A la recherche des âmes perdues, suite d'un convoi spécial

Sac sur le dos, le Teu’Tel’Quess attendit que Neffalasièl récupèrent ses affaires. L’elfe ailé venait d’accepter l’invitation de Dinenda. Il l’en remercia par un simple geste en mettant sa main sur son cœur, et inclina légèrement la tête en lui offrant un grand sourire. Les deux Tel’Quessir s’éloignaient quelques peu du lieu de halte. Les yeux baissés à la recherche de combustible à peu près sec. Dinenda reprit la parole.

- Je vous remercie de vos explications. Elles me réchauffent le cœur, et me redonne espoir. Même si notre avenir semble un peu plus incertain. Honnêtement, je ne pensais pas être sous le joug d’une quelconque menace, avant d’atteindre la Haute-Forêt. Votre analyse est fine, et pleine de bons sens. Il est logique que les Thayens veuillent nous faire payer la perte d’un des leurs. Même si, de réputation, cela ne serait visiblement qu’un prétexte. Il faudra redoubler de prudence et de discrétion. Une fois dans la forêt, je pense que l’avantage sera notre.

Tout en parlant l’Innatoh avait récupéré quelques brindilles et petites branches de bois morts. Elles n’étaient légions, mais les quelques arbustes présents en fournissaient un peu. L’elfe de la lune avait tellement de choses à voir avec Neffalasièl, pour lui faire confiance. Qu’il ne savait vraiment par où commencer. Il voulait en apprendre davantage sur elle. Aussi commença-t-il par parler de lui.

- Je suis originaire de la cité du Joyau du Nord, Luneargent. Ma mère sert dans l’armée des Chevalier d’Argent. Mais pour ma part, j’ai choisi une autre voie. Ce n’est pas un secret, et vous savez que j’appartiens à la confrérie des Gardiens Sylvestres. En soit, cela justifie notre présence et notre engagement dans cette quête. Je ne vous ferai pas l’affront de vous expliquer que notre intérêt est d’éloigner, de la Haute-Forêt, la menace que représentent les êtres que nous traquons. C’est pour cette raison que nous avons été envoyés, afin de nous joindre à vous. Nous savons, vous et moi, que Malik, quant à lui sert les intérêts de l’assemblée d’Everlund. Bien que je ne sache pas encore s’il sert ses propres intérêts avant ceux de l’assemblée, ou le contraire.

Dinenda s’arrêta de marcher, et leva les yeux sur Neffalasièl. Il souhaitait obtenir la version que pouvait bien avoir l’elfe ailé du combat, qu’ils avaient livré la veille. Lui-même ayant eu des absences, lors de ses incantations. Il pensait, à tord ou à raison que l’Aril’Tel’Quess qui était au premières loges, pourrait lui en dire plus.

’ ’ ’ ’ ’ ’ … ’ ’

Dinenda attendit la réponse. C’était un moment important, à plusieurs points de vue. Mais il ne voulait pas, non plus, se montrer trop entreprenant. Aussi, il décida de rajouter ces quelques mots. Il était inutile de dire à l’Aril’Tel’Quess, qu’elle n’était pas obligée de lui répondre. Le Gardien des Mystères savait fort bien, qu’elle se réserverait ce droit de toute façon.

Narration

Cynwäll, Nirannor

Nirannor
Survie 13(dé)+4(comp)=17 DD=10 réussite
connaissance nature 4(dé)+6(comp)=10
DD=15 échec
DD=10 réussite

Les deux traqueurs se mirent en chasse d'un gibier pouvant subvenir à leurs besoins. Il ne fallut pas trop longtemps à Nirannor pour trouver des traces relativement fraîches dans le sol encore mou. Les empreintes qu'il trouva lui faisait dire qu'une créature d'une assez grande taille devait se trouver dans les environs. Cependant il n'arriva pas à déterminer l'origine exacte de ces traces. Tout juste s'il arriva à identifier la patte d'un ours, d'un très gros ours. Il s'agissait là seulement d'une espèce qui lui était inconnue. Le charmant duo que formait Cynwäll et Nirannor s'attaquait peut-être à plus fort qu'eux ?

Dinenda, Neffalasièl, Malik

Les deux cousins de la race elfique, continuèrent leur marche ramassant ça et là de quoi faire un bon feu. Pendant ce temps Malik resta seul, et semblait étrangement absent. Comme s'il avait perdu toute motivation, toute envie de poursuivre sa route. Il n'était certes pas au bord du suicide, mais faisait preuve d'une étrange mélancolie.

