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[Concours] Les tourments du Minotaure
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Aventurière
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oilà la Taverne est plutôt en baisse de régime question concour, alors j'aimerai à nouveau faire appel aux talents des aventuriers de Faerune. Le principe est d'aider Raindal à résoudre ses problèmes. Il s'est mit dans un pétrin pas possible et va devoir faire preuve de beaucoup d'imagination pour s'en sortir. Seulement les Minotaures sont plutôt mal notés, question imagination! Evidemment question récompense je n'ai personnellement rien à offrir, et je pense que si c'est moi qui juge ça n'interessera personne. Pour le moment il s'agit surtout d'exposer vos oeuvres, mais j'ose espérer que si le concour marche bien, l'un de nos chères Mjs va bien vouloir se charger d'une éventuelle récompense et du choix du vainqueur. Son problème peut être résolut par tous les moyens possible, par le bien ou le mal, par la force ou la sagesse. Il suffit de raconter comment il s'y prend, par une nouvelle, un dessin, un poème, ou tout ce qui vous passera par la tête. Les seules restrictions sont: -Rien d'irrationel: Raindal n'est pas un surhomme, il faut tenir compte de ses capacités physique -Une oeuvre par membre (et pas par personnage) -Raindal doit rester en vie QUOTE | LES TOURMENTS DU MINOTAURE
Raindal le Brave et d'autre membres de sa tribu occupaient leur nuit à brûler un village. Tout se déroulait bien, les gens criaient, les enfants pleuraient, la fumée et la cendre masquaient les étoiles. Raindal se chargeait de finir les fuyard, et courait dans la forêt à leur poursuite. Seulement alors qu'il se retrouvait seul dans l'obscurité du bois, des villageois lui tendirent un piège et parvînrent à l'immobiliser. Ses bras et jambes fixés, les victimes devînrent bourreaux. Ils vengèrent leurs familles sur le Cornu, blessant son corps sans le tuer. Ils le torturèrent toute la nuit et l'abandonnère là au matin, destiné à mourir de ses blessures. Alors qu'il allait rendre son dernier souffle, deux mains aussi blanches que la neige se posèrent sur son front ensanglanté. Une jeune fille était penchée sur lui, une jeune humaine! Ses mains toujours en contact, elle ferma les yeux et sembla psalmodier quelque chose. Le Minotaure se sentait de plus en plus lourd, mais ce n'était pas vers la mort qu'il s'en allait cette fois, c'était vers le sommeil...
A son réveil, la jeune femme n'était plus là. Ses blessures non plus. Il se releva et tâcha de reprendre ses esprit. Cette humaine l'avait sauvé. Sans trop savoir pourquoi, il retourna aux ruines du village qu'il avait attaqué. Ses compagnons étaient parti sans vraiment se préoccuper de son cas. Ses yeux parcourèrent les ruines fumantes et s'arrêtèrent sur une forme penchée. Des boucles brunes dépassaient d'une capuche remonté sur la tête. Lorsque la femme se tourna vers Raindal, il reconnut immédiatement celle qui l'avait sauvé. Elle se leva et courut dans sa direction. Il s'attendait à des larmes sur son visage, mais ce fut un sourire qui le parcourait. Elle constata son état et lui demanda s'il allait mieux. Lui lui demanda si c'était son village. Elle répondue par la positive, mais disait ignorer qui en était les responsables. Elle était en voyage depuis plusieurs jours. Il ne put retenir un soupir de soulagement. La jeune fille s'assis à nouveau, aux pieds du minotaure et se mit à pleurer. Une heure passa, ses larmes coulaient, lui restait immobile. Finalement elle se leva et se planta face à lui, un regard plein d'assurance malgré les sillions qui parcouraient ses joues. Il se sentit étrangement faible face à elle. D'habitude il ne prenait pas le temps d'observer les humains. Il les tuait et passait au suivant. Mais cette fois il n'avait pas osé la tuer. Il l'observait et cherchait des mots. Des mots pour la consoler. -Ma vie était ici, elle parlait rapidement, maintenant je n'ai plus rien. Qui peut être assez mauvais pour tuer