Promenade dans les Landes, Chapitre 1: Sur la route

Qualindra était découragée, son sort n’avait pas marché * ce parchemin doit être protégé par un sort anti-magie* pansa l’elfe déçue.
Elle tendit le parchemin au jeune homme devant elle.

Lorsqu’il fut proposé de prendre un nouveau compagnon de route, la magicienne se mit à sourire *à plusieurs on est plus fort*songea le jeune elfe.

Qualindra prit la parole :
- Monsieur, bien sûre ce n’est que mon opinion mais je serais ravi d’accueillir ce jeune homme parmi nous. Mais la décision ne me reviens pas à moi seule, Monsieur le baron, Monsieur Marek ont aussi leur mot a dire. Quand à mon cher Nomad si c’est grâce a ce Monsieur qu’il sera sauvé, je pense qu’il ne verra aucun inconvénient à ce qu‘il nous accompagne. Quant à un partage équitable je trouve ça totalement normale, si il nous aide à le trouver.

Puis se trouant vers Mendir et Ner’Kulen :
- Bonjour Messieurs je me nomme Qualindra Fille des Vents et mon ami le barde que vous voyez là a réellement besoins de soin.

Elle lança un sourire au roublard :
- je serais ravi de vous compter parmi nous.

Que n’aurait pas fait la jolie elfe pour sauver son musicien ? Elle était prête à tour pour pouvoir le réentendre chanter, pour revoir la douceur de son regard et pour l’entendre chuchoter quelques mots gentils à la jeune elfe. L’espoir enfin venait de renaître dans l’esprit de la jeune fille.

Elle regarda encore Nomad *tu vas t’en sortir, mon cher amour*.

Il s’agissait maintenant d’attendre la réaction et la décision de ses compagnons de route. *On perd du temps*, la belle elfe devenait de plus en plus inquiète pour son barde au fur et à mesure que les secondes et les minutes « perdues » en parlotte passaient.
Ces paroles n’étaient pas inutiles mais pour labelle elfe seul comptait la vie de Nomad et le temps lui paraissait très très long.

Lors du départ, Jen avait fait quelques signes aux habitants du bourg avant de prendre la route. Il prit conscience que sa connaissance de la région etait vraiment mauvaise, lui qui avait toujours vécu à lunargent ne connaissait absolument rien des environs. Il est vrai que des années d’études cloîtrés dans la maison de Ramnus et de Dame Gerda n’etaient en rien un avantage pour cela. Il avait certes passé plusieurs années dans les rues de la cité mais sans jamais en dépasser les portes sauf la seule et unique fois ou il était retourné dans l’antre de son ancien maître.

Il fallait reconnaître que la route pavée permettait une marche rapide et l’excitation du mage grandissait à l’idée d’arriver dans un lieu familier aussi eut il du mal à rester impassible à la proposition d’Endor. Il tenta toutefois de cacher son trouble et de faire bonne figure.

-Oui, vous avez raison, il ne faut pas perdre de temps et si vous connaissez une route plus rapide…

Le jeune illuskien sentait que sa tentative d’optimiste sonnait faux à ses propres oreilles mais il avait conscience de ne pas pouvoir toujours faire en fonction de sa petite personne et comprenait fort bien que ses camarades étaient à la recherche des meilleurs solutions….même si celle ci risquait d’être un peu plus dangereuse et moins confortable.

