En route pour Eauprofonde, Suite d'une longue traversée

ern avait suivit avec attention ce qui se passait dès l'arrivée du groupe d'Abysse. Il était à peu près sûr que tous les membres de l'escorte avaient entendu parler du Cercle de l'Ouroboros, et que certains étaient même liés à cette organisation. De plus, les évenements s'étaient précipités, le convoi attaqué, il y avait des blessés, et certaines personnes ici étaient plutôt impulsives et n'aimaient pas avoir l'impression de se faire mener en bateau. Aussi s'attendait-il à ce que quelque chose arrive au sein du groupe, que les questions fusent sur les secrets que chacun cachait. Il observa et écouta, attendant le bon moment pour prendre la parole...

¤ Les autres n'ont pas l'air d'en savoir beaucoup plus que moi sur le Cercle, cependant je suis prêt à parier qu'Abysse et Golnam détiennent quelques informations... Personellement, ça m'est égal de ne rien savoir sur le Cercle, ce que je veux, c'est qu'on m'aide à retrouver mon père, et si en prime, je parviens à entrer dans cette organisation et à y trouver un boulôt à peu près stable et pas trop mal rémunéré, que demander de plus ?
De toute façon, je trouverais bien le moyen d'en savoir un peu plus sans trop attirer l'attention sur moi... Parce que tout de même, j'aimerais bien en apprendre plus sur les Océanoïdes, Océanides, Océano-machin-chose... Et j'aimerais aussi qu'on m'explique pourquoi j'ai le profond sentiment d'être lié à cette guilde que je connais à peine...
Ah ? Jalyne ? Je ne m'attendais pas à cette réaction de sa part ! Heheh ! Bon, je sens que ça va être mon tour ! ¤

Kern, qui était resté un peu en retrait par rapport à la scene s'avança, l'air sûr de lui, et s'adressa à tous sans à voix haute :

-Bon ! Calmons-nous, et faisons le point. Il règne une certaine tensions dans notre groupe, chacun cherche les secrets de l'autre sans réveller les siens, et ça, c'est pas bon, pas bon du tout ! Un équipage comme ça sur un navire, croyez moi, je l'ai déjà vécu, ça va droit dans le mur ! Le Cercle est, d'après ce que je sais, une organisation plus ou moins secrète qui cherche à découvrir des informations à propos du peuple Océano-machin-truc. C'est une guilde puissante, visiblement, et ses ennemis le sont tout autant à mon avis.
Ce que je sais, et ça j'en suis sûr, c'est que le cercle tient à rester discret, et que ses membres sont censés l'être tout autant. On a été embauché pour escorter ctte caravane. On ne sait pas ce qu'elle transporte exactement, soit, et alors ? D'une part, je suis persuadé que c'est bien mieux pour notre sécurité d'ignorer ce que nous transportons, et que d'autre part, nous le saurons une fois notre mission terminée.
Chacun de nous s'est tourné vers cette guilde pour ses propres raisons, mais nous n'en faisons pas encore partie, et comme je l'ai dit, c'est une organisation discrète, alors calmons nos ardeurs et reservons notre énergie pour les ennemis que nous devrons affronter. J'ai moi aussi envie d'en savoir plus, mais chaque chose en son temps, donc ! Ce n'est pas à nous de décider quand nous seront révellées les choses que nous désirons savoir. Si nous devons patienter, eh bien patientons ! Ce n'est pas dans mes habitudes, certes, mais découvrir ce qu'est le Cercle exactement n'est pas ma priorité !
Abysse, si tu veux rajouter quelque chose...

En effet, sa priorité, c'était de retrouver Orlim Brisevague. Ce qu'il savait de lui ? Pas grand chose, à part qu'il était peut-être vivant... Kern espérait avoir réussi à calmer les curieux, et accessoirement, être parvenu à délier les langues de ceux qui savaient...

our l’instant personne ne semblait près à l’occire, et il pouvait compter aussi bien sur Jalyne que sur Arek pour le défendre. Même Golnam qui semblait en savoir beaucoup serait près à calmer la situation. Il jeta un oeil à la jeune femme à ses cotés. Il chercha des traces de blessures, ou de coupures, car le vigoureux avait raison, ses compagnons étaient blessés certains étaient même inconscients.

