۝ Magasin de Jebeddo ۝, Suite d'une longue traverssée..

Elloa avait compris l’urgence de la situation et ne cherchait pas se soustraire à la direction, ni au rythme imposé par le jeune homme. Il avançait depuis peu quand elle parla afin d’en savoir plus. Sans la regarder, toujours à observer autour d’eux, les moindres coins d’ombre sur leurs chemins, Hérudae réfléchit à se qu’il allait dire. Ce qui était sur et moins.

"Quand je vous ai laissé au magasin pour aller faire mes achats. J’ai remarqué un individu qui me suivait. J’espérais le coincer à l’auberge mais il n’est pas rentré. Et quand j’ai vu Abysse sortir, j’ai tout de suite pensé que si cet homme en voulait à l’un des membres du convoi, il pourrait très bien le prendre lui que moi. J’ai préféré donné l’alerte à Dobun et espérait trouver notre druide devant l’auberge ou l’homme mais les deux on disparu renfonçant ma théorie. Et c’est là que je vous ai tous vu sortir, tranquillement sans vous douter de ce qui se passait. Vous avez toujours, chacun un truc qui vous passe par la tête autre que faire attention."

"Ahhh, quoique c’est peut-être moi qui suis trop méfiant." Dit Hérudae en regardant l’elfe avec un sourire qui se voulait rassurant. "Enfin je t’ai suivit ne pouvant te laisser seule. Et j’ai aussi pensé que tu cherchais Abysse. Mais assez perdu de temps maintenant, nous devons nous regrouper."

Malgré un déplacement rapide, le voleur faisait attention à tout. Il voulait aider Abysse et pas se jeter dans un piège comme un novice. Il avançait et réfléchissait en même temps à la future approche. Comment espérer un avantage quand il retrouverait le druide, comment garder un effet de surprise si sa théorie était la bonne. Et alors il trouva, ou plutôt il décida d’utiliser celle qu’il espérait utiliser quand il avait suivit Elloa.

"Quand nous aurons trouvé Abysse, je te laisserais aller à sa rencontre toute seule. Ne t’occupe pas de moi et va vers lui tranquillement sans te presser et sans crier au problème. Essaye de lui parler discrètement qu’un homme le suit peut-être et qu’il doit rentrer à l’auberge. Je ne serais pas loin, pour voir si je vois le danger. Ne me cherche pas du regard et agit comme s’il n’y avait pas de danger. Et demande lui de faire pareil. Si l’ennemi se sent découvert cela sera encore plus dangereux plus tard."

Et c’est après un moment, qu’au loin, Hérudae aperçu non pas Abysse seul mais en compagnie de cette elfe étrange à qui Malig avait fait un baise main. Il stoppa, indiqua à Elloa ce qu’elle avait probablement vu et vérifia d’un regard qu’elle irait doucement. Puis sans attendre recula dans un coin sombre pour qu’une personne extérieure ne voie arriver que le jeune elfe.


( Observation pendant le déplacement.Dès que je vois Jahelo et Jalyne. Je laisse Elloa poursuivre. Discrétion dans un coin d’ombre et j’avance discrètement derrière Elloa environ 20 m, plus si il y a un gros découvert. Je cherche toujours mon type ou n’importe un autre. Je suis dos à une porte ou un mur et ma main droite glisser sous ma manche près à sortir ma dague. )

yant suivi la conversation de Dobun du coin de l’œil, Golnam avait perdu un instant son sourire contre un visage incroyablement impassible. Il est vrai que tout le monde le voyait comme un personnage toujours bruyant et exubérant, mais ce que peu de gens avaient eu l’occasion de voir, c’est que le vigoureux ne blaguait pas quand il était question de la vie de ses compagnons. Il allait certainement montrer cette facette de sa personnalité à présent car il semblait qu’un danger les guette. Tourment l’avait bien prévenu : le Cercle, comme beaucoup d’organisations de cette importance, n’avait pas que des amis, et c’était bien pour cette raison qu’il ne fallait pas en parler à tort et à travers.

Le groupe était plutôt nombreux et il ne risquait pas d’être passé inaperçu dans les rues malgré la foule de la ville. En effet, les personnes qui étaient sorties risquaient des problèmes ainsi séparées du groupe. Une brebis sortie du troupeau est une proie facile pour les loups, tel était l’un des rares enseignements qu’il avait retenu, certes car il lui avait inspiré une chanson mais ce moyen n’était rien du moment que le but était atteint. Ce souvenir commença à faire renaître l’enseignement qu’il avait si longtemps occulté : l’art de la guerre. Peut-être était-ce là l’effet d’être entouré de guerriers qui ravivait ces souvenirs enfouis, ou le fait de les avoir remués en racontant son histoire à Nilawia.

