traverser ou sur les splendides cités naines des Marches que Mirtzar avait promit de lui faire visiter. D'ultimes larmes coulèrent des yeux qui devaient encore voir le ciel bleu sur celui qui ne le pouvait plus. Par cet échange lacrymale, le nain aurait aimé pouvoir offrir sa vie pour sauver celle de son ami mais Kelemvor, ou quelque soit le nom exact de ce dieu des humains qui pourvoit au destin des défunt, était un juge juste et intransigeant. C'est alors qu'il quittait certainement pour la dernière fois son ami, lui envoyant ses dernières recommandations, que le nain réalisa qu'il n'était pas seul dans la pièce avec le cadavre de son compagnon.

Le nain ne savait pas si l'halfelin se trouvait déjà dans la pièce quand il était entré, pas plus qu'il ne pouvait imaginer combien de temps il était resté ainsi concentré sur l'âme de l'humain, ou non, mais le fait est qu'en cet instant il se trouvait devant lui et qu'il parlait. Et Mirtzar avait grand envie de lui répondre.

-Monsieur, si le choix ne revenait qu'à moi, vous nous accompagneriez sans aucun doute. Et puisque Jereicia vous a déjà laissé l'accompagner pour venir à mon secours, je pense que votre offre devrait être acceptée avec joie. Nous n'aurons jamais trop de bras à notre disposition. Qui plus est, vous m'avez sauvé la vie et je suis maintenant votre débiteur. Ce travail en commun me permettra peut être de vous rendre la pareille.
Mais, au fait, je ne connais point votre nom, et je doute que vous connaissiez le mien mieux. Mon nom est Mirtzar Boucledacier de la lointaine Grande Faille au Sud, membre de la Compagnie des Marches d'Argent.

-Narvarth, Narvarth Languelion, halfelin en vadrouille, originaire des Monts Trempefeu.
Dans sa présentation, Narvarth essayait de rester neutre et calme, mais il ne put s'empêcher de pousser un léger soupir de contentement qu'il expliqua assez rapidement au nain qu'il avait face à lui.
-Mes errance m'ont également mené dans les Marches, Frère.

Pouvoir mener à bien la mission qui leur avait été confié, à Syliel et à lui, en la réalisant en compagnie d'une personne oeuvrant pour la sauvegarde des Marches, réjouissait le Sagespectre. Seulement il devait avoir le consentement de sa compagne elfe pour valider cette collaboration.

-Notre présence ici se rapproche fortement de vos propres objectifs. Il parlait ouvertement à Mirtzar, pour le Hin, le fait que son interlocuteur oeuvre également pour le compte de la compagnie lui octroyait un bon niveau de confiance. J'accompagne Dame Syliel pour l'aider à mettre fin à un trafic d'enfants implanté dans le secteur.

Narvarth s'accorda quelques maigres secondes de pause puis repris. Il semblerait que nous soyons tombés au bon endroit pour débuter nos recherches.
-Si vous voulez être mon débiteur, je vous prend au mot, maître Nain. Narvarth essaya d'afficher un sourire sur son air renfrogné. Je m'explique, la vie de ma compagne elfe est ma raison d'être, aussi je vous considérerai libéré de vos engagements à mon égard si vous m'aidiez à la protéger le temps de notre collaboration.

Le Sagespectre ne connaissait pas vraiment les mœurs des fils des montagnes, mais il était tout de même au courrant de la place que tenait l'honneur chez les nain, il espérait alors que sa demande ne paraîtrait pas déplacée pour Mirtzar.

n bref soupir sortit de la bouche du nain. Loin d'être vexé par la requête de Narvarth, il en était incroyablement soulagé. Garder ses sentiments pour soi était un exploit insurmontable pour le nain d'or et il se mit tout de suite à expliquer à son camarade et ami pourquoi il était soudain si rassuré.

