Les esclaves, Eltabar

Naskyrien réalisa que si il laissait aller ses justes instincts de colères, il risquait un peu trop de ne pas arriver au but désiré. Même si il savait, et il n’était sûrement pas le seul dans cette pièce, qui était le vrai Ramas, ce dernier n’en restait pas moins protégé par ses mysterieux pouvoirs et par sa dame en fer
¤ Un peu trop affective au gout de son maitre si j'en crois son interet pour la demi elfe.
Tu m’étonne, le temps d’éplucher la ferraille…¤

De plus il risquait de priver tout le monde de la perspective de continuer un si beau voyage. L’équipe s’annonçait plutot sympa
¤ Plus on est de fous plus on rit, et pas qu'à Thay ¤
Enfin, l'aventure ne semblait pas dénuée d’interet et d’excitants dangers potentiels.

Amusé par la suggestion du mage sous entendant la difficulté de Naskyrien à être sage, il se dit qu’au point où il en était, ayant échappé au carnage général, il pouvait se permettre de continuer l’ironie. De plus, ses paroles ne pouvaient pas être pires que celles du mercenaire Karth ou de la pie polaire.
Imitant subtilement l'air un peu efféminé et démonstrateur de Ramas Fezim, prenant un ton un peu nobliau ("snobinard"), il s'adressa au mage central :
-Puisque vous savez lire dans LES MAILLES SERREES DU DESTIN, sieur Razim (se trompant soit disant involontairement sur le nom de celui qu’il voulait occire il y a quelques secondes), il me semblerait qu’outre les excellentes questions de mes deux …euh « frères missionaires », il manque un élément essentiel à votre intéressant discours : le but de tout cela.
Il reprit son attitude naturelle, voir sauvage, de Rashémi et, s'approchant d'un pas, naturel et non agressif, en direction du beau parleur, (histoire de tester les réactions environnantes et d'être aussi un peu plus proche de son "ami mage"), il continua :
" Pour qui et pourquoi, si vous préférez. "
Il ne put s'empecher un léger sourire sadique en l’imaginant égorgé sur son propre divan, la langue pendante en une ultime agonie.

Daleto, connaissance histoire : 13 (dé) + 8 >< DD ?
Daleto, connaissance des mystères : 6 (dé) + 10 >< DD 15 = réussite


Narration

Tous

Undrek’Thos résonna aux oreilles du magicien comme un nom qu’il avait déjà entendu. En réfléchissant un peu il se souvient de la particularité de cette cité drow hors du commun pour peu que l’on puisse appeler cela une cité. Il s’agissait effectivement de diverses villes drow de l’Outreterre orientale assez éloignées les unes des autres, appelées également fragments, qui se réuninrent pour contrecarrer leur propre faiblesse. Chacune était reliée aux autres par des portails magiques permettant ainsi une aide plus efficace en cas d’attaque. Nanitaran et Sshurlynder devaient en être des fragments. Il se souvint également qu’il avait appris lors d’une leçon sur l’usage des portails magique et leur création, que ceux d’Undrek’Thos avaient la particularité de ne pas laisser passer d’objet métallique, et cela par raison de sécurité.
Alors que Daleto était perdu dans ses pensées, Ramas Fezim poursuivit la conversation, un petit sourire amusé illuminant son visage.

