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Troubles à l'aube
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Le barbare était fier de son compagnon, il avait réussi à les faire entrer. Certes un peu de bagarre ne l'aurait en rien déranger mais il était tout autant satisfait de la méthode d'Ignus. Lorsque Flint annonça son départ Bordak ne fit que lui tendre une poignée de main amicale puis entra dans la taverne.
-J't'atends dedans l'ami, dit il au prêtre avant qu'il ne s'adresse au gnome.
Il y avait décidément trop de monde pour Bordak ici, il scruta toute la pièce cherchant une table dans un coin, plus ou moins retirée de la foule. Là! Il en restait une au fond à gauche et le barbare s'y précipita bousculant ce qui pouvait le gêner sans y prêter attention. Il s’assit, guettant l’entrée à fin de faire signe à Ignus. Le voilà qui entre, Bordak leva le bras et agita la main pour se faire voir de ce dernier.
¤ Bon p’t’être bin qu’il va s’décider à m’répondre à mes questions, surtout qu’j’en ai une nouvelle. Et p’is j’ai pas envie de rester ici, y’a trop de monde pour Bordak, faudrait pas qu’un m’tape sur les nerfs ! Parler avec Ignus me changera les idées, une bonne grognasse aussi me changerai bien les idées… Regardez le moi lui sur ses tabourets, grandit un peu fiston ça s’ra bin mieux ! ¤
En attendant qu’Ignus, qu’il ne voyait plus, se fraye un chemin jusqu’à lui il porta son regard sur les gens aux alentours. Buveurs de bière, joueurs de cartes, fumeurs de pipe tous étaient là et cela l’agaçait assez, cette fumée, ce bruit, rien en ces lieux ne lui plaisait vraiment. Il se mit à marmonner quelques mots à voix plus que basse…
-trop de monde… vraiment trop de monde… dépêche toi… rrr ce monde ! J’aime pas ça !!!
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En marchant lentement dans le petit couloir de l’entrée, Ignus scrutait les environs, plongeant son regard dans ceux qu’il croisait, gardant sa toge à son bras, son torse nu et son chat dans sa main. Il fit une petite pause au bout du petit couloir et observait de quoi était faite l’auberge, sa décoration, la disposition des objets, l’état du plancher, la propreté des lieux ainsi que les différentes personnes qui se trouvaient là.
Les murs étaient fait d’un mélange de bois et de pierre, ni beaux ni laids, seulement quelques choses de solide à première vue. Par endroit, des tableaux sans grandes valeurs étaient accrochés au mur représentant un château envahi par les flammes, un sorcier envoyant un impressionnant sortilège de feu sur son ennemi ou différentes représentations de Kossuth. Il y avait toutes sortes de personnes dans cet établissement, des gens de toutes races, de différents rangs sociales et aux intentions différentes. Certains avaient le regard malsain, d’autres riaient aux éclats avec leur compagnons en sirotant leurs bières, d’autres s’amusaient à faire quelques tours avec une dague ou d’autres tentaient d’allumer une bougie avec leur pouvoir.
En voyant tout ceci, Ignus ne pouvait qu’être heureux, le première chose qu’il lui vint à l’esprit était : ¤Tant d’élèves à instruire…¤ Il reprit sa lente marche mais d’un pas sûr en direction de la table de ses deux compagnons regardant avec intérêt chaque personne qu’il croisait d’un air fier. Beaucoup contemplaient avec stupéfaction la marque divine qu’il possédait sur la peau de son dos, du moins, c’est ce qu’il pensait. ¤Enfin, après avoir erré pendant des années à travers les différents royaumes, Ignus a enfin trouvé un lieux rassemblant des adorateurs du tout puissant. Il y’a beaucoup de choses à apprendre ici, et beaucoup de choses que je pourrai enseigner. J’ai hâte de rencontrer les hommes hauts placés ici, de voir aussi la grande cérémonie qui sera donnée pour la prière de ce soir, quelles offrandes ils auront choisi pour Kossuth. J’aimerai aussi pouvoir passer en ces lieux mon épreuve…¤
Il arriva enfin à hauteur de ses compagnons après avoir éviter quelques gens ou que d’autres se soient écartés sur son chemin. Il prit place aux côtés de Bordak, remerciant le jeune halfelin pour la commande qu’il venait de passer car son ventre commençait à lui rappeler qu’il était temps de se nourrire.
