Porté disparu, Ombreterre

La bouche desséchée, les lèvres meurtries, la langue devenue aussi dur qu’une pierre, le rashémi n’osait pas la bouger par peur de s’entailler les joux. Voici les premières sensations qu’il eut à son réveil.
¤Quelle folie… Quel manque de prudence… Mon corps n’est pas encore assez fort… Il va falloir changer…¤
Il semblerait que le fidèle du seigneur des flammes se retrouve face à un nouvel échec, la mission ou test qu’on venait de lui assigner était déjà mal parti.

Ignus ouvrit les yeux, tout était sombre, une chance pour ses pupilles encore trop sensibles pour être exposées à la lumière, il vit la silhouette d’une jeune femme, d’une elfe, une elfe à la peau sombre.
Plusieurs images vinrent à lui, le cadavre d’un drow mutilé servant de repas à une meute de chiens enragés, un autre se cachant comme un voleur en préparant un mauvais coup, une épée mystérieuse au pouvoir inconnu, les flammes et la voix salvatrices du puissant Kossuth…
Il n’eut pas le temps de tenter de se relever ou de prononcer un seul mot que la sombre créature aux courbes si gracieuse lui avait déjà collé une gourde dans la bouche. Au fur et à mesure que le liquide passait sur sa langue, frôlant son palais, il sentait qu’un semblant de force revenait à lui et qu’il aurait peut être la possibilité de parler.
¤Mais où suis-je ? Qui sont ces êtres à la peau noire ? Pourquoi suis-je toujours en vie ? Et pourquoi ces êtres me viennent-ils en aide ?¤

Tant de questions traversaient l’esprit perturbé du fanatique, et ce n’est pas en restant muet qu’il allait trouver des réponses. Il puisa dans les quelques forces qui lui étaient revenues pour se redresser et observer les alentours.
Ayant la vue encore floue, il reprit quelques gorgées d’eau en fermant les yeux, se servant de ses mains pour voir si rien ne lui manquait. Il cherchait surtout si sa masse était toujours là, un objet qui pourrait sans doute le rassurer en territoire inconnu.
¤Le puissant seigneur des flammes doit avoir un certain intérêt envers moi pour qu'il me reste encore un souffle de vie...¤
Ne sachant vraiment pas si quelqu’un d’autre était encore à côté de lui, il prononça quelques mots : "Mais où suis-je ?"

asky rêvait… et vu le nombre de déesses rencontrées en une seule journée, il ne fut pas anormal que le rêves du grand blond soient imprégnés de mysticisme.
Il vit en effet un géant du feu légendaire lui apparaitre rapidement…
Il s’agissait ni plus ni moins de Surt, le géant présent aux tout débuts des temps, avant la même la création du monde et des hommes, et qui, d’après les mythes de son pays du froid, reviendra à la fin des temps enflammer l’univers…

Le soleil s’obscurcira,
La terre sombrera dans la mer,
Les étoiles resplendissantes
Disparaîtront du ciel.

La fumée tourbillonnera,
Le feu rugira,
Les hautes flammes
Danseront jusqu’au ciel.

Ce mauvais rêve donna envie au Rashémi de se réveiller. Un terrible pressentiment l'envahissait … mais le doux souvenir de Lurue lui revint en mémoire alors que ses yeux luttaient pour s’ouvrir … et son esprit, après une hésitation entre souci et fatigue, replongea mollement dans les profondeurs du sommeil.

Les vers en prose sont tirés de l'edda poétique, recueil de poèmes concernant la mythologie nordique.
Aussi appelée ancienne edda ou Edda Sæmundar, elle est une des sources majeures de nos connaissances sur la mythologie scandinave. Les poèmes furent vraisemblablement collectés durant le XIIIe siècle. Ce travail fut attribué, à tort, à Saemund Sigfusson dit aussi Saemund le sage.

