Promenade dans les Landes, Chapitre 1: Sur la route

La belle elfe sourie gentiment au baron et à Nomad qui venaient de les rejoindre.

- Vous êtes réveillé, j’espère que vous vous êtes bien réchauffés et reposés ? demanda Qualindra sur un ton qu’elle voulait rassurant.

La jeune elfe jeta un coup d’oeil ver Ner’kulen

- Le pauvre il a besoin de repos, bon je vais vous raconter ma discussion avec le centaure, nous informerons Ner’kulen en temps voulut lorsqu’il de réveillera.

Elle saisit la main de son barde pour se donner du courage.

-Ce que j’ai a vous dire n’est pas réjouissant malheureusement, en ce qui concerne le temps, il va faire encore plus froid, j’ignore combien de temps cela va durer. L’instinct de notre hôte l’informe que nous serons appelé à les aider en continuant ce que nous aurons à faire, même si il ne sait pas ce que c’est. Nos actes pourraient les sauver comme les condamner. J’avoue que pour moi cette phrase et une énigme. J’ai demandé si il avait vu Svent passé avant nous, et malheureusement non ils n’ont vu personne.

La magicienne prit Nomad a part, elle n’avait pas lâché sa main et sa chouette était toujours sur l’épaule de la jeune femme.

- Ne m’en veut pas si j’ai pensé à Svent nous avons traversé tellement d’épreuves ensemble, il m’a sauvé la vie, sans lui je ne serait pas là aujourd’hui. Je vais te raconter un rêve : nous nous promenions tous les deux dans un beau paysage et au loin nous avons vu un village avec beaucoup de petites maisons c’était le village de l’alfin et Svent était là et c’est à la fin de ce rêve que j’ai compris que les sentiments que j’avais pour mon ancien compagnon de route n’était que de l’amitié et que mes sentiments pour toi était …de l’amour. Aujourd’hui tu es le seul à peupler mes rêves les plus doux et les plus fous. J’espère que tu me crois. Avait dit Qualindra en le regardant de son regard doré dont elle avait le secret.

- Dit moi mon doux Nomad, qu’elles son tes sentiments pour moi ? Je souhaiterais les savoir avant que nous sortions de cet abri au cas où se serait notre dernière heure. En disant ces mots l’elfe avait tremblé et à l’extrémité de ses doux yeux commençaient a perler des larmes.


L’elfe se rapprocha timidement du visage du musicien ferma les yeux et effleura les lèvres du jeune barde avec les siennes.

Premier baiser pour notre jeune elfe où avait-elle trouvé le courage de faire ce geste ? Elle même ne le savait pas, elle avait fait instinctivement, sans réfléchir.

Elle eut le courage de regarder Nomad avec un petit sourire pour connaître la réaction du jeune homme. *je ne m’excuserais jamais d’avoir donner ce baiser à mon barde? Tant pis si ça lui a déplus*. Pensa Qualindra. *il va bientôt falloir rejoindre les autres *.

Marek se rendit bien compte que l'elfe n'en avait à secouer de lui que quand son barde n'était pas valide, et ça ne le dérangeait pas, sans avoir envie que personne ne lui parle, il appréciait tout de même qu'on lui fiche la paix. Et pourtant, voir Qualindra lui parler à son réveille, ça l'avait plutôt pas mit de mauvaise humeur. La discussion en toute intimité aurait lieu une autre fois, tant pis.

Marek se leva, fit craquer ce qu'il savait faire craquer, plus par réflexe que part volonté de dégouter ou d'impressionner. Il tint sa langue, mais n'avait de toute manière rien à dire qui puisse faire avancer l'affaire. Mais une réflexion se fit oppressante.

-Euh... Qualindra ? Tu dis que dehors il va faire encore plus froid, et tout à l'heure t'as dit que tu voulais qu'on parte. Moi j'pense que même si on passe pour des profiteurs, c'est soit on leur demande de leur huile là, soit on reste le temps que ça s'améliore, pas'qu'on a faillit crever dans ce froid là, alors un froid plus salopard j'pense qu'on faillira pas cette fois ci. Dit Marek en faisant quelques pas vers les autres. Vous ètes pas d'accord vous autres ? leur lança-t-il ensuite.