Ramas Fezim

- Que de questions ! Doucement ! Hahaha ! Je comprend que tout ceci vous laisse perplexe…seulement sachez ceci. Moins vous en saurez, au mieux cela sera, autant pour vous que pour moi. Il n’y a pas que les Thayiens qui ont la possibilité de lire dans les pensées, savez vous…C’est pourquoi les instructions exactes quand à votre mission vous seront données au dernier moment, par une personne de confiance qui réside à Sshurlynder. C’est donc retrouver cette personne la première tache que vous aurez à accomplir. Il s’interrompit, posant d’abord son regard sur Karth. « J’aurais une petite discussion avec toi en privé. Je désire une bonne escorte et c’est toi qui t’en assureras. Quand à savoir qui partira, sachez mademoiselle du Grand Glacier, que les elfes et votre amie m’appartiennent désormais. Je sais que ces mœurs vous sont parfaitement étrangères, mais ils doivent désormais m’obéir s’ils ne désirent pas servir à des fins …moins agréables. Par contre, si je suis content d’eux, il se pourrait qu’au retour je les affranchisse. Je garde cependant ce joli minois à mes côtés pour ma propre satisfaction. » Il sourit, caressant le visage de Lyael, et l’embrassa avec fougue au vu de tous. Etrangement, celle-ci se raidit, mais se laissa faire, comme parfaitement consentante. - Quand à toi, demi portion, étant donné la situation plutôt incongrue dans laquelle je t’ai retrouvée, je pense que tu peux t’estimer très heureuse d’avoir à accompagner ces personnes, qui m’ont l’air ma foi, très sympathiques, plutôt que de servir…à certaines expérimentations. Hahaha ! Il s’esclaffa et se releva, sans quitter pour autant la demi elfe qu’il tenait enlacée. « Il est temps de vous restaurer cher… amis. Vous découvrirez que l’hospitalité Thayienne peu être excellente tant que cela sied à ses intérêts. Karth, viens avec moi dans mon bureau. Tu mangeras plus tard. » -------------------- Ramas Fezim est un homme de grande et fière stature. Bien que peu musclé comparé a un homme habitué au travaux physique ou au maniement des armes, on ne peut dire qu’il ne soit pas bien bâti. Un regard sombre, un visage austère qu’il présente en public peut soudainement se parer d’un air de frivolité où brille l’éclat de la débauche.

Tandis que Ramas s’éloignait avec le garde, Saviir Phen escorta le reste de la compagnie dans une salle à manger aux allures respectables. S’ils craignaient de devoir manger couché comme à l’auberge, ils furent rassuré en voyant l’admirable longe table de bois qui ondulait dans une forme étrange et autour de laquelle étaient disposée une dizaine de chaises. Les deux esclaves femmes apportaient des plats qu’elles disposaient en silence. Une quantité impressionnante de nourriture raffinée et particulière était ainsi offerte à tous, même à ceux qui d’ordinaire n’auraient du se contenter que d’un peu de pain sec et d’eau trouble.

- Profitez en bien, esclaves ! Peu de votre espèce ne disposent d’une chance aussi effrontée. Leur rappella Saviir de sa voix tranchante comme la glace.

Karth

Le garde s’avança dans l’antre du maître. Jusqu’alors il n’avait jamais eut l’occasion de pénétrer dans le bureau du mage. Celui-ci était sombre, éclairé par la lueur surnaturelle qui provenait d’un globe étrange posé sur une petite table à l’écart et par deux chandelles dont la lumière vacillante donnait des reflets étranges aux visages des deux hommes face à face.

Ramas Fezim

- Je connais ton ambition Karth, et c’est cela que j’apprécie en toi. Je sais cependant qu’une blessure entrave cette ambition, et qu’au lieu de t’aider à gravir les échelons de la société, elle te guidera à ta perte ...si tu la laisse te dominer. Pourtant tu possèdes en toi de grandes qualités. Développe les, et tu pourras rapidement quitter mon service pour d’autres auspices. Peut-être pourras tu même prétendre un jour à devenir Tarshion. Il croisa les mains derrière sont dos, observant les nombreux ouvrages qui garnissait les rayons de sa bibliothèque. « Enfin, pour le moment, il te faudra montrer tes capacité à gérer un groupe par essence hostile à ma cause. Malgré les précautions que j’ai prises, il n’est pas impossible que les esclaves cherchent à se libérer aidé des trois idéalistes. La fille ne devrait pas poser de problème. Quand à l’halfeline, c’est la plus susceptible de prendre la poudre d’escampette. Sa taille et son habileté faciliteraient la chose. Ta tache ne sera pas aisée, crois moi. » Ramas se retourna et fit face à son employé. Il le regarda avec un sourire mystérieux. - Ta solde qui s’élevait à une pièce d’argent par jour de travail sera doublée. Tu recevras également une prime en cas de travail brillamment accompli. Connais tu un peu la région de Delhumide ? Il te faudra guider la troupe jusqu’aux ruines de l’ancienne capitale, et redoubler de prudence, d’anciens démons rodent en cet endroit. Tu fourniras aux membres de l’équipe leur nouvel équipement juste au moment d’atteindre les ruines, mais pas avant. Je t’évite ainsi le désagrément de devoir maîtriser une révolte en terrain non hostile. Par après le danger et la nécessité de devoir s’allier pour survivre devraient suffire à les maintenir calme et loyaux. Prend cependant ceci. Cela t’aidera dans ta tache. Considère cela comme un acompte. -------------------- Ramas Fezim est un homme de grande et fière stature. Bien que peu musclé comparé a un homme habitué au travaux physique ou au maniement des armes, on ne peut dire qu’il ne soit pas bien bâti. Un regard sombre, un visage austère qu’il présente en public peut soudainement se parer d’un air de frivolité où brille l’éclat de la débauche.