Surt : Dans la mythologie scandinave, génie du feu dévastateur menaçant constamment l’équilibre de l’Univers, Surt (dérivé de svartr, « noir ») réside dans Muspellheim, région chaude et lumineuse située au sud de Midgard, dont il est le gardien.
Au soir du « Destin des Puissances » (Ragnarök), avec les autres forces du Mal en provenance du monde des géants (Iotunheimar) et de l’enfer de Hel, Surt doit emmener les fils de Muspell à l’assaut du royaume des dieux ases. Surgissant du ciel déchiré par les cataclysmes qui secouent l’Univers, précédé et suivi d’un feu dévorant, Surt est armé d’une épée ardente qui « brille plus intensément que le soleil », selon les termes du chroniqueur Snorri Sturluson dans l’Edda en prose.

Conversation

Tâtonnant d’une main faible les pans de sa robe ou elle était sensée pendre, accrochée à sa ceinture, le prêtre de Kossuth constata que sa masse avait disparu. Sa vue, peu à peu se fit plus nette, et dans la pénombre de la grotte, seulement éclairée par la lueur des cristaux bleutés, et d’un âtre mourant, il distingua le visage qui se tenait auprès de lui. Il ne s’agissait pas d’une drow, mais d’un halfelin à en juger par la petite taille du personnage. Avait il rêvé de ces beaux yeux d’or ? Le bonhomme qui le dévisageait depuis un moment, sans masquer le profond dégoût que lui inspirait le visage brûlé du Rashémi, lui répondit doucement :

- Ben, je ne sais pas à vrai dire. Sous terre, c’est certain. Si mes souvenirs son bons nous devrions être sous Tesk, au Sud Est de Telflamme mais je n’en suis pas certain. Je m’appelle Golek Tendreprés fier halfelin, voleur de son métier, mais aventurier par le cœur.

La formule était presque automatique. Golek déglutit et s’éloigna un peu. Ignus ne lui inspirait visiblement pas confiance. Il avait peut être eut tord de s’en approcher.

- Je ...je … Ca va mieux maintenant ? dit il en hésitant, de plus en plus mal à l’aise. « Je crois que …que…je vais rejoindre les autres… »

L'apparition soudaine de la drow avait pas mal surpris le nain qui eut tout juste le temps de ranger le précieux parchemin dans sa poche. Dorîk fut surpris que ni lui ni son chien n'eussent entendu l'elfette approcher. Le campement gobelin semblait apparamment abbandonné au vu de la démarche nonchalente de la drow, peut être y avait-il des survivants.

-Je vais voir au campement si on peut récupérer des choses, vas prévenir les autres s'il te plaît, je suis sur que ça peut les intéresser...surtout le grand blond.

Dorîk attendit patiemment que la drow s'en aille pour avoir l'opportunité de cacher le parchemin au milieu des dépouilles de gobelins. Même s'il n'avait put y comprendre goutte, le nain pôlaire était sur d'une chose...c'était bien un truc elfique. Une bien mince conclusion se dit-il mais il valait peut être mieux le restituer à sa propriétaire, si son histoire de portail était vrai alors cela ne pouvait que les aider. Au pire il aurait juste à se servir une fois de plus de sa hache...au grand dam de ses ennemis.

Après avoir déposé le parchemin, il irait au campemnt pour voir s'il pouvait y trouver quelques bonnes choses utiles à l'aventure en territoire inconnu: nourriture, armes, cartes...nombreux étaient les aventuriers à avoir trouvé la mort pour ne pas avoir pris en considération ces élèments.

