e serais d'avis de répondre à la Scalde que les limites de la démocratie, c'est quand on commence à laisser parler les cons...
Plus sérieusement, je crois que le véritable problème de notre caste politique réside dans la centralisation des pouvoirs à la Capitale et la professionnalisation politique.
Un Etat fédéral (comme l'Allemagne, un exemple que je connais assez bien) et les Etats-Unis voient arriver sur la scène politique beaucoup de jeunes et de nouvelles têtes (nous avons nos mêmes dinosaures politiques depuis le milieu des années 1980). Cela est simplement dû au découpage plus restreint qu'occupent les circonscriptions, les régions. Les gens sont davantage responsabilisés et s'impliquent mieux dans la vie de la Cité, puisque les décisions prises pourront VRAIMENT changer leur quotidien.
On voit ainsi des lois spécifiques aux états fédéraux poindre, parfois étranges, parfois illogiques, mais clairement représentatives du peuple qui les a votées, et pas simplement l'apanage d'une majorité délocalisée aux quatre coins d'un pays énorme.
La loi n'est pas exemple pas la même pour un New-Yorkais ou un Californien, simplement parce que ces personnes ne sont pas les mêmes, et ne vivent pas au même endroit.
Les "vieux politiques" ont bien compris cela et freinent assidûment la décentralisation, synonyme de leur déclin.
La professionnalisation de la politique est également un frein à toute expansion idéologique (quelle qu'elle soit) : la gestion et la représentation de ses pairs devrait être basiquement une action désintéressée ne servant qu'à représenter les intérêts des autres... Les tortueux sentiers du pouvoir amènent facilement à ne plus représenter que ses intérêts propres (ou sales, tout dépend du pont de vue).
On ne peut pas interdire les chacals, les opportunistes, les hypocrites, les vieux baroudeurs de la langue de bois, les avides de pouvoir et d'argent, mais on peut les pointer du doigt, afin de les reconnaître, et surtout de reconnaître les vrais, qui sont droits comme leur conscience...
Ceux-là ne monteront peut-être pas bien haut, mais si on sait les reconnaître et qu'on se bat pour modifier ne serait-ce qu'un peu ce système dont tout le monde profite trop, on pourra voir quelque chose de meilleur émerger.
Père Carmody
PS : je ne suis ni de droite, ni de gauche, je vote pour ce qu'il me semble le mieux à un moment donné. Je ne vote contre personne, je vote toujours pour quelqu'un. Je ne suis pas apolitique, mais je me contente d'observer en silence (la plupart du temps) pour donner ma voix à qui de droit. Je la donne d'ailleurs toujours ; je vote à chaque fois. Et ce n'est pas encore assez, je trouve.