Marek n'avait absolument aucune envie de se replonger ainsi dans le froid mordant, il avait surement plus peur de la mort qu'il l'avait toujours prétendu, ou alors l'idée d'avoir une mission et une récompense à la clé animait-elle en lui un désir profond de vie... allez savoir.

Naemod, qui se tenait devant le mage à quatre pattes, ne put s'empêcher de rire en même temps que Jen. Ce n'était peut-être ni l'endroit, ni le moment, mais Dieux, que cela faisait du bien.
Il avait eu peur que le courant l'emporte quelques minutes avant, mais la peur avait été un bon stimulent, et il avait rejoins la rive sans presque aucune difficulté.
Au moins, ce bain forcé lui aura remis ses idées en place. Ce qu'il avait vu dans ce village abandonné l'avait beaucoup plus choqué qu'il ne l'aurait jamais admis. Il n'avait jamais vu de corps en décomposition, et son imagination lui montrait des images qu'il aurait mieux valut laisser de côté.

Péniblement, il se leva et chercha le rôdeur pour réfléchir à une nouvelle tentative. Le reste de rire qu'il avait au visage s'effaça quand il aperçu Endor sur l'autre rive, Jen à côté de lui, mais aucune trace d'Hedden. Il eu beau le chercher du regard, il ne le trouvait pas. Il se rendit rapidement a l'évidence.

"Jen, mon ami. Nous porterons le deuil d'Hedden une fois notre mission finie. Je vous le promet. Mais pour l'instant, il vaut mieux réfléchir à comment passer ce fichu fleuve."

Il essaya d'utiliser un ton posé, mais on pouvait sentir qu'il n'était pas convaincu de ses propres paroles. La disparition soudaine de leur compagnon allait lui peser. Il avait été un des rares à l'avoir accepté malgré sa différence et... et inutiles de penser à ça maintenant. Cela allait les ralentir plus qu'autre chose.

Que leur restait-il ?
Une barque, une mule et deux hommes impuissant devant la nature du problème. Un mage et un guerrier incapable de traverser un fleuve. Effectivement, il y avait de quoi rire, mais la situation était presque critique pour eux. Le membre le plus handicapé se trouvait seul, sans aucune protection.

"Maudite soit notre impuissance. Jen, l'idée que vous proposez me semble être la seule valable. Mais le courant est trop fort, et je craint que votre mule ne se noie. On pourrait peut-être se laisser simplement guider par le courant, mais les dieux seuls savent où on accosterai, si jamais on accoste. Fichue situation. Je croit bien que j'ai un peu peur de réessayer maintenant. Il ne put empêcher un petit rire nerveux.
Peut-être pourrait-on simplement chercher un endroit ou le courant est moins vif, mais ça sous-entendrai laisser Endor seul, et cela ne me plait guère...
Franchement, je voit aucune issue..."

Ce n'était pas dans le genre de Naemod de baisser les bras, mais force était de constater qu'il ne pourrai rien faire ici. Jen devrait se débrouiller seul sur ce cas, le guerrier venant en renfort en cas de basses besognes.

Treizième jour d’Eleinte 1372
Nuageux et averses de neige
Un abris forestier
15h55

Nomad était pétrifié. Il avait été surpris par le baiser de le jeune et jolie elfe et surtout il l'avait apprécié. Il aurait voulu parler, exprimer ses sentiments à haute voix mais il n'y arrivait pas. C'était comme si les mots refusaient de passer la porte de sa bouche pour rejoindre le monde extérieur. Lui qui chantait et composait la musique avec facilité ne s'était jamais trouvé dans une situation où sa voix le trahissait. Par un effort supplémentaire, il réussit à réunir tous les mots qui lui passaient par la tête en une idée simple et qu'il arriverait sans doute à exprimer, il ouvrit grand la bouche, les joues encore rouges de bonheur, et commença à parler en hésitant.

-Qualindra, tu ...

Il n'eut pas le temps d'achever sa phrase. La tanière où les avaient menés leurs sauveurs était trop petite et le baron n'avait eu qu'à faire un ou deux pas pour poser ses mains sur les épaules du barde. Il semblait plein d'énergie, presque de joie, même s'il semblait toujours un peu faible. Il tira le jeune humain à lui par les épaules et, voyant qu'il n'avait pas écouté ce que venait de dire de Marek, répéta.

