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Les esclaves - chap II, Delhumide
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Frère-Molosse
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Baltanin regarda arriver le guerrier prés de la mule avec un sourire mi-amusé mi-désolé. Comme il l’avait prévu, Karth bousculait tous le monde et voulait partir au plus vite. Lorsque ce dernier prit le bras de Naïniel, le rôdeur ne put s’empêcher de se dire qu’à force de maltraiter l’halefline, il finirait avec une dague entre les omoplates.
Le guerrier se tourna alors vers lui et parla. Baltanin leva ses sourcils broussailleux et haussa les épaules alors que son sourire se faisait plus franc.
¤ Si il crois que je peux entendre ce qu’il dit, grand bien lui face. ¤
Voyant que le petit groupe se mettait en mouvement, Baltanin prit à son tour le chemin. Il se retourna pour voire si son allure était calqué sur celle de la mule et s’aperçu qu’il abîmait les céréales en avançant. Tout en avançant, il tendit la main, attrapa deux têtes de céréales et les frotta jusqu'à en extraire les graines. Il baissa la main et fit doucement tomber les grains l’un après l’autre.
¤ Ho Chauntéa, déesse de la nature, par ce geste j’implore ton pardon.¤ Le cœur plus léger, il avança de plus belle en regardant au sol au cas peu probable où il trouve une arme quelconque, tous en ramassant tous les crin de cheval qu’il trouvait et regardé devant et derrière pour ne pas être pris à défaut.
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Oreille des Marches
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Baltanin, fouille : 6 (dé) + 5 >< DD ?
Narration
Baltanin
Tandis que le nain avançait, courbé comme un vieillard de façon à fouiller grossièrement les brins d’orge à la recherche d’une arme qui se serait trouvée miraculeusement là. Le nain n’avait que peu d’espoir, et effectivement, nul garde n’avait abandonné sur le bord de la route une épée ou même une petite dague rouillée. Quand au crin de cheval, Tymora ne lui permit de mettre la main que sur une faible poignée d’entre eux, et à vrai dire, il n’était pas même certain que ce fût véritablement du crin de cheval.
Karth, Gunlann, Daleto, Naïniel
La silhouette du nain avançait imperturbable. Par moment on le voyait disparaître, comme s’il se baissait pour ramasser quelque chose, pour surgir à nouveau, par-dessus la blondeur du champ. Avançant de la sorte, le petit groupe qui suivait le pas accéléré de Karth, finit par s’en approcher de plus en plus. Dans quelques instants, Baltanin serait rattrapé par les autres.
Daleto avait sournoisement réussit à échanger ses ration de survie contre la mystérieuse casette qui pesait davantage sur son dos que ne le faisait les tranches de lard et la miche de pain qu’il transportait depuis le matin dans sa sacoche de cuir. Une chance insolente lui avait permis de se soustraire à la vigilance de Nakan et à la colère du garde Thayien. La présence de ce bien le rassurait quelque peu, bien qu’à cet instant, il était forcé comme les autres de marcher au pas. L’exercice semblait avoir redonné des couleurs aux joues de la pâle Omsath, celle-ci tenait Gunlann par le bras, comme le feraient deux amies en balade. Durant le trajet, elle s’ouvrit un peu à elle, lui chuchotant, de peur que Karth ne l’entende, les souffrances qu’elle avait enduré depuis qu’elle avait été fait captive. C’était la première fois qu’elle parvenait à s’exprimer à ce point.
- Dans mon malheur j’ai été chanceuse Gunlann. Mon honneur ne m’a pas été volé, alors que par plusieurs fois j’ai cru qu’on ferait usage de moi comme une catin. Même lorsque je fut enfermée dans la chambre de monseigneur Fezim Le ton utilisé pour parler de son propriétaire était quelque peu perturbant « Haume a protégé son humble servante en le faisant sombrer dans un sommeil inexplicable. Un sentiment étrange est né en moi depuis hier. Je ne parviens pas à me l’expliquer. Tu sais, Gunlan, je crois qu’il est primordial que nous réussissions cette mission. Je ne sais pas pourquoi, mais quelque chose au fond de moi me dit que c’est extrêmement important. Comme s’il s’agissait de ma destinée, comme si ma vie tout entière dépendait de cela. Qui sait Gunlan, peut être que les événements nous dépassent, peut être que quelque chose de beaucoup plus grand nous attend, quelque chose dont nous n’avons pas idée et qui est de loin plus important que ces histoires de Mages Rouges, ou même de Flammelance. Peut être que le sort du monde …ou de quelqu’un de précieux dépend de nous. »
Le ton de la jolie prêtresse avait quelque emphase déconcertante pour la naine.
