۝ Une longue traversée ۝, Quête du Cercle...

Hérudae écouta attentivement ce que lui disait Malig. Et il fut étonné par la dernière remarque de celui-ci. Il parla d’un certain, totalement inconnu du jeune homme mais ce nom avait du être annoncé par Lascar à la réception du message. Mais Malig semblait douter de ses paroles.

"Ohh alors on va peut-être avoir du changement dans l’épreuve test et allez au secours de ce Jeb. Enfin c’est pas forcement dans notre intérêt ce genre de mission mais qui sait ce qu’on pourrait y découvrir."

"Bon je crois qu’on s’est tous les deux fait avoir par le vieux tout à l’heure. On fouillera mieux la prochaine fois ou on le laissera dans la boue. Bref chacun de nous avait son opinion et aucun de nous deux ne veux baisser sa garde ni avouer qu’il a eu tort. Mais il semble qu’on va encore faire un bout de chemin ensemble alors soit on tente de réussir chaque pas en avant au mieux des connaissances de chacun soit on va se tirer dans les pattes tout le temps." Le ton du jeune homme n'était pas au reproche ou à la vantardise mais plutot amical malgré l'humidité qui l'assailait lui aussi de partout.

"J’aimerais d’autant mieux te savoir à mes cotés que d’avoir à surveiller l’orientation de tes flèches comme celle de notre barde taciturne." En disant cela Hérudae jeta un œil dans la direction de Phélès qui était un peu plus loin discutant avec Abysse et Elloa.

"Quoique c’est peut être moi qui vous donne a tous des envies de meurtre ? Et moi qui avait fait ami avec ton chat. D’ailleurs à part Minou, il n’aurait pas un petit nom bien à lui ?"

Tout en parlant du chat, le jeune homme examina les alentours comme pour trouver le félin caché sous un chariot à labri de l’eau mais il ne semblait nulle part. Mais le voleur avait des doutes quand à trouver le chat si celui-ci n’avait pas envi d’être dérangé.

lloa fit une légère moue. Malgré la douceur du druide, une mauvaise humeur s’éveillait peu à peu en elle, comme si elle accusait inconsciemment Jahelo d’être complice avec ce qui la glaçait jusqu’au plus profond d’elle-même.

- [elfe] Ce n’est pas la pluie qui m’ennuie mais ce froid constant qui règne dans ces régions. J’ai hâte d’atteindre les régions ou le soleil brille comme chez moi, et ou l’eau parait être une délivrance plutôt qu’un fardeau. Mais ne t’inquiète pas, je saurai monter la garde malgré le temps. Je ne suis pas une lâche !

Sans attendre davantage, elle se retourna, laissant le génasi jouer pensivement avec les gouttes qui tombaient inlassablement du ciel. Sans gène aucune, elle ôta ses habits trempés à peine passée sous la tente, sans prendre garde à ceux qui s’y trouvaient ou ne s’y trouvaient pas. Sa peau, hérissée par le manque de chaleur était luisante d’humidité, et rehaussait son teint caramel. A demie nue, elle se hissa dans la caravane, fouillant à quatre pattes afin d’y trouver de quoi se vêtir. Elle marmonnait tout bas, comme à elle-même quelques paroles bien ressenties sur l’injustice profonde de ne pas avoir de feu le seul soir ou ils en avaient véritablement besoin. Et au fur et à mesure qu’elle fouinait sans trouver ce qu’elle cherchait, sa mauvaise humeur se faisait grandissante, à tel point qu’elle rejetait elle-même les interrogations qui fusaient dans son esprit sur le Cercle, qui à l’instar du prisonnier des sables mouvants qui s’enfonce d’autant plus qu’il cherche à s’en sortir, se terrait davantage dans le mystère à chacune des réponses qu’elle recevait a ses questions. En cet instant, elle ne pensait même plus à la promesse de son guide de l’éclairer sur la « famille » dont elle allait probablement faire partie un jour si elle le désirait. Toutes ses pensées étaient tournées vers son corps meurtri.
Alors qu’elle sentait la colère l’envahir davantage, découragée, la grugash se laissa retomber sur le plancher du véhicule, s’enroulant dans un morceau de tissu trouvé au hasard. Elle prit de grandes inspirations, afin de chasser les mauvaises pensées qui l’avaient envahie, et de faire le vide. Alors elle usa des procédés de son peuple pour entrer en communion avec les Esprits, prononçant quelques mantras dans sa langue, les yeux à demi clos. Peu à peu son corps raidi par le froid se détendit, et une image s’imposa à elle. Celle du faucon qui vole libre dans un ciel d’azur, survolant les forêts et les montagnes, survolant la face étincelante de la mer. Son cri perçant l’empli de joie. Elle sourit…à nouveau.

