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> Un très long voyage, mission pour la compagnie des marches
écrit le : Mardi 16 Janvier 2007 à 22h33 par Satis
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our une personne qui, comme Satis, détestait l’océan et à fortiori les voyages en mer, les cahots de la route paraissaient presque agréables en comparaison des ballottements d’un navire. Pourtant, quelque chose l’incommodait, quelque chose qui s’appelait Xoralundra et que l’on voulait prétendre humain.
Vu son attitude recluse, il était fort plausible qu’il ne connaisse qu’un Commun rudimentaire auquel cas elle ne pouvait lui reprocher qu’une lacune linguistique lorsqu’il ne lui avait pas répondu directement. Mais la prêtresse restait persuadé que c’était également un acte d’irrespect et d’indifférence.
Il lui inspirait la plus vive répugnance et un tel affront lui aurait valu des heures de souffrance… en Mulhorande.
Satis soupira, expirant une petite volute de vapeur dans l’air glacial. Cette contrée et le changement de statut inhérent l’exaspéraient.


¤ Voilà Satis, prêtresse élue de Seth, le Seigneur des Charognes, en train de conduire une charrette ! Voyez comment la promesse d’un règne sans partage de Seth sur la Mulhorande sait dompter la Ô Grande Charrette ! ¤

L’intervention de Faen la coupa dans ses pensées délirantes. ¤ Ai-je rêvé où il vient de mentionner le mot… fleuve ? Devoir reprendre un navire, en plus de celui qu’on nous promet en Sembie ? ¤
Elle prêta alors une oreille plus attentive aux paroles de ses compagnons.
Après un instant de réflexion, la prêtresse avança son opinion.


- Si j'ai bien compris les "subtiles" paroles de Xoralundra, nous sommes tout deux d'avis qu’il serait difficile de nous faire passer pour des marchands avec le peu d’articles que nous transportons. La couverture de voyageurs serait plus crédible, surtout que nous avons ici deux combattants en monture qui pourraient aisément se faire passer pour des mercenaires. Si Faen voulait bien prendre les rennes de la charrette, nous pourrions même dire que Maödhron et moi-même l’avons recruté, entre autre, à cet effet.

Satis hésita un instant puis reprit.

- Je ne pense pas vous avoir déjà confié mon « métier ». Je suis prêtresse de Thot, dieu Conservateur des Savoirs. La recherche de connaissances et le partage de la sagesse m’ont conduit jusqu’en ces terres. Cette raison conviendra sûrement à d’éventuels curieux. Si bien sûr, Maödhron veut bien se prêter au jeu avec moi, en endossant le rôle d’érudit.

Pour ce qui est du Rauvin, ta proposition est pertinente Faen. De nombreux fermiers utilisent ce moyen pour transporter les denrées. Il serait possible de trouver un bateau, mais la tâche serait ardue, comme l’a remarqué Mäodhron.
En ce qui concerne la route qui traverse les Montagnes, j’ai entendu dire qu’elle était dangereuse et je ne doute pas qu’elle soit plus longue.

Enfin, Satis termina cette tirade sur sa propre indécision. Il était clair pour elle que le fleuve était un meilleur choix mais l’idée de devoir à nouveau voguer dessus l’horripilait. Elle laisserait le soin aux autres de trancher.



« Celui qui a obéi devient quelqu'un à qui l'on obéit. » Ptah-hotep
 
 
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écrit le : Mercredi 17 Janvier 2007 à 19h41 par Erya
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Quelques minutes plus tôt, prêt de son présent…
Erya était restée immobile un instant face à sa nouvelle monture, la lanière à la main et fixant entre quatre yeux celle qui allait l’accompagner pour ce long voyage. Elle avait tenté par cette démarche de déceler la moindre faiblesse, la moindre peur en cette jeune jument d’un noir corbeau parfait, car son éducation plus que quiconque liée aux chevaux lui avait permis de percer leur secret et d’éviter tout mauvais dérapage. Sa robe avait été magnifiquement brossée, dommage qu’elle eut été enlaidie par tous ses harnachements.

La sharienne s’était collé à son flanc, écoutant les pulsations de son cœur et caressant sa crinière épaisse d’un geste tendre, en tendant bien l’oreille on aurait pu entendre de la bouche de la jeune femme ces quelques mots :

- ê
Enfin elle l’avait étreinte avant de l’embrasser derrière l’oreille.
- Merci, elle fera l’affaire !

