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> Les esclaves - chap II, Delhumide
écrit le : Vendredi 26 Janvier 2007 à 12h24 par Naïniel
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e regard inquisiteur de l’halfeline n’avait pas loupé le geste furtif de Nakan. Et c’est avec un peu d’étonnement qu’elle essayait d’analyser son geste et les pensées qui devaient aller avec. Pourquoi n’aidait-il pas Karth? Il était sensé être de son côté et l’aider à diriger le groupe. On aurait dit qu’il attendait l’issu du combat pour prendre parti. Ou alors, peut-être avait-il entièrement confiance dans la puissance du guerrier thayen, et il tentait d’économiser le prix du passage? De toute façon, le plus important était de savoir que la bourse se trouvait sur Nakan lui-même, et que cela ne lui faciliterait pas les choses. Ce personnage l’inquiétait un peu pour tout dire, du genre à ne dormir que d’un œil la nuit.

Mais, à tout réfléchir, la localisation de la bourse d’or fut reléguée en seconde place parmi les informations importantes quand elle prit conscience que les gardes avaient sortis des arbalètes et qu’ils les pointaient maintenant sur Karth. Ce qui obligea le guerrier à abandonner avec fureur son arme. Comprenant que la situation se dégradait méchamment, l’halfeline passa en revue tout ce qu’elle pourrait faire pour se sortir de là si la situation tournait mal pour eux. Un coup d’œil derrière elle la renseigna sur la distance des champs depuis la route. Mais ce n’était pas une bonne solution, elle ne trouverait pas d’abri avant une certaine distance et se retrouverait avec un carreau dans le dos avant d’avoir compris ce qui lui arrivait. Il fallait se rendre à l’évidence, il ne paraissait guère y avoir d’autre solution que de passer le post de garde sans faire d’histoires.

Elle était consternée. Mais pourquoi avait-il fallu qu’ils se retrouvent avec une grosse brute sans aucune notion de diplomatie. Et pourquoi Nankan ne faisait rien pour l’aider? Incapable de tenir en place sans rien faire, elle se déplaça de quelques pas pour venir se mettre entre Daleto et Gunlann. Puis elle leur parla à voix basse tout en se triturant nerveusement les mains, et sans perdre du vue les combattants.


- A ce rythme, ils vont le massacrer et nous avec. Ils n’auraient aucune raison de laisser en vie des esclaves, surtout après avoir tué leur gardien. On ne peut vraiment rien faire? D’un ton méprisant, elle ajouta. "Regardez Nakan, il ne fait rien du tout, il est là à attendre que le thayen se fasse tuer on dirait. Daleto, tu es un magicien, tu ne connaîtrais pas un sort qui pourrait nous aider?"




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écrit le : Dimanche 28 Janvier 2007 à 18h24 par Daleto
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¤ Daleto, tu es magicien… Daleto, tu es magicien…¤

Ces mots de la petite halfeline résonnèrent dans son esprit comme dans une caverne sans limite, à tel point qu’il se demanda si Naïniel parlait bien de lui. Un magicien… l’avait-il été seulement une fois… Cette dure et froide vérité l’enfermait dans un état d’âme où le doute et la honte était telles deux flèches plantées dans son corps meurtri par une dépression naissante.

L’image de son père lui apparut, pourtant loin de lui à Eternelle Rencontre et pourtant si fière qu’il avait été d’avoir pu se sortir de ce cocon vicié, son image imposante et autoritaire lui prouva qu’il était difficile d’oublier ceux qui avaient compté au cours d’une vie. Sa voix grave brisa le pesant silence qui s’était instauré entre cette image éphémère du paternel et ce qu’il restait de la personnalité du jeune elfe doré à cet instant précis.


¤ Mon fils … si tu mérités que je te nomme encore ainsi … regardes toi, tu es pitoyable.
Regardes ce que tu es devenus loin des tiens, tu me fais honte… Tu rampes devant ces moins que rien d’humains et tu te plais à suivre leur stupide dessein… Et tout ce que tu trouves pour soulager ta conscience… c’est de te dire qu’en tuant ces drows tu retrouveras un honneur en vengeant la mort de ceux tomber aux champs de batailles lors de l’attaque de notre belle cité… Regardes toi … que vas-tu faire sans talent ni pouvoir ? Abandonnes cette idée et sois digne jusque dans la mort…elle est encore la meilleure échappatoire qu’il te reste. ¤

Daleto ne su quoi répondre, aussi cruel que cela pouvait paraître, Erdan, son père, avait raison sur tout la ligne et il le savait. Pliant sous le poids de la critique, le représentant du beau peuple à l’agonie s’affaissa lentement, posa un genou à terre et planta son poing dans la poussière.

