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Le jour le plus long, Arrivée dans la ville
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Grand maître
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Narration3 martel 1373Tousauprofonde, cité des splendeurs. C'est un lieu magique où l'Histoire de Faerûn s'est jouée en des temps reculés. Mais qui pouvait dire si l'Histoire n'était pas toujours en marche et en perpétuelle renouvellement. La notoriété de cette ville n'était plus à faire. Elle était devenue un des plus grands carrefours de la côte des épées et des contrées du mitan occidentale. Sa position privilégiée favorisait les échanges commerciaux aussi bien par la route que par la mer. Grâce à ces échanges commerciaux, une population toujours plus nombreuse et diverse se rencontrait dans l'enceinte des murs d'Eauprofonde. On pouvait trouver tout et n'importe quoi dans cette cité, il suffisait juste d'avoir le temps de chercher.
C'est ainsi que se présentèrent cinq nouveaux aventuriers venus d'horizons plus ou moins lointains. Ils étaient aux portes de la cité, le temps était beau en cette saison hivernale et la journée qui s'annonçait promettait d'être belle. Eauprofonde avait la chance de profiter d'une relative quiétude en cette saison. Le froid et les neiges qui envahissaient les collines et les forêts des environs épargnaient relativement la cité et sa proximité.
Parmi ces aventuriers se trouvaient deux jeunes femmes qui voyageaient ensembles. Asaria et Elora avaient pris la route depuis les montagnes Néthères, affrontant bravement les éléments pour leur mission qu'elles s'étaient vues confier. Le voyage en lui même s'était déroulé dans la monotonie la plus totale. Elles avaient pu cependant faire un peu plus connaissance et établir quelques liens entre elles. Elles étaient dans la file d'attente, patientant jusqu'à ce que leur tour d'entrer arrive. Il y avait tout au plus une dizaine de personnes devant elles, ce qui ne devrait pas prendre énormément de temps. Elles en profitèrent pour examiner ceux et celles qui comptaient entrer dans la ville. Un homme et un halfelin étaient placés juste derrière elles, et plus après un autre homme avec une étrange cicatrice sur le visage. Devant elles se trouvaient un groupe de six elfes, bien emmitouflés dans des vêtements de peau. C'était à peine si on pouvait voir leur visage. Devant les elfes se tenaient quatre hommes qui étaient en train de discuter avec les gardes de la ville. Ils transportaient un palanquin richement décoré. il était entouré par les rideaux qui cachaient complètement la vue de la personne qui se trouvait à l'intérieur. Seulement les gardes semblaient récalcitrant à l'idée de laisser entrer ce convoi.
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Aventurière
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lora était à la fois heureuse et triste d’arriver à Eauprofonde. Heureuse car sa mission allait réellement débuter prochainement, mais triste de savoir que les derniers temps de tranquillité avec sa nouvelle amie était terminé. Effectivement comment trouver dans une cité comme celle-ci des endroits calme et assez isolé pour pouvoir s’entraîner et discuter sans être déranger par autrui.
Durant l’attente pour pénétrer dans la ville portuaire, la moniale se remémora les divers exercices, en commun, qu’elles avaient effectués afin de parfaire leur maîtrise physique et spirituelle. Mais surtout, les échanges qu’elles avaient eu qui leur avaient permit de mieux se connaître. Dès le début du voyage, la jeune femme avait raconté à sa condisciple qu’elle avait commencé son apprentissage dans un monastère de la conscience solaire, ce qui avait était, sans nulle doute, la raison de son envoi pour cette mission. Mais au fur et à mesure du voyage, elles eurent le loisir d’apprendre à se connaître bien mieux. Ce fut au cours de leur première soirée qu’elles comprirent que le courant passerait très bien entre elles. Alors que la Chondathienne offrit à la caravane, lors des feux de camps, ses premières danses qui eurent pour effet d’attirer des hommes autour d’elle comme des papillons sur une flamme, mais ce fut Asaria qui se révéla la flamme la plus brûlante lorsque certains d’entre eux voulurent se montrer trop entreprenant envers la danseuse. Sans jamais avoir vu les compétences de la femme mètre au combat ou en exercice alors, elle douta un moment que celles-ci puissent rivaliser avec son franc parler et son talent pour les leçons de moral qui renvoyèrent ces malandrins à leur couche et cela tête basse. Ce qui eut pour effet de faire rire la disciple de Sunie à chaude larme, son rire fut si communicatif que la hin ne put s’empêcher bien longtemps de l’accompagner, mais cela après lui avoir fait la remarque ironique qu’il ne fallait pas se moquer du malheur des autres.
A partir du deuxième soir et durant toute la durée du voyage les deux moniales avaient ensuite fait leurs divers entraînements physique et leurs méditations ensemble. Elles en avaient également profité pour faire plus ample connaissance, sans trop insister sur le phénomène, Elora constata que sa nouvelle amie parlait exclusivement de son père lorsqu’elle parlait de sa famille. Ne sachant ce que cela cachait dans l’histoire de sa compagne, elle préféra ne rien lui demander et la laissait se confier peut être un jour à elle, si elle le sentait nécessaire. Et puis après tout elle-même ne parlait que de sa mère puisqu’elle n’avait jamais su qui était son père. Et comme Asaria se montrait assez réservée sur sa jeune enfance, elle préféra parlait d’autre chose afin de ne pas la gêner outre mesure. Elles finirent donc par se vanter l’une l’autre les mérites de leur racine respective. La fidèle de Sunie trouva même sa maîtresse pour ce qui était de faire des éloges sur sa discipline. Ce qui ne l’empêcha pas de lui expliquer sa conception de l’élévation de sa personne par l’osmose spirituelle avec la terre et les arbres afin d’atteindre la perfection.
Bien qu’elles aient parlé de la mission à plusieurs reprise au cours du voyage, les discussions des derniers jours tournèrent principalement autour de celle-ci. Convaincre le monastère de la conscience solaire de partager son art avec le monastère des neuf portes, ne serait pas aisé. Ce style de connaissance était souvent bien gardé et permettre que ce savoir sorte de leur monastère afin de se faire enseigner dans un monastère n’étant pas exclusivement affilié à la conscience solaire pourrait se révéler un sacré obstacle. Mais toutes deux étaient bien résolu à ne pas quitter Eauprofonde sans être parvenu à accomplir avec succès leur première mission au nom des neuf portes.
