En route pour Eauprofonde, Suite d'une longue traversée

Le jeune barbare fut sortit de ses rêveries par la main froide que venait de poser Jalyne sur son bras. Il avait déjà sentit comme un courant d’air qui semblait être proche de la Génasi mais son contact ne le gêna pas. Arek regarda Jalyne et il plongea ses yeux dans les siens, ils étaient d’une profondeur insondable; Il ne se rendit pas comte du temps qu’il était resté à la regarder ainsi et c’est d’un air un peu gêner qu’il lui rendit son sourire.

- Merci Jalyne, tes paroles réchauffent mon cœur. Mais je pense qu’il y avait suffisamment de guerrier ici pour que ma présence ne soit pas indispensable.

Arek observa la Génasi alors qu’elle regardait les traces; Il écouta ses paroles quand au résultat de ses recherches. Mais hélas pas d’indices et continuer à suivre les traces dans la foret n’était pas une bonne idée.

- Tu as bien raison. Il est plus sage de retourner au camp et de se préparer au départ, si tout du moins nos compagnons blessés sont en état de voyager. Elloa est mal en point, on dirait que le poison lui fait plus d’effet qu’à toi et je ne sais pas si Cornebois pourra voyager. Il faudra attendre que le chef des Exilés finisse la potion et on verra. Mais se don je suis sur c’est qu’il faudra garder l’œil ouvert car ils vont sans doute revenir et là ils seront plus en force car ils connaissent notre effectif maintenant.

Arek marchait au coté de Jalyne en direction du camp. Son regard se porta sur Abysse et sur Elloa. La seule fois qu’il avait vu deux personnes aussi proche c’était en observant ses parents. Il y avait sans doute bien plus que de l’amitié entre ces deux là. Cela redonna du baume au cœur au barbare et sa frustration disparu peu à peu.

olnam avait vu juste, le druide ne fit que confirmer ses dernières paroles. Après tout, chacun avait ses secrets, et le plus souvent pour une bonne raison : se protéger. Le Cercle et tout ses membres avaient besoin de cultiver ce secret sous peine d’être à la merci de leurs ennemis naturels, d’autres confréries toutes aussi importantes. Néanmoins le point qui lui avait échappé était que de posséder des secrets du Cercle pouvait vous mettre en danger, ce qui n’était pas bête du tout à y réfléchir un peu. Le moindre renseignement divulgué à une autre guilde avait une importance tactique non négligeable.

Il avait particulièrement observé la réaction de Jalyne. Après son emportement, le nain avait eu un pincement au cœur et espérait qu’elle n’avait pas de grief personnel contre lui. Il se sentait proche d’elle, d’une façon assez étrange, et s’inquiétait à l’idée que cette relation puisse être fragilisée par des secrets qui n’étaient même pas les leurs. Lorsque la génasi glissa ces quelques mots en passant à côté de lui, Braillard aperçu furtivement le sourire qui les accompagna. Un autre sourire apparut mais sur les lèvres du barde, il avait senti que la tension s’était dissipée entre elle et lui, et c’était tant mieux.

Se tournant vers les hin, il lui dit :

- Venez maître hin, Kern est déjà en train de parler avec Abysse et j’aimerais bien savoir ce qu’il leur est arrivé dans la forêt. Je me doute qu’ils ont eu de la compagnie mais j’aimerais bien avoir le détail.

Et le barde s’approcha du druide et de Kern. Il leur fit un signe et leur dit :

- Messieurs… j’espère que je ne vous dérange pas. J’aimerais bien en savoir un peu plus sur ce qui vous est arrivé dans la forêt… par curiosité et sait-on jamais, je pourrais peut-être me souvenir d’un détail sur ce qui nous est arrivé de notre côté. On vous a peut-être pas encore raconté mais on a eu la visite d’une fausse patrouille de la garde de Padhiver. Ils étaient plutôt bien grimés mais à force de les cuisiner ils ont fini par ruiner leur couverture. Je dois dire que ça m’a un peu amusé cette guerre psychologique mais j’ai la hache qui me démange de penser que le chef des mercenaires m’a échappé alors que je le tenais à la pointe de mon épée… la bougre de vicieux s’est volatilisé ! Pouf ! Disparu d’un coup ! Rhaaa je l’aurais un jour celui-là ! Enfin bref… et vous qu’est-ce qu’il s’est passé ?