Mené par Karth qui marchait aussi rapidement que ses grandes enjambées viriles le permettait, la petite troupe s’avança sous un soleil radieux, la route toujours aussi droite circulait dans la campagne sans bifurquer. Nakan, fermait le cortège tenant toujours la mule par la bride, et conservant un œil particulièrement attentif sur Nainiel et Daleto. L’après midi se déroula sans accro majeur. Peut être que par moment Karth utilisait un ton autoritaire et tranchant qui déplaisait au reste du groupe, peut être qu’on ne lui répondait pas de la façon qu’il lui convenait, mais rien ne se passa qui brisa la marche au rythme forcé.
Le soleil commençait à se coucher à l’horizon, teintant le ciel de pourpre et d’or, lorsque des bruits de sabots retentirent au loin. Nakan fit un petit signe à Karth qui ordonna à tous de s’écarter de la route. Se tenant debout et droits, alignés le long de la chaussée comme s’ils assistaient à un défilé militaire – et ironie du sort, cela en était bien un- ils aperçurent une file sombre surprenante se pointer à l’horizon. Baltanin avait été le premier à les apercevoir et avait réussit juste à temps à se dissimuler dans les céréales. Le cœur battant, il était bien heureux d’avoir eut ce réflexe. Ils étaient fiers et arrogants, les uns dans des armures ruisselantes de lumière, les autres drapés dans des toges rouges dont le coût devait subvenir aux besoins d’une famille de paysans pour six mois au moins. Leurs montures noires comme l’ébène portaient sur le front une corne saillante comme une épée brandie avec force. Ils marchaient au pas enveloppé dans cette aura de puissance qui fit déglutir chaque spectateur. Ils ne s’arrêtèrent pas même à hauteur de Karth qui les salua avec respect. Cela devait être une unité d’élite de l’armée de Delhumide, célèbre pour ses frasques à l’encontre de la Rashéménie. Dès que la troupe eut disparu à l’horizon, la garde Thayien rassembla ses ouailles pour poursuivre le chemin. C’est alors qu’il constata que Nakan avait mystérieusement disparu.
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Le nain sortit la tête des céréales lorsqu’il pensa que les chevaux étaient à bonne distance. Contant de lui pour avoir réagit rapidement, il se tourna vers ses compagnons le sourire aux lèvres. Ce dernier s’effaça lorsque Baltanin perçu une chose étrange dans cette vue si hétéroclite. Le guerrier était là, à bomber le torse, les deux prêtresses cote à cote, Daleto perdu dans ses pensés comme à son habitude, Naïniel également, la mule aussi et … Le rôdeur fit demi-tour et rejoignit le reste du groupe d’un pas pressé en grommelant. Il passa devant les autres et s’arrêta au niveau de la mule. -C’est pas vrais ça, Où il est le muet ? Cette question n’avait pas pour ainsi dire de destinataire et le nain n’attendait pas de réponse. Il se tourna vers Karth et le prit à parti.
-J’esperts que tu ne l’as pas renvoyé pour nous avoir à l’œil. Réalisant que le guerrier semblait aussi surprit que lui de la disparition de Nakan, le rôdeur fût presque soulager. - Bon, puisque tu ne sais pas plus que moi où il est, Laisse moi prendre sa trace et fait de la place autour de la mule, incwa, pwa, bgra. cela dit, il ouvrit la sacoche de la mule ou il avait trouvé plus tôt le cylindre et l’en extirpa. Il fit reculé l’animal de deux pas, se pencha et mit un genou à terre pour observer les traces de Nakan.