-Dirigeons nous donc vers ce bois d’argent, peut être qu’Hedden arrivera à nous dégotter quelques trucs à manger car nos réserves ne sont pas bien épaisses. ¤ Brrrr, ben mon gars, dormir encore à la belle étoile, enfin, tu voulais l’aventure, tu l’as. J’imagine que d’ici quelques années, tu prendra plaisir à camper au milieu des bois, quoique pour l’instant, j’aurais préféré une auberge confortable ¤

Il resta prêt de la mule car il se savait fort mauvais éclaireur, persuadé qu’une horde d’orcs pourrait passer à ses cotés sans qu’il s’en aperçoive. Pour cela, il faisait bien plus confiance à hedden ou Naemod, voir même Endor qui devait avoir l’ouïe bien plus fine que lui. Il tentait d’éviter aussi le regard de Naemod, ayant peur d’y lire un possible mépris voir un simple jugement. Rêvant de devenir un jour un mage puissant et respecté, il n’était que trop conscient de ses propres lacunes, le guerrier avait bien eu des paroles rassurantes mais cela n’en rendait que plus lourd la crainte de le décevoir à un moment critique. Prenant également conscience des implications de la question de Naemod, il jugeât leur force du regard.

-Je pense que nous ne ferons ni l’un, ni l’autre, je doute que les hommes lézards ne nous remettent leur prisonnier aussi facilement et je ne pense pas que nous soyons de forces à nous en prendre à tout un village. La ruse, il nous faudra certainement utiliser la ruse et en premier lieu, découvrir les raisons de cette capture. Bien qu’il soit difficile d’en dire plus actuellement, je nous vois mal arriver chez eux inopinément . Regardant Endor " Endor, pensez vous que nous pourrons nous renseigner avant d’atteindre ce village, une ferme, un ermite ou quoique ce soit qui habiterait dans les environs et pourrait nous renseigner sur l’humeur de ce village ? J’ai également ouïe dire que les druides pouvaient communiquer avec les animaux, vous pourriez peut être également obtenir des informations par ce biais ."

Guidant la mule, il se dirigeait vers le raccourcis indiqué par Endor, tenant son arbalète prête dans l’autre main.

Sorts niveau 0:

-Aspersion d'acide
-Illumination
-Lumière

Sorts niveau 1:

-Sommeil
-projectiles magiques

-Espéce de charlot va ! Enc... répondit Marek au prêtre qui s'était attiré ses foudres avec une grande facilité avant d'être interrompu.

Il s'agissait là d'un homme présentant son ami et proposant au groupe un nouveau membre en échange de la vie de Nomad. Décidément cet endroit n'était pas plein de gens serviables, il fallait payer pour vivre ici. Mais Marek connaissait ce genre d'ambiance, il avait trainé en de nombreux endroit où même l'argent ne vous suffisait pas. L'idée de voir un nouveau membre dans l'équipe ne lui déplaisait pas, plus on est nombreux plus on a de chance de vaincre. Mais partager le butin de manière égale avec un nouveau venu... où était la justice ? Néanmoins il décida que le moment n'était pas venu d'ennuyer tout le monde avec cette histoire, et puis rien ne disais que celui là survivrai.

-Moi j'ai rien contre, dit le luskanien en déposant Nomad au sol le plus délicatement possible. Mais vous vous occupez de lui tout de suite.

Treizième jour d’Eleinte 1372
7h20

Marek, Qualindra, Ner'Kulen et Nomad:

Ner'Kulen était resté stupéfié devant la requête que venait de faire Mendir. Il ne se souvenait pas lui avoir demandé récemment de lui trouver un moyen de mourir vite et sans doute non sans douleur mais, avant qu'il n'ait eu le temps de dire le moindre mot, Qualindra avait accepté de bon cœur son aide, Marek avec plus de réticence et le Baron, que l'argent n'intéressait pas et qui cherchait, de toutes façons, un maximum d'aide, avec joie. Quand il se retourna vers le prêtre de Waukyne, celui-ci était déjà accroupi au-dessus du corps sanguinolent de Nomad baigné par une lumière dorée étincelante. Une grimace paru sur son visage tandis qu'il prononçait des mots appartenant à plusieurs langues vantant les qualités de sa déesse et lui demandant de ramener à la vie le pauvre barde car, en réalité, Nomad était en train de poser le pieds sur le plan de Fugue, non sans résistance de la part de son esprit qui tenait à rester auprès de Qualindra, et quelques secondes plus tard, la réincarnation aurait été un phénomène autrement plus douloureux pour le jeune barde.