Il déposa avec soin son petit chat sur la table près de lui puis il mit sa toge sur ses cuisses. Il joignit ses mains en posant ses coudes sur la table, puis se tourna vers le barbare. -Que veux tu donc savoir ? Il est maintenant temps de parler.
Pendant ce temps où le groupe s’était installé, une jeune femme s’approcha d’eux et déposa trois assiettes sur la table, avec des couverts, trois verres et un pichet remplit à raz bord…
Celui qui endure construit sa force... Nous naissons tous fou, seul certains le demeurent...Réputation -1.5
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Bordak avait posé sa grande hache sur la table et commença la froter avec un petit chiffon pour la faire briller. ¤ Une belle lame bien brillante pour taper sur les corniauds qu'en demandent ¤ Il astiquait soigneusement le tranchant de son arme, tentant d'enlever le sang qui avait sécher, cela faisait sans doute un moment qu'il ne s'était pas prêter à cet acte. Il ne portait plus que son attention sur elle, ignorant les regards sombres et malsains, les rires et les braillements, seule la fumée de l'herbe à pipe prenait à la gorge du barbare et une bonne bière n'aurait pas été de refus, il comptait sur Syz qui était au comptoir pour passer la commande. C'est le moins qu'il pouvait faire s'il voulait calmer les ardeurs du téthyrien à son égard. Il se racla la gorge et cracha sur sa hache pour tenter de mieux la nettoyer. Certains à cet acte se retournèrent mais comme le destinataire était la hache cela ne troubla pas plus la populace présente.
Tout en continuant de prendre soin de sa lame il releva la tête pour voir qu'Ignus et Syz l'avaient rejoint, le petit groupe était enfin réunit à la table. Mais les yeux de Bordak ne purent que dévorer les formes abondantes de la serveuse qui venait porter la commande, lui même ne savait pas comment il avait retenu une main baladeuse, un peu trop tenter par la croupe de cette créature. Heureusement pour lui Ignus le sorti de sa transe en lui adressant la parole.
-Ce que je veux savoir? J't'avais d’mander... euh... ah oui! Pourquoi qu'l'autre i't'a ap'lé "serviteur du maître des flammes"? Et pis qui c'est que c'Kos j'sais pas qui que l'autre gardien l'en a parlé? ¤ Raconte moi ton histoire petit Ignus et peut être que Bordak te parlera de la sienne… ¤ Tout en parlant il avait donné une petite tape sur l'épaule de Syz, accompagnée d'un clin d'œil, pour le remercier sans interrompre une discussion qui s'annonçait pationante. Accoudé sur la table et penché en avant comme pour être plus près du prêtre afin de mieux l'entendre, Bordak semblait réellement intéressé par ce que pourrait bien lui raconter Ignus...
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Syz après avoir passé sa commande c’était rendu à la table à laquelle Bordak et Ignus s’y était installé. Lorsqu’il fût au lieu de repos, que ses deux compagnons avaient choisis, la serveuse arriva avec un plateau chargé de sa commande. Il regarda la serveuse avec un regard doux et tendre, et une fois qu’elle finit sa tâche de distribution, il l’a remercia et lui esquissa un sourire en gage de symapthie. ¤Whaaa ! Qu’est-ce qu’elle est belle ! Que fait-elle dans un ville si miteuse ? Sa place serait dans une ville plus fréquentée et fréquentable. Enfin bref, elle serait mieux avec moi.¤ Avant que la serveuse ne disparaisse, il lui glissa quelques mots. - Merci beaucoup. C’est bien aimable de votre part de vous êtes déplacé jusqu’ici au milieu de cette foule, encore merci.
Lorsque la serveuse fît demi tour pour retourner à sa tâche, il la regarda s’en aller et pour enfin disparaître dans la nuée de monde. Il resta rêveur un certain temps, puis il se retourna vers ses compagnons, en prenant sa chope de sa petite main, on aurait dis un tonneau dans une main d’enfant tellement que la chope était volumineuse. Il regarda les deux hommes, leva son verre et prononça un petit discours. Il ne prit pas la peine de voir si les deux autres étaient en train de discuter ou pas, car Syz était encore sous le charme de la serveuse. - Hé bien mes chers amis, compagnons de voyage ! Je lève mon verre en mémoire de notre alliance pour cette aventure, bien que mouvementée, mais agréable. Je vous offre cette pitance et ce breuvage afin d’enterrer la hache de guerre, du moins pour le moment. Cessons toutes querelles ! Je ne cherche en aucun cas à vous acheter ou même à vous amadouer, mais uniquement à faire ami-ami. une fois ces quelques paroles prononcées, il bût une gorgée dans sa chope, la reposa et dit. - Mhwhaaaa ... ! Que ça fait du bien ! Et à votre santé mes biens chers amis.
