Une petite chasse spéciale, Périples et retrouvailles improbables

Inwën avalait les paroles du nain, resté mué jusqu'à présent, avec la même difficulté que leur bière.
L'idée qu'elle se faisait de ce peuple se confirmait aux dire de celui-ci. Ils étaient vraiment têtus et bourrus et ne voyaient apparemment pas la différence qu’il pouvait y avoir entre les Tel-Quessir. Cela la navrait et leurs propos la mettaient en colère.

- Dite moi messire nain, pour votre information et augmenter un tout petit peu vos connaissances personnelles, histoire de vous coucher moins bête ce soir, sachez que je ne suis pas considérée comme une elfe. Je suis une sang mêlé, une demie, une impure pour certains et cela fait une énorme différence. Donc je n’vais pas risquer ma vie stupidement en allant dire « aux miens » quoique ce soit !
Arrêtez de croire que toutes les oreilles pointues, comme vous dites, veulent vous faire la peau ! Même si moi même je les aient pointues, ce n’est pas pour autant que je veuille vous tuer ! ’

Sa dernière phrase la fit sourire, mais heureusement qu’elle eut le réflexe de la dire dans sa langue maternelle, car elle lui avait totalement échappée et cela aurait pu engendrer un conflit certainement sans issue pour la rôdeuse.
De toute façon, elle en avait assez entendue et décida de couper court à la conversation en regagnant sa table. Elle pensait qu’il valait mieux être seul plutôt que mal accompagné.
C’est à ce moment qu’un homme fit irruption dans la salle pour venir chercher le prêtre et le guerrier. L’occasion était inespéré pour essayer de quitter la salle et les deux ânes bâtés .

- Messire ! Je suis Inwën, rôdeuse de profession et j’ai également rendez vous avec le seigneur Eirontalar. Puis je me joindre à vous et ainsi accompagner mes amis ? Cela évitera bien des va et viens inutile !
Et puis je ne souhaite pas incommoder ces deux messieurs avec mes oreilles pointues !

Elle jeta un air sévère aux deux nains assis, puis prit un air suppliant en regardant le colosse.

Rak assista sans intervenir à l'échange de mots aigres entre Agrénor et Inwën. Car au fond tous deux avaient raison, Agrénor pour sa méfiance bien légitime après les durs événements qu'ils venaient de vivre, Inwën pour la défense de son état de demi-elfe. Comme d'habitude quand des conflits éclataient entre race, il était dur de faire la part des choses.

¤ Que faire pour les calmer ? ¤

Le nain d'écu n'eut guère le temps d'y réfléchir, car Dhalzel venait d'entrer et le conviait ainsi que Broxigar à le suivre pour leur audience avec le Seigneur Eirontalar.

¤ Enfin ! Allons-y ! ¤

- Broxigar, glissa-t-il à mi-voix, c'est à nous. On va voir pour qui on travaille. Mais l'inverse aussi.

Conscient de vivre un moment important, le guerrier se leva immédiatement. D'une main, il vérifia le bon ordonnancement de sa barbe méticuleusement tressée. Puis il inspecta sa tenue et ses armes. La première impression était importante, il le savait, même si le seigneur avait surtout besoin d'un guerrier efficace. Le combat auquel il venait de participer, plaidait sûrement en sa faveur. Mais le seigneur ne pouvait confier la vie de sa financée entre n'importe quelles mains. Donc il fallait absolument se montrer sous son meilleur jour.

Pressé de quitter la salle, Rak se vit interrompre dans son élan par l'intervention d'Inwën qui apparemment devait elle aussi rencontrer aujourd'hui le seigneur Eirontalar. Le nain d'écu se trouva donc dans l'obligation de s'arrêter. Qu'allait décider Dhazel ?

Trois heures, voilà qui plaisait à CranedOeuf. Il serait bientôt arrivé. D’un autre côté, il commençait à apprécier la compagnie de ce cocher plutôt terre à terre. Il lui en apprenait beaucoup et semblait être un homme d’honneur. Will’ avait eu de la chance de tomber sur lui.

