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Promenons-nous dans les bois, Chapitre 1
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PJ/PNJ
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urant presque un siècle, Lhamo avait vécu dans la paranoïa propre à son peuple, plongée à tout heure dans le complot et la méfiance, dans la crainte de mourir sous les coups d’une Maison adverse ou assassinée par un aîné pour avoir déplu à Lloth, l’intraitable intransigeante et absolue vérité. Qu’il était difficile de se défaire d’un réflexe de survie qui grondait en elle, lui murmurant sans cesse de ne pas relâcher sa garde. Le temps passé dans la Haute Forêt, l’amour des druides et leur exemple, malgré son désir profond et sa volonté tenace, n’avaient pas suffit à éradiquer complètement ce qui était profondément tissé en elle. - Tiens donc. Glissa t’elle avec ironie en dévisageant l’elfe sauvage qui venait lui cracher son propre sentiment de culpabilité au visage. ¤ Encore une phrase comme celle là, et je jure de rester muette à jamais. Reprend toi bon sang ! ¤ Elle reprit une grande respiration, ferma les yeux un bref instant, se concentra sur la nature l’entourant, les arbres centenaires qui abritaient les jeunes pousses à leur pieds, et les fleurs éphémères, le souffle du vent, presque imperceptible dans ces profondeurs boisées, mais dont on entendait le chant loin au dessus des têtes. Le cycle immuable de l’existence, ni bon, ni mauvais…simplement juste et dans lequel il était doux et sage de placer sa confiance absolue. - Je te comprends elfe. Tu ne pourras me faire confiance tant que je ne t’aurai offert la mienne. Tu ne pourras cesser de m’accuser tant que je n’aurais cessé moi-même. Elle avait commencé ce discours d’une voix douce, alors que la grugash, toute proche pouvait discerner avec précision la broche qui ornait sa cape, un objet qui ne lui était pas inconnu et qui ne pouvait manquer de la surprendre : un loup argenté surmontant une feuille de chêne. « Sache donc que je n’ai rien avoir avec les elfes déchus, ni avec les adorateurs d’Elistraée. J’ai placé ma foi en Sylvanus, le père arbre qui m’a sauvée de moi-même. Le nom que je porte, est d’une ancienne langue humaine et recèle sa propre signification. » Puisqu’elle ne pouvait se permettre de révéler d’importantes informations à de potentiels criminels – une petite voix au fond d’elle-même lui susurrait toujours que s’ils étaient coupables, ils ne pouvaient agir autrement. Seule leur hésitation à la tuer, et le comportement du petit être semblaient contredire cette hypothèse – et puisqu’elle ne pouvait non plus continuer à adopter cette position défensive, l’elfe noire décida de les tester. - Puisque tu prétends, elfe, faire partie d’une Confrérie protégeant la Contrée, j’imagine qu’il s’agit des Gardiens Sylvestre. Comment se porte ce demi elfe aux cheveux d’or, celui qui les guide ?
Rien n'est plus douloureux que l'oubli.
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Novice DCD
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Cyprien frémit une fraction de seconde devant les révélations de sa vis à vis mais se ressaisit presque instantanément. Il venait de trop en dire et il fallait qu'il se contienne malgré l'incroyable aveu de la malfaisante sur son Dieu ou sa ridicule question.¤ "L'appartenance à la Confrérie n'est pas secrète" ... ¤ Il se rappelait fort bien de la phrase d'Isorion tandis qu'il lui remettait sa broche.¤ Cette démone aura appris l'existence de la confrérie parce qu'elle aura rencontré un de mes confrères bavard comme une Bur'dhyme confrontée à un Sagespectre, à moins qu'elle ne l'ait torturé ou encore qu'elle ait absorbé magiquement ses connaissances ... Comment savoir avec ces créatures ? En tout cas j'ai vraiment l'impression de parler orque, elle persiste à se considérer sur un pied d'égalité avec nous ! Face à une situation comme celle là, Faerûn se diviserait en deux, ceux qui l'auraient déjà tué et ceux qui comme moi, la menaceraient. Peut-elle vraiment ignorer cette évidence ? Enfin deux plus un : Un Sagespectre qui se serait méfié d'un orque mais qui dans l'incommensurable mépris du danger caractéristique de sa race se croit capable de discerner un bon Drow d'un mauvais à 30 m et juge convenable d'aller gambader sans précaution sous les jupes du monstre ... Une Drow qui choisirait la voix de Sylvanus pourrait-elle décemment pousser la prétention jusqu'à croire que son choix s'inscrirait sur son visage et que tout Toril devrait a priori lui faire confiance, lui faire bon accueil y compris la trouvant accroupie au milieu d'un charnier alors que la traîtrise était aussi naturelle aux Dhaeraow que l'air aux autres Tel'Quessir ? Bien sûr que non ! Une Elfe noire qui, par un concours de circonstances plus qu'improbable, serait servante de Sylvanus, se serait déjà justifiée cent fois sur sa race par le passé et ne serait pas surprise de devoir le faire encore. Le prix à payer pour les crimes de son engeance en quelque sorte ... Le simple fait qu'elle se considère mon égale, ici et maintenant est exactement le genre de morgue dont les drows sont coutumiers ... du moins il me semble ... Tu n'es pas fou Rebhe-Llon !¤
La forêt est comme moi, elle ne manque pas de charmes.