Ses cheveux d’or recouvraient alors son visage et dissimulaient son expression de rage mêlée à une tristesse profonde, il détestait cette fatalité, il détestait avoir pu se tromper aussi lourdement et avoir manqué le commencement de sa véritable vie, celle qui lui était promise par ces innombrables savoirs. Il ramassa une poignée de cet aggloméré de sable et de petits cailloux, le serra très fort entre ses doigts fins. Il le haïssait, il haïssait son père et ses vérités toujours écrasantes, son père et ses préjugés sur le monde, son père et cette envie de contrôler le destin de ces proches … il les haïssait tous.

Avec une once d’énergie, il aurait pu faire n’importe quoi de ce petit morceau du monde qu’il tenait au creux de sa main, mais signe d’impuissance ce n’est que de l’eau qu’il réussit à faire apparaître. Cette eau salée qui pense les plaies, qui lave le regard et le cœur de toute souffrance.

Noyé dans son Art comme dans son âme, il pleura pour évacuer ce trop plein de tristesse qu’il refermait depuis longtemps en lui, et les larmes qui coulaient le long de ses joues rougies venaient mourir sur la terre chaude de Thay, prémisse d’un destin en marche, et il le craignait.




Je souffre que l'Esprit ne soit pas dans la vie et que la vie ne soit pas dans l'Esprit...
 
 
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écrit le : Dimanche 28 Janvier 2007 à 18h56 par Frolamin Dagarkin
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2nd Round (Suite).
Jet d'attaque de Karth : 20(Dé)=Réussite automatique.
Jet de critique de Karth : 19(Dé)-4(Dégâts létaux)+4=19 Réussite.
CA du Guerrier demi-orque : 3(Dé)+4=7 Echec.
PV du Guerrier demi-orque : 14-8(Main gauche)=6pv.

3ème Round.
Jet d'initiative de Karth : 7(Dé)+0=7.
Jet d'initiative du Guerrier demi-orque : 6(Dé)+2=8.

Jet d'attaque de contact au corps à corps du guerrier demi-orque : 7(Dé)+6=13 Echec.
CA de Karth : 18(Dé)+0=18 Réussite.


user posted imagea tension était à son paroxysme autour des deux lutteurs qui rivalisaient de force et d'adresse sous le soleil de plomb. Les gardes étaient maintenant muets, regardant le visage fermé leur compagnon. Personne n'encourageait le demi-orque. Ce combat il l'avait voulu et c'était le sien, pas celui des autres humains qui gardaient ce poste contre une éventuelle menace. Sa hargne et sa rage envers les étrangers était telle qu'aucun de ceux présents ici un tant soi peu ouvert aux autres civilisations, ne pouvaient le soutenir dans sa folie. Mais un défi était un défi, Bagthru ou un autre trancherait et bientôt ils sauraient tous qui avait tord ou raison et si leurs choix étaient les bons...

Karth savait que le demi-orque allait une nouvelle fois l'attraper pour tenter d'engager la lutte et réussir une prise douloureuse ou un étranglement. Il n'était pas question que ça se passe comme cela, le guerrier ne voulait en aucun cas faire un compromis en demandant de l'aide à ses pseudos compagnons de route... Nakan qui arborait un sourire malicieux ne pouvait pas être un allié. Il fallait qu'il se débrouille seul. Le garde s'avança pour venir à son contact mais Karth fut plus vif, il réussit à attraper la main sanguinolente qu'il avait déjà blessé et y enfonça ses doigts pour le faire souffrir le plus possible. Un hurlement déchira le silence qui c'était installé. Daleto pétrifié depuis un moment en sursauta.