Baltanin utilise le don Pistage
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La troupe passée, Nainiel s’avança sur la route pour mieux suivre des yeux les hommes qui s’éloignaient. La méfiance et la crainte que lui avait inspiré un pareil détachement semblait avoir impressionné tout le groupe. L’air songeur, elle fixait les silhouettes rigides des soldats. Une caserne ou un avant-poste devait se trouver non loin d’ici pour qu’autant d’hommes soient en mouvement dans cette région déserte. Ou bien il était peut-être normal que des troupes comme celle-ci patrouille la région. Mais elle abandonna vite cette idée, non il devait s’agir d’une troupe d’élite ou quelque chose dans le genre qui était en mouvement. Même Karth semblait avoir été impressionné. Mais dans tous les cas, si jamais ils devaient fuir cette nuit, elle était maintenant sure que la route serait à éviter. S’ils étaient près d’une avancée militaire, il leur faudra être très prudents. Rendue nerveuse par la vision de tous ces soldats, elle retourna sur le bord de la route, rejoindre les autres, écoutant le pas cadencé et le bruit rythmé des sabots qui résonnaient encore dans l’air.
Tout le monde s’était regroupé sauf Nakan qui s’était apparemment absenté elle ne savait où pendant qu’elle regardait les soldats s’ éloigner. Voyant que Baltanin s’était rapproché pour s’occuper de ce problème, elle estima que c’était le moment pour avoir une petite conversation avec Daleto et se rapprocha de l’elfe. Elle remercia Yondalla de lui avoir fait apprendre l’elfique plus jeune, elle pourrait ainsi communiquer discrètement avec lui. Elle espérait juste que les deux thayens ne connaissaient pas cette langue. Elle se basait pour le moment sur une simple intuition en ce qui concernait Karth, mais pour plus de sûreté, elle entraîna Daleto un peu à l’écart des autres.
[elfique]Tu m’as demandé tout à l'heure si je pouvais t'aider. D'après ce que j'ai compris, t'as l'air décidé à t’enfuir... Et pour ça, tu peux compter sur moi sans problème, je viens avec ! C’est vrai, c'est pas possible de continuer avec lui, on sait toujours pas où on va et il s’amuse avec nous comme il veut. J’en ai assez de gros porc, un moment où il sera vraiment énervé, il finira par tuer l’un d’entre nous. L’halfeline lança un regard noir et furieux en direction de Karth. Puis elle balaya d’un mouvement circulaire les terres de part et d’autre de la route pour détailler le paysage qui les entourait. Le soleil couchant éclairait encore les environs mais plus pour longtemps. Elle essaya donc de mémoriser ce qu’elle pouvait voir et les éventuels points de repères. Elle vit que Baltanin se rapprochait de la mule d'un air décidé. Elle l’abandonna quelques instants pour lever son regard rapidement sur le visage de l’elfe. [elfique] "Il fera bientôt nuit. Si on veut faire quelque chose, le mieux c’est ce soir, il ne faut pas attendre demain. Plus on attend, plus on se rapproche d’un endroit habité et de ses soldats. Le détachement qui vient de passer nous montre bien qu’on n’est pas si loin que ça de quelque chose. Non, c’est ce soir le mieux. Vous avez repéré des trucs intéressants dans les bagages de la mule ? Enfin, des choses qui pourraient être utiles de récupérer avant de partir ?"
Attendant la réponse de Daleto, elle reporta son attention sur Baltanin et vit qu’il venait de récupérer quelque chose sur la mule. Dévorée par la curiosité elle étudia l’objet pour essayer de déterminer ce que cela pouvait être. Cela avait une forme plus ou moins cylindrique, mais à part cela, impossible de l’identifier. Penché sur le sol, le nain semblait occupé a étudier le sol et les traces qui y étaient inscrites.
¤ Il cherche à retrouver Nakan ? ¤
L’halfeline haussa les épaules. Le thayen reviendrait forcément à un moment ou à un autre. Et puis s’il ne revenait pas, cela arrangerait plutot bien les choses pour eux.
