Porté disparu, Ombreterre

Deux hommes aussi différents que Ignus et Naskyrien ne pouvaient qu'avoir un premier contact difficile.
La susceptibilité glaciale du serviteur du feu divin et le tempérament trop chaleureux de l'homme des glaces ne pouvaient que provoquer des étincelles.
Il faut dire que le blondinet avait particulièrement manqué de tact lors de son abordage ... en réalité, la grosse cicatrice et des marques de malnutrition et de saletés lui avaient d'abord fait penser à une torture des gobelins, puis, curieusement, en sentant un coté trés perturbé dans le bonhomme, il crût que ce dernier pratiquait l'auto flagellation, à l'image de nombreux fanatiques dont il avait entendu parler .

Nasky se remémora alors des scénes de son enfance où lui même avait pratiqué une certaine forme d'auto flagellation... de souffrance volontaire.
Par simple jeu, les gamins du village rivalisaient à qui restait le plus longtemps sous la banquise, mais surtout, la mère de son père lui avait appris, tout jeune enfant, à résister à la douleur en lui donnant secrètement un "enseignement totémique"... cette même brave femme qui lui avait appris à lire l'avait donc également éduqué à une forme bien curieuse de mimétisme animalier, coutume que les berseckers de son pays avaient l'habitude de pratiquer.
La bonne mamie, trés enveloppée au demeurant, était en réalité une ancienne sorciére aventurière qui lui avait appris des formes d'endurance qui n'étaient finalement pas si loin de la "passion selon Ignus"... mais, là aussi, ces deux points communs étaient en réalité opposés puisque Ignus "jouait avec le feu" et Nasky avait appris à durcir sa peau... grâce au froid. Le but de ces heures d'endurance à se passer des onguents mysterieux et préparés secrètement était d'acquérir le même pouvoir de protection et de solidité que la peau d'un troll des glaces... mais malheureusement, Nasky n'y avait pas droit ... et il n'avait donc pas passé le rite initiatique. Pourtant, la mére de son glorieux père l'avait prévenu qu'un jour, ce pouvoir sortirait....

Mais, outre un certain "gout" pour la douleur ou tout au moins pour l'obtention d'une certaine utilité de cette dernière, le dernier point commun entre les deux opposés Nask-Ignus restait surtout leur appartenance à la race Rashémi...
Il est vrai que le coté blondinet de Nask était en réalité plutôt rare chez les Rashémi mais ce type y existait néanmoins, particulièrement chez quelques tribus le plus au nord, les érudits parlant même d'anciens brassages avec des peuplades oubliées et peut être apparentés aux lointains Uthgard... et puis, le visage fanatisé de Ignus n'était pas non plus trés significatif d'une quelconque race.

Néanmoins, Nasky vit que Ignus était bien Thayen, et également que le personnage n'était pas trés enclin à l'humour, mais notre barbare refusa de voir une quelconque asimilation Rashémi.
En effet, dans un trés récent passé, il avait essayé de croire, avec son optimisme naturel, qu'il pouvait ramener le guerrier Karth, également Rashemo-Tayen, sur le chemin de la pureté sauvage du Rashémi libre, mais il n'imaginait plus, désormais, qu'une lueur de bonté naturelle puisse être trouvée dans ceux que son peuple nommait, entre autre, "batards apprivoisés des mages rouges" ... encore moins pour un prêtre fanatique de Kossuth, à n'en pas douter ..

Regardant alors Sinafaye, il se demanda au passage s'il n'était pas en train de commettre avec la drow une nouvelle ... "erreur de confiance" ... et de conscience...
¤Pourquoi une drow ne peut elle aimer comme un humain...¤
Ce souvenir, curieusement, le rendit sage...
¤ Ne pas partir en croisére, suivre son chemin avec humour ¤

Une certaine modération idéologique était nécessaire dans le cadre de coopération pour la survie qui semblait être nécessaire en ces lieux et avec cette équipe ...
Aprés tout, il n'était pas esclave des Thayens ... comme il l'avait refusé de l'être presque le jour même, et comme ses amis devaient encore l'être à ce moment... et, de toutes façons, il ne pouvait pas sauter dans l'eau glacée d'un lac pour s'échapper...

