Des lettres et du souffre

La faim commençait à l’assaillir de toute part lorsqu’elle remit le dernier vêtement dans le sac de l’inconnue. Malgré qu’elle n’ait rien trouvé d’intéressant dans toutes ces affaires, elle savait maintenant à quoi s’en tenir la prochaine fois qu’elles se rencontreraient. De plus, Arveene tentera de lui glisser un ou deux mots sur la côte des dragons, ainsi que sur la – prestigieuse selon-elle – cité de Port-Ponant.
¤ Bon, ce n’est pas le tout mais il commence à se faire tard et je commence à avoir vraiment faim ! ¤

La voleuse rangea ses affaires en un petit tas qui ne se remarqua presque plus lorsqu’il fut rangé derrière le bord supérieur de son lit. En effet, elle avait pour habitude, et à l’instar de sa collocatrice du moment, de ranger une pièce au maximum avant de la quitter. La hin savait que cela avait toujours été ainsi. Peut être était-ce en réponse à l’éducation stricte de ses parents adoptifs, ou peut être était-ce son instinct de voleuse qui reprenait le dessus machinalement pour ne rien laisser au hasard derrière elle, dans un souci totale de discrétion. D’ailleurs, Arveene n’en avait aucune idée.

Avant de se retrouver dans le couloir, elle avança en direction du seul miroir de la petite pièce. Malgré son état chaotique, on pouvait – en inclinant légèrement la tête sur le coté – s’apercevoir brièvement entre deux longue fissure. Elle profita de se petit moment pour remettre de l’ordre dans ces cheveux roux et ébouriffé, puis dans la même enjambé, ouvrit la porte du couloir.

En ouvrant cette dernière, un mélange de chaleur, de bruits et d’odeurs envahit la chambre de l’halfeline en une symbiose agréable qui raviva l’appétit de la roublarde. Elle se tourna pour voir l’état de la chambre et elle se remémora des années en arrière, lorsqu’elle vivait encore chez ses parents, la même organisation dans ses gestes pour rendre une pièce sans désordre. Une pensée traversa l’esprit de la jeune femme.
¤ J’aimerai avoir le temps de passer dans le quartier de mes parents avant de quitter cette ville, ou en tout cas de voir s’ils vivent toujours la même maison. ¤

Après avoir refermé la porte derrière elle, elle s’élança rapidement dans le couloir et descendit l’escalier avec le même élan. En ouvrant La grande porte qui séparait les chambres à coucher avec la grande salle, elle fut éblouit par le nombre de bougie et lanterne qui contrastait fortement avec la chambre et le couloir ou il régnait une semi obscurité permanente. Malgré le bruit qu’elle avait entendu quelques minutes plus tôt en sortant de sa chambre, il n'y avait en fait que le calme habituel des discutions de la taverne, taverne qu’elle avait maintenant commencé à apprivoiser.

Au centre, et contrairement aux autres soirées qu’elle avait passé ici en compagnie de « son voisin » de chambré, se dandinaient trois jolies jeunes femmes qui prenait surement un malin plaisir à attirer l’attention général du Serpent Ecarlate. Après une longue inspiration qui sentait un mélange, de viande grillée, de tabac, et d’herbe, elle se dirigea vers le comptoir ou un homme plutôt costaud, surtout en comparaison avec l’halfeline, discutait avec le barman. S’asseillant à quelque mètre de lui, elle demanda au tavernier :

- Salut ptit gars, peut tu me donner ton plat du jour pour ce soir s’il te plait, et ne lésine pas sur la quantité, je t’ai déjà montré que malgré ma petite taille je dévore beaucoup de chose.

Hannibal, renseignement : 16 +3 >< DD ?



Narration


L’homme qui faisait face à Hannibal, pour peu qu’on puisse dire qu’il avait atteint l’age adulte, était un jeune éphèbe aux yeux noirs ourlés de longs cils qui ne cachait pas son admiration pour les danseuses à son service. Il avait ce petit sourire en coin propre aux séducteurs, mais la maladresse dont témoignaient chacun de ses gestes attestait avec force son état d’innocence.