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Aventurier
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Nob, après avoir examiné quelques corps, avait tenté de découvrir l’origine du feu tout en prenant la précaution d’examiner l’orée de la clairière afin de s’assurer de l’absence de toute présence. S’étant éloigné des autres et faisant comme si de rien n’etait, il se mit à parler à haute voix.
-Mon seigneur, voyez comme le mal attire le mal…Hum, par ma foi, si vous devez vous combatte, je vous suggère de le faire rapidement histoire de ne pas perdre de temps.. Lhamo, avez vous découvert quelques choses ? vous étiez sur les lieux avant nous, oh, soyez rassuré, je ne vous fait pas entièrement confiance mais je suis sur que Cyprien se fera un plaisir de vous dépecer si vous deveniez un tant soit peu violente. Il n’attend que ca, il est tellement inquiet à votre égard qu’il en a complètement oublié de se défier de moi…peut être pourrais je faire de lui un lycanthrope sans qu’il s’en aperçoive. Se redressant légèrement et se tournant vers l’elfe noire. "Vous ne m’avez d’ailleurs pas répondu au sujet de cette flèche".
¤ Diable de Cyprien, il sait fort bien que je ne comprend pas l’elfe et se fait un plaisir d’utiliser cette langue depuis le départ de notre camp, finalement, ai je bien fait de les suivre, ma race est bien méprisable pour un tel être ¤ Examinant également les décombres des baraquements de fortunes, le Hin ajouta en ironisant.
-De toute façon, rien de ce que vous pourrez dire ne sera jamais vraiment une preuve, les Drow sont connu pour leurs enchantements et leurs duplicités. Nob se remémora que l’elfe noire avait hésitée sur la suite de ses paroles juste après c’être présentée, comme si elle avait eu l’intention de dire autre chose ." Mais peut être ne nous avez vous pas tout révélée ?" le prêtre s’agenouilla prêt de l’un des corps, cherchant un visage la ou il ni avait plus rien ¤ Seigneur, les malheureux , ils ne sont pas des miens mais il me faut tenter de les accompagner dans leur passage ¤
-Oh et puis mon dieu, entretuez vous si cela vous soulage, ca ne fera qu’un ou deux cadavres en plus dans cette clairière qui en a déjà trop vue.
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PJ/PNJ
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’ elfe noire resserra les dents. La remarque de Cyprien la blessa profondément, aussi vivement sans doute que s’il lui avait décoché une flèche et qu’elle s’était plantée entre ses côtes. Mais elle ne laissa rien transparaître. Le combat était intérieur. Son visage était glacial, fermé. ¤ Tu vois ! Je te l’avais bien dit.¤ Lui criait sa nature méfiante et sournoise.¤ La fille menace de te brûler, celui la refuse de confirmer son lien avec les Gardiens et cache sa culpabilité derrière des accusations haineuses et irréfléchies ! Les deux meurtriers sont en compagnie d’un innocent dont ils préservent la vie pour une raison quelconque, tu es la coupable idéale pour les disculper !¤ ¤Calme toi¤ lui disait la Voix sage, celle qui avait choisi de renaître ¤Ne les accuse pas avant de savoir, tu ne ferais que te comporter comme lui, et donner au débat une longueur infinie. Le temps est compté, et tu as une mission à remplir. C’est cela, et uniquement cela qui importe.¤ ¤Oui, mais j’ai mal ¤ pleurait son cœur écorché ¤Qu’ai-je donc fait pour mériter une telle rancœur ? Je suis née… Cela fait il de moi une coupable ? Un monstre ?¤ Elle ne répondit rien, et choisit de se détourner de Cyprien, en dépit de l’arc bandé. Et se dirigea à pas lents, presque las vers Nob Sombreterre. Une petite pointe de mépris persistait dans son cœur. Elle avait beau en connaître les raisons, le comportements général des elfes à son égard ne lui avait donné qu’une impression médiocre de leur peuple qu’elle percevait comme arrogant et intransigeant, correspondant presqu’à l’image détournée qu’on lui avait enseigné autrefois. Seule sa volonté d’oublier son origine, lui permettait de passer outre ses sentiments. Mais c’était sans cesse une lutte intestine qui oeuvrait en elle. - Décoche ta flèche et tue moi. Mais