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Promenons-nous dans les bois, Chapitre 1
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Novice de la Confrérie
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Le groupe avait accouru à la nouvelle des traces découvertes par Bur'dhyme, et Lhamo apporta une hypothèse tangible quelques minutes seulement après avoir examiné l'endroit. Le sang semblait appartenir à quelqu'un ayant fui vers l'ouest, une Elfe adolescente. Les autres empreintes étaient celles de ses poursuivants, accompagnés de chiens féroces. Son constat dressé, la Drow était aussitôt partie en trombe à la suite des agresseurs.
Tandis que Cyprien se lançait dans la même direction, l'Ensorceleuse ne pouvait s'empêcher de penser que l'autre chemin était tout aussi important. Certes, ils se devaient de sauver cette jeune Elfe Sauvage. Mais au vu de la situation, il était très peu probable qu'elle ait survécu. Certes, la piste que Lhamo leur faisait prendre était également la route menant à la suite de leur mission, mais n'était-ce pas se jeter dans la gueule du loup que de foncer à la suite d'ennemis dont on ignorait la véritable puissance ? Bur'dhyme était une novice, et elle estimait que Nob et Cyprien l'étaient tout autant. Restait à savoir si l'Elfe Noire était aussi impressionnante qu'elle le paraissait. Car dans le cas contraire, si les possesseurs des chiens étaient aussi ceux qui avaient rasé le village, les retrouver ne servirait juste qu'à s'ajouter à leurs victimes.
Bur'dhyme préfèrait aller chercher les adultes mâles qui avaient disparu plus tôt. Ils auraient sûrement de nombreux rensignements à apporter aux quatre aventuriers. Sauf que, leurs traces dataient de trois jours, d'après le Roublard. Auront-ils connaissance du drame ? Peut-être sont-ils même liés aux auteurs de ce carnage. L'Ensorceleuse ne pouvait pas croire ce genre d'hypothèses. Bannie de son propre village, elle se persuadait tout de même encore que son espèce incarnait la bonté.
Dernier rempart à sa volonté, Lhamo avait déclaré qu'ils prendraient cette route, et cela avait tout l'air d'un ordre. Et discuter ce genre de choses était la dernière chose à faire, lorsqu'on voulait devenir un membre éminent de la confrérie comme le souhaitait l'Elfe Sauvage. Elle choisit donc de s'en référer au Prêtre, qui n'avait pas non plus pris sa décision. Il avait suggéré l'idée de se séparer en deux groupes, et Bur'dhyme trouvait l'idée intéressante, même si il y avait des inconvénients. Elle en fit donc part au Halfelin :
-J'aimerais vraiment trouver les autres Elfes qui se sont enfuis, ils pourraient nous aider, j'en suis certaine. Je n'ose pas demander aux autres si se séparer est une bonne chose, je ne sais pas quoi faire du tout...
Pestant contre son incapacité à prendre la bonne décision, elle se mit à courir afin de rattraper les deux autres, tout en répondant à Cyprien d'une voix forte censée parcourir la dictance les séparant. :
-J'ai déjà vérifié dans les arbres quand je suis montée au sommet de l'un d'eux. Il n'y a personne dans les alentours, proches du moins. La vision est assez limitée ici.
Tout en courant, elle se jura que si jamais Nob avait la moindre réaction penchant vers les traces Elfes, elle le suivrait sans hésiter... Elle avait juste besoin d'y être poussée.
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Maître de la Confrérie
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Cependant, à Thüldae....Le message de Burd’hymme arriva à Thüldae au moment où Isòrion allait quitter la cité sylvestre pour les profondeurs de la Haute-Forêt et si le maître de la confrérie était d’une humeur maussade en cette matinée d’Eleinte, il le fut encore un petit peu plus quand il prit connaissance de la teneur du rapport de l’ensorceleuse. Un message plus que succinct, surtout qu’il faisait référence à Lhamo.
