Quel est votre nom, voyageur ?
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> Un très long voyage, mission pour la compagnie des marches
écrit le : Mercredi 28 Mars 2007 à 12h26 par Théodus
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Xoralundra gagne 5 pv

Le temps de repos semblait le bienvenu après ce combat difficile. Satis utilisa une fois de plus sa magie pour soigner les blessures des deux défigurés. Elle fit littéralement des miracles. Toutes les blessures disparurent ou presque. Le reste du groupe en profita pour se restaurer. Un phénomène étrange semblait se produire en eux. La faim était là mais ils furent raasasiés très vite comme si le besoin de nourriture se faisait moins sentir. Au bout d'un moment l'envie de poursuivre le voyage pour certain se fit plus que pressante et ils reprirent leur route pour Croixrauvin. Laissant derrière eux le lieu du combat, ils retrouvèrent leur rythme de progression. La routine du début de leur voyage reprit ses droits. L'astre flamboyant commença à disparaître, quand Croixrauvin fut enfin visible. Ils ne leur fallaient pas trop tarder car la nuit les portes de la ville leurs seraient fermées. Après un dernier effort ils arrivèrent devant la zone d'habitation entourée d'une palissade de bois. Devant eux se tenaient deux gardes qui les interpellèrent.

"Halte là voyageur ! De quel lieu venez vous ?"



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écrit le : Mercredi 04 Avril 2007 à 20h14 par Satis
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es heures s’étaient écoulées mais la demoiselle n’avait pas oublié sa rancœur envers Xoralundra dont les manières l’irritaient fortement. Pour autant, elle avait fait preuve de retenue, avait subtilement jeté le morceau de cœur et s’était comportée le plus calmement du monde. Tout le long du voyage jusqu’à Croix rauvin, ni les magnifique paysages enneigés ni les paroles de Mäodhron n’avaient retenue son attention tant elle ruminait sa colère. Qu’on vienne maintenant les questionner l’agaçait, elle avait besoin d’être loin d’eux et vite.
Avec un coup sec sur les rênes, Satis arrêta Benoubi.

A la vue des gardes, la prêtresse s’était légèrement avachie comme sous le poids de la fatigue et également pour réduire un peu l’attitude raide et hautaine qu’on lui décrivait parfois. Nul animosité ne transpirait de son visage, seulement les premiers stigmates de l’épuisement qui était plus du à ses coéquipiers qu’à un voyage éreintant. Ses mains, soigneusement nettoyées, ne portaient plus ni de la couleur ni de l’odeur du sang. Elle voulait paraître neutre et pacifique. Ce qui était rudement mis à l’épreuve avec la présence des deux Shaariens et de leurs armes démesurées.

Oubliant que le rôle en revenait au porte-parole, Satis répondit au garde le plus proche.

-Nous venons de Sundabar. Le voyage a été pénible et nous avons besoin de repos, pourriez-vous nous indiquer la direction d’une bonne auberge ?




« Celui qui a obéi devient quelqu'un à qui l'on obéit. » Ptah-hotep
 
 
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écrit le : Dimanche 08 Avril 2007 à 21h35 par Xoralundra
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ucune parole inutile n'avait été échangée depuis le combat, sauvegardant leur vigilance. Son regard avait pu se poser sur ces monts et ces vaux si nouveaux pour lui, cherchant une ombre ou une menace. Cependant, cette attention n'avait pas été utile pour le reste de la journée.

Laquelle avait été rythmée par les chocs réguliers de la carcasse de l’aigle contre les flanc gris de Scoubi. Depuis longtemps déjà, ces pressions répétées avaient fait en sorte que la chair ne dégorgeait plus de sang sur le poil de son cheval - et à plus forte raison sur leur chemin. La trainée avait même eu le temps de sécher alors qu’ils arrivaient à Croixrauvin.

Cette ligne brune sur sa monture contrastait avec les lignes qu’il devinait rompues sur son visage. Le rapace l’avait atteint et avait irrémédiablement brisé les entrelacs de pigments qui courraient sous ses yeux, s’il n’y avait pas eu un membre de sa race pour l’accompagner, il aurait dû manier seul l'aiguille et les couleurs. Cette pensée lui arracha un rictus de douleur et le fît simultanément se retourner vers l'oratrice.

Elle ne tergiversait ni en parole, ni en actes. Pour posséder de tels serviteurs, Thot devait mériter un certain respect. Scoubi, Oubidoub et les autres seraient ravis de trouver un refuge après s'être bien battus, la ville avait le bon goût d'être plus petite que Sundabar et la rivière qui coulait non loin était un gage de salubrité.

