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> Les esclaves, Eltabar
écrit le : Samedi 12 Août 2006 à 23h22 par Karth
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Les paroles de Seigneur Fezim lui firent l’effet d’une douche froide, le ramenant immédiatement à la raison. Karth réalisa à nouveau où il était. Il imaginait déjà la colère mêlée à la peur et à la haine sur le visage des femmes esclaves, la surprise et le mépris dans les yeux des deux autres gardes, et surtout le regard foudroyant et désapprobateur de Seigneur Fezim. Mais ce qui était fait ne pouvait être changé. Il garda quelques instants la tête baissée, pensif. Son seul regret était d’avoir abîmé la possession de quelqu’un qui lui était supérieur. Karth releva alors la tête et dévisagea son employeur, comme il s’y attendait il y avait de la colère dans ses yeux mais aussi une sorte d’amusement étrange. De son coté, seule la fierté du guerrier qui a accompli son devoir se lisait sur le visage de Karth, plus de remords, plus de folie, juste cette fierté. Ce n’était en aucun cas un défi, mais son honneur devait être lavé. Il voulut alors s’expliquer mais fut interrompu par la prêtresse de Heaume. Cette dernière après avoir ramené l’elfe à la conscience mentait ouvertement pour pousser le Seigneur Fezim contre Karth.

¤Quelle stupidité, cette femme ne connaît rien à nos coutumes...¤

L’ignorant dans un premier temps, il expliqua son comportement au puissant mage rouge.

- Seigneur Fezim, cet esclave n’a pas su rester à a place qui était la sienne, je l’y ais remis. Jetant un rapide coup d'oeil à l'elfe qui revenait doucement à lui, il poursuivit d'un air plus détaché. "Il à l’air à nouveau sur pieds. Je demande votre pardon pour le sang sur les sièges, je demanderais à ce que l’on nettoie tout ça dès nous serons rentrés..."

Le fier guerrier de Thay reposa alors son regard froid sur l’esclave aux yeux verts. Il ne trahissait pas beaucoup d’expressions, si ce n’est une vague lueur de mépris.

- Prêtresse de Heaume, il me semblait que ce Dieu était juste et loyal. Vous vous permettez de mentir d’une manière si éhontée qu’elle en devient pathétique. Pensez vous vraiment que le Seigneur Fezim croie qu’un simple guerrier comme moi puisse vouloir affronter un puissant Magicien Rouge de Thay ou un Chevalier Thayen réputée comme Savvir Phen? Il est évident que j’aspire à une condition meilleure que celle de garde, mais je l’acquerrais d’une façon honorable, non en essayant d'assassiner mes employeurs.


Au son de ses derniers mots Karth eu un sourire méprisant tout en secouant lentement la tête.

¤Quelle idée stupide, que gagnerais je à tuer celui qui me permet d'avoir une place dans cette société...¤

Le guerrier se recala dans son siège attendant les diverses réactions. Il était toujours en contact avec ce maudit elfe mais ce dernier restait calme il semblait avoir compris la leçon.



Que le sang coule à flots!
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écrit le : Dimanche 13 Août 2006 à 05h43 par Naskyrien
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Ce court instant de compassion pour les deux nains et cette surprenante "formule forestière d'un autre plan" empêchèrent Naskyrien de réagir spontanément aux provocations d'un des gardes chauves, pourtant venu exprimer sans équivoque la jalousie ancestrale des Thays pour le fier peuple de Rashéménie.
L'impoli vétéran balafré n'eut donc pas le loisir de percevoir un quelconque changement dans l'attitude de celui qu'il traitait d'esclave.
Point la satisfaction pour ce vaurien à la mine spectaculairement patibulaire de se satisfaire d’un quelconque choc provoqué par ses viles tentatives de blesser l'orgueil du Rashémie.