Toujours est-il qu'il se releva, les vêtements maculés de son propre sang mais en pleine forme prêt à repartir à l'aventure avec ses compagnons. Pendant que Qualindra manifestait sa joie compréhensible, Mendir murmura quelques mots à l'oreille du roublard suffisamment doucement pour que personne d'autre ne puisse les entendre.

- Désolé de te faire ça, Ner'Kulen, mon fils, mais le baron est quelqu'un d'étrange. Il est un peu fou mais il pourrait tous nous sauver ou au contraire précipiter notre fin. Soit prudent et soit digne de tes parents.

Puis, son court message délivré, Mendir pénétra dans le temple en compagnie de l'autre prêtre et commença à faire son travail quotidien laissant les aventuriers dans divers états nerveux sur le perron prêts à repartir à l'aventure.

Quatorzième jour d’Eleinte 1372
12h00

Jen et Naemod:


Naemod: Vigueur: 17(Dé)+4 contre DD18=Réussite
Jen: Vigueur: 10(dé)+0 contre DD18= Echec
Arsinoé: Vigueur: 8(Dé)+6 contre DD18=Echec

La décision choisie à l'unanimité fut de suivre le raccourci préconisé par Endor. A voir la qualité du terrain, cependant, ce chemin ne devait pas être connu de lui seul car il était fait de terre battue et des pierres le balisaient sur le côté. C'était le genre de chemin qui reliait un village à l'un de ses hameaux ou à la grande ville où les paysans vendent leurs productions mais ils marchèrent toute la matinée sans rencontrer le moindre bâtiment ou même juste un passant en réalité, en dehors de l'herbe ponctuée de fleurs sauvages et de ronces, les seuls êtres vivants visibles étaient des sortes de corbeaux qui volaient entre les montagnes Néthères dans leur dos et les lointaines collines du givres qu'ils pouvaient à peine deviner.

Jusqu'à à peu près 9h00, le temps au-dessus de leur tête était plutôt clément et il ne faisait ni vraiment chaud ni vraiment froid et chacun put expliquer sa vision de leur stratégie de récupération du maître druide. En réalité, Hedden resta loin devant guettant l'arrivée d'éventuels ennemis et, quand les autres avaient pris un peu trop de retard, s'aventurant dans les hautes herbes pour essayer de trouver de la nourriture. Son bilan était mitigé: aucun animal n'était visible mais il réussit à trouver des myrtilles et des framboises particulièrement sucrées pour agrémenter leur dessert. Pendant ce temps, Jen et Naemod posaient des questions à Endor plus qu'ils ne répondaient car le druide connaissait bien mieux qu'eux la région.

Endor Thet

-Je pense aussi que la ruse est la meilleure solution. Sans être stupides, les homme-lézards ne sont pas particulièrement futés donc si nous parvenons à nous approcher de leur village et à y entrer sans être vus, nous pourrons sans doute sauver mon maître sans prendre de grands risques. Mais je doute que nous puissions trouver beaucoup d'aide entre ici et là-bas. Les seuls habitants des Landes sont les trolls, les géants et les homme-lézards eux-mêmes et nous ne pouvons faire confiance à aucun. Quand aux animaux, je peux essayer de me faire comprendre par eux et réciproquement comprendre ce qu'ils veulent me dire mais ils ne peuvent pas nous aider à comprendre comment vont les choses dans le village, c'est en général bien au-delà de leur compréhension. -------------------- Endor est un elfe sympathique et souriant toujours prêt à aider les autres quand ils en ont besoin. On comprend vite qu'il est druide grâce à son armure brune et son visage souvent maquillé en vert pâle.

