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Le collier, Telflamme
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Oreille des Marches
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Partie Romancée
En d’autres temps, d’autres lieux…
Le salon de Tounar Santon était un vrai délice, une explosion de couleurs, de parfums et de ravissements pour tous les sens. Tandis qu’une illusion dessinait sur le mur du fond un panorama époustouflant de beauté et d’or, un coucher de soleil sur une mer calme et scintillante, des danseuses nues ondoyaient telle une ode à l’amour. Des vins exquis étaient servis dans des coupelles d’or, et des pâtisseries jaillissaient à n’en plus pouvoir de grands plats d’argent. La compagnie y était tout aussi raffinée que le lieu. La haute société d’Eltabar y était toute assemblée, Mages Rouges, riches négociants, politiciens … Il ne s’y côtoyait que richesses et arrogance...et un certain goût pour la débauche. Tapis dans un sofa revêtu d’écarlate qui se confondait avec la toge de celui qui s’y tenait, un homme au crâne parfaitement rasé battait des cils en compagnie d’une femme d’une grande élégance. Le plein age de la maturité avait épanouis ses formes et le raffinement avec lequel elle était habillée ne faisait que la rendre plus désirable.
- Madame, déclara soudainement le mage dans un demi sourire, jouant avec une chaînette d’or qui retenait les plis de sa robe turquoise « Je crains que l’on ne vous ait dérobé votre pendentif. Veuillez excuser mon inadvertance, il se trouve que vos doux yeux exercent sur moi un attrait irrésistible, et que je n’ai point remarqué les habiles mains qui vous l’ont ôté. »
La femme posa instinctivement ses mains à la gorge, puis, surprise de ne pas y trouver le collier de lapis lazulis qu’elle avait enfilé, s’apprêtait à pousser de grandes exclamations d’indignation. Comment pouvait t’on laisser courir un voleur de la sorte dans le meilleur salon de la capitale thayenne !
- Ne vous inquiétez pas...Je plaisantais. Le fermoir a probablement du s’ouvrir, et le collier a chu tandis que nous dansions tout à l’heure. Si ...nous continuons plutôt, ce que nous avions commencé…ajouta d’un air entendu le mage rouge qui approchait déjà ses lèvres de la nuque de sa compagne pour y poser un baiser brûlant.
Narration
La matinée n’était guère avancée lorsque Dzahim s’éveilla dans l’auberge la plus chère de tout Shou Ville. Il était arrivé depuis presqu’une semaine déjà à Telflamme, mais ne s’était encore décidé à franchir la porte de l’enclave Thayienne de la cité marchande, pourtant l’une des plus anciennes établies. Déambulant dans les rues de ce qui aurait pu être la capitale de Tesk, l’ancien marchand d’esclaves dissimulé sous son déguisement observait en silence. Il était pratiquement certain qu’une cité telle celle là, au commerce florissant, au brassage culturel constant et hors du commun mêlant la mystérieuse Kara Tur à Faerun, devait forcement receler en son sein quelques membres du Cercle de L’Ouroboros. Il avait hâte de les découvrir… Hélas pourtant, il ne put recueillir aucun indice aussi infime soit il. Aussi, quelque peu dépité, le bonhomme se résigna à se diriger vers le nord de la ville, ou trônait sur une colline, un morceau de sa terre natale. Si son enquête s’avérait infructueuse, il passerait néanmoins un peu de bon temps au milieu des siens, et trouver le repos de ne pas devoir se cacher avant de repartir bredouille vers d’autres contrées. Il avançait d’un pas traînant, lorsqu’il se sentit suivi. Dans ce genre de ville, le brigandage était monnaie courante, et il n’était sûrement pas peu rare, pensait il, de retrouver le cadavre d’un passant égorgé dans une ruelle, dépouillé de sa bourse. Aussi Dzahim se montra très prudent, tachant de rejoindre au plus vite une artère fréquentée qui le mènerait à l’enclave ou la garde était certainement plus sévère. La silhouette cependant le suivit encore, et ce n’est que lorsque le Thayien atteint une grande rue ou s’ouvraient toutes sortes de boutiques qu’il ne sentit plus le poids de ce regard posé sur lui. Vérifiant ses arrières, il fut très surpris lorsqu’il sentit qu’on le tirait par la manche afin de l’attirer dans un recoin sombre.
- M’sieur ! M’sieur..V’nez. J’dois vous remettre quelque chose.
C’était un jeune garçon qui se présentait à lui, les yeux sombres, bridés et le visage sale du galopin, allié à un air futé qui trahissait une intelligence certaine. Celui là même qui l’avait poursuivit pendant près de vingt minutes. Dzahim se laissa guider avec quelque appréhension, un peu à l’écart de la foule. Le shou sortis de sa poche un petit paquet de papier qu’il remit entre ses mains. L’ouvrant avec méfiance, le cœur de l’homme battit à tout rompre lorsqu’il y découvrit un collier de lapis lazulis retenant une amulette de grand prix. Il reconnu sans peine cet ouvrage de joaillerie magique qu’il avait offert à son épouse pour la naissance de leur fils.
