En route pour Eauprofonde, Suite d'une longue traversée

Tandis que le poison affluait dans le sang de la grugash, celle ci sentait ses chances de remporter la lutte comme elle l´entendait s'amenenuiser au fur et a mesure que son corps s'engourdissait. Allait il la tuer ? Elle ne pouvait croire a une telle vilainenie, le meutre ne devait être utilisée qu'en cas de défence et elle n'était coupable en rien!
Et pourtant le rire glauque qu'elle entendit derriere elle et qui résonnait dans sa tête, déformé, comme une promesse de souffrance, ne lui laissait que le sentiment douloureux de s'être fait flouée. Ces hommes ne défendaient par leur territoire, ces hommes prenaient plaisir dans la lutte, dans le sang coulé. Ces hommes étaient empli de haine.

L'esprit autant embruhmé par les effets du poisons que par l'amer gout de déception qui empli la bouche du naïf, Elloa renonca un moment a épargner la vie du scélerat qui lui faisait face. Elle s'appreta a dégainer son épée pour la première fois et a la plonger dans le ventre de son adversaire, lui ôtant la vie et le privant de l'innocence a jamais.
Avec lenteur, elle approcha sa main de sa ceinture, ses doigts frolant le métal froid de l'arme viérge. Ses mouvements étaient lourds, inertes, comme captif d'un mauvais rêve ou l'on s'evertue a fuir en courrant sur place. Elle sentait ses forces la quitter, et sa volonté aussi, s'effeuillait, se dissipant dans la brise forestière. Alors dans un geste desespéré, l'elfe sauvage s'aggripa a l'homme, empoignant ses habits a pleines poignes. Se cambrant vers l'arrière, donnant une forte impulsion a l'aide de ses pieds collés au tronc de l'arbre, elle plongea dans le vide, tachant d'emporter sa proie a sa suite en la désiquilibrant par son mouvement audacieux. Elloa ne craignait rien pour elle même, elle invoquerait l'Esprit du Vent qui lui donnerait la legerté de la brise elle même. Elle désirait simplement que l'homme tombe, s'étourdisse de sa chute, et puisse ensuite être neutralisé par la rodeuse avant de ne s'autoriser a s'évanouir.

¤Echec...Mort...¤

Telles furent les sombres idées qui traversèrent l’esprit paisible du druide lorsqu’il s’affala de tout son long, emprisonné dans les mailles du filet. Le temps de réaliser l’étendue de ses possibilités, Abysse sentit le genou de l’homme appuyer entre ses omoplates. Son visage s’enfonça un peu plus profondément dans la terre boueuse au bord du cours d’eau. Il était pris au piège

Le rire lugubre de son ennemi annonçait sans aucun doute la fin, sa propre fin...

Pourtant les vagues continueraient à caresser les rivages, le soleil continuerait sa course loin dans le ciel. Vie et Mort constituent l’équilibre de la nature, des êtres meurent et naissent chaque jour. Son heure semblait être venue.

L’instinct animal premier l’aurait sans doute pousser à se battre pour continuer à vivre, mais il était en partie absent de cet être hybride. Car nul instinct de survie n’habitait l’élément eau. Il faisait partie des quatre éléments fondamentaux et ne pouvait cesser d’exister dans ce plan, tant que l’équilibre était présent.

Aussi c’était avec les yeux fermés et une respiration presque posée que le génasi attendait le coup de grâce. La prison de glace se refermerait bientôt le figeant pour l’éternité. Mais un son vint le troubler. Un gémissement, un cri assourdi par l’effort, un ton et une voix qu’il reconnaîtrait entre tous et toutes.

¤Elloa.¤

Sa présence s’imposa à lui comme un coup de tonnerre. Explosant en un millier d’étoiles qui illuminèrent la caverne gelée qu’était l’esprit d’Abysse. Puis, se substituant à la lueur aveuglante, une chaleur intense mêlée à la douceur des sentiments le ramena.

Les glaciers de la mort fondaient, laissant place à l’eau qui s'écoulait librement. Ce filet qui deviendrait puissance , une puissance brute à la fois créatrice et destructrice, qui emplirait chaque recoin, qui se déverserait partout, qui inonderait tout. Jahëlo vivrait.