Mais les discussions n'allèrent pas beaucoup plus loin. Peu après 9h00, le ciel se couvrit de nuages et une pluie fine commença à leur tomber dessus. Cinq minutes plus tard, ce n'était plus une pluie fine mais une vraie tempête qui les entourait. Les vents d'abord de côtés finirent par tourner et les prendre de face les empêchant de plus en plus d'avancer. Non loin d'eux, des éclairs s'abattaient sur les fleurs embrasant des petits coins d'herbes rapidement éteints par la pluie violente. Puis ce fut encore pire. Naemod et Hedden habitué à faire de gros efforts physiques plièrent le dos et continuèrent de marcher avec de plus en plus de difficulté tandis que Jen tomba une première fois puis une seconde et il ne put pus se relever sous l'effet des vents. Juste derrière lui, les quatre pieds de la mule quittèrent le sol presque en même temps et elle se retourna tombant sur le corps du pauvre Endor. Hedden et Naemod vinrent à leur secours et, après une bonne demi-heure d'efforts, ils réussirent à s'abriter du vent dans un petit fossé. A midi, une accalmie se présenta tant dans la pluie que dans le vent mais le ciel restait très noir et menaçant, personne ne savait combien de temps ils pourraient encore avancer sans avoir le vent de face.

Qualindra était restée figée les yeux rivés sur le prêtre qui soignait Nomad. Lorsqu’elle le vit se dresser devant elle, son visage jadis ravagé par les larmes se changea en un ravissant visage souriant. Ses yeux dorées avaient un véritable éclat doré comme de l’or pure. Et la jolie elfe était soulagée et comme par miracle la douleur dans son dos avait totalement disparu.
La belle elfe sauta au coup de Nomad en mettant ses bras autour de son coup sans ce soucier des ses habits tâchés de sang, trop heureuse de le voir en vie.
- J’ai eu tellement peur pour toi. Dit l’elfe en lui donnant un baisé sur la joue. La chouette de la jeune femme avait elle aussi volée vers le barde, c'était posé sur l'une de ses épaules et avait caressé le visage du musicien avec une de ses ailes. Une fois ses bras retirés,la chouette se replaça sur l’épaule de sa maîtresse.
- Nomad je te présente Ner’Kulen, il sera du voyage avec nous.

Puis avant que le prêtre ne parte elle le remercia.
- Merci à vous. Lança la jeune elfe avec un beau sourire.
- Merci a tous.

La magicienne se rendait compte que sans ses compagnons de route son cher barbe n’aurait jamais survécu. *Merci Monsieur le baron pour vos premiers soins, merci Monsieur Marek de l’avoir porté *, pensa la belle elfe.

La jeune fille n’osa plus prononcer une seule parole, elle attendait que quelqu’ un prononce : « on repart. »

Elle lança un sourire au roublard. Puis elle ramassa ses affaires tendit celles de Nomad au barde avec le sourire qu'elle lui avait toujours fait et se plaça à ses cotés.
- Mon doux Nomad, ne me fait plus une telle frayeur ; ajouta la belle elfe dans un rire.
*A-t-il entendu mes paroles ? peut-être me le dira-t-il ? je ne vais pas lui demander au cas il n’aurait rien entendu je suis trop heureuse de le revoir parmi nous.*

Qualindra prit la main de son cher musicien dans la sienne et la serra tendrement et amoureusement.
-Je ne te lâcherais plus. Dit la belle elfe en riant.

Marek, libéré du poid de son compagnon de route fit jouer ses articulations en regardant l'homme psalmodier un peu pour lancer son sort curatif. Une seule chose lui passait par la tête, à savoir un profond énervement envers le prêtre de Waukyne. S'il s'écoutait, il lui arrangerait le portrait de manière surnaturelle se disait-il. Mais ce n'était pas le moment de s'écouter, ce n'était que rarement le moment de s'écouter de toute manière. Marek l'aurait bien engueuler aussi le bougre, mais il se serait exposer à la phrase habituel des gens qui savent avoir fait quelque chose de pas moral et qui se rassurent en disant "Faut bien vivre...", si celui là lui avait dit ça, il lui aurait volontier "arraché la langue pour la lui carré dans le cul"... Mais ce n'était pas le moment de s'écouter.