Malig lance detection de la magie
Dobun jet de fouille 18(dé)+8(mod)=26 contre DD? Echec
Dobun jet de détection 7(dé)-1(mod)=6 contre DD? Echec
Dobun jet d'artisanat 15(dé)+ 8(mod=23 contre DD15 Réussite

Vingt-quatrième jours du temps des fleurs année de la magie sauvage (24 Kythorn 1372)
Lieu: sur la route entre Luskan et Padhivers
Temps: Pluie,orage et vent
Moment:une demi-heure après de debut de la nuit

La détection de la magie de Malig lui fit dresser les poils sur le corps tout entier, la distorsion de la toile autour de la charrette était très forte, tellement forte qu’il compris que plusieurs sorts puissants avaient été utilisés, ceci ne l’empêcha pas de continuer d’interagir avec ses coéquipiers, il ne leur avait même pas parlé de sa découverte.

Le camp avait été monté assez facilement et rapidement, Dobun qui n’avait été aidé par Phélès que par la pensée, avait réussi à monter les deux autres tentes, la découverte de quelques matériaux lui avait permit de monter un petit avant toit sous le quel pouvait tenir trois ou quatre personnes, il avait positionné cet abri sur le quatrième chariot mais il n'vait rien trouvé de suspect, pas de double fond etc...
Quand tout cela fut fait, tous purent ce mettre à l’abri dans les chariots de leur choix, le problème était que le troisième chariot contenait tellement de marchandise qu’il ne permettait qu’à deux personne d’y tenir et seulement assis ou coucher, dans le premier chariot qu’était le mieux ranger et le plus gros, six personnes pouvait tenir assis ou debout, et dans le quatrième grâce à l’abri construit par le gnome, dix personnes pouvait y rester, quatre à l’extérieur ainsi que six à l’intérieur.

Les minutes se transformèrent en heures, la nuit était tombé depuis plus d’une demi-heure quand Cornebois et l’exilé sortirent du chariot suivi de lascar et du faucon qui se trouvait toujours sur son épaule, leur mine ne laissait présager rien de bon. Lascar attacha un nouveau message à l’une des pattes du volatile.

Coursier du Cercle

-Apporte ce message à Jeb, fait vite !!! Nous ferons tous pour arriver dans quatre jours. Cette dernière phrase fut dite à voix basse, comme s’il ne voulait pas la faire entendre. Demain nous nous lèverons une heure avant l’aube, nous partirons aux premières heures. Il avait adressé cette phrase au vieux nain. --------------------

Ils retourna dans le deuxième chariot d’un pas rapide, il entra sous l’abri de la tente sans adresser un seul mots au reste du groupe. Le vieux nain regarda le campement qui avait été monté pendant leur réunion et se tourna vers Dobun.

Cornebois

-Je vois que tu as encore utilisé ton ingéniosité. Il avait essayé de sourire mais son visage ne s’accordé pas avec ce faux sourire. Je vous laisse le soin de voir pour les tour de garde, cette nuit vous montez la garde et demain vous pourrez vous reposer dans les chariots, nous on s’occupera de conduire la caravane toute la journée. -------------------- Cornebois, comme il est appelé à Noirécume par les représentants du Cercle, s'occupe de l'Atelier de la Chimère Glacée.