-Ce n’est pas une mauvaise chose qu’ils soient si prudents, avec l’embuscade et les derniers événements, on ne peu plus se fier à n’importe qui. On ne devrait pas avoir de problème si je dis que je connais certaines personnes de la maison Eirontalar. Je sais bien que vous ne l’appréciez pas mais elle nous aidera au moins à entrer.

Alors que Serg lui tendait son petit baluchon plein de victuailles, le moine se rendit compte qu’il n’avait pas mangé depuis un bon moment et qu’il avait plutôt faim. Adressant un sourire espiègle à son compagnon, il dit :

-Je ne suis pas cuisinier mais je vais essayer de me débrouiller.

Tant bien que mal, le moine trancha le saucisson et trancha la miche en deux. Il étendit ensuite les tranches sur le pain pour en faire un sandwich rudimentaire mais tout de même nourrissant. Il versa ensuite un peu de vin dans la chope et la tendit gentiment au cocher. Il déposa sa part sur le banc, à ses côtés.

-Voilà, l’ami, bon appétit !

Sur ce, le moine entama à son tour sa part de sandwich. Cela le ragaillardit un peu. Ils continuaient à avancer vers leur but. Tranquillement, soit, mais ils arriveraient.

Vingt Quatrième jour du mois d'Eleinte 1372 (CV)
24 Eleinte 1372

Lieu :Vers Fort Noénar.
Temps : nuageux, léger vent
Moment :1 heure du matin

MJ
Narration :William

'est en rotant que Serg fit comprendre à William que cette petite collation lui avait été fort agréable. Alors que le cocher rangea le tout dans le chariot, le ciel s'illumina d'une série d'éclairs alors on entendit au loin de tonnerre gronde. Un nouvel orage allait bientôt s'abattre sur le convoi.

- Pas d'chance! On peut pas dire qu'on va manquer d'eau c'tte année! lâcha Serg en revenant à sa place et en ponctuant ses propos en donnant un petit coup de coude à William, histoire de dire qu’il s’agissait là d’un trait d’humour de sa part.

Puis il fronça les sourcils, un signe qui ne trompait pas chez Serg et qui signifiait qu'il était en train de réfléchir. Cela dura à peine quelques secondes et il reprit la parole.

- Mais dites donc….j'étais en train de penser vous m’avez bien l’air dégourdit. Aussi j'me suis dit que vous pourriez bien me remplacer un p'tite heure ou deux, c'est pas trop compliqué et un serviteur des dieux ne peut que s'en sortir! Hein ?

L'homme n'attendit pas la réponse de William et lui confia les rênes de l'attelage tandis qu'il enjambait la séparation entre la place du cocher et le chariot et d'une main tira la bâche avant de s'engouffrer à l'intérieur.

- Attention quand même mon garçon, tenez les rênes fermement car avec c'te orage qui se préparer, les bêtes vont être nerveuses. Moi je pique un petit somme et j'reviens. Je suis juste derrière en cas de besoin.

Et les dernières paroles de l'homme furent ponctuées par une nouvelle série de coups de tonnerres.

William venait de terminer son sandwich et cela l’avait amplement rassasié, il n’avait jamais beaucoup mange de toute façon. L’abondance n’était pas le quotidien des moines et Will’ ne faisait pas exception à cette règle.

-J’aime bien la pluie, moi. L’eau est purificatrice, elle lave la saleté comme la honte. Mais c’est vrai qu’il pleut anormalement dans cette région. Je voyage depuis deux mois déjà, je suis parti de Luskan et depuis la pluie ne m’a jamais quittée. On dirait qu’elle me suit. Peut-être est-ce la Dame des Eaux qui m’accompagne ?

Le moine avait parlé un peu plus pour lui que pour Serg et s’en rendit compte. Il s’arrêta de jacasser. Son compagnon lui légua ensuite les rennes pour aller somnoler à l’arrière. Avant que le moine puisse rétorquer qu’il ne connaissait absolument rien à ce genre d’activité, il était déjà parti. Le servant d’Eldath haussa les épaules et se dit que finalement ça ne devait pas être si difficile que ça.

¤Espérons seulement que la route n’est pas trop tortueuse. Ces bonnes bêtes devraient tenir le coup même si l’orage semble assez violent. Bon allez, Will’, un nouveau défi ne te tuera pas.¤

Le moine dirigeait du mieux qu’il le pouvait. La route était encore longue jusqu’à Fort Noenar. Il fallait rester alerte. Le moine balayait constamment les alentours à la recherche d’un quelconque danger.

