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Enquête Macabre, Prélude du retour aux sources du Mal
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Lame de l'Amasstarte
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Le crinti adressa un léger sourire au nécromant avant de lui répondre. "Bien ! Nous voilà d'accord sur le point de la coopération cordiale. C'est un fait. Mais nous ne sommes pas plus avancés pour autant !" Puis le regard de Tharak se tourna vers la hin avant de prendre un air narquois emprunt d'un sourire appuyé. "Demoiselle, Sire Karan et moi sommes donc convenus de prendre la direction de la paroi nord. Envisagez-vous de rejoindre notre expédition ?"
Le bâtard survola alors les alentours du regard puis reprit à voix presque susurrée. "Y aurait-il un endroit où il serait plus aisé de discuter de nos projets sans bénéficier de la surveillance, voire de la malveillance d'un quelconque volatile ? Et vous Karan, ne disposeriez-vous pas d'un sort de silence dans vos ressources ? Sinon, nous n'avons plus qu'à attendre de nous trouver sur les routes pour pouvoir espérer dialoguer de façon plus ouverte mes amis."
Ce semblant d'aventure piétinait et cela commencait à devenir véritablement pesant. Aucune connaissance des deux autres comparses, aucun élément tangible quant à une quelconque piste, aucune consigne de la part de sa diablesse de guildmestre. Les espoirs d'y voir plus clair maigrissaient de minute en minute dans l'esprit du crinti. Seule piste : les parois adossées à la paroi Nord. C'était là le seul fait rassurant. LE nécromant en était arrivé à la même conclusion partielle que Tharak. Mais y était-il arrivé seul ou l'avait-on... encouragé dans ce sens. L'exilé devrait rapidement en avoir le coeur net.
Et cette maudite hin qui lui rappelait toujours un peu plus sa culture originelle. Trop de non-dits, de secrets, de dissimulations. Elle n'inspirait que la méfiance. ¤Toutes les femelles ne sont-elles donc sur Faerûn que dans le seul but de développer leur ascendant sur les mâles ?¤ Les velléités assassines du crinti refaisaitent surface. Il eut vite l'intime conviction que cette femmelle-ci serait certainement sa première victime depuis son accession au titre de Lame de sa guilde.
Ainsi que les vertus, les crimes enchaînés Sont toujours ou souvent l'un par l'autre traînés.Et pour ce cœur instruit par une âme si noire, Des crimes éclatants ressemblent à la gloire.
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Mercenaire
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oilà qui devenait intéressant. Karan s'était lancé à avancer un plan, et à avouer une faiblesse. Des soupçons pesaient sur lui, tant qu'il en venait à accorder, par la force des choses, un peu de confiance à la halfeline. Intérieurement ravie, Enmorien garda son sérieux pour répondre à ses compagnons.
-Bien, puisque vous semblez décidés à inspecter la paroi Nord, je suppose qu'il est préférable que je me conforme à vos avis. Commenta-t-elle avec un léger sourire. Laisser le nécromancien et le... Fugitif croire qu'ils dirigeaient l'expédition la statisfaisait pleinement. Et lui laissait une marge de manoeuvre plus qu'appréciable.-Quant à la zone de silence pour parler. continua-t-elle à l'intention de Tharak. "Cela ne ferait qu'attirer l'attention des inquisiteurs sur nous. Sans compter que je ne vois pas comment nous pourrions parler dans le plus parfait silence..." L'ironie de ses propos accentua le sourire d'Enmorien. Oui, les choses allaient mieux depuis ce matin. Beaucoup mieux, gloire à Gargauth!-Bien, je propose que nous nous séparions, pour nous retrouver dans une heure. Disons, juste après la porte la plus au Nord de la ville. Le temps pour nous de faire deux ou trois courses... La halfeline termina mentalement dans l'esprit de Karan puis de Tharak. "... Et de semer ce foutu piaf.."