-(elfique) Oui c'est étrange cette nouvelle attitude silencieuse. Déjà dans le combat, il n'a pas spécialement réagi avec une extrême vigueur, pour ne pas dire du tout. Il semble absent depuis la disparition d'Aglaïa. Comme s'il avait perdu quelque chose avec elle. Par contre pour expliquer cette possible perte il me faudrait d'autres éléments sur la psyché de Malik. Déjà son essai infructueux sur l'anneau montre bien son égocentrisme. Mais jusqu'à quel point est-il imbue de lui-même ? Je ne saurais le dire. Je n'ai pas confiance en lui non plus, mais je pensais la même chose de chacun de vous au départ. Une telle attitude peut surprendre mais au moins on n'est déçu par personne. On n'est trahi que par ses amis comme le dit le vieille adage.

Neffalasièl parla aussi franchement que possible. Dinenda voulait connaître son histoire, elle ne pourrait sans doute pas étancher sa curiosité mais elle n'avait pas le choix. Trop de vie était en jeu.

-(elfique) Pour ma part je viens d'un lointain pays que nous préférons nous autres avariels ne pas dévoiler. Notre race est en danger et il est de notre devoir de nous protéger car chacun d'entre nous est une part de notre histoire. Pour faire simple je viens de l'aire des aigles des neiges. Désolé de ne pas m'étendre sur le sujet.

Si ce n’était de la confiance, au moins des échanges cordiaux s’installaient entre l’ensorceleur et l’elfe ailé. Dinenda était certain que cela serait capital, au fur et à mesure qu’ils avanceraient et se rapprocheraient du danger. Et en discutant, le Gardien des Mystères se rendait compte, qu’ils n’était peut-être pas aussi éloigné que ça l’un de l’autre. Du moins, ils semblaient en accord sur plusieurs points. Malik faisait parti du lot.

Dinenda esquissa un petit sourire de connivence, lorsqu’elle avoua sa méfiance vis-à-vis de toutes les personnes du groupe. Dinenda en avait autant à son égard.

[Elfique]- Je dois vous avouer que parler de confiance, maintenant serait mal honnête de ma part, et d’autre part ce serait sans doute prématuré. Mais j’apprécie beaucoup notre conversation. Votre attitude envers les vôtres est des plus nobles, et je ne tenterai pas d’en apprendre plus. Moi, même je ne pourrai vous divulguer la localisation du cœur des Gardiens Sylvestres. Et ce, pour des raisons qui sont identiques aux vôtres. Aussi je vous comprends tout à fait, et je respecte votre sage silence.

Il y avait pourtant une chose qui manquait à l’ensorceleur pour qu’il puisse ce faire une idée plus précise sur Neffalasièl. Il en avait déjà apprit beaucoup, cette Avariel était redoutable au combat, elle était sage et disposait d’une qualité d’analyse qui n’avait rien à envier à celle du Gardien des Mystères, sans doute était-elle même meilleure. C’était une jeune Aril’Tel’Quess qui avait de l’honneur, et qui comme les Gardiens tenait le bien être et la protection des siens en très haute estime. Jusqu’à présent, Dinenda voyait plus de raison de se rapprocher d’elle que de s’en tenir éloigné. Il ni avait plus qu’une chose qui pourrait être une réelle barrière entre eux. Les objectifs de l’Avariel restaient une inconnue de taille. En quoi la situation de la Haute-Forêt, ou l’avenir des populations sylvestres qui y habitaient avaient un quelconque intérêt pour elle ? Mais une chose était certaine, ou la Aril’Tel’Quess serait une alliée de choix, ou elle serait une redoutable ennemie.

Dinenda se doutait qu’il ne le saurait pas ce jour, mais peut-être qu’elle daignerait lui confier un début de piste pour l’aider à mieux appréhender les raisons de la présence de Neffalasièl parmi eux. Là aussi, il fallait qu’il lui donner quelque chose en échange, comme une preuve de sa bonne foi.

[Elfique]- Vous savez, mon engagement auprès des Gardiens Sylvestres est récent. Pour ne rien vous cacher, c’est la première mission que je remplie pour notre confrérie. Cela vous explique pourquoi, j’ai tant à cœur que ce soit une réussite. Et d’autre part, elle nous touche directement, puisque la menace est chez nous. J’ai, moi aussi, à cœur de protéger les miens, puisque nous sommes une grande famille. De même, ma famille a à cœur de veiller sur les populations sylvestres qui vivent dans la Haute-Forêt.

