Promenade dans les Landes, Chapitre 1: Sur la route

Le jeune Mage avait attendu, espérant plein d’espoir une solution proposée par l’un de ses compagnons. Rôdeur ou guerrier, il était persuadé que les marches d’argents et leurs alentours n’avaient pas de secret pour eux. S’accrochant à l’encolure d’Arsinoe, il se prit à penser que celle ci pourrait fort bien ne pas pouvoir traverser la Rauvin. Soudain, Jen parti d’un éclat de rire aussi joyeux que nerveux.


-Pardonnez moi, compagnons, c’est nerveux, imaginez que je me demandais si Arsinoé pourrait traverser la Rauvin en toute sécurité alors que nous ne savons pas nous même si nous y arriverons. Franchement, la situation est trop drôle, nous voilà quatre, quatre novices incapables de trouver une solution et bloqués par une rivière.

Situation ridicule ou non, l’exposer au reste du groupe calma Jen et lui fit comprendre que sa position n’était pas inférieur à celle des autres. Certes, il n’était pas grand voyageur, certes, il n’etait pas vraiment puissant mais son apprentissage de base était terminé et Dame Gerda l’avait jugé apte à poursuivre son chemin seul. Cette aventure lui démontrait qu’un magicien n’était pas qu’un simple érudit étudiant dans un salon mais qu’il devait être également un homme de ressource utilisant au mieux les capacités qu’il possédait et cultivait. Cette nouvelle assurance lui permit de se rappeler avoir lut un ouvrage sur Stigle l’espiègle. Stigle était un Barde qui avait beaucoup voyagé de la cote des épées à l’Anauroch en passant par les marches. Le livre était ponctué d’un grand nombre d’anecdotes parfois assez banals, mais faisait une assez bonne présentation des régions traversés. Bien qu’il n’ai pas étudié la géographie de façon intensive, Jen se souvenait maintenant fort bien avoir lut un passage concernant cet endroit. Stigle racontait avoir dut fuir Everlund afin d’échapper à un mari jaloux. L’homme en question, un riche marchand, avait payé une douzaine d’hommes de main afin de faire la peau de notre personnage. Celui ci avait donc quitté la ville par le nord en évitant la grande route. Le jeune Illuskien ne se souvenait plus trop des détails, mais il lui semblait bien que le fuyard avait trouvé refuge dans les landes après être passé par un petit village non loin de leur position actuelle. Il ne se souvenait plus du nom du hameau pas plus que du moyen utilisé pour traverser la rivière mais cela avait été possible. Il est vrai que le livre ne datait pas d’hier et que les lieux pouvaient êtres désertés mais en l’absence d’une autre solution…..

-Bien, comme nous n’allons pas traverser à la nage, je pense pouvoir nous trouver une solution. Je crois me souvenir qu'il existe un groupe de maison pas trop loin au sud de notre position en longeant la Rauvin. Je ne peux guère vous en dire plus, mais j'imagine qu'en poursuivant dans cette direction, nous finirons par tomber dessus. Le savoir faire d’Hedden et Naemod nous éviterons de passer à coté sans le voir.

Pas peu fière de prendre la direction du groupe, Jen reprit la route en compagnie d’Arsinoe espérant toutefois, ne pas tomber sur un groupe de baraques en ruine.

Nomad était resté silencieux pendant un long moment. Lorsqu'il avait entendu la langue du centaure qu'il ne connaissait pas et qu'il avait vu que seule sa belle elfe était capable de traduire il avait préféré laisser faire cette dernière. Il l'avait regardé échanger avec leurs deux hôtes, un sourire aux lèvres, écoutant les modulation de sa voix dans une langue qu'il ne connaissait pas comme si cela avait été une chanson.

