Promenade dans les Landes, Chapitre 1: Sur la route

Nomad arpentait le couloir pour retrouver sa chambre et réfléchissait à sa future mission. Soudain il se rappela ce pourquoi il avait approché les Landes Eternelles et la quête confiée par l’Assemblée.
¤Bon sang, j’aurais dû demander s’il connaissait le druide, celui qui devait me guider vers je ne sais plus quelle créature… Imbécile… Nous verrons cela demain !¤

Il fut surpris par un bruit étrange, très léger, celui d’ailes de rapace nocturne. Bien adaptés à la vie nocturne ces animaux se déplacent en ne faisant quasiment pas de bruit, pour ne pas faire fuir les proies, et c’est seulement le souffle de l’air déplacé par ses ailes que Nomad perçu avant d’entendre la voix de Qualindra.
Lorsqu’il approcha de celle-ci, elle le salua et il acquiesça lorsqu’elle lui montra sa chouette en train de voler. Elle lui proposa d’entrer dans sa chambre pour discuter et Nomad hésita un instant, se disant qu’il serait préférable pour tous les deux qu’ils aillent se coucher le plus tôt possible pour être en forme le lendemain. Mais le visage de la jolie elfe ne le fit pas tergiverser longtemps et il la suivit, non sans une certaine satisfaction.
Les regards de la demoiselle et de son oiseau posés sur lui, il, ne savait que dire. Il resta debout face à elles et sourit.

« Et bien je ne sais pas… Nous ne nous connaissons depuis si peu de temps, j’imagine que nous avons des milliers de choses à nous raconter ! Parle moi de toi ! Comment es-tu arrivée ici ? »

- Assieds-toi Nomad, tu ne vas pas rester debout. Je vais te raconter mon histoire. Dit la belle elfe en lui faisant son plus beau sourire.
Le jeune barde prit place à côté d’elle sur le lit et là Qualindra commença son récit :
- Je ne connais malheureusement pas le début de ma vie, j’ai perdu ma mémoire et des pirates m’ont recueilli et élevé, je sais que je m’appelle Qualindra grâce au bâton sur lequel mon nom est gravé. Ils m ‘ont donné le surnom de Fille des Vents car le jour où ils m’ont sauvé du naufrage, j’ai réussi à faire venir le vent dans la voile du bateau. Ce qui a permis à mes sauveurs de rentrer chez eux rapidement et sans problème. J’avais une facilité d’apprentissage envers la magie et j’adorais lire beaucoup de livres, voilà d’où me viennent mes pouvoirs et mes connaissances. Et cette petite chouette qui est là est un cadeau de leur part. Voilà c’est ma vie. Et j’ai quelque fois des flashs mais très peu de ma vie avant le naufrage. Elle avait raconté son récit avec le don qui est le sien c’est à dire, conter des histoires.
* Tout comme Svent, toi aussi tu connais ma vie maintenant*. Pensa l’elfe.
- Ce que je faisais dans le tunnel, je cherchais la sortie vers notre monde au dépars, je voulais simplement explorer ce que je pensais être une petite grotte. Puis j’ai rencontré Svent et la suite tu la connais.

- Et toi mon beau barde d’où viens- tu ? Lui demanda la jeune fille avec un sourire.

La voix de la magicienne était toujours aussi douce, elle avait caressé sa chouette tout le long de son récit et celle-ci n’avait pas bougé ; on aurait qu’elle avait comprit ce que raconté la jeune elfe. Elle avait aussi regardé Nomad avec son regard doré, ses yeux changeaient un peu de couleurs selon ce qui lui était arrivée, quand elle parlait de son naufrage, ses yeux étaient mouillés de larmes et pour sa chouette, ils pétillaient de joie. Parfois elle avait effleuré la main du jeune barde pour avoir le courage de lui avouer son histoire.

- Puis-je encore me servir de ton épaule pour poser ma tête ? J’aimerai tant écouter ton cœur battre quand tu me raconteras ta vie si tu le souhaites.Lui murmura doucement Qualindra.

