A la recherche des âmes perdues, suite d'un convoi spécial

Chemin faisant, Nirannor tout comme le Teu’Tel’Quess fut soulagé d’apprendre qu’Aglaïa et sa fidèle louve allaient toutes deux très bien. Les Gardiens Sylvestres allaient pouvoir continuer cette mission le cœur plus léger. Dinenda restait persuadé que c’était la meilleure chose qui pouvait leur arrivée.

Le rodeur de Solonor posa une question qui laissa le Gardien des Mystères perplexe. Comment expliquer les rudiments d’une chose à laquelle il ne comprenait pas tout. La magie lui venait naturellement. Sans doute que le sang elfique qui coulait dans ses veines, n’y était pas étranger. Les Faerni (mages) faisaient de longues études pour comprendre et manipuler les fils de la tapisserie. Pour Dinenda c’était bien différent. Il n’avait jamais étudié. Sa mère lui avait bien montré une ou deux petites choses pour accroitre son don. Mais il n’en savait guère plus. D’autant qu’à chaque fois, qu’il faisait appel aux énergies de la nature, il perdait un peu du contrôle. Comme si ce n’était pas lui qui lançait le sort. Mais qu’il était guidé par une force, ou une puissance enfouie au sein de son être. Sans doute, la mémoire des ancêtres qui s’étaient penchés sur son berceau après sa naissance.

- Nirannor, M’Ethar il va m’être très difficile de t’expliquer des choses que je ne comprends pas moi-même. Je suis un Innatoh, un ensorceleur si tu préfères. La magie coule en moi, comme le sang qui irrigue mon corps. La seule chose que je puis te dire, c’est que lorsque je lance un sortilège, je suis en totale adéquation avec les énergies brutes de la nature. Celles de la terre, de l’air, des plantes, des animaux, des autres êtres qui peuplent notre planète. Chaque brin d’herbe, chaque pierre, chaque goutte d’eau ou rayon du soleil ou de la lune sont porteur d’une énergie. Mon seul talent, c’est réussir à l’absorber temporairement, la canaliser et à catalyser ses énergies pour en ressortir certains effets. Comme pouvoir bouger des choses à distance, ou envoyer des projectiles d’énergie. Et encore, lorsque je suis dans cet état, j’ai une sensation bien étrange. Comme si mon corps et mon âme ne m’appartenait plus tout à fait. En général, je perds brièvement le contact de ce qui m’entoure. Et cela, je ne me l’explique pas. Pas encore du moins, il me faudrait en parler avec d’autres Innatoh. Pour ma mère, c’est assez différent. Certes elle est, comme moi, obliger de fournir une concentration extrême. Donc de ne plus porter la même attention à ce qui nous entoure. Mais elle n’a apparemment jamais ce sentiment d’abandon de son être profond, comme moi. A bien y réfléchir, il se peut que chaque ensorceleur ressente les choses différemment.

Le Gardien des Mystères regarda son frère, dans les yeux. Il savait qu’il serait certainement déçu. Mais Dinenda ne pouvait pas lui mentir, ou lui raconter une fausse vérité. Il l’aimait et respectait beaucoup trop cet humain pour ça.

- Je peux le faire, c’est tout. Je sais que les mages font de très longues études pour arriver au même résultat. Donc cela peut s’apprendre, mais je ne pourrai pas t’en dire plus.

Ce fut à ce moment, que le groupe arrivait au campement. Vide, il n’y avait plus personne. Dinenda s’attendait à recevoir quelques moqueries de Malik. Et surtout il voulait lui demander de s’expliquer sur le fait qu’il ne soit pas venu à la rescousse. Si les choses devaient se passer comme ça dans la haute forêt, autant se séparer du prêtre de suite. Mais là, le groupe n’aurait pas besoin de prendre cette décision. Malik n’était plus là, ni ses affaires d’ailleurs.
Intérieurement Dinenda ne pu que se féliciter d’avoir prit ses affaires avec lui. Sans quoi, il ne les aurait probablement jamais retrouvées.

- Malik était bien silencieux ces derniers temps. Mais je n’imaginais pas qu’il puisse partir de la sorte. En vérité, je trouve cela plutôt étrange. Et franchement ça ne me dit rien qui vaille.

L’elfe argenté se tourna vers Nirannor, pour lui répondre. La question de son frère était légitime. Mais la magie n’était peut-être la seule façon pour retrouver la trace du sombre N’Tel’Quess. Le visage de l'elfe de la lune était, à ce moment précis, manifestement soucieux.

