Des lettres et du souffre

Hannibal, bluff : 12 (dé) + 2 >< Anders, psycho : 13 (dé) + 5 = échec
Anders, bluff : 19 (dé) + 7 >< Hannibal, psycho : 10 (dé) – 2 + 2 (méfiant) = réussite
Arveene, charme: 19 (dé) + 3 >< DD 16 : réussite
Hannibal, charisma : 13 (dé) + 2 >< DD 16 : échec
Anders, bluff : 4 (dé) + 3 (aide Arveene) + 7 >< DD 20 = échec


Narration

- Menecah ! Ah vraiment ! Tu as rencontré Menecah ! Quelle coïncidence ! s’exclama le jeune homme d’un ton chaleureux et si enjoué qu’il couvrait les autres chuchotement qui circulaient parmi la foule. « C’est ma cousine ! »

Entourant les épaules d’Hannibal d’un geste amical et viril, Anders poursuivit son histoire sur le même ton :

- Elle est d’ailleurs la raison de ma visite ici, à Port Calim. Elle devait se marier, avec un homme très important, et très riche, et bien entendu j’étais invité à la noce, quoi sa famille et la mienne ne soit plus en de très bons termes, mais passons les raisons de cela. Je suis donc invité à la noce, je me présente chez elle pour lui présenter mes félicitations, et je la retrouve en pleurs, au lieu d’afficher le sourire bienheureux d’une future épouse. J’en demande les explications…et figurez vous que la vieille de mon arrivée, son fiancé avait été enlevé, à la barbe de ceux qui assuraient sa sécurité ! Aucune demande de rançon n’avait été demandée, et aucune trace de lui, ni de ses ravisseurs… Je ne pouvais laisser ma cousine dans cet état, aussi lui ai-je proposé immédiatement mon assistance, ce qui la grandement rassuré, et dès à présent elle peut dormir tranquille, elle sait que son destin se trouve entre de bonnes mains. Je n’ai pas voulu le dire mes compagnons, mais voilà la raison de mon voyage, et voilà pourquoi il me fallait prendre cette caravane. Je suis sur la trace de mon futur cousin. Rassurez vous, je ne vous mêlerais aucunement à mes histoires de famille, votre compagnie m’est simplement agréable. Mais shhhhtttt…concentrons nous à présent, dit il d’une voix plus basse et d’un air complice « voilà notre tour qui arrive, je vais parler en notre nom. »

Et il s’avança plein de confiance vers le molosse à moustaches noires. Il commença aussitôt par présenter Arveene, vantant sa discrétion et sa capacité à satisfaire ses employeurs. Celle-ci se montra sous son plus beau jour. Ensuite il poursuivit par Hannibal, et mis en avant sa force et sa vaillance. Le damarien ne fit apparemment aucune impression sur son futur employeur, car celui-ci interrompit rapidement Anders. Il faut dire que ce dernier n’avait pas eut la langue aussi déliée qu’en d’autres occasion, et le fait de présenter ses compagnons avant lui-même – ce qui pouvait être pris au choix comme une forme de politesse, ou un manque de courage ou d’honnêteté – n’avait pas agis en sa faveur.

- Ouais, et toi, gringalet, à quoi es tu bon? T’as pas même la carrure de charger les mules ! Laisse donc parler tes compagnons, je suis pas né de la dernière pluie, et les mensonges, ça ne prend pas avec moi !

Après avoir adressé un regard noir très décourageant à Anders, le bonhomme se retourna vers Arveene et Hannibal. Ils devraient convaincre le caravanier par eux même.

La nonchalance et l'assurance avec laquelle répondit Anders finirent par convaincre Hannibal que l'épisode du bazar avait en effet été une pure coïncidence. La ressemblance entre cette Menecah et Anders était maintenant expliquée et le damarien s'en voulut à lui même d'avoir ainsi de cet homme qui partait en quête de son futur beau cousin... une noble quête à vrai dire.

