۝ Une longue traversée ۝, Quête du Cercle...

¤Mon "Hum" fut d'une grande efficacité à ce que je vois, réussir à interpeller deux personnes avec une onomatopée, je l'utiliserais plus souvent¤. Phélès n'etait pas du genre à entamer la conversation car libre à l'autre de refuser l'invitation à la parole.

¤L'enturbanné etait donc bien un calishite. Etant donné son hédonisme, Sharess etait une déesse qui lui conviendrais bien...huh! Mais que ???¤. Phélès tourna la tête et vis l'elfe tout près de lui. Il n'appréciait pas trop le bras qu'elle lui avait passé autour du cou avant de parler. Le barde l'avait vu flirter avec l'homme aux traits grossiers passe partout, maintenant elle venait l'accoster lui, alors qu'elle avait laissé son sac au près de l'autre. Mais ou etait donc ces bonnes manières ? On aurait dit une fille sortant tout droit d'un bordel allant accoster des clients. Elle lui adressa la parole.. un peu d'elfe.. un commun maladroit, une question, une invitation à la suivre que Phélès n'aurait pas refusé mais il aimait différentier sa vie de débauche du soir et celle qu'il avait le matin ou du moins pour l'instant.

Il lui fallait répondre aux deux personnes. Il décida de répondre aux personnes dans l'ordre ou il fut abordé, d'abord le calishite qui lui avait dit que sa présence n'etait pas désirable puis sa serait au tour de l'elfe.

- Noble Malig du Calimshan dit Phélès car il sentait que ce jeune homme aimait être flatté et élevé au plan de noble. C'est sûrement à cause de sa qu'il désirait trouver des femmes de joie hier soir. "je connais vos opinions quant aux humains de mon espèce, mais seriez vous capable de réfréner vos humeurs haineuses a mon égard. " repris Phélès en désignant d'un mouvement du menton l'autre sans intérêt. Puis il regarda l'elfe et décida de lui répondre.

- Ma jolie demoiselle, vous avez l'air de ne pas particulièrement maîtriser le commun, je vous invite donc a parler en elfe avec moi. D'ailleurs ma belle amie, je ne connais pas encore votre nom et vous voulez déjà m'emmener loin du groupe pour je ne sais encore quelles raisons dit Phélès essayant de refréné son désir inassouvi de la veille à cause de Ma..lek..chose et du trouble qu'il causa dans le quartier des plaisirs.
- Chère elfe, pourriez vous jouer de ceci dit Phélès en cherchant dans son sac son instrument de musique qu'il lui tendit. "Vous appelez ca , il me semble que votre peuple apprécie cet instrument."

Si jamais l'elfe des bois lui donnait son nom et si jamais elle lui faisait l'honneur de jouer quelques notes. Phélès serait ravi de la suivre pour lui dire son nom car personne ne lui avait encore demandé.

u’il était agréable d’entendre parler son propre langage dans la fraîcheur de cette nuit si loin de ses terres natales ! La jeune elfe prit l’instrument des mains du barde avec grand respect, car la musique était un don de l’existence dont il fallait prendre soin. Cependant, elle garda bien d’y poser ses lèvres sachant pertinemment qu’elle ne pourrait en tirer un son agréable.

- ’ ’ Elle lui rendit la flûte en souriant. « Je m’appelle Elloa. Je viens d’une lointaine contrée ou la terre chaude palpite sous les pieds et ou le feuillage des hauts arbres masquent avec douceur les rayons d’un soleil brûlant. Je désirais humer le parfum de la mer, alors j’ai quitté les miens, il y a quelques temps déjà. »

Elle fit une courte pause, oubliant presque l’endroit où elle se trouvait tant elle était heureuse de pouvoir parler librement, sans la barrière de l’apprentissage qui donnait à ses discours un air puéril.

- Mais toi, jeune homme, dis moi qui es tu ? Poursuivit elle en l’éloignant doucement, enroulant son bras autour du sien, un air complice éclairant son visage « Que fais tu donc dans ce quartier lugubre à une telle heure de la nuit ? Il ne me semble pas y avoir d’auberge, te serais tu perdu ? »

orsque l'elfe au doux nom d'Elloa prit son instrument, Phélès fut aux anges, c'est qu'il avait acquis sont instrument il y a peu et n'était pas sur de sa manière de jouer. Une elfe des bois aurait put être un bon professeur. Il redescendit vite sur terre lorsqu'il entendit les mots fatidiques de l'elfe si cavalière avec lui.