Il décida donc de continuer à ne pas montrer son antipathie.. Mieux encore, il s'excusa

- Désolé,Ignus , si je vous ai offensé. J'avais réellement pris vos blessures pour ... enfin, bon, essayez de ne pas y voir une moquerie mais plutot un manque de tact de ma part.
Sinon, je suis Naskyrien... de Naskyrie.

Afin de ne pas surenchérir sur sa propre origine ethnique, il enchaina rapidement ...

- Il y a de quoi manger un peu partout dans ... Ombreterre.... mais pas du "tout cuit", en espèrant que ça offensera pas votre dieu.

L'idée de dire au prêtre de ne manger que des champignons lumineux, en l'occurrence pas comestibles du tout, lui passa bien sûr par la tête, mais la présence des autres l'empêcha de se poser cet éventuel problème de conscience. Au contraire, il tendit au prêtre une petite poignée de champignons qu'il avait enfourné préalablement dans sa poche...

- Et alors, c'est quoi, finalement, qui a provoqué ce capharnaüm? c'est quand même pas Dorik? Et puis, ils étaient drôlement nombreux... Qui a tué tous ces gob? Il est pas encore par là, le destructeur mystérieux ?

Il est vrai que Nasky n'avait pas vu l'Ombre des roches, même s'il l'avait entre aperçu alors qu'il était mourant et que son âme oscillait entre la vie et la mort, épisode dont il ne ne se rappelait que l'entrevue avec Lurue.
Empoignant plus fort sa ... "ridicule" hache à une seule main, il re-balaya du regard la totalité de la piéce au cas où, grace à ce premier et rapide aperçu, il apercevrait, placé en évidence, peut être par un dieu, le fameux parchemin, ou bien, ne sait on jamais, une hache à deux mains pour humains ... ou encore une créature visiblement encore vivante...



J'ai pas mal édité ce texte.Il s'agit surtout de fautes de style, mais je précise néanmoins que j'offre des champignons à Ignus et j'ai AUSSI corrigé mon interprétation de son plaisir pour l'auto flagellation, le joueur m'assurant que son personnage n'est pas fou à ce point... hummm... J'attends de voir

Pendant cette brève pause accordé par la drow, Ephedria put se reposer un peu, ce voyage n’était qu’a ses prémices, il le savait très bien, un long chemin attendant le jeune humain avant de pouvoir retrouver la couleur du ciel, et la chaleur d’un soleil éclatant .

L’humidité de la grotte rendant un sommeil impossible, sans échanger un mot avec Riark, Ephedria s’installa devant lui .
Assis à attendre, le temps passa extrêmement lentement, attaqué de toute part par la température, il essaya de penser à autre choses, sans grand succès .
Les différents bruits qui résonnaient dans la grotte, les douleurs dans ses jambes, tout le ramenait à la réalité .

Apres quelques temps qui paraissaient une éternité, la drow était de retour .

L’idée de pouvoir retrouver son équipement avait motivé un peu le jeune illusionniste, mais en apprenant l’apparition d’une nouvelle personne, cette motivation était vite retombé .
¤ On aurait du le laisser mourir, on a déjà assez de problèmes comme ça, je me demande bien si il pourra servir, mais bon … je vais faire comme si de rien n’était, cela retombera sur moi ¤

D’un pas pressé, il se mit à suivre Sinafay dans les sombres couloirs qui constituaient la grotte . Apres avoir piétiné 4 bras, trébuché sur 2 tête de ce qui semblaient être des gobelins, il arriva dans un village dévasté dans lequel se trouvait déjà Dorik et Golek en train de discuter.

A peine arrivé, Ephedria eut un frisson, que s’était t’il passé ici ? Un camp entier dévasté cela ne présage rien de bon . Qui est le monstre qui a pu décimer un village aussi grand ? L’odeur était encore fraîche donc le carnage était récent .
Il fallait se dépêcher de trouver les choses utiles et prendre la poudre d’escampette .