Lorsque l’halfelin sentit la main du barbare sur son épaule, il eût un moment d’hésitation. ¤Serait-ce un signe d’amitié ? Qu’a-t-il ? Ho mais on dirait un geste de sympathie et de reconnaissance. Haaaa … ! Enfin un geste doux et sans agressivité.¤ Quand il vît Bordak s’adresser à Ignus, il attendit que ce dernier finisse de parler pour adresse la parole, à son tour, à Ignus. - Moi aussi j’aurai quelques questions à te poser, je vais en profiter de te les poser maintenant, comme ça tu n’auras qu’un seul discours à faire. Ma première sera, que veut dire exactement la phrase qui était à l’entrée de l’auberge : « Ici, même dans l'ombre on ne passe pas. ». Ma seconde et dernière seront quand et pourquoi as-tu ces marques sur ton corps.
En attendant que la mage réponde à sa question il plongea le nez dans son assiette et commença à engloutir le repas. ¤Que c’est bon ! Ca faisait longtemps que je n’avais pas mangé quelque chose d’aussi bon. Dommage que ce soit dans un taudis pareil sinon je reviendrais souvent.¤
Syz regarda Bordak qui était toujours en train d’astiquer sa hache, lui adressa la parole pour lui donner conseil. - Essaye avec un peu de cette cervoise, l’alcool et les bulles lui redonneront son éclat de d’antan. C’est mon père qui m’a appris cette technique de nettoyage.
Après être intervenu, il se remit à manger et attendit que Ignus finisse ce qu’il avait à dire.
Tout en mangeant, le semi homme regarda la décoration des lieux ainsi que la fréquentation qui s’y trouvait. L’odeur de l’herbe à pipe l’incommodait mais n’en dit rien, car il n’était pas « chez lui ». Les mercenaires et voyageurs qui y étaient là discutaient de choses et d’autres, de mésaventures, de rencontre et de leurs aventures, mais rien ne le fît s’intéresser à quoi que ce soit, car le brouhaha ne lui permettait pas de distinguer correctement les dires. ¤Comment vais-je savoir ou trouver le meurtrier des miens ? Si seulement Bordak et Ignus oubliaient les différents qu’il y a entre nous, ainsi nous pourrions joindre nos savoirs pour partir à sa rencontre. Mais je vais en savoir un peu plus une fois que le mage aura fini de parler.¤
Syz se retourna en direction du comptoir et vît la serveuse, cela lui redonna du baume au cœur, il lui fît signe pour qu’elle vienne à lui. Une fois arrivée à sa table, il plongea son regard dans celui de la jeune femme, et s’y perdit quelques instants. Après être sorti de son « fantasme » il lui adressa quelques mots. - Heuuu … ! Pardon ! Je vous dois combien pour ces collations et ces breuvages ? Pourriez-vous m’emmener la note, s’il vous plait gente demoiselle ? Suite à ces mots, elle fît demi tour et revint en direction de la table avec un morceau de parchemin, sur lequel se tenait sûrement, avec les chiffres de leurs consommations. Syz regarda son avancée parmi les gens ¤Je n’ai rien vu d’aussi beau de toute ma vie ! Je lui ferais bien des trililis et des gouzis-gouzis ! Et si je me payai l’audace de lui demander ce qu’elle a de prévue ce soir ! Allez je prends mon courage à deux mains et je lui demanderai une fois que je serai seul, pour qu’il n’y ai pas de malentendu avec les autres clients.¤
Réjouit de sa pensée, l’halfelin sourit niaisement et continua à écouter le discours du disciple de Kossuth et feinta de ne pas s’intéresser à la serveuse afin de ne pas soulever le moindre soupçon à sa égard. Et attendit que ce dernier arrive aux réponses de ses questions.
On a Toujours besoin d'un plus petit que soi !
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Cette auberge ne ressemblait en rien avec la taverne qui était dirigée par le groupe d’orque, cela se vérifiait aisément grâce au minimum de décoration ainsi qu’aux personnes qui fréquentaient cet établissement. Cela fut amplifié par le contenu des assiettes qui venaient d’être servies, de la viande, qui semblait appartenir à un animal cette fois ci, avec quelques légumes cuits à la vapeur et de la sauce, un grand festin comparé à la nourriture du ‘Ver pourpre’.