en m’ôtant la vie, tu te tueras toi-même. Ces mots ne sont pas des menaces, car nul ne viendra venger ma mort. Dit elle doucement avant d’ajouter avec un fort accent humain « » Puis, pariant sur la brève confusion que ses paroles ne pouvaient manquer de provoquer en l’elfe cuivré, et sa compagne, elle poursuivit son mouvement jusqu’ à hauteur de l’halfelin. Elle lui tendit la flèche qu’elle tenait entre ses mains, pointe vers elle, dans un geste poli. - Tu as raison, bonhomme dit elle en usant une fois encore une expression typiquement humaine « Rien ne sert d’offrir une lanterne à l’aveugle, il ne discernera de toute façon pas la lumière de l’obscurité. » Puis de façon plus simple, esquissant un demi sourire qui semblait plus triste que cynique, bien que ce sentiment amer n’en n’était pas absent. - Je sais bien que seul le temps, et quand je parle de temps, je parle d’années, voir de décennies pourra m’accorder votre confiance. Mais hélas, nous n’avons pas le temps. Alors poursuivez votre route sans me retarder dans ma tache. Par contre, votre aide est la bienvenue. Et elle tendit la main en signe de paix vers le petit prêtre. « Cette flèche appartient aux elfes sauvages qui vivaient ici. Je pense qu’ils ont vendu chèrement leur peau. » Elle ne s’adressait désormais plus qu’au Sagespectre, ignorant les deux autres. Pourtant, tandis qu’elle leur présentait son dos, un frisson désagréable ne cessait de parcourir son échine. Si les elfes persistaient dans leurs accusations, et de par ce fait s’enfonçant davantage dans une possible culpabilité, il lui resterait une possibilité, et une seule pour faire éclater un semblant de vérité.
Rien n'est plus douloureux que l'oubli.
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Maître de la Confrérie
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21e jour du mois d'Eleinte 1372
Lieu : Nord Sauvage, Haute-Forêt. Temps : Nuageux et de belles éclaircies. Moment : Journée
MJ Narration: Tous
Jet Art de la magie de Burd’hymme DD15 : 15(Dé)+6= 21 Réussite. Jet connaissance de la nature DD15 : 12 (Dé)+5= 17=Réussite
La tension était là, palpable et le comportement de Cyprien n’arrangeait rien à la chose, c’était du moins ce que pensais l’halfelin qui sentait monter en lui un malaise persistant. D'autant plus que la découverte de ce charnier constituait un fait autrement plus important.Là, les deux elfes qui se cantonnaient à persécuter l’elfe noire, devraient certainement prendre conscience qu’il y avait plus urgent. Si la drow avait voulu se montrer violente ou hostile, cela aurait fait longtemps qu’elle aurait pu le faire.
Agenouillé auprès d’un des cadavres, son cœur se serra et il fit une courte prière pour le repos des malheureux défunts. L’elfe noire le rejoignit après avoir lancé une réplique cinglante à l’elfe des bois et à sa compagne. Et c’est justement Burd’hyme qui se rapprocha en second de la drow et le hin, laissant un Cyprien quelque peu désorienté par la réaction de la nouvelle venue. Pour l’elfe verte, quelque chose la stupéfiait, c’était le fait que Lhamo portait la broche du loup argenté mais le comble de tout, c’est que ce bijour portait l’ornement des gardiens des Feuilles qui l’identifiait automatique comme un agent de la confrérie des gardiens sylvestres à laquelle ils appartenaient tous les deux. La Sy’Tel’Quessir déglutit avec peine, ils venaient non seulement de faire preuve d’une hostilité flagrante à son égard mais le seul fait qu’elle portait cette broche signifiait qu’ils lui devaient respect et obéissance, hiérarchiquement, elle était leur supérieur. Sans un mot, Burd’hyme porta la main à sa broche, cette dernière était vierge de tout symbole, rien d’anormal, elle était une novice tout comme Cyprien et l’inquiétude l’envahit car qu’allait-il se passer maintenant ? Venaient-ils de commettre une erreur qui leur attirerait les foudres de la confrérie ? Il était peu probable que le loup argenté soit une copie ou qu’il appartenait à un autre gardien. Eloigné de son porteur habituel, la broche se ternissait et le métal devenait aussi noir que de l’ébène. Ce n’était pas le cas ici.
