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Les esclaves - chap II, Delhumide
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Aventurière
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Elle était sur la bonne voie, l’halfeline en avait eu la preuve avec cette grosse pierre, et son cœur devint plus léger en sachant qu’elle n’avançait plus à l’aveuglette. Parallèlement, elle se sentait maintenant un peu plus en sécurité, il lui semblait être suffisamment loin du camp pour qu’on ne puisse pas retrouver sa trace dans ces immenses étendues. Elle diminua donc un peu son attention. Un pas après l’autre, elle avançait tout en écartant les hautes herbes, et se mit à penser à ce qu’ils auraient à faire une fois qu’elle aurait rejoint Daleto. Elle ne remit pas en doute une seule seconde la présence de l’elfe au lieu de rendez-vous, mais elle comprenait qu’il allait être plus difficile que prévu de le trouver. Dans la nuit, les choses semblaient toujours différentes et les formes se fondaient souvent dans les ombres nocturnes.
Jusqu’ici, elle avait toujours apprécié les avantages apportés par l’obscurité, ils lui avait servit de nombreuses fois pour disparaître. Mais ce temps béni où elle contrôlait sa destinée lui semblait bien lointain aujourd’hui. Cette nature sauvage dans laquelle elle se trouvait aujourd’hui, elle ne savait pas en interpréter les signes et les mouvements comme elle savait si bien le faire chez les personnes ou dans le monde des ruelles.
Pourtant, ces grandes étendues d’herbages sombres qui s’étendaient autour d’elle avaient quelque chose de familier. Au bout d’un moment, l’halfeline comprit que c’était l’odeur. Cette odeur caractéristique exhalée par la terre sèche après une ondée. Elle reconnaissait dedans les images des petits champs de ses parents, le soir quand elle rentrait de son travail à la taverne. Ces souvenirs du Luiren amenèrent une pointe de nostalgie chez l'halfeline. Si sa vie tranquille de famille avait continué, aurait-elle quand même fini par abandonner le Luiren ? Cela faisait longtemps qu'elle n'était pas retourné dans sa région, et elle se demanda si elle pourrait le faire un jour. Le souvenir de son frère vinrent heurter douloureusement ses pensées. Etait-il toujours à Béluir ? Avec une lucidité amère, elle comprenait que s'il avait finalement choisit de tout quitter lui aussi, elle n’aurait plus jamais la chance de le revoir. Incapable de trouver des parades à ces réflexions, elle arracha d’un geste mécontent une touffe d’herbe, avant de la rejeter sur le côté quelques pas plus loin. Ces réflexions étaient idiotes après tout ! On ne pouvait pas changer le passé, donc cela ne servait à rien de se torturer ainsi avec ces pensées stupides.
Mais son esprit insistait cruellement, incapable de détourner ses pensées de cette idée. Sur qui pouvait-elle compter réellement aujourd’hui ? Elle eu un moment l’impression qu’il ne lui restait plus personne. Une boule froide commençait à se former dans son estomac. De nouveau, elle se sentit démesurément petite au milieu dans cet environnement vide et silencieux. Tentant de se raisonner plutôt que de céder à ces pensées instables, elle se retourna pour regarder le léger sillon que son passage avait tracé dans les herbes, preuve de son existence. Elle venait de quelque part, elle le voyait, et même si elle n’avait pas l’impression d’avancer très vite, ça ne l’empêchait pas de progresser quand même vers l’avant. Vers la ville, vers des êtres humains, et vers Daleto pour commencer.
Tout en répétant ces paroles qu’elle essayait de rendre rassurantes, elle reprit sa marche. Mais un doute commençait à s’insinuait traîtreusement dans ses pensées. C’est vrai qu’elle avançait moins vite que les autres, elle l’avait bien vu pendant la journée, elle avait du faire le double de leur pas pour les suivre. Et elle ne s’en était toujours pas reposée, ses jambes étaient encore douloureuses d’avoir tant marché. Daleto devait le savoir. Et pourtant, si jamais il était déjà arrivé et croyait qu’elle ne viendrait pas en ne la voyant pas arriver ? Ou pire, qu’elle était déjà partie sans lui ? Paniquée par cette idée, elle décida d’accélérer le pas. Elle ne voulait pas se retrouver toute seule ici, il fallait absolument qu’il l’attende ! Au bout de quelques mètres à cette allure qu’elle jugeait encore trop lente, elle abandonna toute retenue et se mit à courir à allure modérée. Elle ne devait pas s’épuiser, mais il fallait à tout prix qu’elle arrive avant que Daleto ne parte.