La petite Malice commençait à faire sa capricieuse, le bois de la table n’avait pas l’air de lui convenir, elle préféra en descendre pour s’allonger sur la toge d’Ignus qu’il avait déposé soigneusement sur ses genoux. Ne voulant point là déranger, il la laissa faire puis se rapprocha un peu plus près de la table avec sa chaise. Il se laissa prendre par la douce odeur dégagée par le repas qui se tenait devant lui sans y toucher, profitant seulement de son fumet. ¤Tout ceci a l’air délicieux, enfin de la nourriture digne se ce nom, Ignus est content d’avoir pénétré dans cet endroit, j’en garderai un petit peu pour cette minuscule boule de poils.¤
Bordak et Syz commençaient à s’intéresser à certains détails qui concernait le prêtre et cela lui fit grand plaisir, non parce qu’il aimait parler de lui, mais parce qu’il aimait conter ses exploits, ou plutôt les faits qu’il avait accompli à la gloire de son dieu, des faits qui lui tenaient à cœur. -Ce sont de bonnes questions, il est normal qu’Ignus vous réponde, mais pour cela, il vaut mieux commencer par le début…
Il ferma les yeux quelques instants pour se remémorer chaque instant précis de sa vie, ceux qui avaient le plus compté pour lui et qui avaient été déterminants pour son existence. -Un groupe de personne ont fondé un village à proximité de Fortnouveau près des montagnes il y a à peu près une quarantaine d’années. Tous ces hommes, femmes et enfants étaient des adorateurs de Kossuth, priant pour lui, agissant dans son intérêt, le servant fidèlement.
Il fit une pause et venait de faire une moue de mécontentement, comme si les derniers mots qu’il venait de prononcer avaient du mal à passer. Puis il reprit. -Il y’a une trentaine d’année, je vis le jour au milieu de ses gens, d’un homme et d’une femme au nom banni à tout jamais… Mes parents ainsi que mon frère aîné m’enseignèrent leurs coutumes et leur savoir. On m’a toujours dit qu’il existait d’innombrable divinités, c’est pourquoi je décida d’étudier les différents écrits qu’il y avait sur eux que je pu trouver. Certains étaient haïssables, d’autres forts intéressants, mais aucun ne prêchait la bonne parole, aucun n’avait les mêmes visions que moi, tous avaient des défauts, aucun n’était Kossuth…
S’arrêtant quelques instants de parler pour voir si ses compagnons suivaient toujours ce qu’il disait, et si surtout, cela les intéressaient, il découpa un petit morceau de viande qu’il donna à son animal qui se battait comme une forcenée avec la toge du fanatique… -C’est pour cela que j’ai choisi de devenir Le fidèle serviteur du maître des flammes et de vivre comme son digne représentant sur terre, d’agir selon ses désirs, d’accomplir tout ce qu’il souhaite me voir faire. Mais pour cela, il me faillait commencer par maîtriser la puissance destructrice du plus puissant de tous les éléments : le feu. Mes journées étaient toujours organisées de la même manière, la matinée était consacrée à l’étude de l’histoire de Kossuth, les différents rituels qu’on effectue en son honneur et de tout ce qui touche à son culte. La deuxième partie de la journée se centrait plus sur l’entraînement, connaître différent style de combat et stratégie, et bien entendu, la faculté à manier le feu, c’est plus sur cela que ma concentration était centrée. Et enfin, le soir, il n’y avait plus le moindre bruit dans le village, tous étaient réunis pour la grande prière au tout puissant, et il ne fallait sous aucun prétexte être dérangé sous peine d’être exécuté le lendemain…
Pendant qu’il parlait, il en oublia totalement le succulent repas qui attendait d’être mangé devant lui, il commençait même à refroidir. Ignus ne voyait plus Bordak et Syz, ni même ce qui l’entourait, il revoyait les différentes scènes de son existence au fur et à mesure qu’il les contait. Il ne se rendait même pas compte qu’il parlait excessivement fort, tout le monde dans la salle commune pouvait entendre ce qu’il disait… -Tout se passa bien pendant plusieurs années, nous étions tranquille dans notre village, je progressais très vite, mais je restais toujours dans l’ombre de mon frère aîné car tout l’intérêt de mes parents ainsi que celui des habitants étaient centrés sur lui. C’est pourquoi je donnais toujours le meilleur moi même pendant mon entraînement, ce qui explique les innombrables brûlures qu’il y’a sur mon corps. A l’âge de dix-huit ans, je me fit tatouer la marque, le symbole, l’emblème de Kossuth sur la peau de mon dos pour montrer mon dévouement à tout le monde, à mon frère, mes parents, aux villageois ainsi qu’à tout autre personne existant en ce monde…