-Ah c'est donc votre cousine! Je me disais bien qu'il y avait un air de ressemblance entre vous deux. En tout cas, permettez moi de vous présenter mes excuses pour l'épreuve qu'elle doit traverser en ce moment.

A peine avait-il commencé la discussion qu'était venu leur tour dans la file d'attente et Anders s'empressa d'aller présenter leur parti auprès du recruteur qui ne sembla pas le moins du monde impressionné par les paroles et arguments de l'aventurier en insistant bien sur son aspect maigrelet. Ce détail avait d'ailleurs frappé Hannibal la première fois qu'ils s'étaient rencontré, le guerrier n'avait pas vraiment prêté attention à ce détail mais il était vrai qu'Anders paraissait bien chétif pour le guerrier qu'il se disait être mais Hannibal savait qu'il ne fallait pas seulement compter sur la force dans un combat aussi il n'y prêta pas plus attention et se concentra un peu plus sur les dires de l'homme à la moustache. Celui-ci les toisaient de haut et montrait bien que des actes étaient plus utiles et persuasifs que des mots. Le damarien s'avança vers le calishite et commença sa présentation.

-Vous avez raison, j'ai sûrement plus de chances de vous convaincre moi même que mon ami. Mais comme il l'a bien dit, si vous m'engagez c'est pour ma force et ma combativité. Croyez moi j'ai déjà vu le combat de près et une petite aventure dans la jungle de Chult m'a laissé quelques... souvenirs, heureusement j'ai la peau plutôt dure. Le damarien avait légèrement débouclé sa ceinture pour pouvoir relever sa chemise et montrer la chair ayant mal cicatrisée suite à l'attaque d'une plante tueuse géante qui s'était écrasée sur lui, lui fêlant quelques côtes au passage. Et sachez que si mon épée est meurtrière mes poings le sont autant et je dois pouvoir mettre un ours au sol s'il le faut.

Ces dernières paroles pouvaient paraître pures vantardises mais Hannibal était conscient de sa force et surtout dans ses aptitudes au combat à mains nues et à la lutte où il excellait particulièrement. Le guerrier pensait sûrement en avoir assez dit et il semblait plutôt inutile d'en dire plus que nécessaire avec cet homme là. Hannibal attendit donc patiemment la réponse du recruteur en restant sur ses gardes... une nouvelle gifle pouvait très bien retentir encore une fois.

La présentation d’Hannibal terminé, Arveene n’attendit pas pour se présenter. Elle comptait sur le fait que d’enchainer si rapidement entre les deux discours aurait pour effet d’embrouiller l’esprit du marchand sur la puissance de l’un et sur la discrétion de l’autre. Surtout que le discours d’Anders, comme celui d’Hannibal, n’avait semblée que très peu persuasif pour la roublarde.

¤ Il est étrange que notre très cher Anders n’est pas réussi a le piqué au vif, c’est ce qu’il fait toujours avec nous, et d’habitude, cela marche plutôt bien ¤

Ce débarrassant de ses pensées, Arveene libéra inconsciemment une odeur de fruit des bois de son corps, ce parfum inspirait pour elle l’envie et la convoitise et elle n’était pas mécontente de ce talent innée qui l’avait souvent sortie dans les nombreux embarras ou elle s’était souvent embourbé. Prenant son courage à deux mains elle confia de sa voix suave :

