Une petite chasse spéciale, Périples et retrouvailles improbables

La rôdeuse regardait avec des yeux hallucinés le moine s’effondrer sur le sol. Le temps semblait suspendu. Toute l’action qui venait de ce dérouler était comme un rêve, ou plutôt un cauchemar. A l’approche du sauvageon, la demie avait tiré son épée de son fourreau et c’était mise en défense totale.
Il lui paraissait inconcevable qu’une personne saine d’esprit puisse agir de la sorte et risquer sa vie et celle de ses compagnons. Le combat aurait pu être terminé si sa flèche n’avait pas été déviée par l’humain, mais maintenant elle était seule, seule face à un être blessé et enragé.

Reprenant le fil de l’histoire en retrouvant ses esprits, Inwën leva les yeux et croisa le regard du Sy-Tel. Il semblait ne pas la fixer directement mais regardait particulièrement son col.
Elle baissa la tête doucement et découvrit sa broche.

¤C’est donc ça qu’il regarde! Il semble connaître cet objet. ¤

Tout en gardant une pose défensive, elle tenta une nouvelle fois de discuter avec le grugash dans sa langue natale.

- ’ ’ ’ ’

Elle lui avait parlé sans le quitter des yeux, veillant à ce qu’aucun mouvement hostile ne viennent l’interrompre et en utilisant des mots forts pour ce peuple de la forêt. Connaissant un peu cette race, elle espérait vraiment qu’il réfléchisse et prenne conscience de ses actes.



Inwën tente diplomatie, si échoue, elle attaque à l’épée.[LANGAGE=3]

Vingt quatrième jour de la Flétrissure-Année de la Magie Sauvage
24 Eleinte 1372 (CV)

Lieu : Sur la route , après avoir quitté Fort Noénar
Temps : Pluie à verse
Moment : Début de matinée

MJ
Narration: Tous

Fin du round 9

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Echec diplomatie Inwën sur elfe 3
Attaque Inwën à l’épée longue sur Elfe 3
Jet d’attaque au corps à corps Inwën : 11 (dé)+ 2= 13 vs 20 (CA) : Echec

a jeune demi-elfe semblait désabusé par les événements. Devant le rictus de haine du grugash, ses yeux injectés de sang, les précieuses secondes qu’elle avait perdu à tenter une ultime tentative de raisonnement allaient se retourner contre elle. Elle leva son épée, un geste tout en lenteur. Combien son arme lui paraissait lourde dans ses mains. Le fil de la lame passa près de l’elfe vert, sans le toucher.


Initiatives Round 9
Elfe 3: 20
Inwën: 17

MJ
Narration: Tous

Début du round 10

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Broxigar est stabilisé

Rak: Stabilisation (10%) : 32= Echec
Dégat Rak= 1
Dégat Rak= -6

Elfe 5: Stabilisation (10%) : 9= Réussite
Elfe 5 est stabilisé
PV Elfe 5= -7 PV

Cavalier 1: Stabilisation (10%) : 31= Echec
Dégâts : 1
PV Cavalier 1 = -10
Cavalier 1 est mort

Cavalier 2: Stabilisation (10%) : 49= Echec
Dégâts : 1
PV Cavalier 2 = -7
Cavalier 2 est mourant

William: Stabilisation (10%) : 57= Echec
William est stabilisé
PV William= -3 PV

Elfe 3 avance sur Inwën

Attaque d’opportunité Inwën sur Elfe 3
Jet d’attaque au corps à corps Inwën : 16 (dé)+ 2= 18 vs 20 (CA) : Echec

Elfe 3 donne coup de tête à Inwën
Elfe 3: Attaque au corps à corps : 14(Dé) + 2(attaque) +2 (rage)= 18 vs 18 ca: Réussite
Dégat Inwën= 4
PV Inwën= -1
Inwën est mourante

Fin du combat

n voyant le Sy’Tel’Quess faire un rictus dévoilant une série de dents taillées en pointes puis avancer vers elle, la novice tenta une nouvelle fois de lever son arme mais la fatigue du combat, la pluie incessante, et sa faiblesse suite aux multiples blessures devenaient de véritables handicapes. Sa lame ne toucha pas le grugash mais alors que son adversaire tenait en main une hachette, ce dernier préféra s’avancer rapidement, et d’une mouvement fluide du buste, coordonné avec la tête, heurta de la visage d’Inwën de plein fouet, elle sentit le cartilage de son nez exploser sous l’impact, sa bouche se remplit de sang et elle s’écroula sur la sol en lâchant son épée. Les dernières choses qu’elle entendit furent quelques mots en espruar.



