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Une longue traversée , Quête du Cercle...
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La nuit offrait un magnifique ciel étoilé sans nuages, des étoiles filantes traversaient de part est d’autre ce grand manteau noir, la lune à moitié plaine éclairait de sa forte lueur la pénombre. Le silence s’installa, seul la mélodie des animaux nocturnes venait le perturber.
Quand ils eurent fini de nettoyer et rangé la vaisselle, Cornebois, l’exilé et Sarinah partir se couchaient sans attendre. Les cochers nourrirent les chevaux, vérifièrent le contenu des chariots ainsi que les cordages, quand ils eurent fini de tout vérifier, ils s’approchèrent du feu, saluèrent tout le monde et partirent se couchaient à leur tour. Les deux cavaliers terminèrent leur tour de garde, passèrent voir leurs chevaux, ils les brossèrent quelques minutes, puis ils s’avancèrent vers le foyer, souhaitèrent une bonne nuit au groupe et eux aussi allèrent se coucher.
Le froid commençait à tomber, les derniers debout se mirent d’accord sur les tours de garde après quelques minutes de discussions. Le premier tour serait effectué par Malig et Phélès, ils seraient accompagnés par Elloa qui avait proposé de rester avec eux, étant une elfe elle n’avait pas besoin de dormir comme les autres races pour récupérer de la fatigue de la journée. Le deuxième tours lui seraient effectué par Jahëlo accompagnée lui aussi de l’ensorceleuse ainsi que de son compagnon animal. Le troisième serait effectué par Dobun accompagné de son ami Hérudae, à la fin de leur tour sera fini ils réveilleront le nain et la voleuse pour terminer la nuit.
Tout ceci mit au point, les deux premiers se préparèrent à affronter ces deux heures de surveillance dans une nuit claire et froide.
Parfois il faut se cacher dans l'ombre pour dénicher le mal ou ses secrets.
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lloa avait ôté les vilaines bottes qui enserraient ses pieds dans le cuir blessant auquel elle n’était guère habituée, dévoilant ainsi ses mollets galbés et le bandage qu’elle portait autour de la cheville. D’un air ravi elle agitait ses orteils face au feu, comme pour se réchauffer la plante des pieds qui avaient déjà trop marché sur les terres glacées de ces régions du Nord. La soirée promettait d’être agréable malgré la fraîcheur qui tombait doucement, et qui forçait la grugash originaire des latitudes méridionales de se rapprocher encore des flammes. C’était avec une joie non dissimulée qu’Elloa avait entendu la répartition des tour de garde. Elle s’étira, admirant la beauté des étoiles du soir.- Tu peux dormir aller, Phéles avait elle dit subitement sans réfléchir. C’était venu si naturellement et si spontanément, qu’elle n’avait aucunement conscience des conséquences de telles paroles. Ni du côté offensant qu’elles pouvaient avoir pour le barde, ni du côté peut être trop aguicheur qu’elles pouvaient revêtir pour Malig. Pourtant lorsqu’elle avait songé à remplacer quelqu’un, et même si le pale jeune homme aux traits élégants lui semblait d’aussi bonne compagnie qu’un autre, elle n’avait jamais imaginé ne pas passer la soirée aux côtés de l’ensorceleur. Elle avait très envie de voir les autres prodiges dont il était capable.- Ne craint rien, ajouta elle dans un sourire avant de poursuivre « Je suis pas sommeil, alors toi profite de ce aubaine pour dormir plus. Je dirai rien à Cornedebois, je promets. » Elle avait conclu cela par un petit clin d’œil avant de se relever, et sans même prendre le temps de se rechausser elle fit un petit tour du campement davantage pour se dégourdir les jambes que pour monter réellement la garde. Cependant elle se montra attentive aux bruits qui pourraient parcourir les alentours. Elle commençait à s’habituer à certains cris d’animaux, sans pouvoir les nommer, il lui suffirait de quelques jours passés dans la forêt que pour enfin comprendre la nature de la flore et de la faune de cette région. Tout en déambulant d’une démarche gracieuse et féline parmi les tentes et les chariots, pour revenir au centre de temps en temps, Elloa fredonnait une petite chanson de son pays. Les paroles, pour peu que l’on puisse les comprendre, n’avaient pas vraiment de sens, mais la mélodie était complexe et rythmée, très différentes de ce qu’on avait l’ahbitude d’entendre à la cour elfique mais dans laquelle on sentait néanmoins la maîtrise de ceux qui ont la possibilité d’apprendre un seul chant en vingt années. Une dizaine de minutes plus tard, elle revint auprès du feu, dans le léger espoir que le barde aurait cédé à la paresse dont il avait fait preuve plutôt dans la journée, et qu’elle pourrait enfin se glisser près du calshite et lui demander d’une voix douce et ensorcelante de lui montrer d’autres merveilles.