- Si je me suis permis tant de hardiesse, c’est grâce à mon ami, Arek, et aux mots d’Abysse. On nous demande de raconter ce que l’on sait, de raisonner et trouver les motivations de nos ennemis. Mais si nous ne connaissons pas tous les points de la situation, nous ne pourrons arriver à rien de concluant. Je sais qu’une guilde est une organisation complexe et où tous les aspirants ne rentrent pas. Mais aurions nous le droit à des informations claires, sans pour autant compromettre le « cercle ».

¤ Kern semble en connaître aux moins autant que Golnam à ce sujet.. Se pourrait il que « le pouce » lui en ai révélé bien plus ? Pourquoi Jebeddo ne nous a rien dit à nous, alors ? ¤

Néanmoins le guerrier miniature avait eut raison, le cercle était bien quelque chose de plus grand que lui. Golnam lui avait finalement donné les indications qu’il voulait et Kern aussi. Il ne s’attendait pas à ce que le nain lui révèle autant d’information, ni le voleur d’ailleurs ! Les exilés, les nains, Abysse et tout les autres qui semblaient concernés auraient put nier en bloc tout son monologue ou le tourner en ridicule, mais il n’en avait pas été ainsi..

- Maître nain, aucun moment n’est propice pour parler de nos ennemis, mais mieux vaux être averti maintenant que trop tard.

Puis Mussel baissa les yeux et vis son épée longue accrochée à la ceinture de Golnam, le visage de l’halfelin s’éclaircit, laissant apparaître un sourire bienveillant. Il chuchota alors : "Je vois que vous avec accepté mon présent, j’en suis ravi. Quand le temps sera plus propice, si vous le permettez, je serais heureux de vous donner quelques conseils pour rendre cette arme encore plus meurtrière."

Arek était fier de lui, les questions qu'il avait posé agissaient comme un pavé dans la mare.
Le jeune barbare observa calmement les réactions de chacun. Abysse proposa le calme, il n'avait pas tord. Mais Arek était bien loin d'être énérvé.

¤ Si tu savais Abysse, il ne vaut pas mieux me voir énérvé. Je suis sur que tu auras l'occasion de voir cela durant notre voyage. ¤

Mussel parla du cercle. Ce n'était pas la première fois qu'Arek entendait parler de ce cercle depuis qu'il avait commencer son voyage avec ces nouveaux compagnons. Le mot guilde apparut aussi à de nombreuses reprises.

¤ Une guilde, un cercle. Arg je n'y comprend rien et seul Cornebois pourra nous en dire plus. ¤

- Oh oh oh. c'est quoi ça le cercle, une guilde. Il y a un nombre incalculable de guilde sur cette terre. J'ai bien l'impression que ceux qui parle de ce cercle n'en savent pas plus que Jalyne, Mussel ou moi. Le seul ici qui détient les réponses à nos questions, c'est Cornebois et il est inconscient. Alors le magicien, prépare ta potion afin de soigner notre guide et une fois qu'il ira mieux il pourra éclairer nos lanternes. En attendant reprennons la surveillance du camp. Jalyne si tu vas mieux, je voudrai te montrer les traces qui sont derrière le charriot de Cornebois, avec tes talents de pisteuse tu pourras peu être trouver quelque chose.

Arek observa la réaction de la Génasi. Elle n'avait aucune blessures apparentes mais le poison coulait encore dans ses veines et elle aurrait besoin peu être besoin de repos. Donc si elle le désirait Arek la guiderait vers les traces pour connaitre son avis.

oletant au raz de la cime des arbres, le faucon suivit les deux silhouettes, qui apparaissaient et disparaissaient sous l’enchevêtrement de feuillage et de branches, comme vivement intéressé. Une part de lui-même, inconnue jusqu'à ce jour, l’attirait vers un attroupement de personnes et d’habitations. Une odeur de viande séchée s’échappait d’une des caravanes, et l’animal en fut plus que vivement intéressé. Il se posa sur le toit, griffant de ses serres, le bois verni, sa petite tête fuselée mouvant de façon saccadée, le corps aussi immobile qu’une statue de sel. Son œil vif repérant une multitude de détails : un insecte vrombissait autour d’un grand homme, une tache de graisse maculait la veste d’un personnage barbu, quelques fourmis sillonnaient parmi les herbes…Le débat qui fusait autour de lui, déchargeant un flot d’angoisse ou de tension ne l’atteignait pas. Seul le visage endormi de l’elfe au cheveux fauve éveillait un lui un sentiment diffus que n’était pas sensé éprouver un simple animal…La respiration de la belle était douce, paisible et répondait en écho à la patience du faucon. Il ouvrit son bec, comme s’il baillait.