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a vision de ces cavaliers avait réveillé de nombreux souvenirs dans l’esprit de Karth. Et alors qu’il adoptait machinalement la position convenant à son statut actuel de guerrier thayen. Un frisson lui parcouru l’échine, raidissant encore plus sa posture.
Ces cavaliers évoquaient dans sa mémoire des sentiments contradictoires d’espoir, de respect, et de crainte. Alors qu’il n’était qu’un jeune adolescent, alors qu’il apprenait le maniement des armes et les lois de la force et de la mort au sein de la bande qui l’avait finalement recueilli, Karth nourrissait de temps à autres d’étranges et insoupçonnés espoirs de liberté et de fuite. Cet espoir fut maintes fois renforcé lorsque la troupe croisait au détour d’un chemin, ou d’un pillage, une telle force armée. Le respect était presque naturel envers ces soldats d’élite qui parvenaient à tenir tête à toute la compagnie tout en combattant à un contre dix. Mais en même temps que ce respect et cet espoir brumeux. Une crainte de plus en plus tenace s’insinuait, dans le cœur du jeune guerrier de l’époque. Car plus il grandissait, plus, sa mère et lui, bien qu’étant emmenés en tant qu’esclaves au départ, faisaient partie de cette bande. Les années passèrent et Karth fini par devenir presque l’un d’eux. Et ainsi, aucun de ces soldats ne ferait de différence et l’abattrait simplement au combat, ou l’exécuterait avec sa mère en tant que prisonniers...
Aujourd’hui tout avait changé, la bande du Loup Noir n’existait plus depuis bien longtemps, et Karth avait emprunté la voie de la guerre pour gravir les échelons. Ces hommes n’étaient plus désormais que de futurs rivaux...
Perdu dans ses pensées, il ne fut interpellé que par le nain qui lui adressa de vagues paroles. ¤...Nakan... Ou a bien pu disparaître ce lâche ?¤ Les sourcils froncés, le guerrier balaya rapidement la zone du regard. Un gaillard tel que Nakan ne pouvait disparaître aussi aisément, il ne lui restait donc que peu de solutions. Soit il s’était caché soit il avait fui, il aurait pu aussi bien s’être blessé et être en train d’agoniser dans un silence de mort, mais ce n’était pas une option dont ce souciait le thayen…
Mais la question qui le dérangeait, était que, s’il avait fui, pourquoi l’avait-il fait maintenant. Il aurait très bien pu le faire lorsqu’il avait été retardé dans le poste de garde.
Puis l’idée de retrouver le muet s’envola totalement de l’esprit du guerrier car bientôt le Karth que la troupe connaissait refit surface. La vue du nain se servant littéralement dans les sacoches de la mule réveilla une colère aussi noire que les précédentes, à chaque fois ce nain cherchait la provocation et ne semblait pas croire, ni vouloir se convaincre que seule la mort l’attendait au bout de ce chemin qu'il s'évertuait à emprunter.
Le thayen au crâne tatoué, resta un instant interdit devant cette scène si incongrue, le regard noir rivé sur la rousse tignasse de l’audacieux personnage. Puis à l’instant ou la petite Naïniel découvrait à son tour ce que pourrait cacher l’étui qu’avait emporté le nain, la colère froide du guerrier siffla. - Je croyais avoir été clair... Comme par enchantement, la petite lame qu’il portait attachée à sa cuisse apparut dans sa main. Tout acte ou parole n’ayant pour but que de me défier entraînerait obligatoirement la souffrance de l’un de vous… Nain, être resté trop longtemps à l’avant t’a fait oublier la place qui était la tienne... Nul ne touche aux affaires que m’a confié Seigneur Fezim sans mon ordre ! Tout en parlant, le guerrier fit deux pas en avant se portant au milieu de la route, et se retourna militairement face au petit groupe plus ou moins aligné. L’image du peloton d’exécution aurait pu être parfaitement adaptée. Son regard couru sur la petite assemblée, passant de l’un à l’autre, il semblait choisir quelle serait sa future victime...
