Porté disparu, Ombreterre

Riark était profondément touché par son séjours chez les gobelins. C'était bien la première fois dans sa vie qu'il avait été traité de la sorte. Sa vie paisible avait certes été troublé par son expulsion du temple, mais de là à être considéré comme un esclave, cela fût de trop. En effet, même si Riark avait toujours été d'humeur joviale avec ses deux compagnons, ce petit séjour l'avait simplement cloîtré dans un état second presque létargique.

Ce fut rapide, un instant inoubliable. Un cri immonde provenant des ténèbres. Tout ce précipitât et l'instant d'après, il était là, derrière Golek, qui comme toujours faisait preuve de cet aplomb exceptionnel. Il y eu alors comme un déclic pour Riark. Comme si l'action de cet halfelin l'avait réveillé. Et il était avec Ephedria, derrière Golek et à proximité d'un nain. Riark ne vit pas tout de suite les corps sur le sol, car la réalitée lui revenait d'un bloc. Il ne put qu'en appréhendé tous les éléments. Mais les paroles du nain et surtout celle de Golek finir par le sortir de sa torpeur. Et c'est à ce moment précis que Riark chercha les deux blessés dont le nain parlait.

Mais il n'y avait que des corps à terre et peine lui était de distinguer quoi que ce soit dans cette pénombre oppressante. Toute cette viande fraichement débité ne pouvait pas le choquer. Sa profession de cuisinier lui avait appris à vivre avec l'odeur du sang. Ce qui le choqua réellement, ce fut de voir le nombre de gobelins mort à côté du farouche guerrier nain.

- Noble seigneur, permettez que je regarde vos compagnons blessé. J'ai reçu une formation ecclésiastique et je pense pouvoir au moins les garder vivant s'ils ne sont pas déjà morts.

Riark avançait lentement vers le nain, comme s'il se remettait progressivement en comprenant que tout espoir n'était pas perdu. On pouvait clairement voir, sur son visage sale, qu'il était vraiment impressionné par le nain.

rrivé sur place, Ephedria fut frappé par l’odeur putride qui régnait dans l’atmosphere .
Apres quelque clins d’oeils autour de lui, et reconnu dans la pénombre des cadavres de gobelins. En voyant ceci, les effluves, qui lui étaient jusqu'ici supportables jusqu’ici prirent une ampleur immense.

Cette odeur, presque physique, il pouvait la ressentir s’infiltrer dans les moindres recoins de son corps, telle une gangrène en plein développement. Cela fut trop pour le jeune mage.
Il lâcha brusquement son vieux grimoire abîmé à terre, se mit à genoux tout en se tenant le ventre et se mit à rendre le maigre repas fourni pas ses geôliers.
Apres tout, cela n’était qu’une bouillie infâme à peine comparable à de la nourriture. C’est dans ces cas précis ou l’on apprécie vraiment la soupe, bien que mauvaise servi par l’aubergiste du coin.
Il resta allongé quelques instants à terre afin de pouvoir récupérer de cette violente compulsion. Après avoir toute possession de son corps, et tant bien que mal de son esprit, Ephedria ramassa son grimoire, se leva, et se mit en quête d’objets pouvant répondre à ses attentes.

¤ Actuellement, ma priorité est de remplacer le vide crée par mon état maladif, un peu d’eau ou de quoi sustenter mon corps plus qu’affaibli serait le bienvenu.
Ensuite, il serait bon de trouver autre chose qui pourrait remplacer ce tissu trempé qui me sert de robe ¤

En effet, depuis le début du voyage, Ephedria portait toujours sa vielle robe grise rapiécée de toute parts. En temps normal, cela lui était entièrement suffisant, mais les journées passées à le porter avait suffit pour le rendre aussi collant qu’une langue d’ogre.

Mais à peine s’était t’il dit ça, qu’une chose attira indéniablement son regard .
A terre, se trouvait une magnifique drow qui avait l’air assez mal en point .
En voyant cette demoiselle, il fit abstraction de tout autres éléments, l’odeur des gobelins avait disparu, la présence de ses compagnons s’évanouit, et la prestance du nain sur son chien fut réduit à néant.
Cet état de contemplation ne dura que quelques secondes, mais il était largement suffisant pour deviner que cette femme disposait de son vivant d’une grande beauté, et que son état actuel, n’avait en rien changé à son charisme.