Ils l’avaient donc rencontré, du moins, c’est ce qu’il en déduisait et honnêtement c’était la dernière chose à laquelle il s’attendait. L’elfe des bois imaginait sans mal la surprise des deux novices quand ils s’étaient retrouvés en face de l’elfe noire et à découvrir que cette dernière agissait au nom de la confrérie. A voir le contenu du message, une simple demande de renseignement concernant la druidesse, cette rencontre les avait certainement fortement impressionnés, voir déstabilisés. Pour preuve, Burd’hymme occultait complètement les faits qui avaient aboutis à leur rencontre, les circonstances ou encore les raisons qui poussaient l’elfe sauvage faire cette demande.
Il y avait bien une chose que Isòrion détestait plus que tout, c’est le flou qui entourait ce message, cela pouvait laisser supposer tant de chose et tant d’incertitudes…- Que comptes-tu faire ? La question de Linwëline était directe, comme à son habitude. - Répondre à Burd’hymme dans un premier temps et attendre le rapport de Lhamo. Elle ne manquera pas de nous tenir au courant et si elle ne l’a pas déjà fait, c’est qu’il y a une raison. L’elfe de la lune se contenta de faire un petit signe de tête en guise de réponse. -Il aurait sans doute fallut adjoindre à l’elfe noire un ou deux gardiens, la présence d’une drow au sein de la confrérie peut semer le trouble au sein des autres communautés sylvestres. Si Rebhe Llon ou Burd’hymme sont avec elle, peut-être devrions nous profiter de cette occasion, lança avec désinvolture Lin tout en sachant d’avance la réaction de rôdeur, surtout qu’il se pourrait qu’elle ait besoin d ‘aide si ses investigations sont couronnées de succès. Isòrion ne répondit pas sur l’instant et se dirigea vers l’immense carte de la Haute-Forêt qui était placardée contre le mur du Hall des Voyageurs. Il ne faudrait guère plus de deux jours pour que les novices soient à Fort Noenar et il était hors de question qu’ils se déroutent de leur mission initiale. Quant à l’elfe noire, elle avait toute latitude pour agir au nom de la confrérie, c’était dans ce but qu’il lui avait remit le loup argenté. Aussi étrange que cela puisse paraître, il avait confiance en elle et cela depuis qu’il avait vu son visage et sa réaction lors de l’agonie de l’enfant.- Jusqu’à preuve du contraire, Lhamo ne semble pas avoir besoin d’une aide particulière, elle nous en aurait fait part. Et tous nos gardiens sont actuellement en mission, confier une telle responsabilité à des novices serait sans douter irresponsable de notre part. - Des novices qui ne demandent qu’à prouver leurs valeurs renchérit Linwëline avec un petit sourire. La prêtresse de Labelas avait raison.- Justement….attendons de voir comment les choses vont évoluer. 21e jour du mois d'Eleinte 1372Lieu : Haute-Forêt, Nord Sauvage. Temps : nuageux avec de belles éclaircies. Moment : MatinMJNarration: TousJet de Survie Cyprien DD15 : 11(Dé)+0=11= EchecJet de Connaissance (nature) Lhamo DD15 : 13(Dé)+5=18= Réussite Jet de Survie Nob DD15 : 11 (dé)+5=16= Réussite e groupe quitta la scène du massacre avec l’espoir de retrouver des survivants. C’est Cyprien qui prit la tête du groupe qui agissait désormais de concert avec une seule détermination, celle de retrouver le ou les survivants du campement. Le roublard redoublait de vigilance pour ne pas passer à côté d’indices qui pouvaient se révéler cruciaux pour la suite, il suivait la piste laissée par les elfes quand brusquement, après une petite heure de marche, il leva le poing pour faire signe à ses compagnons de s’arrêter. Il avait vu quelque chose mais il n’eut pas le temps de dire quelque chose que la druide s’avançait déjà sans se soucier de ce qui l’entourait. Elle repéra le cadavre d’un animal le long des fougères. Lahmo fit un pas en avant, passant devant le roublard et s’agenouilla au pied de la bête, couchée sur le flanc, la gueule ouverte et la langue pendante. Ses yeux sans vies étaient grands ouverts, et du sang maculait son pelage brun. Au vue de sa mâchoire et de sa carrure, le chien appartenait à une race de molosse qu’elle avait déjà vue.- Un molosse des landes…une race faîte pour la chasse en meute. L’elfe noire ne connaissait qu’une seule race capable d’utiliser des chiens pour la chasse, celle des humains. Pendant qu’elle observait l’animal, le roublard cherchait aux alentours de quelconques traces pouvant les renseigner sur la direction à suivre. Sa chance tourna, ou plutôt la chance du groupe tourna quand le hin désigna du doigt des traces qui se séparaient, certaines, des traces de chiens obliquaient vers le Sud Ouest.- Toujours des traces d’elfes….On le suit de toute évidence, mais que des chiens. Impossible à dénombrer le nombre exact. Par contre, des traces d’humanoïdes continuent vers la direction que vous empruntez, celle de fort Noenar, si je ne me méprends pas ! A ce moment précis, une série de coup de tonnerres se firent entendre derrière le groupe et l’ensorceleuse resserra les pans de son manteau pour faire face au vent légèrement plus frais qui commençait à se lever.