tout ces gens? J'aimerai qu'ils soient encore là, j'aimerai qu'ils me tuent, moi aussi! Elle tourna deux yeux humide sur le minotaure. J'ai déja de la chance que tu sois là! Lorsque je t'ai trouvé cette nuit, tu étais en piteux état. Les monstres qui on détruient mon village ne t'on pas fais de cadeau... Te rappel tu de leurs visages? Peut être que... Raindal se sentait ridicule. Il ignorait pourquoi il ne voulait pas tuer cette fille, et il ignorait pourquoi il ne quittait pas cette endroit. Sans vraiment savoir quoi dire, il répondit tant bien que mal. -J'ai une dette envers toi, petite. Je vais te rammener les responsable, et tu pourras toi même mettre fin à leurs jours! Tu auras leurs têtes ici même, dans exactement une journée. Raindal tourna le dos au sourire qui s'affichait sur le visage de son interlocutrice. Il rejoint la forêt sans un mot de plus et ferma les yeux en entendant "Je serais là demain, ami!" |
Voilà, notre minotaure s'est fourré dans un beau pétrin. Dans sa tribu, un engagement doit être respecté à tout prix, sous peine d'être réincarner en bête de somme destinée à servir les hommes. Mais ses dieux acceptent quelques entorces à la rêgle (les plus tordus comprendrons )La jeune fille n'est pas aussi stupide qu'elle en à l'air, et restera sceptique si le minotaure lui apporte un responsable pas crédible. Voila, à vos plumes, essayez d'être le plus original possible! Pas de date pour le moment, c'est selon la participation...
Ceux qui abandonnent, trouvent les excuses, ceux qui persistent, trouvent les solutions.
Réputation de la Taverne : 22 : P'tit buveur.
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Âme Creuse
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alut, Dis-moi une question me tarode, il faut t'envoyer ça par mp ou directement sur le forum, auquel cas il y aura un avantage pour ceux qui post les premiers puisque les derniers pourront s'en inspirer??? Ou alors tu prévois une course à l'envers ou tout le monde posterat au dernier moment ??? Mercie d'éclairer ma lanterne car en attendant ça commence à se bousculer sévèrre dans ma tête: -Dénonciation -Rédemption -Conspiration je peut te faire un truc béton.
Affronter un rival épée en main et mettre un terme sanglant à une querelle est une chose. Mener une guerre dans l'ombre à coups de dés et échanger des menaces feutrées dans des antichambres en est une autre. Cette solution est aussi meurtrière que la première. Mais en ce cas nul ne vous traitera en héros, ou en brave - surtout pas vos ennemis. Quelque chose en nous admire ceux qui se battent en plein soleil, même s'ils le paient de leur vie.
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Aventurier
Chambre 22
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'est une exelente question qu'il souleve ici....mais efectivement ya de quoi delirer pas mal avec ce pauvre minotor.
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Aventurière
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e mieux serait de poster vos oeuvres à la suite de ce forum. Je pense que le plus agréable est que les oeuvres puissent être vues par tout le monde. Maintenant disons qu'au grand malheur des moins rapides, le premier à poster une idée est considéré comme son "propriétaire exclusif", et que si elle est reprise dans un post suivant, cela sera pris en compte. En gros il est possible de s'inspirer des concepts des adversaires, mais il faudra faire preuve de beaucoup d'originalité, et non pas simplement la reprendre. Je pense que dans le cas d'une nouvelle, le concept peut être, par exemple, reprit plus tard par un dessinateur. Au contraire, cela enrichit le concour et si les deux artistes le désirent ils peuvent lier leurs deux oeuvres! (D'ailleurs s'il y a des amateur de bande dessiné!!!) Le principe est de vraiment jouer l'originalité, par le ou les arts de son choix, et de nous surprendre!
Ceux qui abandonnent, trouvent les excuses, ceux qui persistent, trouvent les solutions.
Réputation de la Taverne : 22 : P'tit buveur.