Le premier jugement de Dorîk concernant les trois individus qui venaient de débarquer dans le tunnel n'était pas des meilleur. Entre le frêle humain qui dégobillait son repas à la simple vue de quelques cadvres et la sorte d'halfelin roublard qui préférait raconter et écouter les histoires des autres plutôt que de s'occuper des blessés présents. Seul le dernier, une homme assez bedonnant, semblait avoir la tête posée sur l'essentiel en proposant de soigner les blessés. Le nain se tourna vers lui et lui décocha un large sourire.

-Mais faites donc sieur moine, je suis ravi d'avoir put trouver une aide aussi rapidement dans ces sombres tunnels. Si vous pouviez vous occupper de lui en premier, il désignait le barbare du pousse, c'est le plus amoché.

Le nain pôlaire tira un peu plus sur sa pipe, savoura la fumée un instant avant de se mettre à toussoter,ses blessures aussi étaient loin d'être légères, il faudrait penser à se soigner aussi pensa-t-il avant de retourner son attention vers les nouveaux venus pour voir que celui dont l'estomac était le plus fragile était toujours à quatre pattes en train de contempler le visage froid et endormi de la belle drow.

¤Et bah...d'abord le grand blond et maintenant lui...la concurrence va être rude j'ai l'impression Nasky!¤

-Bon! Plutôt que de bailler aux corneilles vous pourriez vous rendre utile vous deux si vous avez une quelconque connaissance en soin. Allez allez pas de tire au flanc avec moi!

Le nain finit par se tourner vers son chien et triffouilla dans le sac sur le dos de la bête, il en sourtit une outre de peau remplie d'eau qu'il commença à boire. Il n'en prit que deux gorgées car il ne savait toujours pas si cette eau était potable, mais la soif était trop forte et il espérait au pire des cas que sa robuste constitution puisse le sauver. Il regarda son chien qu'il se mit à caresser pendant un instant avant de retourner auprès de ses nouveaux "camarades".

¤Le spectacle est pas si mal vu d'ici... dommage que je puisse pas faire ça à volonté... tiens ,comme les magiciens, peut être ... pas si mal d'être magicien...¤

Se rappelant qu'il était en train de mourir, il essaya sans conviction de donner une claque à un gobelin, mais, comme il s'y attendait, en bon Rashémi malin qu'il était, même mort, sa main traversa l'indigéne souterrain sans même que ce dernier, en combat avec le brave nain, dernier survivant du groupe, s'en rende compte...

Sa volonté de rester de bonne humeur, déja difficile quand on réalise qu'on est en train de mourir -vous en conviendrez sans doutes- fut totalement distraite par une apparition peu commune... la déesse de Sinafaye venait filer un coup de main curateur à sa jolie servante.

Naskyrien fut évidemment bien plus impressionné par cette apparition partielle que par la baffe que lui avait filé, moins de deux jours avant, Savir Phen, la boite de conserve qui servait de garde au magicien Ramas Fezim...
Le Rashémi resta donc interdit devant cette apparition, et même s'il se rendît compte que Sinafaye devait la vie à l'intervention divine -et glaciale- de sa déesse, il ne lui vint pas le courage ni l'envie d'essayer de la faire également intervenir en sa faveur.
La sympathie n'était pas vraiment la caractéristique évidente que dégageait la déesse -pourtant certes trés belle- et l'envie de lui taper sur l'épaule en disant "eh, moi aussi, je suis mort" n'était pas du tout le type d'approche qu'un gentil Rashémi aurait pu avoir en ce terrible et crucial moment et devant une divinité aussi terrible.

Nask ne connaissait rien au panthéon drow, si ce n'est l'existence d'une araignée divine qui était apparemment une des plus grandes plaie du multivers... mais cette déesse là était également de toute apparence mauvaise... mais peut être moins ...
Il se dit néanmoins qu'une attitude respectueuse serait normale... aprés tout, cette déesse là ne lui avait rien fait. Mieux que cela, elle était en train de permettre à la jolie drow de rester en vie et peut être, du coup, de se faire soigner lui même.
Il n'alla pas jusqu'à s'agenouiller mais essaya de faire comme s'il n'était pas là...

Puis l'idée terrible lui vint que la déesse pouvait aussi l'amener avec elle et garder le pauvre barbare dans un cachot sombre et chaud pour l'éternité... juste par plaisir..
On peut dire que ce moment là fut une des plus grosses frayeur de sa vie. Il ferma les yeux et pria toutes les divinités du panthéon Rashémi -et elles sont nombreuses- en tentant de ne pas en oublier une...
Il compta parmi elles la fameuse Aime Jee déesse de la beauté mais néanmoins cruelle puisque, dit on, elle joue avec son amant, le fameux dieu "Dévin", décidant ainsi du sort des combattants en gérant la moindre petite action... une histoire compliquée que sa grand mère lui avait raconté et qu'il n'avait jamais vraiment bien compris.