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Novice de la Confrérie
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Il en fut ainsi. Personne ne se séparerait, tout le monde suivrait les traces de la jeune Elfe poursuivie. Vu que le Halfelin avait décidé de suivre le groupe sans protester, c'est qu'il approuvaitla décision. Bur'dhyme n'avait donc pas eu le signe qu'elle attendait peut-être. Il fallait maintenant se focaliser sur les nouvelles directives et oublier les regrets qui pouvaient titiller son esprit.
Laissant Cyprien et Lhamo devant, l'Ensorceleuse tenta, à l'instar des autres, de repérer les plus infimes détails pouvant ressembler à des indices. Elle ignorait comment se débrouillait Nob, mais quant à elle, sa nature d'Elfe Sauvage lui donnait une bonne aptitude à cela. En leur état de Roublard et de Druide, les deux premiers du groupe lui étaient par contre bien supérieurs. Ce furent d'ailleurs eux qui découvrirent le cadavre du molosse. L'Elfe Noire apprit vite au reste du groupe que cette race de chiens était utilisée par les humains, et que ce spécimen avait été tué par des flèches, il y a plusieurs heures de cela.
Quelques instants plus tard, le Prêtre montra deux pistes différentes. L'une continuait vers Fort Noenar, et était empruntée par les humains uniquement. L'autre partait plus au sud, et montrait que l'Elfe en fuite était toujours poursuivie par les chiens. La même scène se rejouait une heure plus tard. Le même dilemme se posait. Maintenant, il fallait choisir entre suivre la route de Fort Noenar, et y continuer la mission des Gardiens Sylvestres, ou alors tenter de sauver une jeune Elfe Sauvage peut-être déjà dévorée par les animaux de chasse depuis un bon moment.
Vu comme ça, il semblait évident que suivre le chemin établi depuis le début était la meilleure décision à prendre. Mais Bur'dhyme avait déjà laissé passer l'opportunité de porter secours au tout un groupe d'Elfes Sauvages tout à l'heure, elle se refusait à abandonner cette adolescente aussi. Aussi prit-elle la parole dès que des coups de tonnerre aient fini de retentir :
-Je sais qu'il est important de nous rendre à Fort Noenar, et nous ne sommes plus très loin maintenant, mais va-t-on laisser cette jeune fille sans aide, l'abandonner pour qu'elle se fasse manger par ces brutes ? Cela revient à éliminer toute possibilité de glaner des informations sur le massacre du village, à moins de retrouver ces humains et d'en torturer quelques-uns...
Bur'dhyme se rendait compte qu'elle n'avait pas approuvé tant que ça la décision que la Drow avait prise une heure plus tôt. Aussi le lui rendit-elle bien :
-Pour ce qui est de la torture d'ailleurs, Lhamo devrait connaître pas mal de techniques du fait de ses origines... Allons donc chercher ces humains !!
Cette remarque allait peut-être lui coûter cher, mais le fait qu'on puisse abandonner tant de gens de son espèce avait rendue l'Ensorceleuse en colère. Même si les raisons invoquées était la bonne continuation d'une mission... dont elle ne connaissait pratiquement rien.