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Habitant des Royaumes
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e veux bien juger les récits qui seront rendus ou bien m'occupper de les faire juger par l'ensemble des MJ et de donner les récompenses... J'épingle le post pour qu'il soit plus visible et lu par ceux qui l'auraient loupés. A vos clavier donc, je pense qu'en terme de longueur on peut exiger une page format word en 12 Time new roman.
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Aventurière
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e concour devrait se terminer le 31 mars à minuit! Alors, à vos oeuvres et surprenez vous !
Ceux qui abandonnent, trouvent les excuses, ceux qui persistent, trouvent les solutions.
Réputation de la Taverne : 22 : P'tit buveur.
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Aventurière
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our ceux qui auraient déja des petites choses à proposer, ce serait bien de les poster dès maintenant! Cela encouragerait les timides et les flemmards à se lancer ! Le concour sera beaucoup plus intéréssant si on est plusieurs ( et Fro vous a promis un gros cadeau!)
Ceux qui abandonnent, trouvent les excuses, ceux qui persistent, trouvent les solutions.
Réputation de la Taverne : 22 : P'tit buveur.
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Aventurière
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Allez hop voilà mon texte pour ce concours. Je ne sais pas si ça va le faire niveau thème ou taille du texte mais franchement pour ma défense je tiens à dire que j’ais essayé de faire le plus court possible et que question inspi ben c’est tout ce que j’ais pu imaginer. ********Début************** L’impressionnante silhouette de Rainal se dessina au détour d’un bosquet : des enjambées de titan, de la buée sortant régulièrement de ses naseaux, un regard en furie…Bref, rien ne semblait pouvoir arrêter voir même ralentir la course du minotaure. Pourtant, un froid hivernal à fendre les pierres régnait dans la forêt, de plus les alentours s’assombrissaient peu à peu à mesure que Rainal progressait en direction de son village natal. *Bientôt nuit* pensa le colosse et il comptait bien là-dessus car cela favoriserait ses affaires. Sans trop réfléchir, (d’ailleurs, ce n’était pas vraiment son point fort vous en conviendrez) il avait assez rapidement trouvé une solution au problème qui le tourmentait : il ramènerait bien un coupable à la jeune humaine, quelqu’un certes, mais n’importe qui ferait l’affaire ! De toute façon il n’avait plus le choix, il avait stupidement donné sa parole et il comptait bien la tenir. *Reste plus qu’à trouver un bon bouc voilà tout !* Quand Rainal arriva à son village, il faisait nuit noire et partout on faisait la fête pour célébrer la victoire sur les humains. Le minotaure se retrouva donc à nouveau parmi les siens mais ceux-ci ne manifestèrent que très peu de soulagement et de joie en le voyant revenir sain et sauf (pour résumer : la plus part n’en avaient rien à bran***). Notre lourdaud compère choisis un de ses compatriote, le plus faible et le plus chétif qu’il connaissait, puis au détour d’une allée obscure, il l’assomma, le ligota et l’emporta avec lui pour le livrer en temps et en heure (mieux que la poste^^) à la jeune prêtresse qui l’attendait le lendemain au cœur du village humain en ruine. A l’aube et après une longue nuit de marche, Rainal déposa triomphant son fardeau au pied de la donzelle qui sembla très surprise par l’apparence du bourreau tout désigné : -C’est lui le coupable ? Mais il aurait fait ça sans l’aide de personne ? Et puis il est si maigre et chétif comparé à vous Rainal, comment a-il bien pu vous vaincre à lui seul ? Les questions fusaient et le pire c’était que le minotaure n’avait pas de réponse satisfaisante à fournir. Heureusement, il avait prit le soin de couper la langue de son ex-ami sans quoi celui-ci se serait empressé de vendre la mèche. *D’ailleurs qu’essaye-t-il de me dire en gesticulant comme un humain pleurnichard qu’on égorge ?