Le barde avait les oreilles aiguisées, prêt à écouter le récit de leur escapade mouvementée en forêt. Il s’apprêtait à chercher une information intéressante au milieu de tout ce que Abysse pourrait lui confier.

enant toujours avec douceur la main de l’elfe dans la sienne, Jahëlo perçut plus qu’il n’entendit, une présence approcher de lui. Il leva un regard peu expressif vers un Kern apparemment curieux.

Celui-ci entama son discours empli de bienveillance et d’un soupçon de naïveté que le génasi écouta paisiblement.

- Merci...

Fut le seul mot que prononça Jahëlo. Il reporta ensuite son attention sur Elloa, un instant, avant de reposer délicatement la main de l’elfe endormie le long de son corps. Puis le génasi se redressa pour croiser les yeux de Kern, et lui permettre de plonger dans les abysses insondables de son propre regard. Son instinct solitaire le poussant presque instinctivement à chercher pourquoi le marin était si aimable. Mais la sincérité semblait être au rendez-vous. En conséquence de cette constatation, un léger changement sur le visage bleuté lui donna une expression plus amicale, ou plutôt moins placide.

Et Jahëlo se mit à réfléchir aux quelques réponses qu’il pourrait apporter aux nombreuses questions de manière simple et claire. Cet humain semblait avoir beaucoup voyagé par les mers, mais ignorait de trop nombreuses choses sur la vie de ce monde. Mais ce fut cet instant que choisit Golnam pour approcher. Abysse entreprit de répondre tout de même à la bienveillante sollicitude du marin ce qui aurait pour effet de rassurer tout autant les nouveaux arrivants, en prémices à la conversation qui allait suivre.

- Elloa et le Loup vont bien.

Sa voix était d’une froideur étrange, différente de cette distance dont il usait habituellement, ces mots lui sonnaient faux. Ils étaient peut être hors de danger, mais ils n’allaient pas bien. Ils n’étaient pas libres de leurs consciences et de leurs corps…

Enfin...

Le Porteur tourna son regard vers le nain qui conta rapidement ce qu’il s’était passé au campement pendant leurs recherches en forêt. Au fur et à mesure du récit, le génasi réalisait que leurs ennemis étaient tout de même assez minutieusement préparés. Il s’agissait là certainement d’une des grandes guildes rivales… Les Krakens, les Masques de la Nuit ou encore bien d’autres… Mais Abysse n’était pas très au fait de cet aspect du Cercle de l’Ouroboros, des personnes bien plus compétentes et spécialisées s’occupaient des relations extérieures. Puis un dernier détail capta son attention.

¤Volatilisé...¤

Le druide remit rapidement de l’ordre dans ses idées pour reconstruire chronologiquement le cours des évènements.

- Ils étaient deux, et nous ont eu presque par surprise, dissimulés dans les arbres et fourrés, utilisant des fléchettes empoisonnées et des filets. Ils cherchaient à nous attraper vivants. La faveur du combat tournait d’un camp à l’autre, et on commençait à reprendre le dessus lorsqu’un message magique a été entendu à travers le bois.

Il disait quelque chose comme : "ils ont échoué, la mouette avait raison, ils sont trop nombreux."

C’est à cet instant qu’ils ce sont eux aussi volatilisés... ne laissant aucune trace, de pas ou de sang... Puis Elloa est tombée...

Sa voix se brisa.

e hin qui était resté silencieux en regardant s’échapper Arek et Jalyne, fut sorti de sa torpeur par le vigoureux. Il lui proposait d’aller voir Abysse. Dommage, le petit guerrier, s’il avait été moins perdu dans ses pensées, aurait proposer au nain une passe d’arme. Il n’avait pas reprit son compagnon lorsqu’il lui avait dit qu’il préférait s’entraîner loin des soucis qui hantaient le groupe à présent. Aucun moment ne serait propice pour croiser le fer à ce moment la. Les cours devaient se dérouler des que le temps s’y prêtait car plus vite Golnam et lui-même faisaient des progrès, mieux ils seraient préparé contre les nouveaux ennemis.

Néanmoins, le barde lui proposa de se joindre à Abysse, Kern, Elloa et au loup, ce que l’halfelin trouva être une bonne idée. Il y avait pensé mais avait rejeter cette option car elle prendrait du temps et ne lui permettrait ni à lui ni à Golnam de passer aux choses sérieuses. A peine l’échauffement serait possible..

Le hin s’approcha du loup, doucement. Bien qu’il ne pouvait rien lui faire, il ne voulait pas l’agresser pour autant. Il présenta sa petite main devant le nez du loup attendant que la bête note son odeur et ne le prenne pas pour un ennemi. Il resta immobile ainsi, pour ajouter d’une voix pas trop forte de peur de déranger le groupe.