Des paroles suivies d’un long cri de guerre signifiant la fin d’une lutte âpre et sans concession menée tambour battant par les deux camps mais dont l’ultime victoire revenait aux guerriers grugashs. Elle sombra dans l’inconscience.

Vingt quatrième jour de la Flétrissure-Année de la Magie Sauvage
24 Eleinte 1372 (CV)

Lieu : Dans la forêt
Temps : Pluie, pluie et pluie, un peu de vent.
Moment : Soirée

Partie romançée

On s’activait autour des corps. La pluie ne cessait de tomber, une lourde pluie d’orage qui martelait le sol sans discontinuer. Un elfe approchant les deux mètres, le corps à la musculature nerveuse, recouvert de tatouages et de scarifications se tenait debout devant le corps de ses frères de race tombés au combat. Le Grand Archer pouvait être fier d’eux, ils s’étaient montrés d’une bravoure extraordinaire, quoi de plus normal quand le combat qu’ils menaient était juste. Il n'y avait eu que trois survivants dans le groupe de guerrier engagé. Trois survivants et des pertes négligeables, plutôt accetables pour le Gardien de la Vie. Surtout que leur mission était une réussite

[I]Parmi les morts, la majorité était des jeunes guerriers qui n'appartenaient pas à son clan, Jeamenth réservait ses propres guerriers pour un autre affrontement, un tout autre affrontement. Des guerriers avaient découverts les leurs massacrés et la vengeance qu’ils entretenaient depuis allait s’avérer redoutable.

Il contourna les cadavres des humains, les flammes de son tourment intérieur étaient visibles dans son regard pour celui qui savait le déchiffrer. Sous les arbres, des grugashs avaient tirés les corps des survivants sous les frondaisons. Deux humains, un nain, une demi-elfe, ils allaient vivre…....

Jeamenth s’approcha et s’abaissa pour attraper une poignée de cheveux de la demi-elfe et souleva sa tête. Elle était inconsciente.[/I]

-

Il reposa la tête de la jeune femme et sa main glissa sur le haut de son manteau où la broche du loup argenté était épinglée. Il hésita à l’arracher mais se ravisa au dernier moment, sans doute en raison des dires d’un des survivants. Les compagnons de la gardienne ne portaient pas l’emblème de l’ennemi, c’était pour cela qu’il avaient la vie sauve.

Un geste, une série d’ordres brefs et la petite troupe récupéra les affaires de chacun des compagnons. On nettoya les lieux en peu de temps et le corps des Sy’Tel’Quessir tués regagneraient le lieu de leur naissance où on procéderait aux rites funéraires selon les traditions ancestrales. Mais que faire de ces survivants ? Les laisser sur place et leur permettre ainsi de rameuter des renforts. Non, le risque était trop grand et Jeamenth ne pouvait se le permettre. L’heure de la vengeance aller sonner pour son clan, il exterminerait l’ennemi, cela ne faisait aucun doute mais il lui fallait faire attention…

En quelques minutes, les pieds et les poings liés, les compagnons furent pendus à de longues perches coupées pour l’occasion, suspendus comme des trophées. Seule Inwën fut transportée à dos d’homme. Certe, il s’agissait là d’une position peu confortable soit mais au moins, elle n’était pas entravée.

MJ
Narration: Tous

Les compagnons récupèrent la moitié de leur PV.

es paupières d’Inwën s’ouvrirent légèrement, son esprit était embrumé. Elle se trouvait allongé sur une simple paillasse et sa première vision fut celle de murs en pierre brute. Un goût de cuivre dans la bouche, elle tenta de se relever et chercha à se repérer. Elle se trouvait dans une grotte dénuée de toute décoration, à part de la paille jetée à même le sol, un trou d’eau de la largeur d’un homme se trouvait dans un coin.

Un bref regard circulaire autour d’elle pour découvrir les corps de Rak, William et Broxigar, recouverts de couvertures tout comme elle. Un autre coup d’œil vers l’entrée de la caverne pour découvrir une imposante grille de bois qui leur barrait l’unique passage. La jeune femme se raidit, à part ses vêtements, son équipement avait disparu mais le pire, c’est qu’elle découvrit que sous la couverture, elle ne portait absolument aucun vêtement. Oui, elle était entièrement nue, tout comme cela devait être le cas pour les autres compagnons. A cela s’ajoutait qu’ils étaient bel et bien captifs