Son choix fait, il revint à sa réalité consciente, et braqua toute ses pensées sur la belle elfe. La seule idée qu’elle puisse être en danger lui insuffla toute la puissance d’un océan déchaîné. Il allait combattre et tuer.

Alors, comme le sinistrement grondement précédent un raz de marée, un frisson parcouru le corps du génasi. Il en profita pour faire glisser lentement sa main droite vers la poignée de l’arme la plus proche. Que ce soit le cimeterre passé dans sa ceinture, la dague enfilée dans sa cuissarde, ou le sapara accroché à son sac, peut lui importait. N’importe laquelle de ces armes, ajoutée aux pointes effilées sur l’avant bras de son armure, trancherait aisément le filet et son bras serait libre.

Il assura la prise et la vague déferla.

Ouvrant les yeux, Jahëlo lança de toute sa force dans son épaule droite, tentant de rouler sur lui-même. Emporté par son élan, son adversaire surpris serait obligé de dégager, tandis que le bras armé du druide poursuivrait sa course tranchant quelques cordes et se libérant. Un autre combat s'engagerait.

Et il n’avait d’autre choix que de réussir.

Fulminant en voyant qu’aucune de ses deux flèches n’avaient affectées la cible, la génasi s’écarta de l’arbre et saisissant deux nouveaux projectiles dans son carquois d’un geste fluide mais rageur. Fusillant l’homme de son regard mauve flamboyant, elle recula de quelques pas tout en visant pour essayer de trouver une meilleure ouverture parmi les branches. Les mouvements d’Elloa la faisaient pourtant hésiter, et deux fois elle dut retenir sa flèche de justesse.

C’est alors que le cri malsain qui retentit un peu plus loin d’elle la remit immédiatement sur le qui-vive, et sans relâcher son bras armé, tourna la tête dans sa direction. Elle se doutait bien que leur agresseur n’était pas seul, et un autre au moins venait maintenant de révéler sa présence. Mais alors la présence d’Abysse dans cette même direction lui revint à l’esprit, avec un prise de conscience glacée elle se mit à le chercher des yeux frénétiquement là où elle l’avait vu la dernière fois. Le cri qui venait de retentir lui paraissait maintenant de fort mauvais augure, elle commencait à y interpréter des intonations victorieuses qui l’inquiétèrent d’autant plus qu’elle ne parvenait pas à repérer la silhouette du génasi.

Elle finit enfin par découvrir l’enchevêtrement des deux hommes un peu plus loin près des buissons, et plissant les yeux découvrit avec effroi qu’Abysse ne semblait pas avoir le dessus.

- non ! souffla-t-elle avec angoisse. Pas le génasi qu'elle venait de rencontrer, une des seules personnes qu'elle pouvait traiter comme un égal, et surtout pas de cette manière, traitreusement.

Sans plus réfléchir d’avantage, elle changea de cible et en une fraction de seconde elle avait lâché une nouvelle flèche qui fusa vers le second agresseur et réarmé l’arc.

n réponse à l’Exilé, le nain lui fit un clin d’œil pour lui signifier qu’il comprenait. C’était évident qu’il y avait anguille sous roche, et encore… à ce stade c’était plutôt un serpent de mer ! Le barde avait eu raison de laisser ce qui pouvait être fait, leur donnant confiance alors qu’ils étaient toujours considérés suspects, et finalement le voile commençait à tomber. Qu’ils ne soient pas de la garde de Padhiver ? C’était fort probable. Qu’ils ne soient pas là pour ce qu’ils prétendent ? C’était plus que certain. Il restait à découvrir le fin mot de l’histoire, et l’esprit aiguisé de Golnam en matière de guerre des mots avait bien capté l’inquiétude qu’inspirait, à juste titre, la barbare aux soldats.