« Aujourd’hui ou demain, tu peux avoir besoin de mon aide, de ma présence, de mes conseils. Ne refuse pas la main tendue. » Réputation 5Fiche
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Lame de l'Amasstarte
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e crinti fut vexé par la remarque de la hin et tenta de justifier sa proposition. " Pardonnez-moi très chère, je ne suis guère versé dans les arts occultes. Il m'était avis qu'il était possible de parler à l'intérieur d'une zone de silence mais qu'en revanche, aucun son n'en sortait. Au temps pour moi Mademoiselle je-sais-tout. Le roublard s'adressa ensuite à ses deux comparses."En revanche, pour ce qui est de la séparation, permettez-moi de tenter de vous dissuader. Il n'y a à ce jour aucune confiance entre nous. Se séparer donnerait l'occasion à chacun d'entre nous de menacer le peu de coopération qui existe désormais." Le bâtard pencha alors son buste vers le nécromant. " Dites-moi Karan, vous autres les sorciers avez généralement un familier non ? C'est bien pour cela que votre poche est habitée par ce charmant rongeur ? Auriez-vosu connaissance d'un membre de votre Ecole qui aurait lui recours à une sombre corneille ? Peut-être même un membre éminent !... C'est peut-être idiot mais nous ne disposons pour le moment d'aucune piste de départ. Que diriez-vous de celle-ci ? J'imagine que ce volatile est assez répandu dans votre branche d'activité mais lister les propriétaires nous permettrait d'effectuer un premier tri. Qu'en pensez-vous mes... amis ?"
Ainsi que les vertus, les crimes enchaînés Sont toujours ou souvent l'un par l'autre traînés.Et pour ce cœur instruit par une âme si noire, Des crimes éclatants ressemblent à la gloire.
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Aventurier
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La discussion allait bon train, à demi mots, à demi couché sur la table et même mentalement. cette jeune femme utilisait encore sa maudite technique de communication. Il en était vert de rage. Mais Karan souhaitait mettre quelques détails au point et tout de suite avec Tharak.
- Tharak, nous ne sommes pas amis et ce tant que vous alternerez insinuations de méfiance et appel à l'amitié, deux choses contradictoires en tout point. Vous seul ressassez continuellement ces allusions depuis que nous sommes ici. Je peux comprendre la frustration dont on peut souffrir d’une expérience malheureuse, voire d’une trahison. Mais faites moi plaisir, cessez ce petit jeu puérile qui ne vous mènera nulle part. Voulez vous ? Cela commence même à m’irriter sérieusement !... Il frappa du poing sur la table… Nous avons fait vœux de ne pas révéler nos motivations, soit, mais cela ne fait pas de nous des amis, ou des ennemis. Est ce bien clair ?.... Vous dites ne pas être versé dans l’Art, ors vous en connaissez déjà beaucoup. Auriez vous suivi une formation ? Seriez vous un mage grimé en simple voyageur ? Il semble que ce soit la mode d'aujourd’hui de cacher sa vraie nature, ou profession. De quelle école êtes vous donc diplômé? … Non, vous n’en êtes pas… Tout juste êtes vous capable de répéter ce que vous avez entendu dans une taverne… Il fit une moue de dégoût… Pour répondre à votre question, non, je ne connais pas ce sortilège. Je confirme que de nombreux mages possèdent un de ces volatiles comme familier, et qu’à Halarahh, les mages sont légions. En outre, je ne connais pas tous les étudiants de mon école. Alors amusez vous à faire la liste de ces maîtres s’il vous plait mais cela demandera un temps conséquent. Mais au fait, n’étiez vous pas pressé de partir ?
Il se tourna vers la jeune femme.
- Enmorien, une heure pour préparer mon sac de voyage sera un peu juste, mais dans deux, je peux être à la porte Nord.
Le mage se leva, prit ses affaires, salua ses compagnons et quitta la terrasse.
Tharak avait peut être vu juste. Karan soupçonnait depuis longtemps Gillian de lui avoir graissé la patte avec cette bourse et des informations qu’il aurait pu avoir très rapidement lui même. Mais il avait besoin d’un proche de Brion, indépendant et un peu naïf, inconnu en ville, que personne ne regretterait et qui prendrait tous les risques pour lui. Il se sentait son instrument. Mais il n'en avait cure, il lui en était même reconnaissant, car il avait appris beaucoup en quelques heures. Il se forgeait un caractère, sortait de sa condition de simple copiste, se familiarisait avec l'Art utile, celui qui maintenait en vie et qui écrasait ses ennemis. La Paroi Nord et cette crypte étaient un leurre ou un piège, cela ne faisait presque plus l’ombre d’un doute, d’autant que Enmorien avait une piste toute différente. Cette pensée lui raidit la nuque comme si un étau se resserrait sur lui. Il disposait du carnet de Brion mais n’avait pas pu en déchiffrer le contenu. Il devait profiter du voyage pour en apprendre plus. Si ce corbeau avait l’oreille fine, et qu’il était à Gillian ou à l’un de ses sbires, lui laisser entendre qu’ils se dirigeraient là où il voulait, endormirait leurs poursuivants. Ils étaient surveillés, donc seraient filés dès leur sortie de la ville. Il fallait donc rapidement savoir si les indices de la petite prêtresse étaient fondés ou non et si nécessaire modifier leurs plans. Il souhaitait pourtant se rendre dans le grand temple de Mystra, là où se trouvait une immense bibliothèque qui regorgeait de connaissances, et certainement de réponses. C’était sur leur route, alors pourquoi pas. Un pèlerinage serait un bon prétexte pour ce voyage.