-Narvarth, mon ami, je me verrai honoré de pouvoir vous aider à protéger votre compagne. Et peut être aurais-je ainsi l'occasion de montrer que tous les nains ne sont pas des rustres sans aucune éducation, quoique je ne sois pas le meilleur exemple de nain à mon avis.
Protéger mes compagnons à toujours été ma vocation et, même si la forêt est loin d'être la région où je me sens le plus en sécurité et donc où je peux le plus aisément faire mon devoir, je m'acquitterai de cette tâche dans la mesure de mes capacités.
Mirtzar fit une légère révérence, souriant à son nouvel ami avant de se relever pour reprendre la discussion.
L'annonce que vous êtes à la recherche d'esclavagistes, de trafiquants d'enfants me soulage. Comme vous le savez peut être quand vous m'avez retrouvez j'étais à la recherche d'une jeune fille, Clothilde, qui a été enlevé et la nouvelle qu'il y a dans la région quelqu'un qui enlève les enfants pour les vendre me rassure sur au moins un point, elle est encore en vie. Je suis donc bien content de vous avoir rencontré et de pouvoir faire équipe avec vous.

Mirtzar attendait maintenant le réveil des deux chefs, Jereicia et Syliel, afin de savoir si les deux binômes pourraient s'allier. Mirtzar ne connaissait pas encore Syliel mais il ne doutait pas que, connaissant maintenant un tout petit peu Narvarth, elle soit des plus amicales et sympathiques et que, par conséquent, elle accepte leur aide. Il connaissait par contre un peu mieux Jereicia et savait qu'elle accepterait de dévier de sa mission première pour secourir des enfants.

-Effectivement, le fait que vous étiez à la recherche d'une enfant de ce village ne m'est pas inconnu, nous sommes arrivés cette nuit quelques instants après votre départ dans ces sombres bois.
Se repassant en tête les éléments ayant déclenché la poursuite à travers bois, Narvarth rebondit sur le nom prononcé par son nouveau compagnon nain.
-D'après les villageois, cette enfant avait été emportée par la harpie, c'était bien la même harpie, proche de laquelle on vous à retrouvé?
Il avait bien à l'esprit l'image de leur arrivée dans la clairière, la créature à côté du nain, et rien d'autre dans les environs.

-Seulement il n'y avait rien ni personne d'autre à proximité de la créature. Des éléments nécessaires pour comprendre la situation manquaient au Hin. Lorsque vous même êtes arrivés dans la clairière, la fillette y était elle? Avez vous des détails qui vous reviennent? Des pistes qui nous ouvriraient des pistes de recherches?

Imaginant déjà à quel point la journée allait être longue pour les voyageurs fraîchement arrivés et leurs nouveaux compagnon, Narvarth cherchait déjà à faire avancer la situation, pour ne pas perdre de temps, une ou plusieurs vies étaient en jeu dans ce secteur de la forêt, il fallait se presser.

-Sinon, avez vous déjà interrogé les villageois sur la personne qui se nomme le régisseur de ces bois? Si mes souvenirs sont exacts, le panneau mentionnait un certain Duc Darian.
Une multitude d'autre questions fusaient dans l'esprit du hin, notamment concernant les menaces proférées par le Duc concernant l'entrée dans le bois, menaces infondées vu que la compagnie avait réussi à entrer et sortir de ce bois. Egalement, le hin se demandaient pourquoi ces sombres harpies étaient présentes dans l'enceinte de la propriété de ce même Duc.

Trop de questions et de réflexions tournaient autour de ce personnage, il faudrait bien se résigner à lui rendre visite, si cela pouvait permettre de faire avancer les recherches.