Le tout puissant Kossuth doit avoir de grands projets pour son fidèle serviteur. Lui faire subir un test de foi par le jeune Accar, un petit garçon qu’Ignus avait lui-même éduqué et converti à sa religion. Lui imposer une marche harassante de plusieurs jours dans l’Outreterre en le privant d’un quelconque moyen de se procurer nourriture et eau. De se faire "soigner" par une elfe noire, une femme d’une race que le prêtre n’apprécie guère en raison de leur habitude à se cacher dans l’ombre, et de se battre de la plus fourbe des manières. Et enfin, qu’il se fasse nourrir par un homme qui semblait avoir autant de muscles et peu de tact que son ancien compagnon Bordak. Parfois, Kossuth était farceur…

Ignus écouta le barbare et tendit une main pour recevoir les champignons miraculés. Miraculés car, cela faisait plusieurs jours qu’il n’avait pas vu de nourriture, et en ces terres, pour lui, voir quelque chose de comestible tenait obligatoirement du miracle.
Le racshémi hocha la tête à la suite des paroles de Naskyrien, cela voulait dire qu’il venait d’accepter ses excuses, du moins, c’est ce que son visage laissa paraître…
¤Quel bonheur, pensa-t-il lorsqu’il mit le premier champignon dans sa bouche. Voilà enfin quelque chose qui pourra le faire taire, il parlait de son estomac…¤

Après avoir englouti le premier champignon, Ignus regarda le blondinet une nouvelle fois dans les yeux et lui dit : "-Merci à vous pour ces quelques aliments, je me doute que vous avez sûrement du puiser dans vos propres réserves pour me les offrir, je n’oublierais pas ce geste."
Puis il s’assit pour terminer le reste de son modeste repas, ou plutôt, son festin à en juger par ce que son estomac avait vu passer ces derniers jours. Le fait de s’asseoir lui octroya un bref repos, ce n’est pas qu’il n’aime pas manger debout mais ses jambes refusaient de rester tendues pour le moment.
¤Cet homme est très étrange, tout d’abords, il m’aborde comme un orque éduqué par un gobelin en manque de contact, et voilà qu’à la seconde qui suit, il se transforme en un parfait enfant de cœur. Il va falloir rester méfiant, il ne m’inspire pas vraiment confiance, mais pour le moment, je n’ai pas le choix, je vais devoir le suivre lui et ses compagnons.¤

Perdu dans ses pensées, Ignus ne fit plus vraiment attention sur ce qui l’entourait. Son esprit était porté sur le remplissage de son estomac et sa rencontre avec Naskyrien.
Il prit le temps de finir tranquillement son repas en prenant soin de savourer chaque bouchée, s’accordant un maximum de plaisir, même si le bon goût et la qualité de ces aliments n’étaient pas vraiment au rendez-vous.

Voyant le prêtre louche manger, pensant ainsi avoir fait son devoir de compagnon de "galéres souterraines", il prit compte que Ignus faisait de même en le remerciant... puis il revint à une réalité plus urgente... il fallait bel et bien fouiller cette piéce... et vite.

- Essaie de manger en faisant attention à ce qu'il se passe ici. Nous, on va fouiller, mais imagine qu'un gobelin en fuite pourrait trés bien essayer de s'échapper... et il te passerait alors à coté... Il te faut de suite une arme...

Nasky avait gardé l'épée de gobelin qu'il n'avait pas utilisé et qu'il avait trouvé sur les premiers gob tués, ceux qui tenaient alors l'elfe ligotée. Il la donna à Ignus, non sans un certaine appréhension qu'il dissimula parfaitement.

Cela lui fit alors penser à la premiére personne qu'il avait rencontrée dans Ombreterre... Sepoto...

¤ Bon sang, mais je suis passé à coté de Sepoto et je ne lui ai même pas dit un dernier adieu ni prit l'épée qu'il aimait bien... Même si elle ne me servira que de dague, je suis sûr que le crépusculin préfèrerait que je l'ai plutôt qu'elle ne serve à rien... ou pire, à des gobelins...¤

- A propos d'armes... je reviens... Z'avez qu'à faire comme vous voulez...
En réalité, on a oublié de fouiller l'endroit où on s'est battu où on vient juste de passer devant, mais autre chose m'a alors distrait ...
J'y retourne... essayez de trouver quelque chose ici, mais faites attention...