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Vétéran des Royaumes
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e guerrier avait émergé totalement en sentant ce contact sur son épaule. Il s’était dégagé assez brutalement dardant un regard noir sur la petite naine qui ne dormait toujours pas. Puis à nouveau elle s’était mise à parler...
Le regard fixe, la mâchoire contractée, il écouta, écouta, écouta… réciter son interminable discours. Mais il ne l’interrompit pas, et il lui arrivait même de se demander pourquoi d’ailleurs. Il était tout de même parvenu a rester concentré et saisit le sens de ses paroles. Cependant cette idée de mort et de vie passagère formulée et reformulée irrita quelque peu le thayen. Cette naine avait déjà abandonné son âme aux dieux...
Lui-même, tout en vénérant le Seigneur des Morts, n’avait jamais abandonné sa vie et son destin aux mains de qui que ce soit. C’était cela qu’elle faisait, sous prétexte qu’elle ne pouvait rien faire de mieux... ¤Pourquoi vit-elle encore sur cette terre.¤ Fut une question qui traversa l’esprit de Karth. Et aussitôt le sanguinaire guerrier pensa à lui transpercer le ventre, concluant ainsi et dès à présent l’inutilité de sa vie, mais l’idée s’envola, aussi soudainement qu’elle était apparue. Cette naine du grand nord possédait la force de la foi, cela lui serait sûrement utile. Et jusqu’à présent, il lui accordait le bénéfice de ce doute...
Karth écouta encore et encore, et fut étonné qu’elle comprenne sa façon d’être tout en étant si différente. De plus elle acceptait elle-même l’échec auquel était vouée sa cause...¤Pourquoi persister dans cet inutile voie alors...¤ Le guerrier ne pourrait jamais le comprendre. - Tu parles trop petite naine… Tu es pourtant sage et perspicace, mais complètement folle de continuer à marcher vers ce chemin sans issue… Regarde ce que cela t’apporte… La douleur. Sa voix s’était faite dure et sonore, avant de reprendre un ton plus posé. Tu souffres de la souffrance des autres, alors qu’eux-mêmes ne se soucient pas de la leur ni de celle qu’il causent. Vois tes propres compagnons qui ont fuit sans se soucier d’autre chose que d’eux mêmes... Et toi que te reste-t-il... La souffrance d’Omsath qui ne fait qu’amplifier la tienne... Cela n’a aucun sens... Et tu l’as très bien dit... Je n’échouerais pas. Et même si Kelemvor peut venir me chercher à tout instant, pour le moment, saches que la puissance n’a aucune limite. Le regard du guerrier devint vague une lueur semblable à de la folie y flotta. Et lorsque je l’aurais atteinte, j’affronterais la mort elle même... Il secoua vivement la tête, dégageant les rêves de ses pensées conscientes, il avait un objectif précis en tête, mais il ne se laisserait pas emporter par la chimère qu’il représentait, il le vivrait quand il l’aurait réalisé.
Il reprit toute son assurance et son arrogance coutumière pour répéter l’ordre précédent. - Maintenant arrête de tergiverser et dors. Il repris sa position la plus confortable, détournant ainsi son attention de Gunlann. Il allait devoir dormir et poursuivre la route le lendemain de toute façon, et quelque soit le dénouement de l’escapade des deux esclaves il continuerait sur son chemin.