La stratégie était risquée mais il n’y avait plus vraiment le choix car s’ils étaient bel et bien des ennemis, il fallait réagir vite et protéger la caravane et son guide. Aussi le vigoureux s’assura-t-il d’un coup d’œil que ses camarades et le plus d’Exilés possible soient présent et attentifs avant de s’avancer tranquillement à portée du chef des soldats et de déclarer de sa voix puissante pour qu’on l’entende bien :

- Alors voilà… je vous propose… dit-il quand soudain, il dégaina son épée et menaça le chef des soldats en braillant : « … de laisser tomber immédiatement vos armes sans quoi mon ami ici présent devra utiliser son épée capable de trancher un bœuf ! Je vous conseille de ne pas faire de gestes brusques et tout se passera bien. Votre baratin ne marche pas ! Qui êtes vous et que voulez-vous en réalité ! Et je vous conseille de ne pas essayer un nouveau mensonge, ce serait dommage qu’il y ait des blessés voire des morts. Tombez les armes ou par mes ancêtres vous rejoindrez les vôtres !

Braillard comptait, d’une part, sur la réaction de ses compagnons, la crainte qu’il avait lu dans le regard des gardes tournés vers Arek ainsi que sur l’habile conversation qu’il avait eu jusque là avec le chef et qui avait installé un climat de relative confiance entre eux. Le nain comptait bien voir une reddition sans heurt ni sang versé, mais c’était là le meilleur des scénarios et pas forcément celui qui allait se dérouler. L’autre possibilité moins engageante pour lui était qu’il tenait le chef de la troupe à la pointe de son épée, et que s’il devait protéger le convoi par le sang, celui du jeune homme coulerait en premier.

Golnam n’avait encore jamais tué, mais si c’était le prix à payer pour sauver ses amis et compagnons, il savait que c’était la meilleure chose à faire… mais en dernier recours lorsque sa verve aurait parlé… et échoué. Le destin des hommes et femmes présents à cet instant tenait aux quelques mots et gestes échangés. Soit tout le monde restait en vie… pour l’instant, soit certains la perdrait sous peu.

Comme il avait été dit au début du voyage, il risquait d’y avoir quelques dangers…

Golnam se place juste à portée d'épée du chef avait de la dégainer par surprise. Il retarde son coup, si jamais le chef se montre menaçant, il l'attaque.

ern observait très attentivement la scène. Les gardes n'avaient pas l'air très clairs, mais ce n'était qu'une impression, et ce n'était pas au magouilleur de donner l'initiative. Cependant, il voyait bien que quelque chose n'allait pas, notamment dans l'attitude du nain. Kern tenait fermement son dard en main, et son intuition fut confirmée lorsque Golnam dégaina son épée. Le marin décida alors de se rapprocher un peu plus, quitte à se mettre à découvert. L'important, c'était de rester hors du champ de vision de l'homme que le barde menaçait.

¤ Mon coco, si tu bouge, je te plante ! ¤

Kern n'était pas du genre à s'exposer directement au danger. Il cherchait toujours un moyen détourné de le neutraliser. Dans un sens, il ressemblait à Golnam, car il préférait user de sa verve que de sa lame, mais à y regarder de plus près, il ne l'utilisait pas de la même façon. La préservation de son intégrité physique étant à son humble avis plus importante que celle de son amour-propre, il n'hésitait pas à user des ruses les plus sournoises. Implorer à genoux son ennemi de le laisser en vie et lui planter un coup de couteau lorsque celui-ci se sentait en confiance ne lui posait pas franchement de problème éthique.
Cette fois-ci, il n'allait pas faire aussi compliqué. Il se contenta donc de se placer dans le dos de sa cible pour mieux le surprendre en cas d'attaque. Il tâchait tout de même de rester hors de portée d'épée des autres larrons, en espérant que ceux-ci fassent plus attention au nain qu'à lui.

Kern se déplace (si possible) de façon à être à 9 mètres au moins de chaque garde tout en étant dans le dos de celui que Golnam menace, et se prépare à lui lancer son dard en attaque sournoise si le nain est attaqué.

Le jeune barbare avait suivit son ami Golnam. Il se trouvait maintenant au centre d’un cercle et il été encerclé par les gardes. Golnam était avec lui ainsi que le chef de la garde. Cette situation n’inquiétait en rien le barbare. Son imposante stature inquiétait la majorité des gardes.