- Aah oui, il me reste une belle chambre pour toi m’sieur ! La plus confortable de tout l’établissement ! déclama le jeune homme d’un air distrait « Cinq pièce d’argent seulement ! Pas cher ! «

Puis s’intéressant un peu plus à son client, il lui adressa un clin d’oeil qui se voulait complice.

- Assied toi, m’sieur ! Met toi à ton aise. On va t’apporter un bon dîner que tu m’en diras des nouvelles. Poursuivit il de son accent chantant « Et pour le magasin, j’te conseille d’aller chez mon cousin, Anar Alaman. Il a son échoppe dans le Souk Nord, juste après la place aux oranges, entre les cuivres de Talim et la maroquinerie. Dit que tu viens de Nasser, il te feras un bon prix, tu va voir ! »

Du doigt, il lui désigna une table où ne rêvassait qu’un vieillard en longue robe azur, un peu à l’écarts des autres dans un coin plus sombre et plus tranquille. Puis s’attardant encore un instant sur les danseuses qui avaient changé de pas, et allait s’en retourner aux cuisines lorsqu’il fut interpellé par Arveene. D’un hochement de tête, agrémenté d’un sourire charmeur, il lui fit comprendre qu’il avait compris et qu’il lui servirait ce qu’elle lui avait demandé. Et il disparu dans les cuisines, ou contre toute attente, il se fit gronder avec verve par une grosse voix de matrone.

-

C’est alors qu’un homme qu’Hannibal n’avait pas encore remarqué, malgré un habillement plus conforme à ce que le damarien était habitué, l’interpella doucement, lui faisant signe d’approcher.

- Si tu cherches un tailleur efficace et pas cher, j’ai l’adresse qu’il te faut. Tu ne devras pas t’habiller d’un boubou pour autant, il taille et coupe tous les modèles. Je m’appelle Anders, la bonne rencontre. Ajouta il en tendant la main.

Arveene le reconnu immédiatement. C’était son colocataire !

Même s'il avait passé de longues semaines loin d'une vrai civilisation, Hannibal se rendit compte qu'il n'avait pas perdu son habilité à se procurer des renseignements utils et la fascination qu'avait l'homme pour les danseuses devait l'avoir légèrement aidé. Hannibal retint les précieuses informations que lui avait donné l'homme avant de laisser cinq pièces d'argent sur le comptoir, montrant ainsi qu'il prenait bien une chambre dans l'auberge.

C'est alors qu'une jeune halfelin vint s'assoir au comptoir auprès de lui; elle avait des cheveux roux et une tenue plutôt légère qui laissait plusieurs parties de sa chaîr apparaîtrent au grand jour. Elle commanda un repas au tavernier avant que ce dernier ne disparaisse en cuisine, Hannibal se fendit d'un sourire en entendant le sermon de la matrone provenant de la cuisine.

Il allait rejoindre le vieil homme aux robes azur lorsqu'un individu l'interpella en lui vantant les mérites d'une boutique de couture aux souks. Hannibal jeta rapidement un coup d'oeil à l'individu; des vêtements tout ce qu'il y avait de plus ordinaire et une silhouette plutôt fine et élancée pour un homme. Le damarien se décida à saisir vigoureusement la main qui lui était tendu.

-La bonne rencontre camarade, je m'appelle Hannibal. Si tu connais une bonne enseigne pour des vêtements alors je ne peux qu'accepter ton aide. Mais si cela ne te dérange pas je préfère d'abord me remplir l'estomac avant de resortir pour me perdre aux souks. Peut être désirez vous partager mon repas avec moi, nous pourrions discuter de la ville, à vrai dire je viens d'arriver et je ne connais rien de rien à cette grande cité. Qu'en pensez-vous?

Hannibal alla s'assoir auprès du vieil homme rêvassant. Sur ce court chemin qu'il eut à faire, il retourna dans sa tête les paroles de l'homme qui l'avait interpellé. Il n'était pas interdit d'être méfiant et surtout dans cette ville ou le vol faisait un parfait contraste avec le commerce, mieux valait être en garde au risque de se retrouver égorgé et les poches vides au détour d'une ruelle.

-Pardonnez moi de briser votre solitude. Dit-il au vieillard en s'asseyant auprès de lui.

En attendant qu'on vienne lui servir son repas et que l'autre homme vienne à sa table ou pas, Hannibal se laissa aller et commença à admirer les grâcieuses danseuses dont les pas de danse exotiques laissait le damarien à moitié rêveur.