L’attrait du ciel et la douceur du vent qui se glissait sous les plumes de l’oiseau majestueux étaient plus forte pour l’instant que sa curiosité. La part sauvage de son esprit animal se liait à merveille avec la soif de liberté de l’autre esprit qui vivait en lui en cet instant. Unis, ils vibraient du même désir. Alors, dépliant ses ailes avec grâce, il reprit son envol, quittant son perchoir pour se perdre dans l’azur, ou il fit de grands cercles avant de s’éloigner. Le cercle formé par les caravanes devint un point minuscule. Seul l’éclat du soleil comptait désormais. Une petite faim se faisait sentir, tiraillant les tripes du faucon et son instinct de chasseur lui susurra de repérer une proie.

Elloa hoqueta, sa respiration se fit un instant plus rapide avant de retrouver une incroyable sérénité. On pouvait presque apercevoir sur ses lèvres charnues le fantôme d’un sourire.

e ton de Jalyne déçut le nain, il ne se sentait pas responsable du manques d’information et en fait, pour le peu qu’il connaissait les membres du Cercle, il savait que les informations se méritaient chez eux et étaient plutôt proportionnelles à la confiance qu’ils avaient en vous. Après tout… peut-être était-ce le bon moment ? Néanmoins il n’était pas la personne qui devait fournir les réponses.

Pour toute réponse à son regard, la fille des vents eut un hochement de tête approbateur. Oui, il comprenait, mais il ne parlerait pas, voilà ce que cette réponse muette signifiait. D’ailleurs, il n’eut pas besoin de répondre puisque, à sa façon, Kern apporta un début de révélations. Peut-être cela suffirait-il ? Golnam ajouta cependant :

- Il y a des personnes plus à même de parler de cela que nous, cher Kern. Mais vous avez à peu près résumé ce que je sais moi aussi sur la question, et le peu que je sais me suffit pour leur faire un minimum confiance. Ce que vous pouvez savoir est que lorsqu’ils disent qu’ils ne connaissent pas l’ennemi qui nous a attaqué, je les crois. Lorsque l’on a des ennemis aussi perfides, le secret est une première protection non négligeable. Nous ne pouvons pas leur en vouloir de ne pas tout nous dire avant d’en savoir plus à notre sujet, non ?! Jalyne, m’avez-vous révélé le moindre de vos secret ? Je ne le crois pas…

Le barde espérait avoir réussi à convaincre la génasi qu’on ne pouvait pas blamer les Exilés de maintenir un certain secret autour de leurs activités. Puis, quittant Jalyne pour Mussel, le regard du nain s’accompagna d’un visage ouvert pour lui répondre :

- Oui maître hin. Je vous remercie pour ce présent. Ce sera un honneur pour moi que vous me montriez quelques bottes de votre cru ! J’espère simplement que nous puissions parler de tout cela lorsque nous aurons un peu moins d’inquiétude dans nos cœurs. Pour le moment, ce que nous savons c’est qu’il n’est pas prudent de rester ici, nous devons repartir le plus vite possible afin de mettre un maximum de distance entre ces lieux et notre prochain arrêt.