Réputation: 3.5
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’humeur de Phélès, en cette veille improvisée de tour de garde, était aux antipodes de son humeur joviale précédente. Ce revirement était du en partie à cause des personnes qu’il avait hérité en tour de garde: l’enturbanné et l’elfe lubrique. Ou sinon ce revirement d’émotions était du à la fatigue ou de l’accablement qui s’en était suivit lorsqu’il appris que c’était à lui qu’incombais le premier tour de garde. Même si, dans son fort intérieur, le barde savait qu’un autre tour de garde que celui-ci aurait été encore plus néfaste pour sa psyché.
Il y a quelques instant il avait une discussion avec l’être bleu, tout en fumant son herbe de papier comme l’avait surnommé la caricature d’être humain qui répondait au doux nom de Dobun. Malig les avait dérangé. Le druide, les pensées trop accaparées par la possibilité de revoir l’elfe, en avait oublié la présence du barde. Cependant il ne lui en tiendrait pas rigueur, l’elfe avait charmée le génasi, il comprenait dans certaines mesures du possible les états d’âme du druide.
Lorsque Phélès revint Elloa lui adressa la parole. Voila qu’elle le sous-estimait, lutter contre la fatigue semblait-il hors de sa porte d’être humain ? Puis quelques secondes de réflexion plus tard, le barde comprit que l’elfe essayait de l’évincer, pour qu’elle et le Calishite puissent d’adonner au plaisir charnel quitte à empêcher le monde de dormir et de laisser passer quelques intrus qui en plus du spectacle pourrait égorger certains personnages importants du groupe.
Il était assis autour du feu, lorsque l’elfe lui adressa la parole. Le barde la regarda d’un regard vide, puis se leva faisant craquer ses genoux endoloris, et reparti vers la dernière roulotte dans la quelle il avait passé le reste de sa journée.
Quelques minutes plus tard il revint, avec son paquet de cartes, qu’il commençait à mélanger, se préparant à faire pour lui-même des tours de passe-passe ou des exercices de mémorisation. Phélès était résolu à veiller deux heures de plus pour Cornebois et pour le reste du groupe. L’ennui des deux adeptes de la luxure, ici présent avec lui, avait aussi influencé son choix. Il préférait qu’Elloa finisse avec Jahëlo qu’avec le Calishite qui était seule personne pouvant lui faire de l’ombre au sein du groupe.
Il se rassit au même endroit ou il s’était tenu pendant le repas, retrouvant son sac, sorti de sa manche sa pipe avec un effet d’illusionniste, l’exécutant de telle façon qu’on avait l’impression qu’il venait de créer lui-même sa pipe. Cette manipulation il l’avait faite pour la forme et éventuellement pour attirer vers lui les yeux de l’elfe candide. Et il se mit à tirer les cartes en les posant sur son sac aplani pour qu’elles ne tombent pas.
La première carte qu’il tira fut un As de Pique ; la seconde fut aussi un As de Pique qu’il posa sur la première carte. Et lorsqu’il éparpilla les deux cartes, la première était en fait un As de Pique et la seconde un As de Cœur. Le barde sourit pour lui-même, ce tour de magie de valait pas grand-chose mais il l’amusait.