¤La bave du crapaud chauve n'atteindra pas le blond guerrier ¤

Ce n’est néanmoins pas sans un solide effort de volonté que Naskyrien réussit à ne pas se retourner au moment de l’interpellation provocatrice, évitant ainsi de regarder dans les yeux. ¤cette loque humaine se prétendant Rashémi ... ce serviteur docile de manipulateurs en robe rouge ... ce porc servile qui osait le traiter d’esclave... ¤
Il pensait sagement que ce simple regard aurait suffi à extérioriser un sentiment agressif. D’après lui, ceci équivalait à l'échec certain de leur mission dans ce dangereux pays et à la mort, longue et déshonorante, du joyeux trio expédié à Thay, avec "lettres recommandées", par la Compagnie des marches.
Il repensa à ses deux petits amis et à ce qu'il considérait comme un message de paix envoyé par une quelconque entité naturelle.
Il s'imagina Omsaht aux beaux yeux verts à la merci d'un maniaque rouge, ou pire dans les bras de cet autre dépressif chauve.
¤Karth peur bleue ¤.
Il s'imaginait la prêtresse criant "Aidez moi!!! Vous seul pouvez me délivrer de cet affreux destin".

Grâce à toutes ces conjonctures émotionnelles, le Rashémi continuait à ravaler sa fierté.
Il eut même la sagesse d’afficher, par un hochement de tête, une certaine attitude approbative et respectueuse envers les deux nains qui semblaient sagement tenir tête au misérable chauve.

Pourtant, lorsqu'il entendit Baltanin s'excuser devant le dégarni et lui offrir spontanément la totalité des documents falsifiés, il dut à nouveau maîtriser une irrésistible colère et volonté d’arracher ces paperasses compromettantes des mains du rôdeur et avant qu’elles ne soient souillées par les mains indignes du pourceau putride


¤Mais pourquoi il aurait besoin de lire tout cela le crâne d’oeuf fêlé?
Et puis, m’étonnerait pas que ce soit encore un de ces illettrés. ¤

Son esprit oscillait entre une volonté de ne pas se plier aux caprices du garde et celle de laisser les nains agir, ces derniers ne semblant pas être les cibles évidentes de la colère Thayenne.
Hésitant sur l'attitude à prendre, évitant de regarder le provocateur, il se répétait intérieurement en boucle et de plus en plus rapidement :


¤Mon beau sapin, roi des forets Si tu vois le bouleau t'auras la santé.
Mon beau sapin, roidesforets, situvoislebouleautauraslasanté.MonBEAUsapinroidesforets ...Argnnnn... tauraslaSANTE¤


Mais voilà qu'au milieu de ses difficiles récitations "soporifiques de juste colère Rashémi" et alors que la poigne de sa hache à deux mains commençait à titiller son attention, un autre petit miracle se produisit.
Une nouvelle fois, des esprits de la nature, à n'en pas douter, étaient en train de se manifester. Sans être objectivement de grande valeur, le signe suffisait au barbare en quête de n'importe quel élément susceptible de l'aider à rester calme.
Alors que son regard se perdait bêtement du polaire au forestier, son attention fut brièvement sollicité par ... un simple rat qui passait furtivement de la tente centrale des esclaves à l'une des portes de sortie de la place.
Le parallèle amusant entre toutes les « faces de rats » qu'il avait pu observer aujourd'hui et le petit rongeur (qui avait au moins la dignité d'être velu), lui vint en tête, apportant une dose d'ironie bienvenue à cette situation trop tendue.
Ce rapide divertissement lui permit même d’affronter le pédant fossile de coyote Thayen qui leur servait d'obstacle.
Ce ne fut qu'un premier essai furtif de regard se voulant sans autre expression qu'une relative stupidité "approbatrice de paroles naines".




"Héros héros petit nous tapons. Héros héros petit partageons" (berceuse troll)
 
 
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écrit le : Mardi 15 Août 2006 à 10h50 par Nollïa
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Oreille des Marches
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Gunlann, bluff : 14 (dé) + 1(cha) >< Garde Thayien, psycho : 10 (dé) + 0 = réussite
Baltanin, bluff : 13 (dé) - 2 (cha) >< Garde Thayien, psycho : 12 (dé) + 0 = échec
Garde Thayien, intimi : 11 (dé) + 2 >< Baltanin, vol : 8 (dé) + 2 = réussite

Omsath, soin léger : 5(dé)+1
Daleto récupère 5 point de vie
Omsath, alignement : 2 point vers bon (5/18)
Omsath, bluff : 6 (dé) + 2 >< Ramas Fezim, psycho : 5 (dé) + 7 = échec
Omsath, bluff : 6 (dé) + 2 >< Savvir Phen, psycho : 7 (dé) + 0 = réussite
Karth, diplo : 15 (dé) + 1 >< Savvir Phen, psycho : 19(dé) + 0 = échec