Remontant la couverture sous son cou d’une main, elle se servit de la deuxième pour saisir les deux pans pendant pour la maintenir dans son dos. Ainsi, elle se leva sans faire de bruit et s’approcha de la grille pour regarder à l’extérieur.
Une fois fait, Inwën se dirigea vers ses compagnons et s’assura de leur état en vérifiant leur pouls en posant ses deux doigts sur la gorge ou sur le poignet. Histoire de vérifier si elle était seule à se trouver nue, elle tira légèrement sur la couverture du prêtre et aperçu le torse musclé de celui-ci. N’allant pas plus loin dans sa vérification, elle se dirigea vers le point d’eau, trempa sa main et entreprit de décoller le sang coagulé de son nez. Là, elle prit conscience qu’il était cassé. Accroupit et penchée au dessus du trou, elle lâcha la couverture pour serrer son nez entre ses deux mains jointes et replaça d’un coup sec la cloison nasale. La douleur lui fit monter les larmes mais aucun son ne sortit de sa bouche pincée.
La couverture entrouverte, laissait apparaître le dos fin et musclé de la demie ainsi que le galbe de ses fesses.

¤ Je n’sais pas combien de temps j’ai dormis, mais j’ai récupéré un peu de force! Je n’ai plus trop mal à mes blessures. Où est ce qu’ont peux être? Il faut que j’réveil les autres!

Se redressant, la rôdeuse trempa le bout de sa couverture dans l’eau et la posa dans le creux de sa main. Elle alla s’agenouiller auprès du prêtre et laissa couler en goutte à goutte l’eau dans sa bouche et sur son front. Elle réitéra son action sur les deux autres compagnons.

Lorsque Broxigar ouvrit les paupières, il se demanda où il était. Les murs et le plafond n’avaient rien de commode et lui étaient totalement inconnus. Retrouvant peu à peu ses souvenirs, il se souvint du combat. Son dernier souvenir étant une flèche planté dans sa gorge, il porta la main jusqu'à l’endroit où devait se trouver sa blessure. Cette dernière était tout juste cicatrisé et la douleur que lui procura ce contact fut five.

¤ Je m’occuperais de ça quand je serai un peu plus en état. Pour l’instant laissons la nature faire son œuvre. ¤

Finalement, il se demanda quel avait été l’issu du combat. Inclinant la tête pour observer le reste de la pièce, il eu un bon début de réponse. La grille qui fermait l’entrée de la grotte n’avait rien d’une porte qui s’ouvre dans une maison chaleureuse. Continuant son inspection des lieux, il aperçût Cranedoeuf et Rak qui semblaient encore inconscient. Inwen était aux côtés de ce dernier et s’afférait à le rafraichir.

¤ Une nouvelle fois, il semblerait que nous soyons tombés sous les tirs elfes. Je finirais presque par croire qu’ils ont une dent contre nous. Mais je ne comprend pas pourquoi ils nous ont laissé en vie. A quoi va-ton bien pouvoir leur servir?¤

D’une voix rauque il tenta de s’adresser à la demi elfe. Celle-ci pourrait peut être lui expliquer ce qui s’était passé depuis qu’il était tombé :

- Bonjour…

Mais en prononçant cet unique mot, il eu l’impression que sa blessure allait exploser. Grimaçant de douleur, il lui fallut un moment pour reprendre sa respiration.

¤ Au moins je peux encore parler…¤

Puis posant délicatement la paume de sa main sur la plaie pour que celle-ci ne bouge pas trop il ajouta :

- Que s’est-il passé ? Comment vont Rak et Cranedoeuf ?

Même si la douleur était toujours importante, elle était maintenant supportable. Il espérait maintenant avoir réellement émis un son et attendait la réaction de la rodeuse.

Inwën se retourna rapidement lorsqu’elle entendit le prêtre parler et alla s’asseoir à coté de celui-ci tout en maintenant fermement sa couverture sur les parties intime de son anatomie. La demie lui sourit et lui posa la main sur le front.

- Alae, mon ami! Tour va bien, enfin… nous ne sommes pas mort. Rak et Crâne d’œuf sont encore sonnés mais leur respiration est calme et ils dorment paisiblement. C’est très bien, ça leur permet de récupérer de leurs blessures.
Maintenant, je ne sais pas où nous sommes ni comment on est arrivé ici? Par contre ils nous ont tout prit, même nos vêtements! Joignant le geste à la parole elle montra sa jambe et une partie de sa hanche. Elle se rendit compte au même moment, que la broche avait disparut.