¤ Hum un rien les impressionne ces gardes. Ils ne doivent pas être habitués à combattre avec de véritables guerriers. ¤

Arek observa Golnam dans sa joute verbale avec le chef. Il était impressionnant, il savait garder la discussion à son avantage sans se laisser détourner par le chef. Arek avait l’impression d’observer un combat entre deux duellistes. Les assauts verbales du vigoureux finirent par pousser le chef dans ses derniers retranchement et il finit par faire une erreur.
Le barbare avait des doutes et la réaction du chef ne fit que le confirmer.
De son coté Golnam dégaina son arme et menaça le chef sans pour autant l’attaquer. Maintenant Arek devait protéger son ami pour qu’il ne soit pas victime d’une attaque. Arek dégaina son arme et il fit volte face pour se retrouver devant les gardes qui étaient dans son dos, il pourrai ainsi couvrir les arrières de son camarade. Son pied gauche vers l’avant et fermement encré dans le sol il tenait une posture de défense afin de bien montrer aux gardes que pour avancer il faudrait lui passer sur le corps. Ses mains tenaient la poigné de son arme fermement et les muscles de ses bras étaient bandés. Le soleil se reflétait légèrement sur la fine lame de son épée.
Arek devait terminer l’action de Golnam, pour l’aider il opta pour une phrase bien placé.

- Je vous conseil de suivre les instructions de mon ami et il n’y aura pas de bain de sang.

En disant cette phrase Arek esquissa un petit rictus sur le coin de ses lèvres. Et le ton de sa voie ne tremblait pas, elle était même bien grave afin que les gardes puissent bien peser le résultat de leurs actions. Il n’y avait aucune peur qui pouvait se lire sur son visage et ses traits étaient mêmes d’un calme inquiétant, le calme avant la tempête. Arek gonfla tous ses muscles pour se tenir près à riposter en cas d’attaque.

NARRATION

Premier jour de la Marée estivale année de la magie sauvage(01 Flammerige 1372)
Lieu : Route entre Padhivers et Eauprofonde.
Temps : Ciel bleu parcemé de nuage.
Moment : Matinée environ 7h10


Elloa, Jalyne, Abysse

Jalyne: Jet d'attaque: jet d'attaque (arc)12 (d20) + 5 - 2 = 15 échec

Elloa: jet de croc-en-jambe attaque: 19(dé)+ 0 - 2 =17 Réussite pas d'attaque d'opportunité l'attaquant1 n'a pas d'arme de corps à corps, Jet de force opposé Elloa 14 (dé)+ 0 + 2(bonus MD) - 2 = 14 vs Attaquant 1 12 (dé)+ 3(dex) - 2(sur une branche)= 13 résussite

Elloa Lance feuille morte

Attaquant 1 Réflexe : 14(dé) + 4 =18 vs DD?Réussite
Attaquant 1 Acrobatie : 14(dé) + 4 =18 VS DD?Réussite

Abysse: Jet de force 16(dé)+ 2 + 1(bonus MD) = 19 vs DD? réussite
Jet d'évasion 12 (dé)- 4(dex à 0) + 1(bonus MD) + 6 = 15 Echec


La génasi lança une troisième flèche, mais la cible était différente. Le trait partit à toute vitesse dans une direction différente, en direction de l'homme qui menaçait Jahëlo. La flèche ne passa pas loin, éraflant l'armure de l'homme avant d'aller se perdre dans les bois. L'agresseur surpris leva la tête en direction de Jalyne.

Du haut de son arbre, le deuxième agresseur se préparait déjà à lancer une attaque. Quel ne fut pas sa surprise de se sentir soudainement agrippé, Elloa l'entraînant dans son plongeon parmi les arbres. Mais bien que surpris l'homme n'en eu pas moins d'excellent réflexes, et c'est debout sans aucune blessure qu'il se retrouva au sol, sa sarbacane, loin de lui. Quand à Elloa, elle atterrit tout doucement non loin de son ami Jalyne. La situation semblait s'inversée.

