La fête à Ashaba, Après avoir passé le gué.

Ank avait rapidement rejoint le groupe laissant seul le gnome sur son bac entrain de feuilleter son grimoire. A petites foulées il se hissa rapidement aux côtés de Thoglin qui était fort intéressé par l'équipement qu'il pourrait trouver. le jeune moine resta silencieux auprès de ses compagnons et il pénétra à la suite du marchand, de Dalekh, de Thoglin et d'Eranis dans la forge. La chaleur l'étouffa à peine rentrée, elle ne semblait pas gênée ses compagnons mais le jeune moine étouffait dans la forge. Comme le marchand les invitait à faire le choix eux-mêmes parmi les objets de la forge, le jeune moine parcouru la boutique même si il n'avait pas vraiment de besoins particuliers, il était déjà bien équipé. Ces compagnons flânaient autour de lui dans la boutique qui l'étouffait de plus en plus, il commençait à avoir chaud sous sa robe. Il s'essuya le front qui commençait à ruisseler de quelques gouttes de sueur avec sa manche tout en s'écriant :

-Quelle chaleur ! On étouffe ici !Le moine se rendit aux côtés de Paulo et engagea la conversation"
Dîtes-moi Paulo, il serait possible d'avoir un sac d'une quarantaine de carreaux pour mon arbalète ? Je n'en ai pas vu par ici, peut-être n'ai-je pas bien vu parmi tous ces présentoirs ?"
Tout en demandant, le moine souriait à son employeur, ravi que celui-ci leurs permettent de se ravitailler.

Enfin Thoglin se sentait dans son milieu; la chaleur de la forge, les douzaines d'armes entreposées, une masure faite entièrement de pierres. C'est avec les yeux pétillants qu'il commença à examiner les rateliers d'armes et les différentes oeuvres du forgeron. Il rigola intérieurement quand il vit Ank incapable de supporter une chaleur qui lui semblait pourtant si agréable.

Du joli travail tout ça! Et est ce que vous auriez des armes typiquement naines comme par exemple des haches d'armes naines? Sinon en armures auriez vous quelque chose de mieux à me proposer que cette armure de cuir cloutée que je porte?

Puis il attendit impatiemment que le forgeron lui présente et commente ses créations

¤ Mais quelle chaleur d'enfer! Je ne pense même pas qu'il y ait un arc par ici. Mais ça ne coûtera rien d'en demander. ¤

- Est-ce que vous avez des arcs ? Je sais que d'habitude on ne trouve pas ce genre d'arme dans une forge, mais j'en ai vraiment besoin. L'elfe essuya son front qui était déjà plein de sueur et ajouta. En fait, j’ai besoin d'un arc court, une épée courte, une dague et quelques douzaines de flèches. Les autres choses je ne suis pas sûr que vous les avez,enfin, vu que ce sont des accessoires.

Insanis se sentait lui aussi gêné par la chaleur qui transbordait de ce lieu.
Il était devenu agité et essuyait son front à chaque minute qui passait.
¤J'ai envie de sortir d'ici, il fait tellement chaud qu'on se croirait dans un désert. ¤

Il commença alors, avec un air songeur, à se rappeler de ses petits voyages qu'il avait fait à travers la forêt. Il pouvait sentir le vent frai efflorer son visage et entendre le bruit des arbres qui s'agitaient. ¤ Il faudra finir cette mission le plutôt possible afin que je reprenne mon voyage vers l'inconnu. ¤

MJ

Eranis, Thoglin, Ank, Dalekh et Insanis

Avec un sourire au coin des lèvres, Paolo s'était retiré d'entre le forgeron et ses compagnons pour les laisser négocier et réaliser leurs affaires. Il ne répondit donc pas aux questions que pouvait se poser chacun, mais le marchand, trop content de trouver des clients potentiellement intéressé, saisit les questions au vol et répondit brièvement à chacun.

A la première question, celle de Ank à propos de l'achat de carreaux, il répondit simplement, sans brutalité :"Je fabrique les pointes de flèches et de carreaux, mais je les revends ensuite à des commerçants qui les utilisent, et je ne vends pas de projectiles finis."

Il se tourna ensuite vers le nain, et lui expliqua tranquillement qu'il n'avait pas d'armes spéciales pour la race naine, et qu'il faudrait mieux s'adresser à un armurier pour des armures de bonne qualité.

Suite à la dernière question, celle d'Insanis, il se tourna pour prendre derrière lui une épée courte et une dague, et les présenta au rôdeur, afin que celui-ci voit si cela lui convenait. Il s'excusa de ne pouvoir offrir ni projectiles, ni armes à distance. A cela, Paolo ajouta qu'après avoir rêglé leurs affaires ici, ils trouveraient bien une échoppe où l'on vend flèches, carreaux, arcs et arbalètes.