-Monsieur Marek propose que nous demandions à nos hôtes de nous prêter de quoi survivre au froid polaire qui s'est abattu sur ces bois. Il me semble que c'est en effet une bonne idée, qu'en pensez-vous Nomad? Et vous Qualindra? Ne risque-t-il pas de trouver que nous abusons de leur hospitalité?

Quatorzième jour d’Eleinte 1372
Nuageux
Un petit village en ruine
19h35

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Jen essaye de faire monter Arsinoé dans la barque: 13(Dé) + 1(Cha) - 2(Situation) contre DD 15 = Echec
Naemod essaye aussi: 12(Dé) - 2(Situation) = Echec

C'est sans conviction que Naemod accepta de suivre le plan de Jen. Il avait eu froid et la perspective de retourner dans l'eau ne l'enchantait guère mais il ne voyait pas comment ils pouvaient s'y prendre autrement.

Sur l'autre rive, Endor s'était assis et attendait calmement que ses compagnons traverse le fleuve. Il semblait grelotter de froid et murmurer quelque chose mais vu la distance qui les séparaient, il était difficile aux deux aventuriers restés de l'autre côté d'en être certain.

Il ne fallut pas très longtemps pour regrouper les affaires un peu lourdes ou encombrantes de Jen et Naemod dans un coin de la barque mais la difficulté de la tâche apparut aux deux aventuriers plus tôt que prévu. Visiblement peu rassurée par le naufrage calamiteux du précédent esquif, Arsinoé refusait de mettre un pied dans la barque et encore plus d'y rester tranquille et ce malgré les efforts de Jen et de Naemod pour la calmer.

Treizième jour d’Eleinte 1372
Nuageux et averses de neige
Petit bois dans les Landes Eternelles
16h00

Lorsqu'il avait entendu la question de son compagnon nain, Malbur n'avait pas même fait l'effort de se retourner. Pour lui, la question était tout simplement stupide et prouvait que son compagnon n'était pas fait pour cette tâche, ce dont il était certain par ailleurs. Prenant sur lui, il décida de répondre tout de même au nain avec un minimum de politesse.

-Nous ne sommes pas arrivés, non. Loin s'en faut même. mais nous devons rencontrer quelqu'un dans les environs alors ouvrez l'œil.

Pendant près de deux heures, le rôdeur fit des aller-retours sans dire un mot au nain qui attendait dans le froid. Il n'aurait pas pu jurer que Kasil n'avait pas essayé d'entamer une discussion mais il était en train de chercher quelque chose et il n'écoutait plus rien si ce n'est son instinct qui lui disait qu'il se rapprochait de ce qu'il cherchait.

Alors que l'attente commençait à venir à bout de la patience légendaire des nains, Malbur revint avec un sac de cuir plein de sa droite et une forme chevaline s'approcha de la gauche. Le rôdeur, qui semblait quelques secondes plus tôt inquiet retrouva, ou trouva plutôt, le sourire.

-Maître nain, le centaure que voici est l'un de mes amis. Il se nomme Tribeas. De ce côté-ci des Landes Eternelles, il est la personnes qui sait le plus de choses sur la nature. Vous pouvez-lui faire confiance pour nous aider à élucider le mystère qui nous occupe.

Il acheva cette tirade, de loin la plus longue depuis qu'ils voyageaient ensemble par un signe de la main encourageant Kasil à venir saluer le centaure avec tout le respect qu'il lui devait.

Le ton un peu sec que l'humain avait employé à son égard avait eu pour effet d'agacer le nain qui, en d'autres circonstances, lui aurait fait ravaler son air condescendant par la chair et le fer. Mais cette idée dût quitter son esprit aussi rapidement qu'elle était survenue ; l'humain n'était-il pas un messager de la Compagnie, aussi se contenta t-il de serrer dents et poings pour ne pas avoir à commettre d'actes qu'il pourrait amèrement regretter. Rangeant son outre, il ne put contenir quelques insultes naines qu'il rumina dans sa barbe.

S'installant le plus conforablement possible sous un arbre à la ramure abondante afin de se protéger de la neige, Kasil tenta dans un premier temps de se calmer en repensant, non sans une certaine nostalgie, à ceux qu'il avait laissé dans les montagnes de l'Epine.

