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> ۝ A la poursuite d'une Ombre ۝, Tass, Korja, Zara, Will, Nish & Néféris
écrit le : Jeudi 21 Février 2008 à 19h50 par Ulysse de Rhobien
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'ombre vola dans le pâle éclat de la victoire que goûtait Ulysse. Le pirate n’avait pu qu’arracher la cape de son adversaire, avant que celui-ci ne préfère fuir d’une étrange façon, mais qui n’émut pas Tourment.
Le Chasseur soupira de rage, ses coups étaient des plus puissants, mais il manquait cruellement d’agilité et de précision dans ses mouvements. Une telle force n’était d’aucun secours lorsque l’on n’arrivait pas à toucher sa cible. Tourment se promit de s’entraîner plus dur encore la prochaine fois qu’il foulerait le sol de Da’aï Chikiza, chose qu’il espérait prochainement.
Alors que la frénésie du combat et la courte jubilation de voir la terreur se lire sur les traits de son ennemi se dissipaient, Ulysse prit soudainement conscience de sa blessure à la jambe et laissa échapper une grimace. Une main appuyant sur la plaie, le pirate s’enquit immédiatement de l’état de sa Sœur.


- Tu t’es défendue avec courage et sans faillir la Puce, tu mérites de fouler Le Jardin des Plaisirs avec honneur fit l’homme.

Tourment faisait bien sûr référence au plan Zakharan où les âmes des Vertueux avaient droit de séjour après la mort. Cela était l’une des plus grandes récompenses selon Orgétorix.
Mais déjà l’Histoire se poursuivant, sans répit, sans une once d’espoir d’un repos bien mérité. Cette toux ne pouvait venir que d’une personne, ou peut être même de deux. Mais avant de se retourner vers le perturbateur, le pirate s’empara de la cape de son ennemi pour l’examiner durant quelques secondes. Celle-ci avait-elle quelque chose de magique ? Ou était-ce simplement l’aura agile de son porteur qui la rendait illusoire. De même, Tourment fouilla le sol à la recherche du couteau qui l’avait si habillement estafiladé, peut-être possédait-il un équilibre parfait.
Alors seulement le pirate concentra son attention sur le Perturbateur, posant son regard dans les moindres recoins de la coque, à la recherche du rat, et d’un souffle possible de Gwinal.



Comme un rien sans possibilités,
Comme un rien mort après la mort du soleil,
Comme un silence éternel,
Sans avenir,
Sans l'espérance même d'un avenir,
Résonne intérieurement mon Tourment.
 
 
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écrit le : Mardi 26 Février 2008 à 12h44 par Atlas
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Sous les doigts de Tourment, le tissu de la cape se déroulait sans qu’il y trouve quoi que ce soit lui permettant de penser à un enchantement. De velours sombre, elle semblait absorber la lumière, de belle facture elle était aussi légère que solide et devait valoir son pesant d’or mais … rien de plus. La dague était de belle facture elle aussi, d’acier finement travaillée même si dénuée du moindre ornement.
La seule magie à l’œuvre lors de ce combat avait été le talent du voleur jusqu’à ce qu’il préfère fuir à travers la coque.

La toux appartenait bel et bien au Rat, reclus, accroupi contre des tonneaux et de meilleure santé qu’il ne fut depuis longtemps par les prodiges de la fiole de soin. Le son lui avait visiblement échappé contre son gré parce qu’il n’arrivait à se décider s’il convenait mieux pour lui de fuir, de combattre, ou de remercier ceux qui, après lui avoir fait goûter à la mort, lui avait offert la santé.

Il avait le regard de son enfance quand il craignait de recevoir quelque correction pour avoir osé déranger la quiétude de son père d’une toux maladive. D’une voix peut assurée, il lança en montrant le corps sans vie de Gwinal : -
"C’ui là m’avait refusé de monter à bord, i’ voulait de l’or … ‘faut camoufler sa plaie ou l’capitaine saura qu’c’est vous qui l’a tué."

Tass fière des compliments du guerrier, ne se sentait plus de joie, mais sursauta quand des pas se firent entendre derrière elle. L’Aède revenait aux nouvelles et pour en donner de même : - "Le sloop de Tarentule approche rapidement. J’ai du expliquer au Capitaine qu’il était de nos connaissances, qu’il n’en avait rien à craindre et que nous apprécierions pouvoir nous entretenir avec lui. Il me semble judicieux de changer de navire si cette possibilité s’offre à nous."
L’agitation sur le pont nécessitait d’agir vite avant que le théâtre du combat ne soit bientôt rempli de marins questionneux…

hrp.gif La cape est de belle valeur, une fois recousue, elle pourrait valoir quelques pièces d’or. La dague est ‘de maître’.