Peut-être était-ce là un exemple de cité se fondant plus avec l'harmonie du monde sauvage. Reprenant son visage marmoréen, il détourna ses yeux vers les gardes et surtout vers la palissade. Si elle n'était traitée correctement, son bois ne durerait pas une dizaine d'Hivers fatals.





 
 
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écrit le : Lundi 09 Avril 2007 à 13h57 par Théodus
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Le garde les regarda tous les uns après les autres. Ne voyant rien de suspect à leurs reprocher il les laissa passer de bonne grâce. Il était froid et neutre dans ses paroles et dans ses actes. Il ne faisait qu'en fait ce pour quoi il avait été désigné: garder l'entrée et il le faisait consciensieusement ce qui était plutôt rare dans ce genre de profession. Il inspecta le chariot, regardant même l'intérieur des caisses de vivres. Voyant la quantité assez importante de ces dernières il regarda Satis d'un air interrogateur.

"(commun) Sundabar hein ! Et vous allez jusqu'où avec tout ça ? Vous avez de quoi faire à moins qu'il ne s'agisse de denrées pour quelqu'un d'autre ?"

Pour un garde zélé rencontré, il y en avait des centaines qui s'en fichait. Mais cela pouvait être compréhensible. La proximité des montagnes Néthères forçait les petits villages à beaucoups de vigilance. Des raids de gobelins ou d'orques de plus en plus fréquents dans la région les obligeaient à être plus que vigilants. De toutes manières ils ne passeraient pas tant qu'il n'aurait pas une réponse convaincante.



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écrit le : Jeudi 12 Avril 2007 à 19h11 par Jon
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Le village paraissait si accueillant pour la compagnie que personne ne voulait prendre le risque de défier la curiosité du garde. Car vu son regard interrogateur, si notre réponse ne lui plaisait pas, on risquait de passer la nuit dehors.

Prenant la place de Satis au premier plan, le rôdeur s’avança et prit la parole.

- (commun) Nous nous dirigeons vers Eauprofonde. Faen désigna Satis de la tête, la riche Dame que vous voyez là nous a engagé, mes partenaires et moi-même pour veiller à sa sécurité et la ramener dans sa noble famille. C’est pourquoi nous avons prévu beaucoup de provision afin de ne pas nous retrouver affamé sur la longue route qui contourne la Haute-Forêt. Puis prenant le même ton sec et froid du garde. Maintenant pouvez vous nous laisser passer ? Nous avons été attaqués et nous sommes fatigués. De plus, nos chevaux on besoin de repos. Et pour finir, vous savez mieux que personne que la nuit tomber, mêmes les aventuriers les plus compétents on du souci à ce faire hors des barricades d’une ville.

Ce mensonge était juste un prétexte pour ne pas dévoiler la mission qui les conduisait ici, aux portes de Croixrauvin. En effet, l’illuskien n’avait aucune envi de faire du tord à ses habitants et à ses coéquipiers, c’est pourquoi l’idée d’un passage dans ce village pour une raison familiale et privé serait plus accepté que pour la vrai raison qui les amenait ici.

En attendant la réponse du garde et une réaction de ses compagnons, Faen fixa le garde d’un air froid et déterminé, mais sans jamais devenir impatient et désagréable.





La nature est ancienne mais nous surprend tous...
 
 
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écrit le : Jeudi 12 Avril 2007 à 20h51 par Satis
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ans le vouloir, Faen avait enlevé une épine au pied de Satis. Dans un entrelacs de vagues connaissances sur les environs, des idées de destination se bousculaient dans sa tête sans qu’elle arrive à se souvenir de l’exactitude de leur localisation.
Cependant, il avait peut être soulevé un autre problème. Qualifier la prêtresse de riche lui sonnait particulièrement faux. Elle était loin de porter des atours et sa maigre bourse était un piètre trésor.

¤ Dans ce scénario maladroitement ficelé, avais-je précisé une éventuelle fortune ? Et Mäodhron ne faisait-il pas partie des embaucheurs ? Certes, engager trois mercenaires dénote de finance respectable mais de là à me qualifier de riche et me donner le titre de Dame… ¤

Mais derrière son masque de neutralité, Satis réprimait une étrange émotion naissante. Son ego était flatté, son narcissisme prêt à triompher.
Il n’y avait pour la demoiselle aucun doute sur l’importance de sa personne : elle était prêtresse de Seth, le puissant Dieu de Mulhorande. Sa vie lui était vouée et il lui avait accordé en retour un don et une vie agréable où les fidèles l’aidaient et la respectaient. Mais dans la bêtise de bon nombre de Mulhorandi, Seth était un dieu mauvais et son rang de prêtre ne lui attirerait aucun égard même si elle le dévoilait. Que Faen, un hérétique, lui donne un rôle aussi plaisant, qu’elle mériterait à juste titre, lui plaisait. Soit, il s’agissait d’un mensonge mais elle en savourait chaque mot.