Narration

Baltanin, Gunlann, Naskyrien

Le garde lorgnait les documents en fronçant les sourcils, son regard se relevait de temps à autre et se posait sur Baltanin, le fixant droit dans les yeux comme s’il avait voulu percer son âme. S’il n’avait réagis quand Gunlann lui avait adressé la parole, il se montrait visiblement très soupçonneux à l’égard du porteur d’une splendide barbe rousse. Pourtant, l’air qu’il arborait en posant son regard sur le barbare subjugué par le spectacle du rongeur, laissait à penser qu’il croyait parfaitement qu’il put être simple d’esprit.

- Dis moi, nain ! Ton histoire est louche. Tu trouveras pas les …le garde semblait chercher ses mots « ...ces choses ici ! Dis la vérité ! Tu essayes de libérer esclaves ? Tu es assassin déguisé en marchand ? »

Son ton devenait si menaçant, qu’il fut impossible pour le brave nain de ne pas ressentir toute l’autorité dont faisait preuve le thayien. Le chef de la garde, celui qui avait exécuté l’esclave et qui circulait dans l’enceinte, eut son attention attirée par l’étrange regroupement. Il se joint aussitôt à la discussion, les mains jointes derrières le dos. Un splendide tatouage ornait son front.


Daleto, Karth, Lyael, Omsath

Ramas Fezim éclata de rire, et son rire était dérangeant. Il toisa du regard tour à tour l’esclave et le garde qui s’accusaient l’un l’autre, puis il sourit et doucement, presque trop déclara à la belle prêtresse :

- Prend garde ma jolie. Tu ne sais pas a qui tu as affaire et j’ai dressé d’autres esclaves plus retord que toi. Il lui tient le menton par la main, dirigeant son visage vers le sien. Etrangement, il n’y avait aucune dureté dans ce geste. « Que tu le croie ou non, ton sort est bien plus enviable que centaines d’autres esclaves destinés à retourner la terre des champs. Un autre destin t’attend, soit en sure. Considère moi comme ton sauveur plutôt que comme ton bourreau. Et puis…le mensonge est un affront bien inutile à ton dieu. »

--------------------
Ramas Fezim est un homme de grande et fière stature. Bien que peu musclé comparé a un homme habitué au travaux physique ou au maniement des armes, on ne peut dire qu’il ne soit pas bien bâti. Un regard sombre, un visage austère qu’il présente en public peut soudainement se parer d’un air de frivolité où brille l’éclat de la débauche.


Le visage de Savvir Phen était devenu plus rude et plus impénétrable que jamais. Pourtant chaque fois que Karth croisait son regard, il pouvait comprendre que le discourt d’Omsath n’était pas tombé dans l’oreille d’une sourde.

La voiture circulait dans des ruelles aux parcourt étranges. Telle était ainsi l’architecture d’Eltabar. Les maisons étaient toutes construites en pierres de couleur chaudes et portaient des toits pointus de tuiles rouges. Des fleurs et des arbres en grands nombres égaillaient la cité, les places alternaient avec les rives des canaux, les ruelles étroites avec de majestueux bâtiments. L’ensemble de cet urbanisme respirait une certaine gaîté contrastant avec ce qu’on pouvait connaître de la culture intraitable de la nation.
L’esclave chargé de conduire le char arrêta les chevaux. Les deux battant d’une large porte de bois sombre s’ouvrirent sur une jolie cour aménagée. La voiture fur conduite devant une villa de bel aspect. Tous les passagers descendirent. Le jardin était joli et démontrait de l’importance du mage. Entouré de hauts murs d’environ deux mètres cinquante, surmontés de piques, un large bassin occupait le centre de la place. Le fond était couvert de mozaique colorée et de gros poissons dorés évoluaient entre les jets des fontaines. Quelques pierres dessinait le parcourt d’un pont permettant d’atteindre le porche de la maison, majestueux et entouré de plantes grimpantes chargées de fleurs mauves. Un parfum lourd emplissait l’air, tandis que les trois esclaves observaient la demeure de Seigneur Fezim. Elle était composée de deux étages, le second légèrement en retrait démontrait la présence d’une terrasse que veillaient deux gardes armés en parcourant ce chemin de ronde. Alors que des esclaves en pagne se chargeaient de faire rentrer le char et les montures dans ce qui semblait être une écurie, sur la droite du bâtiment principal, des rires s’échappaient d’une petite salle accolée dont la porte était ouverte. Quatre gardes gnols attablé tapaient la carte avec animation.