La conversation entre les deux hommes, ou plutôt avec l’humain et la femme maquillée, n’avait pas échappé aux oreilles fines de la jeune halfeline. Et inconsciemment, elle ne put s’empêché de déceler dans sa voie une teinte de féminité. En regardant d’un peu plus près cet Anders, elle essaya de trouver des formes rondes et délicate propres aux femmes sous ses vêtements. Mais contre toutes attentes, elle n’en vit aucunes.

Le damarien s’en était allé s’assoir au coté du vieux monsieur, laissant les deux colocataires dans un quasi face à face. La rage qui bouillait en elle depuis qu’elle avait comprit les manigances de sa voisine de chambrée failli exploser en un déversement d’insulte et de haine verbale. Mais sa conscience professionnelle prit vite fait le dessus et elle s’approcha d’elle avec un joli sourire.

- Comment allez vous aujourd’hui très cher ? Vous avez passé une bonne journée ? N’attendant pas sa réponse et enchainant avec un air innocent, de mon côté je crains fort qu’il faut que je parte dans quelques jours, j’ai en effet trouvé en partie ce que je cherchais et je dois maintenant me rendre sur la Côte des Dragons, à proximité de la Mer des Etoiles Déchues. Elle attendait sa réponse et, ne venant pas tout de suite, Arveene reprit son monologue avec un intérêt bien plus important pour la réponse qui allait suivre. D’ailleurs, je me demandais si vous sauriez comment y allez ? et si vous connaissez des villes intéressantes dans ce coin. Car je me suis dit qu’avec toutes vos aventures, vous aviez peut-être passé un certain temps dans ces régions du nord ?

En finissant de parler, la voleuse fit un tour d’horizon de la salle et vit qu’elle était pleine à craqué – Sans doute grâce aux danseuses qui attiraient les badauds de la rue – et seul quelques poufs, au fond de la salle, étaient encore libres. Elle vit que l’homme qui avait parlé a Anders s’asseyait a coté d’un vieil homme et qu’il restait encore quelques places autours de leurs tables. D’un geste de la main, elle fit signe au prénommé Anders de la suivre pour qu’ils se rejoignent tous autour de cette table. En effet, l’homme damarien l’avait invité juste avant et la petite halfeline pourrait sans problème se joindre à eux.

Anders déguisement : 19(dé) + 7 >< Arveene, psycho : 5(dé) -1 = echec
Anders déguisement : 19(dé) + 7 ><Hannibal, psycho : 19 (dé) -2 = échec
Anders, bluff : 11(dé) + 5 (7) >< Arveene, psycho : 10 (dé) -1 +1 (suscpicieuse) = échec
Anders, bluff : 11(dé) + 5 (7) ><Hannibal, psycho : 15(dé) -2 = échec


Narration

- Par ma foi, je me porte plutôt bien ! Déclara le dénommé Anders d’un ton jovial alors qu’il massait discrètement la main que lui avait serré un peu trop vigoureusement le Damarien. Et il ajouta en guise d’explication « Je me suis foulé le poignet en défendant une pauvre fille de joie tout à l’heure, le sourire qu’elle m’a adressé mérite bien une petite douleur ! »

Son attitude décontractée, la barbe de deux jour qui garnissait son visage, la façon qu’il avait de faire glisser ostensiblement un médaillon sur la chaîne qui ornait sa poitrine légèrement découverte à laquelle il avait eut l’audace d’ajouter quelques poils, chacun de ces détails plongeait l’hafeline dans le doute. Et si finalement, ce n’était pas un homme qui tentait de se faire passer pour une femme à l’occasion plutôt que le contraire ?

- Si vous vous rendez le long de la Côte des Epées, passez à Port Ponant ! Une bien belle cité ma foi qui offre de nombreuses possibilités à l’aventurier de passage : richesse et célébrité sont au rendez vous ! D’ailleurs je suis certain que si vous prononcez le nom de Anders Hamerderon on vous renseignera sur quelques récits épiques a mon sujet. Je ne voudrais pas avoir l’air de me vanter…ajouta t’il d’un ton qui contredisait ses paroles « Mais j’ai été a plusieurs reprises le Champion de L’Arène du Pouce Frémissant et mon nom doit être encore dans les mémoires. »

A ces mots, il se leva d’une façon toujours aussi décontractée et se dirigea vers Hannibal. Ses larges bottes qui lui montaient jusqu’au cuisses, sa ceinture à boucle massive ou pendait nonchalamment une épée dans on fourreau lui donnait cet air de séducteur d’auberge, d’aventurier davantage en quête de conquêtes que de trésors.