Mettant de côté sa joie, il lui fallait néanmoins corriger certains points à l’attention des gardes.

-Votre zèle est tout à votre honneur mais… l’homme qui est derrière moi a épuisé ses forces mentales comme physique lors de l’attaque. Une bonne nuit au calme lui ferait le plus grand bien. Et je dois dire que conduire la charrette à sa place, dans la hâte de trouver un asile, m’a éprouvé.




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écrit le : Dimanche 15 Avril 2007 à 11h45 par Théodus
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"(commun) Eauprofonde tient donc."

Le mensonge de Faen sembla le convaincre, mais lorsque Satis parla d'une attaque et de blessés, le garde rebondit dessus.

"(commun) Attaqué ? Et par qui ou par quoi peut-être ?"

Parler d'attaque à un garde du village n'était peut-être pas des plus fin, mais le mal était fait. Il regarda le visage qui portait toujours les fines cicatrices dûes aux caresses des rapaces il n'y avait pas si longtemps. Il était évident qu'il ne les lacherait plus maintenant ou du moins jusqu'à la satisfaction entière de sa curiosité.
Xoralundra en profitait pour observer un peu les alentours. La palissade avait été dressée sommairement. Elle permettait plus de filtrer les entrées et les sorties que de fournir une véritable protection. Elle était faite de rondins de tronc d'arbre assemblés entre eux par des cordes de chanvre. Certains, mais très peu tout de même, étaient encore verts et très mal ajustés, mais cela permettait au moins d'éviter que les défenseurs ne se fassent déborder en cas d'assaut direct. Malgré tout, elle était bien sellée dans le sol lui conférant une certaine stabilité. En fait il s'agissait plus de provisoire en attendant mieux sûrement.



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écrit le : Jeudi 19 Avril 2007 à 01h00 par Jon
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Avant même que le garde ne leurs demandent des informations sur l'attaque, les paroles de Satis l'avait brusqué. En effet, le mensonge basé sur des mercenaires sensé l'escorter alors qu'elle même tirait la charette était peu convaincante. Heureusement, elle avait joué finement pour justifier sa place de conductrice.

Maintenant, restait le problème de l'attaque.
¤ Xoralundra saurait surement pourquoi les rapaces nous ont attaqués mais etant donné qu'on ne lui à pas apprit l'usage de la parole il va donc faloir que je me débrouille pour raconter quelque chose de crédible.¤

Faen fouilla rapidement dans ses souvenirs à la recherche d'une histoire étrange qu'il pourrait raconter à ce garde particulierement curieux. Il se souvint d'une attaque porté dans le Val bise, il n'etait encore qu'un gamin. C'était un jour comme les autres où son père et lui rentrait de la chasse. Levant les yeux au ciel, il se souvint avoir vu un gros nuage gris qui avançait vers lui. alors que tout les nuages présent restait fixe et haut dans le ciel. Ce n'était en fait ni un nuage, ni un animal, c'était des centaines d'insectes qui se dirigeait vers le sud. Heureusement pour lui, la foret dans laquel il rentra avec son père les protégerent et ne furent aucunement bléssé.

regardant le garde qui attendait une réponse des aventuriers, il commenta:
- (commun) Nous nous sommes fait attaquer, si on peut employer ce terme, par des sauterelles qui se dirigeait vers le Sud-Est surement pour ce rendre dans le desert de l'Anauroch, nous avont été surpri pendant que nous longions le fleuve Rauvin et nous avons eu beaucoup de chance de ne garder de cette "attaque" que quelque mauvaise cicatrice. Regardant du coin de l'oeil Xoralundra, il montra au garde les quelques éraflures qui lui restait sur le visage ainsi que sur celui du druide. Je pense que les migrations ne sont pas contrôlables et je ne pense pas que des insectes aurait eu pour seul objectif de ruiner la vie de notre chère patronne. Nous étions au mauvais endroit au mauvais moment. Maintenant que votre curiosité est apaisé, aurié vous l'aimabilité de nous indiquer un endroit ou nous pouvont dormir au chaud dans votre beau village.

¤ L'époque des sauterelles est certe un peu passé mais dans ce monde de magie, personne n'est à l'abri de rien. De plus, ces oiseaux ne vennait pas chasser, il venait bien nous tuer et si le garde sait ça, il ne voudra surement pas nous laisser passer.¤



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écrit le : Jeudi 19 Avril 2007 à 08h33 par Théodus
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Faen Bluff résultat incertain
Psychologie
Faen 10(dé)-1(comp)=9
Faen 14(dé)-1(comp)=13
Xoralundra 13(dé)+2(comp)=15
Xoralundra 4(dé)+2(comp)=6
Erya 7(dé)-2(comp)=5
Erya 5(dé)-2(comp)=3
Satis 19(dé)+2(comp)=21
Satis 10(dé)+2(comp)=12
Mäodhron 6(dé)+2(comp)=8
Mäodhron 12(dé)+2(comp)=14


Le garde regarda Faen droit dans les yeux. Il examina son visage et parut satisfait de la réponse.