A la sortie de la ville, bien emmitouflée sur sa selle dans des habits chauds, Erya écoutait le magicien déblatérer son texte sans vraiment s’en soucier. Elle repensait simplement aux hivers rigoureux qu’ils connaissaient au Shaar, et bien qu’elle aurait du y être habituée depuis le temps, elle ne pouvait s’empêcher de grelotter en permanence tout en se répétant.
¤ Je hais cette saison …¤

Attirée par un éclat bleuté scintillant, elle regarda Faen sortir sa belle épée neuve de son fourreau. D’un coup d’œil avisé, rare chez elle, elle reconnut le fer froid que lui avait appris à distinguer son maître d’arme et se rappela que les propriétés de cette lame n’avaient rien de fameuses face à la plupart des créatures communes de ce monde.
- Eh l’ami, je te conseille de te fier à tes propres armes plutôt qu’à celle-ci en situation de périls, cela t’évitera de mauvaises surprises, lui dit-elle en souriant et dissimulant à peine un clin d’œil.

¤ Si celui-ci continue à parler tout le temps, je vais finir par perdre patience et devenir violente… que ce voyage va me sembler long… mais long… s’il ne se passe rien... ¤ furent ses pensées lors du nouveau discours du magicien.

Enfin elle se replongea dans son petit univers, bercée par les foulés assurées de son cheval, mêlé de légendes du Shaar et d’histoires de raids, elle s’imagina ses parents et son petit frère, laissés loin d’elle, en route pour un nouveau campement plus loin… bien plus loin, là où les bêtes chassent et se font chasser sous un soleil de plomb. Levant les yeux au ciel, elle chercha son étoile, celle qui ne s’éteint jamais mais sous l’effet des rayons de l’astre du jour, son regard se troubla, une larme perla et finit par coulée le long de sa joue.



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écrit le : Dimanche 21 Janvier 2007 à 12h07 par Théodus
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Narration

Tous

Choisir le fleuve comme moyen de transport aurait été une bonne idée si la saison avait été plus clémente. Le trajet indiqué sur le parchemin montrait très clairement la route le long du fleuve. Emprunter la voie maritime pourrait être très dangereuse en cette saison. Faen avait vu juste pour la direction à prendre et le temps pour parcourir toute cette distance. De Sundabar ils devaient se diriger vers Croixrauvin ce qui leur prendrait la moitié de la journée grâce aux chevaux. Ensuite il faudrait traverser la passe de la Lune et entrer dans la Haute-forêt jusqu'à la pierre dressée. L'estimation faite sur la carte donnait deux jours de voyage pour cette dernière partie. Bien sûr elle ne tenait pas compte d'éventuels retard causés par des mauvaises rencontres. Cependant ils ne devaient pas craindre grand chose sur cette première partie de parcours car les patrouilles de Sundabar et de la compagnie étaient très présentes dans la région proche, même si traverser les montagnes Nétheres était toujours dangereux. Le temps serait un élément crucial de leur voyage tout comme leur discrétion. Le matin était déjà bien entamé et s'ils voulaient arriver avant la nuit il ne fallait plus tergiverser.



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écrit le : Lundi 22 Janvier 2007 à 12h42 par Jon
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Par ces temps froids, la route la plus simple et la plus sure était effectivement de suivre le cours du fleuve sur la terre ferme et tout le monde avait l'air de cet avis. La proposition de Satis sur l'engagement d'un mercenaire était une bonne idée si on voulait se faire passer pour des voyageurs et en minimisant les problèmes.
¤ La prêtresse de Thot pourra quand a-elle, expliquer aux curieux la raison de notre voyage.¤

-Satis, je veux bien accepter le rôle d'un mercenaire a ton service. Si Xoralundra ne voit pas d’inconvénient, je lui prendrais un Cheval et je serais l'éclaireur du groupe


Pendant qu'ils avançaient dans la plaine, Faen apercevait une troué dans les montagnes Netheres qui devait sans aucun doute tracer le lit du fleuve Rauvin. Tout en discutant pour trouver le moyen le plus efficace d'arrivé à la pierre dressée, les 5 aventuriers avançaient et se rapprochaient de plus en plus des montagnes. Malgré le danger qu'elles inspiraient, elles n'en étaient pas moins belles. Les nombreux sommets que l'on pouvait maintenant apercevoir assez distinctement défiaient le ciel de leur clarté. En effet, la neige qui recouvrait les pics semblait se fondre dans les nuages et seul les elfes et leurs yeux aiguisé pouvait distinguer la limite entre la neige et les nuages.