" Par delà les brumes "
 
 
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écrit le : Mardi 26 Février 2008 à 20h06 par Ulysse de Rhobien
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rgétorix resta quelques instants hors du Temps, regardant le Rat sans vraiment le voir. Ses paroles glissèrent sur son être comme l’acier traverse l’onde, sans même perturber le mouvement auquel la puissance sacrée Eternelle de l’Unique y fixa un cycle sans fin. L’ombre de l’Aède apparut comme une apparition lointaine, lente, absorbée par le néant, avant de disparaître.
Et tandis que le pirate observait le métal de son nouveau couteau, une vision récurrente lui apparut, comme maints fois par le passé. Passé, ou avenir. Vécu ou spectateur, Ulysse ne savait identifier ce qu’il revivait comme étant de sa propre expérience, ou de celle d’un autre. Cela le tourmentait sans cesse mais, étant trop concentré par ce qu’il devait accomplir, il réussit à se détacher de sa vision éveillée, aidé par un petit visage sournois qui chuchota..


- Le Capitaine saura que c’est nous, ou que c’est toi, qui t’ai vengé de ce pauuuuuuvre homme pour ne pas t’avoir fait monter à bord ? Susurra Oni d’un ton suave et conspirateur.

Ulysse fronça les sourcils, empocha la dague pour son compte et sourit à l’intervention de son quasi-jumeau maléfique. Ses pensées allaient encore envers l’homme qui s’était enfui. Ainsi donc il était capable de prouesses techniques remarquables, certainement dû à un entraînement intensif. Peut être en une autre occasion, le combat aurait-il été plus honorable. Mais le guerrier avait l’intuition intime qu’il n’avait pas fini d’entendre parler de cet ennemi..

- L’or, il me semble avoir payé de ce métal rutilent pour te monter à bord. Tu m’es donc redevable, bien que je ne sois pas homme à implorer, je te demande à présent de payer ta dette en.. Camouflant les plaies et le corps comme tu le suggère, de cet homme. Nous mettrons le fait de ta blessure, à présent guérie sur le compte de réparation déjà rendue.

Tourment esquissa un sourire sans chaleur et pressa le pas vers ses « quartiers ». Il vérifia qu’il était en possession de toutes ses affaires ainsi que la cape de l’Ombre et fit marche arrière, d’un pas lourd et las vers le pont supérieur. Tarentule allait à leur rencontre, l’elfe de lune était certainement avec lui, à les suivre et à vouloir aborder leur embarcation. Le moment était en effet idéal pour s’éclipser. Cependant, il fallait agir comme un mécanisme bien huilé à présent, il ne fallait pas quelque quelqu’un descende à la cale pour venir fouiner..

- La Puce, embarque tes affaires, nous allons attendre que le Capitaine Tarentule ou des visages familiers débarquent pour entrer en action. Si nous allons directement dans les appartements de l’Ombre, ce sera suspect et nous ne seront pas en position de force pour riposter. Je sais où est le coffret, mais je compte sur toi pour ouvrir l’œil et trouver des petits secrets dans cette pièce.



Comme un rien sans possibilités,
Comme un rien mort après la mort du soleil,
Comme un silence éternel,
Sans avenir,
Sans l'espérance même d'un avenir,
Résonne intérieurement mon Tourment.
 
 
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écrit le : Mardi 04 Mars 2008 à 16h26 par Atlas
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Tandis que l'Aède s'assurait que cette page sombre de son histoire se termine sans en être la conclusion malheureuse, le malheureux 'Rat', embarqué dans cette histoire pour des raisons qu'il garderait pour lui, tentait au mieux de changer les trous en une tranchée nette.

Sans la qualité de Kvalnir, la plaie n'aurait été qu'une déchirure mais les dents s'étaient enfoncées droites et à moins d'y prendre un temps illogique, la transformation ferait illusion. Il aurait pu se rebeller contre cette idée qui faisait de lui le meurtrier mais il se savait incapable de tenir tête au groupe qu'il avait fait l'erreur d'accompagner aussi força-t-il son esprit à lui trouver un échapatoire.

- Je me ferai passer pour l'autre. Il y a certainement de quoi faire ... si vous me donnez l'autorisation. Habillé comme il l'était, je devrais y arriver. -la dernière phrase du rat avait un accent suffisamment proche que pour forcer Tass à se retourner, persuadée que l'Ombre venait de réapparaitre au milieu d'eux, avant de bondir chercher ses affaires.
Le Rat enfila le déguisement qui avait causé la mort de Gwinal, camouflant de la cape les trous et le sang de sa plaie.

- Je pourrais vous accompagner, ça passerait tout à fait inaperçu.

Des phrases étaient échangées haut et fort sur le pont et chaque marin était à son poste, prêt à accueillir les autres si les intentions se faisaient moins louables que ce que l'Aède prétendait. Ils purent reconnaitre bientôt la voix de Korjalahann, certainement emplifiée par magie, les assurant qu'ils n'avaient rien à craindre et qu'il était ami du Baron et de sa suite, le Hin, dans son rôle, de crier en retour qu'il était ravi de le voir approcher et qu'il lui tardait de retrouver son ami.