Réagissant au mieux à cette attaque le demi-orque tenta d'agripper Karth mais cette fois ci le rashémi ne lui laissa même pas l'occasion de l'approcher, il lâcha la main ensanglantée et se décala sur la gauche pour mettre hors de portée son adversaire.


user posted image plusieurs centaine de mètres de là, Baltanin restait concentré face au loup qu'il avait en face de lui. Il n'avait même pas réagi au cri qu'il avait entendu il y a quelques secondes et ne quittait pas des yeux le canidé au pelage noir et à la taille impressionnante. Il devait l'amadouer le plus vite possible, car à moins qu'il ne décide de fuir, il pouvait se jeter sur lui d'un moment à l'autre et serait alors trop enragé pour que le rôdeur n'ait plus d'autres solutions que de le tuer. L'air sévère, le nain du clan Barbesauvage ajusta son comportement, son langage et ses expressions corporelles pour améliorer l'attitude de l'animal. Il n'avait pas l'habitude de se genre de chose dompter un animal n'avait jamais été facile pour lui. Après quelques seconde l'énorme loup s'approcha tout en restant méfiant. Quelques secondes plus tard il reniflait la nourriture offerte par e nain et lécha les tranches de lard fumé avant d'en saisir une.

Jet d'Empathie sauvage de Baltanin DD15 : 17(Dé)-1=16 Réussite.



 
 
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écrit le : Lundi 29 Janvier 2007 à 12h10 par Karth
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Vétéran des Royaumes
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et animal voulait un véritable combat de bêtes ou ses griffes et ses crocs lui donneraient un avantage certain. Mais la voie du guerrier faisait de l’homme une arme à lui seul, Karth pouvait encore se défendre. Il aurait préféré le combat expéditif armé, mais les autres gardes le maintenaient en joue de leur arbalète et ne voulaient pas le laisser faire. Ce combat se terminerait donc au poings, mais c'était amplement suffisant pour tuer.

Pourtant l’adversaire commençait légèrement à faiblir, Karth le voyait, le cri de douleur qu’il lui avait arraché en aggravant les plaies de sa main meurtrie avait été jouissif, d'autres étaient encore à venir avant qu’il ne sombre dans les mains de Kelemvor.

Mais encore une fois, le combat se poursuivait. Du coin de l’œil il perçut les quelques mouvements chez ses compagnons de voyage, mais pour l’instant, ils avaient l’air résignés à rester là et regarder. Le guerrier thayen n’en attendait pas plus. Il fallait abattre ce demi orque pour poursuivre sa route sans plier, et c’est ce qu’il allait faire.

Il s’était replacé après avoir esquivé une autre prise de la brute. Ses poings serrés faisaient crisser le cuir de ses gants, tandis que les clous de sa main gauche dégoulinaient de sang orque.

Mais l’autre était encore debout, la résistance de cette race n’était pas une légende, mais rien n’était invincible, il le prouverait une fois encore, il n’avait aucun autre choix que celui là. S’avançant d’un pas rapide, le guerrier au crâne rasé se rua sur son ennemi lançant son poing fermement serré dans le faciès du demi orque. Un coup bien placé pouvait être suffisant pour l’allonger, il fallait que ce soit celui là.





Que le sang coule à flots!
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écrit le : Lundi 29 Janvier 2007 à 20h15 par Baltanin
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Frère-Molosse
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Le claquement des mâchoires du molosse sur le morceau de lard fit frissonner Baltanin. C’était une preuve de plus de la puissance de la nature. Tout comme ce druide qui lui avait prouvé que l'eau pouvait fendre la roche avec le concourt du froid hivernal.
Le loup avala alors la tranche et le rôdeur regarda se spectacle avec soulagement. Au moins, l’animal ne l'attaquerait pas pour se nourrir.

Si c'était bien un loup, où était le reste de la meute?
Un sentiment de panique le submergea et le tétanisa. Incapable de bouger, il essaya tant bien que mal de se calmer et surtout de ne pas montrer à la bête qu'il avait peur.


¤ Arrêt voir de t'inquiéter. Si il vivait en meute, tu serais déjà auprès de Mathammor.¤

Les yeux toujours rivés sur le loup, cette pensé lui fit se souvenir d'un rêve fait quelque jour avant de partir de la citadelle. Ce rêve où il avait cru voir Mathammor Duin en pleine conversation avec Maïlikki. A son réveille, le pendentif de Maïlikki qu'il portait autour du coup avait été remplacé par le symbole du dieu nain.
Et si la rencontre avec ce canidé était une épreuve pour savoir si il était digne de suivre la voie de la nature et de la vie.