La tactique du druide n'avait pas tout à fait réussie comme il l'espérait. Lorsqu'il s'était mit à rouler sur le côté il avait sentit une résistance, qui disparut soudainement lui faisant accélérer sa course qui fini dans le ruisseaux. Le mouvement brusque l'empêchant de pouvoir saisir une arme quelconque, ou de se libérer complètement du filet. Lorsqu'il leva la tête en direction de son ennemi, celui-ci était au sol, les quatre fers en l'air. Tout devint clair pour Abysse, l'humain avait commis une erreur, il avait posé l'un de ses pieds sur le filet. Aussi quand Abysse s'était mit à rouler l'homme avait perdu tout appuis. Pour autant il n'était pas sortit d'affaire, toujours empêtré dans son filet, bien que moins que précédemment, certaine maille ayants en effet cédée. De plus il était maintenant dans l'eau, son élément, et ses jambes dégagées lui permettraient de se tenir debout.

Soudain un souffle de vent, un murmure lointain en un souffla livra son message. Tous dans la clairière l'entendirent.

«Les mercenaires ont fuit, la mission a échoué. La mouette avait raison ils sont trop nombreux et entraîné.»

Le court répit offert par le message ne dura que peu de temps, et en quelques secondes les deux hommes enchaînèrent leurs derniers actes. Tout deux prirent une potion disparaissant à la vue de tous. D'eux ne restait qu'un bruit diffus de pas de course, sans qu'aucune empreinte ne reste sur le sol. Le combat était fini.


Kern, Lunarc, Mussel, Golnam, Arek

Surpris, les hommes de Padhivers, réagirent à tout vas, l'un effrayé lacha sa longue pique et partis au loin, un autre le suivi gardant ses armes et son équipement. Deux autres partirent dans une direction différente, à une vitesse qu'ils n'avaient sans aucun doute jamais atteinte. Deux autres reculèrent attentifs aux actes de leurs compagnons, et assistant à la débâcle suivirent le gros du groupe Le dernier siffla d'un ton médisant à son chef avant de prendre la fuite:

- "Une mission sans danger pour un salaire aisé et facile!" Ha! J'ai pas été payé pour me faire tuer moi…

De tout le groupe il n'en restait qu'un. Le chef de patrouille entre la poigne étroite de Golnam. Contre toute attente il affichait un sourire dédaigneux.

«Il semblerait que je vous ai sous-estimé, maintenant excusez moi messieurs, mais je doit partir!»

Il tourna rapidement la pierre de sa bague, et soudainement Golnam se retrouva avec du vide entre ses mains, une étrange forme vaporeuse se dirigeant dans les bois ou elle y disparut. Ils étaient partit aussi soudainement qu'ils l'avaient put, laissant chez tous une rage frustrante de ne pas en savoir assez, d'avoir été joué, et de les voir fuir, impuissant.

Seul le mage Exilé semblait satisfait, et soupira de soulagement. Puis adressant quelques mot aux gardes de la caravane.

«Ils avaient sans doute prévu que nous serions plus nombreux à chercher un remède, ils auraient certainement attaqué si nous avions été moins nombreux. Golnam, Arek, je vous félicite, vous avez été brillant. Je crois que les mercenaires ne retenteront pas de sitôt une mission de ce genre. C'est déjà ça, je vais voir comment s'en sort Cornebois, espérons que nos amis ne tarderons pas trop.»

Arek observa la débâcle dans les rangs des mercenaires. Il n’en croyait pas ses yeux.

¤ Mais que font-ils. Ha les lâches. ¤

Le jeune barbare n’avait jamais vu cela. Il était plus habituer à des batailles rangées ou seul le perdant fuyait mais uniquement lorsqu’il en recevait l’ordre. Ici ce n’était pas le cas, même en surnombre les mercenaires préféraient prendre la fuite.
Arek ne savait comment réagir à une telle situation. Dans un premier temps il resta bouche bé. Puis il regarda fuir un à un les mercenaires. Maintenant il ne restait que le chef, Arek se retourna pour faire face à Golnam et au chef. Golnam le maintenait fermement. Ils allaient pouvoir enfin avoir des réponses à cette attaque. Arek observa le chef et le sourire qui ornait son visage ne le rassura guère.