C’était le moment de se risquer à la franchise maintenant.

[Elfique]- Toute fois, je ne peux m’empêcher de me demander les raisons qui vous ont poussées à vous engager dans cette traque. Non pas que je n’apprécie pas votre présence, ni même que je remette en cause son bien fondé. Nous ne sommes pas des idiots, ni vous et ni moi. Aussi vous devez certainement vous douter que nous nous demandons la raison de votre présence parmi nous. Vous êtes bien loin de chez vous, et j’imagine mal, que la présence de ces créatures dans nos bois puissent représenter un quelconque danger pour les vôtres. Il est sans doute inutile que je vous explique à nouveau les raisons qui nous poussent, ma sœur, mon frère et moi-même. Mais je ne vous cache pas, qu’un geste de votre part pour en savoir un peu plus sur les raisons qui vous ont poussées à vous engager dans ce périple, serait grandement apprécié de notre part.

A pas de loup, Nirannor et la flèche suivaient ces traces. Elles n'étaient pas habituelles et vu leur taille, Nirannor s'attendait à tomber sur quelque chose d'un peu plus gros qu'un lapin ou autre rongeur de ces contrées.L'animal ne devait être loin, le rôdeur en était persuadé. Troquant son arc contre son épée, le gardien sylvestre s'attendait plus à une lutte rapprochée qu'à combattre de loin.

Le noir semblait envahir progressivement l'atmosphère. Chaque bruit, chaque odeur était analysés, disséqués par les sens du rôdeur. Quelques gouttes de sueur perlaient sur son front, une tension envahissait son corps comme à chaque fois que le rôdeur se voyait confronter à un animal plus gros que de raisonnable. La peur lui faisait monter l'adrénaline et malgré son expérience, Nirannor ne pouvait y échapper. Précédant l'elfe sauvageonne, il pistait de son mieux ces empreintes et sans s'en apercevoir, s'enfoncait petit à petit dans les entrailles de cette forêt...

Déplacement silencieux, pistage et discretion

Quelques peu habituée à l’odeur de l’humain, Cynwäll avait sentit un changement déjà perçut plus tôt. Cette odeur que dégageaient les humains lorsqu’ils avaient peur ou étaient excités.
De plus, son changement d’arme la confortait dans l’idée qu’il avait découvert quelques choses de peu habituel.

Cynwäll regarda dans sa direction, leva la tête et huma l’atmosphère et les odeurs proches de leurs positions. Concentrant toute son attention sur les dix ou quinze mètres qui les séparaient, elle filtrait les moindres sons, images et odeurs qui pouvaient ne pas être à sa place.
Reportant son attention sur l’humain, elle banda son arc en sa direction tout en continuant sa progression et se rapprocha de lui. C’est à deux ou trois mètres de lui qu’elle découvrit les traces étranges laissées dans le sol. Flèche n’arrivait pas à les identifier malgré ses connaissances, elles avaient beau ressembler à celles des ours, elles semblaient quelques peu différentes.
Tout en restant sur le qui-vive elle chuchota à Nirannor.

- A tu déjà vu de telles traces, on dirais celles d’un ours avec quelques variantes ! Je me remets à distance pour te couvrir s’il se montre. Ne t’inquiète pas, je garde un œil sur toi, Itae.

Sa phrase à peine terminée, Cyn disparue entre les arbres et se mit à l’affût à une vingtaine de pas de son aimé





Cyn lance pistage et perception auditive

Narration

Cynwäll, Nirannor


Pistage
Cynwäll 19(jet) réussite
Nirannor 15 (jet) réussite
Perception auditive
Cynwäll résultat incertain
Déplacement discret
Nirranor résultats incertains

Avançant le plus secrètement possible, les deux compagnons commencèrent leur traque. Les traces étaient très visibles ce qui les rendaient très facilement détectable, trop facilement même. Ils arrivèrent devant un monticule de terre, d'où une ouverture était visible. A l'intérieur se trouvait une cavité qui n'était pas visible entièrement de l'extérieur. De nombreuses traces d'empreintes identiques à celles qu'ils avaient suivies se trouvaient devant l'entrée. Cynwäll n'entendit aucun son parvenir de la cavité, mais cela ne signifiait pas qu'elle était inoccupée. Nirranor commença à s'approcher de l'entrée. A environ une dizaine de pas de l'ouverture, un étrange et inquiétant grognement se fit entendre. Nirannor remarqua également les restes d'une créature qui avaient été visiblement dévorés il y avait peu de temps. Les deux membres de la confrérie se tenaient sur le qui-vive.