Vingt Troisième jour de la Flétrissure-Année de la Magie Sauvage
23e Eleinte 1372 (CV)

MJ
Narration: Rak de Delzoun, Broxigar et Inwën

Lieu : Fort Noénar-Pavillon de Chasse de la Maison Eirontalar..
Temps : /
Moment : 13h00-13h30

e colosse roux n’émit pas d’avis negative sur le brusque intervention de la demi-elfe appréciant même à leur juste valeur les courbes féminines de la jeune femme, le tout rehaussé d’un léger sourire narquois.

- Une guide, en ce moment cela devient une denrée rare en ce moment, cela en est d’autant plus précieux ! Vous m’avez l’air bien jeune pourtant Inwën.

Il la dévisagea ouvertement ne prenant pas garde à la teneur de ses propos.

- Enfin, pour le moment, votre candidature peut intéresser effectivement mon maître, d’autant qu’il compte partir en chasse au cours de la nuit prochaine et que nous n’avons qu’un seul guide de disponible….ROLF !

En entendant Dhalzel crier son nom, un homme d’arme apparut et Broxigar reconnut l’un des hommes qui l’avait accueillit la veille au soir. Ce dernier lui adressa un léger signe de la tête pour le saluer mais évita le regard de la rôdeuse comme du nain.

- Oui ?
- Rolf, cette rôdeuse désire travailler pour nous, amène là voir Adrien

Un bref hochement de tête, un sourire évocateur sur le visage de l’homme d’arme, ce dernier pria Inwën de le suivre tandis que Dhalzel lui souffla quelques mots à l’oreille.

- Vous aurez tout le temps de voir le seigneur Eirontalar mais ce n’est pas lui qui s’occupe directement des embauches damoiselle alors un peu de patience…

Il se redressa et adressa un bref salut aux deux nains qui jetaient un regard peu amène à la demi-elfe qui pour sa part semblait se renfrogner devant les paroles de l’humain et encaissait avec un calme typiquement elfique les différentes remarques. Dhalzel fit volte-face et quitta la salle commune avec le nain d’écu et le prêtre de Kossuth sur les talons.

MJ
Narration: Rak de Delzoun, Broxigar

l ne fallut guère plus de quelques instants pour les deux compagnons et Dhalzel pour se retrouver dans un des couloirs des étages supérieurs du pavillon de chasse. Ils marchaient à un bon rythme et au détour d’un long couloir au bout duquel une massive porte en bois trônait, des cris stridents provenant de l’autre côté arrivèrent à leurs oreilles, on pouvait entendre clairement une voix de femme hystérique proférer toute sorte de mots dès plus….significatifs… à l’encontre d’un ou plusieurs interlocuteurs. Parmi eux, bougresse de sang mêlé, stupide animal ou encore barde d’opérette et de quelques termes que les humains comme le nain préférèrent ne pas énumérer.

Comme ils venaient de s’immobiliser à quelques mètres de la porte, cette dernière s’ouvrit à la volée pour laisser passer une jeune femme au visage baigné de larmes, les yeux hagards comme si elle venait de connaître la pire des humiliations. Elle courait dans le couloir à en perdre haleine et Dhalzel leva les yeux au ciel et secoua la tête en murmurant tout doucement à l’attention de Rak et Broxigar quelques mots sur un ton presque las.

- Non seulement vous allez connaître le seigneur Eirontalar mais il semble de plus que vous ayiez…l’honneur de rencontrer celle que vous allez escorter….

