A la recherche des âmes perdues, suite d'un convoi spécial

Nirannor attendait comme tous ses compagnons de route. Certains guettaient, d'autres se rongeaient les ongles tandis que le rôdeur préparait son arc. Le froid devint plus vif, les branches des arbres se balancèrent plus fortement, la brise du nord s'était levée annonçant des heures encore plus froides. Nirannor bien emmitouflé dans ses vêtements réussissait à maintenir la chaleur de son corps, mais pour combien de temps encore.

Attiré comme une abeille sur une fleur, le rôdeur s'approcha presque inconsciemment de l'elfe sauvageonne. A un pas d'elle, il réalisa ce qu'il faisait. Ne voulant passer pour un rustre, il demanda à la flèche quelques conseils en archerie.

- Cynwäll, peux tu, pendant que nous attendions, me donner quelques conseils sur l'art de tirer des flèches ? J'ai beau m'y appliquer, je n'arrive à enchaîner rapidement le tir de plusieurs traits.


Tout en parlant, Nirannor reproduisait la façon dont il armait son arc à la Sy-Tel’Quessir. Concentré, une main sur le bois de son arme, l’autre prenant une flèche, il l’encocha sur la corde faite en chanvre cirée. Il visa un des troncs d’arbre devant lui, tendit sa corde et ouvrit sa main afin de libérer le projectile. Celui-ci fila et vint se planter dans l’écorce du fût. Puis, reprenant sa conversation, expliqua ses quelques difficultés à l’elfe.

- Vois-tu, une fois mon premier jet effectué, j’ai du mal à réaliser le deuxième rapidement. Pourtant mon carquois est bien placé, mais le temps de prendre une flèche, de la repositionner, un temps précieux se perd et j’aimerai pouvoir le diminuer afin d’être plus performant. Qu’en penses-tu ?

Attendant la réponse de Cynwäll, le rôdeur avait malgré lui, tutoyé cet elfe et venait de s’en rendre compte. Rougissant de honte, il n’osait la regarder en face, préférant baisser les yeux et aller chercher sa flèche plantée dans l’arbre.

Le groupe était en train de discuter sur la meilleur façon d’aborder les trois cavaliers qui arrivaient dans leurs direction et qui pouvaient être les personnages que l’Avariel avait décrit un peu plus tôt.
Tous étaient autour d’Aglaïa et attendaient que la prêtresse donne son avis sur les différentes propositions. Le seul absent était Malik et cela inquiétait quelque peu la rôdeuse. Ce genre d’homme pouvait s’avérer dangereux lorsqu’il était poussé dans ses derniers retranchements.

Ses pensées revinrent au présent lorsqu’elle entendit le rôdeur humain s’adresser à elle. Même si elle éprouvait quelques sentiments à son égard, elle était très étonnée que ceux ci soient réciproque.
Lorsque Cyn se trouvait en compagnie de l’humain, elle avait tendance à oublier ses soucis et ses craintes. Le regard sombre de Nirannor la transportait et la mettait à nu de ses sentiments. De plus par ses manières hésitantes, il était le seul à la faire sourire de la sorte.

Tout en demandant conseil le couple de rôdeur s’éloignèrent de plusieurs mètres afin d’être plus à l’aise pour s’exercer et discuter.
Cynwäll attendit que l’humain revienne pour lui donner son opinion sur sa façon de tirer et lui prodiguer si nécessaire de petits conseils.

- Je pense mon ami que ta technique est très bonne et ton maintient est droit et sûr. Tu n’as pas grand chose à apprendre de plus si ce n’est que c’est en t’entraînant régulièrement que tu obtiendras précision et vitesse.
Toutefois, je peux t’enseigner à encocher ta seconde flèche plus rapidement. Regarde ! La sauvageonne vint se placer derrière son compagnon, se colla dans son dos et lui saisie les deux avant bras afin d’effectuer les gestes avec lui. Calée dans son coup, l’odeur musqué de l’humain lui parvenait au nez. Elle ferma les yeux trois secondes. Bon, heu ! Saisi ta flèche entre l’index et le majeur, amène la à la corde et en même temps pose ton pouce sur le bout de la flèche et sent l’encoche. Tu n’as pas besoin de voir, ressent simplement. Là, tu amène ton trait sur la corde et tu te sert de ton pouce comme guide. Voilà, comme ça ! Tu as compris le système, maintenant tu n’as plus qu’à t’entraîner.