* Tout à coup, le maigrichon minotaure réussi contre toute attente à défaire ses liens. Rainal ne vit pas le coup venir, il fut poignardé par celui-ci qui à défaut d’être fort, était très rusé (pas étonnant qu’il ait réussi à survivre si longtemps dans un monde de brute). Rainal s’effondra à terre : il mourut sur le coup. Rainal se réveilla en sursaut un bref instant plus tard, ligoté et mourrant, torturé par les humains qui l’avaient prit pour cible la veille juste après le pillage de leur village. *Ah ?! Ca recommence !?Mais que m’arrive-t-il ? Tout cela n’était qu’un rêve ? Un cauchemar… !!!?* Tout à coup, Rainal aperçu la silhouette de la jeune humaine qui l’avait sauvé ici même la veille dans exactement les mêmes circonstances. Elle s’approcha prête à le soigner comme la dernière fois, la scène était identique, pourtant cette fois-ci contrairement à toute attente la jeune fille s’adressa au minotaure de sa voix claire et innocente : -Ne t’inquiète pas, cette fois tu vas réussir. Rainal se demanda soudain si il rêvait encore car tout cela n’avait décidément aucun sens et puis il se sentait étrangement dans le vague, comme porté par un nuage, un peu déconnecté de la réalité. -Je me nome Chiméra, tu sais, comme les plantes qui poussent un peu partout par ici. On dit leur parfum hallucinogène mais en réalité ce n’est pas leur seule et unique propriété. A mesure que la jeune fille se rapprochait, sa silhouette devenait plus sombre et sa voix étrangement filante. Rainal ne savait décidément pas ce qui se passait mais au fond il n’en avait cure car malgré ses blessures ensanglantées et profondes il se sentait en pleine forme et pour la première fois de sa vie, étrangement apaisé. -Viens à moi et je te montrerais ce qu’il faut faire. La jeune femme se révéla alors sous son véritable jour : elle était un fantôme, un souvenir d’une des nombreuses victimes passées de Rainal. *Pourquoi elle !?* Le minotaures ne savais décidément pas pourquoi c’était elle que son subconscient avait choisi pour le guider dans son délire mais qu’importe, il la trouvait merveilleuse et captivante même à présent qu’elle se dressait devant lui le crâne fracassé et en sang, dernier véritable souvenir que Rainal ait pu garder de la jeune femme…c’était juste après qu’il l’aie tuée d’un coup de fléau à la tête l’hors de son dernier pillage. Dans un accès de rage, Rainal détruisit ses liens. Il tomba à la renverse par terre, le nez dans les fougères et autres plantes qui jonchaient le sol. Il releva les yeux et s’extasia devant la beauté des Chimères, il y en avait des tas partout autour de lui. -Ces plantes sont aussi belles que dangereuses, à faible dose leur parfum procure toutes sortes d’hallucinations et un sentiment de force surhumaine mais…à plus forte consommation… Le minotaure se mit à genoux écoutant attentivement la jeune femme qui lui souriait tandis qu’il cueillait paisiblement une à une les précieuses fleurs aux pétales rouges sangs pour en faire un bouquet. -Tu offrira ce présent à tes amis minotaures n’est-ce pas ? On dit que la chimère à un goût qui se marie très bien à celui de votre nourriture… Rainal souriait béatement, le cœur léger et d’un pas tranquille, il se dirigea vers son village natal les bras chargé par les chimères et leur parfum intoxiquant. Au loin la jeune humaine faisait de gentils signes d’au revoir au minotaure tandis qu’elle ajoutait dans un murmure : -Je t’attendrait demain à mon village Rainal mais je sais dore et déjà que cette fois tu n’échouera pas et qu’en définitive tu fera ce que tu t’es promis…les minotaures n’ont décidément qu’une parole. **********Fin************* Voilà, ceux qui ont pas comprit peuvent toujours me demander des explications car j’avoue que c’est assez tortueux comme récit.