- Non mon frère, ce que tu demandes est au-delà de mes capacités. Ma magie, ne nous aidera en rien cette fois. Ceci-dit nous ne sommes pas sans ressource. Tentons de voir, si nous pouvons trouver une piste, ou des traces de lutte. Mon sentiment premier est de penser qu’il est partit de son plein gré. Mais ce n’est peut-être pas ça. Il ne doit pas être bien loin. Ça ne fait pas si longtemps que cela, que nous l’avons quitté.

Dinenda posa son regard sur l’Avariel. Cette fois encore ses aptitudes naturelles seraient d’un grand secours. La vue que l’on pouvait avoir du ciel, permettait de couvrir une zone bien plus grande. Il avait eut l’occasion de s’en rendre, lorsqu’il avait chevauché les vents sur le dos de l’un des aigles géants de Thuldae.

- Dame Neffalasiel, nous allons tenter de comprendre ce qui s’est passé ici. Mais je n’aime pas savoir que cet humain, avec tout ce qu’il sait, soit seul dans la nature. Qui sait quel genre de mauvais tour, il pourrait nous jouer, juste par vengeance. S’il vous plait, pouvez-vous nous aider à le retrouver ?

Dinenda estimait qu’il était inutile d’en dire plus. Il avait eut l’occasion de vérifier que l’esprit de l’elfe ailé était très aiguisé. Le Gardien des Mystères était certain, qu’elle saurait exactement quoi faire, sans avoir besoin de le lui demander. Il savait ce peuple Quessir très fier. Et il ne souhaitait pas lui donner l’impression de donner des ordres.

Dinenda utilise la compétence survie pour trouver des traces, ou une piste à suivre.

Narration

Dinenda survie réussite

Les survivants du combat contre les canidés métamorphes commencèrent à chercher toute trace que Malik aurait pu laisser. Neffalasièl s'éleva dans les airs afin d'avoir une vue d'ensemble de la situation. Dinenda scrutait le sol afin d'essayer de trouver des traces laissées par leur maudit compagnon. Les traces étaient étaient nettes et encore fraiches. Il était évident que Malik avait tout simplement filé en douce pendant que les autres étaient occupés. Ils regardèrent tous dans leurs affaires afin de voir s'il manquait quelque chose mais rien ne leur avaient été volé. Pas même de la nourriture. L'avariel redescendit à terre et fit son compte rendu.

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Ce message a été modifié par Kolimar Velcor le Vendredi 27 Juin 2008 à 11h33

Les différent rapports qui parvenaient aux oreilles du gardien des mystères, alliés à ses propres investigations étaient sans appel. Malik avait prit la clé des champs abandonnant le groupe. La réaction première du Teu’Tel’Quess était un sentiment de soulagement. L’Innatoh n’aimait pas cet humain. Il y avait quelque chose en lui de dérangeant. Même si les mystères entourant cet homme s’étaient éclaircis. Ils étaient loin d’être dissipé. Ou à la réflexion, peut-être pas. Ce qui aurait pu expliquer la fuite, du soi-disant prêtre.

Les paroles de Neffalasiel étaient pourtant pleines de bon sens. Une fois de plus l’analyse de l’Aril’Tel’Quess était des plus pertinentes. Elle se révélait être une formidable alliée. Et le début de discussion que Dinenda avait eut avec elle, tendait à en faire une alliée en qui on pouvait avoir confiance. Les perspectives de cette alliance pourraient se révéler des plus prolifiques à la fois pour la confrérie, pour la partie de son peuple vivant en Haute-Forêt. Et peut-être même que cela irait bien au-delà. Il n’était pas exclu que comme elle, la confrérie pourrait être amenée a trouver dans la compagnie des Marches d’Argent des alliés de choix. Ce qui touchait la Haute-Forêt pouvait avoir de répercutions sur les Marches d’Argent. Et l’inverse était également vrai. Cette question méritait d’être creusée. L’ensorceleur avait encore du temps, pour affiner son jugement.

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Si l’esprit de l’elfe lunaire était inquiet à cette pensée. Il ne put s’empêcher d’adresser un sourire d’ironie à ses compagnons. En fait, même s’il ne l’aimait pas, Dinenda aurait préféré garder Malik auprès de lui. Au moins, lorsqu’il l’avait sous la main, il pouvait avoir un œil sur ce qu’il faisait. Qui pouvait savoir ce qui était passé par la tête de l’humain. L’avenir donnerait peut-être une réponse à cette question. Mais pour le moment, il fallait s’occuper du présent.