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Aventurier
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Se redressant lentement et se tenant l’épaule, l’elfe doré grimaça sous la vive douleur que lui lança sa nuque mais un sentiment de soulagement l’apaisa quand il aperçut le sanglier. D’un mouvement de bras, il ramena la cassette à lui et la glissa avec soin dans son sac. Une fois rangé, il attrapa délicatement son petit ami à moustache et le reposa au fond de sa poche. Toujours avec la plus infime précaution, il s’accroupit et entama une retraire pour s’éloigner de la laie qui approchait. Tout en la fixant et scrutant ses réactions, il recula lentement, très lentement, chaque pas se voulant plus furtif que le précédent et cela jusqu’à ne plus l’apercevoir. Il pria de ne pas avoir à sprinter devant cette bête sauvage car elle aurait vite fait de le rattraper et de l’éventrer avec ses dents pointues.
Sa petite mésaventure l’avait déboussolé, il ne savait plus d’où il venait ni vers où il allait… Le temps s’écoulait et chaque seconde perdue le séparait un peu plus de Naïniel. Sans s’affoler, il observa autour de lui, tentant de déceler un détail dans la masse végétal assez pauvre qui l’entourait et qui pourrait peut-être le remettre sur la bonne voie.
Ses chances n’étaient pas élevées, il le savait, un sort de divination tel ceux de Gunlann aurait pu arranger cela mais malheureusement il était seul et encore incapable lui-même de faire usage de quelques magies. Ne pouvant donc se fier qu’à ses sens et à son instinct léguer par ses glorieux ancêtres, il regarda chaque arbrisseau, chaque buisson, chaque pierre et même les étoiles histoire d’y trouver la moindre indication susceptible de l’aider. Il devait retrouver l’halfeline plus que le point de rendez-vous à cet instant, car même s’il s’y trouvait par un heureux hasard, il aurait continué sa recherche dans l’espoir de le trouver.
Daleto tente un jet de survie pour retrouver son chemin le menant à Naïniel. Il reste discret, et utilise donc déplacement silencieux et discrétion.
Je souffre que l'Esprit ne soit pas dans la vie et que la vie ne soit pas dans l'Esprit...
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Frère-Molosse
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Le rôdeur avançait à une allure qu’il voulait respectable sans prendre le risque de perdre la trace du fugitif. Baltanin s’arrêta un instant et observa plus scrupuleusement les traces de pas. Ainsi il put s’apercevoir qu’il ne suivait pas l’elfe mais Naïniel, la petite voleuse. Il sourit alors franchement. Il n’aurait pas à trouver des stratagèmes monstrueux pour la convaincre de revenir au camp, enfin l’espérait-il. Il suffirait qu’il attende que l’halfeline croise la route du grand loup ou d’autres bêtes féroces et le tour serait joué.
¤ La ville n’a rien à envier à la nature sauvage. Et là, tu es sur mon terrain. ¤ Le nain s’arrêta à cette pensé et fut parcouru d’un frisson glacial. Il se frotta le visage vigoureusement avant de les regarder.
¤ Qu’est ce qu’il t’arrive encore ? Naïniel n’est pas un ennemi ni un animal ni un orque. ¤
Encore troublé par ses réflexions, Baltanin se retourna machinalement pour voir la tente et son regard fut attiré par un mouvement à sa gauche. Le rôdeur en fut presque soulager, après le rêve qu’il avait fait, il savait que si le loup le suivait, il était sur la bonne voie par rapport à son dieu et que rien ne pourrait lui arriver de fâcheux.
Il inspira profondément et reprit la piste de la fuyarde plus lentement cependant en tendant l’oreille.
Baltanin utilise perception auditive Baltanin utilise pistage
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Oreille des Marches
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Daleto, survie : 18(dé) +1 DD 12 = réussite Daleto, déplacement silencieux : 6(dé) + 1 >< Baltanin, perception auditive : 9 (dé) + 4 : échec Daleto, discrétion : 12 (dé) +1 >< Baltanin détection : 6(dé) + 6 = réussite Baltanin, pistage : 19 (dé) +2 >< DD 11 = réussite Nakan, pistage : 15(dé) + 6 >< DD 21 = réussite
Narration
La nuit avançait, toujours aussi sombre, l’ondée légère s’étant arrêtée laissant une terre humide et pâteuse. La fatigue s’était emparée de Naïniel qui dut s’arrêter par plusieurs fois avant de reprendre sa course qui se fit, sans qu’elle ne le veuille, de plus en plus lente. Ses pieds étaient tel le plomb, et elle éprouvait de grandes difficultés à les soulever, comme si elle s’enlisait sur place. Le froid s’était emparé d’elle, car, et bien que la nuit soit douce, ses habits de fortune étaient gorgé d’eau. Elle commençait presque à perdre courage, lorsqu’elle la vit enfin, cette bande blanche qui zébrait la monotonie des plaines annonçant sa liberté prochaine !