Nomad écouta la jeune fille raconter son histoire et il fut troublé de voir à quel point ils avaient des points communs. Lui aussi avait été recueillit par des pirates, lui aussi aimait le vent… Il but ses paroles sans mot dire et attendit la fin du récit, prenant note du moindre détail s’il désirait un jour faire une ode à Qualindra, une charmante chanson dédiée à l’elfe.
Quand elle lui demanda d’utiliser à nouveau son épaule, son cœur battit un peu plus vite. Il lui répondit en souriant :
« Je t’en prie jolie Qualindra, mon épaule serait ravie de t’accueillir à nouveau ! »

Il hésita un instant avant de lui conter son histoire. Il ne savait comment s’y prendre et que raconter. Il ne su pourquoi mais il eut envie de tout lui dire et décida d’utiliser la geste qu’il avait écrit voilà plusieurs semaines. D’une voix chantante il entreprit de conter son histoire comme il l’avait tant répété, en espérant que cette façon un peu formelle mais divertissante plaise à la jeune fille. Il prit sa plus belle voix :

« Je ne me souviens pas de mes parents… Je sais que je viens d’un village situé sur la Côte des Epées et je devais y vivre une enfance banale jusqu’à ce que le capitaine débarque avec ses moussaillons, mais je ne m’en rappelle pas, j’étais bien trop jeune.
De fiers pirates, pour sûr ! Mais ils ont fait ce que font de mieux les pirates : violer, piller et massacrer… Je ne sais pas pourquoi, le capitaine a interdit que l’on me jette aux chiens. Je suis sûr qu’encore aujourd’hui, il se demande lui-même pourquoi il m’a épargné, peut-être parce que, comme il le disait, je « parlais aux vents ».
Toujours est-il que je suis monté à bord de leur navire en tant que mousse, j’avais peine six ans. J’égayait le quotidien de ces hommes en chantant ou en narrant les histoires que ma mère me contait, ou certaines de mon cru.
J’avais toujours soif de découvrir de nouvelles terres, je ne tenais pas en place ! C’est ainsi que le capitaine à décréter un jour : « Toujours un sac sur le dos, tu ne rêves que d’aventures ! Un vrai Nomade ! » Depuis les pirates m’appelèrent Nomad, puisque cela me ressemblait.
En grandissant j’ai accompagné les marins dans toutes les tâches : s’occuper du navire, récurer le pont, carguer les voiles, piller, aborder les navires marchands,… Je mettais du cœur à l’ouvrage, la vie de boucanier me plaisait, même si je rêvais toujours de nouveaux continents, de vastes étendus de plaines et de montagnes. Durant ces années j’ai acquit mon deuxième nom, je voulais que les gens le murmure en tremblant, un vrai nom de pirate ! J’ai trouvé que Sombrelune sonnait plutôt bien ! Alors j’ai inventé mes propres aventures que je contais à mes compagnons, qui riaient.
Les années passèrent ainsi jusque mes 18ans. Alors que nous avions largué l’ancre et que nous festoyions à terre, un barde est venu se présenter alors qu’il m’avait entendu chanter. Il proposa au capitaine de me prendre comme apprenti barde et le capitaine céda… Contre une somme d’argent plutôt rondelette ! Il était convenu que je parte avec ce vieil homme et que je profite de la nuit pour lui fausser compagnie et pour revenir sur le navire. Nous aurions pu retenter l’expérience dans d’autres villes, et ainsi gagner de l’or !
Mais le barde m’intéressa… Il était très aimable et me proposa milles merveilles et surtout l’aventure tant espérée ! Mes compagnons de bord ont du attendre longtemps mais j’ai préféré suivre le barde. Il m’appris de nombreuse chose comme jouer de la flûte ou faire de la magie, et moi je lui faisais découvrir les chants et contes de la mer.
Cela dura presque quatre années, je le suivais sur les routes, avalant ses histoires et ses enseignements. Mais récemment nous nous sommes froissés… »
Il cessa de chanter et attendit quelques secondes avant de reprendre la parole.
« Depuis j’ai voyagé et me suis lié à d’autres personnes, une guilde de magiciens. J’étais en mission pour eux, je cherchais un Hissié, une créature que je ne connais pas, et je devais trouver l’aide d’un certain Endor Thet, lorsque je fus capturé par des orcs. Les hommes du baron m’ont « sauvés » et me voici à tes côtés.
Tu as du t’en rendre compte dans mon récit, je ne suis pas quelqu’un de foncièrement bon, j’ai fait des choses dont je ne suis pas fier… Mais c’est ainsi que j’ai survécu.
Comme tu peux le voir nous avons beaucoup de choses en commun… Peut-être est-ce pour cela que nous sommes si rapidement devenus proches. »

Il posa une main dans les cheveux de la jeune fille qui s’était à nouveau appuyée contre lui.