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Novice DCD
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Cyprien avait à peine découvert la dépouille d'un animal que déjà la Druidesse et Nob se mettaient à l'ouvrage avec une superbe efficacité. L'Elfe noire établissait la nature du chien, tandis que le Hin discernait deux séries d'empreintes. Ses compagnons étaient remarquablement opérationnels. Enfin sauf Burd'hyme…
Il était navré que la jeune Elfe sauvage ne soit pas mieux disposée envers Lhamo. C'est sans doute lui qui avec ses doutes et ses postures de guerrier maternant sa couvée avait créé les relations tendues. Il lui avait pourtant semblé qu'au début Bur'dhyme ne faisait pas si mauvais cas de la Drow. Mais depuis quelque temps, inexplicablement, elle coopérait avait répugnance.
Elle avait déjà répondu qu'elle avait suffisamment observé les arbres alors qu'ils s'apprêtaient à suivre les traces de la blessée, comme si au bout de 50 m elle allait voir les mêmes que dans la clairière calcinée … Maintenant la voilà qui en l'espace de cinq secondes expliquait qu'il fallait continuer à suivre les pas de celle que la druide estimait être une adolescente elfe, puis, au contraire, pister les humanoïdes qui se dirigeaient vers fort Noënar. Son trouble semblait grand …
Le Saë-Tel'Quessir s'empressa de prendre la parole de façon à recentrer les préoccupations sur la tragédie dont ils étaient témoins plutôt que sur les décisions de la druidesse :
- Il serait peut-être judicieux que chacun fasse un point tour à tour de ce qu'il retient de la situation. Brièvement, car si une elfe a besoin d'être secourue on ne peut pas disserter interminablement. Pour ma part, je trouve qu'on découvre presque trop de traces et qu'à mesure qu'elles s'accumulent ma perception globale de l'affaire s'estompe… Ce qui est paradoxal et pour tout dire gênant.
Lhamo nous apprend qu'il s'agit de chiens destinés à chasser en meute, cela est bel et bon mais n'explique en rien pourquoi nous avons découvert un campement calciné par un feu dont nous nous accordons tous à penser l'origine non naturelle...
Qu'il y ait eu un incident de chasse, qu'une meute dans la frénésie de l'action, attaque une elfe ou deux, je veux bien l'envisager mais pourquoi aucun survivant et un campement anéanti ? Que des chasseurs humains cherchent à s'octroyer par la force de nouvelles terres appartenant aux elfes et soient prêts à tuer des femmes et des enfants pour ça, je peux le concevoir, mais pourquoi ce feu ? Les sorciers ne sont pas en général des chasseurs
En admettant l'improbable et que nous ayons affaire à un sorcier chasseur, s'il n'est pas seul que n'avons nous trouvé des traces d'armes plus conventionnelles au milieu du campement ?
S'il a agit seul, pourquoi s'encombrer d'une meute ? Ses sorts lui permettent de s'en passer pour le pistage et le feu surnaturel est certainement plus radical que les morsures pour exterminer tout une tribu ...
Enfin qui a éloigné opportunément et simultanément, le jour de l'attaque, tous les elfes mâles en âge de porter des armes loin du campement ? Est-ce normal que tous partent en même temps ?
Est-il plausible qu'une meute et des chasseurs aient pu discrètement observer et mieux, attendre, ce moment pour frapper à cet instant justement ? Le tout à l'insu de créatures qui font un avec la forêt ? Là-dessous comme pour le feu, m'est avis qu'il y a diablerie. Mon opinion est qu'il y a plusieurs affaires enchevêtrées, éventuellement à dessein. Il y a peut-être aussi un être intelligent et retors, capable d'user de magie qui tire les ficelles et met en scène tout ce chaos.
Si je devais en dire plus, sachant qu'il ne s'agit à ce stade que de supputations, c'est que quelqu'un ou quelque chose a attiré les elfes mâles en dehors du camp et pendant ce temps a coordonné l'attaque de celui-ci et je me demande jusqu'à quel point il n'essaie pas de faire porter le chapeau de ses crimes aux chasseurs..."
L'Elfe Cuivré se tourna vers chacun de ses compagnons. Dans cette orgie de traces, avec l'émotion du massacre, le sentiment sousjacent de sa mission à accomplir, il n'était pas dans le meilleur état d'esprit pour cette enquête et il avait peut-être manqué certains éléments ou au contraire se focalisait-il trop sur d'autres ?
Quoi qu'il en soit, ils n'avaient que peu de temps...
La forêt est comme moi, elle ne manque pas de charmes.