Voyant que de toutes façons, personne ne s'activait efficacement dans cette piéce et ne semblait pas écouter ses conseils, il décida donc d'effectuer cette légère marche arrière et se retrouva dans la piéce du combat où son âme avait été courtoisement et rapidement accueillie par Lurue.

Avant d'enjamber les premiers cadavres de gobelins, il regarda les armes des cadavres que personne n'avait pensé à prendre... Il les retourna du pied au cas où il n'y aurait pas également le précieux parchemin. 5i besoin est, il répète le geste)

¤ Aprés tout, c'est ici qu'il a disparut, le parchemin ¤

Nasky se rappelait sa derniére vision avant de tomber dans l'inconscient semi réel semi divin ... Sinafay, les yeux en train de tourner au blanc, lui avait tendu alors que, malheureusement, lui même sombrait aussi dans l'inconscient ...

En fouillant, il pensa d'ailleurs à ce geste de l'elfe... Ce parchemin était important pour la drow... et celle ci avait donc jugé le barbare digne de confiance... ou peut être était ce un parchemin protecteur et, dans un acte de compassion qui devrait pouvoir arriver même à une drow... elle lui avait filé...

¤ Les elfes, même noirs et souterrains, possédent bien des enfants... les femmes les portent... des hommes y mettent leur semence... Il y a des couples, des familles... est ce si vrai qu'une drow ne peut pas aimer comme un humain... elle est où cette différence? ¤
Cette pensé l'obsédait... pas seulement à cause de l'attirance énorme qu'il avait pour Sinafaye, mais en réalité, la drow incarnait à merveille la volonté de Nasky de trouver le bien partout... son amour du voyage, de la différence...
Mais finalement, il en gardait son esprit guerrier, car il était pas loin de faire de ces reflexions un véritable défi... La prêtresse de Sunie lui avait dit avant de partir de son village... "tu dois chercher loin de ce que tu aimes, loin de Naskyrie, ... en Sankyrie, qui tu es réellement"
Sankyrie... le monde matériel... Naskyrie, le monde des esprits...

Les oppositions... ce mot avait quelque chose de terriblement excitant... Nasky se dit que cette situation n'était pas si désagréable... et qu'il allait surement pas s'ennuyer avec une équipe pareille
Il avait déja connu cette excitation avec ses amis de la surface, sauf que ici personne n'était esclave...



Nasky Continue à fouiller,en pensant et en essayant de n'utiliser que les pieds, les yeux ou sa hache, et jusqu'à ce qu'il juge pouvoir passer au tumulus improvisé de Sepoto (tu sais que je connais mal les regles, mais il me semble qu'il existe un truc genre "faire 10"?

Naskyrien, fouille: 11(dé)+ 1 +2 (bonne description)>< DD?
Dorik, fouille: 6(dé)+2 >< DD?
Ephedria, fouille: 4(dé)+ 4>< DD?


Vingt-neuvième jours du temps des fleurs année de la magie sauvage 29 Kyrthorn 1372

Lieu : Ombreterre, sous le lac Thaylambar, Thay
Temps : /
Moment : après midi (environ 15h)


Narration

Tandis qu'Ignus se contentait d'avaler les champignons dont s'était délesté Naskyrien, non loin de là, Riark et Golek s'affairaient auprès du tas central que composaient leur divers équipements rassemblés plus tôt par l'hafelin et la drow. Le prètre de Lurue était particulièrement heureux de retrouver son matériel de cuisine ainsi que la magnifique masse d'Ignus, dont il ignorait bien entendu, l'origine.

Dorik et Ephedria, par contre, fouillaient sans grande conviction parmis les décombres du campement, et le fouilli naturel qui reignait déjà chez des créatures aussi peu soigneuses que les gobelins. Les mains du mage osaient à peine se glisser dans la crasse qui recouvrait les rares piller de bois défoncés, et les toiles de cuirs inconnus à peine tannés, et bien vite il renonca à trier les détritus pour trouver un objet d'une quelconque utilitée. Le nain cepandant, aidé, il est vrai par le flair de son compagnon, découvrit une caisse à moitié brisée contenant une sorte de viande sechée noiratre.