¤ Tu n’as plus le choix Karan, il va falloir lâcher le morceau et partager tes informations. Cette expédition prend forme, mais ce sera dangereux et nous seront surveillés, épiés et trahis au partage du butin. La vision de son rêve d’un être qui engloutissait un objet et se gonflait de puissance lui revint soudain à l’esprit. La prudence doit l’emporter sur la méfiance.¤
Il pressa le pas alors qu’il quittait l’étrange duo composé de la jeune halfeline et de cet homme à la peau sombre. Il décida de faire l’impasse sur la petite bibliothèque de la ville, certainement surveillée et trop peu documentée en regard de celle du temple de Mystra. Il se dirigeait vers le quartier des temples en contournant d’abord un pâté de maisons. Il voulait savoir si ce corbeau le suivait. Il souhaitait faire une offrande et une prière pour apporter la bonne fortune à son… leur.. expédition. Ensuite il irait chercher les résultats des analyses, puis préparerait son sac avec quelques provisions et une paillasse. Le reste, il le portait déjà. Il n’aurait plus alors qu’à rejoindre le point de rendez vous.
" La mort est quelquefois un châtiment ; souvent c'est un don ; pour plus d'un, c'est une grâce".
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Maître des Intrigues
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NarrationLieu : Halarahh Temps : Ensoleillé Moment : Près du ZénithTousLe groupe d’anarchistes paranoïaques que constituait nos trois aventuriers ne s’était même pas accordé précisément sur le lieu de leur destination, ni même sur le lieu du rendez vous. Pendant leur discussion, il leur fut servit une petite collation rafraîchissante et grandement appréciée. Le corbeau qu’avait aperçu Enmorien s’était envolé sans un bruit au moment où elle avait baissé les yeux pour en parler à ses coéquipiers, ainsi, personne ne pu le voir de ses propres yeux. Ne l’ayant donc pas vu, Karan suspecta Gillian, car lui aussi possédait un étrange corbeau de malheur, et semblait de très près impliqué dans les affaires récentes de meurtre. En effet, et où en était ce meurtre ? La résolution était toujours au point mort, alors que le groupe avait déjà décidé de quitter la cité.. Ils ne s’imaginaient pas les dangers qui pouvaient les attendre dans leur dos. Pour se rendre à la paroi nord, il leur faudrait traverser le désert et ses dangers, et sans un minimum de préparation, la mort leur serait assurée. Et quel était leur but de leur voyage ? Le savaient-ils vraiment ? Karan quitta finalement la table, enveloppé dans sa folie coutumière, et sans même payer la note. Enmorien quant à elle, semblait toujours croire que le maître d’expédition était présent parmi leur trio..Karan GorothLe mage ne remarqua rien d’anormal dans les rues, même si dans cette cité, tout était anormal. En réalité, la magie et l’illusion était tellement présente qu’il ne pu se rendre compte de rien, même Splinter était calme, mais commençait à s’agiter car il pensait à un bon gros bout de fromage. Arrivé au « Baton Tordu », il fut accueilli par un « Ha ! » sonore.- Voilà le petit apprenti qui me fait perdre mon temps, ce que vous m’avez donné n’a rien d’anormal, les substances sont saines, vérifiez une première fois avant de venir pleurnicher chez les honnêtes travailleurs, et n’vous inquiétez pas que j’irai me plaindre à votre soit disant école de bouffons. Et voilà, les fioles et la boîte à potions qui va avec.. Vu votre talent, ne m’étonnerait pas qu’il y ait du verre cassé dans peu d’temps ! Intérieurement, le mage fut soulagé, et étonné, il devait vraiment s’attendre à trouver un quelconque poison dans ces produits, surtout venant d’un homme qui côtoyait le maudit Gillian..