Fermant les yeux, il entendit alors un terrible grondement...

¤ Ca y est, elle va m'amener...c'est le grondement des Abysses... ou des Enfers...
Par Sunie, au secours...
hurla t'il à l'intention de cette derniére...

Mais aprés un court moment qui lui sembla une éternité, il ouvrit les yeux et visualisa une grosse bête monstrueuse qu'il n'avait jamais vu...
Il referma les yeux aussi sec et essaya de se faire encore encore plus petit, s'attendant à recevoir une série de coups douloureux... mais rien ne vint... il se risqua une fois encore à ouvrir les yeux et, tournant la tête de droite à gauche, il vit une lumiére entourée d'ombre s'éloigner vers le haut... et aucune autre trace suspecte, divine ou monstrueuse .

Regardant alors vers le bas, vers la Sankyrie, le monde des corps, il vit que le combat s'était arrété et que les trois gobelins s'étaient légèrement transformés...
En regardant mieux, l'un d'entre eux ne semblait pas du tout gobelin... c'était visiblement un prêtre humain... d'ailleurs un des deux autres, également, semblait humain... par contre, il eut des doutes sur la provenance raciale du troisiéme, mais finit par apercevoir les grands pieds significatifs du peuple Hobbit, qu'il avait d'ailleurs longtemps confondu avec la race Gnôme...

¤ Décidément, cette déesse a de drôles de pouvoirs. Elle empêche ses serviteurs de mourir mais surtout, elle transforme les gobelins en personnages normaux...Ca c'est trop fort...En plus, elle fout la paix aux Rashémis sympathiques et déja assez embêté comme ca... ¤

Il essaya de comprendre ce qu'il s'était passé et commença à sentir de plus en plus nettement une aspiration vers le haut contre laquelle il lutta, continuant à regarder vers la scène terrestre. Il contempla Sinafaye stabilisée et toujours aussi belle, puis vit pas loin un gros amas de roche... et une petite main... celle de son ami de quelques heures, Sepoto , le Crépusculin.

Aprés l'avoir libéré de son tord boyau... enfin d'un petit espace dans lequel Nask s'était retrouvé coincé, voilà que le pauvre luciole géant revenait à son plan d'origine... l'Ombre...

Impuissant, le barbare attendit en priant du mieux qu'il pouvait...

Riark, premiers soins : 15 (dé ) + 2 >< DD ?
Naskyrien : tentative de stabilisation 10% : 96 Echec
Nasyrien : PV -6 - 1 = -7

Narration

Il ne fallut qu'un seul instant à Riark pour comprendre l'urgence de la situation : si la drow présentait de nombreuses lésions graves qui risquaient de s'infecter si l'on ne la soignait pas, le barbare, par contre portait de si larges entailles d'ou le sang ne cessait de s'écouler à grands flots, qu'il ne lui restait que quelques instants pour vivre. Riark n'était pas même sur de pouvoir le sauver.
Dorik que la bataille avait épuisé moralement semblait d'un calme paisible face aux nouveaux venus. Pourtant la situation était critique, et la réaction d'Ephedira était tout ce qu'il y avait de plus humainement...normal. Les cadavres de gobelins étalés, le sang répendu de toute part, rendant la pierre glissante, et la pénombre si profonde de l'Outreterre que ne brisait seulement la faible lueur des cristaux, tout cela donnait à la scène un cachet particulièrement dramatique.A cela des hurlements se faisaient encore entendre. Il n'était pas difficile de supposer que ce qui restait de gobelins dans le camp, et peut être même d'autres prisonniers subissait une fin peu enviable. Il n'était pas bon rester en cet endroit...

Riark, prenant enfin compte de l'urgence de l'état de l'humain agonisant, décidât de se secouer les puces et de sauver ceux qui pouvaient l'être. C'est donc sur cette penser qu'il se dirigeât vers l'humain mortellement blesser.