Sans se soucier d’attendre une quelconque réponse des deux aventuriers, Dhalzel se dirigea vers la porte grande ouverte et la franchit. Ils entrèrent alors dans une pièce meublée avec soin. Une sorte d’alcôve chaleureuse avec des fauteuils et des canapés aux teintes chaudes, une bibliothèque, un guéridon sur lequel reposait un service en cristal et plusieurs carafes d’alcool exotiques. Quelques gravures d’artistes au mur, une tête d’ours et de grand cerf accroché au murs, au sol quelques tapis moelleux. Tout était fait pour qu’on se sente bien à l’intérieur de cette pièce conçue pour le plaisir de ses occupants. Mais au moment où ils firent irruption dans la pièce, les regards du prêtre de Kossuth et du chien de meute tombèrent automatiquement sur la seule personne présente. Grande, un visage délicat à l’ovale parfait encadré d’une longue chevelure brune qui trahissait des ascendances elfiques lointaines, un robe couleur topaze et un corps d'une minceur de liane, la jeune femme ne dépassait pas la trentaine mais à ce moment précis, cette femme pourtant magnifique ne semblait guère vouloir engager une conversation sereine et conviviale. Il suffisait pour cela de voir son beau visage écarlate et arborant une mine furibonde. Quand elle vit Dhalzel, la voix d’ordinaire délicate, était devenue sèche et sans appel.

- Dhalzel ! Je viens d’écouter le plus mauvais récital qu’il m’a été donné d’entendre, cette Karine de je ne sais d’où m’a torturé les oreilles ! Je viens de la mettre dehors et en fracas ! Je ne tiens pas à payer des incompétents et j’exige qu’elle ne prononce ou fredonne la moindre chansonnette en ma présence ! Est-ce clair ?

Dhalzel Argémian se crispa et soupira en acquiesçant.

- Je vais faire mon possible Ma Dame.

A ce moment là, la femme sembla se calmer et son regard tomba sur les deux aventuriers qui accompagnaient Dhalzel.

- Que m’avez-vous amenez là Dhalzel….un humain et un nain…comme c’est intéressant….

Le colosse roux haussa les épaules. C’est ainsi que Rak et Broxigar firent la connaissance de DameAérasumé, celle dont ils devaient assurer la protection dans les prochains jours….

MJ
Narration: Inwën

a novice, quant à elle, fulminait en silence devant les lenteurs administratives de la Maison Eirontalar. On l’avait conduite dans une étude du pavillon de chasse où officiait trois hommes dont Adrien Vatoré mais ce dernier étant absent sur le moment et elle était obligé de répondre aux question d‘un garçon guère plus âgé qu’elle et surtout peu pressé de remplir son rôle. Assis à une table, un grand livre ouvert devant lui, le jeune homme qui répondait au doux nom d’Archibald était en train de se préparer à remplir un formulaire d’embauche. Il s’éclaircit la gorge et parla d’une voix mièvre.

- Nom, prénom, qualité, références et spécialité….

Plume en main, l’homme attendait que la demi-elfe réponde

Lorsqu’ils arrivèrent devant la grande porte, Broxigar lança un regard interrogateur à Rak en entendant toutes les insultes proférées de l’autre côté de la porte. Il ressenti un étrange malaise, comme s’il n’allait pas aimer la suite des événements. Cette sensation bizarre s’accentua lorsqu’une jeune femme sorti de la pièce en pleurant. Le prêtre ne put s’empêcher d’admirer sa beauté malgré les larmes qui coulaient sur son visage. Il aurait aimé la réconforter, mais apparemment ce n’était pas prévu au programme.

D’après les paroles de Dhalzel, ils allaient plutôt rencontrer la personne qui avait mise la demi elfe dans cet état, et qu’ils allaient devoir protéger jusqu'à Eauprofonde. De plus l’attitude du colosse roux était inquiétante.

¤ Pourquoi Dhalzel est il ainsi exaspéré et pourquoi parle-t-il si bas ? Comment une personne à-t-elle pu mettre une aussi charmante créature dans un tel état. Va-t-on devoir escorter un monstre ? Si elle est si terrible que ça, on risque d’avoir plus de problème avec elle qu’avec les elfes. ¤

Quand ils entrèrent dans la pièce, le fidèle de Kossuth fut quelque peu perturbé. La seule personne présente n’avait rien d’un monstre, bien au contraire. Il jeta un œil circulaire autour de lui pour vérifier qu’il n’y avait personne d’autre. Il avait du mal à comprendre comment un corps aussi délicat pouvait sortir de telles monstruosités. Finalement, en entendant le ton qu’elle utilisait pour parler au guerrier, Broxigar se dit que le voyage qu’ils allaient faire risquait de ne pas être de tout repos. Si elle s’adressait comme ça à ses loyaux serviteurs, quelle attitude pourrait-elle adopter envers des mercenaires ?