- Si le collier vous intéresse, rendez vous chez l’alchimiste à l’enclave. Souffla le garçonnet avant de disparaître.
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BigBoss des Royaumes
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zahim était déboussolé, certes il s’était attendu à ce qu’on s’en prenne à sa famille, mais pas si vite, pas maintenant. Et puis ce collier, un des rares cadeau qu’il ai jamais fait à sa femme, celui qui le contactait était bien informé, très bien informé. Il devait donc savoir où trouver son fils et sa fille. Peut-être les avaient-ils déjà ? Mais ce n’était pas la seule chose qui l’inquiétait. On l’avais contacté, pas attaqué non… contacté. Ce qui pouvait signifier que deux choses. Soit il était découvert, et après une arrestation en norme il subirait certainement comme châtiment d’être une des expériences d’un de ces mages rouges. L’autre solution, certes plus plaisante et plus courante impliquait aussi qu’il fut découverte. Dans ce cas un obscur chantage allait se mettre en place. Mais qui ? qui savait cela ? Certainement pas les coupables, sinon ils s’y seraient pris plus tôt, et cela était risqué pour eux. Ils n’avaient certainement pas du en parler non plus, tout leur obscure plan serait tombé à l’eau. Donc qui ? comment ? Autant de question auxquels il n’aurait pas de réponse.
Soudainement il s’aperçut qu’il se dirigeait à grand pas, le visage rouge de colère vers l’enclave. Avec ironie, il se demanda si en un instant sa femme ne venait pas d’avoir plus d’importance qu’elle n’en avait jamais eu durant toute ses années de vie… presque commune. Et c’est avec difficulté que le Thayen reconnu que, tout de même, il était important pour lui de sauver sa femme et sa famille. Peut-être avait-il trop lu de ces poèmes raffiné ou l’amant sauvait sa dame d’un infâme complot. Mais la précaution lui fit ralentir le pas, retourner en terre Thayenne avait certes ses avantages ses rêves de civilisation, loin très loin de cette barbarie sans nom qui oeuvrais visiblement les terres alentours. Mais il y avait aussi ses danger, les mages rouges, encore et toujours eux. Après un bref coup d’œil à sa tenue, le Thayen réalisa qu’entrer ainsi lui garantissait une mort plus ou moins rapide, mais certainement douloureuse. Aussi, il entra dans une échoppe qu’il jugea plus rafinnée que les autres, et s’y procura une chemise bleue en soie de Shou. Un bleu sombre comme l’océan, sombre comme Umberlie. Les achats promptement terminé, Dzahim se dirigeât hâtivement vers l’enclave. Son cœur battais de peur d’être arrêté, et de joie, enfin chez soi pensait-il.
Les papiers en règles et une bref discussion avec les gardes lui permirent d’entrer sans grand bruit dans l’enceinte, il se dirigea alors, la colère et la peur au ventre, vers la demeure de l’alchimiste.
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Oreille des Marches
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Narration
L’architecture des lieux était un rien démodée, et son agencement désuet annonçait la vieillesse de ses murs. L’enclave de Telflamme était l’une des premières du genre, bien avant que le commerce Thayien n’atteigne l’apogée qu’il connaissait en ce moment. Cependant, la touche de raffinement propre à Thay y était bien présente, et ce n’était guère la forme des volets, ou les couleurs passées de certaines demeures qui allait entacher sa magnificence. L’échoppe de l’alchimiste ne fut pas difficile à trouver, pour la simple raison qu’il n’y en eut qu’un seul qui méritât de porter ce nom. Coincée entre deux magasins de plus grande importance sur une petite place aux accords méridionaux, la boutique semblait presqu’aussi biscornue qu’un alambique. Le toit de tuile rouge, pentu comme il le fallait pour ne pas offrir aux voleurs un accès aisé, se racrapotait sur des murs qui avaient en partie perdu leur chaux, et laissait à nu la pierre grise typique de la région. Passant une porte lourde, l’intérieur offrait le confort typique d’une échoppe Thayienne. Un grand salon meublé de sofas recouverts de soie, quelques rafraîchissements disposés sur une table de bois clair permettait à la clientèle de patienter tandis que le créateur oeuvrait dans l’ombre de son atelier. Dhazim s’y installa, impatient de savoir de quelle façon on l’avait déshonoré. L’attente ne fut pas longue. Il ne s’écoula pas même deux minutes après le tintement du carillon, qu’un homme entre deux ages, au front si plissé qu’il y était presque impossible de discerner le motif de son tatouage, apparu. Il portait une robe noire tachée par endroit de couleurs presque chatoyantes et un regard emprunt de mystère.