Revenant au temps présent, la moniale s’aperçue que leur tour n’allait pas tarder à arriver, car il restait peu de monde devant elles. Regardant autour d’elle, Elora vit qu’en plus d’Asaria un autre hin se trouvait derrière elle. Si celui-ci avait autant sa langue dans sa poche que son amie, elle fut ravie de s’être perdu dans ses pensées plutôt que d’avoir eu à participer à des échanges verbaux avec une race au dialogue si volubile. Devant elle se trouvait six elfes curieusement emmitouflés dans leurs vêtements de peau, chose qui paru curieuse à l’humaine vu le temps assez doux de la région. Encore devant eux, se trouvait quatre humains qui avec ceux se trouvant derrière les halfelins montait à six les membres de sa race, peut être sept, si la personne se trouvant dans le palanquin était elle-même humaine. ¤Je ne comprendrais décidément jamais les gens qui ont besoin de se cacher ainsi derrière des rideaux, alors qu’il est si bon de faire profiter de sa vue aux autres. Surtout lorsque ces même personnes déploient tant d’ardeur à exposer au monde sa richesse, alors que tant de gens sont dépourvu de la moindre richesse.¤ Se tournant vers son amie, elle soupirât en lui demandant depuis combien de temps déjà, elle était en train d’attendre dans cette file. Puis se indiquant d’un regard les événements se passant à l’entrée de la cité, elle lui murmurât : - J’espère qu’ils ne vont pas faire d’esclandre, j’aimerais rentrer tranquillement en ville sans avoir à attendre que des petits bourgeois fassent leur cirque. Dommage que les gardes n’aient pas ta remarquable diplomatie pour les envoyer promener. Souriant à l’ironie de sa dernier phrase, la Chondathienne se retourna dans le sens de la marche et essaya de tendre l’oreille pour tenter d’entendre les dialogues entre le groupe d’homme et les gardes à l’entrée, afin de savoir si cette attente allait se prolonger encore à cause de ce riche voyageur.
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Aventurier
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Asaria s'étira doucement les épaules, levant souplement les bras vers un ciel habillé d'un azur pâle surmonté d'un astre solaire bien présent. Ce climat changeait radicalement de celui qu'elle avait rencontré durant le chemin menant à la ville portuaire et ce n'était pas pour lui déplaire. L'halfeline, pendant un instant, ferma les yeux, laissant les doux rayons réchauffés sa peau. Laissant son esprit dérivé, les souvenirs du voyage s'enchaînaient tels une cascade d'images dans son esprit.
La discussion avec leurs mentors résonnait encore aux oreilles de la postulante du chêne, s'en suivit quelque brides de la traversée des terres enneigées en compagnie de la caravane. C'est durant ce périple qu'Asaria fit plus ample connaissance avec sa camarade. Elora, postulante du peuplier était une humaine des plus intéressantes. Délicate et voluptueuse, elle avait captivé l'attention de toute la gente masculine du convoi, surtout grâce aux représentations qu'elle avait offerte autour du feu. À maintes reprises l'halfeline s'était vu faire quelques remontrances à l'humaine au vue de son attitude aguicheuse. Mais le ton employé avait plus évoqué une inquiétude maternelle envers sa nouvelle camarade. À l'inverse, tout hommes assez idiot pour laisser son désir s'exprimer de manière irrespectueuse s'était vu durement corrigé par l'halfeline, bien qu'Asaria ne doutait pas qu'Elora puisse se débrouiller toute seule. C'était sa façon de montrer sa gratitude pour leur amitié naissante.
Continuant le chemin vers Eauprofonde, les deux postulantes s'étaient exercées côte à côte, partageant leur expériences et leur enseignements. Elles avaient aussi prit l'occasion de discuter plus en détails de leur vision mutuelle de la Voie. Asaria privilégiant le renforcement physique et la discipline mental alors qu'Elora se tournait plus vers la force de l'esprit et les pouvoirs spirituels. Deux visions bien différentes mais qui à termes se complétaient harmonieusement renforçant leur récente complicité. Leurs conversations eurent peu à peu d'autres sujets plus intimes. Asaria, toujours mal à l'aise en se remémorant ses souvenirs d'enfance parlait surtout et pour tout de la vie au monastère du poing de Hin, n'évoquant sa famille que par son père et ce en de rare occasions. Respectueusement, sa camarade ne chercha pas à en savoir davantage à ce sujet.
La voix d'Elora sortit Asaria de sa courte rêverie. La postulante du peuplier s'impatientait de l'attente devant les portes de la ville. Ses paroles sonnaient d'une irritation bien présente mais avec une pointe d'humour qui fit sourire l'être mètre. Pour toute réponse, Asaria haussa les épaules, observant lieux et gens aux alentours. Jetant un coup d'oeil derrière elle, l'halfeline aperçu un compère et lui adressa un sourire bienveillant, baissant légèrement la tête en signe de salutations. Dans son dos étaient présents deux humains qui intéressait nullement la hin. Portant ensuite son regard vers les portes, Asaria se demanda bien pourquoi un convoi d'une telle prestance se voyait immobilisé ainsi. Au vu de l'ornement du palanquin, la personne qui y siégeait devait avoir une certaine importance. Asaria hésitait à s'approcher pour voir ce qu'il se tramait réellement mais cela aurait été déplacé. Il fallait qu'elle prenne son mal en patience. Cependant elle ne pouvait rester inactive et essaya d'attirer l'attention d'un garde pour qu'il puisse l'éclaircir sur la situation. Puis elle se ravisa tira souplement la manche d'Elora et déclara sur le ton de la plaisanterie.
-Tu auras surement plus de chance d'attirer l'attention d'un garde. On pourra surement savoir ce qui se trame si l'un deux à la gentillesse de venir te voir... "
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Habitant des Royaumes
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Eauprofonde, la Cité des Splendeurs, la ville aux mystères, peuplée de plus d’un million d’habitants, centre commercial de la Côte, cousine de Montprofond et de Port-Crâne… …exhibait une file d’attente impatiente devant ses portes .Rien de très splendide pour le moment, jugea le téthyrien, non sans jeter un regard critique vers les gardes qui entretenaient l’accès à la cité. Avec un soupir, concluant que l’attente serait plus longue que prévue, il fit jouer la lanière de son sac à dos qu’il posa au sol de manière peu enjouée, et entreprit d’étirer ses épaules endolories. Il songea distraitement à profiter de l’attente pour débuter son entraînement gymnastique quotidien, et se surprit à sourire dans le vide à cette idée saugrenue.
Il avait fait route depuis une ville du nord de la Côte des Epées, ayant mis son épée et son armure au service d’une caravane de marchands balduriens en route pour Eauprofonde. Suite à une…dispute quant à la cargaison, le roublard avait quitté son court emploi de mercenaire pour poursuivre sa route seul. Heureusement, il n’avait rencontré rien de très particulier et avait suivi les grands axes routiers, ce qui l’avait tout naturellement mené aux portes de la Cité. La mauvaise nouvelle, c’est qu’il se sentait fatigué et tous ses désirs se tournaient invariablement sur une flasque d’alcool fort, un bain et une paillasse – et encore, il était ambitieux. Il aurait pu dérober un cheval à la caravane lors de son départ, bien sûr…mais pour une raison quelconque, si tous les aventuriers étaient capables de monter de noirs destriers à la crinière de feu et à la charge fougueuse pour aller délivrer telle ou telle fille d’auberge, ce n’était pas le cas de Svetzein que même les mules prenaient plaisir à mordre par-derrière s’il avait la malheureuse idée de leur offrir une poignée d’herbes. Sales bêtes.