Gerbo

Alors qu'il était en plein milieu de sa méditation, un homme s'approcha du banc où il était assis. Il semblait légèrement ivre, malgré l'heure relativement matinale. Il s'assit au côté du magicien et lui dit :"C'est dommage de plonger sa tête dans un livre par une telle journé, c'est intéressant au moins? Vous voulez pas plutôt vous amuser avec moi et profiter du temps qu'on nous laisse sur Terre."

Gerbo était profondément plongé dans l'univers magique de son grimoire, les incantations, les runes, la Toile même envahissaient son esprit fourmillant. Aussi, la voix de l'homme lui paru t-elle lointaine, sourde, comme laissée à part dans un endroit inusité de son cerveau. Mais malheureusement, les paroles devinrent de plus en plus nettes, et l'attention du gnome se glissa irrémédiablement vers elles. Il comprit : "...et profiter du temps qu'on nous laisse sur terre."

¤Mais qu'est-ce qu'il raconte encore celui-là ? Pfff, surement un adepte d'une secte obscure, qui vient me déblatérer ses sornettes... Ne te laisse pas distraire, Gerbo !¤ Il plissa les yeux vers son livre comme pour se concentrer, et se plaqua les mains sur les oreilles. L'heure n'était pas à la distraction.

Ank eut à peine fini de remuer les lèvres que le forgeron avait déjà répondues à sa question. Il eut à peine le temps de marmonner un merci à l'adresse du forgeron, que celui-ci était déjà entrain de s'occuper d'un de ses compagnons !
¤Voici donc un homme qui a réalisé le rêve de sa vie, il est heureux d'exercer ce métier et il se montre très serviable. J'aimerai bien trouver ma place comme lui !¤
Le jeune moine commençait à se remémorer quelques souvenirs de son enfance. Il n'avait jamais choisi cette vie monacale, cette atmosphère terrible ou le devoir envers la mort régnait dans chaque couloir, chaque leçon auxquelles il participait durant sa formation. Aujourd'hui encore sa liberté il ne la devait qu'à une mission, mission qu'on lui avait de nouveau imposé.
¤Il est peut-être grand temps que je quitte cette voie là et que je commence à tracer la mienne¤
Le jeune moine était resté pensif, son regard portait en direction des pointes de carreaux mais englobait aussi toute la forge. Le vide et la concentration qui devait s'échapper de son regard étaient caractéristiques de son état pensif. Comme à son habitude il secoua sa tête, discrètement cette fois-ci et reposa ses yeux sur les carreaux. La réflexion de Paulo lui permit de complètement revenir à ses esprits ainsi ils allaient visiter une boutique proposant arcs et arbalètes ?
¤Bien, ils auront certainement de quoi me proposer des carreaux là-bas¤
La chaleur et sa petite réflexion lui ayant monté à la tête, Ank préféra sortir et retourner dans la rue.
-Messieurs je vous attend dehors j'étouffe ici !
le moine sorti dans la rue et posa son regard alentour, il repensa à sa mission et espérait que le groupe n'avait pas été la proie d'un filature. Il scruta alors la rue alentour.
¤Après tout Paulo à peut-être sous estimé ses anciens compagnons ?¤

Eranis était resté silencieux depuis quelques minutes. A vrai dire, depuis qu'ils avaient quitté la caserne. Certes, la route jusqu'à la boutique ne fut pas longue, mais même une fois à l'intérieur, il ne dit rien. La mission approchait à grand pas, et les doutes renaissaient dans l'esprit d'Eranis. Et si tout ceci n'était que mascarade?

Préférant garder ses doutes pour lui, Eranis observa ses compagnons demander l'aide du marchand, et comprit qu'il ne trouverait rien d'intéressant pour lui ici. D'ailleurs, il n'avait pas voyagé les mains vides, et disposait déjà de bonnes armes, et il n'était pas sûr qu'il dépensât plus pour d'autres armes de qualité identique. Il verrait bien à la prochaine boutique.

En attendant, il emboita le pas à Ank qui sortait, et une fois dehors, engagea la conversation : "Eh bien quelle chaleur! Espérons que ce ne soit pas prémonitoire de notre mission..." Le ton d'Eranis était humoristique. Il disait cela davantage pour échanger quelques paroles avec Ank, que pour avoir une discussion de fond. Il savait bien que ses compagnons devaient s'interroger sur son attitude, lui qui était si taciturne, si réservé. Mais c'était sa nature, il n'y pouvait rien. Communiquer lui demandait chaque fois un réel effort...

Jetant un oeil vers le ciel, Eranis perdit son regard au plus profond de ses pensées. Bientôt, les compagnons affronteraient un danger qu'ils méconnaissaient, pour le compte d'un homme qu'il n'appréciait guère, et pour une raison peu avouable...

Tout ceci ne lui dit rien qui vaille...

Thoglin fut un peu déçu de la réponse du forgeron bien qu'il se doutait de la réponse à propos des armes naines.

-Bon... Merci quand meme maître forgeron.