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Mercenaire
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nmorien se dirigea d'un pas leste vers l'échoppe de l'alchimiste où elle avait déposé la substance étrange hier. Elle disposait de peu de temps avant de rejoindre ses compagnons, et il fallait mettre ce temps à profit.
La piste qu'avait suivi Karan l'avait amené jusqu'à l'idée de fouiller quelque part sur la Paroi Nord. La halfeline souhaitait connaître, point par point, tous les détails qui l'avaient conduits à cette conclusion. Sans aucun doute il s'agissait d'éléments que seul un membre de l'école de nécromancie pouvait connaître. Ou alors se jouait-il d'elle, et peut-être même avait-il usé de sa magie pour insérer cet étrange rêve dans la conscience de la halfeline. Mais alors pourquoi? Quel aurait été son but? Non, cela ne tenait pas debout. Karan était lui aussi manipulé, et par quelqu'un qui avait intérêt à tuer certains nécromanciens, et à en attirer d'autres sur des lieux éloignés et dangereux. Pour les tuer plus discrètement? Fort possible. Une disparition d'un nécromancien explorant une ruine hantée n'étonnerait personne, et passerait inaperçue. Une raison de plus de se méfier grandement. Et une raison de plus de rester en ville.
A bien y réfléchir, Enmorien ne voyait qu'un seul intérêt à cette expédition: celui de faire croire aux consciences derrière ce machiavélique plan, quelles qu'elles fussent, que le groupe était tombé dans le panneau. Et de revenir en catimini à Halarahh pour déjouer toutes ces manigances. Ou les détourner au profit du Seigneur Silencieux...
Restait un problème majeur: convaincre les deux compagnons de fortune. Enmorien comprenait la réticence de chacun dans cette aventure, et agissait elle-même en se méfiant grandement de ces compagnons. Les persuader de l'inutilité de la quête d'une tombe incertaine, que Karan ne savait probablement pas localiser et qui nécessitait un voyage à travers un désert hostile et dangereux ne serait pas évident. D'autant moins que cet être étrange, ce Tharak (si tel était son véritable nom), ne verrait certainement pas s'envoler d'un bon oeil le trésor promis par la pillage d'une tombe. Mais, si Gargauth le voulait, le groupe suivrait ses conseils et reviendrait discrètement en ville pour traquer les instigateurs de cette farce macabre.
C'est sur ces réflexions qu'Enmorien parvint devant l'échoppe. Elle ne tarda pas à y pénétrer, tout sourire et avec une feinte joie, pour demander le résultat des analyses (et en régler le montant).
« Aujourd’hui ou demain, tu peux avoir besoin de mon aide, de ma présence, de mes conseils. Ne refuse pas la main tendue. » Réputation 5Fiche
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Aventurier
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Alors que le mage marchait en direction de la boutique « Au bâton rompu », il prit conscience qu’il avait planté là ses deux compagnons sans même payer sa part des rafraichissements. Il riait intérieurement du dédain qu’il leur affichait. Il arriva enfin devant la boutique et y entra.
L’artisan n’avait pas dû apprécier son arrogance de ce matin et lui rendait par des sarcasmes. On ne se moquait pas impunément de sa personne et cela méritait une punition. Comme cet homme semblait très doué pour les divinations, le mage, un sourire malfaisant au coin de la bouche, allait exhausser sa prédiction en usant de son talent dénigré.
Il prit les notes, les fioles d’onguent, la sacoche de verrerie, et rangea le tout dans sa besace avec précaution. Il remercia l’artisan sans un mot, juste d’un simple salut déférent de la tête. Les substances n’étaient pas toxiques, il en fût presque déçu. Il s’agissait juste d’onguents de soins, ce qui lui serait toujours très utile. Il chercha du regard parmi les rayonnages les plus hauts un pot ou une fiole qu’il pourrait aider à chuter. Les fioles étaient bien rangées et il faudrait en soulever une de l’étagère pour la dégager et la laisser choir. Le mage se dirigea vers la porte, l’ouvrit, et se positionna sur le perron. Il tourna la tête vers l’intérieur, ses petits yeux noirs fixant la fiole complice. Il resta immobile le temps d’une rapide concentration et marmonna à voix très faible une incantation…
- Për los paivaur doss ërcëeoss, qios ooss farcoss oosetëloss déplëcoset cost abjost. Il accompagna cette incantation de petits gestes des doigts qui coïncidèrent avec la poussée mentale qui souleva l’objet, le dégagea de l’étagère et le lâcha dans le vide.