- Si le groupe a été mi en déroute c’est bien grâce à vous, messire Nain. Votre sens de la reparti les a mit pour ainsi dire hors combat ! Certes, Arek n’y est pas pour rien non plus. Si seulement j’avait été aussi grand peut être que j’aurais pu moi aussi vous aider..

Puis il écouta attentivement le message que leur délivra Abysse. Encore la magie, le hin n’aimait pas ça. Elle n’était pas palpable et pouvait souvent renversé la fin du combat. Mais il n’avait pas à donner ses impressions.

- La mouette.. Je me demande ce que Jebeddo a pu tirer de l’espion qui vous observait à Padhiver.. Si la mouette connaissait notre nombre, c’est peut être grâce à lui.. Ou parce que la mouette c’était lui.. Hum.. La voix du hin se perdit dans le vague.

- Golnam ? Puisque nous avons nos réponses, seriez vous disponible pour que je vous montre quelques petites choses du combat armé ? Car le combat oral, vous le maîtrisez mieux que moi. Kern, si vous vous sentez d’attaque à retrouver quelques sensations de combat, vous etes aussi le bien venu. Mussel accompagna sa dernière phrase d’un sourire qui se voulait complice.

ern était troublé par la réaction d'Abysse. Il comprit ce surnom en croisant son regard d'une profondeur insondable, et une fois que le génasi eût terminé de raconter ce qui s'était passé dans la forêt, le marin ajouta :

-T'en fais pas, Elloa va s'en remettre, puisque d'après ce que tu vient de dire, "ils" voulaient vous capturer vivant. Je ne m'y connais pas franchement en poison, mais je sais à peu près ce qu'est Chult : ça me fait tellement flipper que j'ai toujours fait tout mon possible pour éviter cet endroit ! Enfin bref, t'en fais pas, car si la situation présente est plutôt... craignos, on ne peut qu'attendre mieux de l'avenir !

Kern se voulait réconfortant, mais il avait tellement peu dit ce genre de choses par le passé qu'il ne savait pas comment faire. La détresse des autres le laissait relativement indiférent en temps normal, du moment qu'on le laissait vaquer à ses occupations, cependant tout dans ce voyage différait de la routine du marin, et il était forcé de remettre en question certains de ses principes... Comme souvent dans ces moments de réflexion sur lui-même, Kern fut ramené à la réalité par un élément exterieur, à savoir Mussel. Il répondit en souriant à l'invitation :

-Tu sais, je ne suis pas vraiment un grand guerrier. Si je m'en suis toujours à peu près sortit, c'est parce que j'ai magouillé ! J'intimide, je me fais passer pour plus fort que je ne le suis, je joue sur les apparences et je profite de la crédulité des gens pour éviter d'avoir à sortir les armes, et puis à 37 ans, je commence à être un peu rouillé ! Enfin bref, trèves de palabres, j'accepte avec joie ta proposition, à condition que tu cesses de me vouvoyer, sinon je vais finir par me sentir important ! Heheheh !

Kern sortit une pièce à l'éfigie de Tymora et suivit le hin en lançant la pièce en l'air d'un pichnette pour la rattraper au vol...

rêt à partir s’entraîner le hin attendait une réaction du nain, mais le voleur fut plus rapide à répondre. Il était près à en découdre, mais pour ça il fallait que Mussel arrête de lui donner du vous à tout va.

- Je vais essayer.. Kern, vo.. tu.. heu.. Le hin rougi plus que de raison à cause de ses confusions. "Tu sembles dire que tu n’es plus aussi aiguisé qu’avant mais ton esprit et ton sens de la repartie semblent bien se porter. Si tu veux mon avis, ton esprit est bien plus vif que la plus part des jeunes humains. Puis 37 ans, ça n’est pas si vieux. L’expérience doit être pour vous un atout.. enfin heu.. pour toi. J’ai l’habitude de montrer un grand respect envers les personnes qui me dépassent aussi bien en taille qu’en age. Arrêter de te vouvoyer me sera plus difficile que prévu."

Avant de partir, il avait fait signe à Lunarc de venir avec eux si l’envie lui venait. Mais il doutait que le nouveau venu soit vraiment emballé de suivre un petit homme qui se pensait guerrier. En effet le petit Mussel ne devait sûrement pas autant en imposer que son ami Arek, mais il n’en était pas moins doué.