Puis quand elle daigna enfin remarquer les deux compagnons, elle ressembla à une petite peste à qui on avait apporté des jouets tout neuf et quelle allait pouvoir torturer à sa guise. Le brasier ardent se demandait dans quoi il s’était embarqué :

¤ Finalement, la récompense pour ce travail ne compensait pas tous les dangers qu’on va devoir affronter mais plutôt le caractère de cochon de cette femme pourri gâté. Enfin bon plus personne ne parle, il semble que ce soit à nous. ¤

Broxigar lança un coup d’œil à Rak pour voir comment il réagissait puis, espérant qu’il ne faisait pas d’erreur, il s’inclina respectueusement et se présenta :

- Ma dame, Broxigar Caladaï, fils du Cormyr, pour vous servir. A partir de cet instant et jusqu'à ce que vous soyez en sécurité à Eauprofonde, je mets mon corps et toutes mes compétences à votre service.

Le prêtre resta ainsi, la tête baissé, attendant qu’elle prenne la parole comme cela se faisait dans son pays.

¤ Bougresse de sang mêlé ! Stupide animal ! Barde d’opérette ! Qui est-ce qui parle comme ça ! Si j'étais dans ma caverne, je sais que beaucoup de naines pourraient le faire. Mais ici ! ¤

Étonné, Rak contemplait la porte derrière laquelle devait se trouver le seigneur Eirontalar. Dhazel venait de les mener, Broxigar et lui, jusque là pour le fameux entretien. Les yeux du nain d'écu s'écarquillèrent un peu plus à la vue de la demi-elfe qui ouvrit la porte à la volée et passa auprès d'eux sans paraître les remarquer. Sa mine déconfite et ses yeux en larmes montraient avec certitude qu'il s'agissait de la victime des attaques verbales.

Le guerrier eut un début d'explication par Dhazel dont l'attitude agacée ne présageait rien de bon.

¤ La fiancée du seigneur. C'est elle cette furie ! Oh là là, quelle mission. ¤

Quelque peu inquiet, Rak pénétra dans la salle à la suite de leur guide et de Broxigar. Il lança un regard circulaire sans apprécier la beauté du cadre qui en d'autres circonstances l'aurait captivé. Mais ses yeux se focalisèrent rapidement sur la jeune femme qui occupait les lieux.

¤ Elle est belle, mais en colère. Et quoi ! Juste pour une barde qui a raté une chanson ! Ça promet ! Comment elle va être après plusieurs jours de voyage ? On dirait une enfant gâtée ! ¤

Le guerrier n'exprima bien évidemment pas ses pensées à haute voix et se garda bien de les laisser transparaître sur son visage. Il écouta non sans quelques étonnements Broxigar se présenter.

¤ Mais où il a appris à parler comme ça ! ¤

Quand le prêtre se tut, le nain d'écu jugea opportun de se présenter à son tour. Mais il ne put se résoudre à calquer l'attitude de son compagnon, lui qui d'ordinaire se montraient si franc et enjoué. Après un sec mais respectueux hochement de tête comme salut, Rak s'exprima d'une voix mesurée, mais qui portait.

- Ma dame, je suis Rak de Delzoun, guerrier, engagé pour vous protéger, dit-il simplement.

Ne sachant quoi dire de plus et n'ayant guère envie de toutes manières, il resta le regard rivé à celui de la jeune femme pour qui il risquerait bientôt la vie.

Narration: Rak et Broxigar

Dhalzel Argémian s'inclina à son tour briévement pour saluer celle, qui dans les quelques semaines à venir, allait devenir l'épouse de son maître. une perspective qui le remplissait d'une joie profonde, il n'y avait pas de doute à cela.

- Ma Dame, ces guerriers assureront donc avec qquelque-uns de nos gens votre protection sur la route qui vous ramenera à Eauprofonde, un sourire forcé ourla les lèvres du colosse, et ils viennent tout récemment de prouver leurs valeurs en sortant vivants d'une embuscade tendue par les elfes.

