Promenade dans les Landes, Chapitre 1: Sur la route

La douleur ne cessa pas avec le temps, et Balden eut même l’impression qu’elle n’avait qu’augmenté. Mais enfin, ses deux compagnons arrivèrent et réussirent à le remonter, non sans douleur, mais assez rapidement. Le blessé était allongé par terre et se demandait comment ils pourraient survivre.

« Merci beaucoup de m’avoir remonté… J’ai quand même affreusement mal à la jambe. On est dans un sacré pétrin. Je ne sais pas comment on va faire pour continuer notre route. La douleur était puissante, mais le paladin continuait de parler.
Parmi les morceaux de bois de chauffage qu’il nous reste, vous pouvez peut-être trouver une bonne attelle. Nous pourrons alors nous déplacer, certes doucement, mais au moins plus vite qu’en m’ayant allongé au sol…"

Sa phrase n’avait pas beaucoup de sens, mais il espérait que l’elfe et le capitaine l’avaient compris. En attendant que ses amis trouvent ce qu’il avait demandé, Balden commença à examiner sa blessure. Sa jambe n’était pas dans un bon état, mais il allait quand même essayé de faire quelque chose. Peut-être retirer les lambeaux de son habille qui lui picotaient la chaire.
¤ J’espère que je vais mieux me débrouiller que pour le pauvre marins de tout à l’heure, sinon je crois que je vais le rejoindre.¤

Avec une dernière pensée pour Ilmater, le paladin commença à déchirer les restes de pantalon. La douleur était horrible, mais il parvint à mettre sa jambe à l’air libre. En revanche, la vue de sa blessure sanglante lui fit comme l’effet d’un ragoût périmé.
Tout en se retenant de vomir, il se coucha de nouveau sur le sol rocheux du sommet de la montagne, attendant que ses compagnons agissent.
Il savait que son état n’était pas critique mais les remords le rattrapaient à présent. Pourquoi avait-il glissé ? Il ne supportaient pas l’idée d’être inutile et d’être allongé comme un légume.

Elgoan avait fini son travail, assez satisfait de lui, il fallait le dire. A ce moment là, Balden lâcha quelques mots, qui n’avaient pas beaucoup de sens pour l’elfe. ¤ Le pauvre, la douleur doit lui fait perdre les moyens…¤ Mais lorsqu’il proposa à Elgoan de faire une attelle, celui-ci ne comprit pas tout. ¤ Ou bien il se moque de moi, ou bien il a réellement perdu toute sa raison… Or quelqu’un qui a perdu et les jambes, et la tête, n’est réellement d’aucune utilité pour le groupe selon moi. ¤ Il parla alors doucement et très distinctement au paladin :

« Ecoute Balden, il se trouve que je viens de consacrer une bonne demi-heure à la confection d’une attelle potable. Soit tu ne t’en es pas rendu compte, et je trouve cela assez grave, soit tu te moques de moi, et je trouve cela encore plus grave. Quoiqu’il en soit, comme tu le dis si bien nous aurons beaucoup de mal à te transporter, et tu risques de nuire à notre mission. Si en plus de ce handicap, tu perds le sens des réalités, je ne vois pas à quoi tu pourrais nous servir. Alors, si tu veux rester parmi nous, tu as intérêt à réussir à soigner tes blessures… »

Elgoan n’avait pas la réelle intention d’abandonner son compagnon, mais il fallait le secouer de manière à ce qu’il ne devienne pas un point.

Une fois seul, Jen commença à trouver les environs beaucoup plus hostiles, d’autant que le sortilège ayant cessé de faire effet, la nuit n’etait plus éclairée que par la lune et la luminosité des feux lointains .
Le jeune mage avait souvent passé des nuits a la pleine étoile, mais dans les rues d’une cité et non en rase campagne. Enveloppé dans sa cape et tenant son arbalète, notre jeune guetteur s’installa devant la tente au coté d’Arsinoe.