¤Elle ne peu pas en jouer.. dommage.. elle aurait été plus plaisante professeur qu'un satyre¤.

Il repris son instrument des mains d'Elloa et le rangea dans son sac. A peine eut-il le temps de finir de refermer son sac que l'elfe l'emmenait déjà à l'écart continuant à lui poser des questions. Elle voulait connaître son nom et savoir ce qu'il faisait ici. L'elfe avait l'air de le prendre pour un pauvre bougre perdu lors d'une promenade de nuit à l'approche de l'aube. Exactement comme quant, lorsque dans sa ville de Darromar, il croisait tôt le matin des personnes promenant leurs chiens, ayant l'air de se dire ce qu'elles foutaient là si tôt. Se disant qu'elles n'offriraient plus jamais d'animaux de compagnie à leurs enfants.

- Dame Elloa, je m'appelle Phélès, et sachez que si je suis ici c'est sûrement pour les mêmes raisons que vous. Je tairais les circonstances qui me firent rencontrer l'aubergiste de l'endroit ou vous avez sûrement séjourné cette nuit, mais le résultat final c'est que je suis ici pour escorter cette caravane il me semble, dit Phélès regardant l'elfe dans les yeux, "Cela vous dérange t'il que je m'adresse à vous en commun alors que je pourrais très bien m'essayer à parler l'elfe avec vous ?, poursuivit le barde, C'est que je n'aimerais pas paraître ridicule a vos yeux, vous qui utilisez l'elfe depuis votre naissance."

Phélès se demandait vraiment pourquoi sa nouvelle amie voulait l'emmener si loin du groupe, le calishite lui avait fait comprendre qu'il n'etait pas le bienvenu, l'elfe voulait-elle lui faire comprendre la même chose ? Ou était-ce la façon dont les elfes des bois commençaient leurs parades nuptiales ? Le barde dut s'avouer qu'il ne connaissait que la langue elfe et non les us et coutumes de cette race. Si jamais c'était des avances qu'elle lui faisait, Phélès se demandait comment il fallait agir. Il avait l'habitude des femmes certes mais pas si tôt le matin alors qu'il n'avait même pas fini sa nuit. Peut être la nuit tombée ou après s'être présenter au reste du groupe serait-il plus enclin à céder à ses avances pleines de charme. Toujours bras dessus bras dessous, le barde fit volte face, et déposant un baisé dans le cou de cette charmante elfe, refrénant un suçon.

- Tendre amie, je ne suis pas insensible a vos charmes je dois l'avouer, mais laissez moi me familiariser avec les autres membres du groupe. , lui susurra Phélès, "Et que dirait l'homme à l'écart la bas, vous qui étiez dans ses bras tout à l’heure ?" désignant le personnage qu'il jugeait insignifiant. Il etait dommage que les effluves de l’elfe etaient modifiées par ce qu’il se dit comme l’odeur de l’autre thétyrien. Celui-ci pouvait essayer de dissimuler sa presence, mais pas son odeur. Un nom vint soudain lui en tête, nom qu'il oublia aussi tôt..

n nouveau venu? Décidément ce voyage n'avait pas encore commencé qu'il était déjà plein de surprise. Dobun Observa un instant le jeune homme. Le pauvre avait l'air complètement dépassé et pas tout à fait réveillé. Elloa semblait quand à elle en pleine forme. Puis il reportât son attention sur le jeune homme.