¤ Les salops! Je n’peux même pas contacter Miriel à l’extérieur. ¤

- Ils pensent qu’ainsi nous resterons tranquille! Et ils ont pas tord. J’ai juste fais un ptit tour en me réveillant mais là je crois qu’il est temps que je fouille un peu mieux cette grotte. Tu pourrais te mettre à la grille et surveiller que personne n’approche! Non?

Drapée dans sa couverture, la rôdeuse se leva et entreprit d’inspecter la grotte qui leur servait de prison. Les mains prisent à tenir le tissu n’aidaient en rien les recherches, elle le noua donc sur son épaule et la porta comme une toge.



Inwën fouille la grotte.

Broxigar se redressa doucement. Il pu constater que lui aussi était nu ce qui confirmait les dires d’Inwen. Si il fut tout d’abord gêné, ce sentiment fut rapidement remplacé par de la colère.

¤Ils auraient au moins pu nous laisser nos vêtements, à moins que ce ne soit fait exprès pour nous humilier. ¤

Lorsque la rodeuse lui parla d’explorer la grotte, il inclina délicatement la tête dans toutes les directions. La douleur était supportable : il pourrait donc se lever et faire le guet près de la grille. Il se leva donc et prit le temps d’enrouler la couverture autour de ses hanches. Une fois cela fait, il se dirigea vers la grille.

Il regarda déjà au travers pour s’assurer que personne ne s’intéressait à eux. Puis souhaitant partager ses doutes, il demanda :

- Je me demande bien pourquoi ils nous ont laissés en vie. C’est tout de même étrange qu’il n’y ait pas un seul garde du Fort avec nous. Toi qui as du sang elfe, du peux peut être m’en apprendre un peu plus sur eux ? Est-ce qu’ils ont l’habitude de torturer leurs prisonniers ou est ce qu’on à une chance de s’en sortir en vie ?

Tout en parlant, il testa la solidité de la porte, et regarda aux alentours s’il ne pourrait pas y avoir des objets qui pourraient leur être utiles.

Tout en gardant un œil sur ses deux compagnons encore endormit, Inwën fouillait avec soin leur prison, sondant le petit trou d’eau afin d’évaluer la profondeur, grattait le sol de ses pieds nus espérant y déceler une trappe ou un passage, jusqu’à arriver près du prêtre devant la grille quand celui-ci lui posait un tas de questions.

- Tu sais! Je n’ai vraiment aucune idée de pourquoi il nous garde en vie, si ce n’est peut être pour nous échanger, mais je ne sais contre qui? Mais ils savent que j’appartient à une confrérie importante et c’est peut être pour ça qu’ils nous ont laissés la vie sauve?

Tout en continuant de discuter avec Broxigar, la demie essaya de voir si elle pouvait passer entre les morceaux de bois que formait la grille. Mais ils paraissaient trop serrés même pour le corps fin de la rôdeuse.

- Pour les gardes du fort, il me semble qu’ils ont tous étés tués à par un ou deux qui se sont échappés avec la voiture et les gens que vous deviez protéger, c’est déjà ça!
J’ai du sang elfe, certes, mais ma mère est une elfe commun et le peu que j’ai appris sur les Sy-Tel c’est dans les ouvrages de la bibliothèque de ma confrérie. Ce que j’ai lu sur eux est totalement différent de ce groupe là. Les elfes verts sont pacifique et respecte les autres races, maintenant j’ai lu aussi qu’ils peuvent faire preuves de ténacité et d’acharnement lorsqu’il s’agit d’une vendetta! Je crois que c’est quelque chose du genre vengeance par le sang! S’il s’agit de cela, nous avons très peu de chance de nous en sortir vivant.

La fin du discourt avait amené Inwën près du guerrier et du moine et elle s’était assise auprès d’eux, surveillant d’une main protectrice la température et le rythme cardiaque des deux hommes.

Broxigar écouta attentivement toutes les paroles de la semi elfe. Et alors que cette dernière s’occupait de leurs deux autres camarades, il médita sur ce qu’il venait d’entendre.

¤Qu’est ce qu’il y a bien pu se passer pour que des êtres paisibles puissent devenir aussi cruel et sans pitié ? D’un autre côté, s’ils tenaient vraiment à nous tuer, ils l’auraient fait depuis longtemps. Il nous reste donc une chance. Rah et puis ça ne sert à rien de penser à ça maintenant. Notre sort est entre les mains de ces maudits elfes, attendons de voir ce qu’ils vont faire. ¤

Le prêtre se rapprocha des deux paillasses encore occupées et tenta d’estimer l’état de ses deux compagnons. Leur état semblait stable, ainsi il ne se fit pas plus de soucis que ça. Ne connaissant pas les compétences en médecine de la rodeuse, il tenta de la rassurer.