-Arsinoe, nous allons monter la garde ensemble, si tu entend ou vois quelque chose, surtout, préviens moi. Jen jeta un œil à la mule, doutant que celle ci ai vraiment compris ce qu’il attendait d’elle ¤ bah, si une menace s’approche de son coté, peut être daignera t’elle s’affoler. De plus, sa proximité ainsi que celle de la tente permettront de rendre ma silhouette moins repérable ¤

Le jeune Illuskien se prépara a passer une longue veille sous une pluie battante ne cessant de tripoter son arme et craignant de voir subitement arriver une créature dont les yeux, dans son imagination, ressemblaient étrangement à ceux du dragon de son rêve. Pendant un instant, en entendant les ronflements du rôdeur, il se prit à l’envier. ¤ En voilà un qui effectivement, n’a pas de problème pour s’endormir alors que nous savons avoir été épiés par je ne sais qu’elle créature….aaah Arsinoe, je t’envie aussi, toi tu ne te pose pas toute ces questions ¤

-Arsinoe, tu veux que je te dise……tu pues.

Sorts niveau 0:
-Aspersion d'acide
-Illumination

Sorts niveau 1:
-Charme Personne
-Bouclier

Qualindra et Svent Kosj:

Le jeune halfelin succombait à une nouvelle crise maladive de curiosité. Il savait que ce qui se trouvait devant lui pouvait être dangereux, mais il savait surtout qu'il voulait savoir ce que c'était. Il accéléra légèrement la marche, faisant plus ou moins fi de l'humidité de l'humidité qui imbibait le sol incroyablement glissant de la grotte. Toutefois, ils n'eurent pas le temps de glisser, ni même d'avancer à vrai dire, qu'ils entendirent un petit bruit métallique. Le bruit d'un morceau de métal qui tombe sur le sol si tant est qu'ils puissent juger dans l'ombre totale qui se dressait devant leurs yeux. Et, avant que le jeune roublard ait eu le temps de réagir à ce son étrange, il sentit sur son sternum un objet lourd et pointu, la pointe d'une arme. Une voix rauque et discordante, sans aucun doute possible la voix du chanteur de tout à l'heure, résonna dans le conduit.

- vet'trzangvet'rwa, jvet' vtowuiwa wavet'rzahi gré dvet' bhivet'n vtowuiltohir déclhinvet'r vtotrvet' hidvet'nthité. Vtowuiwa êtvet'wa hichi wawuir lvet'wa tvet'rrvet'wa dwui wavet'hignvet'wuir vet'ltowuirz, mton mzaîtrvet', vet't jvet' nvet' crtohiwa pzawa qwuivet' vtowuiwa y zayvet'z été hinvhitéwa. Jvet' vtowuiwa répètvet' dtonc qwuivet' jvet' vtowuiwa ctonwavet'hillvet' dvet' vtowuiwa ntommvet'r wahi vtowuiwa nvet' vtowuilvet'z pzawa qwuivet' jvet' vtowuiwa tocchiwavet'.

Ensuite la voix se tût, attendant apparemment quelque chose. Peu à peu, les yeux des deux aventuriers réussirent à s'habituer à l’obscurité des lieux suffisamment pour percevoir le faible éclat rougeâtre des yeux de la créature, deux tâches de lumière vermillons volant dans l'ombre au niveau des propres yeux de l'halfelin.

Jen Ramnus et Hedden:

Jen Ramnus est fatigué.
Jen Ramnus est légèrement fiévreux.

Le danger semblait s'être éloigné car, ni Hedden qui scrutait toujours la nuit pour essayer de le repérer, ni Jen qui, relativement peu rassuré par l'idée de devoir passer la nuit dehors sous la pluie, cherchait de partout le moindre danger, ne réussirent à voir ou à entendre autre chose que les braiements de ce pauvre Arsinoé qui essayait de dormir sur ces petites pattes sous la pluie et que la lumière magique, incroyablement intense dans la nuit sans lune, et les cris venait de réveiller. Soulagés par la perspective que ce qui s'était approché n'était peut être finalement qu'un rongeur qui avait pris peur face à la débauche de sons et de lumières, les deux membres de la Compagnie se mirent d'accord pour en profiter pour effectuer un changement de tour de garde, même s'il était en réalité plus tôt que prévu.