Le Mage Rouge ouvrit un petit coffret qui se trouvait sur son bureau, et à en prononçant quelques paroles incompréhensibles, il l’ouvrit, pour en sortir un anneau qu’il déposa dans la main du Thayien. L’anneau était large et de simple facture, sans aucun ornement si ce n’est une petite rune finement gravée à l’intérieur.

Ramas Fezim

- Si tu n’as pas de question, tu peux disposer et rejoindre les autres pour le repas. Commence dès a présent à montrer que tu es auprès d’eux mon représentant. -------------------- Ramas Fezim est un homme de grande et fière stature. Bien que peu musclé comparé a un homme habitué au travaux physique ou au maniement des armes, on ne peut dire qu’il ne soit pas bien bâti. Un regard sombre, un visage austère qu’il présente en public peut soudainement se parer d’un air de frivolité où brille l’éclat de la débauche.

Karth reçoit anneau ??

Le nain n’avait rien compris à l’entretien qui c’était déroulé dans la pièce précédente. Il s’était assis puis avait souri bêtement alors qu’une dizaine de mages rouges tous identiques avaient parlé de ruines, de cités, et de drows, puis les avaient congédiés.

Baltanin sortit de la béatitude dans laquelle l’avait plongé l’odeur persistante de la salle précédente, lorsque la guerrière avait comme à son habitude, enfin sur les quelques rencontres qu’avait fait le nain, parlé sèchement et de manière autoritaire.

- Et bien, « invités » ou esclaves, moi j’ai faim donc vous me pardonnerez, ou pas de toute façon au point ou j’en suis, mais je vais m’installer pour manger. dit-il avec un petit sourire.

Il prit alors la direction du siége le plus éloigné de la guerrière.
Passant à proximité du barbare, Baltanin lui tira le bras et lui dit.

- Tu pourras m’expliquer ce qui c’est passé j’ai un peu perdu le fil. J’ai bien pensé a demander à Gunlann mais j’ai envies de sortir d’ici le plus vite possible.

Sur ces mots, il poursuivi sa route vers la place auto- attribué.

Daleto suivit Saphiir Phen jusqu’à la table abondamment servie pour ce qu’on lui avait proposé ces derniers temps. N’ayant pas spécialement faim, il prit machinalement quelques grappes de l’excellent raisin que les servantes venaient d’apporter. La grosseur des grains et leur couleur laissaient à penser qu’ils étaient bien mûrs, soit un réel plaisir pour le palais. Il fit une petite réserve dans sa main gauche et alla se placer contre le mur à coté de la porte par laquelle ils venaient d’entrer. Patiemment il attendait que la guerrière donne ses directives.

Adossé à une tapisserie, il entama une des grappes, toujours plongé dans ses pensées. Il tentait de comprendre le but officieux de leur périlleuse mission. ¤ Les ruines de la cité drow sont un endroit affectionné par les chasseurs de trésors et les monstres en tout genre qui cherchent les puissants objets magiques enfouis dans les décombres. Cette mégalopole souterraine est un vrai nid à drow, comment passer à travers les mailles du filet ? Peut-être est-ce le but de notre contact. Hum … décidemment tout ça ressemble fort à une mission suicide. ¤ Son émotion de retrouver l’ennemi héréditaire était passé, il se souvint de l’approximation du nombre d’habitants siégeant encore dans cet endroit macabre. ¤ Tuer un drow est une chose, respectable qui plus est, mais échapper aux milliers de ses congénères en est une autre bien plus difficile…¤ pensa-t-il dans un sursaut de lucidité. Il se demandait quel rôle tenir dans ce groupe, lui le seul pratiquant de l’Art profane. Il espérait que les thayens avaient eu la bonne idée de prendre soin de son grimoire et de son familier, qui bien qu’étant vivant, pouvait se trouver n’importe où. C’était la première fois qu’il se trouvait si longtemps séparés l’un de l’autre et l’elfe doré ne connaissait pas les réactions de sa petite boule de poils dans une telle situation car il n’avait jamais pris le risque de faire l’expérience.