- Comme vous l’a dit notre très cher ami, et excellent aventurier Anders, nous formons un groupe complet, qui au delà de vous éviter les embrouilles de marchands habituelles auquel j’ai déjà si souvent assisté dans le passé, nous somme totalement qualifié pour protéger votre caravane des dangers de l’extérieur, grâce, entre autre, à la force et à la ténacité de notre ami. Elle envoya son bras de toutes ses forces sur les abdos du guerrier en espérant qu’il ne bougerait pas d’un poil, et qu’il ne lui en veuille pas par la suite. Mais nous sommes aussi compétent pour les problèmes internes, car grâce a ma petite taille et a ma capacité à fouiner, je sais reconnaitre aisément les traitres, les cachotiers, ainsi que les menteurs. Elle s’avança subtilement vers le marchand sachant qu’une baffe arrivait très rapidement avec ce genre d’homme et lui glissa a l’oreille, et puis je suis surement la seule fille a bord qui restera pendant d’aussi longues semaines avec que des hommes a mes cotés. Et même si je n’ai pas besoin de protection, les filles ont toujours besoin d’affection…

Le laissant sur ces mots, elle se fraya un chemin derrière le grand guerrier en laissant s’échapper un petit clin d’œil complice qui avait pour unique but d’attirer le marchand dans son piège subtil. Sur ces gestes, elle se tourna vers Anders qui n’avait pas eu la manière d’attirer les bonnes grâces du marchand et elle sentait qu’il était temps de renouveler sa chance auprès de lui. Histoire de finir en beauté.

Bonhomme, intimidation : 8 (dé) + 3 >< Hanibal, volonté : 5(dé) +2(niveau)+1(sag) = réussite
Bonhomme, force : 19 (dé) +3 >< Hannibal, force opposée :13 (dé) +3 = réussite


Narration

Le manège d’Arveene avait eut son effet. Un peu trop peut être, à en juger la lueur salace qui s’alluma dans le regard du bonhomme. C’est avec un large sourire qu’il envoya Arveene à l’intérieur de l’auberge, lui indiquant la table à laquelle elle devrait prendre place afin de signer son contrat. Faisait il partie du convoi ? Il valait mieux espérer que non si l’halfeline voulait éviter d’avoir à tenir ses promesses.
Puis, se dégageant du mur sur lequel il était adossé, il s’approcha d’Hannibal d’une démarche virile, dévoilant sa masse et sa puissance. Il avait le regard d’un vainqueur et la musculature d’un guerrier expérimenté.

- Si t’es un costaud, tu devrais savoir me battre. Montre moi ce que tu vaux !

Et des deux mains il poussa le damarien au niveau des épaules si rudement que celui-ci tomba à la renverse et atterrit sur ses fesses. Les personnes qui attendaient dans la file derrière lui s’écartèrent, surprise, laissant s’échapper quelques exclamations. Et Arveene vit même deux jeunes garçons s’éloigner, renonçant à passer une entrevue menée par un gaillard aussi peu commode.
Anders, semblait extrêmement ennuyé de la situation, malgré des efforts visible pour masquer sa nervosité sous une fausse décontraction. Etait il gêné par l’humiliation que venait de subir Hannibal ? Avait il peur de devoir lui-même prouver sa valeur de la même façon et d’échouer devant tout le monde ?

La force avec laquelle fut poussée le guerrier confirma ses hypothèses quant aux origines et au passé du bonhomme mais le damarien n'allait pas se démoraliser pour si peu surtout après que la petite arveene soit aussi facilement passée en employant un marché peu honorant... mais efficace. Cette petite lui rappelait une autre halfeline qu'il avait rencontré un mois plus tôt au beau milieu de la jungle. Elle s'était présentée comme une dénommée "Amania" mais ses manières sournoises et secrètes avaient bien vite fait comprendre au guerrier que ce n'était pas là sa véritable identité. Ils avaient passé quelques jours ensemble jusqu'à la rencontre du gobelin qui leur permit de quitter ce maudit enfer vert, comment s'appelait-il déjà? Nbsex?... non, Xbsen?... non plus mais en fait le guerrier n'en avait cure surtout que le nom de ce petit peau verte était particulièrement imprononçable et par conséquent, voué à être oublié par les personnes qui l'entendait.