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Aventurier
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L’elfe écouta attentivement le discours de l’halfeline, une fois de plus elle ne le décevait pas et était prête à le suivre dans son plan risqué. La petite roublarde avait vu juste, le meilleur moment pour fuir ce destin sombre était bien la nuit. Une partie de son esprit suivait les paroles de Naïniel mais l’autre ne pouvait s’empêcher de se demander ce que contenait cette fameuse cassette, mais rapidement il décida de ne pas prendre de risques et de découvrir son contenu à l’abri de tout regard.
- [Elfique] Rien de bien utile de mon coté malheureusement… même si je crois… du moins j’espère avoir retrouvé une partie de moi-même… mais cela ne change rien, il faut y aller ! Peut-être le nain a-t-il trouvé des choses plus intéressantes pour notre prochaine escapade.
Son regard suivit un instant celui de son amie puis après une courte inspiration. -[Elfique] Le muet semble avoir disparu, qu’il revienne ou non peu importe… justement si sa disparition se confirme et que le guerrier thayen reste seul, il nous sera plus aisé de le berner, c’est un humain… il devra se reposer et même s’il ne le fait pas, nous pourrons compter sur sa stupidité pour espérer une ouverture. C’est à ce moment que nous agirons. Mon envie la plus forte serait de le tuer pendant son sommeil, mais j’en suis malheureusement incapable… pour le moment… et je ne t’obligerai pas à te salir les mains pour ma vengeance personnelle, ce serait trop… de plus cela comporte certains risques que nous ne pouvons nous permettre.
Sa main pivota devant le visage de l’halfeline, en son creux apparu une petite orbe bleue scintillante telle une étoile dans la nuit qui propage sa douce lumière dans un ciel d’encre. Puis il reprit. - [Elfique] Au moment opportun, je te lancerai ce signal, cette orbe s’élèvera au dessus de moi avant de disparaître, ces effets restent limitées, ne la manque pas. A ce moment, tu iras fouiller discrètement la mule et tu y prendras le nécessaire, alors que moi je resterai à surveiller l’autre gros nigaud. Je ne pourrai t’aider, je ne ferai que trop de bruit, ton pied léger et ta discrétion naturelle feront le reste… Si cela tourne mal, je crierai et tu devras courir sans te retourner, je ferai ce que je peux de mon coté pour fuir également sans être rattrapé, ma vision nocturne m’aidera à semer mes poursuivants de toute façon… enfin je l’espère. Nous nous retrouverons plus tard un peu plus en arrière sur la route qui nous aura mené au bivouac, ne l’oublies pas.
L’orbe éclata en une fine pluie de particules qui chatouilla le nez de l’halfeline avant de s’évanouir dans l’air. Daleto porta sa main à sa bouche, et enfin conclut. -[Elfique] Si ce plan te convient, éloignes-toi tranquillement et met le nain au courant, si quelque chose ne va pas tape moi dans le dos et nous tenterons de reprendre cette discussion plus tard. Je n’aime pas que le bourrin de service nous dévisage comme à l’instant, il ne faut pas porter l’attention sur nous, ça serait mauvais pour la suite. Que Mystra veille sur nous.
A la fin de son discours, le représentant du beau peuple prit un air déconfit et se frotta les yeux comme pour essuyer des larmes qu’une rechute dépressive aurait pu faire ressurgir soudainement. Dans son esprit calculateur, l’échiquier se mettait en place et les pions connaissaient désormais leur rôle, le destin et la chance allait pouvoir s’inviter dans la partie et prendre place. Le récent spectacle de l’impressionnante armée avait de quoi faire douter, néanmoins Daleto espérait bien que sa stratégie n’allait pas être mise en déroute par une tierce et imprévue personne.
Son regard croisa celui de Karth, l’humain semblait passablement énervé d’avoir perdu un court instant le contrôle sur sa petite troupe. Un sourire intérieur fit jubiler le magicien qui se rendit finalement compte que personne n’avait remarqué son tour de passe-passe. L’intérieur de sa poche vibra légèrement, Gaty venait semble-t-il de sortir de sa longue sieste et s’étirait pour réveiller ses muscles endoloris. Par un nouveau tour, l’elfe sortit son petit compagnon de son abri par simple lévitation et le posa dans sa main droite. Le rat réclamait des caresses qu’il n’allait pas manqué de recevoir, son maître se moquant complètement de la menace que représentait un thayen en colère.
