Un grand projet en route, Second chapitre de Fortnouveau

Nimuë posa des yeux mi-effarés, mi-fascinés sur Gastibelza. Non, vraiment, il fallait le faire. Leur garde leur racontait son histoire tragique et désespérante, pour ensuite sombrer dans la mélancolie, et lui ne trouvait rien de mieux à faire que d'y rajouter une couche. Le concours de celui qui avait eu la vie la plus déprimante était ouvert. Attendaient-ils d'elle qu'elle se joigne à leur morosité ?¤Non, je suis injuste, se reprit-elle. Ils éprouvent peut-être le besoin de s'épancher. Et puis, pour le coup, se confier ses malheurs est un bon moyen de briser la glace. Mais quand même, Gasti aurait pu choisir mieux son moment... De toute façon, il n'a jamais eu l'esprit d'à-propos. Mais quand même...¤

Elle tourna la tête et, croisant le regard de son cousin, lui adressa un petit sourire qui se voulut réconfortant. Elle espéra qu'aucune trace de moquerie n'y avait point ; tel qu'elle le connaissait, le jeune rôdeur se vexait rapidement, surtout quand il se sentait vulnérable.

Elle détourna donc prestement les yeux et les promena sur le paysage environnant. Elle marchait, détendue, avec un esprit libéré dans lequel flottait une unique image : celle d'un immense gaillard qui tombait à la renverse en déclamant une formule chimique géniale. Image qui faisait flotter sur son visage un sourire béat.

MJ


Jet de maîtrise des cordes de Nibleth : 18(Dé)+2=20 Réussite.
Mikaïl gagne 5(Dé)+2=7pv (retrouve tous ses pv).

Mikaïl, Nibleth, Rhéa et Ullimar :


Nibleth ficela solidement son prisonnier, il s’étonna lui-même d’avoir accomplie une telle chose avec brio. Pendant qu’il traînait cette pauvre créature jusqu’à la charrette, la prêtresse s’occupait de soigner son compagnon blessé qui n’avait point répondu aux mises en garde du moine.

L’illuskien fouilla la charrette, trouva une gourde et jeta son contenu au visage de son prisonnier. Le gobelin demeurait inconscient toujours sous l’emprise du sortilège de Mikaïl. C’est donc avec un plaisir non dissimulé que Nibleth réveilla l’être verdâtre à grand coup de ‘phalanges divines’.
Le malheureux se réveilla en sursaut à cause de la douleur. Complètement apeuré, il hurla.
-Hzazazazazaza ! Frértot !!! wazawuivvet' mtohi !!! Hzazazazazazazazaza ! za l’zahidvet' !

Opaline qui avait reprit sa précieuse boussole observait ce qui se passait à côté du chariot. Sans doute énervé parle bruit, elle ne pu s’empêcher d’hurler à son tour.
-Mais fais le taire nom d’une boussole mal réglée !!!!

Gastibelza et Nimuë :

Le moral n’était pas au plus haut dans le petit groupe se dirigeant vers Croixrauvin, l’un racontait ses malheurs tandis que l’autre en rajoutant pendant que la dernière ne faisait rien pour apporter un peu de réconfort aux deux déprimés… Un voyage passionnant en perspective…

C’est après quelques minutes de marche dans un silence de mort que Gastibelza sorti de son passé sordide en apercevant les portes de la cité de Sundabar. Leur première escale allait sans doute leur faire du bien, se reposer dans une taverne pour boire un verre, faire une halte chez un marchand ou aller voir leurs confrères de La Compagnie des Marches.

-Ha !! Bien ce n’est pas trop tôt ! Enfin une ville où l’on pourra boire un coup et voir autre chose que des arbres ou de la terre !
La simple vue d’un lieu habité lui avait redonné la joie de vivre qu’il avait presque perdu quelques instants plus tôt. Au moins, ses deux compagnons étaient prévenus, ils savaient désormais quel sujet éviter afin de maintenir leur garde de bonne humeur…

Après avoir réussit à réveiller le gobelin qu’il avait si bien ficelé il dut supporter les râles de ce dernier mais aussi ceux d’Opaline. ¤ Bon sang ! Je comprends que la bestiole s’énerve d’être dans cet état mais elle, elle pourrait en être satisfaite, peut être trouvera-t-on notre chemin grâce à lui ¤. Le moine remit un coup au petit être ignoble afin de le faire taire.