A peine rentré dans la tente, le rôdeur posa sa tête sur le coussin, enfila ses jambes dans les couvertures dont la chaleur bienfaisante le fit sombrer extrêmement rapidement dans un lourd sommeil. Il dormit ainsi jusqu'à ce que le magicien le réveille d'une nuit sans lune et sans songe mais qui l'avait finalement plutôt bien reposée. Au contraire, le visage du pauvre magicien était défait. Le pauvre bougre avait passé plus de la moitié de la nuit assis sur un sol rendu froid par le début de l'hiver se profilant déjà à l'horizon, luttant de toutes ses forces pour ne pas tomber lui aussi dans un sommeil qui, quoique réparateur, pourrait signifier la fin de leurs aventures, et de leurs vies. Et encore c'est sans compter la pluie incroyablement intense qui s'abattit sur son chef pendant les six heures de son tour de garde. En définitive, le jeune magicien était fatigué, trempé, et très certainement atteint d'une de ces maladies bénignes mais pourtant si gênante qu'apportaient le froid et l'humidité. Dehors, le soleil commençait à s'élever au dessus du Grand Désert, signe qu'il était temps pour eux de clore cette nuit éprouvante.

Elgoan et Balden:

Elgoan: Test de premiers secours: 15(Dé)+1(Sagesse) contre DD15=Réussite
Balden: Test de premiers secours: 13(Dé)+2(Sagesse) contre DD15 = Réussite

Elgoan après s'être inquiété de l'état physique de son équipier commençait à sérieusement se poser des questions sur ses capacités mentales. Apparemment, il était en train de complètement délirer. Il lui fit toutefois un garrot de la meilleure qualité qu'il pu, chose difficile quand on y est pas habitué et qu'il fait une nuit suffisamment sombre pour être coupée au couteau. Heureusement, grâce à son essence elfique il parvenait à voir mieux que ses deux compagnons à la faible lumière de la lune, souvent voilée par de sombres nuages. Toutefois, il parvint à fabriquer avec le peu de matériel dont il disposait une attelle qui permettrait à Balden d'avancer, certes doucement et non sans douleur, mais d'avancer quand même. Pendant ce temps, Balden qui n'avait pas entendu les paroles du guerrier, ou ne les avaient pas comprises ou écoutées, commença à nettoyer avec une infinie précaution la plaie béante qu'était devenue son pied. Il parvint à en retirer les fragments de vêtements humides et sales, les morceaux de peau, de chair et d'os broyés afin de pouvoir mieux examiner l'ampleur de sa blessure. Son pied saignait c'était un fait et plutôt abondamment pour l'instant. Il essaya donc de stopper l'hémorragie en prenant un bout de ses vêtements lacérés par la poigne inhumaine des rochers et en fit une cordelette de tissu suffisamment longue pour lui enserrer toutes la cheville. Il en fit un nœud solide et bien serré. Aussi incroyable que cela puisse paraitre, il y parvint et assez vite il ne sentit pus la douleur qui lui arrachait le pied et le sang s'arrêta de couler au litre. Avec l'aide d'Elgoan, qui n'était toujours pas rassuré sur la santé mentale autant que physique du paladin, et celle du capitaine, Balden réussit à se remettre debout, près à avancer aussi lentement que le lui permettrait sa jambe infirme.

Marek et Borgard:

Borgard: Attaque: 9(Dé)+4(Force) contre CA: 12(Dé)=Réussite
Orc: Attaque: 10(Dé)+1(BBA)+1(Force) contre CA: 8(Dé)+3(Armure)-1(Dextérité)=Réussite
Borgard: Dégâts: 2(Dé)+4(Force)
Orc: 7(Dé)+1(Force)
Borgard tombe inconsciente

