Une immense affiche dont le parchemin est fait du plus fin de tous les grains est placardée sur le tableau des anonces de la taverne. On y voit une nis chantante, une larme perle sur son doux visage, les écrits qui suivent y sont couchés.
Peuples des royaumes oubliés, vous que l'on croirait sombrés dans l'oublie, une de vos ferventes protectrices se retire en cette Nuit. La jeune nis du peuple de la lune du nom d'Ancalima, "la radieuse" de part son appelation en langue elfique, a décidée de prendre retraite en ces temps afin de trouver une paix intérieur dans la méditation des préceptes de sa divine maîtresse.
La jeune barde ne parcourera plus ces récits pendant la période de trois semaines, vingt et un couchés de soleils qui ne verront plus les rayons dorés de l'astre diurne embrasser sa figure mâte et caresser ses cheveux d'azur. Autant de lunes tristes sous lesquelles elle prendra conscience de l'ampleur de sa tâche, en accomplissant une autre.
Avant son départ momentané, de sa langue son sortis ces délicieux vers, elle les a concotés dit-elle pour la gloire de ceux qui font vivre ces lieux et qu'elle chérit tant, les portant en son sein comme ses propres enfants, leur donnant l'amour maternelle qui guide leurs pas...
La suite des mots est calligraphiée différement ajoutant de la grâce dans les lignes des lettres, accentuant la beauté du verbe.
Entendez vous la Nuit ? Celle qui nous prend dans son lit, source des plaisirs de la vie, inspiratrice des plus belles litanies.
En elle demeure un secret. Celui du bonheur.
Disposez y vos coeurs, il consiste en une disposition de l'âme, sans cette ouverture elle se meurt, cible, destin tragique accablé par tant de blâmes.
Acceptez le plaisir, attendez le, esperez ! Consommez le, vivez ! Ne soyez point vos propres martyrs.
Effacez de vous tout dégoûts, évincez ce dédain de tout. Nul découragement, sentiment de bassesse, ne viendra atteindre votre firmament.
Ne désirez point être plus heureux que les autres, peuples florissants, cela est toujours difficile, car on se plaît à croire que les autres sont plus heureux qu'ils ne le sont.
Ancalima Calaquendi.
La signature porte une marque spéciale, l'écriture n'est pas la même que sur les lettres qui forment le poème...
Ainsi, vous, habitants, aventuriers, sages, guerriers et paysans, êtes concsients du départ d'une des filles du beau peuple.
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