Enfin, le plus important, que Mask en soit remercié, c’est que le roublard se trouvait désormais plus proche que jamais de son but. Dès qu’il aurait assuré ses besoins primaires et reposé sa carcasse endolorie par la marche, il commencerait à arpenter les rues et à chercher du travail. Il était temps pour lui de fonder son propre commerce, mais cela ne se ferait pas en quelques jours. Néanmoins, Svetzein était plutôt confiant et flegmatique, assuré qu’il était de s’en sortir quoiqu’il arrive, et enchanté à l’idée de stabiliser sa vie qui n’avait été, ces deniers temps, faite que de pérégrinations et de vagabondage d’Amn jusqu’ici. Farfouillant dans son sac, Svetzein en retira la longue pipe au bois qui lui servait de meilleure amie et la chargea d’un tabac amnien de qualité moyenne. Il en profita pour vérifier qu’il n’avait oublié aucun outil…questionnable…dans le fond de son sac, mais qu’il les avait bien camouflés sous la chemise ample qu’il portait – contrairement aux idées reçues, la vie de cambrioleur, aussi passionnante soit-elle (Svetzein prenait son métier très à cœur) se tenait toujours sur le fil du rasoir, et on n’était jamais trop prudent. Le voleur se redressa souplement et inspira une longue bouffée de tabac. Son regard églantine remonta la ligne une nouvelle fois. Le hin, l’homme qui lui tournait le dos…ah, tiens, la petite être-mètre (mais n’était-ce pas un pléonasme… ?) s’agitait.
Apparemment, elle fit signe à un garde, avant de se retourner vers sa voisine et de discuter avec elle. Bah, si elle réussissait vraiment à attirer l’attention d’un garde, le téthyrien pourrait profiter de l’occasion pour se mettre au courant des derniers évènements. Le regard de Svetzein s’attarda un peu plus longtemps sur la susnommée voisine, plus à sa convenance, dont il avait déjà plus tôt approuvé mentalement l’édifiante chevelure et les hanches prometteuses. Pas mal. Peut-être se retournerait-elle dans le flot de la discussion, et il pourrait alors apercevoir son visage. Enfin. Un peu plus loin, et plus curieux, un groupe de silhouettes chaudement emmitouflées. Lui-même était vêtu d’une chemise écrue ceinte par un pourpoint de cuir, et il avait abandonné sa cape plus tôt dans la matinée en constatant l’agréable douceur du temps. Il ne pouvait que se demander quelles richesses ou quels secrets se cachaient là-dessous : déformation professionnelle. Tout en avant, en débat agité avec les gardes, un palanquin. Peu habitué aux coutumes de la Côte, il supposa que le transport devait appartenir soit à un noble du cru, soit à un riche marchand étranger. La réaction des gardes était plutôt étrange, mais il observa la scène d’un œil indifférent. Après tout, ça ne le concernait pas, et il était d'ordinaire un homme plutôt patient.
Tout en repassant une main distraite sur ses courts cheveux châtain, le sicaire revint à son occupation première : fumer, et observer du coin de l’œil quelles possessions potentiellement utiles et clinquantes possédaient l’hin et l’humain devant lui. Déformation professionnelle…
"Certaines personnes naissent humaines. Nous, ça nous prend toute une vie pour y arriver."Fiche de Svetzein
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Pøŭċęŧ
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ans la maigre foule, Mussel se tenait droit, déportant son poids d’un pied sur l’autre en patientant. Il réajusta sa bure de moine qu’il avait troqué contre les oripeaux de marin qu’il avait abandonné quelques mois plus tôt. Sur ses épaules, il portait une cape en daim grisâtre qu’il maintenait fermée pour le protéger du froid de ce début d’année. L’ensemble de ses vêtements était sobre, seule l’écharpe de soie qu’il avait nouée autour de sa taille, d’un bleu profond, venait apporter un peu de gaieté à sa tenue. A sa taille pendait ses seules possessions, deux étranges épées courtes, à la lame plus large qu’à l’accoutumé.
Mais résumer tout ce qu’il détenait à ses simples armes était réducteur. A sa main droite, au niveau de l’annulaire, on pouvait voir un anneau d’argent dont la pierre qui était montée dessus avait perdu tout éclat, la rendant d’un noir translucide. Dans son havresac qui pendait contre son flanc droit, un grimoire corné, taché et gondolé par l’humidité gisait, preuve d’une négligence de plusieurs mois qui aujourd’hui n’était plus d’actualité. Poucet posa ses yeux sur les deux femmes qui se tenaient devant lui puis vers les deux humains qui se tenaient derrière lui.
Avec une grimace, il remarqua qu’à son instar, ces-derniers portaient une cicatrice sur le visage. Tout en lissant les mèches de ses cheveux blonds le long de sa balafre, il se demanda alors si ce genre de blessures n’était pas à la mode ses derniers temps ou le propre des hommes. Lui qui était si complexé par cette marque de faiblesse voyait ses derniers temps beaucoup de gens les portaient avec une certaine fierté. Ces personnes qui se désignaient eux-mêmes comme des aventuriers, faisaient les fiers à bras alors que la seule chose que ses stigmates prouvaient c’était qu’ils n’avaient pas su se défendre et qu’ils n’avaient survécu que par chance.
Dans les airs, les battements d’ailes d’un corbeau se firent entendre tandis qu’il se posa nonchalamment proche de cette file qui n’en finissait pas. Il sautilla, fouillant avec son bec le sol froid avant de prendre son envol pour le terminer sur l’un des battants de la porte de la cité des splendeurs, coassant à son aise.
Le hin, les yeux rivés sur les hanches de la sunite qui se dressait face à lui, se perdit dans ses pensées. Arriverait-il à se débarrasser de son passé qui lui pesait plus que tout ? C’était finalement ce qu’il était venu faire ici, à Eauprofonde. Là où le convoi qu’il avait escorté depuis Padhiver aurait dû le conduire. Justement, c’était ici qu’il avait perdu pied dans le flot de sa vie. Il avait été balloté d’un endroit à un autre, d’un échec à un autre, d’une mort à une autre, impuissant, regardant malgré ses résolutions des hommes qu’il avait à sa charge périr.
C’était alors qu’il avait sombré dans le piège que constituait l’alcool, cherchant à oublier son chagrin avec ce liquide qui lui brulait la gorge et qui lui engourdissait les sens. Il s’était même détourné de son grimoire qu’il avait tout bonnement oublié dans un coin, négligeant tout ce qu’il avait apprit dans l’école de magie de Padhiver. Ses vêtements de marins, jour après jours, s’étaient affublés de taches de graisse disgracieuses, puis de trous. C’est ressemblant à un misérable vagabond qu’il était arrivé au Lac de Vapeur, qu’il avait rencontré Joinon, le nain et qu’il avait essayé de se présenter devant la reine qui réclamait de l’aide.
A cause de son aspect général et de son hygiène corporelle qui laissait grandement à désirer, il avait été éconduit avant même d’avoir pu voir sa majesté. Le fils de Moradin n’eut pas plus de chance pour des raisons, plus obscures par contre. C’est ainsi qu’ils décidèrent de reprendre la route ensemble pendant un temps pour remonter vers les marches d’argent. En remontant par le Téthyr, ils eurent le plaisir de tomber sur une compagnie halfeline se désignant comme les marcheurs d’Arvoreen , s’assurant la défense de la contré.