Vingt-neuvième jours du temps des fleurs année de la magie sauvage 29 Kyrthorn 1372

MJ
Lieu : Cormanthor, Vaux
Temps : /
Moment : Journée

noriel, Yvhann et Kana:

La concertation rapide avec ses compagnons décida finalement Yvhann à se rallier à leur décision d’en savoir plus sur cet humain. Chacun d’entre eux savaient que cette présence en pleine forêt était dès plus étrange, seul de surcroit, mais justement, cela méritait quelques éclaircissements. L’adepte de Sylvanus. Ils se frayèrent un chemin jusqu’à la clairière, tous leurs sens en alerte, en s’attendant au pire même si le comportement de Floyr et de khell indiquait qu’ils n’avaient rien à craindre.
Ils firent irruption à quelques mètres de l’homme qui se redressa subitement en s’aidant d’une béquille et en s’appuyant sur sa seule jambe valide. Son pied droit avait disparut. Les deux elfes s’immobilisèrent pendant que Kana s’avança lentement, son épée à la main et de sa main libre, fit un signe de paix.

- N’aie crainte vieil homme, nous ne te voulons aucun mal, nous sommes de simples voyageurs.

L’homme sourit béatement.

- Des voyageurs, oui oui, des voyageurs ! Des voyageurs qui ont faim n’est-ce pas ?

Kana jeta un regard interloqué aux deux grugachs et reporta son attention sur l’homme qui s’assit de nouveau, il tira vers lui un sac de cuir et en extirpa quatre bols de terre cuite qu’il entreprit de remplir avec le contenu de sa marmite. Le rôdeur humain s’avança jusqu’à lui

- De la bonne soupe aux épices, de la bonne soupe aux épices pour des voyageurs affamés. Je peux leur en donner, le maître ne m’en voudra pas, il me laisse tranquille maintenant, lança le vieil homme d’une voix haut perchée, venez, venez vous restaurer c’est bon vous savez, affirma l’unijambiste alors qu’il tendait un bol fumant vers les aventuriers.

Kana s’avança le prit et huma le liquide avant de se décider à le gouter. Sa réaction fut instantanée

- Ah foi de Kanabhendril, ça c’est de la soupe et de la bonne, venez les amis ! Vous allez voir, vous ne serez pas déçu.

Le rôdeur porta une nouvelle fois le bol à ses lèvres et avala une bonne partie de la soupe pendant que Le vieil homme, hochait vivement la tête, visiblement satisfait. Il en profita pour poser deux autres bols remplit à ras-bord du rôdeur qui prit place près de lui, se délestant de son sac avant se servir un bol pour lui-même.

- Bonne soupe, idéale pour se ressources et enlever toute fatigue. J’en prépare beaucoup car demain en cas de visite….elles sont rares mais cela arrive…oui cela arrive…

Yvhann et Enoriel:

Jet de fouille de Yvhann DD15 : 19(Dé)+6=25= Belle réussite
Jet de fouille Enoriel DD15 : 14(Dé)+1= 15=Réussite
Les deux gardiens errants étaient volontairement restés en retrait, observant avec soin les alentours pendant que leur compagnon faisait ami ami avec l’étranger en montrant une hardiesse dès plus étonnante. Mais les elfes devaient bien le reconnaître, rien dans les alentours ne paraissait représenter un danger immédiat. Yvhann n’aimait pas ça, c’était presque trop facile surtout avec ce qu’ils avaient vécus dernièrement. Il y avait vraiment de quoi perdre son espruar.
Il s’agenouilla pour inspecter le sol et un sourire satisfait apparut sur son visage. Plusieurs traces de bottes cloutées mêlées à des empreintes de gnoll étaient visibles sur les plaques de mousses, elles dataient de plusieurs jours. Les empreintes de bottes provenaient de la direction que le groupe était en train de prendre tandis que les traces de pattes, elles semblaient provenir de l’endroit d’où ils venaient, des environs de la tour. Elles avaient toutes pour point commun de se regrouper ici et de se mélanger sans qu'il t ait la moindre trace de lutte. Enoriel désigna du doigt l’autre côté de la clairière, face à eux un chemin serpentait à travers les frondaisons. A ce moment, en voyant le geste du druide le vieil homme hocha vivement la tête.