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PJ/PNJ
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pparemment Burd’Hyme n’avait guère compris les propos de l’halfelin, et les avait interprété à sa manière. Mais cela, Lhamo n’en n’avait pas conscience, et le malentendu se creusa davantage lorsqu’elle se retourna vers l’elfe sauvage, lançant un regard noir aux derniers mots qu’elle lui avait adressés cruellement. Elle pensait que la grugash faisait allusion aux seules traces qui auraient pu être humaines, celles des guerriers, et qui partaient du campement calciné vers le nord. Elle fronça les sourcils, s’avançant légèrement vers Burd’Hyme : - Non, nous ne rebrousserons pas chemin. Ce serait une perte de temps, d’autant plus que la pluie menace et que nous risquons de perdre la piste de l’adolescente. Comme pour justifier ses paroles, elle réajusta sa cape dans un geste frileux. « De plus la mission qui vous a été confiée est peut être d’une importance capitale, et peut être même reliée à celle-ci ! Il serait bon d’en savoir davantage. Les traces de ses pas se dirigent vers le fort, continuons dans cette direction. Il semblerait que tout y amène… » Elle invita le groupe à se remettre en route et à se hâter. Ses gestes secs et un peu tremblants trahissaient une grande nervosité, qui s’était accentuée au cours de leur périple au fur et à mesure qu’ils progressaient ver l’ouest. - Nous devons marcher au plus vite ! Je ne tiens pas …Nous devons la retrouver avant qu’ils ne soit trop tard. J’ai vu ce dont étaient capables ces molosses… Si nous la retrouvons vivante, outre la joie de l’avoir sauvée d’une mort atroce, elle pourra, je l’espère, nous faire part de son témoignage. Les dernières paroles qu’elle prononça alors que Cyprien exposait son opinion s’étaient perdues dans un murmure étranglé néanmoins parfaitement audible. Son regard errait sur le cadavre de l’animal et une grimace de douleur passa fugitivement sur son visage. « Pourquoi tuer des enfants ? Quelle cruauté gratuite… L’infanticide est sans doute le crime le plus odieux que ce monde connaisse ! » Cyprien avait raison. Elle se devait de leur donner davantage d’explications. Par respect pour eux, mais surtout, et avant toute chose, pour le bien de la petite. Toutes aide serait précieuse, et permettrait de gagner du temps. Aussi, elle fit brusquement volte face, dans un geste inconsciemment théâtral, où sa cape virevolta un instant découvrant sa tenue faite de peaux et de cuir tanné. Quelle image insolite elle représentait !- Cela fait un moment que des elfes disparaissent mystérieusement, ou que l’on retrouve des cadavres mutilés. L’autre jour… Son visage se refermait alors qu’elle prononçait ces paroles, se faisant dur, presque glacial. « L’autre jour, nous avons découvert un enfant, atrocement blessé. Il avait probablement été attaqué par ces bêtes, car il en parla, brièvement, avant de …de…succomber. C’est ce jour là que j’ai rencontré pour la première fois Isorion. Je n’oublierais jamais sa présence…Mais peu importe ! Je dois mener une enquête, comprendre, faire en sorte que cela cesse ! Le village que nous avons vu était celui de l’enfant. Le temps presse… Diablerie…oui, il ne peut s’agir que de diablerie. La cupidité peut amener l’homme à la bêtise, mais pas à de tels massacres ! Jamais ! Le fanatisme, par contre, aveugle les cœurs et rend possible la plus atroce cruauté. »
Rien n'est plus douloureux que l'oubli.
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Maître de la Confrérie
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21e jour du mois d'Eleinte 1372Lieu : Haute-Forêt, Nord Sauvage. Temps : en changement Moment : MatinMJNarration: Tousinterrogations, suspicion et autre sentiment animaient les membres du groupe quand ils reprirent leur poursuite. Tout indiquait que les chiens étaient également sur la trace des survivants. L’elfe noire avait raison, si Fort Noenar restait la destination des novices, ils devaient offrir également aide et protection aux communautés sylvestres, c’était une des règle d’or de la confrérie. Ils savaient où étaient leur devoir et s’ils comptaient bien arriver dans à bon port, ils devaient faire un petit détour pour sauver ces survivants et supprimer la menace qui pesaient sur les épaules.