Braillard lança un regard circulaire pour voir si la question était réglée pour l’heure ou si certaines personnes était toujours avides de réponses immédiates. Il avait lui-même dû être patient avant que Tourment puis Jebeddo ne lui révèlent que quelques brides d’informations au sujet de l’Ouroboros. Et les principales étaient qu’on ne parlait pas du Cercle devant n’importe qui à moins de vouloir perdre la vie, et qu’avant de gagner leur confiance, bien souvent, ils vous mettaient à l’épreuve. Etait-ce une épreuve ?! Tout du moins ils devaient sûrement être très attentifs à leurs faits et gestes, c’était certain.

ahëlo ne se sentait plus capable d’affronter toute cette ambiance. Largement affecté par l’état d’Elloa, il n’avait plus la force de se mesurer à la fougue du vent secondée par la précision du hin et la puissance du barbare. Il sentait que le nain était à ses côtés dans cette lutte d’influence, et il semblait connaître les rudiments de l’Ouroboros.

Au moins avait-il intégré l’élément primordial, le secret...

Ce qui n’était pas le cas de Kern, celui-ci avait quelques informations, connaissait quelques une des légendes qui courraient sur le Cercle, mais ne semblait pas avoir reçu les prémices de l’initiation comme l’avait eu Golnam.

L’aspect secret de la guilde était menacé. Les autres, poussés par la curiosité et assurés de la légitimité de leur question par l’ampleur du danger, n’en démordraient pas il en était certain. Pourtant Arek trouva le meilleur moyen de clore la discussion qu’il avait lui-même lancé sans avoir reçu aucune réponse certaine... Et Golnam finit le travail.

Abysse en fut quelque peu soulagé, il n’aurait pas à batailler sur ce terrain. Mais les gardes engagés pour la caravane avaient raison, les mots de Jalyne avaient sonné juste, ils avaient le droit à quelques informations. Il regarda alors ses compagnons dans les yeux tour à tour, captant leur attention, avant que Jalyne et Arek ne s’éloignent. Il eut une sorte d’assentiment discret pour Golnam, un regard très légèrement amusé pour Kern.

- Le Cercle... Apparemment de nombreuses légendes l’entourent… Mais c’est toi Mussel qui as vu juste. Je vous ai dis que lorsque vous vous seriez engagés à escorter la caravane vous seriez impliqués dans quelque chose de bien plus grand. Voilà qui est fait. C’est bien une guerre de guildes. Et ce que nous transportons dans ce convoi n’a finalement que peu d’importance, tout est question d’influence. Donc, oui nos ennemis, à nous tous ici présents, sont puissants, organisés et nombreux.

Abysse s’interrompit, regardant autour de lui d’un regard inquisiteur, cherchant au-delà du cercle des caravanes, la mine légèrement inquiète.

- Ils sont aussi discrets et attentifs, et possèdent apparemment des pouvoirs magiques efficaces quand il s’agit de passer inaperçus… Alors maintenant qu’ils sont surs que nous sommes bien leur cible on ferait mieux de se dépêcher de partir.

Jahëlo recula d’un pas, le cœur battant. La situation le poussait toujours à se mettre en avant, lui si solitaire, aimant discrétion et calme. Mais il était un des rares sachant à peu près de quoi il retournait, et pouvant apaiser la tension au sujet du secret du Cercle de l’Ouroboros. Il rajouta cependant une dernière phrase.

- Sachez que cette aura de secret, n’est nullement un effet de style ou une manie, c’est une question de sécurité, pour tous. Plus vous en saurez plus vous aurez d’ennemis et plus le danger vous guettera...

Puis délaissant brusquement la conversation, il s’en retourna au chevet d’Elloa. Se retrouver le centre de toutes les attentions n’était jamais quelque chose d’agréable pour Jahëlo. Aussi, il y recherchait contact, apaisement et réconfort, plus pour lui-même que pour elle... La conscience de elfe étant bien loin de ce corps sur lequel se penchait le génasi avec tendresse.

La génasi fut étonnée de voir l’importance que tout le monde semblait donner à cette guilde. Les uns avancaient avec précaution avant de reculer, les autres restaient clairement loin en arrière... de quoi s’agissait-il donc pour que ces hommes semble la craindre autant que la protéger avec autant de volonté ?