Les pas de Riark furent hésitant, car malgré la faible lueur Bleuâtres des cristaux alentours, il n'y voyait que peut. Pas suffisamment en tout cas pour différencier le sang gisant par marre sur la terre et la terre elle-même. C'est donc dans un bruit peut ragoûtant de sussions que ces bottes de cuir -en piteux état d'ailleurs- vinrent s'enfoncer mollement dans le sol imbibé du liquide vitale goblinoïde.

Riark s'agenouillât à côté du mourant, faisant choir par la même ses genoux dans le sang du blesser. Mais il n'avait pas le temps de s'apitoyer sur la situation, car de lui dépendait la vie d'un homme. On pouvait le dire, Riark était fatigué, mais jamais il ne serait assez fatigué pour laisser mourir un homme devant lui. Riark fit alors ce qu'il semblait seul à pouvoir faire dans une telle situation et il dérangea sa déesse, Lurue, pour qu'elle lui accorde les moyens de sauver le rashémi.

Riark sortie de sous sa robe de bure dépenaillée une amulette argenté représentant une licorne et d'une main la tîn tandis que de l'autre, il touchât ce qui semblait la plus profonde blessure du mourant.

-Oh, toi déesse ! Toi à qui j'ai juré servage et foi absolue ! Toi qui m'a ouvert les yeux alors même que j'étais égaré. Lurue, donne moi la vie. Celle qui me permettra de sauver ce mortel.

Riark lance le sort vigueur mineure sur Naskyrien

Mais la terrible déesse de Sinafaye, si elle avait stabilisé la vie de sa prêtresse, n'avait néanmoins pas considéré l'âme du pauvre Rashémi comme une monnaie d'échange intéressante et ne l'avait donc pas amené dans un cachot pour le torturer éternellement

¤ vraiment pas si mal la déesse ¤

Naskyrien reprit d'autant plus espoir qu'il vît le prêtre humain -qui avait mystèrieusement remplacé un des trois gobelins- se pencher sur ce qu'il restait de son corps inerte et pissant le sang au milieu de plusieurs autres cadavres gobelins.

¤ Il va me soigner... Trop sympa, le moineton... c'est pas un gobelin, pour sûr...¤

Excité , tel un enfant qui va revoir sa maman, par l'idée de retourner dans la vie "inférieure" et pour continuer ainsi à avoir encore des bonnes occasions de rigoler, de taper des gobs ou des Thay, et d'embrasser des elfettes aux yeux dorés, il s'approcha du moine et se mit à l'encourager en lui chantonnant un air combatif :

"Allez le moine, allez le moine, alleeeeez"

Certes, il avait conscience que que ce chant ne serait pas perceptible par le soigneur et que, de toutes façons, ce dernier n'étant pas de culture Rashémi, il ne saurait donc apprécier à sa juste valeur les cantines nordiques, mais cela lui donna néanmoins du courage...

L'âme de Nasky s'était donc installé pas loin de son corps et regardait en chantant cette scéne rendue encore plus apocalyptique par la lueur bleutée des champignons crisaloïdaux (n'est ce pas...) qui servaient de lampadaires bon marché aux populations d'Ombreterre.

A peu prés au même moment où le prêtre sortait un pendentif où Nasky crut discerner la représentation d'un cheval, il sentit une forte aspiration... vers le haut, et commença à percevoir la scéne "inférieure" avec des coupures visuelles ... la couleur bleu disparaissant puis ré-apparaissant à intervalles réguliers et de plus en plus rapides...

Nasky ignorait le principe du stroboscope mais il n'en décida pas moins, pour se donner encore davantage de courage et de force, et pour ne pas se laisser définitivement emmené dans le monde des dieux -la fameuse Naskyrie dont son papa lui avait donné le nom-, de se mettre à danser autour du moine et de son propre corps.
Inspiré par la couleur des éclairages scéniques, il modifia légèrement les paroles de son chant tribal.

"Allez le bleu, allez le bleu, alleeeeeez...."

... puis il entendit le moine appeler une déesse...

¤ Lurue ... mais ce serait pas Sunie ... en étranger... Eh, mais je vais peut être encore voir une déesse alors... et la plus belle de toute * ... waouw... Sunie ¤

Au moment de sentir une aspiration inverse, sentant son corps le rappeler... il regarda une dernière fois vers la Naskyrie, espérant percevoir le sublime visage de sa déesse préférée

¤ Aprés tout, c'est pas tout les jours qu'on meure aussi fréquemment ¤

Le nain regarda le prêtre entammait son rituel et se focalisa sur l'amulette d'argent du moine. Le motif était celui d'une licorne qui se reflétait malgré la faible lueur alentour, le prêtre devait sûrement l'astiquer fréquemment avec une ferveur toute religieuse, elle devait énormément compter pour lui. Dorîk reporta son attention sur les deux autres nouveaux venus. Un halfelin et un humain maigrichon qui semblaient nus comme des vers au yeux du nain pôlair du fait qu'ils ne portaient aucune armes.