Je souffre que l'Esprit ne soit pas dans la vie et que la vie ne soit pas dans l'Esprit...
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Apparemment Daleto semblait sûr de lui et irait jusqu’au bout. L’halfeline ne l’avait jamais vu aussi décidé. Et après tout ce qu’il venait de lui présenter, il paraissait avoir pas mal réfléchi à leur fuite. Elle se sentit soulagée de savoir qu’elle pourrait compter sur lui de façon sérieuse. Elle doutait encore un peu de la réussite de leur projet, mais si tous les éléments étaient pris en compte, ils auraient toutes leurs chances.
Il manquait pourtant encore pas mal de détails à régler à son goût, comme la direction qu’ils devraient prendre par la suite. Mais peut-être que Baltanin pourrait les aider pour cela. Et puis l’idée de se retrouver par la suite si les choses tournaient mal, n’était pas mauvaise, mais le point de rendez-vous lui semblait beaucoup trop vague. Enfin, ils pourraient réfléchir à tout cela un peu plus tard.
Comme Daleto le lui avait fait remarqué, Karth venait de s’avancer sur la route, et il était en train de les fusiller du regard comme s’il voulait les écorcher sur place. Concentrée sur les paroles de l’elfe, elle n’avait pas vraiment écouté les paroles agressives que le guerrier avait adressé à Baltanin. Mais il était clair qu’il n’avait pas apprécié le comportement du nain. Sûrement à cause du paquet pris sur la mule. Apparemment c’était quelque chose qui leur était destiné vu qu’elle avait pu compter cinq ou six pochettes, une pour chacun d’eux si elle ne se trompait pas. La présence hargneuse du guerrier thayen qui les jaugeait méchamment ne la rassurait pas et l’incita à remettre ses réflexions à plus tard. Elle se sentit frissonner, l’air commençait à se refroidir. Ramenant serra ses bras sur sa poitrine et se frictionna légèrement les bras tout en fixant nerveusement Karth des yeux.
Puis ne pouvant plus résister à l’inquiétude qui la tenaillait devant cette attitude menaçante, elle s’écarta de Daleto et fit quelques pas en arrière. Cette fois, s’il décidait de s’en prendre de nouveau à elle, elle ne lui laisserait pas l’occasion de l’approcher. L’halfeline était prête à partir en courant vers l’arrière, loin de la route, s’il faisait seulement mine de s’avancer vers elle. La petite roublarde se décala légèrement vers Baltanin et la mule, passant derrière l’animal. Ainsi un peu protégée, elle se risqua à regarder un moment derrière elle pour essayer de repérer des buissons, arbres, ou tout autre élément qui lui permettrait de se mettre à l’abri s’il le fallait.
Pour le moment elle se sentait un peu plus calme, n’étant plus la première cible devant le guerrier. La mule se trouvait un peu plus loin devant elle, et elle avait réussi à se rapprocher un peu de Baltanin. Les bagages qui pendaient aux flancs de la bête de somme lui parurent soudain très proches et très alléchants. Mais encore une fois, elle du remettre à plus tard l’envie d’aller y fouiller. Elle regarda désespérément vers Baltanin et le paquet.
¤Pourvu qu’il pense à regarder dedans avant que Karth ne revienne le récupérer.¤
Si c’était des armes ils pourraient discrètement en prendre une. Elle continua à se déplacer vers le nain comme si elle cherchait à mettre le plus d’espace possible entre elle le thayen. Avec un peu de chance, elle aurait le temps de le faire si Baltanin ne le faisait pas.
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Frère-Molosse
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Baltanin, toujour à la recherche de trace, se releva lentement et, tout aussi lentement, se tourna vers le guerrier. Il donna un bref coup d'oeil aux nuages menaçant et huma l'air. Avec une grimace d'agassement, il fit glisser l'étuit dans son sac et avança vers Karth. Arrivé à sa hauteur, le nain planta son regard de jade dans les yeux du guerrier et mit des poings sur les hanches.