Pendant qu'il continuait à regarder le paysage, il toucha du bout des doigts son épée au reflet bleuté et repensa aux paroles brèves mais très explicites d' Erya. Malgré son aspect simple et un peu grotesque, la guerrière avait peut-être raison sur la qualité de cette arme. ¤ Ce n'est pas non plus en la laissant au fourreau que je saurais si elle est solide.¤
Sur cette remarque il recommença à s'émerveiller sur la beauté des montagnes qui l'entouraient.

Faen se sentait pret a prendre le poste d'éclaireur. et il attendait la réponse du druide.



La nature est ancienne mais nous surprend tous...
 
 
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écrit le : Mardi 23 Janvier 2007 à 18h03 par Xoralundra
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ans faire étalage d’une quelconque émotion, ce qui serait à la fois superflu et signe évident d’une fatuité digne d’un ‘civilisé’, le Shaarien nota que sa proposition de passer pour de simples voyageurs avait été adoptée sans heurts. Et aussi que la Mulhorandi l’avait appuyé malgré ses paroles où perçait un certain fiel, ce qui somme toute lui convenait. Il n’avait pas l’habitude d’être apprécié et se satisferait largement d’être écouté, tout en écoutant silencieusement ses compagnons en retour.

Le nom du dieu évoqué par l’étrangère faisait d’elle une représentante de cet empire des confins du Shaar Oriental. Situé dans une région par delà la Grande Faille et les territoires que les nains considéraient habituellement comme les leurs, une région que ceux qui étaient né sous le signe du Rhinocéros pouvaient apercevoir lorsqu’ils allaient sur les collines du Conseil. Ce qui était relativement rare en dehors des assemblées qui réunissaient la douzaine de tribus d’humains que l’on nommait les Shaariens.

Ainsi, aussi étrange que cela puisse paraître, la majorité des membres de cette expédition menée par une organisation des Marches d’Argents étaient des méridionaux et ils chevauchaient donc globalement en direction de leur terre natale.

C’est sur cette réflexion que Xoralundra fût interrompu par la demande incongrue de Faen. C’était déjà la deuxième fois que cet homme lui adressait directement la parole dans la même journée et cette fois-ci il ne l’ignorerait pas pour plusieurs raisons.
Manoeuvrant son destrier afin d’arriver sur le côté de la charrette et exposant les usagers de celle-ci à partager son fumet de fauve, il prit les parchemins contenant les ordres de Théodus et la carte des mains de Maödhron. Sans attendre de protestations, il les déchira d’un coup sec avant d’enfourner quelques morceaux dans sa bouche et de mâcher vigoureusement. Puis il fît un signe à son compagnon Oubidoub pour qu’il vienne se placer à portée du rôdeur.

C’était une demande incongrue parce qu’elle impliquait de monter un cheval à cru, qui plus est un étalon doté d’un fort caractère et qui n’avait pas été correctement dressé pour le combat monté. Bien sûr, Faen n’avait pu connaître toutes ces informations mais monter à cru n’était pas pour les habitants des villes. S’il tenait bon plusieurs jours, alors ce serait le signe qu’il n’avait pas menti sur ses aptitudes et les paroles du Commandant Arghan à propos de la confiance pourraient commencer à s’appliquer. Sans compter que cela ne serait pas perdu pour le futur dressage d’Oubidoub.

Dès que son compagnon fût en place, il s’éloigna de la charrette en trottinant, sans regarder derrière lui espérant donner ainsi le signal du départ. Vérifiant que sa lance était à portée de main, il tenta de se remémorer tout ce que les gens de sa tribu avaient pu entendre de la part des marchands de Hlondeth et du bief de Vilhon. Il avait donné à Erya les informations dont il avait pu se souvenir sur le moment mais il était presque sûr d’avoir omis quelque chose.



 
 
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écrit le : Mardi 23 Janvier 2007 à 21h08 par Satis
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uisque Faen avait refusé de conduire, Satis accepta la tâche avec résignation.