¤ Et dire qu'ils ne sont qu'à quelques jours de marche d'ici...Que peuvent-ils bien devenir?...Plus d'un an déjà!¤

Derrière ces airs de gros lourdeaux aux manières brusques, le nain avait un coeur profondemment attaché à ses racines.

Ses pensées divaguèrent tant et si bien qu'il en oublia le temps qui passait et cela faisait déjà un certain temps que le nain attendait.
Malbur était comme un lion en cage, à croire qu'il n'avait pas suffisemment marché durant ces deux jours, le rôdeur allait et venait montrant très clairement des signes d'impatience.


¤ Je savais bien qu'il était inutile de se presser.¤

Kasil esquissa un sourire à cette pensée, maigre réconfort dans cette nature inhospitalière et froide.

- Je vais essayer de nous allumer un feu! Vu qu'on est là pour un moment autant nous réchauffer un brin et vot' ami ne nous retrouva que plus facilement!

Comme il ne répondait pas Kasil en déduisit qu'il était peut être mal venu de lui adresser la parole, il s'enfonça alors dans le bois...
Il revint quelques minutes plus tard, les bras chargés de branches qu'il entreposa en cercle au pied de l'arbre qui l'avait accueilli. Il sortit en suite de ses poches une quantité non négligeable de feuilles qu'il disposa tant bien que mal sous les branchages.
Allumer un feu dans une forge est plus aisé que d'allumer un feu dans un bois sous la neige pensa t-il. Malgré son briquet à amoudou le nain faisait peine à voir. Même Malbur n'aurait pas su dire combien de tentatives échouées le guerrier entreprit ni le temps qu'il prit. Mais l'opiniâtreté des nains vient à bout des montagnes et les étincelles finirent par se frayer un chemin et c'est bientôt un joli feu de joie qui dansait aux yeux plein de fierté du guerrier vigoureux. Mais à peine Kasil avait-il fait fondre la neige de sa barbe qu'un bruit de sabot troubla la quiétude du nain. Se relevant d'un bond, il dégaina sa hache pour finalement voir apparaître, sortant d'un taillis, une créature magnifique mi homme mi cheval. Rassuré de ce que son compagnon de voyage lui faisait bon accueil il rangea son arme alors que le rôdeur le rassurait quant à l'identité du visiteur.
N'étant pas au fait des us et coutumes pratiqués par ce genre de créature, il adopta un salut qu'il considérait comme universel. S'inclinant légèrement face au centaure il acheva les présentations avec une confusion notoire:

- Messire Tribeas c'est un honneur! Je suis Kasil Lutgen fils de Grüdor et d'Alabrinil du clan Targar, chien de meute de la Compagnie des Marches.

Les mois passés en compagnie des hommes lui auront au moins appris à traiter avec égard ceux pouvant présenter une aide potentielle. Exercice auquel il avait du mal à se faire.
Se redressant afin de fixer son interlocuteur qui devait le dominer d'un bon mètre, il attendait de lui qu'il lui expose, mieux que Malbur, la situation et par où il comptait commencer.

Jen enfoui son visage dans la toison rude et courte de la mule à hauteur du cou et l’enserra de ses deux bras. Il ne sut combien de temps il sanglota contre la pauvre Arsinoe. Il ne savait pas pourquoi mais il s’etait attaché plus qu’il ne fallait à cette brave bête fidèle et robuste. Doucement, il retira le harnais de celle qui etait devenu son amie, libérée de toute entrave, il lui caressa l’encolure et commença d’une voix hésitante en direction de Naemod.

-Il….il est tard, les nuages n’arrangent guère la chose et il fera bientôt nuit. De plus Endor et toi êtes trempés . Je …je n’ai pas le choix, nous allons tenter la traverser sans Arsinoe. J’espère que libre, elle arrivera à retrouver son chemin et de la nourriture, j’aurais dut la confier aux bergers.

Le visage du jeune mage se décomposait au fur et à mesure de ses paroles et c’est à grande peine, les yeux gonflés qu’il réussit à tenir un semblant de calme. Il essuya d’une main la larme qui commençait à se former dans le coin de son œil droit puis appliqua son nez contre le museau d’Arsinoe dans un dernier geste d’adieu.

-Bon courage ma grande, je suis sur que tu t’en sortira mieux que nous. ¤ j’espère ¤

Jen fit un geste à Naemod en se dirigeant vers la barque déjà chargée lors de la dernière tentative.