Décidée à en avoir le cœur net , elle se rapprocha encore mais au moment où elle arrivait à leur hauteur, quelque chose retint son attention ou plutôt, il régnait dans les airs quelque chose de pas naturel.Elle observa les alentours et réalisa qu’un tel incendie, concentré sur une si petite surface ne pouvait pas avoir de raison naturelle. Elle intensifia ses perceptions et réalisa qu’on avait utilisé la magie et cela pour tenter de faire disparaitre des traces compromettantes, c’était certain.
Prés de là, l’elfe noire et le sagespectre étaient en pleine discussion. Lhamo n’avait pas laissé le temps à Nob de répondre et indiqua près du corps de l’elfe une série de traces de pattes presque effaçées. Distinguer les traces du chien et du loup s'avérait toujours plus difficile. Le loup lançait sa patte lorsqu'il se déplaçait, les traces étant presque alignées, contrairement à celles du chien qui étaient alternées. Mais là, Lhamo savait faire la différence, il s’agissait de traces de chiens et certainement pas d’une espèce chétive et maladive.
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Novice de la Confrérie
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Bur'dhyme était plongée dans la plus grande confusion à présent. Sa réaction excessive aurait du être punie, surtout par une Drow... Ainsi exposée au coprs à corps, elle n'aurait pas fait long feu et aurait été rudement mise au tapis avant que Cyprien ne puisse lui venir en aide. Non seulement l'Elfe noire n'avait rien fait de la sorte, mais en plus, elle lui avait répondu à son affront par une phrase pleine de compréhension, pour ne pas dire de la compassion.
Autre fait marquant, l'Ensorceleuse ne parvenait pas à s'en défaire : Lhamo portait une broche comme tous les membres de la confrérie des Gardiens Sylvestres, et ornée d'un symbole de feuille. Ce symbole était réservé à des membres hautement plus reconnus que l'Elfe Sauvage, toute nouvelle recrue. Aussitôt, la honte l'envahit. Elle venait peut-être de faire une grave erreur. Ce sentiment grandit encore lorsqu'elle fut mise au défi de prouver elle-même son appartenance à la guilde. Elle ne pouvait pas répondre à la question posée, et c'est bien après, lorsque la Drow ne l'écoutait déjà plus qu'elle parvint à murmurer :
-Je... Je ne connais pas ce Demi-Elfe... Je suis nouvelle...
Tandis que Cyprien persistait, Bur'dhyme venait de se rendre compte que leur animosité envers cette "intruse" était tout aussi absurde, sinon plus, que les accusations portées par cette dernière. Encore une fois, elle mit un certain temps à se remettre de ses émotions. Temps pendant lequel le Halfelin et l'Elfe Noire se mirent à converser. Et encore une fois, elle n'entendit que la phrase du dialogue qui lui faisait le plus de mal.
La nouvelle la fit tressaillir, et des larmes se mirent à couler le long de ses joues presque aussitôt après. Ainsi, des Elfes Sauvages étaient morts ici. Ces cadavres calcinés étaient il y a peu encore de la même race qu'elle. Cette révélation, qu'elle n'avait pas comprise elle-même de fait que l'endroit était bien trop détruit, lui apparût aussitôt. Elle remarqua cette façon caractéristique de monter un camp, entre autres.
Soudain, un frisson la parcourût. Elle devait s'assurer de l'origine de l'incendie. Et en peu de temps, elle se rendit compte qu'effectivement, le feu avait été créé par magie. Elle se retrouvait dans la même configuration qu'il y a un peu plus de deux ans, lorsqu'elle-même avait déclenché ce genre de terrible sortilège ardent, tuant nombre d'enfants Elfes Sauvages de son propre village.
L'Ensorceleuse s'effondra, en pleurant toujours en silence, le regard immensément triste. Si les aventuriers présents ici avaient connu son histoire avant cet incident, c'est elle qui aurait immédiatement été accusée, sans aucun moyen de se défendre. Elle ne pourrait jamais raconter la vérité aux autres maintenant. Pourtant, elle avait déjà commencé en menaçant la Drow. Bur'dhyme trouva maintenant évident que Lhamo ne pouvait être que de leur côté, et qu'elle oeuvrait pour le bien de cette forêt.
