Porté disparu, Ombreterre

En adoucissant son étreinte affective et amicale et en la laissant néanmoins "fraternaliste, voire paternaliste lorsqu'il sentit la maigreur de l'elfette "de couleur" , Naskyrien écouta gravement la partie de son histoire qu'elle voulut bien lui révéler, dans son état de relachement dans sa fierté et sa honte que le chagrin provoquait .

Mais tu es vivante, Sinafaye. Encore une fois, tes ennemis -tes propres soeurs apparemment, ce qui ne me rassure pas sur notre arrivée chez toi d'ailleurs, où il semblerait qu'on doive s'attendre à un paquet de souçis et d'ennemis, n'est ce pas?- ont néanmoins ratés leur coup; Je comprends ta volonté de vengeance et je la respecte... Néanmoins, pour l'avenir, penses tu réellement que le gouvernement de ta famille soit ton but suprême... cette famille si prête à te trahir et qui ressemble à un clan... en ce sens tu as un peu répondu à ma question sur les moeurs de ton peuple, quoique tu n'as pas parlé des hommes.

Aprés une seconde de silence et de réflexion, il reprit :

N'as tu pas d'autres objectifs que de régner et de lutter pour le pouvoir ? Plus proche d'un bonheur simple ... avec une famille sympa et pas une lutte constante ... une vie de trahison ?

Dis moi, ta famille est elle puissante ? Est elle exactement dans une des villes que je t'ai nommé ?

En tout cas, ca me fait de la peine de voir que quelqu'un de si forte que toi puisse se laisser totalement submerger par la haine des autres, même si je comprends, voire approuve le chagrin et la vengeance;
Es tu capable de voir ce que je veux dire? Tiens, un exemple... aimes tu ta mère ? Tu dis être la préféré ... Est ce parce que tu es la meilleure ou parce qu'un lien spécial... affectif... existent entre toi et elle ?

Nasky pensait toujours à la phrase de Lurue "A ton avis, pourquoi une drow ne peut elle aimer comme un humain ?"... Il voulait la réponse à cette question.

De plus, malgré son attirance pour la drow, il craignait que Sinafaye n'hésite pas, pour sa vengeance personnelle, se servir de la troupe comme monnaie d'échanges. Les drows sont aussi réputés pour être des esclavagistes sans scrupules.. et sont plus ou moins connus pour traiter les mâles inférieurement, surtout selon les consepts d'un humain, Rashémi libre et sauvage de surcroît;
Malgré une attirance évidente, Nasky ne perdait pas le contrôle et questionnait aussi la drow pour juger des chances qu'il pouvait avoir à lui laisser sa confiance et donc pour essayer de juger de l'avenir du groupe, dont il commençait, malgré lui, à se sentir responsable, sentiment qu'il évitait pour le moment de montrer à la drow, afin de juger de quoi elle serait capable.

Pour Nask, il n'était pas question d'abandonner le groupe à une mort certaine... Un doute subsistait néanmoins pour le Thayen... le prêtre de Kossuth.. il fallait là aussi que Nasky en apprenne plus... Avec un peu de chances, par un grand et sans doutes positif hasard, son arrivée ici avait un rapport avec la quête de Omsaht et de Karth, alors peut être qu'une alliance serait possible avec le "pas beau"... à moins que celui ci soit tout simplement envoyé par Ramas Fezim qui, grace à ses pouvoirs, aurait vu la fuite de Nasky...

Naskyrien, psycho : 10(dé) -1 >< Sinafay, bluff : 6 (dé) +5 = échec

Conversation

Sinafay Aran

Elle s’interrompit dans son mouvement, poussa un long soupir, puis répondit. Naskyrien ne remarqua pas son regard qui avait légèrement changé. - Ne t’inquiète pas ! Son ton était toujours aussi dur « Si tu étais venu seul, il aurait été aisé de te cacher, de te guider au travers du dédale de la cité sans éveiller les soupçons. Avec une troupe aussi nombreuse, je devrai trouver un mensonge car je ne pourrais vous dissimuler aux yeux des miens, ni passer les enchantements qui protège la demeure. La ville où siège ma Maison fait partie d’un complexe de plusieurs cités reliées par des portails. Il te sera aisé de rejoindre Nanitaran. Le seul ennui, c’est que les portails ne laissent pas passer le métal. Mais si tu y tiens je pourrais sans doute te trouver une arme faite de cristaux, ou d’os. C’est moins solide, mais tout aussi mortel. » Elle sourit et conclu tout simplement : - Il faut que je prie maintenant. Puis elle ajouta avec ironie. « Vous êtes étranges vous les hommes de la surface ! Pourquoi serais je la préférée si ce n’est parce que je suis la meilleure ? Je suis plus belle que mes sœurs, plus fervente, et j’obtiens plus aisément les faveurs de Kiaranzalée. Le jour où la magie se déclarera en moi, je les aurais surpassé à tout niveau. Et je serai prête à devenir une grande prêtresse nécromancienne. » Sur ces paroles, elle s’éloigna de sa démarche féline et gracieuse. -------------------- La première impression que laisse Sinafay lorsque l’on croise ses yeux d’or, est un sentiment trouble de fascination ou la peur se mêle au désir. Sa silhouette frêle et gracile lui donne un air de fragilité, comme une poupée d’ébène que l’on aurait peur de casser, et pourtant son visage porte la marque de ceux qui sont déterminé et auquel peu de chose ne résiste.