Son tatouage est sûrement l’une des choses dont Ignus est le plus fier, car il la considère comme la marque de son dieu, comme si Kossuth lui même l’avait inscrite sur son dos et au plus profond de son être. Mais ce qui était étrange, c’est qu’au moment où il en parlait, ses yeux se plissèrent, son regard était devenu agressif comme s’il avait la rage, on pouvait sentir que les tourments de son passé refaisaient surface, tourments qu’il s’apprêtait à partager avec ses compagnons, ainsi qu’avec la clientèle de l’auberge s’en y faire attention. -Souvent, il y avait des réunions entre les personnes les plus importantes du village où ils parlaient de différents projets, et il s’y trouvait mon frère et mes parents. Par mégarde, je surpris la dernière de ces réunions, et j’y compris quelques choses que je ne voulais pas croire au début, quelques choses que je me maudissais d’avoir compris. Ces personnes voyaient en moi un danger à cause de mon fanatisme et de mes pouvoirs croissants, ils parlaient de se débarrasser de moi, certains s’y opposaient, d’autres essayaient vigoureusement de faire entendre raison aux non convaincus. Mais ce qui était le pire, c’est que tous ces chiens étaient en réalité des adeptes d’Istichia, la méprisable divinité de l’eau, et je ne sais toujours pas pourquoi ils ont monté cette supercherie, et je ne tiens pas vraiment à le savoir. Me retrouvant dans un état second, entre un sentiment de trahison et celui d’une extrême fureur, je me réfugia en vitesse dans la chaumière familiale pour préparer ma vengeance…
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Bordak suivi le conseil de Syz. Il prit sa chope, la pencha au dessus de son arme afin d’en mettre uniquement sur la lame, bien sûr la table aussi eu le droit à sa gorgée de bière mais les dégâts était vraiment minime. Il reprit son mouchoir et continua à astiqué sa hache, mais l’astuce du semi-homme se révéla bien vite inutile, le mélange de sang et de bière donnait plus une mélasse collante qu’autre chose. Le barbare attrapa la cape de Syz et s’en servi pour essuyer la mixture rougeâtre et gazeuse.
- Avant de m’donner un conseil, assure toi qu’ça marche sur les armes d’adultes, là où y a du sang et pas d’la poussière !
Chose faite, il déposa son arme à sa droite, tête en bas, en appui sur la chaise, et commença à s’intéresser de plus près au repas qui était servi. Cela n’était pas d’un grand luxe mais était bien suffisant pour le jeune téthyrien. ¤ Enfin d’la vrai bouffe, sa au moins c’est pas du cadavre d’un truc tué dans une rue et qui pourri en cuisine !¤ Il touilla un coup ce qu’on lui avait servit et enfila une cuillérée au fin fond de sa bouche. ¤ Ah ouai ! Ça ça s’mange c’est sur ! ¤
C’est alors que le prêtre décida de répondre à ses questions, Bordak le fixait écoutant chaque miette de son récit, mangeant et buvant sans détourner son regard d’Ignus. Il avait l’air vraiment intéressé mais se mit à froncé des sourcils quand Ignus se mit à parler de divinités. En effet cela lui était totalement inconnu, n’importe quel être à sûrement déjà entendu parler des dieux, si c’était le cas de Bordak il ne s’en souvenait pas visiblement. Il mit cela de côté pour ne pas interrompre le récit et tenta de comprendre le reste quand même. Kossuth semblait donc avoir un place très importante au près de ces divinités, c’est du moins ce que pouvait comprendre quelqu’un comme Bordak en écoutant la propagande du prêtre, et c’était donc lui le maître des flammes dont Ignus était le serviteur Les journées de préparation du rashémi pouvaient être comparées aux entrainements, certes plus physiques, de Bordak, fait d’une organisation permettant une bonne évolution du sujet. Le jeune barbare compris aussi la signification du tatouage du prêtre, ou du moins ce qu’il représentait, c’était le signe de cette « divinité » que servait Ignus et il le portait pour montrer ça fidélité, mais pour l’instant Bordak ne voyait en rien l’intérêt d’être au service de quelqu’un d’autre, il préférait ne servir que lui-même, qu’est-ce que cela pourrait bien lui apporté ?