Tournant légèrement la tête en direction du gnome, Braillard arborait un sourire, mais pas le sourire éclatant qu’il portait jusqu’à présent. Ce sourire là faisait presque froid dans le dos, un sourire carnassier et sans pitié, son regard s’était mué lui aussi, froid comme la pierre d’où son peuple était issu, il reflétait une volonté sans faille. Le nain souffla :

- Ma hache sera votre. Quiconque s’attaque à mes amis subira mon courroux éternel. Sur ma barbe, ma voix ne tremblera pas pour vous porter sur les ailes de la victoire !

Bien que très théâtrales, comme bien souvent de la part du vigoureux, ses mots n’en semblait pas moins sincères. Il était évident que le nain serait un allié et peut-être bien plus efficace que ce que l’on aurait pu croire en voyant sa bouille joyeuse et franchouillarde. Après tout, l’épée longue à son côté, et surtout cette magnifique hache qu’il portait toujours dans son dos, ne devaient pas être là par hasard, et les siens était bien connus comme de grands combattants.

Se tournant à nouveau vers Nilawia, Braillard avait gardé son visage sérieux et lui parla de sa voix grave mais douce à la fois :

- Le gnome a raison, il serait préférable même que vous nous accompagniez. Je ne serais pas tranquille si vous restiez seule ici. Si de mauvaises personnes vous ont aperçu avec nous, ou même si les personnes qui vous ont importuné venaient à se montrer en plus grand nombre… Joignez-vous à nous… s’il vous plaît… ou je resterai avec vous ici.

Le regard que le nain posait dans celui de la jeune femme était d’une incroyable intensité. On dit que le regard trahit les émotions, celui du nain reflétait la sincérité de son discours, il semblait inquiet à l’idée de laisser Nilawia seule mais souhaitait se porter au secours de ses compagnons.

Ainsi tiraillé, le barde ne pouvait se décider lui-même. Tout dépendait du choix de la guerrière.

Jet de dé
je mettrai les jet de dé demain

Vingt-huitième jours du temps des fleurs année de la magie sauvage (28 Kyrthorn 1372)
Lieu : Padhiver (auberge du griffon d'or)
Temps : nuageux avec un petit vent frais
Moment : Milieu d'après-midi

Pendant l’heure ou il était dans l’auberge, Dobun avait essayé de voir si quelqu’un dans la salle commune s’intéresser de prêt ou de loin à leur groupe, la seul chose qu’il avait aperçu était le voleur sortir par derrière aussi vif que l’éclair. Après ce passage plusieurs minutes s’écoulèrent quand une femme vint le sortir de ses pensées pour lui délivrai le message du voleur, elle avait hésitée avant d’exécuter cette mission qu’un inconnu lui avait donnée.
Quand le gnome prit connaissance du message il prit son air sérieux que son groupe connaissait dans les coups durs et mit au courant toute l’assemblée. A sa demande seule quelques-uns uns avaient répondu positivement, dans le lot il y avait Arek, Golnam, Malig qui avait lancer un sort sur la table, cela avait étonné le gnome que des inconnus acceptent de l’aider, il ne se connaissait que depuis quelques heures et avait répondu présent. Ils prirent congés du reste du groupe qui resta à l’auberge, ils continuèrent à manger, boire et discuter entre eux.

Une fois sorties de l’établissement il tombèrent nez à nez avec Mussel qui prenait l’air, Dobun lui demanda s’il avait aperçu Jahëlo ou encore Hérudae mais sa réponse fut négative, il leur apprit seulement que Jalyne c’était dirigée vers la mer et que Elloa elle c’était dirigée vers le centre. Maintenant une décision était à prendre, dans quelle direction commencer les recherches.

Au port le couple Genasi d’eau et d’air commencer à faire connaissance, ils n’avaient pas remarqué qu’ils étaient surveillés par le voleur accompagné de l’ensorceleuse. Pendant le temps ou ils surveillaient le couple, Hérudae vit comme une ombre dans une ruelle adjacente au port qui avait l’air d’épier les mouvements du druide, quand celui-ci se dirigea vers la plage accompagné de Jalyne l’ombre les suivit, de qui pouvait-il s’agir ? En tout cas ce n’était pas l’un des hommes de l’auberge cela était sur par contre de ou il se trouvait impossible de dire si c’était l’homme qui l’avait suivi jusqu’à l’auberge.