¤ Qui? Et comment à-t-il été informé? Qui: un malandrin du nom de Phéles avec une flûte dans le sac, assez sur de lui… hum peu être un musicien errant. Comment: il veut taire ces informations, mais visiblement il a croisé Arumn. Sympathique celui là, à peine arrivé on en sait déjà beaucoup sur lui. ¤

Dobun eu du mal à l'admettre, mais il avait trop sous-estimé Elloa. Heureusement ils n'étaient pas encore partit. Il saurait à quoi s'en tenir. Se rappelant la présence du nain il le regarda avec un air de profonde lassitude et d'exaspération. Comme si les comportements observés étaient Banals. Il se tourna de nouveau vers Elloa et Phéles

- Laisse le donc tranquille Elloa. dit-il avec un ton de réprimande similaire à celui qu'on adresse à un gnome de 15 ans. Il comptait bien marquer ainsi une certaine apparence d'aisance dans le groupe, même si ça s'arrêterait là. De plus le ton utilisé permettait un "retour aux choses sérieuses", aux autres de voir ce qu'ils en feraient.

- Ah ces grandes-jambes! Je me demande si certains oiseaux n'en ont pas plus dans la tête parfois. Mais trêve de plaisanterie. On ne devrait pas tarder à y aller, s'il veut venir il n'a qu'à faire comme tout le monde venir ici et se présenter. Des bras supplémentaires sont bienvenus en tout cas.

lloa se retourna vers Dobun en riant. Le teint cuivré de sa peau ne permettait pas de remarquer que ses joues s’étaient légèrement empourprées suite au baiser fugace de Phéles. L’elfe ne savait pas trop comment réagir, ayant assez vite constaté que la société civilisée dont elle ne faisait pas encore vraiment partie n’adoptait pas les mêmes principes que sa tribu natale. Les conventions y étaient tout autres, et il était difficile pour elle qui n’avait quitté son chez elle depuis moins d’une année, de démêler ce qu’il était bon de faire et ce qui ne l’était pas.
La question de la séduction était particulièrement épineuse. Au cours de son voyage qui semblait être un rite d’initiation à la vie, Elloa avait pu constater que les humains se compliquaient fort l’existence. Au cœur de la forêt, si un elfe ou une elfe lui plaisait et que cela était réciproque ils passaient ensemble un bon moment sans se poser davantage de questions et les liens relationnels qui se tissaient entre les divers individus étaient généralement pur et dénué de mesquinerie. Le mariage, les mésalliances et tout ce qui en découle : amants, maîtresses, prostitution etc. était inexistant chez elle.
En cet instant, le regard désapprobateur du gnome, l’interrogation du barde au sujet d’Herudae lui faisait comprendre ô combien elle s’était aventurée sur un terrain glissant. Allait elle être déconsidérée pour une chose qu’elle avait fait en tout innocence ?

-[elfe] N’hésite pas à parler ma langue, il m’est si agréable d’entendre à nouveau les mots couler comme l’eau sur la roche. Dit elle en le conduisant près des chariots qui se remplissaient peu à peu . « Puisque tu fais partie des nôtres, je vais te présenter la fine équipe dont tu fais partie aujourd’hui. Je suis soulagée je dois dire…J’avais peur que tu sois un inconnu qui ait surpris notre départ. Apparemment cette mission devra rester le plus discret possible, je crois que la marchandise n’est pas autorisée par les autorités de cette ville. »

Gardant toujours son bras enroulé autour de sa taille, elle lui chuchota à l’oreille :

-[elfe] Le gnome c’est Dobun, il est gentil, bavard et assez amusant. Il parait qu’il bricole des trucs de gnome. L’homme dont tu parlais, je ne me souviens plus de son nom, il est assez taciturne mais semble aimer l’or. Malig est un noble comme tu auras pu le constater, d’un pays lointain. Je ne sais pas trop pour quelles raisons il désire travailler, mais peu importe, il est plutôt charmant, non ? Son visage se rembrunit tout à coup. « Ah oui, et elle, c’est Sarinah, une pirate. »

Pendant le silence forcé de notre ami, je me permets ce petit post pour vous lancer sur les routes.

MD
Les quelques instants pris à Cornebois lui avait épargné les échanges entre l’Elfe, peut avare de ses charmes, et la quasi-totalité de la gente masculine humaine. Nul doute qu’il n’aurait apprécié cette attitude … en réponse à sa demande d’énumérer armes et talents.

Il se tourna vers Dobun, un sourcil levé et les poings aux hanches comme grondant un gamin.