Le barde était du même avis que Marek, même s'il l'aurait dit avec un peu plus de tact. Il faisait entièrement confiance en sa compagne et l'avait laissé expliquer le but de leur expédition sans se mêler de ce qu'elle expliquait. Il ne voyait d'ailleurs pas vraiment quoi ajouter.
Il s'était installé confortablement et écoutait toujours l'elfe discourir en ayant plongé son regard dans la flamme de la bougie. Même s'il n'avait pas vraiment eu froid, comparé à ses compagnons, il était heureux de se sentir à l'abri et de pouvoir se réchauffer. Ses camarades semblaient d'ailleurs aller bien mieux sous l'effet de l'onguent qu'on leur appliquait.

Lorsque Qualindra leur proposa de demander à leurs hôtes de les conduire à la source du Couriant, Nomad approuva d'un hochement de tête.
"Oui, c'est une bonne idée."

Relevant la tête il s'adressa au baron:
"A moins qu'une sachiez ou cette source se trouve? Cela nous éviterait de les déranger."

Lorsque l'elfe eut transmis sa demande au centaure elle plongea son regard dans celui du barde qui ne put que le rendre, un sourire en sus.
"Non, je n'ai pas d'autre question pour le moment... Remercie les de ma part."

Il resta la regarder encore un moment, son regard plongé dans ses magnifiques yeux dorés.
"Mon épaule est tienne..."

On aurait pu penser que Naemod s'était tût par manque de conversation, mais en réalité, il s'était endormi. Ne sachant pas vraiment sur quels dangers il pouvait tomber, il avait préféré sombrer dans le sommeil, laissant ainsi à Jen et Endor le bon soin de le guider lui et Hedden. C'est le rire de Jen qui l'avait réveillé, et il avait ainsi pu apprendre où ils se trouvaient, Près de la Rauvin. D'ailleurs, pour atteindre Everlund, il faudra qu'ils la traversent.

Reprenant peu à peu ses esprit, et son humeur neutre, il comprit peu à peu que traverser la Rauvin révélait plus du rêve que de la réalité. Surtout qu'il venait de se souvenir qu'il devait être un des seuls, avec Hedden, à savoir nager. Bref, cette idée était à écarter au plus vite. En réfléchissant à cela, il entendit Jen parler de l'existence d'un petit village plus au sud. Peut-être y avait-il un moyen de traverser à cet endroit là. Malheureusement, ils ne seraient fixés qu'au moment où ils arriveraient au-dit village, et s'il n'y avait aucun moyen de passage, il leur faudrait aviser, et donc perdre du temps.

Je pourrai forcer le pas et aller à ce village avant vous pour préparer une barge ou, s'il n'y a rien, au moins me renseigner pour gagner du temps. Qu'en pensez-vous Jen ?

En fait, Naemod disait cela plus pour Endor que pour Jen, mais comme celui-ci avait plus ou moins prit le commandement du groupe...

La jeune elfe avait gardé son sourire mais avant de poser sa tête sur l’épaule de son barde, elle dit au centaure et à son compagnon :

Dit-elle d’une voix chaleureuse et douce.

- Ça y est Nomad je les ais remercié pour tout de ta part et de la mienne, sans eux certains d’entres nous auraient pu mourir de froid. En disant ces mots elle avait regardé ses nouveaux amis qui se reposaient et se remettaient peu à peu de leur blessures causées par le froid.

La belle elfe aurait le temps de traduire si le baron ou un autre de ses camarades répondraient à la question du musicien.