Naskyrien écouta plutot avec plaisir les premiéres paroles de l'elfe, dites pourtant sur un ton dur.
La perspective de se balader dans une ville drow l'enchantait moyennement mais ne lui faisait pas peur.

¤Ce sera plus ou moins comme à Eltabar et comme, de toutes façons, je l'aurait fait si Omsaht et les autres avaient eu leur libre arbitre et n'avaient pas été esclavagisés et sous la garde de Karth. ¤

Mais les derniers mots de l'elfe, dites avec le sourire, ne lui plurent pas du tout.
Il essaya de ne pas le montrer, mais malgré tout, il est possibles que certaines de ses paroles allaient être plus accessibles au reste du groupe...
Nul doute également que la colére et la déception se virent, au moins une fraction de secondes, - si Sinafaye était attentive - dans les yeux de Nask.

Il se ressaisi vite mais c'est néanmoins sur un ton trés décidé, sûr de lui et même intimidant qu'il continua . Il était hors de question que l'elfe échappe aux explications.
Le Rashémi avait trop de choses à savoir, trop de questions à répondre, et trop de décisions à prendre...


Je te rappelle que je t'ai déja aidé.... ET je continuerai SI nous mettons les choses au clair ...
Et puis, tu prétends vouloir prier une heure dans cet endroit puant qui, il y a deux minutes, était si dangereux qu'il fallait se dépêcher de partir? mouais, tu évites la conversation, c'est tout...

Nasky ne laissa pas le temps à l'elfe de répondre

BREEEEFFF...

Le barbare croisa les bras et pénétra encore plus son propre regard percant dans les yeux dorés de l'elfe, avec un air de reproche ...
Il avait d'ailleurs peut être un peu oublié qu'un simple barbare inexpérimenté comme lui ne pouvait tout de même pas supporter toutes les épreuves qui lui étaient arrivées en ces deux jours, sans sommeil, borgne, blessé, nourris aux champignons... et puis cette pression d'Outreterre, ce renfermé constant, ce manque de clarté et d'air, tout cela était peut être un peu en train de lui taper sur la citrouille à notre pauvre Rashémi, qui, si nous le connaissons généralement sous le signe de la bonne humeur , est également capable, il nous l'a déja montré, de changer d'humeur du tout au tout et de provoquer des actes complètement dingues ... En l'occurrence, il sentait à l'instant comme un léger "pétage de plomb" pourrions nous dire dans d'autres univers qui utiliseraient des technologies plus "mécaniques et électriques".

En fait, ce qui l'avait énervé, c'était de se rendre compte qu'à priori les mots de la déesse Lurue sur la différence de capacité d'amour des drows et des humains étaient en train de se concrétiser.
Sinafaye n'avait qu'une ambition : être la meilleure et devenir chef... soif de pouvoir... soif de vengeance et de haine... rien ne lui disait que cette soif ne les jetterait pas tous dans un cachot une fois arrivés chez elle... sans compter tous les ennemis que la petite semble y avoir... dont ses propres soeurs... il commençait à comprendre que chez les drows, ca n'avait pas vraiment l'air cool et ne correspondrait certes pas à la philosophie naturelle des Rashémi libres et proches de la nature, et que les lockss de Nasky, ces méches libres souvent portés par certaines tribus de Rashéménie, incarnaient...

Il rebaissa la voix au maximum, s'approchant à nouveau d'elle, mais sans la toucher et en la fixant assez rudement dans les yeux. L'elfe ne pouvait que sentir une certaine tension qui n'était pas du tout d'ordre sensuel.
Une pointe de quelque chose dans son regard ne pouvait que remémorer à la drow le premier combat, où ils s'étaient connus, et où Naskyrien, pour la première fois - mais cela, l'elfe ne le sait pas- s'était enragé... et, aux normes civilisées, était devenu un véritable animal tueur et sanguinaire...