L’exilé n’avait même pas attendu la fin des paroles de son ami, il avait salué tout le monde d’un geste de la main et été lui aussi retournée sous l’abri de la toile de tente. Cornebois allait lui aussi retourner sous l’abri mais avant il s’adressa un dernière fois au gnome.

Cornebois

-Ne t’inquiet pas, je lirais ce que tu m’à donner demain pendant le trajet, ce soir le cœur n’y ai pas. Puis il s’adressa à tout le monde d’un ton qui voulait être réconfortent. Nous vous inquiétez pas trop au sujet de ce message, il ne doit pas vous empêcher de dormir, pour l’instant vous n’avez rien à craindre. -------------------- Cornebois, comme il est appelé à Noirécume par les représentants du Cercle, s'occupe de l'Atelier de la Chimère Glacée.

Il entra sous l’abri tout en adressant un ultime « faux » sourire, les cochers ainsi que les cavaliers suivirent leurs pas et allèrent se coucher dans le premier chariot.

e cri du rapace brisa le silence. Le faucon s’envola dans les airs, fendant le rideau de pluie qui n’avait cessé de tomber. Elloa ouvrit les yeux à l’instant précis ou le messager avait pris son envol, rompant le charme de la méditation. Mais elle se portait mieux. Son corps, vêtu seulement de son simple pagne, vestige de son ancienne vie sous les branches du Bois de Chondal, avait retrouvé une chaleur naturelle, et même si un léger frisson la parcourait de temps à autre, le froid glacial avait desserré son étreinte.
L’elfe sortit la tête du chariot, surprenant les paroles graves qu’échangèrent leurs employeurs. L’atmosphère était chargée de mystère, et lourde d’une angoisse inconnue. Tournant la tête a droite et à gauche afin de voir ou avaient disparus ses compagnons de routes, Elloa aperçu l’un ou l’autre morceau de tissus coloré se diriger vers la dernière caravane. Elle ramassa ses affaires en un petit paquet qu’elle tenait serré contre elle, rechaussa ses pieds endoloris de ses horribles bottes trempées, et d’un bond sortit de la caravane, pour courir se mettre à l’abri sous la tente qu’avait tendue le gnome. Ses cheveux encore ruisselant d’eau collaient à sa peau brune, la couvrant comme un châle fauve.
Etalant ses habits de façon à les faire sécher, la grugash se retourna vers les autres. Son air était grave, ses sourcils légèrement froncés, et ses lèvres se reprirent à trembler légèrement au fur et à mesure que la brise glacée qui se glissait entre les interstices de l’abri caressait sa peau nue.

- Jah…Abyss…dit elle d’une voix assurée et douce « Dis nous ce que ici se passe. Je sure que tu dois plus savoir que ce que tu dis. Cornedebois a le visage souffrant de inquiétude. Je l’ai vu. Dis nous davantage. Nous pas bien réagir si on pas sait ce qui se passe. »

Elle s’interrompit, ramassant sa longue chevelure pour la tordre et la relever en un chignon négligé.

- Personne a un habit séché pour moi ? J’ai froid et les miens sont de pluie plein.

A ces mots, son regard sombre croisa celui de l’ensorceleur, un brin complice, comme si elle lui demandait tacitement de rompre la règle pour la réchauffer.

ssis sur la plancher de Charlotte, Phélès attendait que le groupe le rejoigne. Balançant ses pieds dans le vide à la manière d’un enfant, le barde marmonnait tout en oscillant la tête au fur et à mesure de ses paroles incompressibles.

- Kanzeon Namubutsu Yobutsuuin Yobutsuuen Buppôsôen Jôrakugajô Chônenkanzeon Bônenkanzeon Nennenjushinki Nennenfurishin.. Kanzeon Namu....