- Merci Nomad, tu as été franc avec moi comme je l’étais avec toi, c’est vrai que ton histoire me fait penser à la mienne surtout pour les pirates et toi aussi tu parles au vent. Tu ne te souviens pas de ton premier prénom ? Mais celui de Nomad me convient parfaitement puisqu’il te va si bien. En fait je m’appelle réellement Qualindra Fille des Vents est mon nom complet. Dit la belle elfe la tête sur son épaule.
Comme elle aimait être contre lui, sentir la chaleur de son corps et entendre son cœur battre.

La jeune elfe n’avait rien dit non plus pendant que le barde faisait son récit, ouvrant parfois un peu la bouche par surprise entendant des évènements similaires aux siens.
Qualindra savait si bien conter des histoires et lui si bien les chanter que s’en était un ravissement pour les oreilles.
- Tu chantes divinement bien, j’avoue que le son de ta voix m’a totalement envoûtée, tu as du en faire tomber et en faire chavirer des cœurs ? Le fait que tu n’ais pas fait que de bonnes choses et que maintenant tu n’en sois pas fière prouve que tu es bon, et c’est cela qui compte.

Lorsque la magicienne sentie la main de Nomad passée dans ses cheveux elle en eut des frissons. Personnes n’avaient jamais fait des gestes aussi tendre avec elle. Jamais eu de main sur son visage, ni dans ses cheveux c’était une sensation que l’elfe appréciait. Qualindra releva la tête :
- Tu sais mon beau Nomad, j’avais l’impression de t‘avoir déjà vu, mais maintenant je sais pourquoi, tu as les attitudes des pirates dons c’est un mode de vie que j’ai toujours connu. Mais avant aujourd’hui je ne savais pas que tu en étais un. Et cela ne me déplaît pas. Après tout ne somme nous pas deux pirates ? Dis la jeune fille en riant.
Elle n’arrivait pas à se résoudre de quitter l’étreinte du jeune barde. Elle ne voulait pas le laisser partir, mais la nuit était déjà bien entamée et il fallait penser à dormir.
- Bonne nuit mon ami, que ta nuit soit douce et peuplée de beaux et de doux rêves. Dit-elle en lui déposant un baiser sur la joue.
Elle avait hésité un court instant avant de l’embrasser, d’autant plus qu’elle avait eu envie de sentir le goût de ces lèvres sur les siennes, mais c’était peut-être trop tôt pour un premier baiser.
- Si tu le souhaites tu peux dormir dans ma chambre, histoire de veiller sur moi et ma chouette veillera sur nous. Fais comme tu le sens. Avait-elle chuchoté.

Puis la jeune elfe s’étendit sur le lit ferma ses yeux et quelques instants plus tard Nomad entendit sa respiration, elle dormait un sourire aux lèvres. La chouette se plaça au-dessus de sa tête et la regarda dormir.

Que le doux Nomad reste ou non avec Qualindra, elle avait son ange gardien.

Marek, Nomad et Qualindra:

Marek était le seul qui semblait un tant soit peu concerné par cette mission et encore s'apprêtait-il à poser une question sans lien apparent avec ce qu'il attendait d'eux. Tel était la pensée du baron avant que le guerrier ne pose sa question. Malgré tout, de beaucoup de points de vue, ses invités étaient exactement ceux qu'il attendait. Ils n'avaient pas peur, s'adaptaient à toutes les situations et surtout étaient très surprenants. Vassili n'avait jamais encore rencontré d'elfe qui puisse se lier aussi rapidement avec un quasi-inconnu, ni même des humains aussi confiants. Il n'avait même pas imaginé que les choses iraient si bien entre eux.