Le hin, voyant un signe des dieux en sa faveur, décida de laisser le nain reprendre sa route seul tandis qu’avec eux, il finirait de se reprendre en main. Il avait déjà cessé de boire et préféra s’occuper des dessous de l’organisation comme l’entretien des armes ou la vaisselle tandis que son esprit guérissait. Il décida même au bout de quelques temps de se replonger dans l’étude de la magie au plus grand ravissement de Boedromios qui avait toujours suivit d’un œil triste et désapprobateur la déchéance de Poucet.
Côtoyer ainsi paladins et autres membres du clergé de son dieu tutélaire, permit à Mussel de mettre le doigt sur cette chose qui le troublait, cette sensation d’avoir perdu son chemin en cours de route. Il avait pensé qu’en revenant à Padhiver, il avait réussi à boucler cette spirale mortelle pour qu’elle s’arrête enfin, mais ça n’avait pas été le cas. Finalement, c’était bien sur la route vers Eauprofonde, juste après la mort d’Eluxa, que sa vie avait bifurqué.
Il éternua la main devant sa bouche puis renifla un grand coup, coupant court à sa rêverie. Peut-être qu’il n’avait pas prévu de vêtements assez chauds finalement. Il réajusta sa pelisse en frissonnant. Combien de temps devrait-il attendre encore ?
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Mercenaire
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Les temps avaient été durs pour le sembien expatrié. Il avait erré de villes en villes, écumant les tavernes, détroussant quelques malchanceux mal lotis pour survivre. Un marchand ivre par ci, un badaud égaré par là. Ses ambitions avaient été revues à la baisse ; il avait fait profil bas, ne voyant pas d’opportunités alléchantes se présenter, préférant vider les lieux avant d’attirer l’attention.
Il avait échoué dans une bourgade d’une taille relativement importante dont il ne connaissait pas même le nom après avoir accepté d’accompagner une caravane qui lui avait seulement offert le gîte et le couvert pour toute rémunération. C’est à ce moment là que tout avait dérapé.
¤ Stupide demi-portion ! ¤ Grogna-t-il dans sa barbe en y repensant.
Il s’en voulait d’avoir pu faire confiance à un « chapardeur de bibelot » visiblement incompétent. Il avait surpris le halfelin en train de voler un morceau de pain sur une étale au marché de la ville. Et, parce que cela avait probablement touché une corde sensible en réveillant de vieux souvenirs en lui, il l’avait invité à partager son repas, au chaud, dans une taverne.
Le halfelin s’avérait être un bavard impénitent débitant des histoires rocambolesques sur des soi-disant « gros coups », entre deux bouchées qui manquaient presque l’étouffer. Peut-être était-ce la solitude de ces temps derniers, la rudesse de l’hiver ou l’absence de camarade qui le poussait à perdre son temps avec ce sacré mythomane, mais Machevaïl resta à l’écouter conter des sottises. Lassé de sa vantardise après un moment, il voulut mettre à l’épreuve son « doigté incomparable de détrousseur » : un groupe d’humains, des mercenaires d’une milice privée lui semblait-il, avaient selon toute vraisemblance, décidé de boire en un soir la totalité de leur solde. L’occasion était idéale.
Empoignant sa choppe pleine, le roublard bouscula le plus chancelant du lot, envoyant valser la bière. Puis il apostropha, le « coupable de cette tragédie » d’un ton faussement aviné, provoquant les vociférations des quatre ivrognes. La stratégie était bien huilée ; il avait pratiqué ce scénario des dizaines de fois avant même d’avoir du poil au menton. Le halfelin n’avait qu’à piller tranquillement les saoulards pendant qu’il captait leur attention. Mais le halfelin au lieu de simplement trancher les cordons des bourses s’évertuait maladroitement à défaire les liens. Ce qui devait arriver arriva : l’un des humains s’en rendit compte et s’avança pour sévir sévèrement, bien vite rejoint par ses camarades, pour rosser le voleur et son complice. Saisissant immédiatement la situation, Machevaïl prit ses jambes à son cou et déguerpit du village. ¤ Stupide Halfelin ¤ Maugréait-t-il pour la énième fois. ¤ Il a du payer bien cher sa stupidité… ¤
Faisant une pause au bord de la route, alors qu’il ne pensait plus à ses « ex-futurs créanciers », ceux-ci n’avaient vraisemblablement pas digéré l’affront : il les vit accourir rageusement vers lui. Rassemblant ses effets en toute hâte, il reprit la course.
Au détour d’un sentier, il tomba soudain nez à nez avec trois individus, réfrénant de justesse son élan mais ne parvenant point à esquiver la glissade sur le sol enneigé, avant d’entrer en collision avec l’un d’eux, qui avait d’ailleurs promptement dégainé sa dague. Les deux autres, un autre homme et un colosse encapuchonné, réagirent aussitôt en dégainant aussi se rapprochant de leur compagnon. Machevaïl, à bout de souffle était figé sur place : entre le bruit étouffé de course de ses poursuivants et ces nouveaux venus, qui n’avaient pas du tout l’air de plaisantins, il était tout simplement incapable de prendre des décisions.
Surgissant comme des bêtes enragées faisant voler la poudreuse, les miliciens se ruèrent vers lui. L’un d’eux décocha une flèche qui manqua sa tête d’un cheveu. Il pensait que sa dernière heure était venue lorsqu’il vit l’archer tomber face contre terre une longue flèche noire fichée dans la gorge. Puis d’autres projectiles, dont des haches, sifflèrent à ses oreilles fauchant les humains les uns après les autres à un rythme surprenant.
Il se retourna, hébété, alors que le dernier milicien s’écroulait, et sentit ses pieds quitter le sol alors que le colosse l’empoignait par le col de son manteau.
- Toi ! Lui braya-t-il en pleine face, levant vers lui une énorme dague.
¤ Un demi-orc, à en juger par son haleine... ¤ Eut-il le temps d’ironiser mentalement malgré le critique de sa situation.
- Attend ! L’arrêta l’un des deux hommes.
Il approcha de l’infortuné roublard.
- Il nous a offert un bon divertissement, ne trouves-tu pas ? Je commençais à trouver cette longue marche silencieuse assommante, dit-il d’une voix étonnamment mélodieuse. Pose-le je te prie.
Le demi-orc grogna puis lâcha brusquement prise et s’écarta pour le plus grand plaisir du sembien. L’humain dirigeait visiblement le trio. Il détailla Machevaïl de pied en cape. Son regard repassa sur les cadavres. Un borborygme étouffé se fit entendre comme le troisième homme achevait un des miliciens.
- Des mercenaires. Sans blason. Précisa ce dernier à l’intention des deux autres.
Le chef haussa les épaules lui signifiant que les morts n’avaient donc aucune importance.
-Laisse-moi deviner, reprit-il. Tu leurs as dérobés leur bourse, n’est-ce pas ? Et ils t’ont traqué jusqu’ici.
Un sourire inquiétant naquit sur ses lèvres.
Il s’interrompit, fixant à nouveau le sembien qui ne savait prédire quel sort ils lui réservaient.