Mais plutôt que de sortir immédiatement de la forge pour rejoindre Ank et Eranis, il préféra rester un peu dans ce milieu qui lui convenait parfaitement. IL examina donc de nouveau les créations de maitre des lieux puis resta pensif à regarder les flammes de la forge. Combien de fois était-il resté assis dans la forge de son clan à regarder son oncle, un simple artisan nain, forgé des merveilles vendues ensuite à prix d'or?

Malheureusement malgré son envie, la voie de la forge ne lui avait pas été accordée par son père qui préféra en faire un guerrier apte à protéger les membres du clan.

Mais pour autant il ne regrettait rien. C'est juste qu'il était toujours nostalgique dans pareil endroit.

sanis saisit l'épée et la leva vers le haut tout en analysant sa lame. Il fit ensuite un acquiescement et la remit soigneusement dans son fourreau puis il fit le même avec le poignard.
"Elles ne sont pas extravagantes mais sont simples et précises comme moi. Merci."

¤Ces armes sont si simples mais peuvent ôter la vie à n'importe qui. C'est incroyable comme la vie est fragile. ¤

"Bon je sors aussi, je ne suis pas habitué avec une telle chaleur. Hahaha" Ricana l'elfe. Ensuite il prend le chemin de la sortie et avant de rejoindre ses compagnons qui étaient dehors il se souvient qu'il devait payer. Il prit donc sa sacoche d'or si bien cachée au-dessous de son armure de cuir et en tira quelques pièces.

"Je pense que cela devra suffire, puisque Messire Paolo nous a dit que nous aurions une réduction amicale. Cela a été un plaisir de connaître votre forge." En sortant il s'adressa à Paolo pour qu'ils aillent directement à l'échoppe dont il avait parlé.

En arrivant dehors Insanis regarda bien ses compagnons et se rendit compte qu'il n'avait toujours pas parlé avec son confrère elfe. Donc il essaya d'initier une conversation rapide sans trop de questions car il ne voulait surtout pas l'importuner.

¤Quelle langue dois-je utiliser? Si je parle en elfique les autres peuvent se sentir mal à l’aise. ¤

"Alors messire Eranis. On n’a pas échangé un seul mot depuis hier. C'est toujours bien de rencontrer l’un des ses congénères.
Dite moi, êtes-vous encore un passionné par les voyages? Jouez-vous un instrument musical?" Insanis avait l'air plutôt animé, cela faisait déjà quelques mois qu'il ne parlait à personne de sa race.

MJ

Insanis, Thoglin, Ank, Dalekh & Eranis

Paolo aurait voulu réagir rapidement pour informer Insanis de sa méprise, mais celui-ci, qui s'était déjà emparé de ses armes, avait rapidement quitté la boutique. Il vérifia donc les comptes avec le forgeron, celui-ci acquiesa, Paolo le remercia et sortit.

Il retrouva dehors l'air frais et vivifiant, ainsi que ses amis qui avaient repris leur discussions respectives. Visiblement, il ne s'était rien passé pendant son absence. Ank avait eu beau fouiller du regard, trouver un homme suspect inconnu dans cette foule eut été plus difficile que de trouver un cheveux dans une barbe de nain.. Il dit à haute et intelligible voix, pour que tout le monde l'entende : "Il y a eu un mal-entendu. Sans doute cela est-ce de ma faute, et je m'en excuse. Nous avons en effet parler d'une réduction des prix, mais celle-ci sera prise en compte une fois la mission effectuée, car sinon, comment puis-je m'assurer que vous n'aller pas partir en m'ayant arnaqué. Toutes les armes que vous achèterez avant cette mission seront vendues à leur juste valeur."

Cela dit, sur le ton le plus amical, il les fit repartir de plus belle, et ils n'eurent guère beaucoup de marche à faire que Paolo les fit s'arrêter à une seconde échoppe, très accueillante et toute en bois, dont l'enseigne représentait un ar et une flèche. Sur celle-ci, on pouvait lire en lettres vieillies : "Bois et Eben de chez Mijot".

Ils entrèrent à la suite de Paolo, et la première chose qui leur sauta aux yeux fut l'alignement parfait des objets sur le mur et derrière le comptoir. Il y avait là arc, flèches, arbalètes, carreaux, lances et javelines en grande quantité. Il y avait différents modèles de chaque armes, sans doute de qualités et de tailles différentes. Pour chacun d'entre eux, l'émerveillement fut complet.

Ce ne fut que sortis de leur surprise qu'ils remarquèrent le visage sympathique qui dépassait de derrière le comptoir. Aucun doute, ce visage malicieux et jovial, et cette petite taille, appartenaient à la curieuse race des gnomes.

Gerbo

L'homme ivre, très véxé d'être ainsi ignoré, donna un violent coup de coude à Gerbo, ce qui eut pour effet de faire tomber son grimoire au sol. Le magicien, en colère, ne put s'empêcher de lever les yeux vers l'inconnu, et il put lire dans ses yeux un intérêt belliqueux. Visiblement, l'homme saoul avait envie de profiter de sa petite taille pour se moquer de lui.