Daleto attendait l’arrivée de Karth, le chef ou plutôt le maton du groupe. C’était désormais à lui qu’il fallait s’adresser, avec les formes, pour obtenir quelque chose. Mais comme celui-ci n'était pas la il décida pour la première fois de s'adresser à la froide thayenne, l’elfe lui demanda sagement :
« Ainsi donc voici Karth en chef de cette expédition, félicitations, je sais que vous n'êtes pas étrangère à cette réussite. Enfin rassurez vous, je ne compte pas me servir de flateries pour vous convaincre. Un sourire lui échappa. Vous savez comme moi quelles difficultés nous attendent et que chacun devra être au maximum de ses capacités pour espérer en réchapper avec les autres. Aucun ne devra faillir sinon nous échouerons tous. C’est dans ce but que je vous demande l’accès à mon grimoire, si vous l’avez… du moins j’ose l’espérer dit-il sur un ton ironique, puis il continua, cet outil est ma meilleure arme autant que l’épée est la votre. Je dois le consulter le matin pour recharger mon potentiel magique. Je vous rassure tout de suite, après mon "sommeil" et ma méditation d’une heure je vous le rendrai sans difficulté. Aussi ne me donner mes composantes que le moment venu si vous ne voulez vraiment prendre aucun risque » finit-il sur un ton beaucoup plus sérieux tant cette demande était capitale pour lui.

Daleto mentait à moitié au sujet de ses composantes, il n’en avait pas totalement besoin pour l’ensemble de ses sorts mais il comptait sur l’ignorance relative de Saphiir à ce sujet pour appuyer sa demande. L’elfe doré savait pertinemment que leurs armes ne leur seraient rendues qu’au moment venu, bien qu’étant doué à l’arbalète, il ne pouvait pas compter uniquement sur cet objet pour être efficace. La magie était sa meilleure arme et défense à la fois, sans elle il était nu et Mystra, créatrice de la Toile, n’aurait aucune possibilité de lui venir en aide. Une réponse positive de cette bougresse était donc primordiale.

a réponse du mage n'avait pas pleinement satisfait la naine polaire. Elle ne savait pas si ceux qui seraient chargés de les accompagner dans cette ville drow, lieu qu'elle appréciait peu, souterraine, ce qui par contre de son point de vue était positif. Apparemment, Karth serait chargé de venir avec eux et, puisqu'il semblait qu'il allait recevoir des instructions, il dirigerait cette expédition. Cela voulait dire que Dame Phen ne viendrait pas et que par conséquent, ils seraient susceptibles d'attaquer le garde pour gagner leur liberté. Toutefois, après mûre réflexion, la naine se dit qu'elle serait contre une tentative d'évasion de la sorte. Premièrement, Gunlann avait plus ou moins accepté la tâche que leur avait confiée Ramas Fezim et elle ne supportait pas les gens qui revenaient sur leurs promesses. Deuxièmement, la naine savait que le mage était pour le moins intelligent et qu'il avait besoin de l'objet qu'il les envoyait chercher, il s'arrangerait donc pour que Karth ne risque pas d'être défait par eux. L'attaquer de front risquait donc de tourner au massacre. De plus, si l'aide de maître Fezim permettait à ce guerrier d'être protégé d'eux, elle pourrait aussi être la différence entre leur vie et leur mort s'il croisait des ennemis. Enfin, sa mission était de ramener un objet de grande valeur de cette ville et elle devait donc y revenir en donnant au mage une impression suffisamment positive pour qu'il accepte de l'aider à acquérir la Flammelance.
En ayant fini avec ses réflexions, la prêtresse d'Ulutiu s'approcha de la guerrière afin de lui poser une question.


-Veuillez m'excuser, Dame Phen, mais le culte de mon dieu me demande de demander sa bénédiction avant chaque repas et d'aider avec humilité à servir, sinon à préparer, le repas. Cela ne vous gène-t-il donc pas que j'aide vos servantes?