Complètement inconsciente de tout ce qui se passait autour d'eux, la génasi avait écouté les paroles d'Abysses avec intérêt. Puis elle l’avait laissé rejoindre son élément sans intervenir, le laissant savourer le sentiment de plénitude qu’il devait maintenant éprouver. Après s’être débarrassé de tout ce qui pouvait l’encombrer, il avait disparu sous l’eau l’espace de quelques instants.

Elle profita de ces quelques moments de solitude pour repenser à ce qu’il lui avait dit sur sa vie. Apparemment il avait eu un début de vie difficile, et lui non plus ne connaissait pas vraiment ses géniteurs. Elle était un peu déçue, elle avait d’abord pensé qu’il aurait pu lui parler de son parent élémentaire et avoir une conversation enrichissante sur leur parenté. Mais il était clair, qu’il ne devait pas en savoir plus que ce qu’elle-même ne connaissait de ses origines. Elle avait pourtant retenu son rapprochement avec Mère Nature comme il l’avait lui-même dit, et cela lui apporta une certaine satisfaction Sur ce point-là également ils semblaient avoir une approche semblable de leur univers. Elle reporta son regard sur la surface de l’eau.

Un peu éloignée, elle n’osait pas vraiment s’approcher de cet océan mouvant. Il faisait sans cesse des allers et retours réguliers sur le sable, montant et descendant dans un mouvement régulier. Malgré sa fascination devant ce phénomène, elle pris conscience du silence qui régnait, Abysses ne laissant aucun éclaboussement faire deviner sa présence sous les eaux. Elle s’approcha alors un peu, et avec prudence des petites vagues qui venaient presque lécher ses pieds maintenant. Puis se baissant vers l’eau, elle posa sa main sur le sable et laissa quelques vagues venir la recouvrir d’eau avant de la remonter vers son visage. Elle l’observa un moment en silence, avant de se hasarder à goûter du bout lèvres l’eau qui coulait le long de sa paume. Le goût salé lui arracha une grimace. Au moins, ce point là était vérifié, les voyageurs qui lui en avaient parlé avaient eu raison.

Ce fut à ce moment que Jahelo émergea non loin du bord et elle sourit en voyant son expression d’intense bonheur.

- Mon histoire sera très courte, mais elle ressemble par certains côtés à la tienne… Je ne connais rien de mes géniteurs, et je ne garde que quelques vagues souvenirs de mon enfance avec eux. L’image familière d’un bras protecteur, mais impuissant, qui veut la protéger contre l’ombre gigantesque qui se dresse devant elle, passa fugitivement dans son esprit avant que la génasi ne la balaye des ses pensées. J’ai été simplement élevée par les elfes de la Haute-Forêt, et je leur dois tout ce que je sais.
Elle marqua une légère pause avant de poursuivre sur un ton plus sérieux. "Je suis pourtant partie beaucoup plus tard que toi à la recherche de ces réponses. Mais même si il me semble que la plupart de nos questions resteront encore insatisfaites aujourd'hui, je suis heureuse de t’avoir rencontré, Abysses."

Elle avait pu découvrir l’océan grâce à lui. Son voyage à Padhivers n’avait pas été une si mauvaise chose que cela en fin de compte.

- Donc parmi tous les voyages que tu as fait, tu n’as rien découvert sur nous et nos semblables ? Un dernier petit espoir transperçait dans sa voix, mais elle se doutait dans le fond que sa rencontre avec Jahelo serait sûrement la plus importante qu’elle ferait avant longtemps.

ne migraine commençait à s’emparer de Mussel, chose étrange. Il n’en avait pas d’habitude. La fumée de l’auberge lui était montée à la tête. Lorsqu’il repris ses esprits l’elfe était déjà partie.

¤ Ainsi la source de débauche est sortie de l’auberge. Peut être devrais-je y rentrer. On a peut être besoin de moi. Je crois qu’un verre de l’alcool de Jeb’ me permettrait de me remettre les idées en places. ¤

Apres un bref regard aux alentours, l’halfelin se remit sur ses pieds, autant dire que le mouvement fut insignifiant, lui qui était quasiment aussi grand à genoux que debout.