La Sy-Tel’Quessir se dégagea du rôdeur, bien à regret et le laissa essayer à son tour tout seul.

glaïa ne réfléchissait pas vraiment, car l'embuscade ne pouvait être réellement préparée, elle n'était qu'envisagée. Le but était simplement de ne pas subir le combat, si combat il devait y avoir. D'une voix sûre, la Gardienne répondit :

- Il n'y a rien qu'un fin stratège pourrait faire en ce temps et ces incertitudes. Nous avançons donc. Flèche et Nirannor par les bois, nous par le chemin. L'action nous dictera la marche à suivre si nous devons livrer bataille. Et si vous ne voyez pas, écoutez et je vous guiderai. N'oubliez pas que vous n'êtes pas seuls, protégez votre frère car il fera de même.

Reprenant sa marche comme si l'affaire était entendue, l'humaine aux cheveux de feu s'arrêta avant d'intimer d'un geste de la main à Nirannor et Cyn de s'approcher.

- Allez tous les deux du même côté pour éviter les feux croisés. Si vous croyez apercevoir des lanceurs de sorts, considérez-les comme vos cibles principales. Dès que le contact se fait, tu lâcheras ton arc Nirannor et viendra nous prêter main forte. Cyn, s'il reste des opposants à distance, tu sais quoi faire, sinon suis Nirannor. Ne prenez pas le risque de toucher un de vos compagnons si vous n'êtes pas sûrs de vous. J'ai de toute façon une confiance aveugle en vous. Rillifane nous protège, je le sens.

Reprenant sa marche en avant, la belle humaine flatta Iris avant de sourire en pensant que le temps de l'action allait bientôt venir. On ne pouvait pas dire que cela la rendait heureuse, mais ça l'excitait indéniablement.

¤ On dirait que c’est une journée comme les autres, loin de toute inquiétude, leur insouciance fait plaisir à voir. Flèche, Nirannor puissiez vous veiller l’un sur l’autre. Et que les dieux vous préservent, car la voie de l’amour que vous choisissez est celle de la douleur et du chagrin. ¤ La sensation qu’engendrait le rapprochement de l’humain et de la Sy’Tel’Quess était étrange. Il s’y mêlait la joie d’un amour naissant, et l’inquiétude du chagrin qu’aurait plus tard l’elfe sauvage. Dinenda sortit de ses pensées, lorsqu’Aglaïa prit enfin la parole.

Le sort en était jeté, la jeune druidesse avait laissé tomber son verdict. Et les pièces seraient placées comme elle le désirait sur son échiquier. Mais l’ensorceleur était mal à l’aise avec sa décision. Il ne se sentait pas encore prêt pour affronter de face des guerriers aguerris. Car s’il s’agissait bien des magiciens rouges, au nombre de trois, on pouvait s’attendre à un manipulateur des arcanes, et deux guerriers. Hors l’Innatoh estimait qu’il n’était pas encore suffisamment doué dans la manipulation de sa lame pour être au contact. Il aurait préférer être dans les bois avec Cynwäll, et faire appel aux forces des éléments naturels de là-bas. De plus, l’humaine se privait d’un combattant nettement plus doué que lui en la personne de Nirannor. Elle venait de le dire elle-même les jeteurs de sorts serait automatiquement choisi comme cible prioritaire. Alors le placer en première ligne, n’était pas selon le Teu’Tel’Quessir une bonne idée.