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Ļ'ạẻđę
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oici mon 'oeuvre' : QUOTE | Rainal n’avait pas bien compris pourquoi il avait fait cette stupide promesse, mais la n’etait pas la seule chose dont les contours lui echappaient aujourd’hui. Les minotaures etaient certes reputes dotes d’une intelligence relativement faible, mais Rainal etait loin d’etre idiot. Et c’est en partant de cette assertion qu’il en vint a se poser des questions sur ses actes, sa vie, le Bien, le Mal. Il errait parmi les bouleaux qui peuplaient cette foret comme son ame a travers les meandres de sa pensee. Quelque chose avait change en lui aujourd’hui. Rien auparavant ne l’avait plonge dans cet etat de doute et de remise en question. C’etait comme si cette humaine aux seins blancs, tendre et douce, avait immisce sous son crane taurique un poison qui peu a peu gagnait tout son etre. On a toujours dans l’idee que le plus puissant des poisons nous fait subir une douleur intense mais il n’en est rien : le poison contre lequel nos defenses sont les plus miserables est celui qui vient declencher ces sentiments nommes plaisirs ou desirs. Car malgre tout cela, Rainal desirait ardemment savoir comment il allait se sortir de cette situation et il eprouvait un plaisir tout particulier a mediter sur ses propres souffrances : il se sentait vivre. Il avait, par la passe, toujours reussi a se jouer de la fortune car il reflechissait mieux et plus vite que ses congeneres. Mais cette fois-ci les choses etaient tout autre. Meme si a present il se demandait quelle valeur pouvait avoir une parole pour un humain, il ne pouvait envisager revenir sur ses mots. Rainal avait la morgue des grands. Il se souvint alors encore de cette clarte qui vint le sortir des tenebres alors qu’il empruntait deja le chemin que lui montrait la faucheuse. La presence si chaleureuse de la jeune fille lui pesait encore sur le cœur. Sans le savoir, Rainal posait cette femme comme l’allegorie du sacre dans son esprit. Il ne pourrait jamais la toucher et il ne voyait pas comment lui mentir. Une seule solution s’imposait : il lui dirait tout et trouverait bien une maniere plus ou moins habile de tenir sa parole. En fait, il avait deja une idee a ce sujet. Il arriva enfin aux portes de son village. Deja l’astre solaire prenait une teinte orangee et les rejouissances de « l’apres-massacre » avaient debute. La presence de Rainal passa aussi inapercue que son absence a la fin du combat. Il eprouvait souvent de grandes difficultes a vivre en communaute avec ses congeneres, et c’etait reciproque. Enfin, ce soir c’etait plutot une bonne chose car il lui faudrait agir vite et discretement. D’autant plus que les chaumieres qu’il souhaitait visiter ne seraient pas toutes inhabitees. Une ombre dans la nuit se dirige vers son destin. Jamais Rainal n’avait ressenti pareille douleur intestinale. Plus il se rapprochait du village de la jeune fille et plus il redoutait de ne pouvoir lui reveler tout ce qu’il voulait ou de se montrer maladroit. Il devait lui avouer qu’il etait parmi les auteurs de ce carnage et qu’il lui en coutait de maintenant comprendre que ses actes avaient une portee bien superieure a ce qu’il pensait. Mais autant les mots lui venaient facilement lorsqu’il discourrait avec lui-meme, autant il etait bien souvent atteint de mutisme lorsqu’il s’agissait d’exprimer ses sentiments en public. Prenant son temps pour ressasser toutes ses peurs et ses regrets, il arriva a l’aube devant le village humain. La jeune fille ne tarda pas a sortir d’une maison, les yeux encore humides et legerement gonfles par la fatigue. La nuit n’avait pas du etre bonne. Rainal s’approcha courageusement et nota, outre le leger sourire de la jeune fille, un petit air de deception. Elle devait surement s’imaginer que le minotaure n’avait pas trouve les coupables. Rainal prit une profonde inspiration et dit en un souffle la phrase qu’il avait repetee des centaines de fois pendant la nuit et qui semblait tout d’un coup