Laissant tout ce petit monde s'affairer, Naskyrien s'éloigna dans le couloir sombre, suivi de Sinafay, qui semblait de plus en plus nerveuse. Les cadavres des gobelins avait déjà tous été dépouillé de leurs armes, Golek qui s'était chargé de la fouille auparavant avait apparement excecuté son travail avec diligence, et il semblait bien peu probable de trouver un parchemin au même titre qu'une bourse, oublié parmi ces corps sanglants. L'odeur était insuportable, même pour un homme de la trempe du Rashémi, pourtant il continua avec persévérence jusqu'à trouver, dépassant effrontément d'une cuirasse de cuir tailladée par des coups de haches nanesque, le fameux trésort drow glissé par Dorik quelques minutes aupravant! Dès qu'elle vit les mains du barabare s'emparer de ce qu'elle avait apparement de plus précieux, la nervosité de Sinafay s'accrue, priant avec insistance - et même avec un soupçon d'autorité da la voix – Naskyrien de lui rendre l'objet salutaire. Le barbare poursuivit cependant sa fouille, déterminé a retrouver Sepoto dont une main unique, déjà bien abimée par les cros d'Ares, dépassait de la roche qui lui servait de tombeau. Il n'y avait aucun doute...il était tout autant impossible de le dégager de là que de récupérer son épée.

Golek ne pouvait pas très bien voir ce qui se tramait dans toute la grotte mais il s’aperçut bien que la plupart de ses « amis » étaient en train de fouiller l’ancien campement des gobelins et que de toute évidence c’était la meilleure chose a faire. La drow, la magnifique mais pourtant glaciale drow, avait parlé d’un parchemin qu ‘apparemment elle chérissait par dessus tout et qui de toute évidence était leur plus fiable porte de sortie, bien qu’il ne fit pas plus confiance a Sinafay qu’a la plupart de ses collègues, il se trouvait bien obligé de chercher le parchemin pour ses beaux yeux. Il continua de chercher dans le fouillis qui se trouvait devant lui et un idée germa dans son esprit, il la plaça dans un coin de son cerveau et la laissa mûrir, c’était comme ça qu’il procédait, il fallait laisser du temps a son idée de se développer et de s’affirmer. Pendant ce temps il décida d’engager la conversation avec Riark, le prêtre de bonne composition et d’agréable compagnie qui fouillait a coté de lui :

-Au fait Riark, tu vas pouvoir nous préparer une délicieuse mixture avec ce que tu as retrouvé là ? Ca serait chouette ! Peut-être pourrais-je t’aider si il te faut des petites mains, non ? Commença-t-il avec bonne humeur, puis sans transition il ajouta: J’y pense comme ça, mais tu n’aurais pas une idée sur la composition de ce parchemin que l’on doit retrouver, je te demande ça a toi, parce que tu semble avoir quelques connaissances en matière de magie et que je pense que ça nous aiderait beaucoup de savoir ce que l’on cherche. A vrai dire je suis un peu ignorant en matière de magie, a quoi ressemble un parchemin magique, je n’en ai pas la moindre idée, si tu pouvais m’éclairer sur ce point précis, je t’en serait reconnaissant.

Puis continuant la fouille, Golek se dit que plus il en saurait, mieux ça vaudrait, et poursuivant sur sa lancée, il regarda plus précisément ses compagnons et vit Naskyrien s’éloigner un peu et ne voyant personne triomphant avec le parchemin a la main, il poussa un profond soupir. Il avait déjà fouillé ici et un parchemin de cette importance aurait sûrement du lui sauter aux yeux, même s’il ne voyait pas a quoi il ressemblait précisément, le roublard avait une plus grande idée de ce a quoi cela ressemblait qu »il n’en avait fait part au prêtre, soucieux qu’il était de le faire parler un peu. Le désespoir s’empara un peu plus de lui et Golek s’assit par terre pour se reposer un peu. Il lança a la cantonade d’une voix qu’il espérait assez forte pour être entendu de tout le monde mais pas trop pour attirer ici l’étrange créature :

- Est-ce quelqu’un a trouvé quelque chose d’intéressant qui nous avait échappé jusque là ?