¤ Ha ces mages, il est prit au piège et il fait encore le fanfaron. ¤

Puis soudain, un nuage de fumée et puis plus rien. Le mage avait disparut. Arek ne put que voir une volute de fumée se diriger vers la forêt.

- Arrrg sale lâche.

Arek poussa ce cri afin que le mage puisse bien l’entendre et en même temps il leva son bras droit et pointa la pointe de son épée vers le ciel en signe de menace.
Il écouta le mage Exilé parler puis il se souvint de la nuit dernière.

- Attendez. La nuit dernière pendant notre tour de garde. Elloa a entendu un bruit du coté de la caravane de Cornebois. Nous avons été voir et nous n’avons trouvé que Kern. Puis ce matin après leur départ j’ai été voir par curiosité près de la caravane et là j’ai put voir des traces qui se dirigeaient vers la forêt. Ils sont venus cette nuit pour empoisonner Cornebois et nous affaiblir pour mieux nous finir aujourd’hui. Ils ont du bien se douter que nous enverrions du monde chercher un remède. Elloa, Jalyne et Abysse doivent être en danger.

Le sang du jeune barbare ne fit qu’un tour. Il ne pouvait se résoudre à perdre l’un de ses nouveaux co-équipiers.

- Je me déplace vite et je connais un peu la forêt. Je vais les retrouver pour les prévenir et les escorter.
Mussel mon ami je te confis le campement avec Golnam. Lunarc et Kern restait bien près du campement et soyez tous sur vos gardes. Si vous avez un problème utilisez un corps pour faire du bruit et nous prévenir. Ne vous inquiétez pas je vais les retrouver et les ramener saint et sauf.

Arek but une gorgée d’eau puis il se mit en route vers le bois en suivant la direction qu’avait prit ses camarades. Une fois dans la forêt il chercha leurs traces afin de pouvoir les suivre. Une fois les traces repérées, il accéléra le pas afin de les rejoindre le plus vite possible. Arek garda son arme en main, il devait se tenir près à réagir le plus vite possible en cas de problème. Le jeune barbare garda une attention toute particulière aux bruits qui pouvaient venir de la forêt, car il savait qu’il y trouverait toutes les informations dont il avait besoin.

ncore une fois ce maudit filet le privait de sa liberté, il n’avait pourtant pas de temps à perdre, Cornebois avait besoin des plantes.

Tous ses muscles étaient bandés alors qu’il s’apprêtait à tenter de se dégager une nouvelle fois. Mais il ressentait à présent la douce et fraîche sensation de l’eau enveloppant son corps, ses mouvements gagnaient une nouvelle fluidité.

Mais le cours des choses changea radicalement, un mystérieux message leur ordonna de déguerpir…

¤Encore un message…¤

Les sorciers et mages étaient donc partout ? Cette attaque était donc prévue et semblait finement organisée. Un groupuscule important devait se cacher derrière tout cela, et le Cercle en était la cible. Il lui fallait des réponses ! Et ces hommes les possédaient…

Mais avant qu’il n’ait esquissé le moindre mouvement, il vit avec effarement son adversaire boire une potion et s’évaporer littéralement. La magie de l’invisibilité… Mais cela ne l’arrêterait pas, il devait les rattraper. Et Mère Nature l’aiderait. Ces lâches ne pouvaient avoir disparu totalement…

Alors le Abysse se contorsionna pour se dégager du filet. Aucun danger ne le menaçant directement, il put accorder une attention plus soutenue a ses mouvements. Son corps à moitié immergé l’aidant grandement dans la rapidité d’exécution. Ce fut une fois libre, qu’il se releva promptement, le liquide perlant sur les renforts de son armure et ruisselant sur sa peau, accentuaient ainsi l’aura aquatique du génasi. Mais ce dernier était concentré sur les sons et les bruissements de la forêt face à lui. Il ne s’était accordé qu’un fugace coup d’œil en direction des deux femmes pour s’enquérir de leur état de santé. Et les voir toutes deux debout suffit à le rassurer. Il pourrait donc pleinement s’occuper du fuyard…

Les secondes s’étaient écoulées, et le druide n’avait pu que ressentir vaguement, à moins qu’il ne l’ait imaginé, la direction dans laquelle l’humain avait fuit. Mais cela serait suffisant, cela devait être suffisant.