Le soleil venait de passer son zénith, et il était encore haut dans le ciel. Aussi le Gardien des Mystères posa un regard interrogateur sur l’elfe ailée, lorsqu’elle proposa de dormir et de se reposer. Pourtant, il devait bien l’admettre la débauche de magie qu’il avait canalisée et relâchée avait sérieusement entamé les réserves d’énergétique de l’ensorceleur. Une rêverie, même de si bonne heure, ne serait probablement pas une mauvaise chose.
Mais si pour les elfes quatre heures suffiraient amplement à leur rendre toute leur vigueur. Il en serait différemment pour Nirannor. Un autre point avait besoin d’être éclairci. Si le groupe se reposait maintenant, la marche se ferait de nuit. Là encore, ce n’était pas un problème pour les elfes. Mais pour l’humain, marcher de nuit serait sans doute plus problématique. Si le temps restait dégagé, et que Séluné brillait suffisamment fort. Nirannor pourrait sans aucun problème suivre à la même vitesse que tout le monde. Les humains y voyait moins la nuit, ils n’en devenaient pas aveugle pour autant.



Dinenda posa son regard sur son frère, un sourire aux lèvres. Ils venaient d’échapper au pire. La bonne nouvelle concernant Aglïa, devait avoir regonflé le moral des troupes. Alors l’elfe de la lune tenta une petite taquinerie au dépend de son ami.

- Nirannor, une petite marche nocturne ne te déplairait pas ? Et puis, tu as déjà prit de l’avance sur nous… au niveau sommeil. Pourquoi ne pas terminer ce que tu as si bien commencé. Hihihihihi.

Le rire léger de l’elfe argenté se voulait communicatif. Le groupe avait subi de lourdes tensions, il était grand temps de détendre un peu l’atmosphère. L’antipathique Malik n’était plus là, et ça rendait les choses plus faciles.

Dinenda était de bonne humeur, et cela devait se sentir. Il garda sa mine enjouée, tout en retirant son sac à dos. Il en sortit son hamac, sa couverture et attrapa une trousse en cuir durci. Relevant la tête, il regarda Cynwäll. Le chacalidé ne l’avait pas raté, et si ses jours n’étaient pas en danger. Il n’en demeurait pas moins que son bras présentait une bien vilaine blessure.

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Pendant qu’il parlait, l’Innatoh avait ouvert la trousse, et il en avait sortit quelque onguent qui devait empêcher l’infection de gagner du terrain. Un bandage propre, et il avait décroché son outre d’eau pour nettoyer la plaie.

- Nirannor, pendant que je m’occupe de cette blessure, est-ce que tu pourrais sortir ce qu’il faut des restes de nourriture. Je ne serai pas contre grignoter un petit quelque chose.

Il fit un clin d’œil complice à son ami, et se tourna vers l’Aril’Tel’Quess. Si les Gardiens Sylvestres l’avaient accepté comme chef par intérim. L’elfe ailée n’avait aucun ordre à recevoir. D’ailleurs donner les ordres n’était pas dans la nature de Dinenda. Aussi prenait-il un grand soin à ne blesser personne, et à toujours formuler les choses en des demandes polies. Il en allait de même avec Neffalasiel.

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Si Cynwäll accepte les soins Dinenda utilise sa compétence Premiers secours en se servant de la trousse de premiers secours, pour des soins suivis.

Si la disparition soudaine de Malik intriguait les compagnons, la bataille contre les chacalidés avait laissé quelques traces. Le rôdeur n'était semble t-il pas revenu complètement du monde des rêves mais cela ne l'empêcha pas de faire une légère grimace de jalousie quand son ami l'elfe lunaire, vint à s'approcher de la flèche pour la soigner. De plus, son ami lui demandait de s'occuper de la nourriture après lui avoir laisser sous entendre, non sans une pointe d'ironie, qu'il serait bon qu'il se repose.
C'était bien la première fois que le Teu Tel'Quessir s'aventurait sur la piste de la blague et le rôdeur, surpris au premier abord, s'en félicita dans un deuxième temps. Car l'elfe n'était point créature à se laisser aller à ce genre de facétie, trop souvent concentrer sur ce qui l'entourait.

Pendant que les mains de Dinenda s'occupait de sa bien aîmée, Nirannor s'affaira à sortir de sa besace quelques morceaux de viande séchée tout en lorgnant de temps à autre sur son ami. C'est alors que trop distrait, il se prit les pieds dans une racine dépassant du sol et s'étala de tout son long.