Tais-toi créature ! Ne parle que pour me répondre et ce dans ma langue ! Si tu n’obéis pas tu mourras ! ¤ De même que si tu ne me comprends pas. ¤ Où pouvons-nous trouver une mine ou une carrière ici ? Réponds, ou montres moi, ta vie en dépend.

Le moine espérait que le gobelin avait compris ce qu’il lui avait dit, il ne voulait ni perdre du temps ni vraiment en prendre pour le tuer, mais il le ferait s’il n’en avait pas le choix. Il se tourna ensuite vers Opaline :

Pourquoi t’énerves-tu ainsi ? Après tout tu en as tué un, et tu as retrouvé l’amour de ta vie, le moine faisait ici allusion à la boussole de la petite gnome, laisse moi m’occuper de celui-ci, qui nous aideras peut-être plus que ta boussole, dans le cas contraire je ferais ce que tu m’as entendu dire, je le tuerais. le moine pris alors une arme dans la charrette et la plaça sous la gorge du petit monstre, il ne savait certes pas la manier mais ce n’était pas si difficile d’égorger quelqu’un.

Ullimar n'en pouvait plus de se retenir, rabaissant son bâton en voyant le danger écarté, il laissa échapper un rire franc et léger, regardant la troupe affairé autours du pauvre prisonnier braillard.

- Et voilà la petite touche musicale qui manquait à ce ô combien cosmopolite convoi, un peau-verte à la voix haut perché pour le plus grand bonheur de nos oreilles. Ma belle, ma tendre, dit moi que c'est là un rêve et que la fraicheur d'une bonne mousse m'attend au réveil...

Soupirant et reprenant son calme, il interrompit son monologue pour s'approcher d'un pas à peine, en direction du ligotté. Dubitativement il laissa glisser ses prunelles vertes sur leur compagnon chauve, l'index posé sur le menton.

- De toute évidence, et bien que j'ai du mal à comprendre les quelques douces paroles de notre petit ami, celui-ci n'a ni les airs ni la carrure d'un mineur, et si tant est qu'il connaisse un endroit propice au ramassage de "cailloux", je ne serait pas partisant de lui accorder notre confiance.

Notre guide actuel me convient bien d'avantage Un léger sourire s'orienta vers la gnome, avant qu'il ne se décide à poursuivre et il y a bien moins de chances qu'elle ne nous mène dans une embuscade où un refuge de répugnantes créatures, qu'en dites vous ?.

Baillant après cette longue réflexion, Ulli s'adossa à demi sur le chariot, les coudes posés sur celui ci et le regard vers l'horizon. Bien qu'il tournait à présent le dos aux autres, ainsi placé, il semblait néanmoins attendre leurs points de vue sur la chose, écoutant.

Le rire d’Ullimar fit relever la tête au moine, et c’est avec des yeux grands ouverts qu’il s’interrogea sur le pourquoi de cet acte avant d’en avoir la réponse. Il pensa tout d’abord que sa réaction était due au fait que Mikaïl faillit mourir face à des êtres aussi faibles mais c’était plus que cela. En écoutant son compagnon, Nibleth ne put s’empêcher de sourire, il lança aussi un regard furtif à Opaline lorsque Ullimar aborda son cas.

Maintenant toujours la lame sur la gorge de la créature il fixa son camarade même si celui-ci ne le regardait plus.

Tu sais l’ami, même si je suis d’accord avec toi sur le fait de ne pas accorder notre confiance à cet être, je ne pense pas que de telles idées puissent lui être venues à l’esprit en cet instant. Tournant la tête vers son prisonnier, il argumenta ses dires. Regarde le, dit il souriant, ligoté, apeuré et si faible, sur se dernier mot il ne pu retenir un petit rire accompagné d’un regard à Mikaïl. Toutes fois je vais prendre en considérations tes plaintes et soulager tes ouïes, ainsi que les tiennes chère Opaline.