- Rejoignons notre ami. Il nous invite gentiment à partager son repas, nous allons pas refuser une offre aussi généreuse ajouta t’il en saluant d’un signe de tête le vieillard qui était resté silencieux jusqu’alors, ne comprenant visiblement pas un mot de commun.

Peu après qu’Arveene et son voisin de chambre se soient installé autour de la petite table, s’asseyant sur des poufs en cuir retourné, un repas délicieux fut apporté à leur table. Deux grandes assiettes abondamment servies de légumes marinés dans du miel et soupoudrés d’épices, accompagné d’une viande grillées aux herbes. Anders n’attendit pas qu’on l’y invite pour plonger ses doigts dans le plat et savourer le repas à la façon calshiite.

- Je pensais me rendre dans cette région a propos. Nous pourrions faire la route ensemble. Et vous mon bon messire, quel bon vent vous amène ? dit il en s’adressant cette fois à Hannibal

Hannibal, bien qu'absorbée et à moitié envoûté par les danseuses, ne put s'empêcher de laisser traîner une de ses deux oreilles qui lui rapporta quelques informations. La jeune halfelin et l'homme à qui il venait de serrer la main semblait se connaître, une information qui pouvait paraître inutile mais qui pourrait se révèler utile plus tard et dans d'autres circonstances. Le damarien crut également bon de se souvenir du nom de son hôte, Anders Hamerderon. De tête ce nom ne disait rien au guerrier qui reporta son attention aux danseuses lorsque l'individu et la halfelin vinrent le rejoindre à sa table. Leur venue fut accompagnée par le délicieux fumet qui s'échappait des plâts qu'on venait de déposer sur la table.

Des légumes marinés s'échappait une irrésistible odeur de miel mélangée aux fragrances de quelconques épices du pays tandis qu'une viande juteuse et encore grésillante après la cuisson accompagnait le repas. La simple vue de ces mets fit bien vite monter l'eau à la bouche du damarien. Il faut dire que le guerrier n'avait mangé que du pain rance et du poisson fraîchement péché tous les jours que dura sa traversée pour revenir sur le continent. Les repas de la jungle donnaient des souvenirs encore pires à Hannibal qui se rappelait la méfiance et la méchanceté des elfes qui habitaient les jungles de Chult et chez lesquels il avait été retenus, lui et quelques autres compagnons, captifs pendant un certain temps avant d'être envoyés à la recherche d'un démon imaginaire au coeur de la jungle. Le guerrier refoula ces pensées sombres et encore fraîches dans sa mémoire pour se concentrer sur son présent repas. Il sortit son couteau et se mit à piocher des morceaux de viande et de légume avant de les avaler goulûment. La saveur de ces mets permi au guerrier d'oublier facilement ces mauvais souvenirs, c'était un plat incroyablement bien meilleur que les poissons frais de la Mer étincelante ou que les fruits juteux de la jungle.

Tout en ce nouveau pays laissait suggérer les voyageurs de se laisser aller aux plaisirs aussi bien du corps que de l'esprit. Un excellent repas, de magnifiques créatures de rêves à regarder danser et un bon lit qui vous attend une fois la nuit tombée.

¤Il est difficile de demander plus.¤

Hannibal songea à son équipement encore très incomplet et à ses tenues sales et déchirées par son séjour dans la péninsule de Chult.