- Karth ! ordonna le mage rouge « Conduit les à la cuisine, et donne leur du pain. Je m’occuperai d’eux plus tard. »

Le mage rouge pénétra dans sa demeure suivit de Savvir, tandis qu’Arthat, Karth et les esclaves passèrent par la porte de service sur le coté. Un petit couloir sombre ou l’on devinait la présence d’un escalier descendant au sous sol conduisait a une salle de garde sur la gauche, et la cuisine en face. Celle-ci était vaste et extrêmement bien fournie tant en matériel qu’en provision. Arthat suivi le groupe, et en faisant signe à son collègue de se taire, il se servit une bière.



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écrit le : Mardi 15 Août 2006 à 17h33 par Ana N' Si
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a naine ne pu s'empêcher de réagir. Le garde n'était pas le moins du monde convaincu par les faux papiers que leurs avaient procuré la Compagnie des Marches et il semblait même que son "mari" encore moins habitué à la vie urbaine qu'elle ne l'était, commençait presque à paniquer. Pour simplifier encore la situation, celui qui avait été le bourreau de l'esclave venait de s'approcher attiré par le bruit de la discussion. Seul point positif, et encore en étant très optimiste, le bourreau semblait être le supérieur du garde. C'était donc à lui qu'il fallait adresser une réclamation. Elle décida donc d'intervenir. Et pour cela elle partit d'un rire qu'elle tenta de rendre le plus sonore qu'elle pu tout en se tournant pour faire face dans un premier temps à son groupe.

-Ah! Ah! Ah! Vous avez entendu ce que vient d'inventer cet homme. Nous, des libérateurs d'esclaves! Alors que nous en avons justement un en notre compagnie! Nous, des assassins déguisés en marchands! Non, mais il nous a regardé. À part un rat anémique je ne vois pas trop ce qu'on pourrait tuer. Moi une pauvre femme sans défense, toi qui à peur de tuer une créature vivante. Sans compter, évidemment, l'esclave au cerveau tellement atrophié qu'on a besoin de lui faire ses lacets de chaussures. Laissez-moi rire! Cette tirade avait un double but: d'un tenter de détendre l'atmosphère, de deux se moquer, gentiment, de ses coéquipiers qui ne se gênait pas eux. Se tournant maintenant vers le garde et son chef. Par Set, le peu de connaissance qu'elle avait des Thayens lui avait appris qu’ils étaient de souche mulhorandi et, à défaut de connaître le dieu local du commerce, elle se souvenait avoir entendu parler d'un dieu du coin maléfique au possible du nom de Set. Elle eut comme un sursaut de honte en prononçant le nom d'un autre dieu que le sien qu'elle su réprimé assez vite. mon cher, vous devriez arrêter de garder les places de cette belle ville et vous lancer dans l'écriture d'histoire. Vous avez réellement un don.
Maintenant que nous avons bien ri, mon cher, j'aimerai que vous nous laissiez passer. Nous avons un rendez-vous avec la guerrière Savvir Phen dans un petit moment. Elle nous a informé que son maître pourrait savoir où nous pourrions trouver les denrées que nous cherchons.



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Toute puissance est faible, à moins que d’être unie.

Sorts préparés:
Niveau 0: Détection de la magie, Détection du poison, Illumination, Lumière, Repérage, Soins superficiels
Niveau 1: Détection de la faune et de la flore, Enchevêtrement, Grand pas, Morsure magique, Soins légers
Niveau 2: Nappe de brouillard, Pattes d'araignée, Sphère engourdissante (Frostburn), Vision aveugle (Underdark)
Niveau 3: Respiration aquatique, Respiration aquatique, Soins modérés
Niveau 4: Invocation de bête de glace IV (Frostburn), Thalassémie (Stormwrack)
 
 
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écrit le : Mardi 15 Août 2006 à 18h21 par Karth
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Karth répondit à son collègue par un sourire entendu, mais ses pensées étaient toutes autres...