Il s’arrêta d’un coup lorsque le gnome arriva près de lui avec Hérudae. Phélès s’affaira, une fois n’est pas coutume, à aider l'ingénieur dans l’installation de l’abri qu’il avait conçu. La tâche finie les autres arrivèrent comme des papillons attirés par la lumière.

Le barde eut un léger choc lorsqu’il vis la lubrique ainsi vêtue, éveillant des désirs qu’il refoulait par respect pour l’homme des abysses. Ne voulant laisser Malig baver plus longtemps, le barde signala à l’elfe qu’il avait mit ses propres possessions à égoutter et que peut être qu’elles étaient sèches maintenant. Invitant l’elfe à rentrer dans la roulotte pour aller chercher des affaires propres.

- Sinon tu peu toujours chercher un Exilé, l’un d’eux ma passer des vêtements sec tout à l’heure. Peut être t’en donnera t’il à toi aussi.

Phélès, d’un geste anodin sorti son jeu de cartes, et commença à le battre. Se faisant, il prit la parole en s’adressant aux personnes qui voudraient l’écouter.

- Les tours de garde doivent être décidés dès maintenant. N’oublions pas que seul certains d’entre nous peuvent voir dans le noir et que nous aurons tout le temps de nous reposer demain.

Pour des raisons évidentes, je trouve que Malig et Elloa ne devraient pas faire, le saltimbanque accentua la négation, veiller cote à cote.

Le Calishite et Hérudae ont l’air de "bien" s’entendre et ne disposant pas de vision nocturne, je pense que le premier tour de garde devrait être de leur ressort. Puis après tout dépend de la forme de chaque un. Ensuite je verrait bien Dobun et Elloa, puis Elloa et moi-même, pour finir par Abysse aidé des animaux alentours.

Si je fais exprès de ne pas mettre des personnes ayant des affinités ensemble c’est que comme ça, des discussions inutiles n’auront pas lieu et ainsi les tours de garde seront effectués avec plus de sérieux.

Qu'en dîtes vous ? Dobun ? Abysse ?

ahëlo avait suivi le mouvement et se tenait à l’abri de la pluie, mais suffisamment à l’écart du cercle des compagnons pour garder un œil dehors.
Lorsque l’elfe arriva, le druide écarquilla les yeux à la fois étonné et surpris. La pudeur ne semblait pas avoir beaucoup d’importance dans sa tribu d’elfes sauvages. Le jeune homme fut quand même légèrement troublé par le spectacle qui s'offrait à ses yeux, et il fit de son mieux pour le dissimuler dans sa quasi-impassibilité habituelle. Mais malgré tout, le tableau ainsi présenté, presque crûment, ne possédait pas tout le charme des souvenirs du jeune génasi. Car bien entendu la scène ne s’y prêtait pas.

Il eut du mal à se concentrer sur les paroles d’Elloa, et fut heureux de l’intervention du barde thétyrien. Il eut ainsi le temps de réfléchir à ce qu’il allait répondre, et de contrôler sa voix pour ne pas bafouiller.

La répartition des tours de gardes proposé par Phélès était satisfaisante, il adressa donc un lent et appuyé hochement de tête approbateur à l’intention de l'humain. Puis revenant à Elloa et à ses propos, il la fixa droit dans les yeux, pour éviter à son propre regard de trop dériver tandis qu’il répondrait. Prenant une profonde inspiration pour se concentrer uniquement sur ses paroles, Abysse se lança.

- Je n’ais pas participé à la discussion dans le deuxième chariot, donc je n’en sait donc pas plus que vous. Il marqua une pause, et regarda tour à tour chacun des compagnons de la caravane. Bien entendu, j’en connais suffisamment pour formuler de nombreuses hypothèses, mais elles ne vous seraient pas utiles, et vous n’en connaissez pas assez pour en saisir la portée.