- Bien. Tu nous as divertis, comme je l’ai dit. Mais tu nous as aussi ralentis, bien sûr. Donc… Il laissa sa phrase en suspens, plongeant des yeux de braise dans ceux de Machevaïl.
Retrouvant subitement sa langue, le sembien lâcha avec une confiance qu’il ne ressentait pas du tout :
- Donc, vous me laissez continuer à courir de sorte que vous n’ayez plus à souffrir d’autres divertissants carnages pour vous ralentir.
L’humain éclata d’un rire franc.
- Tu ne manques pas d’audace ! Répliqua-t-il. Qu’il en soit ainsi, alors. Je suis de bonne humeur et c'est ta chance. Messieurs, reprenons notre route. - Si toutefois tu souhaites faire quelque chose de plus passionnant que détrousser des idiots pour trois pièces de bronze, continue vers l’ouest jusqu’à Eauprofonde, à l’auberge de l’Orage Foudroyant, sur le port. Il y a souvent là-bas des… « amis », qui cherchent des hommes audacieux et sachant se battre. Si tu poursuis ton chemin, tu tomberas de toute manière sur la Cité des Splendeurs. Sur ce, Adieu.
Soupirant enfin lorsqu’ils furent hors de vue. Machevaïl prit l’offre en considération. Son vagabondage depuis la Sembie, n’avait été que fuite vers l’ouest depuis qu’il avait pu échapper à un sort funeste. Il avait suivi les routes commerciales qui se dirigeaient vers Eauprofonde sans trop avoir prémédité sa destination.
¤ De puissants guerriers. De puissants guerriers qui ont sans doute de puissants alliés. Et d’abondantes recettes ! ¤ Songea-t-il en se réjouissant. Qu’il s’accoquine de ces roublards ou bien d’autres, il connaissait suffisamment la réputation de la métropole pour savoir que les affaires couraient les rues de cet important port commercial de la côte des épées. Il n’y avait pas de soucis à se faire de ce point de vue. Sa décision prise, il délesta les cadavres des menues bricoles dont ils n’auraient plus l’usage auprès des dieux, et reprit la route.
La route enneigée avait été pénible durant les deux journées de marche qui le séparaient de sa destination. Il avait dormi pelotonné dans sa couverture dans quelque abri de fortune sur son chemin, et se sentait rompu. Le chemin était dégagé en approchant de la grande cité, et les coteaux enneigés disparurent progressivement. Le temps était plutôt clément mais le sembien conservait d’une nuit passée dehors, l’engelure au creux de ses os. Il croisa quelques caravanes et un ou deux voyageurs solitaires, filant vers les landes gelées que lui fuyait. Il poussa un soupir de soulagement quand au détour d’un talus, il fut enfin en vue des portes de la cité. Il pourrait se reposer et se restaurer auprès d’un feu.
¤ Merveilleuse invention… ¤ Songea-t-il avec envie.
Et il avala bien vite la lieue restante, s’avançant vers les imposants battants du portail. Une dizaine de personnes patientaient auprès de gardes qui bloquaient l’entrée. Il prit place dans la file d’attente, observant tour à tour les nouveaux arrivants. C’était une réunion assez disparate pour convenir à la réputation de la ville : des halfelins, des elfes et des humains. ¤Point de ségrégation raciale en Eauprofonde… ¤
Le roublard reporta son attention vers les gardes qui bloquaient la porte ne souhaitant visiblement pas accorder asile à un palanquin richement décoré. L’attente l’impatientait : il resserra son col comme un souffle d’air froid lui gelait la nuque. Il s’ébroua subitement sous l’effet d’un frisson le long de sa colonne vertébrale. Il n’avait qu’une hâte : rejoindre la chaleur d’une auberge accueillante.
¤ Allez bon sang ! Qu’est-ce qu’ils foutent ces gardes ? ¤ Lâcha-t-il pour lui-même en. Il se fit la réflexion suivante : ¤ si même les riches en palanquin ne peuvent pas rentrer, alors on va rire quand nous, pauvres hardes, espérerons crécher dans la ville…¤ Pensa-t-il, souriant d’autodérision. Il était curieux de savoir ce qui pouvait bien retenir ainsi des voyageurs si proprement présentées. ¤ Une duchesse que son duc ne veut point voir débarquer dans sa garçonnière de la cité ? ¤ Et il sourit de plus belle.
Les voix des femmes devant lui, le tirèrent de ses pensées narquoises. Jetant un œil lubrique aux demoiselles, il observa avec un intérêt marqué, la belle plante aux cheveux argentés. ¤Avec un peu de chance, elle pourrait bien faire bouger les choses celle-là.¤ Se dit-il en se perdant sur le détail de sa silhouette qui devait passablement séduire le mâle. Elle parlait à une hin pour laquelle il n’offrit qu’un rapide coup d’œil. Il se retourna vers un homme exhalant la fumée d’un tabac qui éveilla subitement son envie. Il fumait à l'occasion et ce doux parfum lui rappela des souvenirs agréable chassant pour un instant cette pénible sensation de froid.
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Grand maître
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Narration3 martel 1373'impatience gagnait peu à peu la file d'attente. Il était indéniable que les gardes avaient du fil à retordre avec le palanquin et les serviteurs tout autour. D'après ce qu'ils pouvaient tous voir, le palanquin contenait un personne richement vêtue et juste à côté d'elle se tenait un coffre fait d'un matériau plutôt étrange. Il avait des reflets argentés, mais ne semblait pas peser plus lourd qu'un coffre en bois. La discorde venait du fait que les gardes tenaient absolument à regarder dedans, ce que l'homme qui le gardait refusait obstinément. Après quelques minutes de palabres vaines et stériles, un elfe arriva en renfort des gardes. Celui-ci faisait parti de l'ordre vigilant des mages et des protecteurs d'Eauprofonde.
Le magicien parla avec le richissime personnage et conclue un arrangement. Il lui permettait de ne pas ouvrir le coffre mais pour l'examiner à sa guise. Le magicien regarda sous toutes les coutures le coffre sans pour autant le toucher. Finalement il commença à débiter d'étranges mots et des gestes compliqués. Ses yeux se mirent à briller et pointèrent directement vers le coffre. Le gardien du coffre voulut émettre une protestation mais n'en eut pas le temps. A peine le magicien regarda le coffre qu'il en tomba à la renverse. En même temps, sept rayons de lumière partirent du coffre dans plusieurs directions différentes. Deux d'entre eux allèrent se perdre dans la ville et frappèrent les murs. Quant au cinq autres, ils vinrent frapper des personnes au hasard de la file d'attente. Les deux femmes qui étaient en train de discuter prirent la lumière de face en plein abdomen. L'homme qui observait d'un air intéressé les possessions de ses proches voisins le prit en pleine tête. Celui qui rêvassait fût frappé à l'épaule droite et enfin le dernier d'entre eux qui s'enivrait du parfum du tabac le prit sur le dessus de sa main droite.