Il posa sa main sur la bouche du gobelin, la maintenant close fermement et, après avoir murmurer un « désolé » à l’oreille de la créature fit glisser la lame sur la gorge de cette dernière lui donnant ainsi la mort… Le moine n’était pas fier de cet acte lâche, tuer un adversaire ainsi n’était pas digne de lui mais c’était visiblement la volonté du groupe. Après s’être assurer que le cœur de l’humanoïde verdâtre ne battait plus, il prit le temps de récupérer ses écharpes et de fouiller le cadavre…

Remerciant d'une brève inclinaison de la tête Rhéa pour ses soins, Mikaïl se redressa et fit jouer son articulation douloureuse. Il n'eut qu'un regard indifférent vers Nibleth, ne sourcillant même pas en voyant le misérable gobelin baigner dans son sang. Seule, une petite lueur trahit les pensées du magicien. Il avait du mal à comprendre pourquoi, après avoir essayé d'éviter le combat et de parlementer, le moine venait d'exécuter froidement leur prisonnier. C'était bien la peine de prendre tant de précaution pour en arriver à se résultat.

Parcourant les environs d'un regard circulaire, le jeune humain marqua quelques signes d'impatience. Certes l'affrontement avait failli lui coûter la vie mais ce n'était pas une raison pour camper ici. S'adressant fermement à Opaline, il tenta de donner le signal du départ :

- Bon, après cet intermède, je suppose que notre route n'est pas finie. Dois-je encore ouvrir le chemin ou puis-je espérer que ceux dont c'est le travail habituel pourront se charger de cette tâche ?

Tout en parlant, Mikaïl jeta un regard appuyé vers Ullimar, en qui il voyait toujours un paladin, et vers les gardes armés de leur petit convoi. Leur passiveté dans le récent affrontement avait de quoi surprendre. Cette escorte était-elle vraiment utile ou n'était-elle là que pour les surveiller ?

Bien que la vue de la grande cité le sortit de sa bête désolation, le rôdeur ne retrouva pas d'un coup sa bonne humeur habituelle et son air jovial quoi qu'un peu simplet ; il était encore de forte mauvais humeur, et de peur de se lancer dans un conflit avec qui que ce soit, il préférait cacher son mécontentement sous un air bougon.

-S'cusez nous, Malaka, mais nous avons le devoir de rejoindre le siège de la Compagnie des Marches dès que nous en avons l'occasion afin de rendre compte de nos activités et de nos découvertes et, s'il le faut, prendre conscience de nos dernières directives. Nous allons donc vous laisser vous abreuver seuls, vous trouv'rez bien quelqu'un à qui payer la tournée.

Le jeune rôdeur ne se rappelait plus si la règle qu'il venait d'énoncer faisait effectivement parti des lois de la Compagnie, mais il ne s'en souciait que très peu. D'une part ils avaient en effet besoin de se rendre à la Compagnie pour savoir ce qu'ils auraient à faire maintenant, et d'autre part la présence du garde à ses côtés ne lui convenait que très peu, Gastibelza ayant mis sur le compte de Malaka les raisons de ses sombres pensées.

Il s'éloigna donc de quelques pas de ses deux compagnons, afin d'affirmer son départ. Il regarda Nimüe et lui fit signe de la tête de venir; il accompagna ce geste pourtant assez compréhensible d'un grognement que l'on pouvait intérpréter comme :"Tu viens?".

Puis sans savoir si sa cousine le suivrait, il suivit son instinct et sa faible mémoire afin de retrouver le chemin de la Compagnie. En espérant seulement qu'elle le suive, il comptait sur Nimüe, qui connaissait bien sa ville natale, pour le rectifier au cas où il se tromperait dans son itinéraire.

MJ


Tous se remirent en route après les remarques de Mikaïl. Les gardes tiraient la charrette tête baissée sans mot dire sachant pertinemment qu’ils avaient mal agis, ou plutôt, qu’ils n’avaient pas agis…
Opaline dirigeait toujours la marche les yeux rivés sur sa boussole regardant de temps à autres devant elle voir où elle mettait les pieds.
Le convoi franchit la colline difficilement mais sans encombre et tous pouvaient enfin voir une montagne non loin de là, ils approchaient enfin du but.
Hors mis les paroles de la jeune gnome destinées à elle-même, un silence de plomb régnait dans le groupe dû à la bêtise des uns ou à l’indifférence des autres.

Après une vingtaine de minutes de marches, ils arrivèrent au pied de la montagne, Opaline leva la main gauche pour faire stopper le convoi. Elle se retourna et dit au groupe : "Attendez moi ici, je vais jeter un œil."

Elle reprit seule la marche et emprunta une sorte de chemin où des brouettes remplies de pierre pourraient facilement être poussées par des hommes.
Les gardes prirent du repos en s’asseyant au sol et en s’adossant à la charrette, ils n’avaient certes pas combattu, mais le voyage les avaient épuisés.
Après une longe attente, Opaline revint le sourire aux lèvres auprès du groupe et dit : "Je pense avoir trouvé ce que nous cherchons, vous là, les bécasses en armure, restez là pour surveiller notre chariot, et vous suivez moi."