Enfin, elle pu poser sa tâte sur l’épaule de son doux barde qu’elle appréciait de plus en plus. Elle se sentait bien, elle avait chaud, elle était paisible, décontractée et elle se sentait en sécurité. Elle ferma les yeux, elle caressa tout doucement sa chouette et se laissa bercer par les battements de cœur de son cher ami. Elle resta la tête sur son épaule pour se reposer. *quand je pense que j’ai failli ne plus entendre son cœur, ni sentir la chaleur de son corps si près du mien comme en ce moment, ça me glace le sang, je ne veux plus y penser. Va-t-il passer son bras autour mon épaule ? Oh mon doux barde qu‘elle sont tes sentiments à mon égard, m'aime-t-il autant que je l'aime ou suis-je selemement une amie ou une de ses nombreuses conqêtes une parmis tant d'autres ; si tu pouvais me dire ce que tu ressents ?*

La magicienne fit le vide dans son esprit et s’apaisa et se calma petit à petit. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle avait pleine confiance en leurs hôtes sinon elle n’aurait pas pu se décontracter autant de la sorte. Elle écouta les bruits autour d’elle, le feu qui crépitait, quand elle ouvrait de temps en temps les yeux, elle voyait les flemmes danser et le beau visage de son barde, puis elle écouta aussi les respirations des ses compagnons de route toujours prête a traduire les paroles de n’importe qui, que se soit de questions ou des paroles de ses compagnons ou comme c’elles du centaure et son compagnon.
- Je vais leur demander leurs noms, dit-elle tout haut.

‘ Demanda-t-elle de sa douce voix. (elle n’avait pas pour autant quitter l’épaule de son cher Nomad). *Que peux bien être son compagnon ?*
Elle se risqua à demander :

- ’ ’ ’ Avait-elle dit avec un sourire charmeur.

- J’ai demandé leurs noms ainsi que l’origine de l’acolyte du centaure; traduit-elle à ses compagnons.

Elle avait parler sans enlever sa tête de l’épaule de Nomad trop contente d’être comme ça contre lui.

Treizième jour d’Eleinte 1372
7h40

Le centaure avait fait une drôle de grimace, et le visage de son compagnon montrait qu'il était plutôt outré, voire complètement écœuré mais ils ne restèrent ainsi que pendant les minutes, qui semblaient durer plus longtemps encore, où Qualindra était perdue dans le regard de Nomad. Dès l'instant où l'elfe transmit à leurs deux hôtes les remerciements de la part de tous ses compagnons, leurs visages retrouvèrent leur apparence normale même si un œil avisé pouvait encore sentir une certaine tension et du doute dans leurs traits. Ils étaient néanmoins rassurés. Ce fut le compagnon du centaure qui répondit, sur un ton où perçait encore les sentiments qu'il venait de ressentir non sans raison, aux questions que posait l'elfe.

-[Sylvestre] Vos remerciements nous touchent mais vous devez comprendre plusieurs choses. En premier lieu, nous n'avons affaire avec les homme-lézards qu'en de rares occasions et ce n'est qu'encore plus exceptionnellement en bon terme que nous nous quittons. Sans être des ennemis, ce sont des ... concurrents. La vie est dure dans les Landes et quoiqu'il y est beaucoup de place, la nourriture est rare et nous sommes parfois obligé de nous affronter pour en profiter. Et je ne parles pas de la difficulté à trouver une source d'eau pure ou un lieu de culte et à le garder. Vous vous trouvez sur un territoire dont vous ne semblez pas connaître grand chose et qui est bien plus dangereux qu'il ne peux le sembler à première vue.
Vous devrez donc vous rendre sur les terres des homme-lézards sans nous et nous ne pouvons vous prodiguer d'aide sous peine que votre voyage soit perçu par eux comme une tentative d'invasion de leurs territoires de notre part.
Mon nom est Darieus et mon ami a reçu le nom de Tribeas. Il est en effet un centaure et sans doute l'un des plus sages. Pour ma part, je suis un troll. N'ayez craintes, si notre réputation de monstres sanguinaires est justifiée, devoir survivre m'a appris à respecter suffisamment la vie des autres pour ne pas combattre inutilement. Cela soit dit, soyons honnêtes, je ne vous aurai pas apporté mon aide comme la fait mon ami. Vous avez eu de la chance de tomber sur lui.
Il est rare en cette saison qu'il fasse très froid pendant plusieurs jours de suite mais je pense que vous devriez passer au moins la nuit ici car le temps ne devrait pas devenir plus clément avant demain. Je crains qu'il ne vous faille par contre vous nourrir par vous-même. Nous vous offrons cet abri et des couvertures pour ne pas mourir de froid.