-Bon si vous voulez vous rendre utils, ramassez les armes de ces pourritures vertes même si ça ne reste que des cures-dents. On en aura sûrement besoin tôt ou tard. Allez dépèchons!

Il retourna finalement aux côtés du barbare toujours baignant dans ses fluides vitaux. Il était vraiment en piteux état et le Dorîk pria sa déesse tutélaire pour qu'elle puisse lui venir en aide.

¤Allez mon grand rouvre les yeux...me laisse pas seul avec ses trois gamins...allez sinon ils risquent de prendre t place auprès de notre belle rose noire.¤

Le nain pôlair était sur que ces dernières pensées parviendraient jusqu'à l'esprit embrumé du barbare qui, de son vivant, semblait vouer une admiration sans bornes à la belle drow.

Riark, ayant fait ce qu'il devait, avait l'air satisfait de sa prestation. Sa déesse Lurue ne l'avait pas abandonné.

¤Ainsi soit-il, jamais plus je n'aurais de doute. Je suis vraiment honteux de mon attitude cher Lurue et j'aimerais m'en faire pardonné. Je te promets de survivre à ce désastre et à ne plus jamais hésiter. Accorde moi encore la force de sauver cette... cette drow on dirait bien. Fichtre que fait une drow avec un seigneur nain et un homme. J'aurais une petite discussion avec eux une fois tout le monde sur pied. Lurue, accorde moi les forces pour la remettre sur pied, mais aux portes de l'inconscience. En cas de conflit je ne souhaite pas avoir trois individus en pleine santé sur le dos.¤

Riark, sur ces sombres pensées, affichât fugacement une expression de forte inquiétude, que seul Dorik pouvait discerner dans cette ambiance de claire-obscure omniprésent. Puis il se relevât et se dirigeât vers la drow. Les genoux de Riark firent alors un bruit de ventouse qui lui arrachât une grimace lorsqu'ils quittaient ce sol spongieux.

¤Ephedria, Golek, pardonnez mon attitude, mais au point où nous en sommes, donner un coup de pouce à notre destin ne changera rien. C'est du quite où double. Je prie pour que cela se passe bien.¤

Riark se déplaçait lentement vers la drow en évitant soigneusement les obstacles que formait une myriade de corps de gobelins. Une fois devant la-dite personne, il prit à nouveau son amulette et commença à prier.

-Oh, toi déesse ! Toi à qui j'ai juré servage et foi absolue ! Toi qui m'a ouvert les yeux alors même que j'étais égaré. Lurue, prête moi une vie. Une vie qui repoussera les limites du temps, du destin.

Riark lance soin léger sur Sinafay

Riark vigueur sur Naskyrien
Naskyrien : -7 +1 = -6/ 35
Naskyrien est stabilisé
Test de foi opposée* : Riark : 20 (dé) + 2 +1 >< Sinafaye : 16(dé) + 3 +1 = réussite automatique
Riark, soin léger sur Sinafaye : 7 (dé) +1 = 8
Sinafaye : -3 +8 = 5/6
Riark, connaissance religion : 9+0 >< DD 15 = échec


Narration

Naskyrien

Et la lumière fut… Naskyrien, dont l’âme était à présent privée de volonté propre flottait dans une clarté bienfaisante. Et ce ne fut pas le visage de la beauté incarnée qui apparu à lui, mais la course changeante d’une licorne blanche dont la crinière flottait au vent. Ses sabots martelaient le sol d’une verte campagne aux herbes hautes, qui ressemblait à celle qu’il avait parcouru étant gamin avec son frère. La licorne sautillait presque, éclaboussant l’eau d’un petit ruisseau, et dans sa course elle s’approcha. Devant elle, le barbare se sentit empli d’une joie soudaine, il avait l’impression d’avoir à nouveau dix ans, et le rire qui sortit de sa gorge n’était pas celui d’un homme, mais le rire innocent d’un enfant à qui l’avenir sourit encore. Alors qu’elle s’approchait, la licorne se transforma en une belle jeune fille aux cheveux argentés. Son visage était doux, sa silhouette respirait la fraîcheur, et tout son être donnait une folle envie de cabrioles dans les foins, de jeux de cache cache, ou de farandoles.