Baltanin poursuivait la piste de Naïniel sans aucune difficulté. Ce n’est pas qu’il était habitué dans ce genre de traque, ni que la petite avait été particulièrement imprudente… Il se fait que la chance aidant, la terre rendue molle par la pluie avait conservé par endroit la marque d’une chaussure. Le nain dépassa vite la pierre en forme de vache qu’il reconnu également, un sourire aux lèvres. Au fur et à mesure de sa progression, les traces se firent plus nettes, le rôdeur retrouva même une touffe d’herbe arrachée, dont les brins voltigeaient sous la brise légère, à croire que la roublarde désirait être retrouvée.
Les étoiles étaient ses amies pensa avec bonheur l’elfe du soleil, et il se félicita intérieurement d’avoir retenu quelque unes des leçons d’astronomie qu’on dispensait dans son école de magie. Si la terre ne pouvait lui offrir le moindre repère, le ciel lui démontra comment il s’était fourvoyé. Par chance, même si son erreur avait été grande, il n’avait pas parcouru une distance suffisante que pour être définitivement perdu. Le sanglier avait passé son chemin, et rien de fâcheux ne s’était découlé de cette rencontre heureusement manquée. Daleto, se releva donc avec lenteur, et observant les astres qui lui servaient désormais de carte, il repris la route aussi vite que la prudence lui permettait. Il marcha longtemps, mais il gardait espoir…Il fallait qu’il retrouve la roublarde. Son cœur bondit de joie en apercevant une silhouette au loin. Celle-ci avançait avec lenteur, et se baissait fréquemment. Était ce Naïniel ? Un craquement alerta l’oreille aiguisée de Baltanin que quelque chose approchait. Tout sens en alerte, il se retourna, mine de rien, observant la prairie. Mais même son regard vigilant ne lui permis pas de distinguer l’agile elfe qui se glissait parmi les herbes hautes. De là ou il s’était dissimulé, Daleto reconnu le nain bourru avec qui il avait parcouru autant de lieux au cours de la journée.
Alors qu’au dehors, les fuyards s’enfuyaient, et les pisteurs pistaient…Karth et Gunlann s’endormirent, récupérant d’une journée harassante tant pour le corps que pour les nerfs réchauffé par les braises qui couvaient dans l’âtre au centre de la tente.
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Novice
Chambre 31
1 gemme
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unlann avait fini par aller se coucher comme le lui avait conseillé Karth et, enfin, elle était tombée dans le royaume de son maître. Elle était allée se coucher à côté d'Omsath sur les couvertures grises dans le noir et n'avait pas tardé à la rejoindre dans le monde des songes. Rêver était l'une des occupations préférées de la jeune naine, non seulement car alors elle pouvait se reposer et diriger les évènements extérieurs mais surtout parce que c'était le moyen par lequel Ulutiu communiquait avec elle le plus souvent. Et cette nuit là ne fit pas exception à la règle.
A peine ses yeux furent-il clos qu'ils se rouvrirent sur un endroit qui ne ressemblait pas du tout à la tente sombre et grisâtre dans laquelle son corps se reposait d'une longue journée de marche. Gunlann savait qu'elle rêvait et savait qu'il lui faudrait essayer de se souvenir de ce qu'elle allait voir et entendre afin de pouvoir les interpréter correctement lorsque son esprit aurait rejoint son corps. Elle était donc fin prête à enregistrer tous les détails de ses rêves.