Une nouvelle fois le druide s’interrompit, concentré sur ses paroles, le jeune génasi gêné avait fait place au porteur de l’Ouroboros à la fois l’homme épris de liberté et conscient des responsabilités qu’il possédait envers le Cercle. Il sembla réfléchir à quelques unes de ces hypothèses les plus plausibles, mais aucune d’entre elles ne pouvaient être révélées à qui que ce soit, n’ayant aucune connaissance du Cercle de l’Ouroboros. Alors replongeant son regard dans celui de l’elfe, il poursuivit.

- Savoir ce qu’il se passe est un luxe qui nous est rarement accordé. Tu ne peux qu’être attentive et prête à tout, quelles que soient les circonstances. Puis se souvenant des paroles de Cornebois, il réitéra ses apaisements. Mais ne vous inquiétez pas, toute l’agitation de ce soir ne nous concerne pas encore directement. Lorsque le temps viendra, nous serons mis au courant. Mais dans tous les cas gardons les yeux ouverts et soyons prêts.

Abysse avait beaucoup parlé en une fois, il sentait qu’il en avait dit peut être trop. Il attendit alors, observateur, les réactions de chacun.

Accompagné de Malig, Hérudae retrouva les reste du groupe moins la jeune elfe qui avait disparu dans un chariot. Mais quand elle réapparu, il y eu comme un silence, un silence d’appréciation car tous admirait Elloa arrivant dans une tenue des plus séduisante, cachant peu de sa svelte silhouette. Le jeune voleur sourit intérieurement tout en repensant à ce qu’il avait tenté sous l’arbre et pourquoi il avait voulu le faire. Il n’avait toujours pas de réponse et cet évènement ne lui en donnerait toujours pas. Etat-elle calculatrice dans sa séduction ou totalement ignorante de son charme et l’effet qu’elle avait sur ceux du sexe masculins.

Hérudae secoua la tête autant pour se détourner de ce magnifique spectacle que pour retirer les dernières gouttes de pluie de son visage. Et c’est là que Phélès prit la parole pour indiquer les tours de garde. Abysse approuva le choix mais sans doute plus pour une autre raison que celle qu’il avait été bien choisit. Alors comme à son habitude, le jeune voleur donna son avis.

"Le petit souci, voir le deux sont que dans un premier temps Elloa a besoin d’un peu plus d’un tour pour se reposer. Donc il faudrait qu’elle prenne son tour de garde plus tard. En plus comme tu le fais si bien remarquer, Ni Malig ni moi ne voyons parfaitement la nuit au contraire de Dobun ou Elloa et Abysse à un compagnon très doué dans le noir. Et avec ce temps, même quand il y a du soleil on ne voit pas bien alors dans une heure Malig ou moi ne verront plus à 1 mètre. Donc si Elloa accepte de passer plus de temps dehors malgré la pluie, je propose qu’elle face le troisième et quatrième tour. Elle se remettra mieux de sa journée de cheval et pourra se sécher plus longtemps. Donc ensuite Dobun et Abysse dans le tour un et deux comme bon leur semble. Ne reste plus que Phélès, Malig et moi. Un pour faire équipe avec Dobun pendant son tour, un pour faire équipe avec Elloa au troisième tour et le dernier pour le tour qui verra espérons le, se lever le soleil. Oui Abysse semble déjà avoir un partenaire mais je veux bien faire équipe avec lui si il prend le second tour de garde et je referais le troisième avec Elloa. Je me reposerais demain. D’ailleurs Malig semble déjà décidé à prendre le premier tour de garde donc… "

En annonçant ce dernier détail il allait dans le sens caché de la proposition de Phélès. Ne pas laisser Elloa et l’enturbanné pendant la même garde, bien qu’Hérudae s’en moque un peu de leurs escapades amoureuses.

"Donc cela nous ferait Malig et Dobun pendant 2 heures, puis Abysse et moi-même pour les deux heures suivantes, je poursuivrais avec Elloa qui terminera la nuit de garde avec Phélès au petit matin. Tiens ce serait moi qui te réveillerais !" Annonça le jeune voleur avec un sourire en regardant Phélès

i je peut me permettre Hérudae j’aimerais revenir sur plusieurs points.