Le temps changea, les belles éclaircies qui jusqu’ici avaient égayées leurs voyages, devenaient de plus en plus rare et derrière eux des nuages menaçants se formaient, signes précurseur de nouveaux orages qui allaient bientôt s’abattre sur la région. Cyprien pesta en silence, si les éléments s’en mêlaient, ils avaient de grande chance de voir leurs derniers efforts ruinés par la pluie.
La piste grossière laissée par les chiens descendait devant eux et le roublard fit quelques haltes pour observer le sol. L’espace entre les différentes traces s’amenuisait, ce qui signifiait que les poursuivants gagnaient du terrain sur l’elfe, l’inquiétude se fit encore plus pressante pour les compagnons et ils accélérèrent le pas sans plus attendre. Au bout d’une quinzaine de minutes, un cri déchira l’air devant eux, à une trentaine de mètres, un cri suivis de grognements rauques. Courant de plus belle, les compagnons s’élancèrent pour déboucher dans une clairière bordée de chênes et de frênes. Six chiens d’une belle taille, aux poil luisants et aux pattes fuselées entouraient une elfe vêtue de peau et au visage ornée de tatouages tribaux acculée contre un amas rocheux. Son bras droit pendait le long de son corps, des filets de sang s’écoulaient de son épaule déchiquetée, mais malgré la douleur qu’elle devait ressentir, elle tenait dans sa main valide un poignard et tentait désespérément de tenir en respect ses agresseurs.Jet d'Initiative de Cyprien : 14(Dé)+5=19. Jet d'Initiative de Lhamo : 11(Dé)+3=14. Jet d'Initiative de Nob : 17(Dé)+1=18. Jet d'Initiative de Burd’hyme : 13(Dé)+2=15. Jet d'Initiative de l’elfe : 7(Dé)+2=9.
Jet d'Initiative du 1er Chien : 5(Dé)+3=8. Jet d'Initiative du 2e Chien : 13(Dé)+3=16. Jet d'Initiative du 3e Chien: 14(Dé)+3=17. Jet d'Initiative du 4e Chien : 11(Dé)+3=14. Jet d'Initiative du 5e Chien : 8(Dé)+3=11. Jet d'Initiative du 6e Chien: 2(Dé)+3=5.
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Novice DCD
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¤ enfin nous les trouvons¤ Inconsciemment, Cyprien avait cessé de parler à voix haute. Ses compagnons avaient comme lui entendu les grognements et voyaient la scène aussi bien que lui, il n'y avait rien à dire, juste à agir. Il n'était absolument pas surpris par ce qu'il voyait : Lhamo s'était révélée extrêmement précise dans son analyse des traces, c'était bien une adolescente qu'une demie-douzaine de molosses cernaient. Il hésita une fraction de seconde sur la conduite à adopter, mais tandis que sa tête examinait à toute allure les différentes options, déjà ses bras s'activaient et choisissaient pour lui, presque à son insu.¤ Voyons ... 6 chiens c'est beaucoup et s'ils s'acharnent sur la jeune elfe, elle n'a aucune chance ... Ma meilleure arme c'est mon arc, en me ruant au coeur de la meute je ne suis pas sûr de les détourner de la Grugach, mais par contre je suis certain de ne pas faire long feu s'ils se retournent tous contre moi ... Tâchons de faire le maximum de dégâts et d'éclaircir les rangs canins à distance la clairière me le permet... ¤ Son bras fouillait son carquois afin de se saisir d'une de ses flèches de guerre plus lourdes et plus mortelles, il arma son arc tout en mettant un genou à terre de telle sorte que les jeteurs de sort aient une ligne dégagée, par dessus ses épaules, pour leurs oeuvres - du moins ceux qui dépassaient 1 m de haut - Tandis qu'il tirait il choisit de hurler sa présence autant pour insuffler du courage à l'Elfe sauvage que pour semer un peu de confusion parmi les bêtes :- Il espérait que les sonorités de la langue aimée, suffiraient à revigorer la Grugach et à casser la coordination de la meute. En tout état de cause, cela ne l'empêcha pas de tirer sa flèche de guerre vers le chien le plus facilement accessible.- Vois cette jeune elfe, Solonor, guide mon bras, sauve la !