Mais puisque Kern semblait prêt à se défendre, le semi homme le guida dans un endroit assez plane et tranquille bien qu’à proximité du convoi. Golnam, s’il était intéressé les rejoindrais. A ce moment la, il lui ferait remarqué que l’arme qu’il lui avait donné était très bien équilibré et qu’elle sortait de l’ordinaire. Moins d’efforts étaient nécessaires à son maniement, et encore moins lorsque l’on était de la taille d’un nain ou d’un homme.

- Alors, Messire Kern, quelle est votr.. ton arme de prédilection ? Mussel sorti sa masse d’arme légère et son sabre d’abordage. Il tenait la première arme dans sa main droite, et la seconde dans sa main gauche. "Voici ce avec quoi j’occis. La qualité n’est pas exceptionnelle mais elle suffit à trancher du gobelin. J’ai préféré ses armes à d’autres parce qu’elles sont légères et donc plus maniables. Je préfère entamer à coup sûr un adversaire plutôt que de le pourfendre après maints échecs. Et toi ? Lorsque l’ennemi n’est pas dupe de tes subterfuges quelle est ta politique ? ET que dirait tu d’un échauffement et d’une passe d’arme amicale ?"

ern souriait. Mussel avait l'air d'un gamin, mais le marin savait que ce n'en n'était pas un, et que c'était même un redoutable guerrier, alors le voir rougir pour une histoire de tutoiement était assez cocasse ! Et à son humble avis, le hin était bien plus respectable que le marin. C'est donc avec joie que "la magouille" suivit Mussel, puis une fois sur place, il rangea sa pièce et répondit à ses interrogations d'un air gêné, se dandinant d'une jambe à l'autre :

-Arf... Mon arme de prédilection... C'est à dire qu'en général, lorsque je suis percé à jour, je préfère prendre la fuite, et c'est d'ailleurs à ça que je dois d'être encore en vie ! Le marin cessa de s'agiter et sortit un dard de sa ceinture à munitions : On peut considérer que ceci est mon arme de prédilection, enfin, sauf quand j'ai à m'engager au corps à corps. Attends, c'est pas fini, j'ai aussi quelques autres trucs dont je ne sais pas bien me servir, mais qui sont plutôt utile pour tenir l'adversaire en respect ! Il sortit sa dague de la poche intérieure de sa cape : Un instrument de maître, paraît-il ! D'après ce que je sais, elle a apartenue à mon père. Enfin... Pour vérifier, il faudrait d'abord que je le retrouve, mon père ! Jusqu'il y a quelques mois, je le croyais mort, maintenant j'ai des doutes... Je me suis dit que le Cercle pourait peut-être m'aider à trouver sa trace, mais... Mais ?! Bon sang, excuse-moi, je me suis laissé embarqué dans mes pensées !
Enfin bref, lorsque je dois défendre ma peau j'utilise ma rapière !

Kern laissa alors sa cape d'aventurier, sa ceinture à munitions et sa bourse par terre, à quelque mètres des deux compagnons, afin d'avoir une meilleure liberté de mouvement, et sortit la rapière de son fourreau :

-C'est une arme banale, mais légère, exactement ce qu'il me faut ! Je te laisse conduire la danse p'tit poucet !

Le marin recula alord d'un pas et prit la position des escrimeurs en début de combat. C'est comme celà qu'on lui avait apprit à manier la rapière lorsqu'il était dans la marine, et même si il n'avait jamais été très fort, il savait donner l'illusion de savoir se battre.

e hin faisait danser le sabre d’abordage avec sa main gauche, les mouvements de l’arme étaient sinueux. Il ne savait si le vigoureux assistait à la leçon, mais elle risquait d’être fort intéressante. Contrairement à ce qu’auraient penser beaucoup de personnes, il n’utilisait pas vraiment ses deux armes. Seulement, se défendre à deux armes présentait un avantage stratégique et psychologique.

- Maître Kern, la rapière vous.. enfin.. te sied à ravir. T’as vraiment l’air d’un valeureux combattant. Mais fait attention à ne pas trop te crisper lorsque tu attaques. Ton mouvement devient alors prévisible ! Relâche toi bien et ne pense pas trop.

Le hin si hardi à faire l’usage de sa fronde avait un comportement différant avec ses armes. Il privilégiait la défense plutôt que l’attaque en soit. Il créait sciemment des ouvertures afin que le voleur s’y engouffre, pour mieux parer ses assauts.