L’un de ses instruments de ce qu’il appelait ‘son jugement’ manquait à l’appel, un frisson glaça le dos du prêtre à la suite de cette découverte. Plus d’arme, plus de pouvoir, sans force, complètement épuisé, il se retrouvait aussi nu qu’un ver.
¤Qu’a-t-il bien pu m’arriver ? Je ne me souviens pas de tout, tout est encore flou dans ma tête. Ces trous de mémoires commencent à m’irriter… Malice ! Fort heureusement pour elle, je ne l’ai pas prise avec moi, elle est restée en sécurité auprès des fidèles des braises dansantes. Elle n’aurait pas supporté le voyage, je n’aurais pas pu la protéger… j’espère qu’elle va bien…¤
Dans l’état où il se trouvait, il avait quand même réussi à avoir une pensée pour le seul être vivant qu’il aime sur cette terre, une petite boule de poil, un petit chaton qu’il avait trouvé près de la taverne des orques de Port Crâne.

La vue du petit être lui rappela la dernière personne aussi courte sur pattes que celle-ci, avec qui il avait fait un bout de chemin, Flint, un petit sorcier à la peau sombre, mais à la chair plus épaisse. Ces deux là n’étaient sans doute pas de la même race, mais Ignus respectait ce genre de personne, petit en taille mais grand par l’esprit simplement pour avoir vécu aussi vieux avec un tel handicape.

Ce qui attira la curiosité du rashémi, ce n’était pas l’animosité que semblait avoir l’halfelin envers lui, mais plutôt quelques mots qu’il venait de prononcer.
¤Tesk ? Telfamme ? Ces noms me sont inconnus, suis-je loin de Port Crâne ?
Les autres ? Y’aurait-il d’autres personnes dans ce lieu ? Il faut que je les rejoigne, ils ont peut être quelques vivres qui me permettraient de retrouver mes forces…¤
Ignus se releva avec toute la peine du monde et essaya de suivre le petit être, du moins, il essayait…
Ses jambes refusaient de bouger selon ses désirs, elles semblaient fonctionner par intermittence, il manquait de s’affaler au sol tous les deux pas ou de trébucher à chaque petit caillou qui venait se glisser sous la semelle de ses chaussures…

¤Bonne idée que de récupérer nos affaires chez les gob. Mes ustensils de cuisine me manque. J'espère au moins qu'ils seront en bonne état. En parlant d'état, il reste toujours ces deux guerrier à remettre sur pied. Si on subit un assault gobelin on est fichu. Désolé Nask, mais Dorîk me semble meiller combattant dans ce cas pércis et seul notre survie prime.¤

Riark avait longuement regarder le rashémie d'un air désolé avant de s'apercevoir que le nain polair n'était plus là. La rêverie de Riark lui avait valu de les laisser partir en mauvais état.

¤Ma Dame, faite qu'il ne leur arrive rien. J'aurais du être plus prompte à vous demander faveur. maintnant je ne puis hélas plus faire grand chose. si ce n'est me tenir pret en cas de problème.Regarde le rashémie.Et bien on dirait que ma dame t'aime, car elle ma suffisament distrait pour que ce soit toi qui bénéficit à nouveau de sa bénédiction. Des fois je me demande si je ne serais jamais autrechose qu'un pion.¤

Riark se leva et s'approcha doucement de Naskyrien, et se baisa pour lui murmurer

-désoler de te déranger, mais ma Dame souhaite te voir en meilleur état que tu ne l'es maintenant. Accepte donc sa bénédiction.


Riark lance le sort vigueur mineur sur Naskyrien

La merveilleuse vision divine du rêve de Naskyrien s'intensifia en luminosité et en énergie.
A tel point que le Rashémi blond se réveilla et que le visage de Riark, certes sympathique mais moins fantasmant que celui de Lurue, vous l'imaginerez tous aisément, remplaça progressivement celui de la déesse...

Si, dans un murmure encore inconscient, il déclara d'abord:

- Oh Lurue ma déesse...

c'est néanmoins subitement qu'il se redressa pour observer le prêtre. Il ne mit pas longtemps à se rappeler que ce dernier était l'instrument de sa déesse désormais préférée et qu'il venait donc sans aucun doutes de le soigner...