Plus serein, Baltanin s'installa plus confortablement et attendit que l'énorme loup ait finit son repas et décide de ce qu'il allait faire de lui.




 
 
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écrit le : Mardi 30 Janvier 2007 à 18h01 par Daleto
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L’elfe doré commençait à oublier que tout n’était pas si noir au fond, certes la situation était désespérée mais il n’était pas seul. Sa motivation partait de plus en plus en lambeaux entraînant ainsi sa confiance en soit avec elle, pourtant sa petite flamme au fond de lui ne s’était pas éteinte et celle-ci avait de quoi le porter encore longtemps.

Entre deux sanglots, il repensa à Lyaël qui lui apparue telle l’allégorie de l’espoir, il avait un objectif, la retrouver et ce n’était pas en restant à genoux qu’il allait pouvoir réaliser son rêve, il venait d’en reprendre conscience. Cette soudaine apparition chassa l’image noire et haineuse de son père, son pouls reprit une allure tempérée. Un manque se fit à nouveau sentir, il avait besoin de quelque chose, besoin d’une présence réconfortante.

Il aperçut à coté de lui les pieds de la petite roublarde, il savait que le contact entre eux n’était pas totalement établi et que cela pourrait la déstabiliser, mais il passa outre les restrictions que son esprit lui suggéra à la hâte sentant que l’idée était déjà claire et qu’elle se précisait.
Daleto pivota son buste face à Naïniel, il plongea son regard encore humide dans celui de la petite halfeline tandis que son bras droit commença à se rapprocher de ses frêles épaules.

Son abattis se plia autour du haut du corps de son amie et d’un geste sur il plaqua la tête de cette dernière contre son cœur avant de poser la sienne sur ses cheveux.
Perdu dans le froid et le néant de la solitude, cette chaleur humaine lui fit le plus grand bien. Sentir quelqu’un blottit contre lui, redonna un brin de joie de vivre au représentant du beau peuple qui en avait bien besoin.

Un peu gêné de cette démonstration inhabituelle d’affection, il relâcha doucement son étreinte et murmura au creux de l’oreille de la roublarde.

- Excuses moi mais cela me manquait…




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écrit le : Vendredi 02 Février 2007 à 07h01 par Ana N' Si
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unlann restait debout à observer les deux montagnes de muscles sans cervelles s'affronter. Elle n'aimait en général pas les affrontements sanglants, surtout ceux aussi vains que celui-ci, mais celui-là commençait à lui devenir franchement antipathique.

Premièrement, il était bien trop clair que le guerrier humain allait vaincre son vis-à-vis sans aucune blessure, pour ne pas dire sans aucune difficulté, et cela déjà elle se dit que ça risquait d'être dommageable. Leur "chef" avait déjà la tête aussi pleine d'air et d'autosuffisance que le glacier est éternel et blanc, et ce n'était pas en remportant un combat sans aucun intérêt contre un adversaire aussi pitoyable qui allait le faire revenir sur terre. La naine s'inquiétait évidemment pour lui, le jour où il trouverait un adversaire capable de lui résister ou même de le tuer d'un seul coup, ce qui risquait d'arriver vite vu le nombre de puissant magiciens dans la région, il ne serait certainement pas capable du minimum de modestie destiné à survivre, mais surtout il risquait d'entrainer avec lui dans la mort le reste de ses compagnons. A dire vrai, la mort n'avait jamais effrayé la naine réellement, même quand dans son rêve elle avait cru que c'était la fin, mais elle commençait à tenir à ses compagnons, à ses amis, et la perspective de leur mort prochaine lui fendait le cœur comme le glacier fend la montagne.