Pendant tout son discours, incroyablement long pour lui, Darieus ne sourit pas n'essaye de donner l'impression qu'il était content de leur présence. Son ami avait fait un choix, qu'il n'était pas certain d'approuver, et la confiance qu'il lui faisait le poussait à se conduire avec un minimum de civilité.

Quatorzième jour d’Eleinte 1372
19h35

Tous acceptèrent que Naemod et Hedden, qui étaient capables d'avancer plus vite que ne le pouvait Arsinoé chargée d'Endor, partent devant pour préparer le terrain. Jen n'avait pas véritablement envie d'abandonner Endor qui était gravement blessé et Arsinoé à qui il était attaché plus qu'on pourrait le croire. Endor lui-même, conscient d'être un poids pour ses compagnons, remit son bandeau de toile sur ses yeux blessés d'où il avait glissé, et acquiesça.

En réalité, le village se trouvait bien plus prêt encore que ne le croyait Jen. Il fallut moins de cinq minutes au deux hommes pour atteindre les murailles de bois qui entouraient les cinq ou six maisons du village. Une sorte de grosse porte s'ouvrait dans le mu haut d'à peine deux mètres. Un chemin passait par cette porte et se perdait en dans les champs où de petits piquets marquaient encore la limite de prés même si les animaux avaient disparus. Jen et Endor se trouvaient à moins de deux cent mètres derrière Hedden et Naemod et ils purent les voir entrer dans le village.

A première vue, il était entièrement vide. Une sorte de dock se trouvait au bout de l'unique rue autour de laquelle étaient construites les petites maisons de bois auxquelles étaient accrochées les grandes étables qui semblaient inhabitées. Trois barques étaient attachées au ponton mais aucune ne semblait disposer de voiles, de rames ou d'un quelconque autre moyen de se mouvoir autrement qu'en suivant le courant. Elles ne semblaient pas être de première jeunesse mais toute flottaient encore ce qui signifiait qu'elles devaient toujours être en état de naviguer sur le fleuve.

Sans vraiment attendre le signal de leur compagnons partis en avant, Jen commença à faire avancer Arsinoe en direction des maisons. Le village semblait désert et le mage pensa que les aventures de Stigle l’espiègle ne dataient visiblement pas d’hier. Pour ce qu’il en voyait, les barques flottaient mais dénuées de tout moyen de propulsion, la traversée deviendrait une aventure hasardeuse. Peut être que des rames seraient trouvées dans les maisons, au besoin, ils arriveraient bien à bricoler quelque chose. En fait, jen etait plutôt inquiet pour le transport d’Arsinoe dans une barque à moitié pourrie . Il se retourna vers Endor à l’approche des masures.

-Il faudra fouiller ces maisons sauf si vous avez un moyen de diriger le courant.

Remarquant l’air déprimé du jeune druide, il ajouta.

-Cessez donc de vous sentir inutile, je ne suis pas plus capable que vous de nous faire traverser cette rivière. Regardez moi, je serais bien incapable de trouver de quoi me nourrir en pleine nature même avec mes deux yeux ouverts. La cité est mon domaine et j’avoue être bien perdu dans ces contrées. Je ne vous parle pas non plus de mon terrible art du combat ou de mes puissants sortilèges capables de roussir la queue d’une souris. Je suis sur qu’au moment venu, vous trouverez de quoi nous sortir d’un mauvais pas.

Jen s’arrêta au porte du hameau et fit une description de ce qu’il voyait.