Le gnome allait contredire son confrère, d’une part parce que ça pouvait permettre de libérer tout soupçon, d’autre part parce qu’il n’était pas tout a fait d’accord.

La nuit va être longue et dure : il pleut, il fait sombre, on va faire des tours de gardes plus longs, etc… Je propose deux solutions. Soit on fait deux tours de gardes à trois. Etant donné que demain on pourra dormir autant qu’on voudras, ça ne devrait pas poser de problème. Le tout est que la première équipe soit en bonne forme. Les tours de gardes serons de quatre heures, ce qui sera long et usant. Mais on devrait pouvoir tenir non ? l’autres avantage c’est qu’a trois on couvrira mieux l’ensemble du cercle, on auras moins à être attentif.

Sinon d’une manière un peu plus raisonnable peut-être, je propose qu’on fasse trois tours de trois heures par équipe de deux. En sachant qu’il y aurais deux demis heures ou l’on veillerais à quatre. Ce qui permettrais à ceux qui se réveillent de se mettre dans le bain, et aux autres de ne pas bâcler la fin de leur ronde à cause de la fatigue. Mais ici on ne seraient de nouveaux que deux pour veiller, ce qui complique la chose et implique des tours de rondes sous la pluie.

Dobun avait donné sa proposition d’un traite et sans laisser à quiconque le temps de parler. Il était pas de bonne humeur se soir, et ne tenais pas à ré expliquer tout une deuxième fois. Il laissait le choix aux autres bien qu’il préféra la première solution, qui lui paraissait la plus rationnelle.
Il restait maintenant à traiter des tours de gardes. Visiblement tout le monde s’était évertuer à placer Elloa avec eux même. Ce qui l’étonnait venant d’Hérudae, quoique la démonstration de charme qu’avais réaliser l’elfe ne devait pas y être pour rien. Un argument de plus pour son idée de tour à trois personnes, yen auras toujours un pour engueuler les deux autres…

Concernant les tours de garde, je propose ceci. Si l’on fait des tour de quatre heures, je propose en premier tour : moi, Malig et Abysse et en deuxième tour Elloa, Phélès, et Hérudae.

¤ Comme ça j’attire deux voix, voire trois pour moi.¤ Pensa le gnome. Il n’avait pas vraiment perçu tout le jeu mis en place par les deux Téthyriens pour écarter Malig de l’elfe afin de préserver une certaine cohésion du groupe. Le gnome était certes rusé, mais pas des plus perceptif.

Sinon, Moi et Malig, Abysse et Elloa, Hérudae et Phélès

Selon ses calculs, cela donnait au moins deux voix contre. Plus la sienne trois, bref sa première proposition devrait pouvoir passer. A moins qu’on ne propose un autre ordre de tour de garde.

hélès eut le droit à une surprise lorsque son cousin du Téthyr, lors de sa proposition de tour de garde, sépara Malig et Elloa. Cette initiative de la part du tire laine faillit faire perdre au barde les cartes qu’il tenait dans ses mains.

¤ Bien, tu remontes dans mon estime l’ami, peut être n’est tu pas si irrécupérable que ça.. ¤

Alors Dobun, l’être le plus inventif du groupe, prit la parole fit profiter au groupe le résultat de ses réflexions.

Cependant même si Hérudae avait été source d’un étonnement, l’homme des jeux n’était pas encore près à le côtoyer pendant des tours de garde.

Néanmoins, un tour de garde de 3 heures lui semblait la plus sage des propositions de la soirée. Habitué à la séparation en tranche de deux heures, le barde n’avait même pas songé à remettre en cause cet ordre des choses, source de frustration, lui qui aimait pourtant contesté toute sorte de préceptes soi-disant acquis !

Il prit donc à nouveau la parole

- Voila ce que je propose et je vais un peu plus développer car Dobun m’a ouvert les yeux sur un point, nous pouvons rallonger nos périodes de guet.