- "Euh.. ben grand meci à vous sieur prêtre. Je sentais que vous alliez me soigner... Car, désormais, il vous faut me parler de votre culte... je suis serviteur de Lurue moi aussi... une belle licorne qui peut devenir une femme si belle. Je l'ai vu...
Cher ami, même s'il était impossible que vous ne me soigniez pas, ben je vous dit quand même merci... je sais, je sais, vous faites cela par désintérêt et pure compassion, et même par devoir, mais quand même, quel agréable plaisir de se faire réveiller ainsi par les soins d'un ... frère de foi... ça et la petite drow pour me caresser les cheveux, par exemple, je veux bien retourmer à Ombreterre tous les jours, moi... Hé hé hé !!!

¤Mouais, ca va pas être pour demain, j'ai bien peur, la môme qui me caresse ... pourquoi une drow ne peut elle aimer comme un humain???¤

En tout cas, son sens du danger ne le quittant jamais, il fit attention à s'exprimer et à rire sur un volume faible.
Il vit que seul le jeune blondinet était présent avec eux, se reposant...

- "Au fait, où est Sinafaye? Et Dorik? et le gros panar... enfin le gnom... tttt ... bon sang le Halfling, quoi ... Gotrek ou un truc comme ça.. Ils sont passés où tous?"

Dorik discrétion : 19 (dé) + 4 >< Sinafay détection : 6 (dé) + 6 = réussite

Vingt-neuvième jours du temps des fleurs année de la magie sauvage 29 Kyrthorn 1372

Lieu : Ombreterre, sous le lac Thaylambar, Thay
Temps : /
Moment : après midi (environ 14h45)


Narration

Le froid de la caverne se fit plus intense. La position assise que maintenaient Ephedria et Riark depuis plus d’une heure permettait à l’humidité glaciale de pénétrer dans leur chair et les geler jusqu’aux os. De la buée sortait de leur bouche en vapeur mortuaire se perdant dans les airs comme les minutes s’effeuillaient, inutiles. Combien de temps avaient ils vécu dans une telle obscurité malsaine, ou l’air ne semblait ne jamais être complètement sec ? Les champignons, amers les avaient repus néanmoins, leurs estomacs étaient à présent trop habitués à la famine que pour leur permettre de manger trop, et leur appétit s’était transformé avec le temps. Même Riark le gourmand n’avait dévoré qu’une portion digne d’une jeune fille anorexique.
Naskyrien fut interrompu dans son discours emprunt d’une piété nouvelle par l’arrivée de la sulfureuse Sinafay. Son corps tout entier était emplis de l'energie divine de Lurue et cela le mettait de bonne humeur. La drow marchait d’un pas déterminé, le jeu de ses hanches fines se soulevant en rythme accentuait encore son charme naturel, sa longue chevelure blanche tachée de sang, flottant sur ses épaules.

Sinafay Aran

- Venez dit elle d’une voix presque autoritaire en s’arrêtant a mi chemin et leur faisant de grands signes. Puis, connaissant, au moins théoriquement les dangers de sa terre natale, elle attendit qu’Ephedria, Naskyrien et Riark l’ait rejoint avant poursuivre à voix basse « Nous avons besoin d’aide. Le petit a trouvé votre équipement, et un homme de la surface en mauvais état qu’il a absolument tenu à réveiller. » -------------------- La première impression que laisse Sinafay lorsque l’on croise ses yeux d’or, est un sentiment trouble de fascination ou la peur se mêle au désir. Sa silhouette frêle et gracile lui donne un air de fragilité, comme une poupée d’ébène que l’on aurait peur de casser, et pourtant son visage porte la marque de ceux qui sont déterminé et auquel peu de chose ne résiste.

Elle les pressa doucement, et les guida jusqu’au boyau ou ils se firent un passage en chevauchant les cadavres de gobelin jusqu’au campement dévasté. C’est là qu’ils retrouvèrent Dorik et Golek qui discutaient à voix basse, jetant quelques regards vers cet homme étrange vêtu d’une longue cape souillée qui boitait dans leur direction.
Le nain avait réussi à dissimuler le parchemin au regard de la rose noire, et il était certain que la façon dont il l’avait placé, sous la veste d’un des gobelins, paraîtrait parfaitement naturelle et c’est rassuré qu’il observait les autres les rejoindre.