-Tout semble désert ou les habitants sont bien cachés, il ni à pas âme qui vive. Trois barques sont accrochées à la rive mais nul trace de voile ou de rame. Elles semblent toutefois assez solides bien que je sois inquiet pour ma mule. Respirant un grand coup il appela." Ohé , y’a quelqu’un ? ? nous ne vous voulons aucun mal et nous désirons simplement traverser la Rauvin…."

La jeune elfe avait écouté avec beaucoup attention ses hôtes et toujours avec son sourire et leur dit :

[ ’

- Voilà, je vais vous décliner les noms de nos hôtes le centaure se nomme Tribeas et son compagnon est un troll et il s’appel Darieus. Ils nous prêtent ces ouvertures et ses peaux pour la nuit, si vous avez faim, il faudra puisez sur nos réserves. Ils ne nous accompagneront pas qu’à la villes des hommes-lézards pour diverses raisons. Ils prévoient que les jours suivants risquent d’être plus froid qu'aujourd’hui. Et si j’ai un conseil à vous donner à tous c’est de dormir pour pouvoir continuer notre route. Dit-elle d’une voix chaleureuse et douce.

La magicienne avait enlever sa tête de l’épaule de Nomad pour pouvoir écouter et traduire correctement.

- Nomad tout va bien je vais m’allonger sur une peaux et comme ça toi aussi tu pourras t’allonger et te reposer mieux que assis et sans le poids de ma tête contre toi.

Avant de s’allonger, elle regarda le centaure et le troll avec un franc sourire puis ses compagnons.
- Quelqu’un veut-il prendre la parole ? Demanda Qualindra.

Enfin le belle elfe prit sa chouette contre elle et se coucha à côté de Nomad (qui pour elle était toujours assis)pour sombrer dans un profond sommeil réparateur.

Ce genre d'ambiance n'était pas fait pour rassurer Naemod. Dès qu'il aperçut les étables vides, il mit ses armes au clair. Il ne souhaitait pas avoir de mauvaises surprises. Après quelques pas dans le village, il se mit a chuchoter à Hedden:

"Je ne sais pas pourquoi les habitants ne sont plus là, mais la raison pourrait encore se trouver ici. On ferait mieux de faire plus qu'attention m'est d'avis."

Il n'attendait pas réellement de réponse du rôdeur. Il était devenu étrangement silencieux depuis quelques temps, ce qui n'était pas pour lui déplaire. Il essayait surtout de se rassurer et de se convaincre qu'un danger pouvait bel et bien se trouver a quelques pas d'eux.

Il continua d'avancer vers les barques qu'il avait vues. C'est alors qu'il entendit Jen hurler à qui pourrait l'entendre. Maudit mage. Même si le village n'avait apparemment subit aucune attaque, ce qui avait 'enlevé' les villageois devait encore se trouver là. Maintenant, Jen et Endor feraient des cibles parfaites, surtout Endor qui était aveugle.

"Hedden, retournez prêt de Jen au cas où, je vais m'avancer prêt des barques seul."

Il continua de marcher, ne sachant pas si Hedden allait l'écouter ou non. Aucune rame à côté des barques. Ils devraient suivre le courant pour espérer atteindre l'autre rive. Vu le débit du fleuve, la traversée allait être assez amusante. Trois barques, et ils étaient quatre plus une mule surchargée. Cinq au total, voir six en comptant les bagages, soit deux personnes par barque. Peut-être qui Jen consentirait à laisser quelques babioles inutiles ici. Qui sais ?
Naemod se mit à observer l'autre côté de la Rauvin, pensif. Il avait gardé ses lames sorties, juste au cas où.

Quatorzième jour d’Eleinte 1372
19h35

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Jet de détection:
Naemod: 5(Dé)-2

Endor était resté aux côtés de Jen, accoudé à Arsinoé pour éviter de tomber. Il remis d'un geste de la main son bandeau sur ses yeux car il avait commencé à glisser et, si le ciel se faisait moins lumineux à mesure que le soleil déclinait, il commençait à ressentir une certaine douleur. Les mots de Jen réussirent à faire effet, il réussit même à faire sourire le druide infirme.