Il se contenta donc de regarder Qualindra sauter de joie, aggripper son foutu barde en déclamant tout un tas de paroles... mignones... Il reluqua aussi Ner Kulen quelques secondes, puis le Baron. En somme il observa la scène comme si elle ne le concernait pas, tentant de se vider l'esprit.

Constatant que personnes ne prenait de décisions, il se mit à marcher de nouveau vers là d'où venaient le groupe:

-Bon tout le monde va bien, on peut se déraciner d'ici, la civilisation nous attend... chez les lézards. Il s'agissait bien là de la seule chose qu'il dirait en direction du prêtre de Waukyne, s'il avait un tout petit peu de jugeotte, ce qui n'était pas gagné, il comprendrait.

Des brumes vaporeuses baignées par une douce lumière… Un sentiment de bien être… Aucune douleur, aucune sensation… Peut-être que la mort n’était pas si terrible que cela…
Nomad se laissa aller
Des voix… Il ne les reconnaissait pas elles mais le tirèrent de ce qu’il songeait être son dernier sommeil. Des paroles incompréhensibles venant du brouillard environnant, comme si elles ne venaient de nulle part, et de partout à la fois…
Les nuages se mirent à tournoyer. Le barde eut la nausée.
La lumière devint soudain aveuglante, il du fermer les yeux…

La première chose qu’il sentit fut la caresse de l’air sur son visage. C’était cela qui lui avait manqué là où il était… Il ouvrit doucement les yeux pour découvrir le prêtre penché sur lui.
Il sourit.
« J’ai eu chaud n’est-ce pas ? »

Doucement il s’appuya sur ses bras pour se relever avec une étonnante facilité. Il allait bien. Parfaitement bien. Comme si rien ne s’était passé.
Il regarda ses pauvres vêtements maculés de son sang et grommela.
« Ils sont fichus… Comment diable vais-je bien pouvoir… »
Il n’eut pas le temps de terminer sa phrase que quelqu’un se jeta à son coup. Qualindra semblait si heureuse… Même sa chouette vint ponctuer les paroles de la jeune fille d’une caresse de plumes. Sans attendre de réponse elle présenta un nouveau compagnon que Nomad salua d’un signe de tête.

Lorsqu’elle l’eut laché, Nomad se tourna vers Marek, il voyait le sang qui maculait lui aussi ses habits et se doutait que ce dernier l’avait transporté jusque là. Il ne sourit pas mais essaya de capter le regard du guerrier pour lui adresser un signe de tête en guise de remerciement… Il lui devait beaucoup…

Nomad attrapa le sac que lui tendait Qualindra, il n’osait parler et était pressé de repartir, il éprouvait une certaine gène… une honte… Aussi fut il content lorsque Marek les pressa de repartir. Il se laissa prendre la main par la jeune elfe et emboîta le pas au guerrier.

Le jeune mage s’était tout d’abord félicité d’avoir accepté de prendre ce raccourcit. Celui ci était balisé et bien dégagé, permettant une marche aisée pour le groupe comme pour Arsinoe. Il était toutefois préoccupé de voir le peu de succès obtenu par hedden dans l’élaboration de leur futur soupé. Cette préoccupation passa au second plan quand le temps se gâta sévèrement. Le chemin devint rapidement difficilement praticable, la boue devenant glissante avec un vent terrible ou Jen avait bien du mal à faire deux pas sans reculer d’un. Jamais, oh non, jamais il n’avait vécu une telle calamité. En d’autre temps, il aurait apprécié d’entendre le vent soufflé avec violence tout en mangeant une soupe bien chaude prêt du feu de Dame Gerda mais pas aujourd’hui. Peut être distrait un moment dans ses pensées, il trébucha une première fois puis une seconde avant de s’écrouler définitivement, vaincu par l’épuisement. Il n’en pouvait plus de lutter contre les éléments déchaînés et son moral chuta encore d’un cran quand il constata qu’Arsinoe souffrait également.
Il ne savait plus trop comment il s’était retrouvé dans un fossé mais il avait conscience de devoir ce frêle abris aux efforts de ses compagnons qui lui était venu en aide. Pataugeant dans la boue, trempé et transi de froid, on ne pouvait pas dire que c’etait le grand luxe mais cet abris si précaire soit il lui permit de récupérer un petit peu.