etrangement stupide lorsque prononcee a voix haute : « Je porte les responsables comme autant de fardeaux qui m’accablent ». Et a ces mots il joignit le geste qu’il aurait voulu legerement retarder : il posa un lourd sac aux pieds de la jeune fille. L’air perplexe et quelque peu deboussolee, la jeune fille ouvrit le fardeau du minotaure pour y decouvrir une vingtaine de tetes de haches. La belle sourit a la maniere de la veuve qui se dit que son mari est parti pour un monde meilleur. Elle regarda Rainal dans les yeux et lui tint ce langage : « Sage est ta proposition mon ami. Ne nous preoccupons plus des monstres assoiffes de sang qui sillonnent les environs. Leur mort ne changerait d’ailleurs rien a mon chagrin. La vengeance est une satisfaction si terne. Je laisse le sang salir les mains des autres. » Ces mots resonnerent dans l’esprit du minotaure qui peu a peu perdait toute la contenance qu’il tentait de montrer. Deja ses genoux se derobaient sous son poids, ses tempes bourdonnant a un rythme effrene. Chaque mot que distillait cette humaine etait un pieu qui s’enfoncait dans son cœur assoiffe de redemption. Il ne pourrait plus avouer, et il avait fini par s’ecrouler, sentant l’herbe fraiche sous sa nuque, il apercevait un ciel bleu nuageux. Il crut reconnaître dans la forme d’un nuage la silhouette de la belle, puis une douleur aux cotes le reveilla. Se levant d’un bond, il se rendit compte qu’il marchait en compagnie d’une vingtaine de ses congeneres et que c’etait l’un d’eux qui lui avait assene le coup aux cotes. La memoire lui revint alors, ils allaient aujourd’hui meme « casser de l’humain » et le paysage lui rappelait etrangement son reve. La suite ne fut que la repetition de ce songe jusqu'à ce que Rainal apercoive au milieu de la melee celle qui l’avait sauve l’espace d’un reve. Elle gisait au sol, mais ses blessures ne semblaient pas etre fatales. Rainal se precipita au-dessus de sa belle et plongea son regard dans le sien. Il trouva dans les yeux de la jeune fille le regard que l’on donne a son bourreau, charge de resignation certes, mais surtout du poids de la vie qui nous est volee. C’en etait bien plus que ce que le minotaure pouvait supporter et il abattit se hache sur la frele humaine, la decapitant sur le coup. Alors Rainal se sentit libere, l’histoire ne se repeterait pas. Il laissa les fuyards s’enfuirent et se contenta d’exterminer avec passion tous ceux qui, soit pieges soit determines, restaient dans le village. Jamais plus on ne le reprendrait a reflechir de la sorte. Mais cela fait maintenant dix ans que ce jour a passe et Rainal, comme de nombreuses autres creatures intelligentes, pourra temoigner du fait qu’on ne fuit pas sa conscience ainsi. Toujours l’œil de la belle suit le minotaure, qu’il sa cache dans le labyrinthe le plus complexe ou dans le trou le plus profond. Rainal, tu es une creature magnifique, comme la plupart de celles qui, tiraillees par leurs sentiments, vivent dans un monde qui leur est inadapte. |
Ne sachant pas dessiner j'ai range mes feutres et pris ma plume. Ceux qui ont lu les deux histoires verront qu'il y a une idee commune avec celle de Rhea. Je n'ai pas change mon histoire car je trouvais qu'elles etaient assez differentes.
Contentons-nous de dire que la vie est un songe, sans trop nous soucier du mensonge.
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Aventurière
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éja deux belles fins à l'histoire de notre Minotaure ! Ce n'est que mon humble avis mais elles ont déja toutes les deux le mérite d'aller chercher dans les rêves et les sentiments, et Séluné sait que ce n'est pas évident! Aucun problème Zarat, vos deux histoires ont chacune leurs personnalité et leur originalité! Pour les autres n'ayez pas peur de faire dans le comique ou l'humour noire, tous les coups sont permis!
Ceux qui abandonnent, trouvent les excuses, ceux qui persistent, trouvent les solutions.
Réputation de la Taverne : 22 : P'tit buveur.
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