Borgard s'était un peu surestimée en pensant qu'elle parviendrait à tuer le puissant orc d'un seul coup et puisqu'elle ne le regarda plus une fois qu'elle crut l'avoir tué, elle ne vit pas le coup de hache qu'il lui asséna par derrière. Alors qu'elle s'apprêtait à partir en courant, le puissant ennemi la frappa de toutes ses forces. La druidesse surprise ne put éviter le coup qui la trancha juste au niveau de l'abdomen, transformant la petite clairière en une mare de sang. Tout en frappant, le guerrier se mit à hurler quelques mots dans la langue gutturale de ses frères, sans aucun doute un appel à l'aide. Au moment où la tête de la druidesse touchait l'herbe verte de la forêt, Marek sentit les racines se retirer de ses jambes, lui rendant sa mobilité perdue. Hélas, elles en firent autant avec l'ennemi. Avant que la guerrier de Luskan eut esquissé le moindre mouvement, Endor plongea en avant, attrapa le corps inerte de Borgard et le porta jusqu'à un petit interstice dans le mur de l'antique cité elfe. Juste à ce moment, des dizaines d'orcs en armes se dressèrent sur les remparts près à tirer de leurs arcs et de leurs frondes sur les indésirables intrus. La situation était encore en train d'empirer.

Comme il l'avait dit, l'avait pressentit, l'endroit n'était pas hospitalier, loin de là. Déjà deux morts de leur côté, enfin si cette idiote d'envoyé de papi arbuste succombait, ce qui ne choquerait pas Marek beaucoup plus que la mort de Drank-hun. Ces gens là, surs d'eux, surs de leurs capacités, là ou il devraient surtout être surs d'en douter, ça l'agaçait Marek, ces gens qui jusque là n'avaient eu que de la chance sans jamais subir de revers de fortune, ces gens là on vous les envoyait en renfort, il se faisaient avoir en premier et devenaient des boulets plus que des alliés. Marek était certes dans le même genre, mais il savait être réaliste... parfois... et lui il pouvait en être sur de ses compétence... en tout cas il n'en avait qu'assez rarement douté et avait rarement eu tord, mais justement ses séjours en prison montraient qu'il s'était parfois surestimé...

Voyant les racines se retirer, Marek se dit que la mort supposée de cette femme avait du bon, il pouvait enfin bouger ses jambes et se déplacer normalement, seulement, vu que dans la vie, d'après Marek, derrière chaque bonne chose se planque une saloperie, il ne fallait pas exulter. Et la saloperie ne tarda pas à montrer le bout de son nez d'ailleurs, un bout de nez en forme de palabres gutturales en langue orque et dont la face cachée, qui ne le resta pas longtemps, était l'armée d'orcs qui s'élevait sur les remparts et qui n'avait pas l'air amicale.

Voyant son compagnon Endor agripper Borgard et l'emmener à couvert Marek fut tenté d'en faire de même, il n'avait pas d'arme mais il pourrait toujours en emprunter une à la mulan. Il suivit donc Endor laissant l'orc qui avait ameuté toute sa troupe en plein milieu de la clairière... des fois qu'une salve parte en sa direction il en ferait peut-être les frais, sinon il pourrait toujours venir chercher les ennuis, un orc blessé ne faisait peur à personne ici.

Qualindra avait lâché la main de Svent elle préférait rester prudente, elle était aussi curieuse que lui mais elle pensait que l’halfelin était vraiment inconscient d’aller aussi vite que ça.
Un moment vint où elle, n’entendit plus ses pas, un frisson la parcouru, elle continua, toujours prudemment et prête à se défendre, sa progression dans ce maudit couloir humide, enfin elle arriva à la hauteur de Svent.

Elle vit briller la lame de l’arme de ce petit inconnu enfin elle pensait qu’il était petit car à voir la hauteur de ce qu’elle croyait être ses yeux, il ne devait pas être plus grand que son compagnon de route.
Quand elle entendit ses paroles quelle ne comprenait pas, elle se mit à lui parler accompagnant ses mots à des gestes pour essayer de lui faire comprendre qu’ils n’avaient pas de mauvaise attention :
-Désoler de vous dérangez, je me nomme Qualindra Fille du Vent, mon ami et moi sommes perdus dans ces couloirs depuis plusieurs jours, nous recherchons la sortie pour retrouver notre monde, celui de la lumière, nous sommes ici par inadvertance et sans mauvaise attention. Elle espérait que les gestes qu’elle avait effectués maladroitement tout en parlant avait contribué à se faire comprendre, puis elle ajouta quelques mots. Seriez-vous d’accord pour que j’allume ma lanterne ? Demanda la magicienne toujours sur ses gardes.