Son œuvre terminée, il referma la porte sur le fracas de verre brisé annoncé par le boutiquier et précipité par sa magie. Karan traversa à grandes enjambées la place en direction des temples plus par prudence que par crainte du boutiquier.
En chemin il acheta quelques affaires pour le voyage.
Il arriva sur l’esplanade du temple d’Azouth, entra dans le somptueux édifice, et se détendit. Il s’arrêta à distance respectable du grand autel et s’infléchit d’un salut respectueux au grand prêtre. Il fit un signe au disciple qui tenait l’urne aux offrandes, sortit de sa poche les deux disques de métal qu’il avait en sa possession et les glissa dans le pot. Le mage souhaitait se débarrasser de ces objets. Ce qui préoccupait Karan encore aujourd’hui, c’était que Gillian n’avait pas mis longtemps à retrouver le cadavre de Brion, qui pourtant satisfaisait secrètement à ses petits plaisirs personnels, et qui possédait un tel disque. Cet objet semblait autant veiller à l’état de santé de son porteur qu’à permettre sa localisation par un quelconque sortilège, ou autre moyen. D’ailleurs le corbeau suivait ses deux complices. Pourquoi suivre quelqu’un dont on pouvait connaître sa position à tout moment? Et puis cela le couperait de Gillian qu’il détestait un peu plus chaque jour que cette intrigue se faisait pesante.
Agenouillé face à l’autel, il pria Azouth, Père de tous les Mages:
- Ô Azouth, Père, accepte cette modeste offrande. Père, puisses-tu veiller à ce que mon pèlerinage en la forteresse de Talathgard et sa bibliothèque soit riche en enseignements et que le voyage se déroule sans incident. Puisses-tu voir en ces actes ma dévotion à ton temple et à ta grandeur.
Il resta ainsi quelques instants à ce recueillir, se leva et traversa le temple vers un autre autel, celui de Velsharoon, le dieu au crâne rieur. Il y déposa une pièce d’or, s’agenouilla face à lui et proféra quelques sombres paroles qu’il prononça faiblement pour n’être entendues que par le prêtre de Velsharoon :
- Ô Velsharoon, tu es menacé à travers ces meurtres de nécromanciens en cette cité. Ces mages pratiquaient la nécromancie et participaient à l’évolution de cette science dont tu es le seul Maître. Mêlé à ce complot qui te nuit, je t’aiderais à défaire tes adversaires et à restaurer ta gloire en t’offrant leurs cadavres. Puisses-tu me donner la force nécessaire à l’accomplissement de cette tâche. Je te demande de m’accepter comme l’un de tes fidèles serviteurs.
Il ne doutait pas que ce geste susciterait la surprise des prêtres du temple. Dans l’esprit de Karan, la plus grande confusion régnait au sujet de sa foi. Pour l’Art il voulait se vouer au culte du grand Azouth, mais il souhaitait aussi se rapprocher du culte de Vesharoon qui lui permettrait de tenir la promesse faite à sa sœur, et auquel, il venait spontanément de promettre son aide. Ce dernier étant soumis à l’autorité d’Azouth, il pouvait très bien envisager de servir les deux en respectant une certaine hiérarchie dans ses démarches. Il serait toujours temps plus tard de donner sa préférence à l’un d’eux. Ce serait compliqué et peut être mal apprécié. Mais ce n’était pas chose facile de se faire accepter d’un culte, il fallait faire preuve de sa dévotion, mais ne sachant pas comment s’y prendre, il forçait un peu le protocole.
Le jeune mage se redressa, et alla s’assoir humblement sur un banc de pierre, dans une aile du grand temple, tout à sa méditation et à sa contemplation de la voute. Il s’accordait un peu de repos dans le calme apaisant de l’immense bâtiment avant de partir vers la porte de la ville…
" La mort est quelquefois un châtiment ; souvent c'est un don ; pour plus d'un, c'est une grâce".
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Lame de l'Amasstarte
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e crinti n'en croyait ni ses yeux ni ses oreilles. Certes il lui avait plus que rarement été donné de travailler de concert avec des comparses, qui plus est issus d'autres races et donc aux aspirations si différentes des siennes. D’ailleurs Tharak arriva rapidement à la conclusion qu'il s'agissait là de la première fois qu'il devait faire équipe avec des inconnus. Et cela se présentait plutôt mal.