Cornebois

- Ola le gnome, à qui crois-tu parler pour me proposer quatre piécettes pour ce qui en vaut plus de dix fois plus ? Tant qu’il s’agira d’entretenir les chariots, il te sera gracieusement prêté. Tu pourras éventuellement t’en servir le reste du temps mais prends en soin, ce matériel m'appartient. Redressant la tête, il regarda ses nouvelles recrues d’un air désapprobateur. - Notre première étape demandera plus de contenance … Padhiver est l’ennemie jurée de Luskan, toute caravane la traversant y est considérée comme un groupe d’espions déguisés probable. Ne vous laissez pas séduire par ses jardins et les plaisirs qu’ils promettent ou vous ne verrez jamais notre destination. Le seigneur Nasher Alagondar gouverne avec brio mais souffre autant de suspicion qu’un archimage … Se grattant la barbe, il poursuivit, non sans s’être assuré avoir l’attention de tout le monde : - "Nous devrons faire illusion, de la meilleure manière. Et vous aurez un rôle particulier à jouer pour l’occasion." - Eloa, tu nous serviras d’éclaireur un jour sur deux pour tenir la vitesse de nos caravanes améliorées. Puisque tu ne tiens pas sur un cheval, voilà de quoi occuper ton temps libre, ça vaut pour les autres dans l’même cas. Padhiver se dit être un exemple d’ouverture, n’y compte pas trop pour autant. - Sarinah, tu ne tromperais pas la garde, ils ne te prendront jamais pour une marchande, tu es donc officiellement garde de caravane. Pour la suite, tu aideras les nôtres à préparer les alentours du campement lorsque nous nous arrêterons en dehors des villes. - Pour toi, le Calishite, c’est tout l’contraire. Nous empruntons la route de Commerce, tu es celui qui attirera le moins l’attention et sera donc marchand, dans la caravane de tête. - Hérudae, l’homme qui part à la guerre sans arme … tu n’es pas engagé pour flirter avec notre éclaireur. Là encore, c’est la même chose pour les autres. Va voir les hommes qui chargent le troisième chariot, je prendrai le coût des carreaux sur ta paye. -------------------- Cornebois, comme il est appelé à Noirécume par les représentants du Cercle, s'occupe de l'Atelier de la Chimère Glacée.

La voix du Nain se fit cinglante alors qu’il s’adressait au dernier venu … Il n’était visiblement pas de ceux à qui l’ont fait oublier quoi que ce soit d’une courbette, moins encore quand aucune excuse n’était présentée :

Cornebois

- Phélès, tu t’chargeras de réveiller ceux qui n’seront pas de garde pendant le début du voyage puisque tu as pris l’temps de dormir plus longtemps qu’eux, je suppose qu’tu es en meilleure forme. Ensuite… nous verrons bien. -------------------- Cornebois, comme il est appelé à Noirécume par les représentants du Cercle, s'occupe de l'Atelier de la Chimère Glacée.

Il se retourna, persuadé d’avoir été suffisamment explicite que pour ne pas susciter d’autres questions, donna quelques informations aux hommes en noir et s’engouffra dans le deuxième chariot.

Tout l’ensemble se mis en branle, incroyablement silencieusement pour une caravane de cette taille en emmenant les mercenaires avec elle, vers Padhiver, la Perle ... Les hommes en noir disparaissant l'un après l'autre du regard des aventuriers tandis qu'ils s'engouffraient dans des chariots, enfilaient un manteau plus discret avant de monter à cheval ou disparaissaient dans les ruelles avoisinantes. Ils prirent place dans le quatrième chariot, emmené par un des hommes en noir qui déjà y choisissait son déguisement au milieu des tissus divers et autres habits remplissant un des coffres.

En un instant, l'attroupement devant la porte avait disparu. Sans laisser de traces. Déjà le ciel s'éclaircissait sur leur gauche tandis que quelques mouettes survolant la procession exprimaient leur curiosité par de longs cris stridents...

obun adressa un sourire à Cornebois. Visiblement il s'y connaissait en mécanique, ou tout du moins en affaire vu le prix de son matériel. De plus il avait un certains sens de la justice toute gnomique, vu qu'il l'avait repris de la même manière que Dobun avait repris Elloa. Juste retour des choses.
- Vous inquiétez pas pour votre matériel. Je ne vais pas voler mon employeur tout de même. Mais s'il y a un problème de mécanique à régler je suis votre homme. Les roues de vos chariots sont étranges je pourrait y jeter un œil plus tard?