Une pensée lui vint à l’esprit:¤ L’As de Pique c’est moi, l’As de Trèfle c’est Malig, l’As de Cœur c’est Elloa, qui fait tourner la tête de toute la compagnie, l’As de Carreau c’est Jahëlo. Ainsi toutes les personnes connaissant quelques tours de magie sont donc des As. Le gnome doit être un 2 de carreau, il est petit et sympathique, le carreau m’a toujours plus. Hérudae quant à lui sera un très bon 5 de trèfle, le trèfle étant la figure que j’aime le moins, même si les trèfles à quatre feuilles ne me laissent pas indifférant. Cornebois correspondrait au Roi de pique, étant barbu et l’être le plus important de la compagnie, Phélès se devait de lui attribuer une figure. Sarinnah sera un 9 de cœur, car c’est un chiffre élevé et elle aussi si elle était plus causante pourrait faire chavirer les âmes des mâles du groupe. ¤ - Destin comique pour une mousse remarqua le barde pour lui-même.
Cependant Phélès savait très bien qu’il oublierait sûrement ses déductions pendant la nuit ou qu’il devrait les réorganiser quand le gnome accéderait à l’art profane de la magie.
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En s’engouffrant dans les frondaisons, Malig avait ressenti une légère appréhension due en partie aux bruits de la forêt qui venaient de naître avec la nuit. Apparemment, une nouvelle faune venait tout juste de s’éveiller à la faveur de Seluné.
¤Les loups chassent-ils la nuit ? ¤ Cette pensée parasite lui avait traversé l’esprit comme de nombreuses autres car il est vrai que le Calishite n’avait pas passé énormément de temps dans la forêt au cours de sa vie. Dans le Calimshan d’aujourd’hui, seule la foret de Mir était accessible et ses habitants n’étaient pas réputés pour leur accueil. Mais finalement ses craintes furent vaines, il délivra son message comme il l’avait prévu en n‘ayant attendu aucune réaction de la part de ses interlocuteurs. Intérieurement, il leur su gré de n’en avoir aucune.
L’affectation des tours de gardes s’était effectuée avec célérité, sans heurts et cela était assez exceptionnel pour être remarqué. Malgré leurs avis personnels, chacun des membres de la petite troupe avait accepté de bonne grâce son poste pour la nuit, du moins Malig l’espérait-il. Car une satisfaction tranquille s’était emparée de lui à l’idée de partager son tour de garde avec l’elfe, de plus comme il avait somnolé pendant la fin de la journée il se sentait d’attaque pour rester frais et dispo deux heures durant.
C’est donc avec enthousiasme qu’il s’installa auprès du feu avec un petit tas de bois à ses pieds afin de le ranimer si besoin était tandis que Néfer se plaçait un peu à l’écart, tournant le dos au feu, prêt à prévenir son maître s’il en voyait la nécessité. Malig avait connu le froid glacial qui était le lot quotidien de ceux qui passaient la nuit dans le Désert de Calim mais jamais il n’avait réellement pu s’y habituer. Dans ces cas là, Néfer avait désormais pris l’habitude d’être ses yeux et ses oreilles pendant que son maître profitait de la chaleur d’un feu ou d’une bonne épaisseur de couvertures.
Le conseil d’Elloa au blafard rassura le Sharessan quant aux intentions de la demoiselle, écartant l’impression qui l’avait tenu pendant quelques secondes celle qu’il aurait pu s’être trompé. Finalement, il n’avait pas commis d’erreur en laissant la belle sur sa faim et peut-être aurait-il l’occasion d’assouvir leur désir commun. A cette idée, une foule de sensations revinrent à la surface lui faisant fermer yeux inconsciemment, ses expériences passées dans les harems lui avaient donné le goût des jeux sensuels où il aimait plus que tout ressentir la plénitude de l’autre. Un soupir s’échappa de ses lèvres alors que souvenirs refluaient et il rouvrit les yeux.