-Moi aussi je dois dormir et nous ferons cela, dont prier et discuter avec le groupe dans un lieu plus sûr et quand on aura décidé tout les deux de ce que nous devons dire et faire .

JE REPRENDS DONC

Bon, penses tu -ou préfèrerais tu- qu'il soit possible que les les autres ne nous suivent pas... de les laisser, ou une partie ... auraient ils des chances de survie et de retrouver le soleil libérateur ou bien coureraient ils à une mort évidente ? Pourrions nous les laisser en court de chemin dans un endroit où ils pourraient le faire ?

C'est vrai, bon sang, il y a plein de clampins qui souterrissent ici , mais pour remonter, faut utiliser des portes qui n'existent que chez les drows ? difficile à admettre...

Bon, pour en revenir à eux, outre le fait qu'ils risquent d'être pénibles à porter dans tes cités, peuvent ils être tous utiles? En tout cas le nain, le prêtre avec la bonne gueule... mais pour les autres, faut voir ...mais quel est ton idée pour que ton peuple, voire ta famille, ne nous esclavagise pas et ne nous tue pas, toi comprise d'ailleurs, aussi "enfant prodige et chouchou de sa maman" sois tu...

Alors, si ta réponse est que il n'y pas d'autres moyens que d'amener le groupe, il va falloir discuter de ta petite idée... j'en ai peut etre une aussi... se faire passer pour un groupe qui doit empecher les Thayens de voler une arme magique importante aux drows...
Ensuite, ne serait il pas logique qu'il faille aller d'abord au portail où le groupe que je cherche doit se rendre. On les intercepte, on tue le -ou les- méchants et ensuite, toi et moi on va chez toi ... AVEC .. celui qui, dans ce groupe, bien plus que de m'avoir trahi, est en réalité charmé par le magicien Thay qui a commandité cette mission ... afin que quelqu'un de puissant en magie de chez toi puisse défaire ce sortilége et libérer ... mon ami(e) tout en empechant les drows de se faire voler un artefact... qu'en penses tu?

ENFIN (c'est presque fini, MERCI).
Je ne te connais pas mais je sens certes des choses que n'importe quel humain normalement constitué éprouverait en te voyant... mais ma tête est calme et mon coeur est libre... si je t'aide, ce n'est pas pour un jour t'épouser et faire des enfants... même si je me permettais de réver à une telle perspective, je sais trés bien que ce serait pas viable... Je suis amoureux de la vie, de l'amitié, de la paix... même si j'aime me battre...

UNE DERNIERE CHOSE
As tu déja eut un enfant au jeune age que tu sembles avoir? t'arrive t'il d'en désirer? Conçois tu qu'une femme puisse etre heureuse d'un tel évènement? Conçois tu qu'elle puisse serrer son enfant dans ses bras de maniere affectueuse? Comprends tu -ou peux tu imaginer- que deux personnes qui s'aiment, un homme et une femme ... ¤ en supposant que les drows ne soient pas aussi pervertis que les Thayens ¤ puissent s'embrasser , se toucher... sans pour autant mener à des rapports qui ménent souvent à des naissances et à la fabuleuse conception d'un petit etre commun ?
Simplement -je sais pas moi- sentir l'odeur de l'autre, lui caresser la peau, jouer avec ses cheveux en le regardant... rien que ca... n'est ce pas cela le bonheur? plutot que de courir aprés le pouvoir et la puissance, plutot que de tuer ses propres soeurs?
Tu dis que c'est ta propre famille qui t'a fait cela... mais ca te viens jamais à l'idée de laisser tomber ces ... meurtriéres fratricides... il y a tellement d'autres belles choses dans la vie... est ce que tu le sais ?

Bon, j'ai fini... à toi...


Nasky recroisa les bras et toisa Sinafaye d'un regard plutot neutre... mais insistant.. en attente...