S’apprêtant à rentrer dans l’auberge, il tomba nez à nez avec l’esclavagiste, Arek, le gnome génial et le nain qui braille tout le temps. Choqué de sa rencontre avec le calishite de pure race - contrairement à Xan - Mussel resta interdit quelques instants quitte à prendre quelques minutes à comprendre la question qu’on lui avait poser et à réfléchir à une réponse, qui ne fut pas particulièrement utile du moins.

Evitant le regard du calishite, le hin s’adressa à Dobun.

- Pourquoi que ce passe t’il ? Un danger quelconque en vu ? Portant son regard sur Arek il continua, "Hein Arek ? Il se passe quoi ? C’est grave ?"

Cette supposition, Mussel l’avait faite à cause des mines graves de ses compatriotes. Il s’ébouriffa les cheveux. ¤ Trop long.. va falloir que je me les coupe.. ¤

Si quelqu’un osait s’en prendre à son amie Jalyne, le maraud en subirait les conséquences.


Je vous ai déjà dit ou étaient parties Elloa et Jalyne, mes questions font suite au renseignement.

l était là, avec elle. Ils semblaient tout deux heureux, et émus. C'était peut être cela qui lui fit le plus mal, de lire, même de loin une telle émotion sur leur visages. Mais aussitôt, Elloa chassa la pointe de jalousie qui s'infiltrait en elle comme un venin, et se rappella qui ils étaient, et surtout qui elle était. Dans un bref moment d'humilité, elle baissa la tête, s'empara d'un grigri qu'elle portait autour du coup et qui était constitué de petit coquillages et autres pierres sans valeur pour un joillier, et y déposa un chaste baiser plein de ferveur. Son pas se fit plus rapide et plus déterminé. Elle s'avanca, le visage baissé, le regard fixement porté sur le rivage ou se tenaient les deux Esprits. Elle ne se retourna pas vers Herudae, mais celui ci s'il était attentif et psychologue pouvait comprendre qu'elle ne faillrait pas à son devoir.
Le sable crissait sous ses bottes. Au millieu du chemin, elle ralentit, et fit mine de se réjouir. C'était la première fois qu'elle devait jouer la comédie. Ne sachant pas trop s'y prendre, la grugash préféra rester sobre et se contenter de lancer un faussement joyeux :

- Ah ! Vous voila ! Je vous a partout cherché ! On attend vous pour manger !

Puis elle s'approcha d'eux avec déférence. Jalyne surtout l'impressionnait. Sans doute par qu'elle était fille du Vent, et prenait de par ce fait le statut de Divinté Maitresse auprès de l'elfe tribale. Elloa s'inclina avec déférence, courbant son echine jusqu'à ce que sa tête touchasse ses genoux, les mains jointes en signe de soumission. Elle s'inclina de la même manière devant Jahelo, et n'osa regarder aucun des deux génasi dans les yeux, comme elle l'aurait fait quelque heures plus tôt. Elle était mal à l'aise, comme si ses sentiments oscillaient entre un respect et une adoration naturelle, et le refus de celle ci.
Ce n'est qu'après un long silence qu'elle murmura enfin :

- [elfique]Je suis venue pour vous prévenir qu'un prédateur rode aux alentours. Herudae semblerait l'avoir appercu plusieurs fois. En ce moment il nous observe. Nous n'en savons pas davantage.

Nécromus était resté impassible durant toute la discution et croquait à pleines dents dans une pomme bien rouge qu'il avait subtilement pu se procurer sur la table presque vide. Presque tout le monde était sortit de la taverne et soudain, il lui vint une idée. Il regarda Xan et :

" Hey Xan ! Je pense à un truc. Si ils sont partit voir si le mouillé avait des ennuis, ça veut dire qu'avec un peut de chance ils y a des ennemis ! Et si on allait voir par nous même, on pourait voir lequel de nous deux elimine le plus de menace ? "

Le visage da Nécromus avait changé. Ce n'était plus le visage du petit demi-elfe saoul qu'il avait rencontré la première fois. Le voleur parlait de la mort comme d'un jeu, cela le rendait presque Démoniaque. Il parlait de jouer à tuer des êtres vivants comme si il parlait de prendre une boisson chaude.