L'Inugaakalikurite répugnait à user même du mot d'esclave. Elle avait menti, plus ou moins, car sa religion lui interdisait de considérer d'autres comme inférieurs et donc de ne pas les aider dans la mesure de ses possibilités. Avant que la guerrière en armure noire lui ait répondu, la prêtresse se mit à prononcer dans une langue naine que, d'après l'avis de Gunlann, même Baltanin ne devait comprendre qu'aux prix d'efforts importants.

- â à é à Evidemment, la naine ne considérait pas Ramas Fezim et ses sbires dans la première catégorie.

Lorsque le Magicien Rouge s’adressa à lui pour la première fois, Karth faillit frissonner, une entrevue privée pouvait signifier n’importe quoi. Puis suivant son Seigneur, il découvrit l’étrange ambiance dans laquelle se plaisait Ramas Fezim.

Ses paroles d’alors, dans le bureau, lui firent ressentir une vaste palette d’émotions. Tout d’abord, une légère crainte, le fait d’avoir de grandes ambitions connues de vos supérieurs n’est que rarement profitable. Ensuite vint la surprise, le mage en savait beaucoup sur lui, beaucoup trop. La suivante fut la fierté qui coula sur lui au vu de la confiance que lui accordait son Seigneur, mais la méfiance suivit prestement.

¤Tarchion, voilà une idée plaisante, mais ce jeu est connu, Seigneur Fezim. La sournoiserie est une alliée puissante de la manipulation. Mais pour l’instant, tout ceci va dans un sens qui me convient. Je suivrais donc cette voie.¤

Karth suivit les indications avec beaucoup d’attention. Le voyage ne s’annonçait pas de tout repos. De plus, comme l’avait justement souligné Seigneur Fezim, ses « compagnons de route » seraient certainement hostiles, il devrait faire preuve d’autorité et de clarté. Avoir des esclaves complètement soumis, pouvait s’avérer utile mais pas au combat, de plus ils étaient trop nombreux et trop têtus pour qu’il y parvienne de cette manière. Il devrait procéder autrement, restait à définir comment…
Silencieusement, il espérait que le mage avait raison, et que les autres sauraient se tenir, une fois qu’il seraient tous en danger. D’après ce qu’il en savait, et d’après les paroles de Seigneur Fezim, l’esclave aux yeux verts appelée Omsath, irait jusqu’au bout. Par loyauté les deux nains et le barbare suivraient, quand à la petite halfeline, c’était l’inconnue. De plus Karth ne doutait pas un seul instant de sa valeur au combat dans cette frêle équipe. Car, il en était sur, le barbare seul, sans le soutien du puissant guerrier qu’était Karth, ne pouvait protéger tous les membres du groupe des danger des ruines de l’ancienne capitale de Delhumide.

A la fin du discours de son Seigneur, le guerrier observa les manipulations du mage sur le petit coffre et accepta sobrement l’anneau que ce dernier lui tendait. Il l’inspecta rapidement et le garda en main tandis qu’il prenait la parole à son tour. Il parlait d’un ton solennel et respectueux.

- Votre confiance, m’honore Seigneur Fezim. Vous me connaissez bien mieux que je ne le pensais. Et je ressens la vérité dans vos propos, je suivrais donc ce conseil. J’accepte cette nouvelle tâche et je m’assurerais qu’elle soit accomplie jusqu’à son terme, d'une manière ou d'une autre. A ces dernières paroles, le guerrier inclina la tête en signe de serment, puis il releva les yeux et poursuivit. "Je connais assez bien Delhumide pour l’avoir traversé de nombreuse fois dans le passé, de plus je suis né dans le Tarch voisin de Gauros. Avec l’aide d’une carte, je mènerais donc le groupe jusqu’au ruines de l’ancienne capitale sans difficultés." Karth s’interrompit quelques instants, songeur. "Seigneur Fezim, malgré le fait qu’ils soient des esclaves, je ne pourrait mener à bien la mission qu’en compagnie d’hommes correctement équipés et dont je connais les capacités, donc j’aimerais avoir une discussion avec chacun et peut être avoir accès à du matériel en adéquation avec leur capacités propres. D’ailleurs à ce propos, comment traiter le cas du mage elfe, il m’a parlé de son indispensable grimoire, qu’il ne possède plus. Alors a quoi, un frêle elfe incapable au combat pourra-t-il servir ? A part peut être pour ses connaissances."

Avant que Seigneur Fezim, ne puisse répondre, le poids de l’anneau dans la paume de sa main attira son attention. Curieux, il posa tout de même la question.