"Des sauterelles ! On peut dire que vous n'êtes pas verni. Si vous voulez vous reposer je vous conseille l'auberge 'Au coq joyeux' que vous trouverez en continuant dans cette direction. Bienvenu parmi nous."

Il désigna la ruelle principale d'un vague geste de la main. Il y avait quelque chose d'étrange dans le comportement du garde. Mais seuls Xoralundra et Satis le remarquèrent. On aurait dit qu'il cherchait quelque chose dans ses questions. Cependant il était difficile de savoir si celles qui lui avaient été données l'intéressait ou non. Le plus important pour tous c'est qu'il pouvait enfin aller se reposer après un voyage assez mouvementé et somme toute fatiguant. Ils se prirent la ruelle principale plus pour échapper au garde que pour vraiment satisfaire ses conseils. Un cri de coq put leur indiquer qu'au moins cette auberge portait bien son nom. Ils s'approchèrent d'un établissement où une enseigne de coq pendait devant la porte. L'établissement semblait calme et pouvait accueillir leurs montures. Le bâtiment était en pierre, grossièrement assemblée, avec pas mal de bois pour tenir le tout. Le toit était fait de torchis et de paille. Il était située à peu près au centre du village dans l'unique ruelle principale, qui traversait le village. Toutes les autres voies n'étaient que des culs-de-sac plus ou moins long. Ces impasses étaient étroites et la voie principale n'était guère plus large. A vu de nez entre un mètre et deux pour les parties les plus larges. Ils étaient difficiles de se faire une idée de la population qui fréquentait cet établissement car il n'y avait pas de fenêtre de ce côté-ci du bâtiment. Une simple porte avec son enseigne. Jouxtant le bâtiment, ce qui ressemblait à une écurie, était de la même facture que l'auberge. A en juger par l'absence de bêtes à l'intérieur on pouvait supposer qu'il ne devait pas se trouver beaucoup de monde dans l'auberge.



Ce message a été modifié par Théodus le Jeudi 19 Avril 2007 à 23h14



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écrit le : Mardi 24 Avril 2007 à 17h47 par Erya
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Perdue dans ses pensées, la jeune Erya suivit le groupe machinalement à travers le village. Son regard était vitreux, semblant regarder les choses avec attention mais semblant également s’en moquer éperdument. La guerrière ne réagit même pas à l’énorme mensonge de Faën, pourtant elle la grande gagnante de cette confrontation… elle ne l’entendit même pas et quand son esprit comprit enfin, elle pensa qu’il parlait d’autre chose.

La ville. Blocs de pierres entassés et empilés les uns sur les autres donnant au paysage un semblant de mort, tels une pierre tombale au milieu de la nature sauvage. Gris, sales, poussiéreux, créant des espaces confinés où les hommes s’entassent, vivant de force aux cotés les uns des autres… toujours. Cette proximité les rend-elle plus forts, plus libres, mieux protégés ? Et cette puanteur ambiante envahissant tout, détruisant toute autre odeur qui aurait l’audace de s’échapper ne serait-ce que d’un fruit, une viande cuite à point, toutes ces odeurs rappelant la vie. Etait-ce cela, le prix du sédentarisme ?
Erya n’en croyait pas un mot, on ne peut être plus fort si l’on est faible même caché derrière un mur, les hommes vivants ici ne se cachent pas derrière leur muraille par soucis de défense, il préfère cacher leur honte de se voir si faible.
Dans les plaines, les hommes et les femmes sachant combattre se rassemblent dans les grands espaces et pour protéger les plus faibles de la tribu, restés en arrière. Pas de pierre, pas de métal, pas de bois, juste une force de frappe à toute épreuve, crainte et respectée. Si le combat est une élévation de soit, la construction de ville ressemble fort à un déclin de l’espèce.

Erya déjà agacé de devoir dormir entre ces maudits murs, descendit rapidement de selle. L’odeur des déjections qui attaquait son système olfactif la poussa cependant à entrer le plus vite possible, de peur de crever au milieu de cette misère.


- Bon ! On n‘va pas passé la nuit ici !

D’une main ferme, elle ouvrit la porte de l’auberge brutalement, la faisant claquer avec fracas contre le flanc de la façade auquelle étaient rattachés ses gongs. Puis sans appréhension, elle passa le seuil et entra.




La vie : une course contre la mort... Le meilleur ne gagne pas.
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