Tout commençait, comme d'habitude, par un réveil dans les rues de la capitale de son royaume comme il était dans son enfance, plein de nains souriants, d'enfants courant et de vieux râlants et c'était rassurant. Dans son rêve, il neigeait comme il neigeait toujours dans ses souvenirs dans les grandes rues de cette ville gigantesque. Le paysage en entier était blanc et souriant. Mais une grande différence existait par rapport à ces rêves habituels, elle ne portait pas sa robe blanche en dentelle que portait sa propre mère quand elle avait son âge mais une sorte de tenue de voyageur, non moins richement ouvragée, mais qui ne seyait pas vraiment à une princesse royale. Cette tenue était complétée par le collier qu'elle avait fini par identifier comme étant le signe de la bénédiction d'Ulutiu, la cape blanche et usée, mais incroyablement belle et digne, qui représentait son maître aujourd'hui mort comme durant chaque rêve mais aussi une sorte de tiare étincelante et rutilante, incroyablement douce mais aussi légère et fragile, un objet de grande valeur dont elle sentait qu'il contenait un partie de l'âme de son amie. Elle avait aussi une mèche blonde, cadeau dans la mort de Naskyrien sans doute, et une bague qui représentait un loup, qui lui rappelait Baltanin. Dans ce rêve, elle était loin d'être seule malgré le fait qu'elle fut aussi loin de son corps et de ceux de ses amis.
Et c'est alors que tout se mit en mouvement, les sons augmentèrent de volume comme la lumière et l'Inugaakalikurite s'en trouva aveuglée et dut fermer les yeux. Quand elle les rouvrit, la rue comme les passants et la neige avaient disparus, elle était seule en compagnie des objets représentant ses amis dans une obscurité que même ses yeux aiguisés ne pouvaient pas percés pendant quelques instants elle eut peur. Soudain, une lumière brilla au loin, droit devant elle à une distance infinie. La naine sentit qu'elle devait avancer et elle se mit à bouger les jambes, elles lui semblaient lourdes et chaque était plus difficile que le précédent. Après une dizaine de mètres, la bague, le couvre-chef, le collier et les cheveux commencèrent à se diriger vers la droite et la naine suivit leur voie. De nombreuses fois, ils bifurquèrent la faisant parfois reculer. Après ce qui lui sembla avoir duré plus d'une centaine d'heures, le visage trempés de sueur, elle se trouvait en pleine lumière. Sans raison, elle se retourna et vit dans la lumière que le chemin qu'elle avait parcouru n'était rien d'autre qu'une corniche d'à peine plus de quelques centimètres de large et qu'elle avait parcourue dans toute sa longueur. Sa survie revenait au secours de ses amis. La morale était simple, son avenir était sombre et dangereux mais, si elle acceptait de suivre ses amis, elle parviendrait à mener à bien sa mission.
Toute puissance est faible, à moins que d’être unie.Sorts préparés:Niveau 0: Détection de la magie, Détection du poison, Illumination, Lumière, Repérage, Soins superficielsNiveau 1: Détection de la faune et de la flore, Enchevêtrement, Grand pas, Morsure magique, Soins légersNiveau 2: Nappe de brouillard, Pattes d'araignée, Sphère engourdissante (Frostburn), Vision aveugle (Underdark)Niveau 3: Respiration aquatique, Respiration aquatique, Soins modérésNiveau 4: Invocation de bête de glace IV (Frostburn), Thalassémie (Stormwrack)
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Frère-Molosse
Aucune chambre
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Le nain chercha quelque seconde du regard l’origine du bruit et ne voyant rien de suspect, il reprit la piste de Naïniel. Alors qu’il suivait, les traces son esprit vagabonda dans les méandres des hypothèses les plus folles. Et si le bruit venait d’orques prêts à le tuer, et si de retour au campement il trouvait les deux prêtresses morte … Il secoua la tête et élimina ses craintes par des résonnements beaucoup plus terre à terre et se concentra à nouveau sur la traque de la petite fuyarde.
Il avança encore quelque mètres et bailla à s’en décrocher la mâchoire. De nouveau, il secoua la tête et se frotta les yeux. - C’est pas possible ça. Comment elle fait pour avancer comme ça alors qu’on vient de faire une bonne journée de marche sans manger ou presque. Il grommela encore quelque juron sur la bêtise de partir seul dans ces contrés sauvages et bailla à nouveau. - Ulutiu, tu peu pas me foutre la paix s’il te plait. La vision de Gunlann restée avec le guerrier aussi intelligent qu’un gland claqua le nain et finit de le réveiller complètement. Il devait faire vite pour laisser le moins longtemps possible les prêtresses avec Karth. Il accelera le pas afin de rattraper Naïniel.