Tout cela n’avait fait qu’éveiller une curiosité qui n’existait pas quelques instants auparavant et qui en était rendue plus vive encore, comme on souffle sur les flammes en espérant les éteindre. Mais redevenue calme et pensive, la génasi enregistra mentalement les informations que l’on venait de leur donner, se promettant de trouver le temps d’y réfléchir. Quoi qu’il en soit, Abysse avait apparement décidé de mettre un terme à la conversation en s’éloignant. Elle n’avait pas obtenu toutes les informations qu’elle aurait voulu, mais l’attitude ambiguë de ses membres lui faisait sentir qu’elle n’en saurait guère plus aujourd’hui. La génasi se dirigea donc vers Arek, prête à satisfaire sa requête. Mais en passant près de Golnam, elle ralentit et le frôla en lui murmurant doucement.

- Mes secrets n'attirent le danger sur personne maître nain.

Ponctuant sa phrase d’un sourire discret montrant qu’elle n’ouvrait aucune hostilité et respectait son choix de silence, elle rejoignit Arek et l’accompagna là où il voulait l’emmenait.

Elle aurait voulu se reposer un peu en rentrant au camp, mais malgré quelques faiblesses persistantes, elle réalisa avec soulagement que le poison ne semblait presque plus agir sur elle la rendant entièrement libre de ses mouvements. Elle songeait à parler de tout ce qui venait de se dire avec Arek lorsqu’elle aperçut l’elfe. L'elfe qui s’était présenté au campement alors qu'ils partaient pour la forêt. Intriguée de le voir maintenant se mouvoir librement entre les caravanes, elle attira dessus l’attention d’Arek avec un ton étonné.

- Que fait-il encore ici ?

Le jeune barbare se dirigea en compagnie de Jalyne vers l'endroit ou il avait vu les traces. En chemin elle le questionna sur la présence de Lunarc. Arek regarda dans la direction de l'Elfe puis il redirigea son regard vers Jalyne afin de lui répondre.

- Il se nomme Lunarc. Il dit être envoyé par un homme qui se fait appeler Le Frère. C'est sans doute un membre du cercle dont tant de monde parle aujourd'hui. Je dit cela car le chef des Exilés l'a acceuillit en disant qu'il connaissait ce fameux Frère. La seule preuve de ces dires c'est une écharpe, mais une écharpe peut être dérobé sur un cadavre si tu vois ce que je veux dire. Donc en ce qui me concerne il devra faire ces preuves avant d'avoir ma confience.

Arek continua a marcher puis une fois arrivé sur les lieux il montra du doigt l'endroit ou il avait trouvé les traces.

- Voila nous y sommes. C'est ici que la nuit dernière Elloa a entendu des bruits mais nous n'avons trouvé que Kern qui prennait l'air. Après votre départ je suis venu jeter un oeil et j'ai vu ces traces, elles partent vers la foret. Mais je ne suis pas un expert, peut être que toi tu pourras découvrir quelque chose. Après avoir trouvé les traces nous avons été rejoinds par un homme accompagné de mercenaires. Ils se faisaient passé pour la garde. Cette homme était sans doute un sorcier car il a usé de magie pour fuir après que Golnam ait réussit à découvrir son petit manège. C'est après cela que j'ai acourrut à votre rencontre car j'ai pensée que vous aussi vous étiez sans doute en danger. Mais hélas je suis arrivé trop tard.

A ces derniers mots le regard du barbare se perdit vers l'horizon. Il repensait à son enfance et au massacre de son clan. Hélas il était trop jeune à l'époque pour pouvoir aider efficacement sa famille. Mais aujourd'hui il était un homme et il ne laisserait aucun de ses compagnons mourrir à cause d'une erreur de sa part.

Alors qu’il parlait, elle observa avec attention le visage d’Arek interloquée de le voir ainsi exprimer des regrets. Sondant l’expression de sincérité qui accompagnait ses dernières paroles elle ne pouvait qu’admettre qu’elle était tangible et la volonté qui s’en dégageait ne manqua pas de toucher la génasi. De façon inattendue, il semblait avoir une âme claire et droite qui devait peut-être parvenir à compenser les faiblesses héréditaires dues à sa race. Souriant gentiment au grand guerrier, elle posa amicalement sa fine main froide sur son bras pour le sortir des pensées mélancoliques où il semblait être plongé.