Avoir une confiance aveugle les uns envers les autres, la Lame excluait évidemment elle aussi de facto cette perception de l'association. Cependant, il semblait que le nécromant comme la pseudo-prêtresse n'avait qu'une idée en tête, dissimuler tous les éléments qu'ils auraient pu glaner et n'en faire part sous aucun prétexte aux autres.¤ Comment progresser dans ces conditions ? ¤ En quelques minutes, l’exilé était parvenu à se faire insulter par le nécromant et à se retrouver seul autour de leur table. Table autour de laquelle ils étaient censés, à peine quelques minutes plus tôt, mettre en commun leur savoir et décider d’une marche à suivre. Moralité : le demi-drow n’en savait pas une once de plus que lorsqu’il avait fait la connaissance du nécromant et la hin s’enfonçait toujours de la rétention à outrance. Pour couronner le tout, ses deux comparses venaient tour à tour de se disperser dans la capitale.
Deux heures. Il restait deux heures au crinti. Qu’allait-il pouvoir mettre en œuvre en deux heures ? plusieurs scenarii se profilèrent alors. Tenter de suivre l’un ou l’autre de ses comparses. Alors oui mais lequel ? L’un comme l’autre avaient déjà suffisamment eu le loisir de s’imprégner du visage cendreux de Tharak pour le repérer avec aisance. De plus, prendre le temps de se grimer lui ferait perdre la piste de l’un comme de l’autre. Cette entreprise fut bien vite avortée. Paradoxalement aux habitudes du crinti, renouer avec sa guilde l’aurait cette fois incontestablement rassuré. En effet, qu’il se l’avoue ou non, il vivait là sa première mission et se sentait désorienté face aux affronts successifs qu’il essuyait. Autonomie et indépendance, voilà quels étaient les attributs qui le définissaient le mieux. Alors devoir faire équipe avec deux sombres créatures qui, de plus, refusait une quelconque alliance relevait de l’exploit pour le crinti. Mais aucun contact ne semblait voir été pris sur place pour préparer la mission de la Lame. Il devrait se débrouiller. Seul, encore…
Et ce rêve, ce cauchemar qui l'avait omnubilé une bonne partie de la nuit. Il n'était pas que le simple fruit de la tension du crinti à l'occasion de cette mission. ¤ Goroth... le regard inconnu du cauchemar, c'était lui. ¤ Le crinti sentit un frisson lui parcourir l'échine à l'idée d'avoir prédit inconsciemment la présence de l'humain au coeur de sa mission. Il tenta de se remémorer les évènements du cauchemar afin d'y puiser un point de départ éventuel. Sans succès. Les visions s'enchainaient sans suite logique et les images demeuraient a priori inexploitables. Cette image du nécromant qui cotoyait un immense squelette était-elle une prédiction de ce qui se réaliserait dans la nécropole qui'ls allaient explorer ? Tharak ne pouvait se prononcer plus avant pour le moment. Il serait attentif, c'est tout ce qu'il pouvait prévoir.
D'une façon plus pragmatique, qu'était-il possible de faire pour tenter de pousser plus avant le semblant d’indices dont Tharak disposait dans cette parodie d’enquête ? Alors que la question tournait et tournait indéfiniment dans son esprit, le bâtard entreprit d’arpenter les rues de la capitale pour s’ouvrir à d’éventuelles autres possibilités d’action. Endossant son havresac, il jeta deux piécettes sur la table en quittant la terrasse, se promettant bien qu’on ne l’y reprendrait plus et que ses deux coéquipiers forcés ne perdaient rien pour attendre.¤ Bien ! et maintenant ? ¤ Alors qu’il descendait, noyé dans le flot de badauds errant au fil des rues, deux éléments revinrent à l’esprit de Tharak. ¤ Que diable allait donc faire notre nécromant dans cette herboristerie ?… Et s’il suffisait de le demander.. gentiment au botaniste ! ¤ Instinctivement, la main du bâtard avait alors effleuré le fourreau de sa dague. Il avait décidé de passer à l'acte, en fonction de la situation qui se présenterait à lui une fois sur place. Pas de risque inconsidéré. Pas si vite.