¤Intéressant, il me donne lui-même une arme utilisable contre lui aux yeux de Seigneur Fezim. A garder en mémoire pour plus tard...¤

Le guerrier se détourna du garde pour revenir vers ses "petits protégés" qu’il avait amenés jusqu'à la cuisine.

- Apparemment, Seigneur Fezim a des projets intéressants pour vous, tâchez d’en profiter, il vous évitera peut être la vie misérable d’esclave ouvrier... Mais ne soyez pas trop confiants, il a investi en vous et il aura donc quelque chose en échange.

Depuis les quelques incidents de parcours, dans le carrosse, Karth avait eu le temps d’apaiser sa soif de vengeance. Bien qu’impulsif le guerrier savait qu’une longue rancune pouvait le rendre aveugle et lui faire commettre de graves erreurs. Cela il l'avait appris dans ses jeunes années avec sa pauvre mère. Il délaissait donc ses envies meurtrières pour satisfaire la volonté de son Seigneur.
Laissant les esclaves sur place sous la surveillance d’Arthat, qui sirotait sa bière, Karth partit exécuter ses ordres. Il héla deux esclaves, deux jeunes femmes simplement vêtues, qui passaient par le couloir proche de la cuisine :


- Eh vous deux ! Son ton était loin d’être aussi brusque, que celui qu’il avait utilisé avec les nouveaux esclaves. "Venez par ici, Seigneur Fezim, a acheté de nouveaux esclaves... Toi !" Fit-il en désignant la plus petite. "Occupe toi d’eux, donne leur du pain et de l’eau, pour l’instant, et fait attention à ne pas te laisser embarquer dans leur combines, méfie toi surtout de l'elfe. Le Seigneur Fezim a dit qu'il s’occupera d’eux trois plus tard." Il s’adressa alors là la deuxième esclave, une jolie femme mince et brune elle aussi. "J'ai besoin d'autre chose, il faut nettoyer le carrosse du Seigneur, un des sièges est taché du sang de l’elfe. Assure toi qu’il n’en reste pas de trace."

Le garde laissa les deux esclaves s’exécuter tandis qu’il s’installait dans un coin de la pièce près de la porte. Il observa la scène. Son visage, et ses yeux ne trahissaient rien ; ni compassion, ni haine, ni la fougue du fier thayen et du formidable combattant qu’il pouvait être. En cet instant il se contentait de faire ce qu’on lui avait ordonné, rien de plus. Le guerrier s’accorda quelques instants de réflexions sur sa position, sur ses actions passées, ainsi que celle des esclaves.

¤Tout ce qu’ils peuvent m’apporter est la colère de Seigneur Fezim, si je laisse libre cours à mes impulsions ces misérables causeront ma perte. Seigneur Fezim ne pourra me pardonner si je tue l’un d’eux… Je tâcherais donc de les ignorer. ¤

Tout en regardant la femme donner de l’eau aux trois malheureux, Karth, se remémora les œillades étranges de Savvir Phen... Qu’avait elle bien pu imaginer ? Croyait-elle que Karth convoitait sa place ? Absurde, bien qu’étant sur de lui, le guerrier savait distinguer un adversaire puissant. Et la réputation de Savvir n’était pas fortuite. Il savait qu’il avait encore beaucoup de techniques de combat à apprendre avant de l’égaler. Mais ce jour arriverait bientôt…
Les stupidités qu’avait lancées l’esclave étaient cependant arrivées jusqu'à Savvir, et maintenant, celle-ci semblait se méfier... Intérieurement Karth sourit, si elle était bête à ce point, il serait donc peut être plus facile que prévu de la surpasser...



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écrit le : Mercredi 16 Août 2006 à 09h44 par Omsath
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Karth ayant quitté la pièce, Omsath se retrouva seule avec les deux esclaves et Arthat. Les paroles qu'avaient lancées le barbare thayen avant de sortir de la pièce confirmait les soupçons de la jeune femme, à savoir qu'elle et ses compagnons n'avaient pas été achetés afin de servir en tant que domestique ou esclaves de plaisirs. Le mage rouge avait même ordonné à ce qu'ils soient nourris ce qui ne serait pas du luxe après les derniers jours cauchemardesques que la prêtresse avait vécue. Lorgnant le garde du corps qui sirotait sa bière la prêtresse eût une nouvelle idée.
¤ Il faut bien que l'un de nous tente de semer la zizanie chez ces tyrans. Je pense que mes paroles dans le chariot ont eût l'effet escompté sur Savvir Phen. Pourquoi ne pourrais-je pas liguer également Arthat contre Karth? ¤