Mais en voyant ledit Thétyrien en faire semblant de s’occuper, il se sentit à la fois irrité et intrigué. En apparence il s’agissait de tours de passe-passe mais il se pouvait que ces exercices dignes d’un spectacle itinérant puissent être dû à des manipulations basiques de la Toile. En temps normal il aurait voulu en savoir plus mais la douce ingénue allait revenir d’un moment à l’autre et il ne supporterait pas être incommodé par la présence d’un tiers. Si cela avait été une tierce comme Sarinah, Malig aurait probablement tenté de la convaincre de se joindre à leurs jeux mais ce n’était pas le cas ici.
Malig entreprit donc de se lever avec une assurance nonchalante, s’assit à la table de l’homme qui à présent tirait les cartes de son jeu de Talis et prit la parole.
- Si vous n’avez pas sommeil, je vous conseille de surveiller de l’autre côté du campement. Je m’assurerais sans problèmes de ce côté-ci. L’elfe pourra errer selon son gré comme elle le fait actuellement. On ne se rejoindra qu’en cas d’urgence ou bien pour réveiller les autres à la fin de notre tour. Son ton avait été amical comme s’ils avaient toujours été en bons termes. Tout en parlant le Calishite avait mis ses mains bien en vue sur la table et celles-ci se mouvaient étrangement, répétant sans cesse de lents cercles. Si cette tentative de subordination échouait, alors il irait trouver la dame de ses pensées pour s'isoler même si pour cela il fallait s'éloigner de la douce chaleur du feu.
Malig lance Hypnose sur Phélès dans le cadre une seule créature et pas au cours d’un combat.
Pour l'infâme, un brasier Pour la femme, un baiser Réputation 9
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Elloa jets de détection 8+2=10 contre ? échec Malig lance hypnose sur Phélès Phélès jets de sauvegarde contre Hypnose 18+1=19 réussi Malig jets de détection 14+0=14 contre ? échec Phélès jets de détection 10-1=9 contre ? échec Néfer jets de détection 11+4=15 contre ? échec
L’elfe profita du début du tours de garde pour se dégourdir les jambes, pendant que Malig essaya en vain d’hypnotisé le barde, le sort ne marcha pas sur Phélès qui se concentrait sur ses cartes ce qui lui avait permit de ne pas faire attention aux gestes du magicien. Celui-ci n’avait même pas remarqué qu’on avait essayé de lui lancé un sort, trop occupé à méditer sur ses pensées qui liaient des personnes à des figures de son jeu.
Les minutes passèrent pour laisser la place aux heures, a part le froid tenace qui pénétrait leurs habits et les bruits des animaux tout prêt, rien ne vint perturber leur surveillance. Les deux heures étaient passé assez vite, tout le monde avait tenu le coup. C’est l’elfe qui décida d’allez lever le druide pour qu’il vienne prendre la relève. Celui-ci se réveilla assez vite, se leva assez facilement sans faire de bruit pour ne pas réveiller les autres qui avaient l’air de dormir à point fermé.
Sortit de la tente il se dirigea vers le feu, il fit signe aux deux hommes qu’ils pouvaient à leur tours aller dormir tranquille. Ils s’exécutèrent sans attendre, la pensée de pouvoir dormir enfin a l’abri du froid les réjouissait, ils saluèrent la jeune elfe et le druide puis entrèrent dans la tente silencieusement. Le genasi constata que le feu était toujours allumé, son compagnon animal couché sous une des carrioles endormi avec un air paisible. Il s’installa à coter du foyer se préparent à passer deux heures de son temps à surveiller les environs pour protéger le sommeil des autres.
Parfois il faut se cacher dans l'ombre pour dénicher le mal ou ses secrets.