Mais il n’était pas l’heure de contredire celle qui avait été désignée pour être le guide des gardiens sylvestres. Linweline lui faisait une confiance aveugle, et Dinenda pensait que son jugement était fiable. De plus, Malik n’attendait qu’une brèche dans la solidarité du groupe pour s’y engouffrer et semer le chaos. ¤ Ha liberté, liberté chérie, parfois tu me manques cruellement. J’ai juré de sacrifier ma vie pour la confrérie, j’espère que cela ne sera pas inutile. Corellon Larethian veille sur tes enfants et sur leurs amis, notre forêt a besoin de nous, aide nous à la préserver. ¤ Le gardien des mystères s’en remettait donc à sa sœur, il s’avait qu’elle avait choisie un rôle difficile en devenant leur chef.

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L’ensorceleur s’agenouilla tout en retirant son sac de sur son dos, il l’ouvrit et plaça son hamac sur le dessus afin qu’il soit facilement et rapidement accessible. Puis il le remit sur son dos de façon à ce que son arc ne soit pas bloqué, et qu’il puisse y avoir rapidement accès. Il était prêt à reprendre la route. Dinenda jeta un coup d’œil vers les cieux, l’Avariel volait toujours, les poursuivants n’était pas encore prêt d’arriver sur eux.

Narration

Les hommes et femmes du groupe prirent leur position respective. L'avariel tournait toujours en l'air scrutant soigneusement la progression de leurs poursuivants. Ils avançaient vite, très vite même. Peut-être même un peu trop vite. Il y avait quelque chose d'inhabituelle dans leur vitesse. Leurs montures avançaient à une vitesse stupéfiante pour de simples chevaux. Soit ce n'était pas des animaux ordinaires, soit il y avait une magie qui était à l'oeuvre. Neffalasièl pencha pour la seconde solution. Mais quelque soit la raison le résultat serait le même. Ils seraient sur eux bien avant la nuit. L'enseignante et son élève étudiaient l'art de l'arc et ses moindres secrets mais le temps et la pratique manquaient pour tous les deux. Le temps justement commençaient à se couvrir. Ce n'étaient que quelques nuages, mais ils étaient annonceurs de mauvais temps. Cependant ce problème n'était pas leur priorité. L'avariel fit une rapide évaluation et jugea la bon moment pour descendre au sol. Elle piqua directement vers Aglaïa pour la prévenir.

"(commun) S'ils maintiennent leur vitesse dans une heure ils seront sur nous. Avec un peu de chance ils passeront tellement vite qu'ils ne s'arrêteront même pas pour nous. Ils ont l'air d'avoir la mort à leurs trousses. Je n'ai jamais vu des chevaux aller aussi vite."

Les cartes étaient distribuées et chacun devrait faire avec son jeu.

Cynwäll regardait d’un œil complice le jeune rôdeur se perfectionner dans ses gestes appliqués, prenant de plus en plus d’assurance et augmentant la cadence de ses tirs. Elle était fière de son élève qui se révélait être calme et attentif a ses paroles.
Même si les sentiments naissants qu’éprouvait Cyn à l’égares de l’humain étaient nouveaux, ils étaient certainement visible aux yeux du groupe.
Ce rapprochement irraisonné serait-il vue d’un bon œil par ses compagnons de routes.

Le sourire de la Sy-tel s’effaça à l’approche de la belle humaine qui leur fit signe de s’avancer

- Nirannor ! Aglaïa nous appelle, récupère tes flèches, nous bougeons.

Cynwäll s’arrêta devant l’humaine et écouta ses ordres et ses recommandations sur les futurs action à venir . Elle acquiesça de la tête en accord avec les consignes passées. C’est à ce moment précis que l’avariel fondit sur eux pour se poser avec grâce près de l’humaine et de l’elfe pour lui indiquer les dernière nouvelles.
La rôdeuse leva la tête en direction du ciel afin de regarder la course des nuages et le sens du vent, puis se dirigea vers Dinenda et arriva sur lui au moment ou il se relevait. Elle lui fit face, lui posa sa main délicate sur l’épaule et planta son regard dans le siens. Elle lui sourit.