Décidée à tout tenter la thétyrienne s'adressa au guerrier :

- Pensez-vous vraiment pouvoir profiter de votre situation encore longtemps? Croyez-vous vraiment que Karth se satisfera d'être traité en tant que votre égal? Assurément non. Comme je l'ai expliqué à votre maître durant le trajet ce barbare n'obéit à aucunes règles autres que les siennes. Les individus de son espèce se croient supérieurs, c'est pourquoi je peux vous assurer qu'une fois qu'il se sera occupé de Savvir Phen ce sera vous sa cible à abattre.

Persuadée que son bluff marchait à merveille, Omsath poursuivit son petit manège tout en repensant à la remarque de Karth.
¤ Ce colosse a eu raison sur un point au moins. Le seigneur Heaume ne cauctionne pas le mensonge. D'un autre côté, il encourage néanmoins à aller au bout de ce que l'on entreprend et à tenir sa parole. Si je dois mentir pour sauver Lyaël et trouver la Flammelance alors soit,je le ferais. ¤

- Je me méfierai de lui comme de la peste si j'étais vous. Il serait dommage qu'il supplante un homme aussi élégant que vous. Ne lui tournez jamais le dos ou vous pourriez bien le regretter. Par contre je suis persuadée qu'il ne ferait pas le poids face à vous au cours d'un duel honorable. Vous me paraissez être un bretteur de grand talent. Poursuivit-elle en lançant un sourire aguichant au garde.



Trahissez moi et même vos prières n'empêcheront pas mon courroux de s'abattre sur vous
 
 
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écrit le : Mercredi 16 Août 2006 à 11h20 par Naskyrien
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¤ On l’imagine mieux dans une foret de sapin, le bougre… même plein de bouleaux.
pensa Naskyrien à l’intention d’un Baltanin qui n’avait pas du tout l’air de convaincre le « poulet déplumé ».

¤Quant au fouineur, il n'aime décidément pas les poilus. En tout cas, moi, il a bien l’air de me prendre pour un c** ¤

Alors qu'approchait l'exécuteur publique, plus tatoué que les autres chauves et pendant que le cicatrisé, doutant de plus en plus de l'interet de la paperasse, montait le ton contre Baltanin, Nasky murmura discrètement de son air le plus étonné, le plus désolé et le plus bête possible (une véritable caricature de barbare demi-orque!!) :

- ohhhhcrapautusdégarnitus pas aimer papiers ??

Ce petit plaisir personnel, le barbare l’avait formulé timidement et très rapidement, comme pour sa propre gouverne, et en se donnant un air contrastant complètement avec la teneur des paroles suggérées.
En prononçant mal et en exagérant même un accent imaginaire, ces paroles, glissées au milieu de la confusion sonore générale, ne pouvaient être comprises de quiconque.
Même les nains ne semblaient pas avoir prêté attention à ce qu’il avait bien pu baragouiné. .
Couvert par les lamentations colériques de son collègue contrôleur de recommandations falsifiées, le murmure ne pouvait non plus parvenir clairement aux oreilles du deuxième Thayen exécuteur qui rejoignait le groupe.
Son collègue ayant de sérieux problèmes avec la langue commune, la situation devenait presque hilarante.
D’ailleurs, le rire de Gunlann fut suivi par celui de Naskyrien, plus grave, grotesque et pas vraiment franc, du genre :
"Je ne comprends pas trop mais ça a l’air marrant, alors rions. Et puis c’est la chef …"
Il confirma son adhésion à l’humour de sa "maîtresse" par un geste du pouce en sa direction.

Il continua ensuite à commenter gestuellement ses paroles au cas où le Thayen "semi lettré" ne les comprendrait pas suffisamment.