De plus, même si Karth avait maintenant lâché son arme pour se battre à la loyale, elle doutait, même si elle espérait qu'ils ne bougeraient pas, que le reste des gardes reste bien calme devant l'arrogance qu'allait immanquablement avoir l'humain après sa victoire. Et si elle n'appréciait pas du tout ce combat, elle appréciait encore moins la perspective de devoir se battre à son tour pour ne pas devenir esclave d'un magicien beaucoup moins compréhensif. C'est donc dans un sentiment de doute, de peur, peut être même de terreur qui aurait dû être en train de secouer le cœur et l'âme de la naine polaire, et elle aurait préféré ces sentiments pourtant ô combien douloureux à ceux qui s'étaient emparés d'elle depuis quelques courts instants. Non que comme certain, devant l'inévitable bataille elle sente monter en elle le désire finalement irrépressible de se battre, de redevenir une bête sauvage, non en réalité, le sentiment qui la faisait tant souffrir n'avait aucun lien avec le combat. Dans cet instant funeste, elle était comme aveugle, elle ne voyait plus le combat, elle ne voyait plus le visage narquois de Nakan pourtant juste à côté d'elle.

Non la seule chose qu'elle parvenait encore à distinguer, qui semblait briller dans la lumière ambiante qui l'aveuglait, était Daleto et Naïniel enlacés se serrant l'un l'autre dans un moment de tendresse longtemps maîtrisé. Et c'est justement, ce moment de faiblesse, cette déclaration d'amitié, qui vrillait le cœur de la pauvre naine. Toute sa vie, les gens autour d'elle l'avait rêvée reine, grande protectrice du royaume, même peut être un autre rôle aussi simple que bibliothécaire, mais en réalité, la seule chose qu'elle avait toujours voulue, et qu'elle ne pouvait jamais demander isolée qu'elle était du reste de son peuple. Tout ce qu'elle avait voulu c'est qu'on l'aime, et aussi incroyable que cela puisse paraitre, même la mort de Naskyrien qu'elle en était venu à considérer comme son ami, ne l'avait pas fait souffrir comme ce simple signe d'amitié. Et maintenant que le temps passait, ses yeux commençaient à disparaitre sous les flots de larmes qui les envahissaient. Alors elle ne put plus se contrôler et elle se mit à pleurer réellement les mains devant les yeux. Elle ne savait plus quoi faire, elle ferma les yeux et couru vers la porte de toute la vitesse de ses courtes jambes complètement paniquée, en train de pleurer...





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Toute puissance est faible, à moins que d’être unie.

Sorts préparés:
Niveau 0: Détection de la magie, Détection du poison, Illumination, Lumière, Repérage, Soins superficiels
Niveau 1: Détection de la faune et de la flore, Enchevêtrement, Grand pas, Morsure magique, Soins légers
Niveau 2: Nappe de brouillard, Pattes d'araignée, Sphère engourdissante (Frostburn), Vision aveugle (Underdark)
Niveau 3: Respiration aquatique, Respiration aquatique, Soins modérés
Niveau 4: Invocation de bête de glace IV (Frostburn), Thalassémie (Stormwrack)
 
 
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écrit le : Samedi 03 Février 2007 à 15h34 par Nollïa
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Oreille des Marches
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3ème Round (Suite).
Jet d'attaque de Karth : 20(Dé)=Réussite automatique.
Jet de critique de Karth : 16(Dé)-4(Dégâts létaux)+4=16 Echec.
CA du Guerrier demi-orque : 15(Dé)+4=19 Réussite.
PV du Guerrier demi-orque : 6-7(Cuisse gauche)=-1pv Mourant.
600 pex pour Karth.