Qualindra voulait surtout sortir de ce tunnel et si possible sans se battre, elle n’aimait pas la violence. Elle donna un petit coup dans le dos de Svent pour l’inciter a parler à cet inconnu.

*Ami ou ennemi ? Toujours la même question, dans ces tunnels il est dur de savoir cela du premier coup * Pensa la jeune elfe du soleil.

Un ciel sombre, comme si un seul nuage gris-noir avait recouvert tout le ciel. Un vent froid et fort soufflant sur la colline parsemé de verdure inexorablement penché sous la force d'Eole. Hedden qui court sur l'arrête de la colline, ses trais convulsés, il s'élance plein de rage, épée à la main vers cette silhouette qui lui tourne le dos. La raison a laissé place à la furie. Arrivé à hauteur, il ne lui manque plus qu'à porter son coup d'estoc, au même moment la capuche qui recouvrait le visage de la silhouette se retourne face à Hedden. Stupeur !
Le cauchemar est fini, le rodeur reste un petit moment dans la tente pour réfléchir à ce rêve qu'il fait depuis plusieurs jours, ce cauchemar qui hante son âme. Pourquoi ce visage le bloque t'il ainsi ? N'a t'il jamais vu le visage de cette femme qu'il désire ardamment transpercer de son épée ? Pourquoi ?

Ne voulant plus y penser pour aujourd'hui, Hedden rassembla sur lui ses effets et sortit de la tente. Le sol était mouillé et que dire du jeune mage. Hedden éclata de rire.

- Maître mage, vous êtes resté sous la pluie tout votre tour de garde ! Et bien je vois que votre constitution a eu raison de vous sous ces trombes d'eau. Nous allons repartir mais avant restaurons nous un petit peu, je ne connais rien en potions ou manipiulations de guérisseur, espérons que nous en croiserons un en route.

Puis nous débrasserons le campement en laissant le moins de traces possibles, c'est à dire les restes du feu, car nul ne peut entièrement effacer toutes trace de son passage. Pour cela je connais la manière Orc de faire du feu, je tenterai de reproduire le même shéma, ainsi si des créatures sont derrière nous elles penseront avoir à faire à une bande d'Orcs.

Alors hedden sorit deux rations de vie et en donna une à Jen

- Mangez ! voila le meilleur remède qui ne m'ai jamais fait défaut.

Svent aurait du s'attendre à ce qui venait d'arriver. Mais ce ne fut pas le cas, par la force du destin. Et pis, si ce dernier aurait voulu sa mort, elle l'aurait déjà causer depuis bien des années. De plus est il semblait que Svent avait désormais bien plus confiance en lui et en la chance. Surement que ces souterrains commencaient à causer de grave lésions mentales au jeune homme.

Une arme meurtrière pointée sur le sternum, il n'avait plus trop le choix. Désormais ils devaient parler. Ce fut la créature des profondeurs qui commença à son soulagement. Si elle aurait voulu le tuer pour le dévorer ou autre, cela aurait déjà été fais pensa t il. Ne se laissant pas brusquer dans son élan de stupidité, il s'appréta à lui répondre d'une voix pleine de confiance lorsque Qualindra le devança. Il l'écouta patiemment tout en jugeant quelques propos inutiles, quoi que l'ensemble fut digne d'un diplomate assez doué. En revanche lorsqu'il reçut un petit coup dans le dos, de la part de son ami, il ne put que la maudire. Il avait du lui imposer une extrème résistance pour ne pas avancer de plus d'un centimètre à cette bourrade surprise. Ainsi, la pointe de l'arme, surement invisible à l'esprit de l'elfe, avait perforer un petit peu sa chair. Et une petite plaie commençait déjà à goutter.