Les pieds toujours dans l’eau, le druide les écarta légèrement pour affirmer ses appuis, tandis que ses bras se détachaient lentement de son corps, les mains ouvertes, paumes orientées vers le sol en un geste de communion avec la terre. Les paupières closes, et expirant avec une lenteur infinie, le druide s’imprégnait de la vie environnante, ressentant chaque plante, chaque arbre, chaque brin d’herbe.

Un flux verdoyant et ténu de magie semblait s’élever du sol, prenant sa source dans la vie environnante, tandis qu’il s’approchait avec timidité d’un autre flux généré par l’aura qui commençait à envelopper les mains du druide. Le Pouvoir était à l’œuvre.

Tout en se concentrant il estimait la distance parcourue par son ennemi, suivant la direction empruntée. Si il n’avait pas brusquement changé de cap, il aurait peut être une chance de le rattraper, même sans le voir. Ce serait d’ailleurs la seule chance.

Déterminant une zone au jugé, il ouvrit les yeux et repéra l’endroit. Alors, il laissa le flot de vie couler, intensifiant son emprise, et y déversant le pouvoir de la Nature dont il était investi. Les flux se rejoignirent, et une onde magique se propagea vers la cible choisie.

A quelques dizaines de mètres de là, arbres, ronces et fougères s’animèrent soudain d’une vie propre, croissant à une vitesse phénoménale, s’enchevêtrant et s’entortillant autour de tout obstacle ne faisant pas partie de la flore… Si l’ennemi avait le malheur de marcher là, comme l’estimait Jahëlo, il serait pris au piège.

Il s’avança alors pour vérifier si il avait une prise, récupérant sa lance au passage et jetant un coup d’œil au Loup. Son ami respirait toujours, et n’était pas blessé, seul le poison aurait put être capable de l’abattre de cette façon … Mais à l’heure actuelle, le druide était incapable de le soigner. Sa force primale et animale serait donc son salut. De plus Abysse ne pouvait pas s’attarder.

Car il n’avait jamais oublié sa mission première ni celles qui l’accompagnaient. Ce ne fut que lorsqu’il s’apprêtait à s’enfoncer dans les fourrés qu’il se retourna à nouveau, constatant bien qu’aucune des deux femmes n’était réellement blessée, que nul sang ne s’écoulait d’aucune blessure.

- [elfe] Cornebois à besoin des plantes, il faut les lui apporter au plus vite. Je vais tâcher d’obtenir des réponses...

Les habitudes du génasi solitaire étaient tenaces, et c’était seul qu’il s’apprêtait à s’élancer de son pas rapide et fluide.

ern s'était approché dans le dos du chef ennemi afin de lui planter un dard au moindre geste suspect. Il s'attendait à un minimum de resistance de la part des autres ennemis, alors quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il les vit détaller comme des lapins ! Restant bouche bée, il ne put réagir et laissa tout ce beau monde partir sans demander son reste.

¤ Eh ben celle là alors, on me l'avait encore jamais faite ! ¤

Le marin reprit ses esprit au moment où Arek s'enfonça dans les bois. Aussi s'avança-t-il vers le barde pour lui faire un clin d'œil, avant de se tourner vers le chef des Exilés pour lui demander :

-Ce n'étaient pas les gardes de Padhivers. Nous ne savons pas qui sont ces hommes, mais je suppose que vous avez votre idée là dessus. Alors maintenant, que fait-on ? Je suis prêt à parier que si nous continuons sur la même route, ils nous intercepterons, et serons cette fois plus nombreux. Il faut changer de route, c'est évident, mais pour aller où ?

Son ton laissaît croire que ce qu'il disait était une évidence, pourtant Kern s'était contenté de réflechir à voix haute, et loin de se positionner en ant que leader du groupe, il attendait au contraire qu'on le guide, car il était perdu dans ce campement trop éloigné de la mer...



Ce message a été modifié par Kern le Vendredi 10 Août 2007 à 17h38