Néanmoins Dobun ne savait pas quel rôle il devrait tenir a Padhiver.
¤ Bah j'improviserais, je m'adapterais assez facilement de toute façon. Et je préfère avoir le choix du rôle à jouer, ça me permettra de changer au mieux de la situation. ¤
Il se tourna alors vers ses compagnons de route. Le voyage n'allait pas être Banal, ni ennuyeux. Il fit un petit geste à l'intention d'Hérudae lui indiquant qu'ils devaient se séparer tout les deux chacun à des moments différents afin d'être sur d'en savoir le plus. Puis il regarda les autres.

- Bon bah on a chacun un truc a faire. Je veut bien monter la garde le jour et les matins. On est combien finalement? Six? Bon ça fait deux par demi journée plus deux éclaireurs. Malig tu joues un marchand donc tu vas devoir faire tes gardes le jour. Enfin je suppose, vu qu'un marchand ça dort la nuit normalement. Je ferais la garde de jour avec toi. Vu que je peux aussi passer pour un marchand. Les autres vous vous répartissez les rôles qui restent, à moins que vous ne soyez pas d'accord? Je pense qu'on devrait s'en sortir comme ça. Mais bon on pourra changer en court de route si ça ne va pas. De toute façon d'ici à padhiver on devrait avoir le temps de trouver une manière de s'organiser, adapter au voyage. Enfin j'espère sinon le voyage risque d'être rude. On se retrouve tous aux petits déjeuners et aux repas du soir. Comme ça si ça va pas on pourras toujours en parler. Par contre je me demande si on voyage de nuit ou si on fait halte chaque soir. Remarquez on le saura bien assez tôt.

hélès en embrassant Elloa dans le cou avait eu peur pour ses gonades. Celles ci n'etaient en rien protégées contre un coup de genou habile de la part de celle qui allait être l'éclaireur du groupe. L'elfe lui avait présenté le groupe avant que le nain cite le nom de chaque une des personnes présentes. La remarque d'Elloa sur celui qui répondait au nom d'Hérudae l'avait beaucoup fait rire. Elle ne devait donc pas être intéressée par cet autre Tethyrien.
Les réprimandes qu'avait adressé le gnome à sa nouvelle amie n'avaient pas plus à Phélès, mais au moins, à l'inverse du Calishite, il lui avait souhaité la bienvenue. Et finalement ces réprimandes lui avait premis de metre fin à son marivaudage sans froisser Elloa.

Phélès avait du lui aussi essuyer son lot d'engueulade de la part du nain, dues à son retard. Sa tâche serait faisable sans trop d'échec. Même s'il avait tord, Phélès n'avait guère aimé le ton qu'avait utilisé le nain pour lui adresser la parole. ¤Pas grave, c'est qu'une moitié d'homme après tout..¤.

Quelques instants plus tard, dans la caravane.

- J'assurerais la tâche qui m'incombe avec toute la rigueur que mon bon sens le permettra.. dit Phélès à l'attention de personne en particulier. Le barde n'etait pas particulièrement connu pour son bon sens, voir plus par son absence de bon sens qu'autre chose mais ici personne ne le connaissait, du moins pas encore. "Homère.., dit Phélès en voulant parler d'Hérudae, aurait très bien pu tenir lui aussi le rôle d'éclaireur.." ¤..Car étant quantité négligeable et insignifiant, il aurait très bien pu accomplir ce rôle avec brio..¤ Continua Phélès pour lui-même. Le barde avait quelques réticences à voir l'elfe partir seule et sans soutient.. Mais son air de Rôdeuse n'etait sûrement pas usurpé.