Les éléments devenant plus clément le jeune Illuskien se fit violence pour se relever. ¤ Ben mon gars, tu peux pas rester la à tremper dans un fossé humide comme le dernier des ivrognes. Il faut continuer, ne serais ce que pour te réchauffer si tu veux pas crever de froid ¤ Jen se hissa en dehors du maigre abris et tenta de réconforter sa mule.

-Allons ma vieille, faut y aller, profiter de cette accalmie pour trouver un abris plus sur se retournant vers ses camarades Endor, "tu va bien ? Arsinoe ne t’a pas blessé ? ? compagnons, il nous faut continuer, je ne sais pas combien de temps ce calme va durer, mais nous ne pouvons pas passer la nuit la, peut être trouverons nous un abris plus loin."

Treizième jour d’Eleinte 1372
7h30

Marek, Qualindra, Ner'Kulen et Nomad:

Vigueur: DD 15
Marek: 7(Dé)+5= Echec
Dégâts non-létaux: 1
Ner'Kulen: 6(Dé)+2= Echec
Dégâts non-létaux: 3
Baron: 11(Dé)+0= Echec
Dégâts non-létaux: 5
Nomad: 17(dé)-1= Réussite
Qualindra: 18(Dé)+0= Réussite
Marek a 12 Pvs
Ner'Kulen a 5 Pvs
Vassili a 10 PVs

Dès que Qualindra et Nomad eurent finis d'exprimer leur joie d'être de nouveau réunis, le groupe se remit en marche. La bonne surprise était que le brouillard qui les empêchait de voir où ils mettaient les pieds peu de temps auparavant avait complètement disparu. Mais, dans le même temps, les nuages dans le ciel avaient pris une teinte noirâtre fort peu rassurante. De fait, à peine cinq minutes après avoir quitté Nesmè, des énormes flocons de glaces commencèrent à chuter des cieux sur les têtes des pauvres aventuriers.

Après une heure de marche sous cette espèce de tempête, les vêtements des aventuriers commençaient à être trempés et nombreux étaient ceux qui sentaient la brûlure du froid sur leurs peaux. Marek qui pouvait se vanter d'être habituellement le plus dur à la tâche lui-même commençait à ressentir des engelures au bout de ses doigts de pieds. Ner'Kulen qui n'avait jamais connu un tel froid si tôt dans l'automne au Cormyr grelotait littéralement de froid et faillit à une ou deux reprises s'évanouir mais il était plus résistant qu'il n'en avait l'air et il continuait à marcher avec la même détermination et le même courage. Celui qui souffrait le plus du froid était cependant le Baron qui tremblait comme une feuille mais, sans doute par orgueil, il ne dit pas un mot et prit son mal en patience. Quand à Qualindra et Nomad, sans doute pleins de la chaleur de la joie de pouvoir se revoir, ils ne sentaient pas les effets du grésil. Ils se retrouvèrent sur la colline où, ce matin même, Nomad avait failli perdre la vie.


Quatorzième jour d’Eleinte 1372
12h00

Jen et Naemod:

Même s'il était loin d'être le mieux bâti du groupe, Jen était habitué à vivre dans les Marches d'Argent et la pluie ne lui faisait d'autant moins peur qu'il connaissait les dangers liés à la conjonction du froid et de la pluie et qu'il pouvait être heureux qu'il fasse malgré tout une température supportable.