Narration

L’étrange loup au pelage terne finit la dernière tranche de lard se léchant les babines. Baltanin aurait presque cru voir se dessiner sur son faciès d’animal un sourire satisfait. Le canidé s’assit, se lécha la patte, avant de plonger son regard sauvage dans celui du nain immobile. C’est le moment que choisit Gunlann pour débouler en pleurs, courant sans voir où ses pas la menaient. Alerté par cette arrivée surprenante, le chien se dressa sur ses pattes, regarda dans sa direction avant de s’encourir à son tour. Il s’arrêta une dizaine de mètres plus loin, fixant Baltanin longuement, comme pour le remercier ou lui dire au revoir, avant de se perdre à l’horizon.
Les gardes avaient laissé passer la prêtresse naine en pleurs après avoir accepté de la main de Nakan la bourse contenant la somme demandée. Celui-ci avait regardé les deux soldats Thayien avec des yeux pénétrants emplis de mystère. Il était difficile d’y comprendre quoi que ce soit, pourtant les gardes et le guide eurent l’air de s’être compris. De quelques paroles brusques et d’un geste peu aimable ils avaient aidés Nainiel et Daleto à se relever et les avait poussé à déguerpir au plus vite... Ils n’étaient plus question de s’encombrer de visiteurs aussi problématiques une fois que la somme demandée était encaissée. Le guide thayen, sa longue queue de cheval flottant dans la brise légère de la mi journée s’éloigna, gardant sa main basanée sur la bride de la mule et ne s’arrêta qu’après avoir rejoint les deux nains. Son air était grave et impénétrable. Il fit signe de façon un peu sèche au petit groupe de s’asseoir et de manger. Chacun d’entre possédait en effet dans un sac qu’ils portaient eux même afin de ne pas trop charger la mule des rations de survie. Pourtant malgré sa rudesse, l’étrange personnage se montra bon de cœur lorsqu’il offrit à Gunlann d’une main salie par le travail une pièce de tissus immense qui devait être un mouchoir. Dans son regard dur soudain, on put apercevoir un vif éclair de compassion qu’il chassa aussitôt par un soupir qui se voulait agacé.

Sous l’arche du poste de garde, les guerriers au service de l’Etat assistaient vigilant, un peu amusé ou irrité selon leur personnalité au combat qui ne faisait que commencer. Sous leurs yeux se déroulait un duel pour l’honneur, une démonstration de force entre deux redoutables guerriers aussi têtus que vigoureux. La seule différence était que Karth frappait pour tuer et nul n'aurait su dire si les dieux étaient de son côté ce jour là mais tout ce qu'il tentait était couronné de succès et même si le demi-orque avait nettement plus d'expérience que le rashémi cela ne se voyait pas du tout tellement l'humain surclassait son vis à vis. La technique du combat à mains nues du garde ne semblait plus du tout évidente et la démonstration ne se faisait plus que pour Karth le mercenaire des thayens, vu ce qui se déroulait sous les yeux de chacuns des spectateurs. Nakan avait semblé satisfait un sourire en coin lui avait fendu le visage au moment où il s'était éloigné avec les autres. On lui avait confier là un serviteur habile et il prouvait maintenant son efficacité. Après quelques empoignade violamment repoussées Karth mis son adversaire au tapis, le coup de poing n'était qu'un leurre que le demi-orque esquiva facilement mais il était destiné à placer dans la foulée un coup de pied juste à l'intérieur de la cuisse gauche au dessus du genou. La position bizarre que pris la jambe indiqua qu'elle s'était brisée. Le mercenaire n'eut pas le temps d'accompagner le disciple de Bagthru au sol par un nouveau coup que ce dernier vacilla et tourna de l'oeil avant de s'effondrer comme une masse sur le sol ocre qu'il était sensé défendre... Karth avait vaincu facilement mais ce ne serait pas toujours comme cela.



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PM
écrit le : Dimanche 04 Février 2007 à 11h34 par Ana N' Si
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unlann avait couru peu mais suffisamment dans le brouillard pour ne plus du tout savoir où elle se trouvait quand elle réussit à ralentir le flot continue de larmes s'échappant de ses petits yeux rougis. C'est donc avec une certaine surprise qu'elle remarqua qu'elle se trouvait en compagnie de Baltanin, et d'un beau chien qu'elle ne connaissait pas. L'affection que semblait porter le canidé à son ami nain redonna un coup au cœur encore fragile de la naine. Finalement, la seule dans toutes l'équipe qui se trouva seule c'était elle, Baltanin avait un ami, Daleto avait tissé des liens avec les autres filles, Naskyrien avait trépassé. La naine se sentait seule. Elle commençait à détester ce pays où elle n'avait rencontré que des malheurs.