- Pardonnez moi Seigneur, mais à quoi sert cet anneau, exactement?

Le guerrier se redressa dans une posture toute militaire et patienta que Seigneur Fezim lui donne quelques explications supplémentaires.

Ramas avait tendance à oublier un peu la présence du fier rashémi libre, le considérant apparemment un peu trop comme barbare puisque il s’était adressé à la naine et à l’elfe mais ne lui avait pas répondu directement . D’abord déçu de ce manque d’interet , Nasky se dit ensuite que la réponse à sa question était contenue dans « Moins vous en saurez, au mieux cela sera, autant pour vous que pour moi. Il n’y a pas que les Thayiens qui ont la possibilité de lire dans les pensées, savez vous… »

¤ Finalement, il m’a répondu discretement parce que je suis le seul à avoir posé une bonne question.
Ah, et puis le Karth, là, si il veut nous diriger, pourquoi pas , si il connaît le chemin et qu’il a le caractere pour le faire. Moi j’men fous du moment qu’on s’amuse. Si il veut jouer au maitre, vu que c’est une habitude chez ce peuple, si il y a que ca pour qu’il s'amuse aussi, on peut toujours essayer de lui faire plaisir. Aprés, si il se la joue un peu trop, on pourra toujours le filer aux Drows… quoique c’est pas trop sympa. De plus, il va etre le seul guerrier avec moi. Waou quelle équipe. Deux Rashémis pour protéger et diriger une quête souterraine ¤

Le dilemme ressenti maintes fois dans la journée concernant cet équivoque rapport entre les membres de sa race séparés par l’histoire et aux mœurs désormais si différents ne lui revint pas trop agressivement dans la tête . Il ne trouvait pas Karth si effrayant.
Ce qui le dérangeait le plus, c’est cette impression de ne pas savoir à qui profitera cette quête. Ca l’irritait dans le sens où ils allaient se battre et voyager dans des endroits décrits comme sombres sans savoir à qui tout cela allait profiter, voir pour consolider le pouvoir de ses ennemis Thayens . L’idée de servir la cause Thayenne ne lui plaisait pas. Il cherchait intérieurement une raison supplémentaire pour accepter cette quête qu’il aurait bien aimé considérer comme noble.
De plus, il restait encore sous le choc d’etre passé si prés d’un de ces mages maudits sans avoir profité de cette occasion inespérée d'éliminer un de ces puissants vermillons à la si sombre réputation Faerunienne.

¤ Cette idée était trop difficilement réalisable.¤ finit il par se dire.

Nasky fut néanmoins ravi de voir que ce brave Baltanin avait le désir, assez exceptionnel chez le nain au génépi, d'entamer un semblant de conversation. La faim ne le tenaillait pas, mais pourquoi refuser l’hospitalité Thayenne et surtout une petite discussion avec ce brave forestier ?
Alors que l’elfe se contentait de raisin non fermenté, que Gunlann s’exercait à la pie polaire sur Dame Phen, Nasky et Balty commencaient à se servir dans les mets exposés.

- Mon cher Balt, t’as pas écouté les paroles de monsieur Fenzim ou toi aussi t’as pas tout compris ?s'attaquant à une cuisse de poulet, bonne, mais néanmoins parsemée de plein de trucs multicolores qui en dénaturaient un peu le gout, il continua :
" Moi, zai cru pizé que il fallait aller à Ombrederre bar un bordail que zeu *crontch* chuis pas chur être dans le genre de zelui de zette maijon, qui s’ouvre tout seul quand on arrive . * Glurp
Et après on va encore plus bas, chez des elfes noirs , grace à un Gnome, mais apres il faut pas le dire parce qu’on dois pas le savoir sinon il y a des mages noirs qui vont nous voler nos pensées et ils risqueraient de faire la quête à notre place.
Tu connais, toi, Ombreterre ? Les Drows ? T’as du déjà passer des jours sous terre en tant que nain, non ? "
* Cratch, miam, gronk*

Entendant Gunlann se proposer pour la cuisine, il ne put s'empecher de lui dire :
"Hé, Gugu, si tu fait de la bouffe, regarde si ils ont pas une lanceflamme dans les cuisines".