Conversation

Sinafay Aran

Que lui avait il dit ? Avait il été si impressionnant, si sévère ? Cela n’avait pas de sens ! La sulfureuse drow fut contre toute attente bouleversée par les paroles du Rashémi. Quelque chose en elle semblait brisé. Et les larmes qui coulaient à présent étaient bien plus amères que celles qu’elle avait versées plus tôt. - Un enfant ! Que dis tu ! Non ! Cela ne se peut ! Son regard était hagard, son corps tout entier tremblait, pris par secousses. « C’est un devoir réservés aux matrones seules ! Ce serait un sacrilège que je… Je ne peux pas ! C’est impossible ! » Elle regarda son ventre avec un dégoût si violent qu’elle fut prise de nausées et dut se retourner pour remettre sur le sol de la bile acide. Comme rejetant un poison tout autre, ses vomissements étaient entrecoupés de paroles hachées. - Ca n’arrivera pas, non, non, non…Il y a de si faibles probabilités…Non…Cela ne se peut…mon honneur sera sauf…Maudits soient ils … Elle hoqueta encore. Prit de grandes inspirations. Mais lorsqu’elle se retourna vers Naskyrien, elle n’avait toujours pas retrouvé ses esprits, et dans ses yeux d’or si terribles et si beaux à la fois, il put y trouver une tristesse infinie, un chagrin ou la rage et la honte s’entremêlaient. - Je ne sais pas de quoi tu parles, homme. Chez nous, seule la matrone touche et désire. Nous ne sommes pas comme ces satanés adorateurs de Lloth ou les males sont considérés comme des bons à rien, mais malgré tout, c’est la matrone qui choisit celui qui passera la nuit avec elle. Pour le reste, cela dépend de son caractère je suppose. Elle frottait nerveusement sur ventre, sans même s’en rendre compte, comme si elle cherchait à nettoyer son armure noire de taches embarrassantes. Elle parlait a voix basse, laissant son regard errer sur la roche dure et moite, parlant plus à elle-même. « Ma mère...je crois...était d’humeur changeante. Quoi que… Mon père ait toujours été son favori. Pourtant, il était un sang mêlé ! S’il n’avait été aussi talentueux, il serait resté un sous-fifre servile…Après tout…Peut être, est ce pour cela que je suis la préférée…Je ne sais pas…Je m’en moque. Cela n’a aucune importance… » Il y eut un long silence, lourd de sous entendus. Puis levant son visage, presqu’implorant : - Tu dois me laisser prier ! Une heure, juste une heure ! Naskyrien, laisse moi prier ! J’en ai ...besoin ! Les larmes roulaient encore le long de ses joues. Son ton était passionné, elle s’agrippa à lui, se glissant entre ses bras. « Dans le temple…Il y a des gardiens…J’ai besoin de toute ma force, pour pouvoir les éloigner ! Fais moi confiance, tu en parlais tout à l’heure ! Je peux t’aider à sortir d’ici…je veux pas… y retourner toute seule. Ici, si on reste ici …on va mourir ! Je ne sais pas ou on est, je ne sais pas quel chemin prendre ! Viens avec moi ! Aide moi, et je t’aiderais ! Je te promets, je ne laisserais pas ma famille te faire de mal. Je te promets ! Je veux pas qu'elles te fassent du mal...Et les autres si tu veux… Oui si tu veux, qu’ils viennent aussi..Ca m'est égal ! Moi...c'est juste toi que je veux aider ...Mais qu'ils viennent...ton idée n’est pas mauvaise, elle est même bonne. On aura qu’à dire que je vous ait trouvé et que vous allez nous aider à … » Elle s’interrompit subitement. Toute trace de chagrin et de désarrois disparut immédiatement. Elle était de nouveau sérieuse, et puissante : - De…de …de quelle arme magique parlais tu ? -------------------- La première impression que laisse Sinafay lorsque l’on croise ses yeux d’or, est un sentiment trouble de fascination ou la peur se mêle au désir. Sa silhouette frêle et gracile lui donne un air de fragilité, comme une poupée d’ébène que l’on aurait peur de casser, et pourtant son visage porte la marque de ceux qui sont déterminé et auquel peu de chose ne résiste.

En se rappelant de l’agression sexuelle dont l'elfe avait été victime, Naskyrien réalisa avec effroi qu’il avait été plus ... barbare... que jamais… Son cœur trembla pendant que la pauvre petite pensait à l’éventualité d’être tombée enceinte.
C’est alors qu’elle se retourna et que leurs regards se croisérent à nouveau…
Un échange d’une intensité difficilement égalable, inoubliable…
Celui de Nask était passé de la dureté, voire la méfiance, à une confiance et une compassion totale. Il ne la touchait plus et se contentait de la regarder les yeux humides … tant de choses passèrent dans sa tête alors que cette si belle elfe lâchait sa sincérité et laissait son cœur parler… comme une humaine…

La suite de son discours lui plut également car il en apprenait sur la vie des drows chez qui l’homme semblait avoir une place infèrieure. Il essaya rapidement de s’imaginer une société où la femme régnait, mais son esprit de Rashémi barbare ne réussit pas à le conceptualiser. Il devina que, derrière cet échec imaginatif se cachait le but de sa vie… une espèce d’élargissement de l’âme, du savoir, de l’imagination… qu'il atteindra grâce aux voyages et aux rencontres...
Un monde infini s’ouvrait à son esprit ordinaire… La honte d’avoir été lourd et peu habile consolateur fut remplacée par une fascination sans limites, une curiosité insatiable, une attirance irrésistible pour la différence, alors que ses yeux plus écarquillées que jamais ne se détachait plus de l’or naturel et si précieux de ceux de Sinafaye…