La première chose qu'ils ressentirent tous fût un picotement à l'endroit où ils furent touchés, puis la diffusion d'une douce chaleur à travers tout leur corps, comme si le rayon lumineux s'était infiltré dans chaque membre et chacune des entrailles de leur personne. Cependant nul autre effet, du moins immédiat, ne se manifesta sur eux mis à part la petite démangeaison qui tendait à disparaitre.
Aussitôt les gardes écartèrent le palanquin ainsi que tous les serviteurs du reste de la foule et les emmenèrent très rapidement. Le magicien qui s'était relevé fila à leur suite si tant est si bien que les traces de l'incident avait disparu en quelques minutes. Il y eut bien quelques commentaires ici où là, mais rien de plus. Ils ne sauraient rien de la suite des évènements pour l'étrange coffre, les serviteurs et son fortuné gardien.
Rapidement ils franchirent les portes de la ville passant avec succès l'examen de passage des gardes restant.
C'était le petit matin et ils se retrouvaient enfin une des plus grandes pour ne pas dire la plus grande des villes de la côte occidentale de Faerûn.Cliquez ici pour dérouler le parchemin... Les rayons de lumière vous ont touché aux endroits suivant : Elora et Asaria ont été touchées sur le ventre. Machavaïl sur sa main droite. Mussel sur son épaule droite. Svetzein sur sa tête. Mise à part le picotement à l'endroit où vous avez été touché et la sensation de chaleur qui se diffuse en vous, vous ne subissez aucune dommage ou changement apparent. Après quelques secondes la chaleur et le picotement disparaissent.
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Mercenaire
Aucune chambre
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¤ Le Profil Larmoyant… Quel rade crasseux, alors… ¤ Il se remémorait les quelques jours passés dans cette taverne mal famée de Suzail, qu’il avait passés à s’abrutir, dilapidant les piécettes d’un contribuable imprudent, en fumant un mélange de plantes coûteuses et psychotropes, aux côtés de belles qui pour quelque monnaie se faisaient câlines. Ça avait été de très bons moments, qui ne lui laissaient néanmoins qu’un souvenir embrumé, noyé dans une apaisante torpeur où il avait pu décrocher son œil si souvent aux aguets. ¤ C’était le bon temps… ¤
Le roublard observait distraitement l’humain qui soufflait des volutes de fumée que la bise hivernale acheminait en bouffées éparses jusqu’à lui. Les yeux mi-clos et le nez levé, il inspirait son parfum épicé, n’en laissant pas une bribe s’évanouir. L’humain avait une attitude étrange, nonchalante. ¤ Intéressant… ¤ Songea-t-il en reluquant le fumeur aux vêtements soignés. Il soupçonnait une certaine forme de duplicité dans cette posture relâchée, comme la corde détendue d’un arc au repos pouvant se bander durement jusqu’à couder le bois puis relâcher sa puissance avec une brusque célérité. Il doutait que l’homme ne fut qu’un simple vagabond sans ressources…
Machevaïl sursauta lorsque la vive lumière s’éparpilla aux quatre vents. Complètement pris au dépourvu alors qu’il se perdait sans défense dans ses pensées, son esprit agile revint à l’instant au temps présent et il tourna vivement son regard vers la source de l’artifice : un mage qu’il n’avait point vu entrer en scène s’écroula et des raies d’une intense luminosité fusèrent aux alentours, frappant plusieurs de ses voisins et lui-même. Sous l’impact, le sembien releva sa main d’un geste brusque en lâchant un borborygme incompréhensible. De pénibles paresthésies secouèrent son extrémité, générant de rapides convulsions de ses doigts qui s’agitèrent tels les appendices d’un pianiste à l’apogée d’une symphonie. En proie à une panique lui coupant la chique, le roublard n’en menait pas large ; fort heureusement, la sensation n’avait rien de plus nocif que du désagrément et de la surprise et elle prit fin rapidement remplacée cependant, par une démangeaison durable. Une vague de chaleur consécutive à l’arrêt des secousses envahit progressivement son corps diffusant depuis le point d’impact du sortilège et gagnant son buste puis toutes les parties de son anatomie.
Recouvrant ses facultés mentales, le voleur détourna les yeux de sa propre chair et regarda les autres qui s’égayaient en tout sens et semblaient partager sa surprise. La douce température en hausse de ses entrailles lui procurait pourtant une grande satisfaction, tel un remède à la congestion glaciale de ces derniers temps. ¤ Même pas mal… Refait goûter un peu ? ¤ Se gaussa-t-il de l’enchantement qui envahissait son être, pour tromper son angoisse quand aux picotements qui perduraient dans sa main directrice, voilant sa sensibilité, et aux potentielles conséquences de cette vorace lumière.
-C’était quoi ce truc ? Demanda-t-il à la ronde, sans vraiment attendre de réponse, en secouant sa main d’un geste ample comme pour se débarrasser de la sensation dérangeante.
Il n’avait cependant pas suivi les démêlés devant la porte, tout plongé dans ses mémoires qu’il était. Il put constater que l’agitation régnait : les porteurs et gardes du riche voyageur reculaient à la hâte, tout comme les gardes, effrayés. Les elfes également, s’étaient éloignés et resserrés d’un même mouvement. ¤ Ancestral effet de banc issu d’une lointaine parenté d’avec les poissons ? ¤ Le mage à terre se redressait péniblement. Il nota la luminescence décroissante de ce qui semblait émaner d’un coffre aux côtés du nanti vautré dans son palanquin qui affichait une mine déconfite. ¤ La source, donc. Etait-il au courant pour cet effet secondaire ? ¤ Se questionna-t-il au sujet du riche propriétaire. Les gardes se ressaisirent prestement et firent entrer la troupe à la hâte, les porteurs rejoignant leur poste, et tout ce petit monde disparut dans l’enceinte de la cité tant convoitée.
Il semblait que les seules victimes du rayonnement se trouvassent à ses côtés. Il les examina, cherchant à évaluer si l’effet du sort avait eu le même impact pour tous : Le halfelin à côté de lui avait pris le rayon dans l’épaule droite et les deux femmes semblaient avoir été touchées à l’abdomen. L’humain roublard qui fumait l’avait quant à lui réceptionné en pleine face.
Il aurait pu estimer avoir été chanceux de n’être affligé que sur une partie de son corps moins primordiale par rapport à ses camarades d’infortune. Pourtant, le sembien put constater qu’aucun d’eux ne présentait de signe apparent de blessure. Quelque zone du corps qu’elle ait pu frapper, cette lumière magique ne semblait pas avoir eu d’effet délétère. Il se demandait si chacun avait ressenti et ressentait la même chose que lui. Mais il fallait se méfier, on ne savait pas ce qui pouvait arriver lorsqu’il s’agissait de sorcellerie…
_ Quelqu’un sait ce qui a bien pu foutrement se passer avec ce bourgeois ? Interrogea-t-il à la ronde en haussant le ton. Y a-t-il parmi nous quelque initié dans les Arts Profanes et qui pourrait nous instruire dans ce phénomène ? Et il ajouta tout bas, comme pour lui-même : Et ses potentielles complications ?