L'Aède se chargeait de rassurer le Capitaine que la somme perçue pour leur transport lui resterait, le remerciait pour son accueil et le félicitait encore pour la qualité du navire, tant et si bien que lorsque le sloop fut à portée de cordage, la tension était totalement tombée sur le pont.
L'elfe se tenait au bastingage et tenait lieu d'ambassadeur, Granit à son côté, tandis que Tarentule restait au gouvernail, déguisé comme il l'était lorsque les Porteurs s'y étaient rendus et que les marins des 2 bords lançaient cordages sur cordages pour approcher les 2 navires en douceur et permettre le transfert des passagers.


La Puce fouille la chambre de l'Ombre.

De leur côté, la Puce et Tourment n'avaient pas perdu leur temps, ils avaient fouillé la moindre parcelle de la chambre après avoir mis la main sur le petit coffret en ébène rehaussé d’argent fin pour y trouver le peu d'équipement qu'il transportait : Une pochette de cuir noir, pleine d'instruments de métal divers, un besace de velour comprenant deux fioles au liquide blanchâtre, une fine corde de soie et un plan enroulé représentant les égouts de Luskan hautement détaillée et comprenant l'indication de plusieurs batisses et entrées secrètes. Les doigts fins finirent par trouver, dans une poche dissimulée à l'intérieur de la besace, cinq pièces de platine rutilant.
Le Rat avait pris sa place au petit bureau, attendant patiemment d'être questionné sur la disparition de Gwinnal...


hrp.gif je vous laisse vous répartir les découvertes. Les outils sont des outils de voleurs de maître.



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écrit le : Mardi 04 Mars 2008 à 21h25 par Ulysse de Rhobien
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lysse remonta sur le pont et contempla les marins sur le qui vive. Derrière lui, la nouvelle Ombre lui emboîtait le pas dans son nouveau rôle, ce qui fit sourire le pirate. Ce rat cachait bien son jeu en matière de filouterie, mais cela ne concernait déjà plus Tourment. Korjalahann et Granit les attendaient, Le baron et sa suite, l’Aède, tous étaient prêts à embarquer, mais le pirate leur réclama quelques instants.
Il fouilla avec la petite la chambre qu’Oni avait investit quelques instants plus tôt et trouve l’objectif de sa mission, ainsi que quelques suppléments. Les outils étaient davantage réservés au cartel des cambrioleurs, mais le pirate préféra les empocher dans son havresac, avec tout le reste de ce qu’il avait trouvé, avant de lever un sourcil devant la petite, attendant la moindre question.
Les plans des égouts étaient étalés devant lui et Tourment les examina. Il nota différents passages qui semblaient secrets et se dit que ce plan détaillé pouvait très certainement être utile au réseau des Exilés. Il se nota pour lui-même que cela était l’endroit où Tass et les autres s’étaient aventurés pour Sans-nom, selon ce que lui avait rapporté l’elfe de lune. Cela n’était pas anodin.
Préparant à repartir enfin, Ulysse se retourna une dernière fois face au Rat.


- Dites moi, quelque chose me taraude.. Qui êtes-vous vraiment ? Finit par lâcher Tourment au Rat. Enfin, cela n’a pas vraiment d’importance, ma mission ici est terminée, et les répercutions collatérales ne sont pas de mon ressort, simplement, je ne suis pas homme à croire au hasard, aussi pensai-je muettement que je rencontrerai le fruit de mes actes dans un avenir certain, peut-être serez vous de celui-ci ? Alors je vous souhaites l’adieu, sur ce monde, ou dans un autre..

Le pirate resta quelques instants supplémentaires au cas où l’homme daignera lui répondre franchement, mais lui-même ne ferait que hocher la tête puis partir. Partir oui, c’était exactement son idée à présent, rentrer en son foyer actuel, continuer son entraînement et entreprendre de nouvelles recherches sur lui-même. Ulysse salua les marins, dont quelques uns d’une poignée de main, les hommes au crâne brillant. Le Capitaine eut lui aussi ses salutations, sans plus de chaleur que pour les autres, tout en omettant la mort de Gwinal. Il laissait libre court à l’imagination, où à la vérité de la nouvelle Ombre.
Puis vint enfin le moment de passer sur le navire de Tarentule. Ulysse salua chaleureusement son frère de lune et Granit, puis demanda immédiatement une réunion pour faire son rapport. Il clarifia rapidement la situation une fois en présence de tous.


- Ma mission ici est un succès, voici le coffret, ainsi qu’un plan détaillé des égouts de Luskan, détenu par notre agresseur. Nous nous sommes battus contre lui, mais il s’est enfui à travers le bois de la coque, préférant fuir que d’affronter une mort certaine. Avec ses blessures et le milieu auquel il a préféré se jeter, il devrait être mort noyé et rongé par le sel à l’heure qu’il est, mais je n’ai pas vu son corps dépouillé de son âme, aussi n’affirmerai-je pas les propos de sa mort certaine. Il se peut même qu’il soit tout à fait en vie..

Après cette entrevue, les muscles las et fatigués, le pirate s’octroya un repos bien mérité, avant d’enfin rentrer vers la capitale..



Comme un rien sans possibilités,
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