Tentant de cacher son émotion, l'Elfe Sauvage se releva et se dirigea cette fois fermement vers le Prêtre et celle à qui elle devait des excuses. Sans se préoccuper de savoir quelle serait la réaction du Roublard face à ce retournement de veste, ni de savoir si couper la parole aux deux autres était malvenu ou non, elle parla à l'Elfe Noire, la fixant droit dans les yeux :
-Ecoute... Lhamo, je me suis rendue compte que j'ai eu tort de me comporter ainsi. J'ai réfléchi et tout me porte à croire que tu dis vrai, et que j'ai manqué de respect à l'une de mes supérieures. Je veux te suivre dans ton enquête et t'aider à retrouver qui a perpétré ces massacres, si toi tu acceptes...
Elle regarda ensuite Nob, en espérant qu'il comprendrait qu'elle s'excusait auprès de lui aussi, de ne pas avoir tenu compte de ses propos. Elle attendait maintenant la réaction de la Drow avec appréhension mais également avec courage. Elle avait appris à recevoir les pires punitions depuis son exil. Que ce soit par les siens à son bannissement ou par tous les villageois qui la chassaient de chez eux lorsqu'elle cherchait refuge au sein d'une communauté. Peu importe, donc, le châtiment que lui réserverait Lhamo, elle l'accepterait.
Quoi qu'il arrive, Bur'dhyme savait aussi qu'elle allait devoir s'expliquer sur son passé, et sur la mission qu'elle mène avec Cyprien.
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Novice DCD
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Ça faisait un moment que les railleries du halfelin provoquaient grossièrement le Sae-Tel’Quessir. Il n’en faisait pas plus cas que des vrombissements de moucheron, ou plus exactement d’une mouche du coche. Evidemment à ce niveau d’outrance, sans doute essayait-il de signifier que la collaboration entre eux devait cesser. Certes la Drow ne s’était pas montrée violente ou hostile, ça ne démontrait absolument rien. La plupart des assassins, surtout à un contre trois, planifiaient leurs actes. Enfin elle avait quand même repoussé du bâton le sagespectre, puis incriminée – avec une prescience extraordinaire de ses capacités Bur’dhyme.
Cyprien était convaincu que si elle s’était mise quinze secondes à leur place et avait vu la scène avec leurs yeux, elle aurait compris leur position et aurait désamorcé le conflit avant qu’il ne naisse. Au lieu de ça, elle avait soufflé le chaud et le froid ; repoussé le premier à lui avoir fait confiance, fait mine de s’adresser à l’un puis à l’autre sans jamais rien livrer d’elle-même. Elle les avait pris de haut. Quand elle avait appris que Cyprien faisait partie de la Confrérie, Au lieu de lui faire bon accueil, elle avait immédiatement cherché à le piéger.
Dit différemment, c’était naturel qu’une initiée asticote les novices et se défie d’eux au lieu de les aider, mais qu’un Sae-Tel’Quessir soupçonna une drow paradant sur un champ de cadavres et prennent des mesures conservatoires, c’était mal. Drôle de logique.
Là encore, elle demandait au Sagespectre de l’aider alors qu’elle disposait d’une broche qui aurait dû lui permettre de requérir l’assistance de personnes autrement plus compétentes et concernées … Beaucoup de choses échappaient au à l’elfe de Cuivre. Il choisit de faire profil bas en attendant de les mieux comprendre, entre deux offenses de Nob et une invitation à tirer empreinte de la grandiloquence de ceux qui ne risquent rien, de Lhamo. Il restait perplexe.¤Peut-être que le Prêtre est-il capable de voir les auras des personnes ? Peut-être que tout cela n’est qu’un test destiné à leur forger la vocation ? Huummm … Si le Prêtre voit les mentalités et qu’il m’ennuie autant, que faut-il en conclure ? Et écartons l’idée d’une mise en scène, tu divagues mon pauvre Cyprien, il y a de multiples morts sous tes yeux, crois tu vraiment, imbécile patenté, que la confrérie aurait tué ces malheureux pour voir comme tu te débrouilles en cas d’imprévu ?¤ Comment en était-on arrivé là ? Il n’y avait pas de réponse immédiate. C’était peut-être la faute à un détail trop négligé. S’il avait considéré le bijou de L'Elfe Noire avec intérêt plutôt que d’en détourner sciemment les yeux en présupposant qu’il s’agissait d’une œuvre impie à la gloire de Lolth…
A l’avenir, il faudrait qu’il présuppose moins et qu’il regarde plus !