¤Quoiqu'une bonne épée et de beaux habits pourraient faire d'excellents suppléments. Je devrais me rendre à ce magazin dont m'a parlé le tenancier une fois que le soleil sera levé et avant de repartir.¤

Et si Anders connaissait un excellent magasin de coutûre, il serait facile au guerrier de refaire sa garde-robe. Malgré ses beaux atours et sa démarche nonchalente, Hannibal gardait un sentiment de prudence et de suspicion à l'égard de l'individu. La petite halfelin qui semblait le connaître pouvait très bien être sa complice. Quoiqu'il en soit le guerrier se promit de redoubler de prudence dans cette ville s'il ne voulait pas finir égorgé, dépouillé ou pire encore... être vendu comme esclave. Bien que révoltant dans certaines contrées, le marché d'esclaves était particulièrement lucratif pour le Calimshan et c'était là un autre fondement sur lequel s'appuyait la puissance du pays.

Lorsqu'Anders questionna Hannibal sur sa destination et son voyage, ce dernier répondit...

-Oh moi? Je ne suis qu'un voyageur errant qui vient de rentrer d'un long et épuisant voyage dans les jungles du Sud. Actuellement je recherche un emploi de mercenaire ou garde du corps pour pouvoir me refaire l'argent que j'ai perdu lors de ce voyage. Je pense que je remonterais vers le Nord ou que je continuerais à l'Est lorsque je partirais.

Pouvoir examiner Anders aussi longtemps, pendant qu’il parlait, avait plus bluffé Arveene que le contraire. En le regardant, même de si près, on ne voyait de cette soi disant femme que son coté masculin et cela restait troublant. La barbe de quelques jours, le cou et le haut de la poitrine légèrement découverte laissant dépasser quelques poils virils faisaient son effet, et sans savoir la vraie sexualité du personnage, elle aurait pu être sous le charme, comme tant d’autre femme avant elle. Mais l’heure n’était plus aux élucubrations qui ne cessaient de distraire et de fixer son attention sur un détail qui pourra être réfléchis bien plus tard que ce soir.

¤ Anders est un homme ou une femme et cela n’a aucune importance pour le moment ¤
La voleuse garda cette pensée quelques instant dans son esprit pour ne pas retourner dans des surmenages pathétiques, et, comme elle le faisait si souvent se concentra sur l’étrange tablé qui se nourrissaient tous de plats savoureux. Il y avait quelques phrases vraiment intéressantes qui avaient émergé de la conversation et il fallait maintenant en profiter en attirant les regards et les pensées vers la hin.

Elle avait si souvent eu ce qu’elle voulait juste avec un regard et un joli sourire, mais cette fois, face à Anders et l’homme imposant, ça n’allait pas être aussi simple. En effet, l’un était totalement sous le charme des deux danseuses, et l’autre était sans doute une femme.
¤ Il va me falloir autre chose que ma féminité et mon sourire charmeur pour gagner la confiance de ses deux la. ¤

Une idée avait réussit à germer dans un coin de son cerveau. Arveene montait vers le nord, Anders se proposait peut-être de faire un bout de route ensemble et le guerrier - d’après les muscles qui dépassait de ses braies déchirer - cherchait un job de mercenaire ou de garde du corps. De plus, lui aussi avait prévu, dans un laps de temps indéterminé, de partir vers le nord. Il y avait peut-être un coup à jouer, et cela pouvait concorder avec le départ de la jeune halfeline

Après avoir finit une bouché de viande grillé particulièrement délicieuse, elle toussota pour attirer l’attention, croisa les jambes et commença :

Arveene lance test de diplomatie

- Enchanté de faire votre connaissance, je m’appelle Arveene Aumble et je voulais que vous sachiez que je suis actuellement en train de préparer mon voyage pour remonter Faerun, en effet ma première destination sera Port Ponant et comme je vois que vous avez l’intention de quitter ce pays, on pourrait peut-être faire un bout de route ensemble. Après un petit coup d’œil furtif à son colocataire, Arveene reprit, Anders ici présent se propose même de faire une partie de la route avec moi. Je ne vous demande pas de réponse maintenant étant donné que je ne sais pas moi-même quand je vais partir mais, je pense que dans le nord sauvage, vous n’aurez aucune difficulté à vous faire embaucher en tant que garde du corps. En ajoutant un sourire sincère de routine, elle conclu, excuser moi, pourriez vous me dire votre nom ?

La chance allait peut-être lui sourire une deuxième fois dans la soirée, après avoir eu les renseignements qu’elle était parti chercher plus tôt dans la soirée chez Minah aux mains d’argent, c’était peut être le moment de se trouver enfin des aventuriers pour le rand départ qui s’annonçait.