Et les choses n'allèrent pas vraiment mieux quand l'aimable animal ami de Baltanin fuit devant son faciès ravagé par la fatigue, les pleurs et la colère contre elle-même. Rien de ce qu'elle avait fait n'avait marché comme elle voulait et sa décision de suivre la masse de muscle humaine semblait être le flocon sur la cime. La seule chose qu'elle voulait c'était disparaitre, pas vraiment mourir, elle n'en était pas encore à souhaiter abandonner ses compagnons, ses "amis", mais juste disparaitre dans le sol, se faire oublier quelques temps, pourquoi pas s'oublier elle-même. Car elle avait honte de son comportement, elle avait fondu, ses nerfs d'habitude si résistants l'avaient lâchés. Elle aurait voulu s'excuser mais elle savait qu'elle n'en avait pas réellement le droit, elle avait dépassé les bornes en partant ainsi en courant, il lui fallait maintenant se calmer.

Elle fit donc ce qu'elle faisait toujours et ce depuis qu'Ulutiu lui avait donné la mémoire. Elle respira profondément l'air qui n'était pas le sien, ferma les yeux sur ce ciel si différent, plia ses courtes jambes et s'assit sur ce sol étranger. Alors que le bleu du ciel laissait la place au noir des ténèbres, un petit point se mit à étinceler comme à chaque fois, puis ce point se rapprocha doucement au début puis de plus en plus vite pour finir par occuper tout son champs de vision. Ce qu'elle voyait était plus qu'un souvenir, une vague image de son chez-soi aujourd'hui perdu, c'était un refuge, son refuge, le seul lieu où elle se savait ne pas être seule. Car dans la splendeur des demeures de glaces de ses ancêtres, dans la brillance de l'astre diurne, dans les reflets des neiges et des glaces, elle ne voyait pas que la paix qu'elle recherchait avec tant d'efforts, elle sentait la présence de celui auquel elle s'était offerte, elle sentait l'emprise d'Ulutiu. Cet endroit, tout ce pan de son esprit ne lui appartenait pas, ou plus tôt, lui appartenait encore moins que le reste de son corps. C'était un présent de son dieu, la marque de son attachement. Evidemment, sa présence n'était pas tangible, il n'était pas vraiment visible et il ne lui parlait jamais vraiment, peut être tout au plus l'aidait-il dans le cheminement de son esprit, mais il restait muet comme un père qui assiste patiemment au progrès de ses enfants. Elle espérait qu'elle puisse un jour gagner l'honneur suffisant au service du Seigneur dans la Glace pour qu'il accepte de lui parler, elle savait que c'était fort peu probable mais elle ne pouvait imaginer l'extase que cela pourrait lui procurer.

En dehors de son esprit, à la surface de son corps, son visage avait beaucoup changé, des larmes continuaient de couler de ses yeux clos, comme une petite source de montagne s'extrait des rochers, mais son visage ne reflétait plus la colère qu'elle éprouvait encore quelques instants plutôt à son propre encontre, un petit sourire venait même d'éclore à la surface de son visage. Toutefois, son visage était blanc, semblant peut être même sans vie, car son esprit n'était plus vraiment dans son corps. A l'intérieur, Gunlann se promenait dans sa ville natale tout en réfléchissant à ce qu'il allait advenir d'elle, de ses amis, de Karth, repensant à ce pauvre Naskyrien et à son trépas prématuré, imaginant ce qu’ils allaient devoir affronter et souffrir au cours de ce voyage. Une fois ces réflexions terminées, l'Inugaakalikurite leva les yeux au ciel, puis les reposa sur le sol prononçant une phrase qui, elle le savait, serait entendu par qui de droit, mais sans attendre aucune réponse ou réaction. Cette phrase était simple:
"Ô maître, envoyez moi un signe pour m'indiquer ce que je dois faire, je vous en prie."

A cet instant, elle rouvrit les yeux et le miracle qu'elle n'attendait pas se produisit. Ulutiu lui avait répondu elle en était sûre. Elle savait maintenant qu'Ulutiu souhaitait qu'elle continue sa route et elle venait d'en voir la preuve. Devant ses yeux mi-clos et encore embués de larmes, Nakan venait de se baisser à son niveau pour lui offrir de quoi sécher l'eau qui constellait ses joues. Elle lui fit alors un grand sourire, sa joie étant revenue intacte, et, tout en essuyant ses larmes lui dit "Merci." Puis elle fit comme il lui était demandé et commença à sortir de son sac les rations pour manger. Sous elle, l'herbe était verte, au dessus le soleil brillait au milieu d'un soleil bleu, ses amis étaient à ses côtés et elle souriait. Finalement, quelle belle journée!