- Tu n’as rien à te reprocher. Tu n’es pas arrivé trop tard mais au moment où nous avions besoin de toi. Nos ennemis venaient eux aussi de s’enfuir en usant de magie, il n’y avait rien d’autre à faire. Elle retira sa main et dirigea son regard vers les arbres. Elle n’aimait pas se trouver ainsi à découvert, de nouveau à la merci d’agresseurs embusqués. Aller se dissimuler à son tour dans les bois aurait était tellement plus simple et rassurant. Chassant ces désirs issus d’une vie qui lui paraissait extraordinairement lointaine à cet instant précis, elle se tourna de nouveau vers Arek. «Et puis il semble que vous ayez aussi été en mauvaise posture ici, ta présence était également importante.»

Elle se dirigea vers l’endroit que lui avait indiqué l’humain, et malgré sa bonne volonté, lui révéla ses impressions d’un ton peu convaincu.

- Pour ces traces… si elles appartiennent à un homme du même genre que ceux de la forêt, je doute qu’elle nous apprennent d’avantage que ce que tu as pu observer. Je n’ai pas pu les suivre dans la forêt, et si la magie est également à l’œuvre ici, je pense que j’en serais tout aussi incapable. Ayant effectivement repéré au milieu des herbes écrasées le début des traces dont parlait Arek, elle se redressa et revint vers l’humain.

- Je ne sais pas avec certitude jusqu’où je pourrais les suivre, et même si j’y parvenais, il ne faudrait pas s’aventurer dans ces bois à la légère. Peut-être vaut-il mieux écouter l’avis d’Abysse et de Golnam pour le moment et nous préparer à reprendre la route sans nous attarder d’avantage. A moins que tu ne tiennes réellement à suivre cette piste… Est-tu sur au moins que ce n’est pas Kern qui ait pu s’aventurer un moment dans la forêt hier soir ?

ern était satisfait, il avait obtenu ce qu'il désirait, à savoir quelques informations sur le Cercle, et surtout, la satisfaction des autres ! Tout le monde c'était calmé, enfin presque... Jalyne et Arek ne faisaient pas confiance à Lunarc et ne se cachaient pas pour le montrer, et tout ce remue ménage n'avait semble-t-il pas vraiment appaisé la tension, du moins, c'était comme ça que le marin le ressentait. il alla donc voir Lunarc afin de le rassurer :

-T'en fais pas l'imberbe, ça leur passera ! Enfin... Je crois !

Il accompagna ses mots d'une petite tape sur l'épaule et d'un sourire, puis alla voir Abysse. Il lui parla d'une voix douce, conscient que le druide n'était pas au mieux de sa forme :

-Eh... comment-ça va ? Excuse nous, pour tout à l'heure, on a peut-être posé un peu trop de questions... Tu sais, on compte tous sur toi, en l'abscence de Cornebois, c'est vers toi qu'on se tourne. Ca doit pas être facile, surtout que tu n'as pas l'air franchement sociable. Je te comprends... Enfin bref... La Magouille fit un signe de tête en direction d'Elloa : Comment va-t-elle ? Vous avez l'air d'êre très liés tout les deux... Et ta bestiole ? Ton... euh... Attends, comment ça s'appelle déjà... Ah ! Ton loup ! Tu pense qu'il va s'en tirer ? Tu sais, j'ai rarement vu une personne aussi proche d'un animal... Tous les Génasis d'eau sont-ils comme toi ? Je veux dire, tout bleu et accompagné d'une bêbête de la forêt ? J'suis plutôt ignare en la matière, et tout ce qui touche au mystérieux, moi j'y comprends pas grand chose ! Enfin bref, si t'a besoin d'un coup de main, on est tous avec toi. En tout cas, moi je le suis.

Kern avait le regard perdu vers l'horizon. Durant toute sa vie, il n'avais jamais vu de génasis d'eau, ni d'être ayant la même apparence que Jalyne, il ne savait pas ce qu'était qu'un druide, un loup. C'était la première fois qu'il voyogeait dans les terres, avec des personnes auquelles il s'attachait... Tout cela était trop nouveau pour lui, il était perturbé... Il s'était tourné vers le Cercle pour retrouver son père, mais il n'aurait jamais pensé qu'il allait rencontré tant de nouveautés, il ne savaitpas qu'il s'engageait dans quelque chose de bien plus grand que la recherche d'une famille...