Hannibal écouta avec attention la proposition de la dénommée Arveene, il y avait un bon sens certain dans ses paroles et le damarien considéra la situation sous un autre angle. Cette petite disait vouloir gagner Port Ponan et c'était là un sacré bout de chemin à faire... surtout pour une jeune halfelin seule. De plus, Hannibal envisageait vraiment de partir vers le Nord afin de revoir le Cormyr et la Damarie et pour pouvoir poursuivre ses investigations. La chance semblait être en faveur du damarien qui, à peine arrivée en ville, venait de trouver une bonne auberge, de bonnes adresses et un nouveau travail.

-Je me prénomme Hannibal et je loue effectivement mes services à toutes personnes ayant besoin de sécurité dans leurs déplacements et voyages. Port Ponan n'est pas une route facile, il vous faudrait traverserle Thétyr puis l'Amn avant d'accéder à la cité qui n'est sûrement pas une des plus réputée pour son... hospitalité et son service de maintien de l'ordre. Il est cependant vrai qu'il y est facile de trouver un emploi comme mercenaire ou garde du corps. Si vous n'êtes pas trop près de vos sous, je peux très bien me proposer comme garde du corps à votre service et ce pour une somme plus que modique étant donné que votre destination concorde avec la mienne.

Hannibal espèrait bien convaincre la jeune halfelin et le dénommé Anders de l'engager commer mercenaire jusqu'à Port Ponan. Avec un peu de chance, il pourrait gagner un peu plus d'argent pour pouvoir poursuivre son voyage.

-Si cette proposition vous intèresse je suis prêt à partir avec vous dès que j'aurais regarni mon équipement dans les souks de la ville. Le tenancier m'a donné une bonne adresse et ce cher Anders semble connaître une excellente boutique de couture qui pourrait me fournir de bien meilleurs vêtements que ceux là. Je ne suis pas pressé alors prenez votre temps pour me répondre... et même si vous déclinez ma proposition nous pouvons très bien passer une bonne soirée ensemble, qu'en pensez-vous?


Jet de diplomatie.

Hannibal, diplomatie : 4 (dé) +2 >< Anders, psycho : 17 (dé) + 5 = échec
Hannibal, diplomatie : 4 (dé) +2 >< Arveene, psycho : 2(dé) - 2 = réussite
Anders, bluff : 5 (dé) + 7 >< Hannibal, psycho : 9 (dé) -2 = réussite
Anders, bluff : 5 (dé) + 7 >< Arveenel, psycho : 10 (dé) – 2 = réussite


Narration

Le parfum de caramel qui s’échappait des pipes à eau avait a présent envahi la taverne à tel point qu’un épais brouillard y régnait, donnant une touche magique et étrange au spectacle. La lumière des torches et des chandelles n’en paraissaient que plus éclatantes, tandis que les silhouettes des danseuses se parant de flou, n’en semblait que davantage voluptueuse. La musique elle-même s’était faite plus sourde, et les épices du repas laissait sur la langue une agréable satisfaction.
La proposition d’Hannibal ne pouvait que sembler alléchante pour la petite halfeline. La façon dont il parlait était convaincante, il dégageait quelque chose de sur et de rassurant...le type d’homme sur lequel on pouvait compter. Par contre, Anders ne semblait pas aussi emballé. Il ricana légèrement...pas de façon méchante ou désobligeante, mais plutôt comme un vieux bonhomme rirait de celui qui essayerait de le berner.

- Excusez moi, mais je crois qu’on s’est mal compris. Mademoiselle Arveene ne vous a pas proposé de vous engager avança il en adressant à la voleuse un petit clin d’œil charmeur.
Il prononçait toujours son nom avec les manières d’un gentilhomme.