- Toi qui n'a que des menaces dans la bouche, expique moi la route à suivre pour rejoindre les runes trucs pour descendre chez nos "amis" drows. Il semble plus que primordial de retrouver Nakan, même si il n'est qu'un "esclave" lui, au moins, connait la région. Quant à cet étuit, je crois que si j'avais voulu le prendre subtilement, tu n'y aurais vu que du feu. Le rôdeur regarda tout autour de lui avant de revenir à Karth et de reprendre plus pour les deux comparses pret à fuir que pour le guerrier." Il nous serait facile de nous échapper mais pour aller où. avec la démonstartion de force qui viens de passer, il est évidant que vu notre condition et notre équipement nous serions arrété avant d'avoir fait deux kilométres."
Il reprit à l'attention de Karth cette fois.
- Maintenant, excuse moi mais je vais essayer de trouver un abrit pour la nuit, personnemllement je n'aime pas être sous la pluie dans le noir.
Sur ces mots, le nain se détourna de l'autoctone et s'éloigna à la recherche d'un arbre suffisement grand pour les protéger tous.
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Narration
Tout en se glissant derrière la mule, cherchant à s’éloigner du puissant garde thayien – ou du moins étais ce l’impression que Karth cherchait à susciter chez les esclaves de son maître – la petite Naïniel observa avec soin la campagne environnante. Comme Baltanin auparavant, elle pouvait se rendre compte que les champs semblaient s’étendre à perte de vue des deux cotés de la route de façon totalement régulière, et sans offrir le moindre arbuste ni le moindre relief. Il lui serait sûrement très aisé de se dissimuler dans les céréales dont la pointe de son crâne ne dépasserait pas. Il lui serait tout aussi aisé de se perdre tant l’immensité blonde paraissait être un océan d’or. Lorsqu’il rangea l’étui aux pochettes, Baltanin pu entendre un léger cliquetis de métal. Tout comme Naïniel avant lui, il ne put constater qu’à regret le manque d’abris offert par la végétation. D’autres part les champs semblaient déserts contrairement à d’autres endroits ou ils avaient pu contempler l’efficacité du labeur des esclaves.
C’est en contemplant cet isolement que l’ouïe du nain tressaillit. Il avait entendu un bruit de froissement, comme si un animal se mouvait avec lenteur dans les céréales. Puis, suivant le son, vint le mouvement léger comme une vague qui déforma la régularité des brins. Quelque chose approchait ! La raideur des muscles du rôdeur avait alerté le garde Thayien qui se prépara aussitôt au combat. Peu importait le prédateur, il trouverait sur sa route du fil à retordre ! Des céréales, la chose apparue, la queue de cheval en bataille, dans laquelle se mêlaient quelques têtes d’orge, le visage impassible comme toujours. Nakan, n’avait pas disparu longtemps, et la raison pour laquelle il s’était éclipsé aussi soudainement restait encore inconnue. Tout en s’approchant du groupe, il fit un geste vague de la main désignant un point à l’horizon. Il fallait faire vite pour l’atteindre avant la tombée de la nuit et l’arrivée de l’onde nocturne.
Remettant ses châtiments à plus tard mais gratifiant chaque visage d’un regard qui en disait long, Karth ordonna à la petite troupe d’avancer. Ils marchèrent sur la route durant environ une heure avant de s’enfoncer, guidés par Nakan, dans les terres. L’orge avait fait place à une nature plus sauvage, ou des herbes diverses poussaient en friche, alternant avec de petits arbustes au bois sec et cassant. Le terrain par contre était toujours aussi plat et dépourvu d’arbres ou de roches. S’étant éloigné de la route au point de ne plus l’apercevoir, Nakan arrêta le groupe et détacha de la mule divers paquetages. Fouillant dans les gros sacs de cuirs qui pendaient sur ses flans, son visage se fronça légèrement. Il regarda Baltanin droit dans les yeux, et lui fit signe de lui rendre ce qu’il avait prit. Son air était ferme mais dépourvu d’hostilité et malgré l'obscurité grandissante, il faisait encore suffisement clair que pour lire les émotions sur les traits de son visage.
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