La « divinité de l’eau » ? L’eau… le feu… seule cette opposition pouvait expliquer, pour l’instant, au barbare que le prêtre n’aime pas cette Istishia. Le barbare semblait ne rien comprendre, ou vraiment avoir du mal pour faire le tri dans ce qui était dit. Cela pouvait facilement ce voir de part les traits que prenait son visage : sourcil froncé, bouche ouverte, les yeux au ciel etc… ¤ Je comprends vraiment pas grand-chose là dedans, Kossuth c’est le feu, Istichia l’eau, Kossuth est mieux que l’eau et Ignus sert Kossuth, mais pourquoi c’est des divinités ? argh…. ¤ Pour mieux comprendre le récit d’Ignus le barbare prit le risque de l’interrompre plus ou moins lorsque celui si marqua une pose après avoir aborder le sujet de sa vengeance.
- Ignus, j’ai presque tout compris, Kossuth est mieux qu’Istichia et il est le feu. Mais pourquoi, fin c’est quoi « divinnité », j’ai bien compris que c’était puissant mais c’est quoi exactement ?
Bordak voulait une réponse claire, qu’il puisse facilement comprendre, mais aussi la suite de l’histoire, comment le prêtre c’était vengé ?
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Lorsque le barbare attrapa la cape de l'halfelin, ce dernier eu un moment d'hésitation, mais laissa Bordak faire. ¤Pardi ! Que tu aimes te faire passer pour un crétin.¤ - Avant de t'emporter mon cher Bordak, regarde ta lame ! Ne brille-t-elle pas plus !?! Je ne t'ai pas dis ce qu'allait donner un mélange de poussière, de sang et de ce ... breuvage des dieux, mais plutôt le résultat. M'enfin ce n'est pas grave, le "mal" est fait.
Syz repensa aux dires de Ignus. ¤Je comprends le fait qu'il est ces marques, mais je ne comprends pas le pourquoi de ses actes. Qu'avait-il à prouver d'autre. Enfin bref ! Ca le regarde, c'est lui que ça regarde. Mais bon c'est déjà bien qu'il parle de lui alors que nous étions partis sur de mauvaises bases.¤
Le semi homme attendit que le barbare finisse de parler pour ajouter, à son tour, une question qu'il ne saisissait pas. - Il y a un point que je ne comprends pas. Le nom qui a été banni, si j'ai bien compris c'est celui de ta famille. Pourquoi a-t-il été banni ? Suite à tes élucubrations ou suite à l'un de leur acte ?
Une fois ses questions posées, le petit être replongea sa fourchette dans son assiette, après que celle-ci ait pris l'air en virevoltant au dessus de la table pendant qu'il parlait, et engloutit une bouchée de pain suivie d'une bouchée de ce qui lui avait été servi. ¤Rhaaaa...a ! Que les dieux soient benis pour ce repas. Cela fait un bail que je n'ai pas mangé quelque chose d'aussi bon. Rhaaaaa.a !¤
Pendant que Syz engloutissait son repas, il garda un oeil sur Ignus et une oreille tendue afin de pouvoir suivre le fil de l'histoire.
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A force de conter son histoire, son sombre passé, d’étaler devant ses compagnons tous ses tourments, il en avait oublié son dîner. Mais en les observant se goinfrer et en sentant son ventre qui criait famine, il vit son repas encore presque chaud, il attrapa sa fourchette et prit une bouchée. Apparemment, Syz et Bordak s’intéressaient à ce qu’il racontait, c’est avec un grand plaisir non dissimulé qu’il répondit aux questions de ces deux hommes et continua son petit discours.
-Et bien, le terme de ‘divinité’ est un mot, bien plus qu’un mot, difficile à expliquer. Ignus va tenter de faire simple pour que tu puisse comprendre. Une divinité est une entité, une personne possédant d’immenses pouvoirs qui dépassent de loin ton imagination. Ces êtres ne sont pas vivants, ils ne sont pas morts non plus, ils sont au delà. On pourrait presque dire qu’ils vivent entre deux mondes. Ils ont été vivants à une époque et ont accompli de grandes choses puis se sont ‘élevées’. Ils observent le monde et leurs habitants, et se préoccupe surtout de leurs fidèles les plus dévoués, ceux qui agissent pour eux, qui accomplissent des choses pour eux. Ils récompenses parfois leurs fidèles. J’ai eu l’immense honneur de m’entretenir avec le puissant Kossuth, mon Maître est entré en contact avec moi la nuit dernière, il m’a parlé et confié une mission.