Mais les problèmes d'Hannibal était ailleurs pour l'instant, ce gros bonhomme endurci était la seule chose dont il devait se soucier actuellement. Cet homme n'avait fait que le pousser mais cela avait suffit à faire chuter le damarien, l'homme qu'il avait en face de lui semblait légèrement plus fort mais de peu et le guerrier se préparait déjà au coup suivant. S'il ne pouvait l'avoir par la force alors il lui faudrait ruser. Il serait facile de se servir de la force de son propre adversaire pour le mettre au tapis mais fallait-il aussi que ce dernier ne se retienne pas et ne sentes pas l'enchaînement venir. Une personne enragée et furieuse était aussi plus facile à manipuler au cours d'une lutte étant donné qu'elle utilisait toute sa force et réfléchissait moins quant aux conséquences... c'est là dessus que le damarien allait joué.

Le guerrier se releva et épousseta nonchalamment ses vêtements comme si rien ne s'était passé et comme s'il ne portait pas attention à son agresseur. Il tourna finalement ses yeux vers lui avant de répondre sur un ton las.

-Je comprend mieux pourquoi vos maîtres désire engager de nouvelles recrues au vu de votre niveau. Vous ne seriez bon qu'à les défendre contre les poux et les rats... bien que ces derniers me paraissent un peu gros.

A peine ces mots prononcés qu'Hannibal observait les réactions de son adversaires tout en y cherchant une ouverture et le guerrier ne fut pas surpris qu'il n'y en ait peu. Cet homme avait sûrement une certaine expérience des combats pour être aussi sûr de lui... un peu trop sûr de lui peut être, surtout après qu'il ait réussi à pousser le damarien. C'était une faille intéressante à exploiter et Hannibal n'allait pas y manquer. Il commença à se rapprocher de son adversaire tout en continuant son petit discours.

-Oh suis-je bête... en fait je vous vois plutôt en train de nettoyer les latrines de vos maîtres.

Hannibal s'arrêta à seulement un pied de son adversaire avant de le saisir par la manche droite et d'exercer une forte traction vers lui. L'homme ne se laisserait sûrement pas faire aussi facilement et tenterait soit de se dégager soit de profiter de sa proximité pour coller son poing dans le visage du guerrier. Dans le premier cas le guerrier se contenterai juste de placer son pied entre ses jambes en formant un angle droit avec ce dernier pour faucher sa jambe droite au niveau du talon tandis que le damarien pousserait sèchement son adversaire de sa main gauche. Si au contraire son adversaire voulait l'attaquer, le guerrier se baisserait immédiatement pour laisser le poing de son adversaire le survoler avant de se redresser brusquement et de tirer sur la manche pour faire passer son adversaire par dessus son dos et le laisser atterrir au sol. Le damarien se tenait prêt à toute réaction de son adversaire et répondrait en conséquence. De plus le "père" d'Hannibal lui avait enseigné de ne jamais laissé une humiliation impunie.

Jet de lutte.

Hannibal : Attaque de contact au corps à corps: 19(dé)+5(attaque)>< bonhomme: 3 (dé)+3= réussite
Hannibal: Jet de lutte: 9 (dé)+5(attaque)+4(don) >< bonhomme Jet de lutte opposé: 10 (dé) +5= réussite

Bonhomme: Jet de lutte: 11 (dé)+5(attaque) >< Hannibal Jet de lutte opposé: 2 (dé) +5 +4(don) = réussite


Narration

Assis sur le sol, devant l’ébahissement de la foule, Hannibal ne s’en laissa pas décontenancé pour autant. Avec vivacité il agrippa le bonhomme et le tira vers lui avec tant de force que celui- ci déséquilibré, vacilla à son tour. Une lueur féroce s’alluma dans le regard du gros moustachu. Il aurait été difficile de dire si celui était en colère, humilié, ou simplement amusé. Un petit rictus se laissait deviner derrière les poils hirsutes qui recouvraient son visage. Le bonhomme réussit à se dégager de l’étreinte d’Hannibal, et se redressa, assis à califourchon sur le Damarien.
La foule se plaça en cercle, intéressée a présent par la lutte, et commença à scander des encouragements.