Hedden et Naemod étaient prêts à repartir et le fait que la pluie leur laisse un peu de répit leur remonta un peu le moral. En réalité, seul Endor semblait avoir véritablement souffert de la tempête mais il sourit lorsque Jen lui demanda comment il allait et il remonta sur le dos d'Arsinoé avant de répondre:

Endor Thet

-C'est gentil de votre part de vous soucier de mon sort mais je ne pense que mes blessures soient plus que quelques égratignures et une cheville un peu douloureuse. Mais comme je ne marche pas, cela n'est pas gênant. En plus, j'aurais dû réussir à rassurer cette pauvre Arsinoé, je suis plus responsable de sa chute qu'elle ne l'est de la mienne. Mais nous devons avancer il me semble. -------------------- Endor est un elfe sympathique et souriant toujours prêt à aider les autres quand ils en ont besoin. On comprend vite qu'il est druide grâce à son armure brune et son visage souvent maquillé en vert pâle.

Ce que tous les quatre pensaient être une courte éclaircie s'avéra être en fait une longue interruption dans le martèlement de la pluie et il ne recommença à pleuvoir que cinq heures plus tard quand tout le monde était déjà bien fatigué et avait envie de se reposer un peu. Au moment où la première goutte de la seconde salve frappait le sol, le toit d'une bâtisse apparut suivi rapidement par les quatre murs. C'était une sorte de bergerie qui sentait fortement le rothé et dont une partie contenait le foin qui servirait à nourrir les bêtes quand il faudrait les rentrer mais il y avait encore un espace habitable largement assez conséquent pour accueillir tout le groupe. Un homme était endormis, appuyé sur la table en bois, seul véritable meuble de la pièce éclairée par une lanterne hissée au plafond car aucune fenêtre ne perçait les murs pour se prémunir contre les dangers du climat.

Enfin tous étaient saint et sauf et le petit groupe arriva sans encombre sur le lieu des drames, Qualindra ne voulait plus y penser. Bien que le froid n’avait pas eu d’effet sur Nomad et sur elle, la jolie elfe espérait trouver un endroit pour s’abriter.

- Monsieur le Baron, savez-vous si il y a non loin d’ici un abri une caverne, une grotte ou autre chose pour nous abriter ? Ainsi avec ma magie je pourrais faire un feu et aussi nous sécher et nous réchauffera avant de repartir. Avait demandé la jeune elfe.
*Avec cette averse le sang sur le vêtement est en train de se dissoudre, et avec mon feu ils seront bien sec pensa la magicienne en regardant les habits de Nomad et de Marek.

Qualindra s’était un peu plus rapprochée de son barde lorsqu’elle avait sentie les premières gouttes. Elle avait parlé et pensé sans pour autant lâcher la main du musicien. Elle espérait bien que le baron connaisse assez bien le coin pour leur indiquer quelque chose. Même si le froid de n’atteignait guerre l’elfe, elle avait aussi avait ses habits mouillés et de plus ses longs cheveux noirs étaient trempés ce qui n’arrangé guerre Qualindra, car étant détachés ils luis collaient au visage et sur ses joues.
*Quand ils seront sec c’est sûr, j’en ferais une tresse* pensa la jeune fille.
Maintenant elle attendait la réponse de Vassili, elle voulait s ‘éloigner au plus vite de cet endroit qu’elle disait maudit et où elle avait failli perdre son cher barde. *Que serais-je devenue sans lui, sans son regard si doux et sans sa voix si envoûtante ?*

Elle regarda tour à tour ses nouveaux compagnons de routes trempés et frigorifiés, étonné que ni Nomad et ni elle ne ressentent pas le froid, était-ce le feu de leur amour qui, les réchauffaient ?

La jeune elfe se plongea dans le regard du doux Nomad et pensa : *si notre amour peut faire fonfre la glace, c'est qu'il doit être très fort et nous ne craindrions plus grand chose*. La jeune fille avait sourie à cette pensé.