A : « nous des libérateurs d’esclaves? »
Naskyrien pointa un doigt sur son propre torse en prenant un air choqué aux grands yeux.
A « nous en avons justement un en notre compagnie » Comprenant qu’il s’agissait de lui, il ravala sa salive, retint une montée d'adrénnaline et réussit douloureusement à prendre une expression de chien battu.
A « marchands »
il fit mine de compter avidement des piéces.
A « Ils nous a bien regardé »
il mit les deux doigts en dessous de ses yeux et en profita pour abaisser furtivement ses paupières à la manière de grimaces enfantines.
A « à part un rat anémique »
il commença à pointer du doigt le premier garde mais se ravisa au dernier moment pour le pointer vers le théâtre des esclaves puis vers la sortie de la place, croisant par la même occasion le regard du gros tatoué aux bras croisés. Il en profita pour transformer son doigt pointeur de rat en un rapide salut se voulant respectueux.

D’ailleurs il arrêta son commentaire gestuel, la notion de «cerveau atrophié» suggérée par la naine à son égard ayant participé à son manque d'inspiration soudain.
L'histoire de chaussures et de lacets ne renouvelant pas cette dernière, il ne lui passa plus par la tête que l'idée de contempler un court instant ses chausses en cuir .

En réalité, il commençait à ne plus pouvoir jouer ce rôle qu’il ne trouvait plus drôle du tout. Il releva la tête à la mention de Savvir Phen. Faisant fi de son air exagérément idiot, il se tourna vers le nouveau venu en espérant le surprendre, voir l’intimider, par cette nouvelle réaction et par ses paroles. Le regardant avec sécurité, tel quelqu’un qui n’a aucun doute sur l’issue de la conversation et sur l’efficacité de ses protecteurs secrets, le barbare ajouta juste après les dernières paroles de Gunlann :

« Et le puissant maître rouge aime pas attendre. Ils aiment pas qu’on les contrarie dans leurs petits secrets...

On est pas au courant et encore moins intéressés par ces enlèvements d’esclaves. » acheva t’il sur un ton neutre, espérant ainsi conclure cette inutile discussion.



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écrit le : Mercredi 16 Août 2006 à 14h01 par Daleto
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Les jambes en coton, Daleto ne pu résister à l’envie de s’asseoir, tellement il ressentait sur lui le poids de ses efforts passés. Il observa tout autour de lui pour trouver un endroit convenable où poser son derrière. Il se mit dos au mûr là où la pièce lui semblait la moins poussiéreuse. S’aidant de ses mains pour glisser le long de celui-ci jusqu’en position assise, il fut surpris que le guerrier thayen, au nom de Karth, est encore quelques craintes à son sujet après le sévère châtiment qui lui avait fait subir. ¤ Soit ce gars à la rancune tenace soit il a une peur bleue de la magie, en tout cas il n’a pas l’air de vouloir m’oublier … tant mieux, tant mieux ¤ pensa-t-il observant le fameux thayen jouissant pleinement de son infime autorité en ces lieux.

L’esclave chargée de leur servir à boire lui apporta un gobelet métallique, il le prit de bon cœur et le porta à ses lèvres machinalement tellement la soif le tiraillait. Il stoppa son geste et esquissa un léger merci du visage puis ses yeux se posèrent sur l’eau qu’on venait de lui servir. Une légère pellicule de poussière flottait à la surface de ce liquide glacé qui ne demandait qu’à être bu.
¤ Oh non ! N’y a-t-il pas un simple plaisir entier que l’on peut nous accorder ici ? ¤ se demanda-t-il, lui qui autrefois buvait toujours dans des verres impeccables. Malgré l’état de ses mains, il passa son petit doigt à la surface de l’eau pour rassembler un maximum de l’immonde cendre contre un bord. La faisant doucement glisser sur la paroi du gobelet à l’aide de sa cuillère improvisée, il en retira une bonne partie. Il tourna ensuite le verre pour ne pas poser ses lèvres sur cette partie souillée et bu d’une traite.

Daleto s’amusait du petit jeu d’Omsath. Malgré son esprit affûté, il ne voyait pas où elle voulait en venir avec cette partie de bluff qui finirait fatalement par se retourner contre elle.
Une partie de sa fierté espérait qu’elle échoue là où lui avait échoué, ce n’était qu’une simple humaine après tout. Voyant qu’elle n’hésitait pas à jouer de ses formes, il eu un léger haut le cœur et détourna le visage pour ne plus être témoin de ce jeu de séduction primaire.