Anders s’était un peu écarté. Son visage affichait une moue ennuyée. Il est vrai qu’il lui était difficile à présent que le recruteur se battait avec l’aventurier, de lui prouver qu’il l’avait mal jugé. Mais une idée lui vint a l’esprit, tandis que personne ne lui pretait attention. Il prit Arveene par la main et se dirigea dans l’auberge, lui adressant un petit clin d’œil.

L’établissement n’avait rien de ces salons de thé ou autres fumoirs typiques Calshiites. Le bâtiment semblait avoir été aménagé au goût des gens du Nord, bien que l’ensemble du décor semblât définitivement peu authentique. Des tables en bois rustres étaient éparpillées sans ajustement au milieu de l’unique pièce. Sur les murs blanchis à la chaux et peint dans des coloris plus sombres étaient accrochés quelques souvenirs éparses de régions diverses perdant toute leur signification. Au centre se tenait une sorte de grande cheminée ouverte, laissant apercevoir en son centre les restes des braises de la veille. La salle était presque déserte. Seuls quelques hommes ayant abusés de bières naines importées étaient assoupis, et ronflaient bruyamment. Un seul semblait encore posséder toutes ses facultés. Il était assis dans un coin, vouté sur une pile de parchemin, l’œil inquisiteur et le sourcils froncé.

- C’est lui sans aucun doute murmura Anders à l’adresse de l’hafeline « Entre dans mon jeux. »

D’une démarche assurée, il s’approcha de l’homme au faciès de rapace, et s’assied, face à lui.

- On nous a dit de nous présenter à vous. Ou devons nous signer ?




Initiative

Hannibal : 17(dé) +2
Bonhomme : 9 (dé) +3

Quand Arveene fut agrippé par Anders, se fut presque un soulagement d’arrêter de s’occuper des ces deux brutes qui faisaient leurs numéros devant la foule qui s’amassait. Quand Anders poussa la porte avec force, un relent d’odeur humide et moite envahi l’air chaud des rues de Port-Calim. A peine eut-elle le temps de prendre une dernière goulée d’air pure que le barde la tirait derrière lui à l’intérieur de la taverne.
Le temps que la porte se referme derrière eux, la roublarde avait déjà prit possession des lieux. Etrange tout d’abord, elle ne reconnaissait dans le décor que très peu de points commun avec les établissements du sud qu’elle connaissait si bien.
Cependant, les tables basses étaient toujours présentes, ce qui lui laissait deviner qu’il était difficile de s’installer dans un lieu sans s’accommoder des traditions régionales. Les hommes qui étaient encore pendu à leurs chopines à cette heure aussi matinale, ou plutôt si tardive pour eux, n’étaient pas des menaces. Rien qu’entendre leurs ronflements précisait qu’ils ne se réveilleraient pas de si tôt.

Quand la voleuse fixa le vieil homme pendu a ses parchemins, elle fut tiré de sa reconnaissance par Anders, qui encore une fois, l’invita brusquement a le suivre vers cet Hermite.

Il était déjà assis et entamait déjà la conversation que la hin n’avait entamée que quelques pas en leur direction…

Narration

L’homme aurait pu être un gnome tant il était petit et recroquevillé sur lui-même. D’épais sourcils noirs garnissaient son visage et accentuait cet air de sévérité qui émanait de sa personne.
Anders n’attendit pas qu’Arveene soit assise à ses côtés pour poursuivre son flot de parole avec l’aisance que lui connaissait bien l’halfeline. Il présenta avec tact les avantages que sa compagne et lui-même apporteraient à la caravane, et que le recruteur qui était à présent bien trop occupé à tester les capacités martiales de leur ami, leur avait dit de signer les contrats à cette table. Le vieil homme eut un regard un peu méfiant et se pencha sur le côté pour vérifier les dires d’Anders par l’embrasure de la porte. Dehors, la lutte se poursuivait de plus belle et l’écho des cris et des encouragement de la foule parvenait jusqu’au cœur de l’auberge.