Se relevant prestement pour éviter les regards de ses compagnons de route, Nirannor sentit son visage rougir comme une pivoine. Mais cette chute lui remit quelques idées en place. S'en voulant de prêter des mauvaises intention à l'elfe, le rôdeur maugréa quelques mots incompréhensibles aux oreilles de ses amis.

Puis, voulant se racheter de son humeur passagère, s'adressa au reste du groupe.

- Pour ce qui est du repos, cela serait fort agréable mais comme le dit si bien Dinenda, j'aurai surement du mal à vous suivre si nous marchons la nuit. Alors, je vous propose de partir dès que nous aurons avalé un petit morceau. La marche me fera le plus grand bien.

Ces derniers mots lui étaient destinés, mais était-ce pour sa jalousie passagère ou pour effacer les derniers effets des sorts qu'il venait de subir ? A moins que ce ne soit pour les deux...

Dinenda nettoya la plaie de sa sœur avec l’eau de son outre. Il en profita pour en boire quelques bonnes rasades. Puis, il appliqua un baume antiseptique sur la plaie, et banda le tout. Les soins terminé, il entendit Nirannor demander que le groupe reprenne la route dès qu’il se serait ravitaillé.

Son humain qui était plutôt d’une nature joyeuse, sans être forcément un bout en train, n’avait visiblement pas envie de plaisanter. Le Gardien des Mystères respecta cela. Certainement, que malgré ses efforts pour détendre l’atmosphère, le fait se retrouver face aux faiblesses de race n’avait rien de plaisant. Surtout que ce faisant, on laisse le soin à d’autre de prendre soin de sa bien-aimée. Dinenda en était peiné. Nirannor n’y était pour rien si les charmes de sommeil agissaient sur les humains beaucoup mieux que sur les Tel’Quessir qui de par leur nature restaient insensible à ce genre de chose.

Par de nombreux autres côté, Nirannor avait fait montre de bien des qualités que l’elfe de la lune n’avait pas. Notamment dans le maniement des armes. Il se rappela comment le Rodeur de Solonor n’avait pas hésité un instant à prendre sa place sur la ligne de front lors de la rencontre avec les magiciens rouge de Thay. Et il était vrai que cette fois là, Dinenda blessé dans sa fierté n’aurait probablement eut l’esprit joyeux non plus.

L’ensorceleur promu chef de groupe par intérim avait donc une décision à prendre. Il voulait remettre son ami en selle. Et donc accéder à sa demande. D’autre part, La Flèche était blessée, mais ses jours n’étaient pas en danger. Lui-même était bien fatigué par les combats qu’il venait de mener contre les chacalidés et contre lui-même. Sa décision aurait dû être facile à rendre. Mais le fait Neffalasiel avait demandé le repos, n’était probablement anodin. La faculté d’analyse de l’Avariel ne lui avait encore jamais fait défaut. Et quelque chose disait à l’Innatoh qu’elle devait avoir ses raisons pour demander à prendre du repos.

D’autant que s’il avait une bonne mémoire, et il en avait une. L’elfe ailée leur avait dit que Rougemélèze n’était plus qu’à environ trois heurs marche. Disons peut-être une plus avec la fatigue. Pour des marcheurs aguerris, autant dire qu’ils étaient arrivés. Comme à son habitude, Dinenda voulait avoir l’avis de chacun avant de se prononcer.

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Une fois que chacun se serait prononcé, Dinenda prendrait sa décision, mais pas avant.

Narration

Dinenda soulagea grandement la douleur de sa soeur mais seul un repos complet permettrait une récupération totale. Une chose était sûr le repas serait le bienvenu.
Ils formèrent un cercle autour du feu qui cuisait leur repas. Neffalsièl répondit par l'affirmative à la suggestion de Dinenda. Une fois restauré, ils ramassèrent leurs affaires et se mirent en route pour Rougemélèze. La proximité de cette ville et la promesse d'un endroit un peu plus confortable leurs donnèrent un nouvel élan de motivation. Le ciel semblait même plus que clément à leurs yeux. Ils se mirent en marche, adoptant le train le plus lent possible pour ne pas épuisé les blessés inutilement. Leur randonnée se déroula dans un calme presque surprenant après leurs difficultés passées et autres rencontres désagréables voire dangereuses. En fait ils progressèrent plus vite qu'ils ne l'espéraient, tant est si bien que leur objectif du jour se dessina à l'horizon. La luminosité commençait à baisser quand ils arrivèrent aux portes de la ville. Devant elle quatre gardes contrôlaient les entrées de ce qui cherchait à profiter de l'abri sûr que pouvait procurer la cité pour la nuit. Lorsqu'ils arrivèrent devant les gardes ils leurs posèrent les mêmes questions qu'aux autres qui cherchaient à entrer.