Il n’était pas coutumier de la magie et cela le dérangeait quelque peu. De manière générale, il n’aimait pas ne pas comprendre ce qui pouvait se tramer dans l’évènementiel le concernant. Cela le frustrait et il détestait la sensation. C’est pourquoi, il préférait éviter de s’acoquiner de magiciens, qui traînaient trop souvent dans leur sillage, quantité de ces incidents étranges. Mais il n’était par contre pas stupide au point de pas reconnaître leur utilité et, dans le cas présent il eut apprécié en avoir un sous la main.
Machevaïl s’engagea sur le sol pavé du seuil d’Eauprofonde, heureux que ses pérégrinations champêtres soient enfin achevées, avec l’idée bien marquée d’assouvir sa quête d’une taverne bien chauffée et d’un vin cuit richement épicé. ¤ Un brin de tabac complèterait parfaitement bien le tableau ! ¤ Les gardes les avaient poussés finalement plus rapidement vers l’entrée. ¤ Ça a au moins eu le mérite d’accélérer le processus. ¤ Répondant au regard inquisiteur du garde lorsque son tour fut venu, il lâcha en souriant, d’un ton laconique :
-Inatul Teignerevêche, touriste… Ce qui sembla suffire en guise de laissez-passer ; il fallait avouer pour leur crédit, que l’affaire avait sans doute précipité les usages et coupé court aux préliminaires et comme il n’avait pas quant à lui, en sa possession de coffre rutilant crachant l’arc-en-ciel, il échappait à une fouille prolongée. -Au fait, qui était le type dans sa cage dorée avec son coffret lumineux ? Lança-t-il au passage, à la sentinelle.
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Aventurière
Aucune chambre
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a moniale fut surprise par la demande de son amie, celle-ci voulait en somme qu’elle abuse de ses charmes afin d’attirer plus facilement l’un des gardes vers elles. Et tout cela dans l’unique but de prendre plus ample renseignement sur ce qui retarder tant ce riche palanquin à l’entrée de la cité. Non, pas que cela l’aurait déranger outre mesure de s’afficher ainsi, bien au contraire, mais que cette demande viennent de miss remontrance de l’année 1373 avait de quoi en faire sourire plus d’un. Et alors qu’elle s’apprêtait justement à faire ce que sa condisciple venait de lui réclamer. Elle ne put s’empêcher de faire semblant de se montrer outrer en ne daignant même pas se retourner pour lui demander en cachant au mieux son ironie :- Qu’entends je ? Tu souhaiterais que je m’affiche uniquement pour attirer l’attention de l’un de ses hommes. Cela ne serait il pas faire incorrect que j’aguiche ainsi en abusant de mes charmes ? C’est alors qu’elle vit le nouvel elfe, qui examinait un curieux coffret, faire des gestes assez équivoque. Bien qu’elle n’ait que rarement vu de magie arcanique durant ses jeunes années, elle avait vu assez d’adeptes de magie divine pour reconnaître en ceux-ci les mouvements nécessaires a utilisation d’un sortilège. Lequel ? Elle n’aurait su le dire, car elle ne s’était jamais intéressée plus que cela à la magie, tout ce qu’elle en savait c’est que son utilisation n’était jamais sans conséquence bénéfique ou funeste. D’ailleurs l’homme partiellement caché dans le palanquin n’en avait pas l’air ravie. Alors même qu’Elora allait en faire la remarque à Asaria en se retournant vers elle, elle perçu du coin de l’œil une étrange lueur. Curieuse de savoir ce qui avait pu créer cela en pleine journée, elle interrompit son mouvement afin de voir d’où cela provenait. Malheureusement, elle fut à peine de nouveau face à la cité qu’elle aperçu l’homme devant elle recevoir un trait lumineux au niveau de sa main, avant d’être frappée à son tour en pleine abdomen par un des cinq rayons qui passèrent au milieu de la file d’attente.
Lorsque celui-ci la toucha, elle ressentit qu’un léger picotement puis une étrange chaleur envahir peu à peu tout son être. Et même si cela ne laissait au premier abord aucune séquelle importante ou même mineur, elle ne pouvait rester en l’état. Bien que sa santé aurait pu passer avant tout, elle se retourna vers son compagne afin de savoir si elle avait épargnée ou non par ce phénomène. La voyant regarder également son abdomen, elle comprit que cela n’était malheureusement pas le cas et qu’elle avait était atteinte au même niveau qu’elle.¤Ou du moins quelques centimètre plus bas.¤ Pensa t’elle en essayant de rester positive par le rire. Ce qui ne fut pas d’un grand succès, car elle était toujours persuadée que ce phénomène magique allait se mettre en travers de leur mission pour le temple des neuf portes. Bien que cela l’ennuyer grandement, la première urgence à ses yeux fut de savoir si Asaria allait bien. Mais elle ne prit pas la peine de lui demander, car à voir la colère qui semblait lui monter aux joues, elle savait que son amie n’allait pas être de bonne compagnie durant les prochaines minutes. Aussi préféra t’elle essayer de prendre à partie un garde afin de savoir si ceux qui avaient été touché par ses rayons, seraient examiné ou si au moins on pouvaient leur dire par quoi il avaient été atteint.
Alors qu’elle était sur le point de sortir de la file pour aller à la recherche de renseignement, on l’invita promptement à regagner sa place et d’attendre son tour. En passant, elle entendit la question de l’homme qui venait d’être touché à la main et lui répondit à la négative pour sa compagne et elle-même. Tout en espérant qu’un pratiquant des arts arcaniques soit présent pour leur donner quelques explications, peut être élémentaires pour leur caste en attendant d’être devant les gardes pour avoir de plus ample information. Arrivé devant ceci, elle attendit d’être entrée dans la cité afin de quémander l’un des gardes pour essayer de glaner quelques renseignements auprès de lui. - Bonjour monsieur le garde, quelques personnes dont mon amie et moi-même ont été atteintes par les rayons, sans nulles doutes magiques, de tout à l’heure. Et nous aimerions si cela est possible, savoir de quel sorte de magie nous avons fait les frais ou, si vous l’ignorez pour le moment, où nous pourrions nous faire examiner ou mieux savoir ou l’homme du palanquin de tout à l’heure a été amené. Car il doit certainement savoir ce qui nous a touché, puisque l’objet duquel cela est parti lui appartenait. Elora use de toute sa "diplomatie" pour amadouer le garde ^^
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Habitant des Royaumes
Aucune chambre
Aucune gemme
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Entre le moment où il établissait discrètement une liste mentale du contenu des poches de ses proches voisins, et celui où le monde vira à un blanc lumineux insupportable, Svetzein eût juste le temps d’apercevoir du coin de l’œil les rayons se décochaient du coffret et partir dans sa direction. Par instinct, ses muscles se contractèrent et il voulut rouler sur le côté. C’était comme si le corps du jeune homme prenait subitement le contrôle de la situation, et jetait sa réflexion au placard : on réfléchira plus tard. Malheureusement, il ne fut pas assez prompt – et aurait-il pu l’être… ? ; le rayon chatoyant l’atteignit en plein visage, et l’espace d’une poignée de secondes angoissantes, Svetzein fut certain qu’il allait mourir. Peut-être avait-il été décapité net sous le choc, et que c’étaient là ses ultimes secondes de vie. Ne disait-on pas, après tout, que les étêtés pouvaient encore voir le monde quelques secondes même après avoir été séparés de leurs corps ?