Jen, l’œil hagard regarda Hedden sans comprendre, finalement et sa volonté reprenant le dessus il s’arracha de l’espèce de somnolence qui le saisissait pour faire quelque pas et dégourdir ses muscles ankylosés.

-Maître Hedden, vous savez bien que nous n’avons pas fait de feu afin de ne pas attirer l’attention. En marmonnant pour lui même " d’ailleurs peut être aurions nous mieux fait d’en faire un, j’aurais eu moins froid cette nuit malgré la pluie. Mais non, idiot que je suis, avec ce qui est tombé cette nuit, le feu aurait été éteint plus vite que la grosse bertha ne calme les ardeurs d’un homme dés qu’elle apparaît."

Le jeune mage se rappela avec un sourire ses moments passés en compagnie de jeunes filles peu farouches dont la matrones, la grosse Bertha, savait surveiller l’entourage en sachant chasser les jeunes gens sans le sou dont il faisait partie.

-Je ne suis franchement pas sur qu’un feu aurait d’ailleurs réussi à brûler sous cette pluie battante.

Jen accepta avec gratitude la ration tendu par hedden et s’appliqua à mastiquer pain, fromage et viande salée afin de reprendre des forces.

-Le jours étant levé, peut être pourriez vous rechercher une trace permettant d’identifier la chose qui nous a visitée cette nuit, pendant ce temps je pourrais préparer notre départ et prendre soin d’Arsinoe qui semble avoir passé une aussi mauvaise nuit que moi.

Notre homme adressa une courte prière a l’intention d’Azouth puis prépara rapidement son paquetage après avoir prit soin de la mule.
Celle ci fut rapidement chargée de tout leur nécessaire, après quoi, Jen s’autorisa une pause attendant également de savoir si le rôdeur avait trouvé quelque chose d’intéressant.

-Hedden, je ne serais pas mécontent d’arriver à Auvancombe, nous trouverons certainement de quoi me soigner, rien ne résiste a une bonne nuit de sommeil dans un vrai lit.

Prêt d’Arsinoe, il agitait l’arbalète en direction de la cité qu’il savait non loin.

Sorts niveau 0:
-Aspersion d'acide
-Illumination

Sorts niveau 1:
-Charme Personne
-Bouclier

Il était évident que leur mission avait mal commençait. L’air frais et léger du matin qu’Elgoan avait pu sentir quelques temps auparavant avait subitement disparu pour laisser place à un air humide, pesant, et inquiétant dans l’esprit de l’elfe. Tout avait commençait par un joli ciel bleu, qui devint aussi chaotique qu’un drow, pour aboutir à la mort soudaine de presque tout l’équipage et pour finir, lorsque les trois compagnons étaient prêt à repartir, Balden trouva le moyen de se broyer et la jambe, et la tête. Oui, cette aventure avait mal, très mal commençait…

Enfin, après de longs soins, le paladin et le guerrier réussirent à rafistoler la plaie béante du premier. Ils purent alors reprendre leur route. Elgoan n’était, à vrai dire, pas très rassuré. En effet, la nuit s’était installée et même si sa nature d’elfe lui permettait de voir la nuit, il ne voyait pas comment ils pourraient contrer une attaque, même s’il y avait peu de chances pour que les trois êtres rencontrent un groupe de voleurs. Au contraire, il y avait beaucoup de risques à ce qu’une horde animale sauvage s’attaque à eux, et l’elfe pensait que le pauvre capitaine apeuré et Balden blessé ne pourraient pas se battre à ses côtés. Elgoan avait déjà rencontré des loups auparavant, mais ceux-ci étaient inoffensifs et tout portait à croire que ce n’était pas de vrais animaux, mais juste des humains transformés.

Elgoan se retourna alors vers le capitaine :
« Il va falloir transporter Balden à travers la nuit maintenant. Comme la nuit n’a pas de secrets pour moi, je marcherai en tête. Vous m’indiquerez juste la route et Balden s’appuiera sur votre épaule. Je vous aiderai alors en vous prévenant lors de la présence de trous, de pièges, etc… Il est temps maintenant de se mettre en route ! »