Je propose ainsi Hérudae et Malig en premier, les deux ne pouvant voir dans le noir.

Ensuite au milieu de la nuit donc, je propose Abysse et Elloa. Le druide communie avec la nature, l’elfe voit bien dans le noir et c’est la période la plus critique de la nuit dans le sens ou c’est à ce moment la qu’il fait le plus noir.

Ensuite en dernier, il ne reste plus que l’ingénieur et moi-même, mon compère étant capable de distinguer les formes dans le noir. L’aube aidant, la fin de notre veillée sera facilitée.

N’oublions pas que nous aurons le temps de nous reposer demain et qu'il reste assez de place dans le véhicule derrière nous pour laisser à chaque un le temps de finir sa nuit tour à tour pendant que l’un conduit.

Deux choses était à prendre en compte dans les tours de garde, pas d’Elloa ni de Malig dans la même tranche horaire, ni les laisser se rejoindre dans leurs tentes après les rondes finies comme les deux amants lubriques qu’ils devenaient.

La ronde du Calishite devait se finir avec le début de celle de l’elfe et il fallait empêcher la femme en chaleur de rejoindre son amant poilu, pour que cette longue traversée ne se finissent pas en bain de sang.

uite à toutes les propositions qui s’enchaînaient concernant les tours de garde, le druide préféra garder le silence. L’idée de faire des tours de garde de trois longues heures était une bonne solution dans la situation actuelle, et la dernière proposition de Phélès semblait la plus efficace en terme de capacités. Bien entendu, le jeune génasi avait bien d’autres raisons d’être en faveur de cette répartition, mais il resta impassible et se garda d’exprimer son assentiment.
Vu les actions de l’elfe et son attirance croissante pour le Calishite, Jahëlo préféra laisser le fossé qu’il pensait percevoir se creuser de lui-même. Aucune liberté ne devait être entravée, pas même par les plus chaleureux des sentiments.

Fermant alors les yeux, il sombra dans de vastes pensées, toutes ces émotions étaient bien plus fortes que tout ce qu’il avait connu auparavant. Jamais il ne s’était ouvert aussi complètement, et il subissait plus qu’il comprenait à présent la raison pour laquelle il s’était toujours gardé de le faire.

Tout ce sang humain était bien trop prompt à l’amour ou à la haine, souvent pour de bien futiles raisons. Toute cette partie élémentaire aspirait trop à l’équilibre, et cette dualité était plus présente que jamais. Il devait trouver quelque chose pour maintenir la cohésion de son esprit.

Ces pensées le menèrent à son dernier retour vers l'Archipel. De vastes étendues d’eau à perte de vue, l’immensité de l’Océan, dessus, une embarcation la plus simple possible, un radeau composé de restes d’un navire, voguant à l’aide d’une mince voile, Jahëlo avait voyagé pendant pratiquement un mois. Profitant aussi bien du monde sousmarin que de la surface, il parvint à survivre, tandis une solitude tout aussi infinie que l’océan lui-même s'emparait peu à peu de lui. Pourtant durant ces longues semaines de voyage, son esprit n’avait jamais été aussi calme, les questions ne l’assaillaient plus. Seuls les clapotis des vaguelettes sur les planches et le souffle du vent dans la voile l’accompagnaient. Il parcourait alors les mers totalement libre.

S’extirpant de ces souvenirs aux sens complexes et paradoxaux mais d'une certaine forme apaisants, Abysse ouvrit les yeux et revint à la réalité. Son regard avait retrouvé l’étrangeté et la profondeur infinie des abysses de leurs premières rencontres. Ouvrant enfin la bouche pour parler, il se contenta alors de répondre le plus simplement.

- Le deuxième tour de garde, au cœur de la nuit, sera pour moi.

Il replongea dans une sorte de mutisme, attendant que tous s'accordent sur la décision finale et définitive.