Puis le monde revint à sa place normale et il se rendit compte qu’il avait porté les mains sur ses paupières : certainement pour se protéger de l’excès de lumière suite au choc. Lentement, il les fit glisser de son visage, vérifiant par le toucher qu’il ne disposait d’aucune blessure. Les arcades, les pommettes, le menton. Non. Pas de marque. Pas de trace. Il s’en sentit soulagé : il était déjà assez abîmé sans en rajouter une couche. Devant lui, les deux demoiselles s’observaient avec le même air étonné que lui ; à leur réaction, il comprit qu’il n’était pas le seul à être touché. Ce qui ne le rassura que moyennement.
Il cligna des yeux plusieurs fois, dans l’espoir de chasser la démangeaison résiliente de ses rétines agressées par la trop vive illumination, et ressentit une douche chaleur se fondre dans tout son corps. Du visage, elle se propagea à la gorge, au torse, aux tripes, jusqu’aux bouts de ses doigts qu’il replia plusieurs fois, avec un certain détachement, comme pour s’assurer que oui, tout était normal.
Puis les effets disparurent. Il était toujours vivant, et rien n’avait changé. On embarqua le marchand et le magicien au loin, et ce fut comme si rien ne s’était passé. Personne, dans la file, ne sembla même se soucier d’eux. Les gardes les ignorèrent : avaient-ils seulement vu que des étrangers avaient été touchés ? Il commençait à en douter. Dans l’empressement, trop occupés avec leur magicien de pacotille et le bourgeois capricieux, ils n’avaient sans doute pas prêté attention aux autres ‘victimes.’
Quelques jurons vulgaires en alzhedo sortirent de ses lèvres fines, qui esquissèrent une grimace agacée. Il était principalement en colère contre lui-même pour n’avoir su prêter assez attention aux évènements alentours : il s’en voulait atrocement de s’être fait avoir si bêtement par un excès de curiosité. Aurait-il mieux observé la scène, il aurait pu se préparer à éviter les ennuis ; s’il avait réagi plus tôt, il n’aurait pas été touché… ! Mais comment aurait-il pu deviner ce qui allait se produire ? Et si cela avait été un tir d’arbalète, un projectile quelconque ? Un missile magique ? ¤Tu serais mort, mon vieux Svety¤. Le roublard se rembrunit considérablement. ¤Et ton père rigolerait un bon coup sur ta carcasse.¤
Ceci dit, il fallait bien l’admettre : pour le moment, à part cette sensation de chaleur qui commençait déjà à s’estomper, rien ne lui était arrivé de bien grave. Ah, si : il avait laissé tomber sa pipe au sol. Ceci dit, son premier réflexe fut de se tourner vers ses proches voisins. Un court examen l’informa qu’ils étaient toujours vivants, ce qui était déjà une bonne nouvelle. Mais que leur arrivaient-ils exactement ? Ressentaient-ils les mêmes effets que lui, ou souffraient-ils d’une autre manière ?
Les deux femmes semblaient plutôt bien encaisser la situation, et à leur manière de s’entre-regarder, il était de plus en plus évident qu’elles se connaissaient bien. Le jeune type aux cheveux longs s’agitait, à la recherche de réponses. ¤ Comme nous tous, j’imagine.¤ , songea-t-il en le dévisageant d'un air impassible. Il haussa les épaules lorsqu’il les interrogea à haute voix sur ‘ce truc’ et sur sa portée magique. Lui-même n’aurait pas su l’identifier autrement : bien que passionné par les mystères des arcanes, il ne disposait d’aucune connaissance sur le sujet, aussi ténue soit-elle. Il garda donc un silence contemplatif, excepté un :
- Vous allez bien ?
Aux deux hins aux cheveux sable qui l’accolaient. Personne n’avait l’air de vouloir se désintégrer, aussi se ré-intéressa-t-il vivement à sa pipe ; car pendant ce temps, la file continuait d’avancer à une vitesse surprenante après cette attente. Il sortit un mouchoir de soie de sa manche et entreprit de nettoyer le manche boueux de sa pipe, non sans méticulosité. Aucune tache de boue ne survivrait à ce nettoyage en profondeur.
Bientôt il eût lui-même le loisir de dévoiler son identité et ses motivations aux gardes d’Eauprofonde. Il expliqua rapidement qu’il était un voyageur en quête de commerce et de repos, ce qui sembla suffire aux sentinelles qui ne lui témoignèrent aucun autre intérêt, le laissant presque pantois au milieu de son discours ordinaire. Le garde lui fit signe de passer, et Svetzein commença effectivement à faire ses premiers pas dans la Cité des Splendeurs…
…Mais le regard félin du téthyrien s’était arrêté sur la belle humaine aux cheveux vifargent, qui essayait de discuter avec un autre garde. Par Mask, elle était vraiment belle. Pas de cette beauté qu’il reconnaissait aux femmes de joie, aux belles du soir, mais de cette grâce naturelle et pure qui évoquait plus la jeune fille que la femme. Quelque chose qui incitait au respect. L’autre homme, dont la cicatrice barrait l’œil, semblait lui aussi en proie à des interrogations – on ne peut plus justifiées – et ils étaient deux à questionner la sentinelle. Les deux hins à qui il avait adressé la parole plus tôt étaient proches, et allaient bientôt le suivre dans la procédure d’entrée aquafondaise. Il contempla, songeur, le petit groupe d’individus bigarrés qui avaient subi, tout comme lui, cet assaut magique.
Lui-même se sentait dérangé par toute cette histoire, et quoi de plus normal ? Ils venaient tout de même de subir une agression magique, et ils étaient en droit d’en connaître les effets, du moins de son point de vue. Car si pour l’instant, aucun d’entre eux ne semblaient souffrir d’autre chose que de l’ego, qu’est-ce qui garantissait que cela continuerait ? Malgré son envie pressante de trouver une taverne, il décida qu’il était plus prudent, à long terme, d’en savoir plus.
Aussi tourna-t-il les talons de la première avenue de la ville qu’il avait tant imaginée et espérée, et retourna sur ses pas en direction du petit groupe. Sa main battait une mesure imaginaire sur sa cuisse, ce qui témoignait de sa nervosité. Il se glissa silencieusement près de la belle plante et de l’homme que son esprit s’entêtait à surnommer ‘d’agitateur’, et entreprit de se présenter brièvement à son tour. Il n'y avait pas grand-chose à ajouter au discours de la jeune beauté, aussi condensa-t-il brièvement ses inquiétudes.
- Bonne rencontre à vous ; je m’appelle Svetzein, et il se trouve que, tout comme cette dame, j’ai été touché par un de ces rayons de tout à l'heure. J'imagine que vous comprenez bien à quel point la situation est gênante pour nous, qui ne connaissons pas les effets que cette magie pourrait avoir à long terme.
"Certaines personnes naissent humaines. Nous, ça nous prend toute une vie pour y arriver."Fiche de Svetzein
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