Ecoutant les paroles chargées d’émotions qu’elle acceptait de dénuder, sa fascination se méla rapidement à une forme étrange de joie. En effet, malgré ses propres paroles dures, et peut être à cause d’elles, le but désiré d’augmenter la confiance et l’estimes réciproques semblait en bonne voie .. la petite se confiait et surtout… montrait des émotions tout à fait dans les normes de celles des humains…

Nasky apprit avec émerveillement que Sinafaye avait un peu de sang humain… En entendant le mot « sang mélé », il ne pu empêcher la furtive image mentale d’un "batard" né d’une union entre lui et elle Il vit -ou voulu voir- un magnifique héros demi drow demi Rashémi ... sans nuls doutes une expression de ses fantasmes profonds plus que prémonition... mais seul l’avenir pourra nous en assurer totalement.

Comme pour donner un peu de consistance à cette vision, la drow se faufila inconsciemment dans ses bras protecteurs… alors qu’elle venait juste de parler de son pére…

Elle en rajouta une couche – oh, excusez ce vocabulaire peu poétique - en abreuvant la soif d’émotion de Nasky d’une riviére de paroles implorantes et fort touchantes… « aide moi, et je t’aiderais ! Je te promets... Je veux pas qu'elles te fassent du mal. ». Ces mots raisonnaient en boucle, et raisonneront sans doutes en arriére fond sonore de son âme sensible - voire bardique- pour toujours … tellement riche et intense était ce moment…

Le barbare, ne sachant pas trop quoi faire de sa main libre et ne voulant pas faire fuir le petite en la prenant trop brusquement et trop passionnément, il finit par lui poser sa grosse paluche affectivement sur les cheveux et la nuque, la tapotant tendrement en signe de consolation …. .comme elles étaient loin Omsaht, qu’il avait pourtant connu plusieurs mois et qu’il savait aimer, et Sanidra, celle qu’il avait idolâtrée toute son enfance... elle s’étaient effacées devant la prestance et la force qui se dégageait de cette elfe…

Alors qu’elle posait sa derniére question et qu’elle redressait la tête, redevenant sèrieuse mais sans totalement abandonner le contact corporel, Nask la regarda de son plus tendre et sympathique sourire… il se sentait bien.. et même s'il fallait revenir à la réalité, auparavant, notre brute sentimentale voulut accentuer l'immortamlité de cette scéne unique en son genre.

Pardonne moi s'il te plait, tendre et fougueuse petite drow… petite .. sœur sombre et jolie… et encore une fois, n’oublie pas que nous sommes libres et vivants…
Je ne suis pas apte à comprendre rapidement tes mœurs et ton éducation tellement différente de la mienne… et j’espere d’ailleurs que l’on passera des heures à se parler, à s’apprendre des choses, à se connaître… à chaque fois qu’on le pourra, comme maintenant…

Sinon, bien sur que je vais te laisser prier, lui dit il en souriant… mais ne crois tu pas qu’on devrait désormais tous retourner à la barque… tu pries, on se repose tous, et après - ou peut être avant - , on discute avec le groupe de ce qui leur est proposée comme options… puis on part, avec ou sans eux, en fonction de leurs décisions et de leur capacité à être sages, si je puis dire...

Pour cette histoire de Thayens et d’arme magique à récupérer , le mage qui a ensorcelé le groupe - enfin, la prêtresse très exactement - se décida t’il à lacher l’air de rien , n’a pas voulu nous dire grand chose… Une fois au portail de Shusslynder, quelqu’un…un gnome, me semble t’il, devait nous contacter . A vrai dire, je ne suis même pas totalement certain que le groupe doive aller chercher une arme… mais le truc est important... un gros coup pour sur;.. l'un des plus gros mages d'Eltabar...
Mimant un espéce d’aristocrate efféminé et désagréable, mais toujours à bas volume, dans l’intention de la faire un peu sourire, prenant en se retenant de rire un accent snobinard et soi disant mysterieux : Il n’y a pas que les mages rouges qui peuvent lire dans les pensées, alors moins vous en saurez, mieux ce sera avait dit l’encapuchonné « missionnaire » Thayen… même qu'aprés , les autres avaient commencés à se raconter qu’il y aurait peut être alors des mangeurs de cervelles à tête de pieuvres … bon, mais je continuerais plus tard… quand tu auras prié…, mais, tel que tu me vois, je suis le seul à avoir refusé de faire le pantin et à m'être échappé pour me retrouver providentiellement sous terre afin de libérer un joyau des mains de vils gobelins..