La jeune gnome les conduisit devant l’entrée d’une sorte de caverne qui était, malheureusement pour le groupe, nullement éclairée.
-C’est là que nous pourrons aménager une carrière et rapporter la pierre jusqu’à Fortnouveau. Allons jeter un œil.

Au moment où ils allaient pénétrer dans la grotte, une vingtaine de gobelins armés de javeline leur sauta dessus en hurlant. Opaline et les autres dégainèrent leurs armes en un éclair pour leur faire face et défendre leur peau.
-A l'aide !!! Aux armes !!! Cria la jeune gnome à l'intention des gardes.

Ceux ci rappliquèrent le plus rapidement possible, mais Mickaïl et Rhéa étaient déjà tombés au sol inconscients. Ils se ruèrent sur leurs ennemis, offrant leur vie pour permettre à Nibleth de ramasser le mage pour prendre la fuite, et qu'Opaline puisse aider Ullimar, gravement blessé, à transporter la jeune prêtresse...

Le temps que les gobelins massacrent les pauvres gardes, le groupe avait pu prendre de la distance se mettant hors de danger… Hors de danger, Ullimar ne l'était pas encore.
Il perdait beaucoup de sang, le soleil lui tapant sur la nuque et le poids de Rhéa ne lui rendait pas la tâche facile, si bien qu'il ne pu continuer ainsi et s'étendit au sol. Nibleth prit sur lui et ramassa la demie elfe, il transportait maintenant les deux inconscients sur ses épaules malgré ses blessures, mineurs certes mais blessures quand même. Opaline aida le pseudo paladin pour le reste du trajet jusqu'à Fortnouveau en lui offrant son épaule comme appui.

Après quelques heures de marche harassantes, ils arrivèrent enfin au sanctuaire de Tempus pour recevoir les premiers soins du Gardien Nargroth.
Le moine et la gnome se rendirent au plus vite à la Récompense du Héros pour faire leur rapport à Trevis Uhl. Celui ci n'en croyait pas ses oreilles, il avait du mal à croire qu'un si grand nombre de gobelin pouvait sévir dans les environs. Il attrapa immédiatement un bout de parchemin sur lequel il écrivit rapidement quelques mots à l'aide de sa plume. Il sortit à la hâte et alla couler lui même son bout de parchemin en guise d'affiche sur le mur extérieur de la taverne.
Il revint puis donna congé à ses deux missionnaires et retourna s'enfermer dans la salle privée.

Sur l'affiche, on pouvait lire les mots suivants :

Voila maintenant un long moment que Lynandra voyageait seule, préférant la plupart du temps éviter les combats qui semblaient, en général, ne pas tourner à son avantage de part le nombre d’assaillants.
Finalement ce voyage qu’elle pensait pouvoir être prolifique autant au niveau des acquisitions que de sa mission, ne l’avait pas vraiment comblée.
Ses poches étaient vides ou presque et son cher collier n’avait pas vu s’ajouter de doigts, à la maigre collection déjà en place.
A présent, elle cherchait du travail si possible ou en tout cas, n’importe quoi qui pourrait lui rapporter un peu d’argent, mais surtout… elle cherchait des « compagnons », ou du moins des personnes qu’elle pourrait manipuler à souhait, comme elle aimait tant le faire, et qui pourraient surtout lui servir en combat. Elle pourrait ainsi rééquilibré les choses, et même si possible, faire basculer la balance en sa faveur, et ainsi collecter de nouveau doigts… et pourquoi pas d’ailleurs dans un futur plus ou moins proche ceux de ces chers futurs « compagnons ».
Quoi qu’il advienne, il lui fallait de la compagnie, en ces temps troubles, pour pouvoir ne serait-ce qu’assouvir son besoin de mentir et de manipuler. Cela lui redonnerait un peu de vivacité et tonus afin de pouvoir reprendre correctement et rapidement sa mission.
Elle se posa maintes fois la question ce jour la, mais sans avoir vraiment de réponses, elle y croyait de toute façon. Elle y croyait dur comme fer… Kiaransalee, la grande Dame des Morts avait exaucé ses prières, ce matin là…