Mais celui qui surprit le plus le baron fut Marek ou, plus précisément, sa question. Cet homme qui partait en mission s'inquiétait pour un de ses anciens compagnons. Cela pouvait sembler insignifiant à beaucoup mais cela voulait dire qu'il n'avait pas à craindre de traîtrise ou de lâcheté de sa part. L'autre fait surprenant dans sa question était dans ce que Vassili allait lui répondre.

-J'ignore si cet Endor est le même que celui que je connais mais Endor Thet est un druide elfe venant des Landes Eternelles. En réalité, c'est lui qui m'a aidé à trouver comment sauver Nesmé. Il doit aussi nous rejoindre non loin du village des homme-lézards pour nous servir de guide et d'interprète. Il est particulièrement aimable et serviable et je pense que sans lui cette quête serait vaine. Est-ce lui que vous avez croisé?

Pendant que le baron et Marek discutaient de leurs connaissances en commun, Nomad et Qualindra étaient dans la chambre de la jeune elfe en train de se raconter leurs vies respectives et de réaliser qu'ils étaient encore bien plus liés par le destin qu'il ne le croyaient eux-mêmes La fatigue ayant eu raison de la détermination de Qualindra de rester éveillée en compagnie de son nouvel ami, Nomad se trouva a devoir hésiter entre rester dormir avec elle, aller dans sa propre chambre ou retourner a la bibliothèque.

Un sourire vint un instant fendre le visage dure de Marek, apprendre qu'Endor était en vie et allait, qui plus est, les accompagner le rassurait. Sa présence serait bénéfique il en était sur, car il avait énormément d'estime pour le druide, bien qu'il le connaisse depuis peu, cette elfe lui avait fait excellente impression.

-Pour sur c'est lui ! Oh j'vous embarrasse pas avec les détails, j'les lui d'manderait à lui... Mais j'vais passer aux aut'questions tient. Apparemment vous venez aussi vous, c'était une question que j'me posait, et j'suis plutôt agréablement surpris pour tout vous dire, moi j'aurais cru qu'un riche ça délléguait v'voyez ? Après ce sont qu'des préjugés de merde entre classes sociales différentes et qu'on cherche souvent à opposer les unes aux autres. Et en tout cas Baron, sachez que moi, les gens comme vous, qui prennent des initiatives pour sauver les pauv'gens et pas seulement les pauv'gens d'ailleurs, j'imagine que y'a un bon paquet d'salopards qui profiteront du résultat si on réussit... sachez que des gens comme vous il en faudrait ptète un peu plus. Ceci dit c’est pas un serment d’allégeance que j’vous fait là, chu pas à votre botte, on est collègue de boulot là. J’dit ça parce que moi, je supporte mal quelques p’tites choses dans la vie et j’peu être brutal. Disons que j’ai beau me connaître, même moi je saurait pas me prévoir… c’est une mise en garde hein, pas une menace, disons que pour faire simple, je rend les coups, parfois au centuple et parfois mille foix plus fort que cent foix... Marek savait que parler de ce genre de chose ne pouvait pas mettre quelqu'un à l'aise, et le fait qu'il ai l'air de parler de la couleur de sa chemise en mettant Vassili en garde, et en se payant même le luxe, sur la fin, d'avoir un vrai pot de miel entièrement vidé dans la voie, ne pouvait que rendre la situation encore plus surréaliste pour le Baron. Mais j'en reviens aux questions, vous avez dit qu'un des objets était chez les écailleux et qu'ils sauraient nous renseigner, mais quel type d'objet on recherche, de quoi ça a l'air en gros. Est-ce que c'est remarquable, est-ce que c'est banal ? Et surtout, je m'y connais mal en lézard, mais vous êtes sur que ces bêtes là vont nous aider et pas nous attaquer à vus ? Après j'en ai jamais rencontré, je connais mieux les géants moi...