Le prêtre fit une longue pause repensant à la nuit dernière avec émotion, l’immense honneur que venait de lui faire l’entité à laquelle il avait offert sa vie avait portée sa foi à son apogée. -Ignus dit bien que c’est le grand Kossuth qui est entré en contact avec moi, et non l’inverse, c’est pour cela que mènerait cette mission à bien, pour lui prouver que je lui serai fidèle à jamais.
On sentait bien qu’il parlait avec conviction, il avait foi en lui et en ses propos, rien ne pourrait l’arrêter ni lui faire changer d’avis, la mort ne lui faisait pas peur, car même s’il venait à mourir, il continuerai à le servir…
Le petit halfelin avait posé une question qui avait légèrement troublé le rashémi, parler des membres de sa famille le déstabilisait, mais pourquoi, c’est ce qu’il allait tenté d’expliquer, mais les mots ne pouvaient exprimer ce qu’il ressentait. -Mes parents ont toujours été des traîtres, ils m’ont toujours caché la vérité et complotaient vilement contre moi. Ce qui me fait le plus souffrir, c’est que je sois leur enfant… C’est pour cela qu’il n’y avait que moi pour les punir comme ils le méritaient…
Il prit une grande inspiration avant de souffler un bon coup, il avait beaucoup de chose à dire et le faisait sans se retenir, il ne se rendait toujours pas compte qu’on pouvait l’entendre à l’autre bout de la salle commune… -Après avoir découvert les plans de mes congénères, je me suis rendu dans la chaumière familiale et attendu que tout le village s’endorme. Pendant les quelques heures où j’ai dû attendre, j’ai adressé une prière au seigneur des flammes pour qu’il regarde ce que j’allais accomplir en son nom. Qu’il recevrait en offrandes des âmes que j’allais sacrifier pour lui, des âmes qu’il pourrait torturer jusqu’à la fin des temps pour l’avoir trompé et sali son nom. Je me suis donc rendu dans la chambre où dormaient mes parents avec un long couteau de cuisine très bien aiguisé, et c’est en un éclair que j’ai tranché la gorge de ces deux infidèles qui n’ont pas eu le temps de crier. Je suis rapidement passé dans la chambre de mon aîné, l’homme qui m’avait toujours servi d’exemple, celui à qui je réservais une punition particulière, la torture… Silencieusement, je décrocha ma masse de mon ceinturon et lui mis un grand coup sur le crâne. Je sortis une corde de ma poche pour lui ligoter les mains et les jambes et lui mis un bayon. Je pouvais dès à présent passer aux choses sérieuses…
Pour garder un minimum de suspense car c’était son passage préféré, il fit une pause et en profita pour prendre une autre bouchée de son repas avec une rasade du breuvage que lui avait offert Syz. Manger lui ferait le plus grand bien et lui permettrait de raconter la suite avec plus de vigueur. Il regarda tout de même si ses compagnons suivaient et étaient toujours intéressés par ce qu’il disait. Il n’appréciait que très modérément de parler de ces choses sans être écouté ou qu’on y porte pas la moindre attention. Il regarda si Bordak ne donnait pas l’air de ne toujours pas avoir comprit ce que signifiait le mot ‘divinité’, il espérait que non car il ne voyait pas comment le définir autrement…
Celui qui endure construit sa force... Nous naissons tous fou, seul certains le demeurent...Réputation -1.5
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En écoutant la réflexion du semi-homme le barbare jeta un œil sur sa hache, en effet elle avait reprit de son éclat, certes ce n’était pas celui d’avant mais elle était bien mieux ainsi. Voyant cela il comprit qu’il c’était emporté inutilement contre Syz et ne voulant reconnaître ses torts il préféra ne pas relancer le sujet. ¤ Pour une fois que ce p’tit homme a eu raison de l’ouvrir j’vais lui laisser un p’tit espoir. Il se rend enfin utile mais j’espère qu’il sait faire autre chose que le ménage ! ¤
Tout en étant dans ses pensées il porta une cuillérée à sa bouche pour se rendre compte qu’elle était vide. Passionné par le discours d’Ignus il avait engloutis son repas sans s’en apercevoir, en jetant un œil au fond de son verre il vit qu’il en était de même pour ce dernier. Mais un grand gaillard comme Bordak a besoin de plus que cela pour être rassasié, il chercha du regard la serveuse puis l’interpela. - Mignone ! Remets-moi la même chose, c’est bon mais j’en ai pas assez !