-Ils vont bien, ne t’inquiète pas ! J’aurais souhaité faire quelque chose pour qu’ils récupèrent mieux. Hélas, ces elfes ne nous ont rien laissé pour s’occuper d’eux et je me sens trop vidé de mon énergie pour pouvoir pour utiliser une magie régénératrice. Laissons juste le temps faire son œuvre. Avec Beaucoup de repos, il devraient bientôt être sur pied.

Après une courte pause il ajouta :

- Il semblerait bien que l’on n’ait d’autre choix que d’attendre. Tu m’as parlé d’une certaine confrérie… Elle consiste en quoi exactement ? Si ce n’est pas trop indiscret bien sur.

Tout se déroula si vite pour le pauvre moine pourtant bien entraîné. Au moins, il avait eu le temps de sauver Inwen. Il restait de l’espoir lorsqu’il s’effondra, fatalement blessé. Crâne d’œuf adressa une prière silencieuse à l’intention d’Inwen avant de tomber face contre terre, n’ayant même plus la force de tomber dignement au champ d’honneur. Puis, ce fût le néant, cette fois-ci devant être la bonne. Ces elfes étaient enfin venus à bout du guerrier infatigable qu’avait été William. Ils n’avaient pas hésité, eux, à le tuer. Qu’est-ce que la Mercie en ce bas monde.

Quand le servant d’Eldath reprit conscience, il était allongé dans un lit, nu et quelqu’un était tout près de lui. L’entraînement du moine l’incita à la prudence. Il n’ouvrit pas les yeux, prenant le temps de sentir tous les muscles de son corps, remarquant sa blessure au flanc. Quelqu’un était tout près de lui il pouvait le sentir. D’un bond, il se releva à demi et balança son poing vers son agresseur… Pour se rendre compte au dernier moment que c’était Inwen…à moitié nue. Adroitement, Crâned’œuf dévia son coup, emporté dans son élan, son poing passant très près de la demi-elfe sans la toucher. Spontanément, il dit :

-Oh, désolé Inwen ! Je pensais que c’était quelqu’un d’autre.

Sa phrase se termina dans un grognement de douleur, sa plaie s’était rouverte par sa brusquerie. Le moine remis sa main sur sa blessure et retomba sur le lit. Il adressa un de ses rares sourires à sa compagne d’aventure.

-Je suis plus mal en point que je le pensais. Je suis content que tu sois en vie. On est où, que s’est-il passé ?

Il ferma les yeux, pris d’un excès de fatigue mais les rouvrit quelques instants plus tard pour attendre la réponse d’Inwen. Il n’avait pas vu Broxigar ni Rak, n’ayant, au fond, pas eu le temps de voir grand-chose.

Vingt quatrième jour de la Flétrissure-Année de la Magie Sauvage
24 Eleinte 1372 (CV)

Lieu : Dans la forêt
Temps : /
Moment : Soirée

MJ
Narration: Tous


e brasier de Kossuth et la demi-elfe n’eurent pas le temps d’approfondir leurs recherches, ni de répondre à William que la porte s’ouvrit à la volée, délivrant le passage à plusieurs Sy’Tel’Quessirs dont un qui par sa taille et sa prestance, se détachait de l’ensemble. Par chance, Broxigar et Inwën s’étaient éloignés de la porte .

Les tatouages et les scarifications couvraient l’inconnu jusqu’aux épaules , traçant des formes complexes sur son torse et son dos. Une bande de peau cache-sexe passée entre ses jambes et maintenue à la taille par une ceinture de cuire à laquelle pendait un poignard dans sa gaine et une hachette. Des jambières de peaux de cervidés, cousues et frangées le protégeaient du haut des cuisses aux chevilles.

C’est l’humain qui réalisa en premier ce que l’inconnu tenait dans ses deux mains. Des têtes de femmes, cinq ou six, qu’il jeta presque sans attendre à leurs pieds. Sans daigner regarder l’humain, l’elfe, aux mains d’un rouge écarlate, fixa la demi-elfe et s’adressa à elle en espruar. Son regard brûlait d’une fièvre insensée.

!

Derrière l’elfe vert, six guerriers grugash, arcs en mains, restaient dans l’expectative. Sauf un, qui sur un léger signe de la main de son maître se précipita vers le corps de Rak toujours inconscient, il sortit son poignard et pressa sa lame contre la gorge du nain. Un mince filet de sang commença à perler sur la peau du guerrier. Si le grugash appuyait un peu plus fort, Rak de Delzoun ne serait plus. L’elfe renchérit.