"(commun) Raison de votre présence et durée de votre séjour à Rougemélèze ? Et qui est Iris ?"

Malgré son caractère à errer dans les champs et les bois, Nirannor n'était pas mécontent de voir cette ville de Rougemélèze. Il ne connaissait pas cette région, ni d'ailleurs ces habitants et espérait bien profiter quelques heures pour apprécier ces lieux.

Alors qu'ils arrivaient aux portes de la ville, un accueil des moins chaleureux les attendait. Si dans d'autres cités, l'accès y était libre, il semblait que pour pénétrer celle-ci, un minimum soit demandé.

Le soir tombait rapidement dans cette région et le rôdeur commençait à sentir la fraîcheur tombée sur ses épaules. Ne voulant pas rester trop longtemps à l’extérieur des murs, il se décida, avant même que ces compagnons aient pu prononcer un mot, à répondre aux gardes. Mais si la première des questions pouvait lui sembler naturelle, la seconde lui faisait penser que ces hommes armés en connaissaient plus que ce qu’ils voulaient en dire. Il faut dire qu’une équipée hétéroclite telle qu’ils se présentaient, pouvait susciter les étonnements du premier venu. Entre les deux elfes, l’Avariel, un prêtre et un humain, les gardes devaient se douter de quelque chose ou du moins présentaient quelques ennuis à venir.


- Nous avons fait une longue route pour arriver ici et nous ne cherchons que le repos de nos corps. Nous ne faisons que passer, peut-être resterons-nous un jour ou deux pour acheter quelques objets ou nourritures utiles à notre voyage mais nous ne tarderons pas plus dans votre cité.

Si le rôdeur avait estimé ne pas vouloir mentir sur la première question, il n’en était rien sur la seconde. Reprenant son souffle, il conclut.

- Erin, dîtes-vous ? Personnellement, je ne connais qu’une seule personne portant ce nom et malheureusement elle n’est plus de ce monde. Enterrée dans le cimetière de Valombre, les vers en ont fait leur repas et à cette heure, il ne doit rester que des os dans son cercueil.

Alors que Nirannor finissait sa phrase, il ne se détourna pas vers ses compagnons, de peur d’attirer la méfiance des deux gardes. Stoïque, il attendit.


Nirannor lance bluff si cela est utile

Dinenda était satisfait d'avoir pu contribuer à soulager les douleurs de la Flèche. Le repas permit à tout le monde de se remettre des émotions qu'ils venaient de vivre, et de reprendre des forces. Car au final, la proposition de Nirannor fut retenue, et le groupe sitôt prêt, reprit la route en direction de Rougemélèze.

Dinenda remercia la Seldarine ne n'avoir pas rencontré d'autres embuches sur la route qui les menait à la petite cité marchande. C'était tant lieux, car le Gardien des Mystères savait qu'il n'était pas loin d'avoir atteint ses limites de l'énergie naturelle qui coulait dans ses veines. Et qu'il ne pourrait pourrait probablement plus faire appel aux forces mystiques de la nature sans avoir passé une bonne rêverie. La nuit commençait a étendre son voile de ténèbres, lorsque le groupe arriva aux portes de ville.

Aux questions posées par la garde de la petite cité Nirannor répondit. Une bonne chose, car cela permit à l'Innatoh de pouvoir réfléchir aux dernière parole du garde. S'il n'y avait rien de remarquable à ce que la milice de la ville cherche à savoir qui entrait dans la cité et les raisons de leur venue. Le reste était beaucoup plus inquiétant.

Instantanément l'esprit du Gardien des Mystères commença à émettre des hypothèses. Si Aglaïa avait prévue quelque chose pour le groupe en passant ici, elle l'aurait probablement mentionné dans son message. Il pouvait bien entendu s'agir d'un oubli. Mais oublier ce genre de chose, ne ressemblait nullement à la Gardienne Errante. Dinenda choisit donc de ne pas retenir cette hypothèse.