Tout cela pour vous servir, belle opaline, somptueuse émeraude d'Ombreterre ...
Nasky fit une courbette volontairement comique ... avec un large sourire. Puis, prenant un air éxagérément sèrieux, au garde à vous
Euh, juste une question, capitaine, avec la barque, quelle sera la première destination ? .. et ce portail « gardé » … il est loin, il va où … et …. il est gardé comment ?

Puis, pensant aux autres membres, particulièrement à Ignus, son visage se crispa légèrement , mais il chassa ce point sombre et devint solennel

Eh, jolie rose …Je voudrais qu’on se fasse un sermon… Qu’on ne se trahisse jamais… et qu’on fasse tout pour que l’autre soit libre et vivant… Qu’on se fasse confiance … toujours…
Après, pour les autres, on va sans doutes se les prendre avec nous, puisque tu ne vois pas d’autres solutions pour les éjecter à la surface… et de s'en faire des amis, car je ne peux pas concevoir les choses autrement si on doit s'entraider... tu devrais leur tenir un discours genre …

Nasky courbe les hanches , avance le torse pour imiter une poitrine généreuse et féminise sa voix
bon, en fait, après avoir tenu à vous libérer, nous nous retrouvons dans une situation difficile….etc etc…en gros, soit vous vous débrouillez, soit on vous amène mais il faudra être sage et ce sera très dangereux… tu leur explique qu’on va dans ta ville et qu'il est possible qu'on nous y enferme direct en tant qu'esclaves, genre, comme ça, les moins courageux, c'est triste à dire, ne viendront pas …
Bon, je résume ma proposition… On se casse tous d’ici et on retourne à la barque… on prie, on se repose, on discute, voire on se tue un Rothe qu’on découpe… tout dépend du trajet prévu, et on .. embarque pour le premier portail Qu’est ce t’en dis ?

Vingt-neuvième jours du temps des fleurs année de la magie sauvage 29 Kyrthorn 1372

Lieu : Ombreterre, sous le lac Thaylambar, Thay
Temps : /
Moment : après midi (environ 16h30)


Narration


Une heure et davantage s’était écoulée depuis que Sinafaye avait promis à Naskyrien de ne jamais le trahir. La belle n’avait pas perdu le nord cependant, et malgré toutes les émotions qui s’étaient succédées en elle, elle avait demandé au barbare sa parole en retour, les sourcils froncés et la bouche pulpeuse.
Comme l’avait proposé le Rashémi, ils s’étaient tous rassemblés aux abords du lac qui s’étendait dans l’inconnu des profondeurs de l’Outreterre. Sinafaye s’était écartée dans un coin plus sombre encore, et durant plus d’une heure entière on ne l’avait entendue. Ensuite la drow s’était avancée, et comme le lui avait demandé Naskyrien, elle avait exposé la situation au groupe entier.
Ils avaient tous rassemblés leurs paquetages, et étaient prêt à quitter les lieux. Seul Ignus avait le regard mauvais chaque fois qu’il posait ses yeux sur la ceinture de Riark ou pendait sa masse chérie qu’il n’avait toujours pas récupérée. Dorik caressait son chien sur lequel il avait disposé son paquetage de façon à ne pas gêner l’animal qui portait déjà les lances gobelines récupérées sur le champ de bataille.

Belle, ténébreuse, mystérieuse, l’envoûtante elfe noire exposa la situation avec une franchise presque cruelle :

Sinafay Aran

- Vous voilà perdu au milieu de l’Outreterre, et vous savez pertinemment que vos chances de survies dans ces lieux hostiles et même pour une native des sous sols comme moi, sont improbables. Vous avez deux possibilités : prendre cette barque qui vous mènera quelque part et prier pour que cela ne soit pas votre dernière traversée. Ou me suivre. Elle fit une pose, un léger sourire, un peu narquois se dessina sur son minois. « Seulement, pour me suivre, il vous faudra m’obéir, car je vous emmènerai chez les miens, et si vous ne désirez pas être tué ou asservit, nul faux pas ne sera toléré. « Elle ricana un instant. Elle semblait avoir repris des forces depuis sa prière. - Je n’ai pas dit que j’allais vous punir ! Hahahaha ! Son ton se fit plus grave et plus mystérieux encore « Je connais le chemin qu’il faut emprunter pour vous rendre à la surface. Je peux vous y conduire si vous ne commettez pas d’imprudences. Ma famille ne vous laissera tranquille que si elle a de bonnes raisons de le faire. Le choix vous appartient, moi, je pars. » -------------------- La première impression que laisse Sinafay lorsque l’on croise ses yeux d’or, est un sentiment trouble de fascination ou la peur se mêle au désir. Sa silhouette frêle et gracile lui donne un air de fragilité, comme une poupée d’ébène que l’on aurait peur de casser, et pourtant son visage porte la marque de ceux qui sont déterminé et auquel peu de chose ne résiste.