Dinenda

Les deux cousins de sang elfe, poursuivaient leur découverte de l'un l'autre. Quand soudainement un évènement vint interrompre leur dialogue. Une petite poupée faites de brindilles et d'autres végétaux se présenta face au pratiquant de l'Art.
-C'est Aglaïa qui vous envois ce message. Je n'ai pas pu prendre le temps de vous répondre avant, car j'ai du poursuivre plus en avant ma course des deux fuyards. Iris va bien et est avec moi. Nous avons passés Rougemélèze sans nous arrêter, pour continuer notre route pour des raisons qui me sont propres. Je vous attendrai un peu avant Archepierre, car les rouges se sont regroupés ici. Attention aux anneaux que portent les magiciens, ils sont protégés par une puissante magie.

Dinenda attendait la réponse de sa cousine ailée, et alors qu’elle allait prendre la parole, un petit oiseau de brindille vint virevolter autour du gardien des mystères. Ce dernier, s’excusa auprès de Neffalasièl, et il s’écarta un peu d’elle.

Une fois que le message fut délivré, l’ensorceleur retourna auprès de l’Aril’Tel’Quess. Son visage était enjoué. Un poids colossal venait de lui être retiré de sa conscience. Le soleil semblait briller plus tout d’un coup, et la fatigue elle-même venait d’être refoulée au plus profond de son être. A bien y réfléchir, s’était la première bonne nouvelle qu’il avait eut depuis son départ d’Eauprofonde.

Dinenda aurait voulu dire de suite à son interlocutrice qu’elle avait vu juste et que son analyse de la situation se révélait exacte. Mais il ne souhaitait pas mélanger les sujets, et préférait attendre que l’Avariel réponde à sa question.

’

L’ensorceleur ne put, par contre, arracher ce beaux sourire qui maintenant illuminait son visage. Tout à l’heure trop grave. Evidemment, la différence devait être saisissante. Et intérieurement, Dinenda brûlait de partager sa joie avec les son frère et sa sœur de la confrérie.

Entrer dans cette antre paraissait des plus risqué mais Nirannor ne souhaitait que cet animal ne vienne les déranger pendant qu'ils dormiraient. Alors,comme son père lui avait enseigné lors de sa jeunesse pour faire sortir un lapin de son terrier, il prit quelques branchages secs sur le sol, les plaça juste à l'entrée du trou et les alluma. Une fois que les flammes aient atteint une hauteur convenable, il les couvrit d'herbe bien verte afin de créer un nuage bien épais, puis d'un coup de pied envoya valdinguer le tout le plus loin possible dans l'antre de l'animal.

Se reculant de quelques pas, il demanda à Cynwäll de se préparait à recevoir leur hôte. Enfumé,l'animal ne pouvait faire autrement que de sortir et là, Nirannor espérait bien lui réserver une surprise. Les flèches de la Sy Tel-Quessir seraient sans aucun doute déterminante avant que le rôdeur lui balance quelques coups d'épée. Se plaçant à ne pas gêner l'archère, Nirannor attendit, écoutant les moindres bruits. En lui, il pouvait percevoir l'accélération de son pouls,quelques gouttes de sueur commençaient à perler sur son front mais l'homme ne doutait de leur avantage sur l'animal.

’approuvant pas vraiment le geste de son beau rôdeur, Cynwäll comprenait qu’il préférait prévenir que guérir et au vus des abords de la grotte, il n’y avait pas de doute sur la nature de la bête et de ses choix alimentaires. De toute façon il était trop tard pour faire machine arrière et il ne restait plus qu’à attendre l’animal qui ne tarderait certainement pas à sortir.
La Sy’Tel-Quessir encocha une flèche, banda son arc et visa l’entrée. L’attente commençait et figée comme une statue, la rôdeuse n’avait pas le droit à l’erreur sur son premier tir car son frère était très proche de la sortie et il était hors de question qu’il se fasse tuer ou même blesser.
Elle avait mûrement réfléchit sur sa situation avec le rôdeur et il était temps d’officialiser la chose, mais avait besoin avant tout de l’opinion et le consentement de son frère Dinenda.

¤ Ce n’est pas le moment de s’éparpiller, reprend toi un peu ! ¤




Absent à regret du 01/05 au 15/05