Puis se redessina en lui l'auberge où la hin l'avait accosté. Etait-elle connue en ces lieux ? Tharak devrait ensuite creuser dans ce sens.¤ Les voilà les deux seules éléments exploitables dont je dispose maintenant. Cet herboriste devrait être le plus productif des deux, commençons donc par lui. ¤
L’exilé prit alors un itinéraire aussi sinueux que possible pour rejoindre la petite place où ils avaient rencontré Goroth, enchaînant détours et demi-tours d’une part afin de déceler tout pisteur éventuel et regards jetés vers les toitures d’autre part afin d’y repérer le maudit corbeau.
Ainsi que les vertus, les crimes enchaînés Sont toujours ou souvent l'un par l'autre traînés.Et pour ce cœur instruit par une âme si noire, Des crimes éclatants ressemblent à la gloire.
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NarrationLieu : Halarahh Temps : Ensoleillé Moment : Début d'après midiKaran GorothExécrable à son habitude, le mage impétueux remercia gentiment le tenancier en lui jouant un vilain tour. Heureusement que celui-ci fut occupé avec son apprenti, car il n’eut pu pas voir comment son pot vint se fracasser au sol. Karan s’était déjà enfui, tel un courant d’air se dirigeant vers les temples, une dernière fois. Il parcourut rapidement la ville, étant celui qui se fondait le plus dans la masse, et en profita pour acheter quelques nouveaux biens avant son départ. L’air frais du temple le revigora un peu, et il en profita pour faire une nouvelle donation, en piécettes de cuivre cette fois-ci. Bien que qu’il eut adressé des prières à deux éventuels dieux pouvant l’aider dans sa tâche, aucun d’eux ne daigna lui répondre. Les minutes passaient et rien n’avançait. Jugeant s’être assez reposé, le mage quitta le quartier des temples pour suivre la Promenade jusque la porte Nord de la cité. En route, il crut reconnaître l’attelage de Gillian garé à l’ombre d’une grande battisse. Le carrosse semblait désert.. Cela était étrange, mais Karan plissa les yeux, pensant que son collègue devait sûrement l’espionner.Karan perd 6pcEnmorienLaissant Tharak à son sort, Enmorien quitta la tablée pour se rendre à son tour au « Bâton Rompu » Son expédition fut rapide, car la petite dame était rapide et agile comme un loxo miniature. Arrivée dans le magasin, elle trouva l’apprenti auquel elle avait laissé l’assiette en train de ramasser une centaine de pattes d’étranges créatures à terre pour le mettre dans un pot. Il ne semblait pas contrarié par ce ménage, sans doute était-il habitué. La hin alla s’adresser au tenancier qui n’était pas là la veille.- Je vois, c’est vous qui avez donné à examiner cette.. chose. Hahaha ! L’homme ria d’un rire sec, Enmorien ne comprit pas pourquoi, jusqu’à ce qu’il s’explique. Pas facile à identifier, et vous aviez dit être envoûtée par son parfum, quitte à en.. Reprendre. Drôle d’idée, mais ça expliquerait votre taille réduite de naine amaigrie. En bref, les résultats des rares gouttes de ce liquide poreux indiques qu’il s’agit, sans doutes possible, des restes d’une potion de Rétrécissement.. Mon apprenti a trouvé ça seul, et comme il vous l’a dit, c’est gratuit, cela rentre dans le cadre de son apprentissage, et ça l’a bien épuisé cette nuit. Autre chose peut-être ? Enmorien reste coi un moment. Une potion de rétrécissement ? Retrouvée dans l’assiette ? Un voile de mystère s’éclaircit soudain dans son esprit.. Il ne fallait pas qu’elle reste trop dans les parages, bouger, bouger ! Plus elle avançait, plus elle avait l’impression de se fourrer dans un guêpier géant.. Il ne restait plus qu’à aller à la porte Nord, et à s’équiper en conséquence.TharakLa troisième roue du carrosse se sentait bien seul ces derniers temps, plus particulièrement lorsqu’il était en compagnie de ses deux collaborateurs supposés. Depuis qu’il était en ville, l’Amasstarte ne lui avait donné aucun signe, ou du moins le pensait-il.. Peut-être que le rêve avait été un avertissement, ou peut être un engagement ? Méditant à ses propos, le crinti fit le tour des boutiques en passant sa tête dans l’entrebâillement des portes d’entrée afin de filer Karan ou Enmorien. Aucun résultat, la filature n’était pas son domaine, et sa volonté à rester caché ne l’aidait pas outre mesure. Dans la ville, redevenue assez calme ses dernières heures, aucun corbeau ne semblait montrer le bout de son bec, si ce n’est ceux qui accompagnaient leurs maîtres mages.. Karan disait vrai, il devait y avoir autant de familiers corbeaux que de grains de sable dans cette maudite cité. Mains dans les poches, chaperon sur le visage, le roublard avança misérablement dans la ville, lorsqu’il repéra Karan sur la promenade. Il semblait examiner un voiture et être seul autour de celle-ci..Tharak perd 3pa
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Le jeune mage apprécia le calme et la sérénité du temple, et surtout sa fraîcheur apaisante et reposante. Pourtant il était contrarié, comme cela lui arrivait fréquemment ces derniers temps.