L’Elfe de Cuivre préféra se concentrer sur Burd’hyme. La pauvrette était balbutiante sous la question de la Drow, entre deux sanglots et démonstrations d’allégeance à la Druide, elle était éperdue. C’était bel et bon, dans cette Confrérie où il semblait que tout le monde passa son temps à juger tout le monde, à traquer la faute du débutant plutôt que la bête de Malar, au mépris de l’essence même des elfes, autant qu’elle soit épargnée et qu’il prenne sur lui l’incident. Il parla assez fort pour que le juge Sagespectre ait davantage de grains à moudre dans son moulin à prières où ses jugements se formaient :- Il n’y a pas de Demi-Elfe, Douce Bur’dhyme. Isorion est un Sae-Tel’Quessir comme moi. Alors que nous avions enfin l’occasion de partir d’un bon pied et de dissiper le malentendu qui depuis le début nous jetait l’un contre l’autre, au risque d’un affrontement, L’Initiée, la Druide, bien que les tiens gisaient à ses pieds, bien que tu arboras la broche, a jugé opportun de nous tester. Comme il était convaincu que les victimes étaient des Elfes de cuivre ou verts - Qui d’autre aurait eu un campement ici ? – il lui avait emboîté le pas à distance, pressentant le pire.
La Sy-Tel’quessir tomba au sol sous la violence de l’émotion tandis qu’on l’informait que c’était ses parents ainsi suppliciés. Il voulut lui témoigner son affection. Levant enfin la main droite de son arc et s’approchant encore, il la lui passa autour des épaules. Mais elle partait déjà. Malgré la douleur qui lui broyait le cœur, avec une magnifique et probante force morale elle cherchait des indices et, autant qu’il pouvait en juger s’agissant d’arcanes, se débrouillait remarquablement. Il reprit donc :- Ma réaction a été disproportionnée, j’aurais dû rire d’une perfidie si déplacée, plutôt que monter sur mes ergots. Je m’en excuse auprès de Maître Nob, si pressé maintenant alors qu’il voyageait à son plaisir ce matin, et de toi ma pauvre, chère et douce Bur’dhyme que je n’ai pas su protéger du plus grand danger, les rouages hiérarchiques de gens qui t’accueillent et cherchent à te confondre juste après. Excuses encore, Prêtre Sagespectre, car je vais parler en elfe, Lhamo et nous même appartenons à la même organisation et après t'avoir fait la démonstration de notre solidarité, nous allons, je pense, apporter quelques modulations à notre comportement. Il regarda la drow. Il reprit en commun, à l'attention de tous. - Je vais monter la garde pendant que vous enquêtez. Ceci dit, le Barbare, le Rustre impénitent, l'Archer assoiffé de sang vous fait tout de même incidemment remarquer que si mes cousins se sont défendus, ils ont peu tué d’adversaires, je n’en vois point. Sur ces mots il prit un peu de recul. Au propre comme au figuré.
La forêt est comme moi, elle ne manque pas de charmes.
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Il semblait que des liens existaient malgré tout entre les trois elfes, le symbole de sylvanus qu’ils semblaient tous porter les désignait donc comme membre d’une même confrérie . Nob ressentait malgré tout l’embarras de ses compagnons de voyage et entreprit de s’expliquer lui même.
-Vous n’avez pas à vous excuser envers moi, nous possédons simplement des visions du monde différentes et... Voyez vous Cyprien vous m’avez clairement fait savoir que ceci n’etait pas mon affaire car mon peuple n’avait pas souffert des Drows et n’avait pas frôlé l’extinction. Cela est vrai, il n’a pas souffert des Drows …..et si il n’a pas souffert des Drows, il aurait pu par contre, en être un fidèle allié. Nob laissa ses paroles se frayer un chemin dans l’esprit des trois elfes avant de continuer." Voyez vous, voilà des siècles, nous nous tournâmes vers malar, mon peuple devint adepte de la lycanthropie, asservit les prédateurs de la forêt de Luiren et entreprit de combattre Vaillant et pieds légers. Ce fut une période de folie et de mort, Lluirbois devint un lieu maudit, parcourut par nos guerriers spectres et nos loups garous. Nombreux furent les Hins à mourir sous le couteau sacrificiel si ce n’est pire encore. J’imagine que peu de monde s’intéresse à l’histoire du petit peuple, et que ces faits sont inconnus de beaucoup. .Je pense que vous ne vous êtes pas non plus, posés la question de savoir pourquoi il y avait si peu de sagespectres et pourquoi les pieds légers ont quittés Luiren, notre terre ancestrale …..c’est à cause de nous, à cause de mon peuple, Vaillant et pied léger ont bien finit par nous vaincre, nous massacrant, hommes, femmes et enfants dans une légitime mais bien terrible revanche. Les sagespectres pour survivre, n’eurent d’autre choix que de quitter leur terre et finirent par se réfugier dans les bois de chondal ou le Shaar. Même les pieds légers ne supportèrent pas de rester dans ses lieux marqués de si terribles évènements et choisir également l’exil. Le passages des générations a atténué les rancœurs, mais il est encore des Hins, surtout chez les vaillants, qui nous refusent encore le droit d’exister comme il y a encore des sagespectres, qui parait il, recherche a retrouver les faveurs de malar même si je n’en ai jamais rencontré moi même."