- Euh… ont a déjà retrouvé nos affaires déclara Golek d’un voix rendue nerveuse par la présence d’Ignus qui les avait presque rejoint « Mais on a pas encore fouillé tous le camps…euh ...les débris du camp »

Devant eux régnait en effet un cafarnaum incroyable. Sur la droite troublaient l’eau sombre d’un bassin des gouttes régulières qui tombaient en plic ploc incessant, chant qui sera à jamais gravé dans les mémoires des anciens prisonniers comme celui de l’ombre froide et de la moisissure. Sur la gauche des restes de ce qui avait été jadis des huttes s’assemblaient en semi village parmi des caisses, des foyers et des tas d’ordures. Plus au fond, d’anciennes cages et des paillasses ou étaient rassemblé prisonniers et les rebus de leur petite société gobeline, des esclaves de toutes races. Il ne semblait rester du drame pas un seul survivant en dehors d’Ignus. Les cadavres sur le sol par contre démontraient à Naskyrien et Dorik ô combien la venue de l’Ombreroche avait été providentielle. Ils n’auraient jamais pu combattre contre autant d’ennemis à la fois !

Sinafay Aran

- Que l’un de vous m’accompagne pour chercher le parchemin, les autres, assemblez ce qui vous semble utile, mais ne vous chargez pas trop. Si l’on retrouve le parchemin, nous seront vite en lieu sur. Par contre il vous faudra vous montrer discret, donc être léger. Déclara Sinafay avec son accent guttural en guise de conclusion. -------------------- La première impression que laisse Sinafay lorsque l’on croise ses yeux d’or, est un sentiment trouble de fascination ou la peur se mêle au désir. Sa silhouette frêle et gracile lui donne un air de fragilité, comme une poupée d’ébène que l’on aurait peur de casser, et pourtant son visage porte la marque de ceux qui sont déterminé et auquel peu de chose ne résiste.

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 Camp_gobelin.jpg

¤ Par Sun... euh, par Lurue... enfin par tout les dieux, elle est vraiment sympathique cette môme ¤
pensa Naskyrien en voyant l'air autoritaire de la pulpeuse drow...

Il en oublia les discours théologiques et, sans attendre la réponse de son ... "confesseur", il se dirigea vers la nymphette qu'il suivit jusqu'aux vestiges du camp des gobelins

Afin de ne pas laisser la drow unique responsable du maintien de l'ordre dans cette troupe disparate, il surenchérit :

- Bon, les enfants, on fouille tout rapidement...

D'un ton plus paternaliste que autoritaire, il départagea alors l'espace à fouiller en trois portions

Alors, je propose que le prêtre de super Lurue et ... notre ami Halfling, vous regardiez là bas. Le petit blondinet et mon frère des glaciers, que diriez vous de vous occuper de cette partie? Quand à moi et Sinafaye, on s'occupe de là...

Ah oui, point TRES IMPORTANT, il faut trouver une hache de taille normale, enfin, à double main de Rashémi... une grosse hache... Vous allez peut être dire que je chipote, mais si je possédais une vrai hache ... je vous assure que le fier guerrier que je suis serais BEAUCOUP plus efficace ... et protecteur... qu'avec cette mini hache de taille gobelinoide ...
Ah oui, et puis il faut trouver un parchemin, non?
Et puis n'oublions pas que la drôle de bestiole qui a causé tout celà ne doit pas être trop loin, sans compter un reste de gob non gobé...

Mais, subitement, Nasky fit enfin attention au nouveau.

Oula, mais ils t'ont torturés les gobelins que t'as une gueule pareille, toi ? Mon pauvre... on dirait qu'ils se sont ben défoulés les pourceaux... ils y sont pas allés de main morte.