¤ Hourra ! La Charrette est trop belle et grande pour être maniée par un hérétique, seule la puissante Satis sait manier sans peur son… terrible… et gros… et puant… cheval. ¤

L’animal de trait était le seul compagnon de voyage pour qui elle éprouvait de la compassion. Malgré son allure imposante et robuste, n’était-il pas contraint de tirer le pittoresque véhicule ? Ne devait-il pas, comme elle, s’abaisser à un rôle inférieur à son statut ?
Il lui rappelait un de ses esclaves, un parmi les nombreux qu’elle avait du laisser en Mulhorande. Il était grand et fort et à l’aide des senteurs suaves de nombreux encens elle arrivait à camoufler l’odeur âcre qu’il dégageait. Mais ce n’était pas sa musculature qu’elle appréciait, c’était sa soumission aveugle et surtout son mutisme. Jamais elle ne lut en lui une seule once de colère, ni un reproche.

¤ Quoique jusqu’ici, j’ai d’avantage vue sur le postérieur du cheval que sur ses yeux… ¤
Honorant l’équidé de ce souvenir, elle le baptisa du nom de l’esclave, Benoubi.

Elle sentit Xoralundra s’approcher et combler de façon expéditive un oubli du chef de l’expédition. Le sauvage avait raison, ils devaient accélérer. Enfouis dans sa pestilence, sa crasse et ses couches de vêtements, il avait une intelligence. Ou bien il s’agissait d’une forme d’extension de son instinct de survie, manifestée par des gestes et des paroles parcimonieuses.
Satis attendit que Faen monte l’étalon du shaarien puis agita la paire de traits. Lorsque les oscillations des rênes parvinrent à Benoubi, il emboîta vite le pas au congénère qui le précédait.
Qu’importe la personne, Xoralundra ou Faen l’éclaireur, elle était ravie qu’un autre qu’elle prenne la tête du convoi.

¤ Ainsi, le chemin est tout tracé jusqu’à… jusqu’à Hlondeth ? Ce nom ne m’est pas inconnu. Que disaient les rapports du clergé à ce sujet ? N’était-ce pas en rapport avec… A moins que ce ne soit dans les sages paroles du Haut Prêtre que cette ville figurait… Je suis presque sûre…¤

Les écrits sur les pays de l’Ouest étaient relativement rares et particulièrement peu intéressants. Pour le bien de sa mission, Satis avait récolté quelques informations mais ses connaissances restaient sommaires. Vu l’étendue de ces royaumes, elle avait conscience de ses lacunes et des confusions que cela amènerait. Hlondeth pouvait tout aussi bien être une simple ville marchande que le haut lieu d’un sanctuaire de Baine dans sa mémoire brumeuse. Peut-être même n’avait-elle pas lu ce nom dans les volumes traitant de l’ouest.



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écrit le : Mercredi 24 Janvier 2007 à 14h03 par Mäodhron
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Pendant son léger repos, Mäodhron écoutait vaguement les conversations qui débataient de sujets intéréssants...Il n'ouvra pas ses paupières avant que la discution de ses confrères ne fût achevée, puis quand vint le moment propice il releva son capuchon et approuva sans hésitation les nouveaux rôles de Faen et Satis. Tant que chacun aura ce qu'il désire, tout se passera bien au sein du groupe. Néanmoins, il manquait une chose importante qui faisait de ce voyage une expédition fade et ennuyeuse... Certes pas pour longtemps car les événement que pressentait l'ensorceleur lui semblaient proches, mais jusqu'à Croixrauvin les risques étaient faibles.

¤ Nous voilà engagés dans une expédition périlleuse où l'on risque de trouver le long repos et cela ne fait que quelques heures que je connais ces quatres aventuriers...mystérieux. Ce chemin est ennuyeux! Avant qu'il ne devienne couloir de la mort je veux en savoir plus sur mes compagnons ¤

- Bien, Faen je suis heureux de te voir mercenaire, quant à toi Satis, les rennes te plaisent on dirait. C'est bien. Voyez-vous peut-être la pente ardue des montagnes Nétheres en face? Elles sont proches et quelque chose me dit que quand nous y serons la route sera moins conviviale. Que diriez-vous d'un petit peu de détente... Je ne saurais par quoi commencer, mais j'ai une question qui me trotte dans la caboche. Vous voyant, je ne peux deviner ce que vous valez vraiment. J'ai deux points de vue, ce que vous valez au combat et ce que vous valez personellement. Peut-être avez-vous un quelconque talent digne d'être cité à ce jour pour pouvoir peut-être en profiter durant ce voyage?