- Bien …dit simplement l’horrible personnage en tendant deux feuilles de parchemin et poussant un encrier vers Anders.

Les termes du contrat étaient simples. Et si Arvenne ne les avait pas lu avec attention, rien n’avait échappé à l’œil vigilant de l’aventurier. Un travail payé 1 pièce d’or par jour durant toute la durée du voyage qui prendrait fin à la Porte de Baldur. Une participation était également offerte en cas de blessures graves. Rien n’était spécifié concernant ce qu’il était entendu par « blessure grave » ou « participation » mais Anders ne posa pas de question et signa simplement.
Arveene et lui avait tout deux apposé leurs noms en bas de la page, lorsqu’arriva Hannibal, les habits désordonné, mais l’air ravi. Il avait réussi à prouver sa valeur sans déshonorer le recruteur qui avait finalement pris le dessus de la lutte. Celui-ci avait félicité Hannibal d’une virile accolade, et l’avait poussé en direction de l’auberge, lui affirmant que ses services seraient très utile pour le périlleux voyages qu’ils avaient à faire.

Le départ avait lieu le lendemain. L’équipement et les armes n’étaient pas fournies par la caravanes, le damarien se félicita d’avoir déjà acquits les armes dont il aurait besoin et de n’avoir plus grand-chose à préparer.

Après avoir signée sa part du contrat, Arveene expliqua à ses compagnons qu’elle avait besoin d’être seul pour sa dernière journée avant le départ de la caravane. En effet, elle voulait vérifier son matériel, mettre ses affaires en ordre et peut-être racheter quelques rations de survie ainsi que des affaires indispensables pour les filles. Elle se congédia d’un simple geste et leur donna rendez-vous le soir même pour le soupé, ou au pire le lendemain matin à l’ endroit du départ.


Elle se dirigea donc premièrement jusqu'à l’Auberge du Serpent Ecarlate, ou l’intégralité de ses vêtements et armes était dissimulé. Après avoir traversé la foule qui ne c’était pas atténué depuis la veille ou elle fouillait les souks en compagnie de son camarade Hannibal, elle rejoignit péniblement l’auberge, puis enfin sa chambre. Les affaires de son colocataire Anders était toujours présente. Les siennes était rangé dans un coin de la chambre dans le même état ou elle les avait laissé quelques heures plutôt. Elle se mit a déballé ses affaires sur le lit en classifiant ses armes, son armure, ses vêtements ainsi que ses rations de survies. Tout était en place et en nombre suffisant pour leur voyage de quelques semaines.

¤Nous allons nous aventurer dans le nord, dans un endroit ou je n’ai jamais été, et apparemment il fait beaucoup plus froid dans ses lointaines contrés. Ce n’est pas avec mes braies en soie et mes chemises sveltes que je vais supporter ces basses températures. ¤

Le manque de vêtements chauds était évident et il était clair qu’il était impératif de profiter de cette dernière journée pour retourner les souks à la recherche de vêtements chauds. Elle regarda ensuite ses armes et étant donné qu’elles étaient toutes neuves, il était inutile d’aller les affuter ou de les réparer. Seul la fronde de guerre halfeline manquait de billes pour pouvoir être utilisé efficacement, car un seul sac n’était peut être pas suffisant pour ce long voyage.