La forêt est comme moi, elle ne manque pas de charmes.
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Novice de la Confrérie
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Le désarroi de Bur'dhyme fut total... S'était-elle mal exprimée à ce point ? Une chose était claire, elle avait attiré sur elle les regards les plus incrédules de Cyprien. Ce qu'elle avait déclaré était peut-être insolent vis-à-vis de Lhamo, mais n'en était pas moins dénué de sens. Il lui apparaissait que sauver la jeune Elfe Sauvage était le plus urgent et le plus important, et elle avait voulu faire prendre conscience aux autres que se rendre à Fort Noenar pouvait attendre... selon elle.
Quelle surprise, d'entendre alors Lhamo lui répéter exactement ce que l'Ensorceleuse elle-même voulait faire. Certes, la Drow avait réagi à son attaque, mais pas autant que l'Elfe sauvage l'aurait craint. Pourquoi la Druide avait-elle dit qu'ils ne rebrousseraient pas chemin ? Jamais Bur'dhyme n'avait évoqué pareille action irréfléchie. Pourtant, jaugeant rapidement les regards en coin des autres compagnons, ils semblaient avoir compris comme l'Elfe Noire : elle avait dit une bêtise.
Elle ne parvenait plus à se rappeler pourquoi elle croyait que le groupe comptait abandonner la tentative de sauvetage. Les sourcils froncés, elle regardait le sol, comme une enfant punie. Lorsque Lhamo rappela sa décision d'aller sauver l'adolescente en détresse, l'Ensorceleuse murmura pour elle-même :
Oui, c'est ce que je disais...
Pendant ce temps, Cyprien avait évoqué ses interrogations au sujet de toutes leurs découvertes. Les mêmes interrogations que se posait l'Elfe Sauvage, et Lhamo commença à leur expliquer les grandes lignes de sa venue ici. C'est d'ailleurs ce qui permit à Bur'dhyme de relever la tête et d'écarquiller les yeux de surprise. Des disparitions d'Elfes ! Et d'enfants aussi apparemment. Cela ressemblait étrangement à l'histoire que son lointain village du Bois de Chondal avait vécu, bien que cela soit à l'autre bout du monde, et que de ce qu'elle savait avant son départ, il n'avait pas fini détruit pas un feu magique.
A la fin de ce poignant récit, il n'y avait plus de doutes pour personne, tout le monde se lancerait à la poursuite des chiens, pour sauver leur proie. Ils suivirent donc cette piste, et durant tout le trajet, l'Ensorceleuse s'en voulut d'avoir traité Lhamo de la sorte. Elle se jura que lorsqu'ils auraient du répit, elle irait s'excuser. Mais l'heure n'était pas à ce genre de lamentations. Le groupe avait encore accéléré l'allure à l'écoute d'un atroce cri de désespoir, tout proche. Ils arrivèrent alors à point nommé pour porter secours à la jeune Elfe sauvage, l'Elfe Noire avait eu raison.
La pauvre était entourée de six chiens impressionnants par leur taille et leur constitution. Voyant Cyprien, plus rapide qu'elle s'armer de son arc, Bur'dhyme pensa à lancer un sort sur l'un des animaux. Un rayon de givre pouvait faire l'affaire, et elle ne possédait de toutes façons que celui-ci pour blesser ces animaux. Elle se trouvait par contre encore trop éloignée pour incanter, et commença à se rappocher discrètement... discrètement jusqu'à ce que Cyprien hurle de toutes ses forces.
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Aventurier
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Nob avait suivit ses compagnons sans se poser d’autres questions, rien n’égalait les talents d’un elfe dans la forêt, sauf peut être un chasseur sagespectre, mais il etait bien placé pour savoir qu’il n’en etait pas un même si la survie en pleine nature lui etait familière. Il avait bien sentit que Bur’dhyme l’avait regardée comme dans l’attente de quelque chose mais il n’etait pas sur de savoir quoi, quand à Cypriens et Lhamos, ils semblaient avoir mit de coté leur antagonisme afin de collaborer au sauvetage de l’une des leurs. Le prêtre d’Urogalan etait tout de même troublé, il avait peu confiance envers les humains mais cette apparente façon de chasser des elfes comme un vulgaire gibier le choquait tout de même profondément même si il savait par expérience personnelle que certains hommes donnaient une faible valeur à l’opinion des autres races.