Mais, en regardant mieux, Nask cru voir dans Ignus... un THAY... pas un mage, mais un Rashémi... un de ces bâtards comme Karth...
Il analysa alors discrètement celui qu'il ne savait pas encore être prêtre. Son tatouage "de docilité" sur le front confirma son apréhension. Il décida néanmoins de ne pas montrer son antipathie pour ce phénomène racial qu'il refusait désormais, depuis la déception de Karth et de Savir Phen, de considérer comme "cousin".

¤ Mieux vaut d'abord s'assurer que ce bonhomme est vraiment un Thay, et, ensuite, on avisera. Mais pas la peine de le rendre méfiant d'entrée de jeu. ¤

Histoire de tester néanmoins un peu la complicité qui existerait émotionnellement entre lui et la jolie elfe, il lui lança un regard discret et rapide où il essaya de lui faire comprendre qu'il se méfiait de ce gugus .Avec un sourire trop franc pour qui le connaissait, il continua de maniére désinvolte à l'intention d'Ignus :

- Et tu nous viens d'où comme ça?


J'en suis où des points de vie, Nono?

Bon, évidemment, j'essaie de repérer tout ce que je peux sur Ignus, dont ses symboles religieux que je peux peut etre reconnaitre (si il les a encore).

L’éternel serviteur du maître des flammes peinait toujours à suivre le petit halfelin, il voulait presser le pas mais ses jambes refusaient toujours de bouger comme il le voulait, et le petit être ne semblait pas vouloir l’attendre.
¤Par pitié !!! J’en ai plus qu’assez de traîner la patte comme un vieillard squelettique et affamé ! Il faut absolument que je trouve de quoi manger et me sortir d’ici si je veux atteindre mon objectif, ou plutôt… mes objectifs…¤
Lorsqu’il fut enfin à hauteur de la belle elfe noire, les autres personnes s’étaient déjà presque toutes dispersées sous les ordres de la demoiselle. Ignus parcouru la grotte par coup d’œil beaucoup trop rapide pour qu’il trouve quelque chose d’intéressant et se laissa tomber sur les genoux, tête baissée, yeux fermés.
¤Il faut que je mange… Il rouvrit les yeux, son regard s’arrêta sur un cadavre de peau verte. Je vais finir par me rabaisser au niveau d’un orque pour envisager un maudit gobelin en guise de repas si je ne trouve pas à manger rapidement.¤

Quand le rashémi a une idée en tête, il est difficile de lui faire changer d’avis, c’est un homme très obstiné, lorsqu’il se fixe un but, il est prêt à tout pour l’atteindre.
Mais un grand blond vint lui faire oublier sa faim une fraction de seconde grâce aux injures qu’il venait de lui adresser. Le prêtre plongea immédiatement son regard dans celui du barbare, et on pouvait lire dans ses yeux qu’il n’avait pas pris les paroles du barbare pour de la compassion. Il ne réagit pas pour le moment, trop préoccupé par son estomac cruellement plein de vide…
¤Toi mon petit, tu as de la chance de paraître plus en forme que moi. Cet affront ne restera pas impuni…¤
Il venait de froncer les sourcils sur cette pensée, mais cette expression fut rapidement enrayée par les quelques gargouillis de son ventre réclamant de la nourriture, peu importe sa qualité.
D’une voix sereine, sans détacher son regard de celui du barbare, il lui répondit.
-Ignus est mon nom. Fidèle et éternel serviteur du seigneur des flammes, le tout puissant Kossuth. J’ai vécu près de Fortnouveau. Et le dernier endroit où je me souviens avoir été avant de me retrouver ici est un établissement regroupant d’autres croyants.

Il rebaissa la tête un bref instant, le temps de se relever en prenant appuie avec sa main droite sur son genou.
-J’aurais besoin de quelques vivres et d’une grosse masse pour vous être utile. Mais j’aimerais aussi savoir qui vous êtes et comment vous êtes arrivés ici.