Le Sagespectre etait à la fois triste et lasse, comme si ces évènements lui pesaient malgré le temps passé. En cet instant, on aurait eu bien du mal à voir en lui l’un de ces terribles guerriers Hins au visage peint pour rassembler à un crane comme on ne pouvait guère l’imaginer hurlant sous la lune au dessus d’un corps ensanglanté.
-C’est là, la terrible histoire de mon peuple et plus généralement des Hins, alors je ne peux certes imaginer ce que les Sae-Tel’Quessir ont vécus, mais je comprend fort bien se que pourrait ressentir un Drow cherchant à échapper à la destinée de son peuple, ce que pourrait ressentir un Drow à qui l’on reprocherait des actes qui ne sont pas les siens. Je ne refuserais donc assurément pas la compagnie de l’un d’eux, même si je ne suis pas encore assez fou pour lui tourner le dos sans preuve supplémentaire que sa seule parole….quoique vous semblez travailler pour la même organisation et cela devrait suffire, j’imagine .
Le Hin, sur cette conclusion, s’était plongé dans l’étude des traces au sol, essayant d’en distinguer d’autre et marmonnant à haute voix suite à la remarque de Cyprien.
-Soit ils en ont tués peu, soit ceux ci ont étés emportés afin de laisser le moins d’élément possible permettant d’identifier l’agresseur. Ce qui voudrait peut être dire, qu’il ni avait pas que des chiens. Puisse la horde de mon Seigneur écraser une telle engeance canine. Il faut examiner les alentours de la clairière, le feu a effacé bien des traces ici, mais les empreintes seront peut être plus discernables en dehors de ce cercle carbonisé. Si l’un de vous possède des talents de pisteur, c’est le moment … il regarda le trio avec espoir ¤ Par ma foi, je vais examiner les abords mais mes talents sont bien maigre en ce domaine ¤
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Novice DCD
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Le Sae-Tel’Quessir n’avait fait que quelques pas lorsqu’il entendit Nob donner des explications sur les horreurs perpétuées par ses pairs. C’était répugnant et ça rappelait tellement certaines monstruosités des Elfes noires, que ça semblait presque irréel. Le Petite-Gens avait une voix remarquablement forte pour sa corpulence, bien supérieure à celle de Cyprien. Il s’arrêta comme si une lance lui fouaillait les reins. Il fallait qu’il ne fasse plus un pas surtout. Une Drow, un descendant de suppôts de Malar, s’il avançait encore il allait probablement tomber sur un bûcheron humain pyromane pour Kossuth. Il devait être maudit, il avait offensé la Seldarine qui, en retour, lui balançait ses pires cauchemars en travers du chemin. En plus, si odieuse soit leur lignée, ils avaient un léger décalage qui, pour irritant qu’ils fussent, faisait qu’on ne pouvait se résoudre à les tuer sans risquer de se compromettre soi même.
¤ Si d’autres races en sont venu à invoquer Malar, c’est parce que les Drows ont ouvert la voie. Ils ont descendu les Dieux de leur piédestal et les ont jeté parmi nous, affaiblis, corrompus par la débilité des mortels, mais encore assez puissants pour causer 20 000 ans de ravages. Personne plus qu’un Sagespectre, nonobstant les Tel’Quessir bien sûr, ne devrait exécrer les Drows.¤
Mais le cuivré avait trop parlé ces derniers temps. Il était épuisé et il se serait abandonné à la rêverie incontinent s’il s’était écouté. On lui avait confié des responsabilités et c’était un fiasco. Il avait offensé une initiée. Soudain, il eut honte de ressasser ses petits problèmes.