Tout en espérant une réponse du nain, Nask en profita pour observer la pretresse dont il trouvait le comportement toujours aussi étrange. Il pensa à la demi elfe, désormais âme prisonniere du Ramas . Il était triste de se sentir impuissant devant un tel emprisonnement.

Ainsi, ils allaient tous dessendre dans les cités drows. Baltanin frissonna en entendant le récit de Naskyrien. Visiblement, le barbare n'avait aucune idée de ce qu'était un elfe noir.
Comme tous les nains, le rôdeur avait eu vent des attaques et des agissements des Drows dans les mines les plus profondes. Il hesita à en parler à Naskyrien et décida de ne rien dire. Non de peur de l'effrayer, mais plutôt pour éviter qu'il ne fonce tête baissé là bas.
Ce qui inquiéta le plus le nain n'était pas les elfes mais le faite de la lecture dans les pensés.

- Es-tu sur que l'autre à parler de mages noirs? Parce que le danger est autrement plus gros que des jeteurs de sort dans les profondeurs. Il ferma les yeux et inspira un grand coup afin de reprimer un autre frison. "Connais tu les flagelleurs mentaux, personnellement je n'en ai jamais vu et j'en suis heureux."

Rognant précautionneusement les morceaux de chaire restant sur les os de la cuisse du volatile, ravi que Balty se décide à être un peu plus causant que d’habitude, Nasyrien répondit :
- J’imagine que pour lire dans les pensées, il faut etre mage, non ? Et comme là où on va, il y a ces elfes noirs, et ben, j’en déduis que là bas il y a des mages noirs. Mais le vermillon n’a pas exactement parlé d'éventuels confrères, pour être précis. Ni de tes flagelleurs.. manteaux. Au fait, c’est quoi ? C’est des mages d’une autre couleur ?

Conversation

Baltanin, Gunlann, Daleto, Naskyrien, Lyael, Naniel, Omsath

Saviir Phen toisa l’elfe qui s’adressait a elle d’un regard empli de mépris :

- Si ton maître estime qu’il n’a pas a te donner de grimoire, ou d’un quelconque autre objet c’est qu’il a ses raisons. Dans le cas présent, tant que tu ne te trouves pas en terrain hostile, tant que l’on ne te demande pas de te battre, il n’y a aucune raison pour que tu recoive une arme ou un grimoire. Je suppose que si tu ne sais pas manier d’épée, ce n’est effectivement pas cela que te confiera Seigneur Fezim pour accomplir ta besogne. Par contre sache que tu as été vendu avec seulement tes guenilles. Tes effets ont du être vendu ailleurs ou jetés.

Lorsque la naine soumit sa demande aussi surprenante q’incongru aux yeux de la guerrière, celle-ci lui donna l’autorisation demandée d’un simple geste de la tête.

Karth

- Ne craint donc pas pour ceux qui seront mis sous ta surveillance. Il se fait que l’endroit où vous vous rendrez est particulier. Les fragment de la cité d’Undrek’Thos sont reliés par différents portails qui ne laissent pas passer le métal, en vertu d’une loi passée autrefois afin d’éviter de possibles invasions et une circulation trop accrue de l’or. Depuis bien des techniques ont été élaborées afin de tuer sans arme métallique. L’équipement que vous recevrez sera prévu en fonction de cela. Afin d’éviter toute dépense inutile, seul toi disposera d’un double équipement. Les autres ne posséderont que celui qui pourra passer aux travers des portails. Tu abandonneras donc tes affaires à Nanitaran et les récupèrera au retour.
Sois aussi prévenu de ce que tu va y trouver. Les cités drows sont inhospitalières, un rien peu vous conduire en prison, ou vous serez torturé avant d’être vendu en esclave. Nanitaran est une ville particulière, de nombreux bardes drow y ont élu domicile et chantent les louanges de la Dame araignée à longueur de temps. Une loi précise que toute violence physique est proscrite et punie d’emprisonnement, les duels en cette endroit se résolvent à coup de tirades bien placées et de jeux de mots. Cependant ceux qui ignorent cette règle locale sont souvent la proie de personnes mal intentionnée qui provoquent l’étranger afin de le voir transgresser la règle. Sois donc prudent, et garde les autres à l’œil. Je ne veux pas de bavure, je ne saurais pas vous récupérer en cet endroit si un drame se produisait. Le mage fit une petite pause et sourit. "Porte cet anneau, et tu seras protégé."