Je souffre que l'Esprit ne soit pas dans la vie et que la vie ne soit pas dans l'Esprit...
 
 
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écrit le : Mercredi 16 Août 2006 à 15h01 par Lyaël Ferlame
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Lyaël avait été abasourdie par l’acte de l’homme au crâne rasé. Un acte qu’elle avait elle-même provoqué. Par sa faute, un être du beau peuple avait été blessé, d’une manière atroce. Durant tout le reste du voyage, et jusque dans les cuisines, elle ne dit plus un mot, tentant vainement parfois de cacher ses formes aux personnes qui l’observaient elle et Omsath. Elle se sentait coupable au plus au point, et n’osait même plus regarder l’elfe dans les yeux, de peur d’y voir du mépris pour elle.

Ce fut les ordres qu’aboyait Karth qui la sortit de sa torpeur. Même si elle c’était elle qui avait provoqué le garde, lui avait brutalisé avec plaisir Daleto. Et ça, il le payerait, à un moment ou à un autre.
Alors que l’on servait enfin de quoi boire et manger, Lyaël écouta la prêtresse.


¤ Que fait elle ? Cela n’a aucun sens ? Elle tente de protéger le mage rouge du crâne rasé ? Je n’y comprends plus rien. ¤

Sous la table, les poings de la demi-elfe se serraient, tant d’incompréhension, tant de brutalité… elle fut tout son possible pour ne pas pleurer alors que lui revenait à l’esprit des images de son enfance, loin du besoin et de la tristesse. Qu’avait-elle fait de si mal pour que même Fenmarel Mestarine, le Loup Solitaire, son dieu, l’abandonne à ce triste sort ?

-



Bien que ce ne soit qu’un murmure parmi les ordres et les paroles des autres, dans chaque mot l’on pouvait ressentir l’espoir que tout ceci allait finir.
Elle avala le pain et l’eau qu’on lui avait apportés, Puis, en s'approchant de lui, elle aida l’elfe à se nourrir, même si celui-ci n’en avait pas besoin. Elle devait se faire pardonner.
Elle lui murmura :


[elfe] – Je vous servirai jusqu'à ce que l’on sorte de cet enfer. Ma vie est à vous.

Comme pour validé ce serment, elle ferma les yeux.


 
 
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écrit le : Jeudi 17 Août 2006 à 01h29 par Daleto
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Aventurier
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Pour la première fois, Daleto avait tout le loisir d’observer la jeune esclave, son comportement affable à son égard ne l’ayant surpris qu’à moitié. Il savait que l’incident dans le carrosse les avait lié, la pauvre se sentant coupable de son sort et voulant se faire pardonner.
Tout en sachant cela il ne lui dit rien, le simple fait qu’elle lui apporte ce pain et qu’elle lui en donnait quelques morceaux de sa main rendait son goût plus agréable aussi rassit qu’il était.
Il pouvait observer ces cheveux sombres et sa douce frimousse lui rappelant celle de ses amis lointains malgré sa rondeur plus prononcé et ses oreilles en demi pointes. Son léger teint bleuté reflété par les lueurs dansantes de la pièce laissait penser que son sang était un héritage des elfes d’argent. Cette différence ne provoqua en Daleto aucun dégoût comme il aurait pu en être le cas chez ses congénères dorés, lui n’avait pas les idées aussi tranchées que les siens. Soudain son visage se ferma et devint solennel, ainsi venait-elle de jurer de le protéger.

Touché par cette délicate attention, il ne pu se retenir de lui caresser les cheveux. Il ressembla les dernières gouttes d’eau restant dans son gobelet et s’en servi pour humidifier ses pouces. Puis délicatement il les passa sur sa peau pour éliminer les quelques salissures empêchant son teint de rayonner pleinement.
« Un peu de chagrin prouve beaucoup d'amour, mais beaucoup de chagrin montre trop peu d'esprit, étant digne de ta lignée, tu as le devoir de relever la tête. Ton serment est une offrande aussi précieuse que la dame des mystères et la mère de toute magie, je me sens obliger de le protéger de ma vie. » lui murmura-t-il en réponse. Pour mettre fin à son discours sincère, il porta ses lèvres à hauteur de son minois et les posa sur son front.



Je souffre que l'Esprit ne soit pas dans la vie et que la vie ne soit pas dans l'Esprit...
 
 
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