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lloa déglutit péniblement. La gène qui l’avait quitté peu à peu au cours de la soirée refaisait doucement surface en un sentiment difficile et savoureux à la fois. La nuit semblait calme et sereine. Elloa prit une grande inspiration avant de s’emmitoufler dans sa cape rugueuse et de s’asseoir auprès du feu. La buée sortait d’entre ses lèvres, témoignage de la fraîcheur trop prononcée. De temps à autre, elle regardait le druide sans trop oser lui poser de question, ou débuter une conversation. Pourtant elle savait que si elle ne disait rien, il ne se passerait probablement rien. Ce sentiment d’échec se rajouta à l’amère déception qu’elle avait ressentie lorsqu’elle s’était rendue compte qu’elle avait chanté en marchant durant les deux heures entières sans voir le temps s’écouler, et que Malig était partit se coucher sans jouer avec elle comme il lui avait suggéré avec ses marionnettes de feu. Elle lui avait adressé une petite moue boudeuse, suivie aussitôt d’un sourire qui signifiait clairement « ce n’est que partie remise » et lâchant ensuite un grand soupir de déception. Cela faisait trop longtemps qu’elle passait ses nuits, isolée. Du temps où elle vivait encore dans les Bois de Chondal cela arrivait si rarement au contraire qu’elle cherchait la quiétude de la solitude. En cet instant, la grugash comprit qu’il lui faudrait encore longtemps pour se déshabituer d’un siècle de vie en communauté, et que le comportement qui semblait tant étonner le genasi devait découler de ce besoin d’appartenir à un groupe, malgré le désir presque contradictoire de liberté et d’aventure.
Elle devait briser le silence trop lourd qui s’installait, enlisant peut être les deux jeunes personnes dans une mal aise inutile et sans fondement. Elle inspira une nouvelle fois profondément, pour se donner du courage, et s’approcha de Jahelo doucement. La cape qui recouvrait ses épaule tomba lourdement sur le coté.- [elfe] Tu m’as dit tout à l’heure une chose que je n’ai pas comprise. Tu m’as demandé si je voulais qu’on fasse ce chemin ensemble. Mais de quel chemin parle tu ? De la route physique que nous parcourons avec la caravane, ou du chemin spirituel qu’emprunte chaque être vivant ? Dans le premier cas, je ne peut que te répondre « oui, bien sur »…Dans le second, je ne peux le savoir à l’avance. Je ne sais pas lire les messages des esprits. Pas vraiment du moins. Elle s’arrêta pensive et posa son regard sur le loup. Lui était un signe des esprits, il lui disait que Jahelo était important. Mais pourquoi, pour quelle raison ? Un jour peut-être lui sauvera t’il la vie ? C’était possible.- [elfe] Dis moi ? Il y a beaucoup de choses vertes comme ça dans cette région ? Je veux dire, comme ceux qui nous ont attaqué ce matin ?
Réputation: 3.5
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es deux heures s’étaient écoulées bien vites, lorsqu’on alla chercher le druide, Phélès rangea ses cartes, se remis debout et se dirigea vers la caravane ou il avait élu domicile: sa bien aimée quatrième caravane ou il y passerait la nuit. Il se moquait du confort, lui habituellement si difficile. Mais il était tellement fatigué que n’importe quoi lui aurait fait office de lit.
Lorsqu’il vu Abysse, il tira les cartes, étrange ou non, tour de passe-passe ou coup du sort, les deux cartes qu’il tira furent un As de Carreau et un As de Cœur. Il sourit les montra au druide même s’il n’était pas sur qu’il puisse les voir à cette distance. Lorsque lui et le génasi furent à hauteurs égales le barde déclara à voix basse :- J’ai fait ce que j’ai pus pour empêcher le Calishite de sauter sur ta bien aimée, profites-en. Je ne sais pas si je pourrais le faire tous les soirs. Fait attention quand même deux heures sa passe vite. Bonne chance.