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BigBoss des Royaumes
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zahim hésité quand à l'attitude qu'il devrait prendre, les mages rouges étaient puissant, aussi il ne pouvait entrer plein de colère et hurler après le mage. Mais il ne pouvait se permettre d'entrer déjà abattu, c'était presque se donner la mort d'avance, et puis c'était tout de même lui la victime. Il avait peur de la puissance des mages, véritablement, le moindre faut pas pouvait signifier des années de souffrances cruelles, il en payait déjà les frais. Mais intérieurement une colère bouillonnait, c'était sa famille, ses enfants et sa femme qu'il menaçait, mais aussi, il pensait avoir rompu avec la corruption de ces mages, mais voilà que déjà on le menaçait, à peine avait-il quitté Thay que contraint il devait y retourner. Non pas libre, contraint. Lorsque le vieil homme entra, c'est dans une peur et une colère contenue qu'il fut accueilli par Dzahim.Pourquoi? Le ton était sec, froid, instrumental plus qu'émotif, et pourtant glacial. La question laissait le doute, pourquoi quoi dirait-on? Cette question en entourais plusieurs pourquoi sa famille, pourquoi lui, et pourquoi l'avait-il fait venir plutôt que l'assassiner cruellement un soir ici à Thesk.
Mais Dzahim était soulagé, et cela du se ressentir un peut, ce n'était pas un mage rouge qui se tenait en face, non. Un simple mage à la robe noire, pas de cette toute puissance corrompue, de ces complots, sournoiserie, traîtrises,… Peut être le diamant n'était qu'un justificatif pour le faire venir et discuter. Peut-être pourrait-il l'aider. Se calmant peut à peut l'ancien marchand d'esclave conserva une certaine méfiance. Changer de robe était malheureusement trop simple. ¤ Impressionnant comme une simple couleur peut générer autant de craintes, de doutes, d'espoir,… une simple couleur…¤ Il se promit alors de retenir la leçon.
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Oreille des Marches
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NarrationL’homme en robe noire esquissa un léger sourire amusé, tandis qu’il s’empressait de servir dans une coupelle un nectar de fruits légèrement fermenté, comme on les prise à Thay. - Pourquoi ? Il serait peut être bon de vous poser cette question ci plutôt : ‘ comment !’. Car en effet, la réponse à ce ‘comment ‘ répondra peut être à votre ‘pourquoi’. Il se servit lui-même un verre, et salua d’un signe de tête l’ancien marchand d’esclaves exilés, il en bu quelques gorgées avec délice. Ses gestes avaient été clair et précis, et si Dzahim n’avait pas quitté l’alchimiste des yeux, il pourrait certifier qu’il n’avait pas eut l’occasion de glisser dans le breuvage un quelconque poison. - Il se trouve que dans notre société, et je pense dans toute société qui se respecte, il y a diverses raisons qui pousse à la supercherie et la traîtrise : l’appât du gain, la soif de pouvoir, la revanche aussi parfois. Mais bien souvent les motifs sont tout autre, presque comiques d’insignifiance, et pourtant capables de pousser aux actes les plus irréfléchis ...ou les plus sournois. Il s’agit du désir…Certaines personnes sont gouvernée par leur instinct le plus animal, même dans un monde évolué comme le notre, hélàs. Votre épouse est d’une élégance qui suffit a attirer la convoitise de tels hommes, et lorsque ceux-ci possèdent un certain pouvoir, il est peu de choses qui leur résistent… L’homme fit une pose, laissant son interlocuteur digérer les paroles qui avaient coulé hors de sa bouche d’un débit un peu trop rapide. Puis marchant dans la pièce, observant par la fenêtre voilée de stores en lattes de bois blanc, le marchand poursuivit : - Une personne désire vous voir. Cette personne en sait suffisamment sur vous, sur votre qualité et sur vos …L’homme suspendit ses mots le temps d’une longue respiration « …malheurs, que pour désirer vous aider. Il se trouve que vos objectifs concordent, et qu’une alliance pourrait être envisageable. Cet homme vous expliquera aussi comment le collier est parvenu jusqu’à lui. « Délaissant la vue que lui offrait la place où siégeait une fontaine, l’alchimiste se retourna vers Dzahim. Son regard était toujours emprunt de mystère, et son sourire presque malicieux. - Si vous voulez bien me suivre que je vous guide jusqu’à lui… S’il ne parvint à vous convaincre, vous pourrez toujours faire demi tour. Mais je doute que cela serve vos intérêts. D’un pas lent, le mage sortis de la pièce, sa robe traînant légèrement sur le sol, faisant entendre un froufrou presque féminin. S’il était méfiant, le Thayien était suffisamment curieux que pour suivre le bonhomme, et il arpenta a sa suite les marches d’un escalier en colimaçon qui s’enfonçait dans une cave aux senteurs de plantes en décoction. Une porte lourde fut déverrouillé et s’ouvra en grinçant sur une petite pièce ou comme seul objet trônait en son milieu un chambranle ordinaire, comme une ouverture sur rien du tout. - Passez sous ce porche et vous vous retrouverez chez mon employeur. Dit simplement le marchand, qui se tenait raide à coté de la porte comme le feraient un gardien.1. Dzahim prend le portail.2. Dzahim ne prend pas le portail (poste en dessous).
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