- Mon frère ! Je crois voir dans tes yeux…ce qui semble être de l’inquiétude lié aux événements à venir, mais je tenais à te dire que je prierais Colerron pour qu’il garde au dessus de toi une main protectrice et je garderais à l’œil celui qui risquerait de tenir. Je ne sais pas si tu as entendu N’eff, mais apparemment ils seraient là dans une heure à peine. Ses paroles se voulaient chaudes et réconfortante pour l’Elfe qu’elle estimait beaucoup. Elle retira sa main et salua Dinenda d’un signe e la tête avant de se retourner vers le rôdeur. « Nous marcherons sur leur droite à une quinzaine de pas derrière eux comme ça nous serons toujours sous le vent. Ne cherche pas à être rapide mais applique toi a faire mouche au premier tir » .

Ces quelques instants passés aux côtés de la sauvageonne mit du baume au coeur à Nirannor. Et sans s'en rendre compte, le rôdeur s'amourachait de la belle.

*Ah, que ses yeux sont jolis, que ses mains sont si douces, ah, je n'aurai jamais pensé avoir un tel sentiment pour un être d'une race différente à la mienne. Que Lathandre me pardonne d'aimer un être d'un autre dieu, qu'il veille sur elle comme il le fait sur ses brebis, elle est si belle....ah, que j'aimerai passer quelques temps avec elle loin de ces turpitudes, avoir une heure pour lui dire tout mon amour....*

Nirannor toujours dans ces pensées continuait à lançer ses traits sur le chêne, quand il fut hélé par Cynwäll. Il était temps de se préparer à la "rencontre" avec la menace qui s'avançait droit sur eux. Reprenant ses flèches, les plaçant dans son carquois, il suivit l'elfe sauvage. Après s'être entretenu avec leur responsable, Nirannor accompagna son amie à l'arrière du groupe, à une distance leur permettant d'avoir toujours un oeil sur leur compagnon. Préparant son arc, il répondit à Cynwäll.

- Ne t'inquiète pas, j'y mettrai tout mon coeur et ma détermination. Je souhaite pouvoir passer encore quelques heures à tes côtés et seul la mort pourra m'y empêcher. Que nos dieux nous gardent et qu'ils guident nos pas et gestes.

Puis, parlant plus doucement dans un elfique des plus approximatif :

Le mauvais temps approchait accompagné des ses lourds nuages noirs et le vent commençait à se lever également, comme si l’air elle-même était chassée sous le poids de l’orage qui se préparait. La lumière diminuait au fur et à mesure que le ciel s’assombrissait. Tout comme les pensées de l’elfe lunaire. L’innatoh ne comprenait pas les choix de l’humaine. La druidesse n’était pas une guerrière, elle savait sans aucun doute manier les armes, mais elle faisait montre d’un manque certain de stratégie. Les Tel’Quessir mettaient souvent longtemps à prendre une décision, du moins au regard dont les humains mesuraient le temps qui passe. Mais les guerriers du beau peuple savaient également prendre des dispositions rapides lorsque cela devenait crucial. Dinenda ne parvenait à comprendre pourquoi la jeune femme n’avait pas le temps de monter une embuscade digne de ce nom en une heure de temps. Comment cette race avait pu être si efficace lors d’affrontement passés, s’il n’était pas plus capable de s’adapter aux conditions du terrain. Une heure, soixante minutes pour réfléchir au meilleur moyen d’aborder leur poursuivant, se préparer en choisissant le terrain le plus propice, et placer tactiquement les pièces sur l’échiquier pour en tirer le meilleur profit en limitant les risques de perte. Car, il ne s’agissait pas là du dernier combat qu’il faudrait livrer avant de libérer la haute-forêt de la menace qui pesait sur elle. Non, vraiment Dinenda ne comprenait pas les décisions d’Aglaïa. Il avait espéré que Cynwäll ou Nirannor la ramène à plus de réflexion, mais c’est deux là semblaient plus occupé par leur sentiment réciproque. Et le Teu’Tel’Quessir ne pouvait les en blâmer.

La remarque de l’Avariel surprit quelque peu le Teu’Tel’Quess. Il n’était pas question de laisser passer des magiciens rouges de Thay, même si ces derniers ne les remarquaient pas. La haute-forêt avait déjà bien assez de soucis comme ça, sans rajouter la menace de ces thaumaturges.