Aussitôt, elle s’éloigna, laissant Naskyrien poursuivre l’exposé. Elle se dirigea d’un pas lent et mesuré au milieu de la caverne, et assemblant des roches diverses, elle dessina sur le sol un cercle grossier. Puis se plaçant en dehors du tracé, elle sortit le parchemin de son corsage, le délia, et commença les incantations. Sa voix grave résonnait, rendant le moment particulièrement solanel. Une magie bleue, très vive jailli du parchemin, et s’enroula telle une spirale sur elle-même au centre du cercle, formant petit à petit un anneau d’azur étincelant.

- Le portail est ouvert. Il mène au Temple de ma déesse, et de là nous pourrons rejoindre par un autre portail, la ville dont je suis originaire. Ne traînez pas trop a prendre votre décision, la magie s’estompera rapidement.

Elle adressa un regard particulier à Naskyrien, lui sourit…Puis, elle sauta à pieds joints dans le cercle, et disparu dans un tourbillon d’étincelles bleues.

Aprés le départ illuminé de Sinafaye, Nasky se tourna vers les autres membres du groupe.

-Bon, elle se la pète un peu, la môme, c'est sûr, mais elle a d'autres atouts... si je puis dire"
Le barbare rigola franchement en sous entendant les attraits purement sensuels de l'elfe noire.

En tout cas, moi, j'ai des choses à faire et des personnes à retrouver... et s'il est possible que la barque doit bien mener quelque part, et s'il est vrai qu'un voyage chez les drows ne me parait à priori pas plus attrayant qu'une visite d'Eltabar... encore que, avec certaines connaissances, on peut quand même se balader dans la capitale des Thayens... et, justement, cette petite elfette qui se la joue un peu sombre et mystérieuse devrait plus facilement que les gobelins ou autres monstres qu'il me parait fort probable de rencontrer en prenant la barque, nous guider à la surface ...

Nasky se rappela à nouveau de Ignus... qu'il regarda gravement enessayant de dissimuler une certaine haine et colére... Il continua à l'intention du groupe mais en continuant à fixer le thayen

Il me semble évident que aller chez les drows va nous obliger à suivre les recommandations de Sinafaye ... et à être SAGE... Je rappelle que je la connais depuis peu et que, si elle nous trahit, il faudra pas venir m'embêter dans l'enclos des esclaves des drows, si vous soyez ce que je veux dire, parce que la situation sera assez désagréable pour que je ne supporte alors pas ce genre de reproches... enfin, tout ça pour dire que vous faites ce que vous voulez.. vous êtes des grands garçons...

Nasky se leva et montra nettement son intention de se diriger vers le portail . Il laissait l'opportunité à quelqu'un de lui adresser la parole avant qu'il ne l'emprunte et soie entouré de petites étincelles bleues qui le mèneront vers le plus profond mystére ... vers un temple maléfique d'une déesse drow ... vers son destin...

Golek avait regardé avec un certain intérêt les faits et gestes de la drow qui se tenait il y a quelques secondes encore. Et maintenant il observait avec autant d’intérêt, sinon plus, le géant blond la suivre, pas totalement confiant, et cela l’intriguait, après les apparentes longues discussions que ces deux-la avaient eu ensemble, le barbare n’était toujours pas confiant, il ne la suivait pas aveuglément. Il avait donc su garder sa capacité de jugement, c’était honorable, en quelques instant, Golek réfléchit intensément :

-Naskyrien, appela-t-il en se levant d’un bond, son paquetage a l’épaule, je souhaite te le dire maintenant, après ça nous n’en aurons peut-être plus le loisir, malgré que je ne te connaisse qu’a peine, j'apprécie et j'estime ta capacité a garder la tête froide et ton jugement intact envers cette elfe… Et si tu compte traverser ce portail, je pense que je vais t’accompagner, même si devoir obéir aux ordres de la drow me répugne, je préfère troquer un moment de liberté contre une chance plus grande de survie, car il ne faut pas se leurrer, quoique nous fassions, si nous tentons de partir par un autre chemin, nous sommes condamnés, peut-être pas a la mort, en tout cas pas dans l’immédiat, mais a ne plus jamais voir le soleil, et cela n’est pas très enviable. Prenant une grande inspiration, Golek continua, C’est pourquoi je te suivrai. Quoi qu’il arrive, nous ne serons pas seuls, se tournant alors vers les autres il poursuivit d’une voix forte et claire, et je vous invite tous autant que vous êtes a faire de même. Je n’ai pas confiance en la drow, mais j’ai encore moins confiance en l’obscurité qui règne ici-bas.