-Venez, nous devons y aller coûte que coûte, Endor ne peut pas passer la nuit tout seul de l’autre coté et c’est notre dernière chance de traverser avant la nuit. Sans rame, nous nous glisserons chacun d’un coté de la barque pour nager et diriger celle ci en direction de la rive. Le courant semble très fort par ici, nous risquons donc de dériver . Courage Naemod, je suis sur que nous y arriverons, nous devons y arriver.

Il leva ensuite les yeux en direction d’Endor pour crier.

-Endor, nous commençons la traversée, ne bougez pas, avec ce courant, il nous faudra peut être un peu de temps pour vous rejoindre mais nous y arriverons.

L’illuskien retira ses vêtements afin de ne pas être gêné, entassa le reste de son matériel dans la barque et s’apprêta à s’immerger en se tenant fermement à l’embarcation.

Le jeune guerrier aurait du s'apercevoir de ce que la mule représentait pour le mage: son seul compagnon. Ils faisaient un drôle de duo, mais Jen se sentait plus en sécurité avec Asrinoe qu'avec Naemod. Non pas que cela le dérangeait, bien au contraire, mais ça avait de quoi surprendre.
Il regarda Jen étreindre sa mule. Il en eu un pincement au cœur. Il ne connaissait Jen que depuis quelques jours, au mieux quelques semaines, mais il commençait à le trouver sympathique.

¤ Il a beaucoup plus à perdre que moi dans cette traversée. Il n'aura plus rien en quittant Asrinoe, déjà qu'Hedden n'est plus... Non, il ne faut pas lui faire prendre plus de risques que ça. De toute façon, en cas de problèmes, il n'arrivera pas à se débrouiller seul... doué comme il est...¤

L'humain finit par regarder les choses telles qu'elles étaient. Il n'était plus que trois dans le groupes, quatre en comptant la mule. Le groupe s'était déjà séparé pendant la traversée, et apparemment, même les dieux ne voulaient pas que le groupe se reforme. Alors autant qu'ils restent séparé. Jen et Asrinoe d'un côté de la Rauvin, et Endor et lui-même sur l'autre rive. Cela allait présager quelques bon moments s'il arrivait à la traverser cette fois-ci.

Il attendit que Jen avertisse Endor de ce qui allait se faire pour le prévenir de sa 'décision'.

"Jen, il posa une main sur l'épaule de son compagnon, nous n'arriverons pas à passer la Rauvin à deux sur une seule barque. Je pense pas que la barque supporte notre poids. Il se passera la même chose que tout à l'heure."

Il marqua une pause, se rendant peu à peu compte de ce qu'il disait, et surtout de ce que ça impliquait pour les jours qui viendraient.

"Le plus simple serait que je sois le seul à traverser. Je suis plus fort que vous, mais si jamais la barque se renverse, je ne serai pas sur d'être capable de vous sauver. Déjà que ça a été limite tout à l'heure."

Il se rapprocha de la Rauvin et se tût quelques instants pour écouter le son qu'émettait le fleuve. Puis il se retourna vers Jen.

"Je serai le seul à tenter cette dernière tentative. SI j'y arrive, tant mieux, sinon, je me débrouillerai quand même pour passer de l'autre côté. Comme vous l'avez dit, on a pas le choix. Il prit une dernière respiration, et parla comme si c'était la dernière fois qu'il verra Jen. Prend soin de toi... mon ami... On se revoit de l'autre côté..."

Il mit le peut d'affaire qu'il lui restait dans la barque, et la poussa dans l'eau sans même écouter si Jen avait des protestations a lui faire. De toute façon, il était trop tard pour reculer.

¤Maintenant stupide fleuve, c'est entre toi et moi. Je suis prêt pour prendre ma revanche¤

La belle elfe fut surprise d’entendre Marek l’appeler par son prénom c’était la première fois et elle espérait pas la dernière.

- Marek, c’est bien la première fois que vous vous adressez à moi en m’appelant par mon prénom et ça me fais plaisir. Dit la jeun elfe avec un sourire.
Puis s’adressant a ses compagnons :

- Je vais appeler nos hôtes pour qu’ils nous disent si l’une de vos solutions leur conviennent. Quand à notre compagnon Ner’Kulen, je ne sais pas quoi penser, je ne sais pas si il résistera encore longtemps à un temps pareil, je ne le sais déjà pas pour nous.