Tôt dans la matinée se jour-là, elle avait approché Fortnouveau. Cela faisait longtemps en y repensant qu’elle n’avait pas mit les pieds dans un village de plus d'une dizaine d'habitants, et si elle voulait trouver des « moutons », il lui fallait le faire.
Alors qu’elle approchait donc de Fortnouveau, elle rangea délicatement son collier de doigts au fond de son sac, plié dans une sorte de petit drap. Elle ôta ensuite son casque pour le porter en dessous de son bras gauche, puis avança en direction du bourg.
*Puisse-tu, ô toi ma Maîtresse, faire de mon chemin, un chemin empli de ta cruauté et de mes sacrifices !*
Un léger sourire sadique se dessina sur son visage, pour rapidement disparaître alors qu’elle approchait de la cité.

Elle entra dans la ville, tentant tant bien que mal de paraître « normal ». Essayant de ne pas trop fixer les autres de son regard hautain, et tentant quand cela lui était possible de sourire… autant dire qu’elle ne sourit pas beaucoup… ce n’était pas dans sa nature et finalement, sourire à quelqu’un dans la rue, elle n’avait rien à y gagner.
Marchand dans les rues, elle aperçue enfin l’affiche providentielle.
*Tu m’as exhaussé Maîtresse et je te le revaudrais comme il se doit et comme je l’ai toujours fait et le ferais à jamais !*

Après un rapide tour du bourg et à force de questions, elle avait appris que l’affiche avait été placardée, il y avait sept jours, jour pour jour, elle tombait à pic !
Une mission avec récompense à la clé, avec un groupe d’aventuriers qui pourrait lui être fort utile, de plus le doigt de gobelin pourrait venir s’ajouter à sa collection… et avec un peu de chance, elle pourrait en récupérer quelques autres… sur ses futurs « compagnons » !
*Je vais enfin pouvoir reprendre ma mission chère Maîtresse, vous honorer et avancer vers l’obtention du statut qui me revient, le tout en m’enrichissant… vous êtes trop bonne avec moi .*
Elle se dirigea finalement vers la taverne, afin d’y attendre le « fameux » Trevis Ulh.
*Je crois que cela va commencer à devenir intéressant.*

Cela faisait sept jours déjà que le bourgmestre avait placardé son affiche quand les premiers rayons de soleil passèrent par la fenêtre du moine. Il se réveilla en sursaut et plongea immédiatement dans une légère pensée. * Il est l’heure, l’heure de notre vengeance, j’en ai suffisamment rêvé…* « PARTONS A LA CHASSE AUX GOBELINS !!! »

Il est vrai que ses nuits étaient agitées de songes où il se retrouvait, avec ses acolytes, sous le joug de la horde. Cette nuit plus particulièrement lui avait donné des bouffées de chaleurs, et au réveil il était en nage, trouvant ces draps au sol, sa tête au pied du lit. Mais malgré cela, il se leva calmement, s’habilla, pris le peu d’affaires qu’il avait et parti. En sortant de sa demeure il fit quelques pas vers l’est, se pencha au dessus de l’eau pour se rafraichir le visage avant de s’allonger et de laisser tremper ses jambes, rêvassant une dizaine de minutes avant de se mettre en route pour la taverne.

Il était certes très tôt mais cela laisserait le temps au moine de méditer, un peu plus encore, sur le combat qu’il allait mener, sur celui qu’il avait perdu. Une chose était certaine, il avait beau être le plus fort de tous, il n’y arriverait pas sans quelques armes et comptait bien en demander une ou deux à Trévis.

Cela lui prit bien tout le chemin pour savoir ce qui lui conviendrait le mieux et il décida d’opter pour une hachette ainsi qu’une petite arbalète. Il fallait qu’il pense à le préciser, sinon il se retrouverait encore avec des armes dont il ne sait même pas se servir.

Arrivé devant la taverne, il s'assit, s’adossa au mur, bras croisés sur ces genoux, regardant les cieux.
* Trévis est sûrement dedans, mais bon, laissons le se préparer… j’espère être à la hauteur cette fois ci. Quoiqu’en y réfléchissant… moi je n’ai quitté le combat que pour sauver la peau de mes compagnons et je n’ai donc rien à me reproché… * Il continua ainsi dans ces songes entrecoupé par quelques égarement dans les nuages ou le vol des oiseaux jusqu’à ce que Trévis, ou bien un de ses hommes, se manifeste.