Faisant quelques pas vers Naskyrien, il lui sourit puis s’avança vers le cercle lumineux il se retourna et attendit que d’autres prennent la parole.

Naskyrien était resté sombre en entendant le halfling... Le petit avait raison... Nasky jouissait certes de quelques faveurs auprés de la demoiselle dont ils dépendaient tous, mais il semblait évident que les perspectives de survie étaient minces, quel que soit le chemin pris, et que cette survie allait passer par des épreuves nombreuses et pénibles.
De plus, il entrevit une possibilité désagréable ... une possibilité que les drows lui laissassent la vie -et la liberté- mais pas à ces nouveaux amis... Qu'allait il pouvoir faire dans ce cas .... sinon, pour la deuxiéme fois, sauver sa peau et se casser...

La lumiére du soleil, si nous la revoyons un jour et si elle est pour nous tous l'objectif final de libération, me semble une perspective lointaine... car si nous prenons tous ce portail, il va falloir affronter un temple maudit, si j'ai bien compris, et cela seulement en apéritif...
Le plat consistant, le véritable danger, me semble en fait bel et bien chez les drows... et ce n'est pas Sinafaye que je crains ... mais sa famille et son peuple...
Sans elle et le fait que je lui ai sauvé la vie , nul doute qu'on serait tués ou enfermés... même sa famille nous prendrait en esclavage sur le champs . Nous devrions donc notre salut à la protection de cette môme... que j'espére suffisante et sincère ...

Bon, c'est pas tout cela, mais personnellement, je m'emportaillise avant que le truc magique disparaisse ... enfin, je me téléporte, pour parler plus juste ... en espérant que l'autre coté sera pas trop vilain... mais je me fais pas trop d'illusions...


Tenant la hache de maniére assurée, il se pencha vers le bas, en direction de Golek....

Bon, on se la fait cette visite chez les drows, ami Halfling ?

demanda t'il souriant et aux bords du cercle magique, prêt à rentrer...

¤ Eh puis j'ai beau soi disant garder mon controle, cette petite peste me manque déja... ¤

Une derniére fois, avant de pénétrer le cercle magique, il se retourna :
Et vous prêtre de Lurue ? et vous, monsieur le blondinet ? Dorik, fier guerrier ingulikalaarite, vous n'allez quand même pas vous balader sur l'eau... il parait que les nains n'aiment pas ça... et ... vous, Ignus de Thay ?

Bon, libre vous êtes encore... profitez en pour prendre une décision...peut être à tout à l'heure... sinon, bonne navigation... Allez, c'est parti...

Saisissant amicalement la main du Hobbit, au bord du portail, empoignant solidement sa hache de la main droite, ils firent LE pas décisif...

Dorîk réfléchissait mûrement à sa décision alors qu'il caressait affectueusement son chien. Soit il suivait la drow et devait espérer la clémence plus qu'improbable des elfes noirs et de la famille de sinafaye surtout que les soeurs de cette dernière ne manqueraient pas de prendre leur groupe comme pretexte pour discréditer encore plus la jolie drow. Cela les rendrait encore plus vulnérables au sein de cette société sans merci. S'ils devaient suivre la drow, ils devaient le faire avec la plus grande prudence. L'idée de séjourner dans une ville drow ne plaisait pas trop au nain qui, malgré ces différences avec les nains du continent, n'appréciait pas trop les elfes.

Ceci-dit, leurs chances de survie étaient presque nulles dans l'Outreterre sans guide pour les mener à la surface. Et même s'il connaissait bien les tunnels et galleries souterraines, celles-ci étaient très différentes de celles des nains pôlaires qui sillonaient le grand glacier.

La solution était clair même si Dorîk s'y refusait dans son esprit, il n'avait d'autre choix que de suivre la drow au coeur d'un royaume qu'il connaissait encore moins que l'Outreterre. S'il devait se résoudre à y aller, ce ne serait pas sans un minimum de précautions. Dorîk fouilla l'attelage de son chien et en fit un résumé sommaire. Il prit sa dague et la cacha dans sa botte droite avant de prendre son briquet à amadou et de faire de même mais avec la chaussure gauche. Il rangea sa hache dans son dos et décrocha une des javelines gobelines qu'ils empoigna fermement. Le nain pôlaire se tourna vers les autres membres du groupe.

-Vous devriez faire de même...qui sait ce qui nous arrivera une fois ce portail passé alors autant mettre toutes le chances de notre côtè.

Sans attendre de réponses de la part du groupe, Dorîk sauta à pieds joints dans le portail, immédiatement suivi de son chien, alerté par la disparition subite de son maître.