Naskyrien n'avait même pas réalisé que Sinafaye l'avait suivi. La drow, discréte, était restée de son coté pendant que le barbare , perdu dans ses pensées, remuait les cadavres puants. Tout deux cherchaient le parchemin... qu'il trouva...
S'apprêtant à mieux l'observer , regardant d'abord s'il n'avait pas été trop abimé, il se rendit alors compte de la présence -et de la nervosité- de la drow...
Il la regarda dans les yeux et lui tendit le parchemin, mais lentement, un peu comme si il essayait de tendre une carotte à un lapin sauvage égaré que l'on voudrait aider ... et apprivoiser.
En réalité, Nasky était également un peu blessé du manque de confiance que le jolie poupée ne pouvait s'empêcher de manifester.
Avec un petit air contrarié, comme si elle n'avait pas été sage, restant trés calme, ne lâchant pas le regard doré auquel il décida, pour une fois, de ne pas succomber, il lui répondit avec le même ton légèrement autoritaire, mais en baissant la voix , afin que les autres n'entendent pas...

Arrrete de pas me faire confiance, la môme ...
On est pas obligés de se faire des embrassades, mais on peut au moins s'apprendre des choses et s'aider....se faire confiance ... déja NOUS DEUX.... TOI.... et MOI.... ensuite on pourra voir avec les autres.
Laisse moi te dire d'ailleurs rapidement que le dernier que t'as trouvé est un Thayen... un de mes ennemis, comme celui qui oblige à cette heure mes anciens amis à se diriger vers les villes drows que je t'ai dit ... Les thayens sont, comme vous, je crois, des amateurs d'objets magiques rares... mais que ca ne t'oblige pas à aller le tuer... méfie toi de lui, c'est tout...

Il la laissa s'emparer du papier puis, de maniére paternaliste, tout en murmurant , il la saisit d'une main par une épaule (l'autre main gardant précautionneusement sa "demi hache") et l'entraina vers le "tumulus pour crépusculin improvisé par les ombres des roches" qui, outre la rareté archéologique du monument, avait l'avantage d'être un peu plus éloigné du groupe et des cadavres nauséabonds...
Voyant rapidement que la récupération de l'épée était presque impossible, il décida que la nature avait pas mal fait les choses en enterrant le petit être avec son arme, à la maniére de certains grands rois du passé.
Se penchant sur la petite drow comme un grand frère, se disant que s'il lui prenait l'envie de vouloir lui caresser les cheveux, il n'allait certes pas l'en empêcher, il continua :

Alors, qu'y a t'il donc de si précieux là dessus ? A quoi il va servir... quel est ton plan ?
On a quelques petites secondes de solitude pour mieux se connaitre... d'accord, d'accord, on est en danger... mais de toutes façons, on est partout en danger ici, alors pas la peine de se faire encore plus de soucis... aprés tout, et grâce aux dieux, on est vivants...
D'ailleurs, si t'invoques encore des soins de ta déesse sur moi, afin de te montrer à quel point j'évolue de plus en plus rapidement dans la tolérance religieuse, j'accepte... Tu sais que je suis pas encore trés en forme... mais t'es pas obligé de me masser, rassure toi...
Bon, mais alors, il y a quoi dans ce fameux papier ? C'est de l'elfe? Vous avez une langue précise chez les drows ou c'est le même elfe que les ... "pas drows" ?

Bien sûr, au cas où quelqu'un ne l'aurait pas compris, Nasky essaie de "décontracter", voire de ... charmer Sinafaye .

Ares avait beau user de son flair, il ne trouvait pas grand chose et l'odeur du sang devait brouiller ses sens si bien que la seule chose qu'il parvint à trouver fut cet étrange quartier de viande noirci. Dorîk retourna prudemment le morceau à l'aide d'un bout de bois pour mieux l'étudier... il n'était pas nécessaire de dire que le nain pôlaire n'était pas vraiment rassuré quand à la provenance de cet étrange ingrédient. Ce qui le surpris le plus est que son chien avait refusé d'y toucher alors qu'il l'avait trouvé en premier, un autre indice quant à la comestibilité douteuse de cet aliment.