- Sans vouloir vous offenser, j’ai l’expérience nécessaire, le talent, et le goût à la protéger sans avoir besoin d’une aide supplémentaire aussi valable soit elle, qui de plus est délestera ma bourse d’un poids que je préférais conserver. Non pas que je sois dans le besoin loin de là, ajouta t’il d’un sourire entendu « mais je suis de nature économe quand il le faut, et dépensière lorsque l’envie m’en prend. »

Les sous entendus n’échappèrent ni à l’un, ni à l’autre, et tout deux purent conclure que non seulement Anders devait être un aventurier d’expérience, mais qu’il devait également en avoir retiré une certaine aisance financière. La suite du repas se déroula gaiement. La douceur des mets, qu’Anders parvient d’agrémenter d’une bouteille d’alcool payé chèrement, empourpra les joues des trois attablés, les rendit un peu euphorique, et donna à la conversation une touche de familiarité un peu précoce et agréable. A la fin des plats chacun se comportait déjà comme de bons amis, riant des histoires des uns et des autres. Anders était apparement une personne très intéressante : ses récits, qu’il ponctuait de citation dans des langues inconnues aux deux autres, sentaient bon l’exploit et l’aventure. Il avait également un talent certain pour les raconter.

La fin du repas approchait déjà et la fatigue accumulé ces derniers jours se ressentait dans l’arrière de ses jambes. De plus, l’alcool qui avait accompagné son repas durant toute la soirée faisait maintenant son effet euphorisant. Et pour finir, les fumées qui parvenaient de la pièce facilitait l’esprit d’Arveene à allez ou bon lui semblait. Elle se sentait bien et n’allait pas tarder a allez se coucher. Mais avant, elle voulait surtout vérifier quelque chose…

Ses pensées s’embrouillaient pendant que le guerrier et son colocataire parlait de leurs récits respectifs, elle repensa soudainement à la proposition alléchante du « géant », qui se proposait de faire une barrière humaine entre elle et les différents assaillants qui pourrait venir les déranger pendant leur trajets.
Même si pendant un moment, elle fut attirée par la proposition du guerrier, le dialogue d’Anders eut pour effet de remettre les idées en place dans le cerveau de la petite halfeline. Elle n’avait rien ajouté au dialogue d’Anders, sur le fait qu’elle n’avait besoin de personne pour allez jusque dans les terres reculées de la Côte des Dragons. En effet, elle avait assez fait de chemins jusqu'à aujourd’hui en ne comptant que sur elle-même. Et même si la plupart du temps, elle était accompagnée de divers aventuriers, elle avait été seule sur de nombreux trajets. Le fait qu’Anders veuille bien l’accompagné sur ces terres enlevaient toute la crédibilité d’Hannibal aux yeux de la voleuse. S’il voulait faire la route avec eux, il ne serait pas payé. Avec juste un sourire compréhensif à l’attention du damarien, et en réponse aux dire d’Anders, elle avait mit fin à la discussion.
Le choix du guerrier de venir ou pas vers le nord attendrait les jours prochains. Il n’y avait pas encore de dates de départ et ils auraient chacun le temps de s’équiper pour partir.

L’esprit d’Arveene revint à la discussion aussi vite qu’elle en était partie. Le pouvoir de l’alcool faisait se genre de chose assez facilement. Le dialogue des deux hommes avait vite évolué et il lui fallut quelques minutes pour reprendre le fils du récit. En fixant Anders, elle se rappela ce qui la perturbait. Était-il réellement un homme ?
En quelques secondes, elle mit au point une technique simple mais qui pouvait faire son effet. Elle se leva pour signaler à tout le monde qu’elle quittait la table et qu’elle allait se coucher et après leur avoir dit toute la fatigue qu’elle ressentait à cette heure tardive, elle s’excusa de les laisser seul. Elle finit par regarder Hannibal en lui serrant la main et en rajoutant un petit : « bonne nuit monsieur ». Elle se tourna ensuite vers Anders et de la même manière, rajouta : « bonne nuit madame » en insistant sur le dernier mot et en laissant trainer ses yeux quelque temps en face des siens pour voir une si il réagissait.

Après quoi, Arveene prit ses maigres affaires, traversa la pièce commune et donna les piécettes nécessaires à son repas au tavernier. Elle s’engouffra ensuite dans le couloir pour remonter jusqu'à sa chambre.

¤ C’était peut-être un peu osé ¤ fut la dernière pensée qui traversa son esprit avant de s’enfoncer dans des rêves étranges ou Arveene se brulait dans un souffle chaud et avec une vue étrange sur un énorme dragon qui s’amusait à se transformer en homme puis en femme, avec toujours ces mêmes yeux qui hantait ses cauchemars depuis sa plus tendre enfance.