¤ Suis je à ce point maudit que les dieux m'ignorent ? Je suis là a implorer leur aide, à faire preuve d'humilité, voire de dévotion et rien!... Faut-il donc que je recouvre l'autel de Velsharoon de cadavres? Que je recouvre celui d'Azouth de pièces et trésors? Est-ce donc ça qu'ils souhaitent? Et ces prêtres... Bons qu'à percevoir les offrandes ! Je vais te les secouer ces imbéciles...¤
La colère montait, grondait, et ne demandait qu'à éclater. Son visage était devenu pourpre, ses poings serrés blanchirent sous la pression. Il ne respirait plus, il soufflait tel un boeuf. Son regard était rempli d'une haine terrifiante. Il se dressa d'un bon et fit un pas vers l'autel quand il s'arrêta ...
¤ Es tu devenu fou? C'est du suicide... Calme toi Karan.. Du calme... Il payeront un jour... Aller, tout doux...¤
Il se calma au prix d'un énorme effort. Personne n'avait remarqué son geste qui aurait mérité une sanction immédiate et violente.
Cette journée lui donnait la nausée. Comme cette ville. D'abord cet apothicaire qui insultait les nécromants et l'avait raillé. Puis les Dieux et leurs prêtres qui restaient sourds à ses appels... Ses camarades assassinés, ces complots, son école qui semblait condamée à disparaître... Halarahh marchait sur la tête... Il en était sûr, cette fois la déchéance et le chaos gagnaient cette cité... Rien ne le retenait plus ici, et les événements de ces derniers jours le poussaient vers d'autres lieux.
¤ Je dois quitter cette ville, c'est mieux pour moi. Et ce voyage en la forteresse et les recherches que je pourrais mener dans sa bibliothèque me feront le plus grand bien. Qui sait? Peut être y rencontrerais je un mage qui deviendra mon mentor. ¤
Il quitta le temple, furibond, et s'engagea la rage au ventre dans les rues de la grande cité halruéenne.
Il songea qu'il faudrait résoudre quelques problèmes pratiques tels la nourriture, le logement et les montures.
Il marchait vers la porte de la ville quand une calèche familière attira son attention.
¤ Gillian! Que faisait son attelage ici? Vide! Où est-il donc celui là? Encore en train de fomenter un complot, ou de m'espionner. ¤
A la fois inquiet et curieux, le mage tourna la tête alentours et scruta chaque coin visible de la rue et des bâtiments. Il chercha à identifier le quartier et ses bâtiments, lui qui avait traversé rues et places sans se soucier des lieux qu'il traversait. Il observa avec soin l'endroit où cette calèche était arrêtée et devant quelle maison. Il inspecta rapidement l'intérieur de l'attelage, puis s'approcha des portes des maisons proches du véhicule. Gillian ne l'avait pas revu depuis ce matin où il lui avait donné les informations, il ne connaissait donc pas son nouvel accoutrement.
¤ Tant pis pour mes comparses, ils attendront encore un peu. Mais je dois en savoir plus sur ce que ce maudit Gillian manigance dans ce coin! Si cela me permet d'en apprendre plus sur ses agissements ou ses fameux amis, ce ne sera pas peine perdue! ¤
Il donna quelques instructions à Splinter.
- Aller le mulot, renifle moi ce fauteuil et indique moi où ce cache le type qui a posé ses fesses dessus!
Karan, le visage enfoncé sous sa capuche, fit renifler le siège de la carriole à son compagnon, puis passa devant chaque porte. Splinter posé sur son épaule, humait l'air ambiant afin de chercher toute trace olfactive de Gillian Le mage veillait à chaque mouvement instinctif de son compagnon qui le mettrait sur la piste de son camarade nécromant.
" La mort est quelquefois un châtiment ; souvent c'est un don ; pour plus d'un, c'est une grâce".
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