Marek avait tenu à prévenir le baron de certains risques qu'on pouvait courir en se proposant d'être son "supérieur". Il avait saupoudré tout ça de beaux discours seulement à moitié pensé, il respectait éffectivement la décision du baron et le baron lui même, mais ne s'intéressait pas à l'utilité du résultat pour autre chose que sa popoche. C'était définitif, le luskanien n'était pas fait pour les grandes causes, faut se sentir concerné pour en être. Il était définitivement un excellent mercenaire point barre. L'idéologie il la laissait plutôt à ceux qui s'en sentait l'envie. C'était là toute la conception de la vie et de l'homme chez Marek. L'homme est un individus qui doit composer avec la masse, car il ne croyait plus ceux qui disaient que l'homme (par homme il entendait toute les races 'intelligentes) était autre chose qu'un animal. Pourtant quelque chose le génait de plus en plus dans ce raisonnement, il ne le remettait pas entièrement en cause mais, après tout il était ce qu'il appelait lui même les "pauv'gens"... et n'aurait-il pas aimer qu'on l'aide? Se connaissant il supposait que sa réaction face au sauveur aurait plutôt été un genre de "J'm'en s'rai sortit sans toi peigne-cul !" qu'un franc merci... s'il se connaissait vraiment. Et il en doutait justement, sa reconnaissance envers Endor pour avoir tué son agresseur nocturne et pour l'avoir aidé et soutenu dans cette histoire d'crcs en était la cause. Et si son propre jugement sur sa propre personne n'était plus le bon...

Qualindra étant endormi, elle commença à rêver : Elle était dans une grande prairie, pleine de fleurs et d’arbres, les oiseaux chantaient gaiement et elle marchait avec sa chouette sur l’épaule car elle dormait. Elle ne savait pas ce qu’elle faisait dans ce pays mais elle s’y sentait à l’aise et bien. L’elfe pensait se rappeler des paroles de Svent lorsqu’il lui avait décrit son village, serait-elle dans le village son ami. Le cœur de la belle elfe se lit à battre très vite et très for, car elle commençait à voir des toits de maisons au loin, en son fort intérieur, elle pensait pourvoir revoir son ancien compagnon de route.
Enfin elle arriva au début du village, voyant un petit homme blond, elle décida de le questionner :
- Pardonnez-moi monsieur. Dit la belle elfe d’une voix douce.
Le petit homme se retourna et qu’elle ne fut pas la surprise de la jeune elfe, Svent il était face à elle.
- Svent, tu me reconnais je suis Qualindra, alors c’est bien ton village ? Je le pensais bien, je suis bien contente de te revoir, tu sais j’ai toujours gardé avec moi ton mot d’adieu que tu as laissé au baron pour moi et je ne voulais pas croire à un adieu mais plutôt à un revoir.
Dans son dos elle entendit un :
- Hm hum !
Nomad ? Que faisait-il là avec la magicienne ?
- Heu ! Tu te souviens aussi de Nomad ?
Notre Qualindra était perdu, deux hommes un qu’elle avait aimé jadis et l’autre qu’elle commençait à aimer plus que tout en ce moment. Notons bien que Qualindra n’ait pas encore dit à Nomad qu’elle l’aimait.
Elle pensa donc * s’il est venu avec moi, c’est soit le hasard, soit le destin, soit nous nous aimons si fort que nous ne pouvons plus nous quitter* à ces mots elle eut un petit rire *et si c’était vraiment cela la dernière solution. ? !*
A ce moment précis la jeune filLe s’aperçut qu’elle tenait la mais de Nomad dans la sienne, elle regarda le jeune barde puis s comme à son habitude elle lui sourit, elle laissa sa main dans la sienne. Puis elle demanda à Svent :
- Peux-tu nous faire visiter ton village mon ami ?
C’était sûr à présent Svent l’avait perdu pour toujours et Nomad avait prit une place très importante dans la vie et dans le cœur de la jolie elfe. Grâce à ce rêve Qualindra savait que Svent n’était plus rien pour elle et que Nomad était le seul qui comptait à ses yeux.