- Naskyrien, dit elle d’une voix joyeuse. « Aujourd’hui est ton jour de chance. Les dieux sont de ton côté. Mais en sera-t-il ainsi chaque jour ? Tu es mourrant Naskyrien, tu va bientôt rejoindre l’Autre Monde…Il ne te reste que très peu d’énergie…une si faible lueur de vie, qu’elle s’éteindra bien vite. Pourtant Naskyrien, tu étais de ceux qui mordent l’existence à pleine dents. De ceux qui ne renoncent pas ! Naskyrien ! «

Elle était belle, virevoltait sur elle-même, faisant chatoyer l’étoffe scintillante de ses jupons. Son sourire était comme l’éclat du soleil de midi, comme la lune pleine sous laquelle vont danser les elfes.

- Naskyrien, accepte mon dogme, transmet le autour de toi, et je te sauverais ! La licorne est le symbole de l’espoir, de la joie et protège du besoin et de la solitude. La vie doit être vécue dans un rire ! Les rêves impossibles doivent être poursuivit ! Que tout ceux qui entravent la joie et la bonne humeur soient écartés de ton chemin ! Poursuit la licorne, et dans sa recherche, trouve le bonheur ! Naskyrien, accepte moi comme ta déesse !


Riark, Gorlek, Ephedria, Dorik

Lorsqu’il avait posé ses mains sur le corps mutilé du barbare, le prêtre de Lurue avait sentit un souffle s’échapper de ses lèvres bleuies par la mort qui s’emparait de lui peu à peu. L’énergie qu’il avait sentit affluer dans ses mains avait été suffisamment forte que pour qu’il puisse avancer avec certitude que Lurue la joyeuse lui avait répondu.
Se souciant à présent de la drow, le bonhomme se sentit empli d’un doute léger. Qui était elle ? Bonne ou mauvaise ? Prisonnière, alliée, ennemie ? Ses mains, cherchant le contact avec la peau de la splendide créature d’ébène, rencontrèrent une chaîne d’argent qui retenait une main aux doigts couverts d’anneaux. Etrange pendentif qui ne souleva aucun souvenir dans la mémoire du prêtre. Armé de sa foi, sa prière énoncée avec ferveur, lui accorda une nouvelle fois la faveur de la Jeune Déesse. Il sentit tout son cœur emplis d’une douceur bienheureuse, tandis que ses mains rayonnait d’une énergie bénéfique. Riark fut surpris par le pouvoir qu’il générait lui-même, transmettant la vie dans le corps frêle de l’elfe noire. Celle-ci toussa, crachant une légère gerbe de sang violet, ses yeux papillonnaient comme elle recouvrait peu à peu la conscience. Sa respiration s’accéléra, comme prise de spasmes avant de se stabiliser. Elle battit des cils plusieurs fois, surprise de se retrouver face à un visage inconnu.

- Partir … murmura t’elle entre deux quinte de toux ou elle cracha encore un caillot de sang ou deux, qui démontrait que ses blessures intérieures s’étaient refermées.

Avec lenteur, elle se releva, un peu titubante. Malgré sa faiblesse, sa beauté était toujours envoûtante. Ses longs cheveux blancs épars sur ses épaules, encore taché d’écarlate, qui tombaient en cascade, son armure de cuir noir tailladée de toute part laissait apercevoir sa peaux sombre et lisse comme le satin. Ses mains fouillèrent frénétiquement son corsage. Gorlek qui avait entreprit de rassembler toutes les armes qui s’étaient emmêlées dans les corps, interrompit ses fouilles soudainement et leva les yeux vers Sinafaye. Elle avait l’air hagard de celui qu’on réveille en pleine nuit, et dont l’esprit ère encore entre le rêve et la réalité.

- Ils me l’ont prit ! Notre seule chance ! Non !

Elle s’agenouilla aussitôt parmi les cadavres, arrachant leurs loques afin de trouver ce qu’elle cherchait, une lueur de folie dans les yeux. C’est ainsi qu’elle découvrit le corps inerte de Naskyrien. Alors seulement elle sembla se calmer, comme si elle réalisait soudain ou elle se trouvait. Ses yeux d’or rencontrèrent le regard du prêtre.

- Il est mort ? J’étais morte ? Elle parlait avec un fort accent, mais sa voix était douce et pourtant froide comme les ténèbres. « M’aurais tu sauvée ? »