Devenait-il comme souvent les humains imbu de lui-même et centré sur sa petite personne ? Ici, des cousins Sy-Tel’Quessir avaient été sacrifiés et il ne se préoccupait que des mondanités qu’il avait manqué envers la Druide ? Toute lassitude disparut instantanément, il se retourna et son œil accrocha la dépouille atrocement mutilée d’une jeune elfe sauvage de moins de 50 ans. Hésitant au début, il se fit violence pour s’adresser au trio de jeteurs de sorts :
- Je ne connais rien à la magie sous quelle que forme que ce soit. Ce que je vais dire est probablement inadapté, ou impossible ou grotesque, mais s’il y a une infime chance pour que vos esprits y puisent une inspiration je me dois de parler quand même. Le ou les sorciers qui ont fait ça, sont puissants vu la violence, la surface du feu. Les êtres puissants ne s’encombrent pas de dépouilles de chiens pour voyager, même s’ils étaient les plus beaux molosses de la création. Ne pensez vous pas qu’il puisse s’agir de bêtes convoquées ? Je crois qu’elles disparaissent après un certain temps, ou peut-être même immédiatement quand elles sont tuées, non ? Cela expliquerait pour quoi les elfes semblent n’avoir eu personne.
Je vais quant à moi faire le tour, de cette clairière aussi sinistrement délimitée. Mes cousins sont des maîtres en camouflage. Peut-être l’un d’entre eux aura réussi à se soustraire à cette tuerie ? Peut-être que certains n’étaient pas au camp quand tout a commencé ?
La forêt est comme moi, elle ne manque pas de charmes.
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PJ/PNJ
Aucune chambre
Aucune gemme
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lle le détestait déjà… Et bien que honteuse de ce sentiment aussi négatif qu’inutile, la drow ne pouvait s’empêcher de le détester. Chacune des remarques de Cyprien n’était qu’une pique destinée à la blesser, chacun de ses propres mots était tourné en dérision par sa langue déliée qui jouait avec les phrases avec d’autant d’emphase que d’arrogance. Cet elfe cuivré avait beau avoir été choisi par les Gardiens Sylvestres, elle ne pouvait le considérer autrement qu’avec hostilité, et cela bien davantage depuis qu’elle-même avait commis une erreur en ne prenant pas garde à vérifier d’abord qu’ils portassent tout deux la broche. Erreur qu’il avait bien entendu soulignée avec panache. Aussi, elle se détourna de lui, dérobant à son attention, son regard chargé de mauvais sentiments.
Agenouillée devant la dépouille d’une jeune elfe noircie par les flammes qui, par un ironique tour du destin, ressemblait étrangement à Lhamo, la druide s’empara de l’insigne de Bur’Dhyme avec douceur. - Je ne l’avais pas remarquée. Murmura t’elle en guise d’excuse. D’un revers de main, elle chassa les larmes qui coulaient le long des joues de la grugash. Son visage était impénétrable, ne dévoilant aucun sentiment. Pourtant, de voir un cœur innocent s’épancher de la sorte, lui rappela les sanglots qu’elle n’avait su retenir lorsque l’enfant était mort sous ses yeux. « Ne pleure pas. C’est inutile. » Ce furent les seuls mots ressemblant vaguement à une excuse qu’elle prononça. Elle préféra ne plus perdre de temps en d’inutiles débats. Et parce qu’elle ne pouvait faire autrement. Adressant un léger et bref sourire au Sagespectre, ce qui était sa manière de le remercier pour son soutient, et de lui offrir le sien en retour, Lhamo se releva doucement, faisant craquer les articulations de ses genoux. - Je ne connais pas l’importance de la mission qui vous a été confiée. Tout ce que je sais, c’est que ce que j’ai vu ici dépasse de loin ce que je m’attendais à trouver, et je crains que la menace soit bien plus importante que ce qui avait été imaginé. Avant de prévenir Isorion, j’aimerais en savoir davantage. D’un large geste des bras elle désigna l’ensemble du campement. Son regard croisa celui du roublard. Aussitôt, elle se détourna vers Bur’Dhyme, tachant d’éviter de faire monter en elle une nouvelle bouffée de sentiments négatifs. « Ce que tu dis, elfe est possible. Les traces laissées sur le sol appartiennent à de très gros chiens. Ils devaient être huit, ou peut être dix. Je les imagine redoutables. Il faudra comprendre pourquoi il n’y avait aucun homme dans ce campement. Peut être poursuivaient ils quelque chose, laissant femmes et enfants seuls. Peut être qu’ils avaient déjà été tués. Ou peut être qu’il n’y en avait pas tout simplement. Je ne connais pas toutes les communautés d’elfes qui sillonnent la région. « Continuant son inspection, déplaçant du bout de son bâton un corps, ou les restes d’une cabane, parfois s’abaissant afin d’observer plus en détail un indice qui lui aurait échappé, Lhamo se dirigea peu à peu à la limite du camp. Elle s’arrêta soudain, comme piquée par un insecte. - Il y a peut être des survivants ! J’aperçois des traces qui partent dans cette direction dit elle en désignant l’Ouest.
Rien n'est plus douloureux que l'oubli.
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