Tandis que les deux adversaires s’attaquaient, le hin travaillait au moins autant que le marin. Ses yeux habitués aux combats, lui permettaient de bien décomposer les mouvements de son adversaire. Il apercevait ça et là quelques points ou il pouvait frapper mais il n’y parvenait pas. L’halfelin ne savait pas si ces échecs étaient du à sa lenteur ou parce qu’il n’osait pas blesser le marin.

- Bon, je passe aux choses sérieuses.

Le hin accompagna sa phrase deux coups d’estoc avec son sabre d’abordage, tout en parant les ripostes avec sa masse. Puis il lança un coup horizontal avec sa masse d’arme légère. Il faisait attention à ne pas mettre trop de force dans ses coups. Il réussi à mettre en échec le voleur une ou deux fois. Mais au fur et à mesure des enchaînements les coups du marin ce faisaient plus précis.

- De bien jolies attaques ma foi ! Tu n’as rien à envier à un jeune humain.

Il ne sut dire si c’était le fait de converser en plein combat ou si c’était bien là un talent de l’homme, mais Mussel para un coup qui n’existait pas et cela le déséquilibra laissant un trou béant dans sa défense.

¤ Ce pourrait il ? Une feinte ? ¤

Le hin réussi à se ressaisir à temps pour parer le coup de Kern qui allait mettre la fin au combat.

- Vous voyez.. Rahh ! Pardon, tu vois Kern, tu t’es laisser emballer par la victoire et ton coup à été trop imprécis !

Le hin reprit ses distances, près à poursuivre le reste du combat.

NARRATION

Premier jour de la Marée estivale année de la magie sauvage(01 Flammerige 1372)
Lieu : Route entre Padhivers et Eauprofonde.
Temps : Ciel bleu parcemé de nuage.
Moment : Matinée environ 8h00


Lorsqu' Arek l'avait interpellé, le chef des Exilé s'était relevé. Mais d'autres avaient répondus à sa place, et il acquiesça à bien des propos, parfois un léger sourire au coin des lèvres. Mais son regard restait désespérément inquiet, et c'est d'un pas rapide qu'une fois la concoction prête, en plein milieu des discussions, qu'il se dirigea vers la caravane où reposait Cornebois.

Quelques minutes s'écoulèrent, et permirent à Mussel et Kern de commencer un entraînement. Mais avant que l'un des deux ne puisse engager à nouveau le fer, l'Exilé réapparut. Il regarda l'ensemble du groupe et annonça.

Exilé

«Cornebois va se remettre, le remède que je lui ai administré devrait être efficace, mais il nous faudra suivre un rythme plus lent. Je ne pense pas que nos ennemis pourront relancer une attaque aussi préparée rapidement. Mais restez sur vos gardes, je ne connais pas cette guilde, Jebeddo m'avait informé qu'un nouveau groupe semblait enquêter sur nous, mais nous ne savons absolument rien d'eux. Aussi, nous allons éviter la ville d'Eauprofonde, et la contourner. Malheureusement nous seront contraint de nous reposer non loin de la ville. Alors méfiez vous, ils auront peut être eu le temps de monter un plan d'attaque pour la nuit. Nous nous arrêterons dans une auberge, contrairement à ce qui était prévu. Je ne sais pas à quel point s'étendent les connaissances de nos ennemis, aussi changer de ligne de route, peut s'avérer tout aussi bénéfique que néfaste. Ne traînons pas.» -------------------- Voici un des membres du Réseau des Éxilés du Cercle de l'Ouroboros. Ils arborent souvent de longs manteaux de couleur sombre, soit noirs, soit bleus, pour cacher leurs traits. Leur capuche est toujours rabbatue sur leur visage, de façon à cacher leurs yeux, et ils portent parfois même des bandeaux qu'ils nouent au bas de leur visage. Ce sont des gens discrets, professionnels, et leur langage est parfois incompréhensible, ce qui déroute quelque peu les novices...

Suite à ces mots, il prit les rennes de la première roulotte. L'un des cochers avait pris soin de ranger les restes du campement. Si bien que les chariots étaient déjà prêts pour partir. Il ne manquait en réalité que l'escorte. Après quelques pas, Golnam retrouva son épée, le sort du mage avait du affecter l'arme sans que personne ne s'en aperçoivent vraiment. Si l'épée était à nouveau visible, c'est que le mage aussi…

Elloa

Sans trop savoir pourquoi le faucon se mit à suivre la caravane, une sorte de force intérieur le poussait à suivre cette direction, et puis il y avait autre chose… Quelque chose derrière cette réalité…

Lorsqu'il regarda en direction de la caravane où reposait l'elfe, les formes du souvenir se firent plus nettes. C'était l'une ou l'un du même peuple, la peau tout aussi glabre, les cheveux du même teint, mais ce n'était pas la même personne. Mais l'image s'estompa à nouveau, laissant place à une vue splendide du paysage, d'un côté et de l'autre une petite forêt qui s'arrêtait devant des plaines cultivées.