" Alors qu'en pense tu ? Sa pourait être amusant ? "

Le forban était resté presque allongé sur sa chaise tout le long. En fait, il se doutait que de toutes façons, tout le monde partirait. Si danger il y avait, aucun n’aurait été partisan de scinder le groupe en deux. Enfin, Golnam et les deux nouvelles n’étaient pas partis encore… Toutefois, ça n’enlevait rien au fait que la plupart s’en allaient. Il n’y aurait donc sûrement pas beaucoup de monde à tuer pour lui, où même Nécromus, qui lui proposait ce défi. Enfin peut-être ferait-il mieux d’y aller. Qu’il puisse au moins taper sur quelque chose… Ou peut-être pas. En fait, peut-être leurs assaillants attendaient-ils simplement qu’ils se séparent. Et alors quelques uns les attaqueraient ici même. Avec un sourire satisfait, Xan ne bougea pas, et alla même jusqu’à fermer les yeux, les mains derrière la tête, et les pieds sur la table vidée.. Très calme, il s’adressa au roublard.

« Vas-y si tu veux. De toutes façons ils ne prendront pas les coups que tu mérites à ta place. Et puis au lieu de t’exciter comme ça, tu devrais vérifier avec tes talents s’il y a pas des types louches dans l’auberge. Je suis certain que si on reste là, on aura sûrement de quoi s’occuper tout autant. »

Son sourire carnassier sur les lèvres, il n’esquissa pas un mouvement pour suivre les autres. Après tout, ils étaient suffisamment grands et nombreux pour se débrouiller. Qu’ils le fassent. Tout ce qui l’intéressait était d’avoir un maximum de combats à faire. La sécurité du type trempé ou même des autres, il s’en fichait royalement. Ou de reprendre la mer. Mais ça, ce n’était pas pour tout de suite. Il jeta un œil à Golnam et aux jeunes femmes.

« Vous feriez mieux de les accompagner. Si j’ai raison, ça risque de mal tourner ici. Et j’ai envie d’entendre tes chansons pendant le voyage, Golnam. »

C’était peut-être la première fois qu’il appelait quelqu’un par son prénom depuis le début. Ou, du moins, l’une des rares fois. Il se redressa sur sa chaise et bu un nouveau verre de rhum, puis défit discrètement le nœud retenant prisonnière sa lame.

Arek avait donc suivit le Gnome à l’extérieure. Il n’était pas le seul d’ailleurs, le sorcier avait fait de même ainsi que Golnam. Arek fut néanmoins surpris de la réaction de Xan et Nécromus, en effet ils avaient préféré rester dans l’auberge. Apparemment la sécurité des autres membres du groupe leur importait peu, ceux qui ne présageaient rien de bon pour la suite des événements.
Lorsqu’ils rencontrèrent Mussel devant l’auberge, le Hin sembla paniqué par les questions de Dobun.

- Ne t’inquiète pas Mussel, on ne sait pas encore si il y a vraiment un danger mais il faut mieux nous réunir. Vient avec nous, Dobun va nous expliquer la situation en chemin.

Arek regarda Mussel avec un regard rassurant. En effet Dobun n’avait pas encore donné de détails concernant son alerte. Donc pour le moment il n’y avait pas lieu de s’inquiéter.
Il était bien dommage que Jalyne et Elloa ne se soient pas dirigées vers le même endroit. Mais Dobun semblait savoir qui avait un problème et Arek pensa qu’il valait mieux retrouver cette personne en premier. Arek regarda donc dans la direction de Dobun.

- Tu connais la situation Dobun, à toi de voir qui nous devons chercher en premier. Pendant le trajet tu pourras nous expliquer ce qui se passe. Nous on te suit.

Pour le moment le danger semblait absent mais il y avait un je ne sais quoi qui tracassait le Barbare.
Arek décida de modifier quelque peu le nœud qui entravait son arme. Une simple modification pour que le nœud soit toujours visible mais pour qu’il ne retienne pas son arme. Ainsi s’il croisait des représentants de l’ordre, ceux ci n’y verraient rien et en cas de problème il pourrait dégainer rapidement.

Hérudae n'était pas resté longtemps dans la rue qu'utilisait Elloa pour rejoindre le couple sur la plage. Pour une raison simple, si l'ombre surveillait Abysse, elle pouvait ne pas faire attention au alentour mais voir apparaître l'elfe, pouvait l'inquiéter et lui faire jeter un oeil pour voir d'autres personnes et un hasard ou autre et le jeune voleur pouvait être aperçu dans un coin d'ombre laissant ainsi à cet individu tout le loisir de fuir avec une bonne longueur d'avance.