Après avoir mangé un copieux repas dans la salle commune de l’auberge, elle ressortie en début d’après midi vers les souks. Elle trouva après quelques deux heures de recherches et encore une autre heure de débat avec les marchands deux superbes laines ainsi qu’une braie en peau de loup qui lui garantissait un voyage chaud. Elle dénicha dans la même boutique une sublime paire de moufle. Les billes n’ont pas été très dur a trouver ni à marchander car le prix était de toutes façon relativement bas. Elle passa donc le reste de l’après midi à errer dans les rues du centre de Port Calim. Elle s’amusait sur la façon qu’elle avait employée avec les marchands pour leur faire baissé leurs prix exorbitant à des prix largement plus abordable. L’habitude de faire ses « courses » dans cette ville l’avait bien aidée.
Malgré les conseils de la voyante Minah aux mains d’argent, la jeune roublarde était vraiment tentée de continuer ses petits larcins. En effet, les passants, surtout les étrangers, laissait montrer leur bijoux ainsi que leurs argents aux yeux de n’importe qui. Arveene ne le savait que trop bien : dans cette ville, valait mieux cacher son or au plus profond de sa demeure que de déambuler dans les souks avec toute sa richesse sur soi. Après avoir vu un petit voleur se faire épingler par deux barbares énormes, elle préféra suivre les conseils de la vielle dame. Elle rentra à l’auberge dans la soirée sans avoir volé le moindre sous.

L’auberge commençait à ce remplir doucement, les odeurs de viande et de poisson s’échappaient de la porte de la cuisine, les chopines de bière vide s’entassait sur le coin des tables. La soirée commençait pour le mieux. Après avoir déposé ses achats dans sa chambre, elle redescendit et repéra une table basse dans le fond ou personne n’était installé. Elle commanda un verre, et attendit ses compagnons de route pour diner avec eux. Ils avaient encore beaucoup de chose à ce dire sur le voyage, et elle voulait profiter du dernier moment de détente à s’amusé avec ceux qui allaient peut-être devenir ses amis.

Hannibal s'était attendu à un peu moins de résistance mais son adversaire était un homme de valeur au vu de comment il avait réussi à maîtriser le guerrier qui était loin d'être inexpérimenté. Mais l'homme avait, semble-t-il, remarqué la valeur et les capacités du damarien qui se félicitait d'avoir convaincu le recruteur qui l'invita joyeusement à s'inscrire en arguant sa probable utilité à la caravane. Hannibal signa après Anders et Arveene tout en lisant attentivement les conditions d'engagement. Une fois fait, la petite halfeline repartit aussitôt en direction du bazar tandis qu'Anders retournait à l'auberge. Hannibal, quant à lui, était assez curieux et resta un instant avec le recruteur alors que ce dernier testait les dernières recrues. Il attendit quelques heures avant de pouvoir parler plus librement avec l'homme en question.

Le damarien l'invita à la taverne pour parler tout en vidant quelques bières... ou plutôt un quelconque alcool local. Le guerrier commencerait par lui demander ses origines et les évènements qui l'avaient poussés à cette vie avant de demander, après avoir bu déjà quelques verres, quel était leur employeur et ses motivations. Il était important pour le guerrier d'en connaître un minimum sur ce qui pouvait les attendre.

Ensuite, une fois les informations acquises, il remonterait sûrement à l'auberge du serpent écarlate. Il parlerait et dinerais certainement avec ses deux compagnons de voyage et goûterait très certainement une dernière fois aux plaisirs que pouvait lui offrir Port Calim. Il goûterait à d'excellents mets épicés, contemplerait de gracieuses et sensuelles danseuses aux mouvements envoûtants et passerait une excellente nuit entre quatre murs et sur un lit bien douillé avant de repartir à l'aventure... sur des chemins tortueux et au travers d'étendues encore sauvages. Hannibal ne savait pas un seul instant ce qui pouvait bien l'attendre dans ce voyage auquel il participait dans un but uniquement lucratif afin de l'aider à retrouver la personne qu'il recherchait. Ses recherches dans le Sud avaient été peu fructueuses aussi décidait-il de remonter vers le Nord... vers ses terres natales.

Jet de renseignement.