Il fit un clin d’œil au druide et sans attendre de réponse, il partit vers son nouveau domicile itinérant. Une fois entrer dans sa roulotte, il enleva sa cape rougeâtre, enleva son armure, la rangea dans un coin. Posa son sac par terre. Phélès s’allongea à même les planches, prenant sa cape comme couverture et le plastron de son armure clous vers les planches comme oreiller. Une fois allongé, il s’endormi comme un nouveau né, sans craintes d’être réveiller en pleine nuit. Peut être y laisserait-il la vie, mais il pria avant de fermer les yeux que ses agresseurs auraient la clémence de le pourfendre dans son sommeil abrégeant au plus court ses souffrances..
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Ạbỷsŝë
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Le druide avait lancé un regard, où se mêlaient d’étranges sentiments, au barde lorsqu’ils s’étaient croisés. Mêlant incompréhension, surprise et gratitude, pourtant une part du génasi était soulagée d’avoir un allié à ses cotés dans cet étrange combat, excitant et douloureux à la fois, mais surtout et avant tout inconnu.
Il s’était donc installé tranquillement prêt du feu, observant silencieusement la forêt jusqu’à ce que la douce voix elfique se mêle aux sons nocturnes de la nature. La calme surface de son visage se troubla lorsqu’Elloa revint sur les paroles qu’il avait prononcées plus tôt dans la soirée. Mais il n’eut pas le temps de réfléchir à ce qu’il allait dire qu’une autre question était posée. Il procéda donc dans l’ordre inverse, débutant par la réponse la plus simple.
- [elfe] Je ne peux pas te répondre précisément, car je ne connais pas très bien cette région, mais il me semble que les orques sont des créatures courantes sur la terre ferme... Ne t’en fais pas la nature veille.
Jahëlo eut mouvement de tête en direction du Loup. Ce fidèle compagnon qui avait des sens très aiguisés, serait alerté au moindre mouvement suspect. Ce dernier agita une oreille comme pour chasser un insecte et retourna dans son immobilité paisible. Puis le druide se tourna vers la jeune femme, recouvrit son épaule dénudée d’un geste protecteur et laissa le regard de l’elfe se plonger dans le sien. A ce moment précis toutes les émotions contradictoires et douloureuses qu’il avait ressenti lors du repas et lorsqu’elle jouait avec le feu s’étaient évanouies. Seul comptait la présence d’Elloa et le bonheur du moment. Très doucement, il prit la parole.
- [elfe] Mais, permets moi de te dire que tu te trompes. Tu sais, toi aussi, lire les messages des « esprits », il te suffit d’écouter la profondeur de ton cœur. Et ce chemin spirituel dont tu parles pourrait effectivement se rapprocher de l’idée que j’avais en tête…
Laissant le silence prendre le dessus quelques instants, Jahëlo sentait, intérieurement une agréable chaleur se diffuser, ainsi qu’un désir croissant. Son sang humain, bouillant et impulsif prenait lentement le dessus. Mais contrairement à son habitude, le génasi ne se montra pas aussi résistant. Un moyen universel pour expliquer ses sentiments s’imposait peu à peu à son esprit… Le génasi laissa alors son cœur s’emballer, et approcha son visage de celui de la belle elfe. Brisant le silence du moment, il lui souffla :
- [elfe] Voici ce dont je voulais te parler…
Une pluie fine, douce et tiède se mit à tomber autour du feu, il l’embrassa tendrement.
Inlassablement, l'océan donne et reprend...
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Ses lèvres étaient salées. Légèrement et agréablement salée. Et alors que la pluie ruisselait le long de son visage, glissant sur les courbes de sa nuque et gonflant la laine de ses habits, une vive odeur marine se fit sentir. Tandis qu’elle répondit au baiser avec toute la fougue qui en faisait sa nature, Elloa eut l’impression d’être plongée dans la mer en une grande gerbe d’écume. Une fraîcheur, une volupté vive et sauvage s’empara d’elle, comme la brise qui se lève pour battre les flots, donnant naissance aux vagues et aux embruns, et à une atmosphère pleine de vie. Elle se resserra contre le genasi, l’enlaçant de ses bras rond, s’asseyant presque sur lui dans une pose encore toute chaste, et son baiser se fit plus passionné encore, car elle ne pouvait être autrement. Pourtant alors que la magie opérait, faisant battre son cœur à tout rompre, et éveillant ses sens, une angoisse subite et inconnue s’empara d’elle. Un instant elle se vit au milieu des flots, perdu dans l’immensité de l’océan sans limite et sans fond, elle suffoqua, cherchant à regagner la surface au plus vite, et à sortir la tête de l’eau.