- Neffalasièl, tes renseignements sont capitaux, mais il est hors de question de laisser passer les magiciens rouges s’il s’agit bien d’eux. Notre décision à été prise sur ce point. Nous ne leur permettrons pas de gagner la Haute-forêt, tu as été témoins de ce que ces hommes sont capables de faire. Et je pense pouvoir dire sans trop me tromper qu’ils ont les mêmes cibles que nous. Pour d’autre objectifs, il va de soit. Donc pour ma part, la question est la suivante : S’agit-il de ceux que tu as vus lors de ton voyage vers Eauprofonde ?

Aglaïa avait été choisit pour guider le groupe des gardiens sylvestre, Linweline lui faisait confiance. Et il ne pouvait se résoudre à remettre sa position en cause, du moins pas ouvertement. Sa mère lui avait souvent parlé des fiascos engendrer, lorsque les hommes ne suivent pas les ordres du chef. Et il ne tenait pas à être responsable de la perte d’un des membres du groupe, parce qu’il ne comprenait les décisions du chef. Toute fois, il se rappela les paroles de la dirigeante des gardiens de l’harmonie. « Pour te seconder, je te suggère de t’appuyer sur Dinenda, notre gardien des mystères. Son analyse sur certaines questions pourrait t’être fort utile. » L’ensorceleur avait sa part de responsabilité, vis-à-vis de la gardienne errante et il souhaitait lui apporter toute son aide, il l’avait promis.

[elfique]- Aglaïa, puis-je te suggérer une autre alternative. Nous avons heure devant nous. C’est largement assez pour choisir notre terrain et leur tendre une embuscade. Pourquoi nous exposer en un affrontement direct en leur laissant une position confortable. Je pense que dans le temps qui nous est accordé, nous pouvons faire bien mieux. Par exemple, regarde ce rocher en bordure du chemin. Il suffirait d’y nouer solidement une corde, de l’autre coté de la route, nous plaçons les deux plus fort d’entre nous. Nous savons que ces cavaliers vont très vite, très très vite même. Il y a donc des chances que si l’on dissimule un peu la corde avec la terre du chemin, ils ne la voient qu’au dernier moment trop, tard pour l’éviter. Il y a fort à parié qu’au moins l’un deux fasse une chute douloureuse. Les autres auront très probablement besoin d’un moment pour retrouver leur équilibre, s’ils n’ont pas également chuté sur l’obstacle que créera le premier cavalier qui tombera. Nous pourrons, à ce moment là, tirer le bénéfice de cet effet de surprise. Et laisser pleuvoir flèches et sortilège, avant même qu’ils n’aient eu le temps de réaliser ce qui se passe. Les herbes et le profil du terrain jouent pour nous. Nous pourrons nous camoufler assez facilement, nos archers seront plus proches, car si l’orage qui s’approche nous arrive dessus avant nos poursuivants, la précision des tirs à moyenne ou longue distance s’en verra très certainement perturbé. Si nous concentrons, comme tu l’as suggéré nos tir sur le lanceur de sorts, il est très probable que ce dernier ne soit déjà plus avant même que le combat au corps à corps ne s’engage. Ce dernier, étant le chef il est fort probable que les guerriers soient quelques peu perturbés sans ordre, et sans l’aide de la magie.

S’il ne s’agit pas des magiciens rouge qu’à vu Neffalasièl, nous n’aurons qu’à les laisser passer, récupérer la corde et reprendre notre route.

Dinenda était quasiment certain que ce plan pouvait fonctionner, et qu’il leur donnerait un avantage non négligeable. Si ce plan échouait, on en revenait à la position de départ, celle de les attendre sans rien préparer. Rien ne serait modifié. Dans l’esprit de l’ensorceleur, il n’y avait rien à perdre à tenter le coup.