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Aventurier
Aucune chambre
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¤ Tiens … Tiens …¤ pensa l’elfe doré lorsqu’il aperçut le nain au travers des hautes herbes. Voir ainsi Baltanin à la recherche de Naïniel, et donc de lui aussi indirectement, ne le surprit pas. Rien de plus normal pour un rôdeur de participer à une traque mais Daleto se méfiait plus de ses intentions, était-il là pour les aider et ainsi les guider jusqu’à bonne distance des thayens, les mettre sur la voie vers une contrée où l’esclavage et la souffrance n’étaient pas de mise ou alors était-il là par injonction de Karth et ainsi par peur ou vassalité, les ramener au campement, de gré ou de force.
Le magicien hésita sur la démarche à suivre, il ne s’agissait ni plus ni moins que de sa confiance envers ce petit bonhomme bourru, plutôt limitée jusqu’alors, c’était un nain après tout … Pouvait-il croire en sa promesse, celle dite plus tôt dans la journée, où il affirma vouloir les aider ? Jugeant le pour et le contre de la situation, il sentit au fond de sa poche son petit compagnon s’endormir, le pauvre Gaty ne semblait pas supporter le stress de cette fuite, l’heure tardive jouant également, il décida d’abandonner le combat, laissant son maître choisir pour tout deux.
Daleto savait très bien que Baltanin était sa meilleure chance de retrouver la petite roublarde, c’est cet argument qui le fit traverser la maigre barrière végétale qui le séparait de ce dernier. Il avança prudemment et silencieusement vers lui et arrivé à sa hauteur, il lui murmura en lui posant la main sur l’épaule. - C’est moi. S’il te plait, pas de question. Je m’inquiète pour la petite, je l’ai perdu. Retrouvons la, je t’en prie.
Son visage marqué par la fatigue et ses vêtements salis par sa roulade manquée, le pauvre représentant du beau peuple faisait peine à voir, toute négociation ou argumentation étaient au dessus de ses forces et c’est cette expression qu’il refléta en s’adressant au rôdeur. Ne se sentant pas tranquille, il observa dans toutes les directions autour de lui, cherchant si personne d’autre n’observait la scène avant de reporter son attention sur la réaction de Baltanin.
Pas de discussion. Daleto voulait avancé et vite.
Daleto utilise déplacement silencieux et détection.
Je souffre que l'Esprit ne soit pas dans la vie et que la vie ne soit pas dans l'Esprit...
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Aventurière
Aucune chambre
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Haletante, elle s'était arrêtée en voyant enfin la route, ses inquiétudes un peu calmées. Elle venait de faire la partie la plus pénible du chemin, maintenant elle n'aurait plus qu'à suivre la voie. Et puis, on ne savait pas, s'il avait pris le même chemin qu'elle, peut-être que Daleto serait repérable depuis la route.
Mais pour le moment, elle ne pouvait et ne voulait plus courir. Cette course l'avait vidée de ses dernières forces, surtout qu'elle n'avait pas pu se reposer et n’avait pas beaucoup mangé aujourd'hui. L'halfeline recommença à avancer mais en marchant doucement cette fois, s'accordant un petit moment de répit. Elle n'en pouvait plus à vrai dire, levant un pied lourd après l'autre, elle se forçait à respirer profondément pour reprendre son souffle. La sueur de l'effort se mêlait maintenant à l'humidité qui imprégnait déjà ses vêtements, et elle commençait à ressentir de façon désagréable la fraîcheur de l'atmosphère de la nuit.
L'halfeline reprenait peu à peu son souffle tout en se rapprochant de la route. Elle allait marcher le long du bord, entre les hautes herbes et le chemin, comme cela elle pourrait facilement se cacher en cas de problème. Mais au moins, elle aurait l'avantage de marcher sur un terrain plat, elle avait faillit se tordre deux fois la cheville dans la terre molle pendant sa course. La petite roublarde lança un regard dégoûté à ses bottes recouvertes de boue, et essuya d'un revers de la main les gouttes d'eau que les herbes avaient projeté sur son visage.