Elle s’arrêta subitement. Ses yeux étaient ronds de surprise, et ses joues prièrent feu malgré la pluie rafraîchissante. Jamais elle ne s’était montrée farouche devant un homme, pas même la première fois lors de cette initiation dont ont le secret certaines tribus perdues au fin fond du monde, dont la sienne. Elle se rassit d’un air presque prude, n’osant plus croiser le regard du druide. L’eau qui gorgeait à présent ses habits se refroidit au contact de l’air glacial de la nuit, et la fit grelotter. Elle se débarrassa de sa cape, sans mot dire, l’étala sur une bûche face au feu pour la faire sécher, et ôta de même le chandail qui lui servait de robe. Vêtue d’une simple chemise de lin grossière et chiffonnée, et s’assied un peu à l’écart, les genoux serré contre elle, la tête reposant pensivement. Elle avait froid, mais surtout, pour la première fois, elle avait peur…délicieusement peur. Ses yeux sombres se posèrent sur Jahelo sans doute surpris de sa réaction, une lueur timorée y brillait leur donnant un éclat nouveau.
Réputation: 3.5
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La surprise fut en effet la première réaction du Génasi, pourtant son regard se figea presque instantanément révélant à nouveau toute cette profondeur qui avait effrayé la jeune elfe. Sur son visage se lisait le calme et la sérénité, comme si cet échange à la fois intense et brutalement interrompu, était une chose à laquelle il s’attendait. Il avait savouré ce court instant passionnément et avait cru ressentir une foule d’émotions fortes provenant directement de l’Elfe. Mais tout cela était terminé, et il ne pouvait que l’observer, cherchant comment se réchauffer.
Lorsqu’elle posa ses yeux sur lui à nouveau, quelque chose de différent était apparu, mais Jahëlo ne parvint pas en déterminer le sens. Il se détourna et se leva, marchant silencieusement en direction de la caravane ou était installé le Loup. Il se pencha sur son ami et lui adressa une légère caresse derrière les oreilles lui glissant quelques mots. Aussitôt, l’animal se leva, s’étira et s’élança d’un pas léger en direction de l’elfe. Puis il aussi naturellement qu’il était arrivé, il s’installa tout contre les jambes de l’elfe, lui faisant profiter de la chaleur de sa sombre fourrure.
Abysse, quand à lui, en profita pour continuer son chemin et récupérer la couverture dans laquelle il s’était enroulé les deux dernières heures, cette dernière au moins était sèche et presque encore tiède. Il revint ensuite vers Elloa et lui recouvrit les épaules avec la lourde et chaude pièce de tissu. S’accroupissant a ses cotés, il laissa son regard dériver au gré des flammes.
- [elfe] Voilà pourquoi je t’ai dit qu’il te fallait réfléchir avant de choisir d’emprunter ce chemin... Mais n’aie crainte, l’eau est mon élément. Ce disant, il leva lentement la main, paume vers le haut, et la magie de son sang l’y aidant, il y forma une goutte d’eau, grossissant, jusqu’à se transformer en une sphère parfaite aux reflets miroitants. « Tant que je serais à tes cotés, tu n’auras rien à craindre de cet élément. » Toujours très lentement, la sphère sembla se déformer, adoptant des contours de plus en plus définis, se précisant de seconde en seconde. Jusqu'à former un visage aux traits fins et délicats, reconnaissable entre tous. Son visage.
Inlassablement, l'océan donne et reprend...
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