[elfique]- Ma sœur, la mise en place de ce plan ne nous prendra qu’au maximum une dizaine de minutes et encore. Je sais que nous pourrions continuer à avancer plutôt que de les attendre. Mais le terrain ici, me semble idéal. Nous ne savons ce qu’il y a plus loin, ni si les conditions seront aussi bonnes pour nous dissimuler. Nous avons encore du temps devant nous, pour nous décider. Qu’en penses-tu, cela ne vaut-il pas le coup d’essayer ?

Dinenda avait volontairement utilisé sa langue natale, laissant de coté Malik, il avait bien prit soin de parler, comme s’il félicitait Aglaïa, sur un ton enjoué qui ne laissait en rien transparaitre qu’il venait de proposer autre chose à la chef des gardiens sylvestres. Il n’avait aucune confiance en cet homme, et il ne voulait en aucun cas qu’il puisse croire qu’il existait des désaccords entre eux.

glaïa écouta Dinenda, l'air excédée, les élucubrations sans fin de l'elfe venait à nouveau perturber ses pensées. Il affichait de plus son arrogance et son évidente inexpérience sans vergogne. La druidesse aurait besoin de lui, du moins espérait-elle qu'il serait d'une utilité autre que de faire bouillir son sang, aussi essaya-t-elle de se contenir quelque peu :

- As-tu eu cette idée en parcourant l'histoire que te narrais ton père pour t'endormir lorsque tu étais enfant ? Tu ne prends pas la peine de comprendre ce que je propose pour cela ? As-tu la moindre idée de la puissance d'un cheval au galop ? Ton idée serait bonne si nous étions en sous bois et que ce soient les hommes que nous visions, et non leur monture. Tout ce que tu dis repose sur tellement d'hypothèses... que la conséquence la plus probable est un échec.

L'humaine aux cheveux de feu ne tenait pas particulièrement à son idée, elle voulait juste ne pas perdre un temps précieux en palabres pour le plaisir de l'ego du Gardien qui lui faisait face. Elle rajouta néanmoins afin de lui faire comprendre :

- Il n'y a rien de génial dans ce que je propose, mais cela a le mérite de ne pas retarder notre avancée, et de laisser passer ces cavaliers s'ils n'en ont pas après nous... d'ailleurs je ne vois pas trop qui pourrait être au courant de notre entreprise, mais je peux me tromper là-dessus. De plus, le but est davantage de faire croire à nos possibles opposants que nous ne les attendons pas plutôt qu'autre chose messire elfe, mais je suis prête à me plier à l'avis des plus nombreux car je pense que la décision importera peu. Nous serons prêts pour le combat, c'est un début. La vérité sera dans sa conduite... s'il a lieu bien sûr, car je ne vois pas pourquoi nous devrions guerroyer contre tous les cavaliers pressés des environs. Cyn ? Nirannor ? Neffalasièl ?

La jeune humaine fulminait, tentant de se calmer en flattant Iris, mais son coeur vibrait et ses muscles se tendaient. Elle aurait voulu réfréner sa colère... mais peut-être pas finalement, car si une bataille approchait, elle saurait l'utiliser à bon escient.

Mais quel était ce trouble au sein des gardiens sylvestres ? Y avait-il un maléfice pour perturber leur bonne entente ? Nirannor, à l'écoute de ses soeurs et frères ne pouvait apprécier ce qu'il entendait. Voilà que sa supérieure et son ami venaient à se quereller, pour savoir le chemin à suivre au regard de la rencontre avec les cavaliers. L'un voulait les combattre, l'autre les laisser filer. Le rôdeur se tenait toujours près de la flèche à une dizaine de pas derrière le reste du groupe. Malik ne semblait réagir, était-il en train de préparer un de ces mauvais tour ?

Le temps passait inexorablement, les cavaliers seraient bientôt à leur hauteur et nul ne savait quelle position adoptée à leur rencontre. Le dilemme était grand et Nirannor ne put prendre une décision. Seul, il se serait tapi afin de laisser passer le danger, mais là, que faire ?

S'approchant de sa supérieur, Nirannor tenta de répondre à son interrogation.:

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Puis se retournant vers son ami, l'elfe de la lune.:

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