Avec la légère torpeur liée à l’effort et la fatigue qu'elle ressentait en cet instant, elle se sentait un peu engourdie. Mais même si ses jambes lui proposaient le contraire, elle ne voulait pas s’arrêter, du moins pas avant d’avoir atteint la route. Elle glissa sa main dans la sacoche qui contenait sa portion de repas du midi, et tâtonnant, elle arracha un bout de pain à la petite miche qu’elle avait gardé. Elle le fourra dans sa bouche et se mit à mâchonner distraitement en continuant son chemin.
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Novice
Chambre 31
1 gemme
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oudain, le rêve changea du tout au tout. Toute lumière avait disparue à telle point que l'obscurité était si dense et compacte que même les yeux habiles et tranchants de l'Inugaakalikurite ne pouvaient la percer, qu'elle ne parvenait pas, même au prix de grands efforts à voir même le bout de son nez. Mais la première chose qu'elle remarque fut qu'elle ne portait plus ni le collier, ni la cape, la tiare, la bague ou la mèche de cheveux. Elle était seule t nue dans cet environnement froid, inconnu, sombre et hostile. Elle sentait qu'elle était menacée, que les choses n'étaient plus comme elles étaient auparavant, elle se sentit seule, pauvre et triste. Pour la première fois depuis longtemps, depuis son départ pour les Marches d'Argent pour être précise, elle eut peur, elle eut très peur de l'avenir, des autres et surtout d'elle-même. Il est facile de se sentir sure de soi quand les choses vont bien, quand on est soutenu par ses amis, par sa famille, par son dieu, mais maintenant elle était seule face à l'inconnu et il n'était plus aussi aisé de faire la fière, de ne pas avoir des doutes sur l'avenir ou sur soi. Maintenant, les choses étaient bien différentes et c'était là que ce situait le problème. Dans le vide lumineux, auditif et olfactif où elle se trouvait, Gunlann eut presque peur.
Mais la situation changea sensiblement avant que ses peurs n'atteignent des proportions contre lesquelles elle ne pourrait pas lutter. Le vide qui l'entourait ne disparu pas entièrement, il faisait toujours aussi noir et elle ne parvenait toujours pas à se servir de son nez, mais au moins elle ne se sentait plus seule. Dans le lointain, comme si elle se trouvait au fond du gouffre de sa mémoire, Gunlann entendit des mots, puis des phrases et elle finit par comprendre le sens de ces phrases et par reconnaître ses voix. Elle reconnut les voix de tous ceux qui représentaient ce qu'elle détestait le plus au monde, l'absence de liberté et de justice: elle entendit les voix de ceux qui avaient capturés Omsath, la voix du "marchand" d'Eltabar, les voix de Savvir Phen, de Ramas Fenzil, de Karth et de tous ceux qui représentaient pour elle l'esclavage et l'injustice. Mais ces voix firent disparaitre toute peur de son cœur, de ses voix elle ne craignait rein et même elle finit par avoir pitié d'elles, pitié de leur bêtise, pitié de leur ignorance, pitié de leur faiblesse. C'est sur cet instant où elle comprenait que même ceux qui semblaient s'opposer à elle n'était pas des obstacles car ils étaient plus risibles que gênant, plus pitoyables que dangereux qu'une nouvelle lumière se mit à luire.
Toute puissance est faible, à moins que d’être unie.Sorts préparés:Niveau 0: Détection de la magie, Détection du poison, Illumination, Lumière, Repérage, Soins superficielsNiveau 1: Détection de la faune et de la flore, Enchevêtrement, Grand pas, Morsure magique, Soins légersNiveau 2: Nappe de brouillard, Pattes d'araignée, Sphère engourdissante (Frostburn), Vision aveugle (Underdark)Niveau 3: Respiration aquatique, Respiration aquatique, Soins modérésNiveau 4: Invocation de bête de glace IV (Frostburn), Thalassémie (Stormwrack)
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