- Nomad, tu avais commencer une phrase, tu veux bien la continuer ? Proposa Qualindra de sa douce voix. Elle avait dans son regard dorée une lueur d’espoir de pouvoir enfin savoir si les sentiments du jeune barde étaient similaires aux siens.

Tout en parlant elle se dirigeât vers l’entrée de la grotte pour appeler le centaure et le trolls.

- ‘ Avait appeler doucement Qualindra, (rien que le fait se s’approcher de la sortie le froid l’avait prit directement à la gorge et s’ était abattu sur sa poitrine).

Puis elle repris :

-

*c’est vrai qu’ils vont peut-être pensé qu’on abuse de leur hospitalité* pensa l’elfe après les paroles du baron.

La magicienne retourna près de son barde attendant le retours de leur deux hôtes.

-Attention au froid je viens d’être surprise par ce mauvais temps j’étais a deux doigts de suffoquer le vent glacial ma coupé la respiration par surprise.

La jeune elfe reprit son souffle et se rapprocha un peu plus du barde.

- Parle-moi mon doux barde. Avait murmuré a jolie elfe à l’oreille du musicien.

Machinalement, jen avait récupéré son matériel mais c’est un peu absent qu’il regarda Naemod s’éloigner. Il était vidé de l’intérieur, complètement épuisé de tout les évènements de cette journée qui semblait voué aux catastrophes. Il prit toutefois conscience de la fraîcheur des températures et de la nuit tombante et se rhabilla tout en continuant de fixer la barque. De la main droite, il s’agrippa à Arsinoé un peu convulsivement sans se détourner du fleuve. Un élan de reconnaissance envers le guerrier le submergea, grâce à celui ci, il pouvait rester avec Arsinoe et cela comptait énormément.

-Naemod, campons de chaque coté de la rive cette nuit, je me mettrais en route demain matin pour descendre le fleuve et trouver un autre lieu de passage.

Le mage espéra que le son sa voix parvenait toujours au guerrier et il prit enfin conscience de sa solitude. Seul, il etait seul et cela ne lui était jamais arrivé en rase campagne. ¤ non, pas tout à fait, Arsinoe est avec moi et ensemble, il ne nous arrivera rien ¤
Anxieux, il espéra que son compagnon arriverait à rejoindre Endor qui avait bien plus de raison que lui de se plaindre. Si la traversée se déroulait bien, Jen allait devoir choisir l’une des cahutes les plus habitable afin de se protéger des rigueurs de la nuit et pour se barricader . Il pensait également que ses maigres provisions ne dureraient guère et que la présence de ses amis allait énormément lui manquer.

Cela faisait un moment que Marek n'avait pas appelé quelqu'un par son prénom effectivement. Il avait toujours eu peur de tisser le moindre lien, que ce soit une véritable affection ou une légère sympathie, il pensait que ce genre de liens ne servaient à rien d'autre qu'à être brisés et à décevoir. Cela venait surement de sa situation particulière où même sa famille n'était pas digne de confiance. Il se surprit donc lui même à appeler Qualindra par son prénom, ce qui induisait qu'il ne voulait pas la maintenir à l'écart, chose qui, quand il y pensa, lui fit peur un instant. Mais en regardant Qualindra il ne put que se dire qu'il n'avait absolument rien à craindre de sa part.

-Bah c'est ton prénom pas vrai ? répondit-il à Qualindra avec précipitation comme pour minimiser l'évènement, mais elle avait surement très bien compris.

Au fond peut-être enviait-il Nomad, il n'avait rien eu à faire pour plaire le salaud. Marek lui, en ne faisant rien, il ne plaisait pas et en plus, quand il faisait quelque chose c'était rarement à son avantage. Il était du genre fortiche en autodestruction le Marek, depuis un bout maintenant.

Mais le véritable ennemis de Marek, si on ne comptait pas Marek lui même, était le temps à présent, autant la météo que la pendule d'ailleurs les deux bossent ensemble pour tout foutre en l'air. Le seul moyen de lutter contre le climat c'était de quérir de l'aide, donc pas de scrupule à avoir, si ces bestioles avaient aidé elles n'allaient quand même pas laisser le groupe crever dans le blizzard dans la foulée.