¤ Espérons qu'ils n'aient pas trop l'esprit pudique...Attendons de voir ce qu'ils répondent, je pourrais alors annoncer mes talents de conteur...¤

L'ensorceleur trouvait en ses collègues une flamme qui grondait en eux. Il sentait leur désir tranchant de découvrir les événement futurs de leur quête et il savait qu'ils étaient impatients chacun de pouvoir amuser leurs lames d'un jeu sans foi ni loi, où seul le plus fin et le plus fort gagne. Mais Mäodhron pouvait, lui, jouir de ses pouvoirs succints dont il était maître à la perfection. Chez lui, c'était le désir non pas de raviver la flamme qui grondait en lui, mais celle qui allait jaillir du plus profond de son âme jusque dans ses mains pour anéantir l'ennemi pour lequel il attend désespérément la rencontre plus que joviale... Mais quel ennemi? Nul ne le sait encore hormis les dieux omniscients. Pour l'instant, Mäodhron se vidangea la tête et se prépara à découvrir, certainement, une petite poussière qui compose la vie de ses camarades de guerre.

Soudain l'ensorceleur tata la bourse que lui avait donné Théodus. Il la sortit et la garda précieusement dans le creux de ses mains en attendant la réponse de ses compagnons.



C'est de ma magie que découle le feu de mon âme...
 
 
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écrit le : Jeudi 25 Janvier 2007 à 15h49 par Jon
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Xoralundra, dans sa subtile démonstration de non-communication, venait d’accepter que Faen pose son fessier sur le noble cheval Oubidoub. Pendant qu’il trottait à côté de l’Illuskien, Le Rdeur en profita pour commencer à l’apprivoiser et à le mettre en confiance.
Cet Animal, d’une couleur marron clair rouge, avait le poil court et soyeux. Sa jolie tache blanche sur son front le rendait singulièrement différents des autres et le Forestier voyait en cette tache un troisième œil symbolique.
¤ Je n’ai aucune idée de sa race et ce n’est sûrement pas ce druide pipelette qui me le dira, bref, l’importance c’est que ce cheval m’accepte.¤
Le regard de la bête croisa celle du rôdeur et ce dernier comprit aussitôt que ce ne sera pas facile de l’apprivoiser. Ce male était dominant et il le faisait terriblement ressentire a ce qui s’y intéressait.

Le rôdeur n’attendit pas très longtemps avant de se décider à se mettre sur son dos. Oubidoub lui lança un regard apaisant ou en tout cas non-agressif, ce qui le réconforta grandement. Malgré un passé éloigné des villes, Faen ne connaissait pas grand chose aux chevaux et aux bêtes d’attelages généralement. Certes, il avait apprit à monter sur un cheval, mais il ne savait pas trop prévoir les réactions de ces animaux face à différentes situations.¤ Si un cavalier m’attaque maintenant je ne sait pas si je vais réussir à tenir en équilibre en ripostant ¤
Cette pensée le traversa soudainement au moment ou le cheval trébucha sur une grosse pierre. Heureusement pour Faen qui n’avait pas prit le temps de regarder ou le cheval allait, Oubidoub c’était rattrapé à temps sans vraiment se blesser.
Maintenant qu’il était à peu près confortablement installé, il s’avança en tête de charrette.


C’est à ce moment la que, sortit de l’au-delà, l’ensorceleur prit la parole. Depuis le temps qu’il dormait, Faen en avait oublié sa présence. C’était étrange de voir tant de sympathie sortir de cette personne. En plus de se satisfaire à sa situation, il avait l’air préoccupé sur le bien être des autres. Et sa question, bien qu’anodine, reflétait le besoin de communiquer et de partager des émotions. Ce sens de partage était aussi développé chez lui que sous-développer chez le druide. Cela fit sourire l’Illuskien.
Prenant sa question au second degré il répondit en souriant :
« Je pense que je me débrouille bien pour grimper dans les arbres, faire de la soupe et regarder le paysage. Avec un petit clin d’œil a Mäodhron, il ajouta, Vous allez voir, tout le monde, que ma soupe aux oignons est la meilleure de toute la région de l’Epine dorsale du monde. Pourtant, les orques et les géants de ce lieu sont de très bon cuisinier mais ils ne m’arrivent pas à la cheville. »
Comme pour se moquer de sa réponse idiote, Oubidoub henni et accéléra le pas. Après un petit à-coup, Faen revint à la portée de ses camarades pour les écouter un petit peu avant de partir seul en éclaireur.