Endor Thet

- C'est gentil de votre art d'essayer de me réchauffer le cœur, noble Jen, et de me décrire ce que vous voyez. Vous êtes la preuve que civilisation ne rime pas avec abomination. -------------------- Endor est un elfe sympathique et souriant toujours prêt à aider les autres quand ils en ont besoin. On comprend vite qu'il est druide grâce à son armure brune et son visage souvent maquillé en vert pâle.

Suivant les ordres de Naemod, Hedden se rapprochait du groupe que formaient le jeune magicien, le druide aveugle, la mule et les bagages. Hedden avait perdu une bonne part de son entrain depuis leur départ et il ne parlait plus qu'exceptionnellement, se faisant la plupart du temps le porte-parole de Naemod ou d'Endor quand il se décidait à s'exprimer, et malgré sa nature de farouche individualiste, il se sentait inconsciemment un peu exclu de l'amitié naissante entre l'elfe et l'humain et en souffrait. Il se rapprocha d'eux en souriant, mais prêt à combattre si un risque quelconque apparaissait, et caressa tendrement la tête d'Arsinoé qui trouva cela plaisant.

Naemod lui était un brin plus tendu alors qu'il s'approchait à pas lents de l'endroit où se trouvaient les barques. Il était presque certain que quelque chose allait mal se passer et que le calme et l'absence des habitants du village ne pouvait que signifier qu'il se trouvait un grand danger à proximité. Toutefois, même en jetant des regards de tous cotés, en écoutant avec une attention toute particulière tous les bruits, du clapotis de l'eau sur la berge aux sons provenant du mouvement de petits rongeurs dans les bâtiments, il ne distingua rien de vraiment hostile même une fois arrivé au niveau du ponton.

Jen fut soulagé par la présence rassurante d’Hedden à ses cotés tout en trouvant néanmoins la tension insoutenable et plus qu’inquiet de savoir Naemod isolé et loin de la protection du groupe. Il comprenait mal l’attitude de plus en plus sauvage du rôdeur et finalement, commençait à apprécier le jeune guerriers tout en connaissant la malédiction dont celui ci etait victime. Peut être, pourrait il , si il développait son art, trouver un remède à ces tourments…peut être. Mais ce temps n’etait pas encore la, loin de toute source de connaissance dans un village déserté, les véritables préoccupations etaient tout autres. D’ailleurs, depuis quand etait déserté ce hameau, visiblement pas depuis longtemps, nul n’avaient répondu à son appel mais rien ne disait qu’ils ne se terraient pas dans leurs masures, les barques etaient la et prouvaient qu’elles avaient dut êtres entretenues jusqu'à récemment pour ne pas pourrires et sombrer.

-Naemod, ce n’est pas normal, ces barques ne devraient plus êtres la. De plus, il doit certainement y avoir de quoi les diriger dans les étables. Je ne sais pas pourquoi personne ne répond et même si quelqu’un se trouve la, mais nous devrions tout de même fouiller une de ces baraques.

La décision de Jen etait prise, il n’allait pas se lancer sur l’eau dans une barque à la dérive au bon plaisir du courant, pas plus qu’il n’allait voler une embarcation à un pauvre pêcheur peut être transit de peur au fond de son cagibi.

-Naemod, revenez avec Hedden, nous allons fouiller la plus proches du dock. Posant une main sur l’épaule du rôdeur. Endor et moi vous couvrons, nous allons forcer l’une de ces portes si personne ne répond à notre présence.

Jen fit donc rapprocher le groupe de la maison le plus proche du dock, commençant à ce remémorer ses sorts les plus utiles en cas de problème. Prêt il fit signe à hedden qu’il pouvait y aller.

-Au fait endor, peut être avez vous de quoi interroger une des bestioles genre rat ou souris qui cohabite en général dans nos habitations ?