- dit Le barde à l'elfe, tandis que celle ci fouillait les vetements mis à leur disposition.

lloa regardait perplexe l’amoncellement d’habits qui s’échappait du coffre, tandis qu’elle se tenait au montant qui retenait la bâche afin de ne pas être déséquilibrée par les mouvements du chariot. Elle se demandait si elle devrait, elle aussi revêtir un habillement plus « civilisé » que celui qu’elle portait. Il faut avouer que son accoutrement actuel était presque grotesque. Elle qui était habituée à une tenue des plus simple du fait de la chaleur régnant dans les Bois de Chondal et de l’artisanat local, elle avait dépensé le peu d’argent qu’elle avait réussi a gagner au cours de son voyage pour le strict néccésaire : a savoir une paire de botte pour affronter la boue des routes du Nord, une tunique de laine trop grande qu’elle portait sur une chemise blanche toute simple et une ample cape à capuche gris sombre qui recouvrait à peine ses jambes nues. Elle serrait ensuite autour de sa taille sa corde de soie en ceinture, en y faisant un nœud dont elle avait la connaissance qui lui permettait de la détacher d’un seul mouvement et de s’en servir en lasso.
Au fond de son sac qu’elle avait failli oublier, sa tenue d’été composée de cotonnade colorée et de ses chaussons souple en daim, attendait avec impatience le moment d’être utile à nouveau.
Elle s’empara de ce qui ressemblait a un pantalon, habit qu’elle n’avait jamais porté de toute son existence et esquissant une moue amusée, s’exclama :

- Je dois ça mettre ? Je comprends pas, si je suis , pourquoi je dois prendre autres habits ? Padhiver est encore loi, je me trompe ? Elle se retourna vers Dobun. « Je serai la garde dans la nuit, mais pas toute seule j’espère ! C’est plus amusant si à deux on est. »

Ne pouvant s’empêcher de faire un petit clin d’œil à Phéles, elle resserra consciencieusement sa cape, et ajusta son carquois, prête à partir en reconnaissance. En réalité, elle n’avait compris qu’à moitié les ordres de Cornebois, mais préférait se taire plutôt que de poser une question ridicule. Elle n’était pas du tout sure de devoir jouer les éclaireurs sur la route de Padhiver qui était d’après ce qui lui avait semblé à l’allée, assez fréquentée que pour être bien entretenue. Mais qu’importe, elle avait hâte de courir à nouveau, et de sentir le vent frais lui raviver les joues. S’apprêtant a sauter du chariot en se positionnant à la sortie, elle attendit néanmoins qu’on réponde a ses questions avant de mettre son plan a exécution.

La singularité du nouveau venu qui s’exprimait avec facilité en Alzhedo - ce qui était passé inaperçu au yeux des autres - et apparement aussi en Elfique était bien assez distrayante pour accaparer son attention. L’idée qu’il n’ait plus à s’exprimer obligatoirement par le biais d’une langue imparfaite le ravissait aussi n‘avait-il pas réagi au mouvement osé de Phélès.

A présent, observant le fatras d’accoutrements qui remplissaient le coffre, Malig eu l’intuition qu’une partie de lui même aurait voulu s’y blottir pour dormir. Et tandis qu’il regardait le Nouvel Mysterieux Inconnu trifouiller dans le coffre, la question d’enfiler ou non un déguisement vint à son esprit. Il prit rapidement la décision de n’en porter aucun si jamais on lui en proposait un. Plusieurs raison à cela malgré le fait qu’il soit vêtu simplement il n’y avait dans ces frusques rien qui semblait lui convenir, de plus ces vêtements avaient sûrement été utilisés par des êtres sans caste et s’il voulait gagner des puces il pourrait tout aussi bien embrasser tous les clochards de cette ville.

Tout comme Elloa, Malig n‘attendit pas que le Mysterieux Inconnu finisse de se déguiser pour poser des questions. Il est vrai qu’il n’avait jamais entendu parler de Padhiver auparavant. Et surtout une chose le gênait dans ce que les Mystérieux Inconnus n‘avaient pas dit.

- Cela me convient, le rôle de marchand ne m‘est pas inconnu. Par contre j’aimerai savoir ce que je dois répondre si jamais on s’intéresse de près ou de loin à notre cargaison. Je ne souhaite pas être contredit. Autre chose : y a-t-il d'autres marchands qui participent a cette caravane ? Demanda-t-il en tentant de discerner la silhouette de Néfer qui caché derrière Phélès s’apprêtait à vandaliser son exubérant pantalon.