Le guerrier passa outre volontairement certains détails estimant qu'il était inutile d'entrer dans des précisions ennuyeuses. Comme il s'y ttendait, elle l'interrompit d'un ton coupant comme du givre.

- Des elfes! Ces maudites engeances prennent un malin plaisir à nous assaillir de toute part pour des raisons qui me dépasssent alors que nous ne faisons rien de mal, simplement le plaisir de la chasse....ni plus, ni moins!

Elle plongea son regard couleur jade dans celui de Broxigar et se rapprocha en faisant le tour de sa personne.

- Charmant, véritablement charmant. Broxigar Caladaï, fils du Cormyr vous m'avez l'air d'un robuste garçon....Avec vous à mes côtés, je vais me sentir dès plus rassurée!

Puis elle s'interessa à Rak en faisant la même chose. Le sourire qu'elle afficha rappella au nain d'écu celui des prédateurs qui hantaient sa terre natale.

- Un nain...j'ai toujours aimé ceux de votre race mon bon ami...et cette façon dont ils courent, ils courent....Teigneux dans cette manière de survivre et dans l'art du combat.

Dhalzel commençait à sentir l'impatience le gagner....

- Ma dame, sans vouloir vous offusquer, nous esperions rencontrer le Seigneur Eirontalar pour lui présenter ces deus nouvelles recrues...

La noble se détourna et affecta d'écouter le colosse.

- Oui Taéros, Taéros...il devrait être là sous peu,quelques minutes tout au plus...détendons nous en attendant....

Sans plus prêter la moindre attention aux occupants de la salle, elle s'empressa de se diriger vers la table aux liqueurs pour se servir un brandy importé directement de la Cité des Splendeurs.

Bien campée sur ses deux mains écartées sur le bureau, Inwën regardait le jeune homme avec une colère non dissimulée. Elle était excédée par les lenteurs administratives de ces grandes maisons et son impulsivité, humaine, ne l’aidait pas à garder son calme.
Avant de répondre à Archibald, elle ferma les yeux et s’efforça de respirer profondément afin de faire redescendre la pression. Elle ouvrit les yeux, son regard toujours aussi noir et dur semblait néanmoins plus serein.

– Je me nomme Ut Mathar, Inwën Ut Mathar et je suis rôdeuse ! Pour ce qui est de mes qualités, ce n’est pas d’en mes habitudes de les venter, mais je peux vous dire que quand j’entreprend quelque chose, je le fini quoi qu’il m’en coûte !
Pour mes références, vous m’en voyez désolée mais je n’ai ni le temps ni l’envie de tenir à jour un carnet et d’y noter mes anciens employeurs. Mais une chose est sûr mon ami, c’est que dans une bonne partie de la haute, vous pouvez citer mon nom et les échos qui vous reviendront aux oreilles ne seront que flatteur !

La demi se redressa fièrement et croisa les bras sur sa poitrine.
Elle avait quelque peu exagérée sur le dernier point, mais elle se doutait qu’ils n’allaient pas envoyer un messager galoper à travers la haute forêt pour vérifier la véracité de ses propos.
Attendant que le jeune scribe finisse d’inscrire les informations, elle inspecta l’étude du regard. La rôdeuse avait du mal à concevoir l’idée d’aimer rester enfermer le nez dans des ouvrages plutôt que de parcourir les grand espaces en quête d’aventures.
Fixant à nouveau son attention sur Archibald, elle remarqua avec quelle application il travaillait mais aussi avec quelle lenteur.

- Vous pensez qu’avant la fin de la Flétrissure j’ai une chance de rencontrer vos maîtres, car vous savez que si j’ai du sang d’elfe, j’en ai pas la longévité !

Résignée, elle s’assit sur la chaise face au bureau et fouilla son sac. Elle en sortit une pomme qu’elle croqua puis posa et replongea dans son sac pour en sortir de petites brindilles et deux belles feuilles encore verte. De ses doigts agiles, elle façonna un petit oiseau pas plus gros que son pouce.
L’objet terminé, elle le rangea délicatement dans une poche ample à l’intérieur de sa cape.

¤ Bon ! Ca c’est fait. Quand je serais seule, j’enverrais mon premier rapport à maître Isorion. ¤