Lunarc avait rangé le dard à sa ceinture en remerciant Kern d’un signe de la tête. Il s’était apprêté à lui répondre quand l’Exilé était apparu derrière eux, coupant un peu Lunarc dans son élan avec son air mystérieux.

L’instant d’après, le groupe parti chercher les ingrédients pour le remède de Cornebois était revenu. L’une d’entre eux semblait hors de combat. Une elfe. Et s’il en jugeait par son allure, son accoutrement, ses cheveux en bataille et les différents tatouages qui lui parcouraient le corps il devait s’agir d’une de ses cousines des bois. Une de ceux qui quittent rarement leurs demeures arboricoles tellement ils sont liés à la nature et à ses animaux, et qu’on appelle communément les elfes sauvages.

Un loup également avait été ramené par les membres de l’expédition restés valides. Lunarc fronça les sourcils. Il n’avait pas remarqué l’animal quand il était arrivé près de la caravane. Qu’est ce qu’un prédateur aussi dangereux faisait-il au milieu du convoi ? Il avait regardé autour de lui. Mais il semblait être le seul choqué par la présence de cette créature.
L’un des hommes de l’expédition, s’approchait même du fauve sans la moindre crainte, et le caressait presque avec…affection. Lunarc concentra son attention sur l’homme… enfin un homme, pas exactement : l’individu aux oreilles pointues auraient pu passer pour un elfe, mais sa peau turquoise laissait planer un doute sur sa véritable identité. Lunarc avait commencé à s’interroger sur cette étrangeté quand le colosse à la grande hache, celui qui s’était présenté sous le nom d’Arek, avait appelé à l’attention générale.

Sa déclaration et ses questions firent l’effet d’un pavé tombant dans une mare.
Tandis que certains avides de réponses, avaient tenté d’emballer les choses pour amener les autres à leurs confier quelque uns de leurs secrets, ces derniers avaient tentés de clamer le jeu afin de conserver leurs mystères.
Et Lunarc devait bien l’avouer, ça commençait à en faire des cachotteries !
Ne préférant pas intervenir dans le débat qui s’annonçait, Lunarc s’était appuyé contre un chariot observant avec un air neutre la discussion.

¤ Peut être des réponses. Enfin ! ¤

Pendant un moment Lunarc avait cru qu’il allait enfin avoir droit à son lot de confidences. Mais finalement, après des haussements de voix et quelques échanges à peine énervés, la conversation s’était achevée sans que rien n’ait été dévoilé.
Restant un peu sur sa faim Lunarc avait commencé à ronger son frein. Les mains dans les poches il se mordillait les lèvres en regardant fixement par terre.

¤ Moins on en sait, mieux on se porte ?! Tu parles ! Je dis ça aussi quand je n’ai pas envie de parler de quelque chose. J’ai jamais vu l’ignorance protéger qui que se soit. Le savoir par contre, ça a déjà sauvé pas mal de vies.
Bah, comme on dit il faut se contenter de ce qu’on a. Deux guildes, une guerre…Ca fait pas une heure que je suis ici et j’ai déjà l’impression d’être dans la merde jusqu’au cou. Ca promet ! ¤

Les mots de Kern l’avaient sorti de ses pensés. Il avait hoché de la tête, sans vraiment comprendre et l’avait regarder s’éloigner vers l’homme à la peau Turquoise.

¤ Ca leur passera ?! Quoi ? A qui ? ¤

Il avait jeté un coup d’œil autour de lui sans obtenir la moindre réponse. Son regard s’était reposé sur l’étrange interlocuteur de Kern. Il écouta de loin le récit de l’escapade du groupe qui avait ramené les ingrédients de la potion pour Cornebois avant d’aider un peu comme il le pouvait au rangement du camp.

Au moment de partir, il s’installa sur le siège de la troisième roulotte à côté du cocher.

- Salut l’ami. Dit-il d’une voie enjouée.

A ces mots il sorti pris son arc en main ainsi qu’une flèche afin d’être paré à une attaque. Il s’installa aussi confortablement que possible sur la planche en bois.

- J’m’appelle Lunarc. Tu viens d’où ?