La meute n’etait pas loin, des cries et des grognements attestaient de la curée qui débutait et se fut ardemment qu’il déboucha dans une clairière. Six molosses etaient la face à une jeune elfes visiblement affaiblit et sur le point de succomber devant les cerbères. Quatre hommes en armes viendraient certainement à bout des chiens mais arriveraient ils à éviter la mise en pièce de leur proie devant la quel ils se trouvaient. Lâchant son bâton afin de saisir le symbole pendu à son cou , Nob psalmodia quelques paroles à mi voix tout en semblant toucher le sol, ceci afin d’attirer à lui la faveur divine dont il sentait que son corps aurait besoin afin de lutter contre ces créatures. Il se prépara ensuite à combattre non sans s’être débarrassé de son sac afin d’être plus libre de ses mouvements tout en entamant d’une voix forte un chant à la gloire d’urogalan, le seigneur de la terre, le Chien Noir .¤ Fronde ou Bibiche ? par ma foi, si Cyprien se prépare à les larder de flèches, il va falloir que certain d’entre nous se prépare à les recevoir avec du fer ¤ Posant sa main droite sur sa Morgenstern, Nob se teint prêt à la saisir afin de frapper la première bête qui s’approcherait en espérant que lui est ses compagnons fassent suffisamment de bruit pour attirer à eux l’ensemble des créatures. Sort de faveur divine sur Nob.
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PJ/PNJ
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a forêt, théâtre d’une scène aussi dramatique n’en revêtait pas moins ses plus belles couleurs et exhalait les parfums de terre mouillée que les feuilles des arbres en décomposition nourrissaient presque avec amour. Au dessus des têtes, le ciel avait revêtu une robe sombre assortie à la tension du moment. Bientôt les nuages déverseraient leur colère sur les Bois.
Elle avait hésité trop longtemps. Déjà Cyprien bandait son arc, et Nob le petit halfelin, s’armait de son courage féroce. La respiration haletante, le cœur battant, Lhamo savait qu’elle se devait d’accomplir son devoir. Sans penser à elle-même. Il aurait été si simple d’user de ses pouvoirs innés. Il lui aurait suffit d’une simple incantation pour plonger la clairière dans les ténèbres et sauver avec aisance la pauvre elfe acculée. Mais Quile était morte depuis longtemps, et Lhamo ne la ferait pas revivre en usant de sorts qu’elle s’était interdit à tout jamais. Elle était a présent une simple servante de Sylvanus, une jeune femme ayant reçu l’immense honneur de pouvoir partager le savoir des druides, Lhamo...la protectrice.
Elle prit une grande inspiration. Elle savait que cela ferait mal, mais elle ne devait craindre les morsures. Peu importait si elle saignait ! Peu importait la douleur ! La culpabilité et le déshonneur étaient des fardeaux bien plus lourds à porter qu’une juste agonie. Alors elle s’élança. Sa cape et ses cheveux d’argent volait, claquant dans le vent, tandis qu’elle courait aussi vite qu’elle le pouvait en arc de cercle pour ne pas se prendre la flèche de Cyprien dans le flan. Elle courait, déterminée, sans réfléchir. Elle ne devait pas réfléchir. La réflexion était synonyme d’hésitation. Elle sauta, tachant d’éviter les chiens et leurs mâchoires d’aciers. Peu importait la douleur, elle devait la protéger. C’était sa mission, son devoir, sa volonté. Elle ne pourrait supporter de voir un nouvel enfant s’écrouler dans le désarroi. Elle prendrait les coups à sa place. Et puis, les chiens n’étaient pas mauvais par essence. Ils ne devaient qu’obéir aux ordres monstrueux de personnes mal intentionnées. Peu être avaient t’ils été corrompu par un dressage contre nature, mais ils restaient chiens avant tout. C’est à leur partie animale qu’elle s’adresserait lorsque l’elfe serait protégée de son corps, réveillant leur instinct d’êtres libres.
Rien n'est plus douloureux que l'oubli.
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