Mais ils n'avaient trouvé rien d'autre et le campement était dans un état plus que délabré. Et même si Riark semblait avoir trouvé ou plutôt retrouvé son bonheur, il n'y avait dans le campement en ruine guère d'indices ou objets pouvant aider le petit groupe dans sa survie au coeur de l'Outreterre. Bien que les gobelins n'étaient pas vraiment des crétures soigneuses et apliquées, ils étaient quand même capables de créer ou plutôt voler des objets utiles: cartes, boussoles, outils de mineur et autres ustensils assez pratiques pour des esclavagistes d'Outreterre. Mais Dorîk n'avait rien trouvé de tel et il fallait désormais se rendre à l'évidence... ils devaient se préparer à une traversée des plus dangereuses sans rien ou personne pour les aider... sauf peut être la drow. Le nain réfléchit rapidement à la situation et il semblait que la drow fut la seule personne capable de les aider au milieu de ce dédale ténèbreux. Il fallait en savoir plus...

Dorîk siffla son chien et se dirigea vers le lieu du carnage que lui et le barbare avaient perpétré. Le nain pôlaire sourit rien qu'en repensant à la petite bataille qu'ils avaient livré et il n'était pas mécontent d'avoir envoyé pas moins de trois de ces immondes raclures rejoindre le grand vert. Il caressa affectueusement Ares qui l'avait aidé et même sauvé en tuant un lâche gobelin qui avait tenté d'attaquer son maître par l'arrière... peut être serait-il temps de le dresser pour le combat. Il passa devant Riark et lui tendit l'étrange morceau de viande.

-Ca te dit quelque chose cuistot? En tout cas je te le laisse, ça te sera certainement plus utile qu'à moi.

Il laissa le prêtre à ses affaires et reprit son chemin en direction du lieu du massacre où il espérait pouvoir questionner un peu plus Sinafaye.

Sans vraiment penser à quelque chose de précis, Ignus mangeait ses modestes bouts de champignons en laissant ses yeux se fixer sur un bout de pierre, le regard vide.
Des images lui traversaient l’esprit, certaines datent de sa glorieuse nuit de carnage, d’autres de sa rencontre avec le petit nécromancien, ou encore de la leçon qu’il a reçue de son propre élève.
Il se revoit en train de préparer sa divine vengeance, sur le flash qui suit il voit Flint l’observant mutiler le regretter Bardolan. Puis dans le suivant, il se retrouve face contre terre sans pouvoir faire le moindre geste, entendant les paroles si blessantes du jeune Accar.

Ces flashs, parmi tant d’autres, traversaient l’esprit du prêtre depuis son réveil, mais il n’y avait pas encore prêté attention du à sa santé mentale du moment…
Sa concentration était portée sur ses champignons et la perte de sa masse.
Ce n’était certes pas un repas de roi au sens propre du terme mais ce qu’il avait pu avaler lui avait tout de même rendu un semblant de force. Ses jambes refusaient un peu moins de bouger selon sa volonté mais il n’avait pas encore retrouvé toutes ses facultés physiques. Il pu néanmoins se relever sans que ses jambes ne se mettent à trembler.
¤Il y a du mieux. Je pourrais ‘presque’ me battre si j’étais armé, je progresse…¤

Le fidèle de Kossuth s’approcha de l’autre prêtre et de ce que son ancien compagnon Bordak aurait appelé un enfant. Il vit que ces deux hommes cherchaient sans doute quelque chose de précis parmi un tas d’objet divers mais ne savait pas encore quoi. Sans prêter attention aux dires du petit être, il continua de s’approcher. Enfin arriver à leur hauteur, il se mit également à chercher quelque chose qui pourrait s’avérer utile ou mieux, qui était censé lui appartenir. D’une voix suffisamment forte pour être entendu de ces deux hommes, et peut être même de ceux qui étaient partis plus loin, il dit : -Est que l’un d’entre vous aurait mis la main sur ma masse d’arme ? Ou sur une autre masse qui pourrait remplacer la mienne ? Si c’est le cas, je vous serais reconnaissant de bien vouloir me la remettre.

Et d’une voix un peu moins puissante, que seul Riark et Golek pouvait entendre, il dit : -Je pourrais, de cette manière, me défendre et combattre à vos côtés si besoin est.