Nomad allait-il dire à Qualindra s’il aimait ou non ? Il faut savoir que la douce Qualindra s’attache un peu trop vite aux personnes qui lui sont sympathiques. Elle aimerait tant se sentir aimer pour de bon.

edden était en proie au doute depuis ses échecs précédents, il secoua la tête comme pour se remettre les idées en place et ajuster une ligne de mire qui ne file pas a cote de sa cible. Il pesta contre lui-même, mais la rapidité de l’action ne lui laissa pas le temps de réfléchir.

Du haut de la corniche comme du haut d’un balcon, les deux compagnons purent admirer le spectacle que l’aigle et Naemod offrait. David contre Goliath, et comme une tragédie grecque, Naemod, héros jusqu'à la mort jeta son épée courte pour s’emparer de sa grande épée a deux mains, droit sur ses deux jambes, le regard fixe sur sa cible il était prêt a attendre le jugement des dieux.

Au même moment Jen préféra faire de l’humour de la situation, le jeune mage n’était pas en bas face a l’aigle pour sur, mais il avait raison, Hedden avait failli au tir a l’arc.
Alors comme pour ce débarrasser d’un enfant qui au mauvais moment harasse son voisin pour lui demander une requête ou une réponse, il lui dit :

- Très bien Jen, comme vous voulez, je serai ravi de vous donnez ces pièces d’argent si votre carreau pouvait se planter dans l’œil de la bête. Mais par Valkur Tirez !

Ah ce moment précis Naemod se jeta sur l’aigle, la détermination d’un taureau, son visage était terrifiant.
Hedden ajusta un peu trop vite son tir et la flèche fila entre ses doigts, il cria à son tour :

- Meeeeeeeeeeeeuuuuuurrrrrsss

Nomad ayant terminé de chanter, il avait laissé la jeune fille parler, tout en acquiesçant régulièrement. Il la regarda s’allonger, puis s’endormir un sourire aux lèvres. Elle était si belle et il avait encore la sensation de son baiser sur la joue.
Il l’observa un moment, caressant ses cheveux alors qu’elle voyageait déjà vers un rêve surement lointain. Il se décida à se lever, se disant qu’il ne pourrait dormir convenablement s’il restait à ses côtés. Il sourit à la chouette perchée au-dessus de l’elfe.
« Veille bien sur ta maîtresse, petite gardienne… »

Une fois à l’extérieur de la chambre il hésita à retourner vers la bibliothèque. Il avait une foule de questions mais aucune de semblait se formuler convenablement, finalement ses pensées étaient toujours obscurcies par un sentiment de béatitude. Il décida qu’il valait mieux pour lui aller se coucher, surtout qu’il se demandait quelle serait la réaction de Marek en le voyant revenir si vite…
Il regagna sa chambre et s’assit sur le lit. Sortant sa flûte il laissa aller ses doigts et son souffle pour tenter de composer une jolie mélopée qu’il pourrait peut-être dédié à une certaine jeune fille… Lorsqu’il sentit la fatigue le gagner, il s’allongea à son tour pour plonger dans un profond sommeil.

Qualindra se réveilla à instant après son drôle de rêve, elle regarda autour d’elle, la jeune elfe sourit à sa chouette, mais la magicienne était u peu déçu de ne pas voir Nomad.
*Le pauvre, il devait être bien fatigué et en partie à cause de moi, j’espère qu ‘il ne m’en voudra pas de l’avoir retenu, dors bien mon cher ami* pensa tout bas Qualindra.
Il faisait encore nuit, elle se recoucha et cette fois sous les couvertures, car la fraîcheur de la nuit commençait à lui donner des frissons. Le souvenir de sa discussion avec lu jeune barde lui revint en mémoire : *c’est vraiment fou ce que nous avons en commun, je n'en reviens toujours pas*. Ses dernières pensées avant de se rendormir était pour le jeune homme à qui elle avait tenu tendrement la main dans son premier rêve. Et toujours cette question : *M’aime-t-il ? *
La belle elfe regarda encore une fois sa chouette :
- Est-ce qu’il ta parlé ? lui demanda l'elfe les yeux pétillants d'espoir.
La jeune fille savait que son animal comprenait toutes ses questions, la chouette lui dit oui avec la tête.
-Eh ! Bien il marque encore un bon point, c’est le premier qui s’intéresse un peu à toi et qui te parle. Je vais te dire un secret ma belle : il me plaît de plus en plus ce jeune barde. Mais tu le sais n’est-ce pas ? Dit Qualinfra en la caressant et en lui souriant.
Une fois encore sa jolie chouette lui répondit pat un geste positive.
- Bonne nuit ma belle.
La jeune fille s’enfonça sous et dans les draps pensa à Nomad *je vais me rendormir, le temps me paraîtra moins long, il me tarde que le jour se lève pour que je puisse le revoir*et repartit dans un de ses rêves.