Restait le fait marquant de la journée: la disparition de Malik. Depuis le départ d'Aglaïa et Iris, le soit disant prêtre de quelque sombre divinité humaine n'était plus lui-même. Cela n'avait bien entendu pas échappé au Teu'Tel'Quess. L'ensorceleur se rappela la réflexion qu'il avait faite lorsque un peu plus tôt le sombre humain avait disparu. ¤ Quelque chose me dit que l'on aura bientôt de ses nouvelles...¤ Dinenda se rappela également qu'il ne pensait pas à quelque chose de bien pour le groupe lorsqu'il avait dit ça.
Alors, se pouvait-il que Malik soit arrivé ici plutôt qu'eux. Et qu'il ait déjà cherché à fomenter quelque sombre stratagème contre les gardiens sylvestres et la représentante des Marches? Cela n'aurait rien d'étonnant.

Une autre possibilité, s'était que les magiciens rouges cherchaient à savoir s'il était suivit. Et où, il pourraient se venger de la perte de l'un des leurs. Mais cela pouvait tout aussi bien être un agent de la confrérie vivant dans cette cité, qui cherchait à entrer en contact avec les Gardiens.

Non, il y avait vraiment trop d'inconnues, pour établir quoi que soit. Dinenda ne cru pas une seconde que la stratagème de son frère puisse marcher. Et pour tout dire, il l'espérait presque. Il fallait tenter d'en savoir plus, sans se démasquer. Et le seul moyen était de discuter avec les gardes. Dinenda balaya du regard la cité, avant de reporter son attention sur les gardes, en attendant de connaître le résultat de la tentative de bluff de Nirannor. Étaient-ils réellement ce qu'ils disaient être?

Narration

Le garde les regarda tous un par un. L'avarielle ne répondit rien et soutint le regard qu'on posait sur elle. Le garde parut hésiter un moment puis finalement fit signe à la troupe de passer. Le baratin de Nirannor avait du prendre, au plus grand désarroi de Dinenda. Alors qu'il voulait intervenir pour questionner les gardes, ils étaient déjà passés aux visiteur suivants. En fait ils ne les intéressaient plus. Neffalasièl en profita pour s'avancer dans la ville et attendit que le reste de la compagnie la rejoigne. Cynwäll fut la première à arriver à sa hauteur. L'elfe ailé lui dit quelque chose, ce qui sembla surprendre la flèche et elle fit un signe au reste du groupe pour les inviter vivement à les rejoindre. Apparemment c'était important, mais une fois en ville il serait difficile d'aller déranger les gardes pour les se renseigner sur leur compte.

A son grand damne, le bluff de Nirannor prit, et le garde laissa le groupe entrer dans Rougemélèze. La mine du Gardien des Mystères se renfrogna un peu, et son regard se fit un peu plus dur. Un mystère venait de passer, et il ne pourrait pas tenter de le percé. Quelque chose lui disait, qu’il faisait une erreur en le laissant retourner dans les voiles brumeux. Mais l’elfe lunaire ne se sentait d’en faire la remontrance à son ami. Nirannor avait les nerfs à fleur de peau, et le temps n’était pas à lui faire des réflexions.
Dinenda se doutait que son Frère ruminait encore le fait d’avoir succombé aux pouvoir des chacalidés. Bien entendu personne ne pouvait lui en vouloir, et Dinenda encore moins que quiconque. Il fallait absolument que le Rôdeur de Solonor reprenne confiance en lui, et si cela devait passer par le fait de laisser un mystère dans l’ombre. C’était peu cher payé.

Malgré tout l’Innatoh n’aimait pas se qui venait de passer. Et cela devait immanquablement se lire sur son visage. Surtout, de la part de Nirannor qui devait être celui qui le connaissait le plus. Ce fut, Nesffalasiel qui tira le Teu’Tel’Quess de ses sombres pensées. Elle venait de s’entretenir avec la Flèche, qui semblait avoir bien récupéré de ses blessures. Nulle doute qu’une bonne rêverie par-dessus et la rôdeuse aurait récupéré totalement de sa morsure.

Encore des secrets, qu’est-ce que l’avariel pouvait bien avoir dit à Cynwäll ? Dinenda n’en savait rien. Mais il avait une totale confiance en sa sœur. Et les paroles échangées dans la fin de matinée avec la Aril’Tel’Quess, lui avait permis d’augmenter son capital sympathie vis-à-vis de lui. Secrètement, Dinenda mettait de grands espoirs dans sa relation avec l’elfe ailé.

L’Innatoh pressa un peu le pas, pour se porter à la rencontre de leur guide. Posant son regard d’émeraude dans les yeux de l’élégante Neffalasiel, Dinenda démontra ainsi qu’elle avait toute son attention.