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écrit le : Samedi 27 Janvier 2007 à 19h40 par Satis
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la question de l’ensorceleur, une réponse vint immédiatement à l’esprit de Satis.
L’embaumement. Le haut prêtre avait un dicton : un bon mort vivant, c’est un mort bien conservé, c’est comme les femmes. Il était rare que les adorateurs de Seth apprêtent eux-mêmes les futurs réanimés vu qu’ils se servaient des corps de tombes pillées. Aussi cet apprentissage paraissait superflu pour nombres d’entres eux mais Satis s’était appliquée à pratiquer cette tâche laborieuse avec la rigueur qu’elle demandait. L’éviscération, la confection du natron, le bandage et les baumes n’avaient plus de secret pour elle tant elle excellait dans ce domaine.

¤ Mais Maödhron ne pense pas à ce genre de talent, j’imagine. Quels peuvent être mes autres compétences ? Les osselets ? Les connaissances anatomiques ? L’identification des encens ? … si l’un d’eux veut être maquillé, je peux les y aider… Non, il n’y a rien de convenable, pour une « prêtresse de thot » en tout cas. Et encore moins quelque chose d’intéressant pour ces étrangers. ¤

- Je crains ne pas avoir de savoir-faire dont je pourrais faire profiter notre groupe. Quant à la cuisine, contrairement à notre éclaireur, j’avoue ne rien y connaître. Ce n’était pas dans mes habitudes de préparer les plats. Elle ajouta intérieurement ¤ et encore moins de servir de chauffeur à un hérétique. ¤
« J’attends avec impatience de goûter à ta soupe, si un géant n’est pas à la hauteur, elle doit vraiment être exquise. »

Satis écouta les paroles de ses compagnons puis son attention se porta sur son sac dont les parchemins dépassaient. D’une main, elle prit les papiers et regarda, perplexe, les mots inscrit dessus avant de les ranger plus soigneusement. Cette langue barbare lui était peu familière. Cet alphabet ci n’avait rien à voir avec l’écriture hiératique qui prédominait au sein de la bureaucratie mulhorandi. Son manque de sophistication ne pouvait être du qu’à sa nature humaine alors que le style de sa langue natale était inégalable. Qui pouvait égaler en beauté et en précision le langage des Dieux eux-mêmes ?

D’ailleurs, la dernière fois que son regard avait croisé les caractères de céleste n’y avait-il pas une allusion à leur destination ? Se pouvait-il que le Tout Puissant Seth dans sa légendaire bonté ait voulu la prévenir des évènements qui se déroulaient en Hlondeth ?



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écrit le : Mercredi 31 Janvier 2007 à 17h07 par Erya
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La guerrière sortit de ses tendres pensées, interrompue en pleine charge d’un adversaire aussi coriace que monstrueux par les questions simplettes de Mäodhron. Apparemment, le fait de l’ignorer n’était pas la bonne solution pour l’inciter à se taire… Surtout si personne ne jouait le jeu… Enfin la belle shaarienne se résigna à lui répondre.

- Pour ma part, il n’y a que le combat qui m’attire et je n’ai été formée que pour cela, autrement je sais m’occuper de moi quand il le faut en me confectionnant de nouveaux habits par exemple lorsque ceux-ci sont trop tachés par le sang… La survie en pleine nature n’est pas mon fort pour le moment même si les enseignements de Xoralundra aident à me sortir de l’ignorance face à la nature… Confia-t-elle avec honnêteté aux autres membres du groupe.

Puis regardant de nouveau Faen.
¤ Hum celui-ci doit avoir du répondant au combat, il serait peut-être bon que l’on s’entraîne ensemble, je préfère lui demander à lui plutôt qu’à Xora, cette brute serait capable de m’abîmer sans le vouloir ¤
- Dis moi Faen, si tu es assez frais en fin de journée, tu pourrais me prouver ta virilité, hum ? Lui lança-t-elle comme par défi avant que ce dernier ne s’élance en avant pour remplir sa tâche d’éclaireur.

- Si vous me cherchez je suis derrière ! Finit par dire Erya en tirant sur les mors pour freiner sa monture et ainsi laisser la charrette la devancer.
¤ Voilà une place comme je les aime ! ¤ Pensa-t-elle avec un petit sourire satisfait.
Elle avait enfin trouvé une manière d’esquiver l’interrogatoire permanent du magicien et de rejoindre une position où elle n’aurait ni à se soucier des directions à prendre ni de ce que peuvent faire les autres.

Remarquant une longue traîné noire dans le ciel, elle leva les yeux et distingua une impressionnante colonie d’oiseaux migrateurs se dirigeant vers le Sud.

¤ Akadi nous envoie un signe, nous devons être dans la bonne direction... ¤



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