Ainsi Hérudae s'enfonça dans une ruelle perpendiculaire à la rue qui rejoignait la plage. Laissant le temps à Elloa de rejoindre le couple et l'homme de vérifier si elle était seule et reprendre sa surveillance tranquillement sauf si bien sur Abysse réagissait mal à l'avertissement. Mais dans ce cas l'homme fuirait par une autre ruelle et il croiserait avec un peu de chance la ruelle dans laquelle se tenait maintenant le voleur. Appuyé à un mur, regardant des deux cotés, cherchant un ennemi à sa taille. Hérudae n'avait pas vu venir, n'avait même pas vu qu'il était suivit et le ronronnement à ses pieds le surprit un instant. Il baissait les yeux, découvrant tranquillement assis se léchant une patte, un chat au pelage roux. Le chat de Malig était ici ? Etait-il en avance sur son maître ou avait-il suivit Elloa depuis l'auberge. C'était certainement la dernière solution la bonne car effectivement le petit chat traînait souvent ses derniers temps dans les jambes de l'elfe. Un moyen comme un autre pour Malig de séduire la jeune demoiselle. En tout cas voir Nefer ici fit sourire Hérudae qui s'accroupit et tendit une main pour caresser doucement le félin. Celui-ci pouvait d'ailleurs bien ne pas être d'accord, le voleur portait ses gants en cuir. Mais la présence du chat donna une idée au jeune homme, idée qu'il mit en pratique tout en avançant dans la rue. Il voulait prendre en étau l'homme dans l'ombre, le surprendre pour ne lui laisser comme direction que celle où se tenait Abysse, jalyne et Elloa.

Mais il ne fallait pas oublier d'autres détails tout aussi important. Qui était-il ? Et était-il seul à cet instant et pour combien de temps ? Oui, il pouvait très bien être en observateur et dans quelques instant avoir cinq de ses amis en renfort. Et Hérudae ne voulait pas avoir d'ennemi dans son dos. Et cela éveilla aussi son habitude a prendre des sécurités. Un ennemi reconnu de l'organisation dont faisait parti Jahelo avait un symbole et par chance il l'avait sur lui, alors. Le jeune voleur récupéra le médaillon, passa la cordelette autour de son poignet gauche et glissa le symbole dans son gant. Ainsi il pourrait si jamais il y avait un problème sortir ce médaillon pour faire croire qu'il faisait parti des masques de la nuit, une des filiales d'une autre ville. Qu'il avait été engagé pour connaître la destination du convoi et si possible infiltrer ce groupe. Bref, assurer ses arrières.

Puis arrivant au bout de la ruelle, le chat roux toujours sur les talons. Hérudae observa les alentours pour voir si en arrière se trouvait des individus louche, pouvant venir en aide à l'homme dans l'ombre. S'il ne voyait rien alors il reprendrais sa progression pour essayer d'arriver par l'arrière et observer l'observateur. Si ils étaient plusieurs alors il aviserait à ce moment. Alors avant d'avancer à découvert, il mit de nouveau un genou à terre et parla à voix basse à Nefer. Espérant une aide du félin, l'envoyer faire ce qu'il faisait déjà depuis plusieurs jours.

"Minet, il faut que tu rejoigne Elloa. Va retrouver les caresses et la voix douce de ton amie. Allez ! Va !" Dit-il afin d'envoyer le félin en avant et ainsi peut-être l'aider. Car le chat passerait à coté de l'homme ou plutôt longerait la rue jusqu'à l'homme et fera un détour en le voyant indiquant ainsi la position exacte de celui-ci. Et la présence du chat pourrait surprendre cet individu permettant à Hérudae d'en profiter. Mais c'était là un espoir car le chat pourrait tout aussi bien poser ses fesses sur place et se lécher à nouveau une patte. Mais il comptait sur le fait que Nefer pouvait vouloir retrouver Elloa. En tout cas le chat ne resterait pas dans ses pattes quand lui progresserait ou alors il prendrait un coup de pied au fesses bien placé.


(Précision, je parle doucement à Nefer, je crie pas :)sinon Petit jet d'observation, avec déplacement tranquille naturel dans la rue et s'il n'y a rien de visible. Petite progression en discrétion, jusqu'à entrevoir le bonhomme. Dissimulation dans un coin d'ombre et surtout une fois en vue je ne bouge plus. )