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Toute puissance est faible, à moins que d’être unie.

Sorts préparés:
Niveau 0: Détection de la magie, Détection du poison, Illumination, Lumière, Repérage, Soins superficiels
Niveau 1: Détection de la faune et de la flore, Enchevêtrement, Grand pas, Morsure magique, Soins légers
Niveau 2: Nappe de brouillard, Pattes d'araignée, Sphère engourdissante (Frostburn), Vision aveugle (Underdark)
Niveau 3: Respiration aquatique, Respiration aquatique, Soins modérés
Niveau 4: Invocation de bête de glace IV (Frostburn), Thalassémie (Stormwrack)
 
 
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écrit le : Dimanche 04 Février 2007 à 20h23 par Karth
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e craquement sinistre de la jambe de son adversaire était une douce musique aux oreilles de Karth, car elle sonnait indubitablement la victoire du guerrier.

Il observa alors la masse qu’il avait terrassée, le souffle saccadé, amplifié par l’adrénaline du combat qui coulait dans ses veines. Il calma sa repsiration et de mépris il cracha sur le corps inerte de son ennemi et se frotta les mains, maculant ses gants du sang orque.


- Ton sang sur mes mains EST pour Kelemvor... Ne promet rien avant de l’avoir obtenu faible...

Ce dernier mot prononcé avec un fort mépris trahissait le sentiment qu'éprouvait le fier combattant à l'encontre de ses adversaires. Surtout lorsque comme celui-ci, ils avaient refusés de mettre leur vie en jeu et n'avait même pas été capable de le blesser. Le guerrier au service des mages de Thay frissonna de jouissance le sourire au lèvres et se dirigea ensuite vers sa puissante épée qui gisait sur le sol. Le demi-orque était à sa merci, mais les autres gardes postés là ne tenaient apparemment pas à voir leur compagnon mourir. Encore un témoignage de leur peur.

L'homme au crâne rasé et tatoué se baissa ramassant son arme, et jeta un coup d’œil sur le corps. Il serait si aisé de prendre la vie de celui qui avait osé se mettre en travers de son chemin... Voire trop... Mais Karth réfléchit, les arbalétriers ne l'avaient pas obligé à combattre sans armes pour le laisser tuer leur compagnon maintenant. Et Karth n’était pas prêt à se faire transpercer par plusieurs carreaux sans pouvoir se défendre. De plus se faire tuer maintenant n'était pas rentable ni même aux yeux de son Dieu car de nombreux cadavres dédiés au Juge des Damnés joncheraient encore sa route.

Il rengaina donc son épée dans le long fourreau accroché dans son dos, et se préoccupa enfin de ce qui l’entourait. Les esclaves avaient bougés ainsi que Nakan et la mule. Mais l’agitation toute proche attira vite son regard. Le muet avait payé le garde et tous avaient traversé l’arche, la certitude que le guerrier remporterait son combat était donc évidente pour lui aussi.

Karth n’avait plus rien à faire de ce coté du poste de garde et le traversa à son tour. Sans un mot ni même un regard pour les autres guerriers, il avança confiant, l’assurance de son invincibilité à nouveau renforcée. De plus à l’abri sous l’arche, il n’aurait même pas à se soucier des arbalétriers si de stupides idées traversaient l'esprit du balafré.


¤Ne viens pas te mettre en travers de mon chemin, toi aussi... Tu le regretteras tout autant...¤

Il aperçut donc rapidement le reste du groupe qui était dans un étrange état... La plupart avaient les yeux embués et rougis, et semblaient avoir pleuré... Pourquoi ou comment, le guerrier n’en avait aucune idée. Pour lui ce n'était simplement qu'un autre signe ostensible de faiblesse, ils n’étaient même pas capables de se maîtriser eux-mêmes...

¤Pourquoi suis-je obligé de traîner de tels compagnons de route...¤

Ignorant ce détail, il continua à marcher droit et fier, suivant la route qu’il s'était définie. Il lui suffirait de signaler qu’ils reprenaient leur trajet lorsqu’il parviendrait à la hauteur du groupe. Et comme il l'avait définie, la prochaine pause serait pour le soir, cette petite altercation dans ce poste de garde serait vite oublié.





Que le sang coule à flots!
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