Le jeune homme écouta attentivement la définition de « divinité » que lui fit Ignus. Cela éclaira assez bien sa lanterne hormis sur un point qu’il se permit de faire reprendre par le serviteur du Maître des flammes. -D’accord, ils ont de grands pouvoirs. Mais je ne servirais pas une divinité par peur de ceux-ci, alors dis moi Ignus qu’est ce que j’y gagne moi à servir ta divinité ou une autre à part avoir l’honneur de le faire ? C’est vrai, pourquoi Bordak devrait se mettre au service d’un être qu’il ne connaissait pas s’il n’avait rien en échange. Mais son attention à ce sujet s’évanouit lorsque la serveuse arriva. Son regard se posa d'abor sur son visage mais lorsqu'elle se pencha pour déposer le repas du barbare il savoura, plus que l'odeur du plat, la gorge de la jeune femme, ni trop avare, ni trop généreuse, un juste milieu tout à fait satisfaisant. Son regard ne put que continuer à devorer cette créature, des hance faites pour être empoignées par une main ferme, une croupe aléchante laissant devier une facilité à ce cabrer. Elle était ce qu'il fallait à Bordak, une bouchée de fraicheur dans ces lieux si noirs, quoi de mieu pour redonner l'envie d'avancer à un homme tel que lui. Malheureusement il ne savait toujours pas comment l'aborder, la courtoisie n'était pas réellement son point fort... Le prêtre repris alors son discours et le téthyrien n’en perdit aucune miette, tout comme il ne perdit aucune miette et aucune goutte de sa boisson. Voyant qu’il marqua une pose il en profita pour montrer son goût pour la torture. - La torture ! C’est quelque chose qu’il faudra m’apprendre, faire souffrir les gens à petit feu doit être amusant mais j’n’ai que l’habitude de les tuer rapidement…
Ayant finit son repas le barbare s’installa bien au fond de sa chaise, jambes croisées sur une autre, et bras croisés sur le ventre, il aperçu en baissant la tête qu’un morceau de son armure commençait à partir. Au grand étonnement de chacun il sorti de son sac du fil et une aiguille pour reprendre cela et se mit à repriser son armure de peau, certes il faisait ça grossièrement mais suffisamment bien pour que cela tienne.
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Aventurier
Aucune chambre
Aucune gemme
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Une fois son repas terminé, Syz prit une gorgée de ce liquide divin pour faire passer le repas correctement et se désaltérer par la même occasion. Il disposa c'est couvert en croix dans l'assiette, la poussa en avant et posa à la place sa chopine, et s'accouda sur le bord de la table. L'histoire que Ignus racontait le captiva et se mit dans la peau de ce dernier le temps d'un instant. Tellement captiver par cette histoire que l'halfelin en oublia les sons qui l'entouraient. Quand tout un coup une odeur familière fît sortir le semi homme de son hypnose, il tourna la tête et revît la serveuse, qui était venue pour débarraser la table. Soudain elle changea l'aspect de son visage, une expression de mal être se dessina, alors Syz reconnu cette expression. Cela lui rappela l'expression des gens qui se retrouvent face à des personnes de petites tailles, comme si le fait d'être petit était une maladie mortelle. C'est alors qu'il comprit que cela venait d'eux, alors il jeta un oeil à l'horizon, et vît que certaines personnes étaient incomodées par les dires de Ignus. Quand Syz voulut interrompre Ignus, mais celui-ci s'arrêta de lui-même. C'est alors que le petit être en profita pour lui dire quelques mots. - Donc tes parents faisaient partis de la "secte" de Istichia ... Puis il rajouta avec un air de compation. Je n'aurais pas voulu connaître une trahison comme celle que tu as subis. Il n'en rajouta pas plus, car celà n'aurait rien arrangé et que de trop s'éterniser sur un point pourrait le rendre "hors-contrôle".
Il pris une longue inspiration et rajouta à voix basse. - Sans te donner d'ordre, pourais-tu parler moins fort s'il te plait ? Car les, en faisant rouler ses yeux pour faire comprendre qu'il parlait des clients, autres ne sont pas obligés d'entendre tout ça. Et essayons de passer inaperçu dans cette ville. Ca vaudra mieux pour tout le monde, je pense. Avec un sourire il rajouta. Et continue ... Je t'en pris.
Syz prit ses aises, et attendit que Ignus reprenne son histoire.
On a Toujours besoin d'un plus petit que soi !
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