Allait-elle rêver de son charmant ami ?

Qualindra se réveilla ensuite une deuxième fois et la nuit était toujours là, elle se leva, alla se rafraichir dans la jolie salle de bain de la veille, elle n’avait rencontré personne et en passant devant la chambre de Nomad elle se demanda si elle allait ou non le réveiller. *Non je ne vais pas le réveiller, si il dort c’est qu’il a besoin de sommeil et de repos* pensa tout bas Qualindra.

Mais elle avait une telle envies de voir le jeune barde qu’elle prit son courage à deux mains et en compagnie de sa chouette, elle alla sans bruit tel un chat jusqu’à la porte de la chambre de Nomad. L’elfe frappa doucement à la porte, elle attendit quelque secondes avant de recommencer, pas de réponse rien, la belle elfe colla son oreille contre la porte elle entendit le souffle régulier de Nomad, ce qui lui fit comprendre qu’il dormait. La jeune elfe ouvrit doucement la porte et la referma sans faire aucun bruit, puis elle s’approcha du lit où le barde était étendu. *Comme tu es beau, comme tu sembles calme et serein*pensa Qualindra en le regardant dormir.Elle contempla ensuite les instruments de musique et pensa: *va-t-il me composer quelque chose, en aura-t-il le temps et l’envie ?*

Elle ne trouva pas le besoin et la force pour sortir de la chambre du doux Nomad, elle s’assit sans mouvement brusque sur le bord du lit; face à lui, elle le regarda dormir, elle lui souriait comme à son habitude, la chouette se mit sur les genoux de Qualindra et commença sa nuit. La jolie elfe resta là sans bouger à le contempler, jamais elle n’avait éprouvé le besoin de regarder un homme dormir. Soudain un doute s’installa en elle : *Que va-t-il penser de moi, s’il me voit devant lui à son réveil ? Que je suis un ange ou un démon ? * Malgré tout, elle ne bougea pas de peur de le réveiller pour de bon. Elle ferma un instant les yeux, prit une profonde respiration avant de les réouvrir. Tant pis elle prenait le risque. Elle se disait que c’était une bonne raison de savoir comment se comportait le beau barde au réveil et de savoir si oui ou non il allait lui en vouloir *s’il ne m’en veut pas c’est qu’il m’aime au moins un peu ? Peut-être pas autant que moi mais c’est déjà ça. Mon cher Nomad m’aimes-tu ? *.

Toujours et encore la même question qu’elle n’osait pas lui poser et elle n’arrivait même pas à lui dire qu ‘elle était amoureuse de lui. Patiemment elle attendit son réveil, la chouette dormait paisiblement elle aussi.

Qualindra craignait de réveiller son cher Nomad si elle restait là sans rien faire, elle ne pouvait même pas s’endormir car elle n’avait plus du tout sommeil.
- Ma chère amie, je vais te laisser avec lui, comme cela tu pourras continuer à dormir et grâce à toi lorsqu’il se réveillera, il saura que je suis venu le voir. L’elfe posa délicatement sa chouette à coté du barde.
- Bonne nuit à tous les deux mes amours. Elle pouvait bien le dire car elle était persuadée que son adorable Nomad dormait à point fermé, et donc il ne pouvait pas l’entendre.
L’elfe déposa un baiser sur la tête de sa petite amie puis sur le front du jeune barde et de sa plus douce voix elle lui chuchota dans le creux de l’oreille
- Ne te réveille pas, dors mon cher ami, tu en as besoin.
La belle elfe se dirigea vers la bibliothèque où elle avait laissé Marek et le baron.