- Oui par là c’est ma petite maison, ma petite maison….où je dors…mais venez vous restaurer, venez donc vous restaurer.

MJ
Lieu : Cormanthor, Vaux
Temps : /
Moment : Matinée

yliel, Narvarth, Jéreicia et Mirtzar :

Une fois la cérémonie funèbre achevée, Mirtzar, Jereicia, Narvarth et Syliel se préparèrent pour leur voyage. L’elfe avait accepté avec facilitée la proposition du hin d’autant plus que la disparition des jeunes valiens semblait un lien sérieux avec leur propre mission. Il demeurait donc vital qu’ils se joignent à elle. Narvarth était sortit de se réserve naturelle pour poser des questions qui lui semblaient primordiales et vitales pour l’accomplissement de leur mission. Oui la fillette se trouvait dans la clairière, déposée par la harpie pour qu’elle soit prise ensuite en charge par un drow que le nain ne connaissait pas. Jereicia, elle, avait fait rapidement le rapprochement entre Rylack et l’elfe noir de Mirtzar.

- Il n’y pas de doute que ce soit une nouvelle œuvre de Rylack ! Ce maudit drow n’en est pas à son premier essai et je suis prête à parier qu’il est à l’origine non seulement de tous les mots qui frappent Erevorn mais également des disparitions des jeunes valiens. Tout autant que la disparition de la petite Clothilde est liées à cette sombre affaire. Espérons que les compagnons que nous devons retrouver la nuit prochaine en auront apprit plus. Retrouvons Rylack et nous retrouverons les disparus.

Mirtzar prit le relai de Jereicia pour expliquer aux deux nouveaux venus leurs récents périples avec la découverte des cadavres. La demi-elfe souligna aussi l’attaque des gnolls dont ils avaient été victimes. Eldron, le chef du village répondit aux autres interrogations du sagespectre et chaque aventurier dans sa voix put déceler la colère que l’humain avait pour le noble. Eldron passa une main sur son visage buriné et sur sa moustache broussailleuse.

- Le Duc Darian ne se préoccupe guère de nous et nous ne sommes pas tout seul dans ce cas, plusieurs hameaux qui sont sous sa juridiction subissent également de plein fouet son incapacité à faire régner l’ordre et à nous protéger. Auparavant, jamais les exactions de ce drow ne seraient restées impunis. Jamais ! Il accentua le dernier mot comme si désormais, tout était perdu mais il se reprit rapidement, je vais tout de même allé en ville pour prévenir de ce qui arrive et qu’une nouvelle expédition soit montée de toute urgence. Cela doit cesser ! Sinon, nous sommes perdus ! Et nous perdrons tout ce que nous avons mis des années à construire.

Le chef du village confia également que l’interdiction de pénétrer dans le bois venait du Duc et qu’eux même en ignoraient la raison.

Au moment de partir, on leur donna quelques fruits et de la viande séchée ainsi que deux pelles que le nain et la demi-elfe allaient porter tout au long de la route. Jereicia et Mirtzar s’étaient portés volontaires pour enterrer les aventuriers retrouvés morts, ils n’avaient pas le choix, la peur des villageois de s’aventurer aussi loin dans la forêt était plus forte que tout. Ils n’en tireraient rien.
Eldron leur souhaita bonne chance et qu’il attendrait avec impatience leur retour. Syliel et Narvarth laissèrent leurs montures aux bons soins des villageois, l’elfe n’avait pas dit grand-chose depuis son réveil, elle demeurait pensive et Narvarth mettait cela sur les événements de la nuit. Le temps allait faire son œuvre. Ils quittèrent Erevorn en compagnie de Garfas, le chasseur, qui les accompagna jusqu’à l’endroit d’où ils venaient. Le temps passa vite et une heure plus tard après des salutations sommaires avec leur guide, le groupe s’enfonça dans la forêt. La route serait longue pour rejoindre Yvhann et les autres, laissant l'occasion pour les compagnons de discuter entre eux..