Dorik, perception auditive : 17(dé) - 1 - 2 (pas attentif) >< Sinafay discrétion : 13 (dé) + 1 = kif kif
Ignus détection : 18 (dé) + 4 ><DD 10 = réussite


Vingt-neuvième jours du temps des fleurs année de la magie sauvage 29 Kyrthorn 1372

Lieu : Ombreterre, sous le lac Thaylambar, Thay
Temps : /
Moment : après midi (environ 15h05)


Narration

Naskyrien, Sinafaye, Dorik

Sinafaye répondit à Naskyrien sur le même ton. Sa voix était grave, sourde, ses sourcil légèrement froncé démontrait une certaine inquiétude, ou tout du moins une vigilance sans relâche, mais elle sourit l’espace d’un instant.

Sinafay Aran

- Tu sais, le blond, si tu veux des soins, il faudra que tu m’accorde une heure pour que je puisse entrer en communion avec ma déesse, et si, et seulement si, elle m’offre sa faveur, je pourrais te redonner force en te prêtant son énergie. Mais n’ai pas d’inquiétude… je pense qu’elle sera satisfaite de la revanche que nous avons eut sur ces satanés gobelins. Elle s’empara avec douceur du parchemin, frôlant les mains du barbare et poursuivit à voix plus basse encore. « Je t’ai dit que ce parchemin ouvrirait vers portail, non. T’en souviens tu ? Il existe une ancienne cité drow, loin d’ici. Une ville qui a été ensevelie par un cataclysme, et que les rares survivants ont quittée. Mais avant d’abandonner les lieux qui furent les leurs durant des siècles, ils érigèrent un Temple dédié à ma déesse. C’est vers ce Temple que nous mènera le portail dont je possède la formule magique. De là, nous pourrons nous rejoindre les ruines de l’antique cité ou se cache un second portail, permanant cette fois, et qui mène directement vers ma demeure. Nous sommes en effet l’une des maisons survivante au cataclysme et… » Elle s’interrompit soudainement, comme si elle regrettait déjà de s’être dévoilée autant. Glissant le parchemin dans son corsage, elle poursuivit cependant : - Voilà donc ce que je te propose : aide moi et je t’aiderai à te venger de ceux qui t’ont causé du tord. Viens avec moi. Je te cacherai et te protégerai, et te guiderai vers la surface. Nous pouvons laisser les autres ici, ou …les emmener. Quand au Thayien que tu honnis, débrouillons nous pour l’abandonner ici. Il ne survivra que s’il le mérite, ce dont je doute puisque tu le hais. -------------------- La première impression que laisse Sinafay lorsque l’on croise ses yeux d’or, est un sentiment trouble de fascination ou la peur se mêle au désir. Sa silhouette frêle et gracile lui donne un air de fragilité, comme une poupée d’ébène que l’on aurait peur de casser, et pourtant son visage porte la marque de ceux qui sont déterminé et auquel peu de chose ne résiste.

Elle se retourna lentement, délaissant Naskyrien, et relâchant les mains qu’elle tenait serrées entre ses doigts fins. Dorik approchait, son chien reniflait de ça de là, l’oreille tendue, la queue battante. Le discours de la prêtresse concernant l’utilité du parchemin et son origine avait en grande partie échappée au nain qui n’avait compris que les mots « Temple et portail ». Par contre, il avait parfaitement entendu la fin de la conversation.


Riark, Ignus, Golek, Ephedria

S’échangeant divers propos, les quatre individus se répartirent la tache et commencèrent a empaqueter leurs affaires respectives. Etonament, il ne manquait presque rien si ce n’est leurs bourses respectives, mais comme conclu Riark en riant, ce n’était de toute façon pas ici qu’ils auraient l’occasion de dépenser leur monnaie. Il examina le morceau de viande que lui avait confié Dorik, et après une rapide inspection, et dégustation prudente, il convint que le goût était peut-être un peu prononcé pour les palais délicats, mais absolument comestible, ce qui résolvait en partie le problème de nourriture. Par contre, dans son enthousiasme, il oublia de faire part à Ignus de sa trouvaille. L’œil vigilant de celui-ci par contre, s’était posé sur la masse, déjà accrochée négligemment à la ceinture du gros bonhomme au côté d’une seconde arme, parfaitement reconnaissable.