Troubles à l'aube

Bordak, comme à l’habitude, suivait le groupe et plus particulièrement le gnome qui avait clairement pris les choses en mains depuis que Narlim n’était plus là. Il ne se souciait guère des directions empruntées et faisait entièrement confiance à la mémoire de Flint, de toute façon il avait déjà oublié le peu d’information qu’il avait entrepris de stoker.

Ses yeux se baladaient de ci de là au détour des ruelles, passant sur les étranges habitants de Port-Crâne au regard malsain, croisant les yeux brillants de créatures tapies dans les noirs recoins de ces lieux déjà si sombre. Cette ville n’était décidément pas très accueillante et même très froide avec les étrangers comme avec ces « citoyens », le jeune barbare ne s’y sentait vraiment pas à son aise. Autant l’ambiance propice au combat et l’absence de réprimande pour ces derniers lui plaisait mais pour ce qui était de son coté lugubre et insalubre cela le repoussait plus qu’autre chose, il espérait fortement quitter au plus vite cet endroit mais ne savait quand il pourrait le faire, de plus il ne comptait pas partir sans son nouvel ami, Ignus. * Cette ville est vraiment gloque, j’viendrais pô y’habiter c’est sûr ! J’espère qu’ils ont pas énormes à faire encore pa’c’que ça m’plait pas tant qu’ça d’rester dans l’noir toute la journée sans savoir qu’elle bestiole on a dans l’dos * En pensant cela il se retourna et vit Syz à qui il lâcha naturellement son habituel petit sourire. * Si c’est ça que j’ai dans l’dos j’ai pas de souci à m’faire en fait… d’ailleurs c’est d’jà assez le bordel dans c’te ville on va essayer d’pas trop en foutre entre nous* Toujours en restant à coté d’ignus et sans regarder le petit homme il daigna lui adresser la parole :

-Dit p’tit gars, on calme un peu l’jeu ? Bordak te f'ra pas d'mal si tu lui vole pas dans les pattes ou si j’ai pas une autre bonne raison de l’faire, si ça t’va pas tu l’dis et s’tu veux j’peu empirer les choses, à toi d’voir… Le téthyrien vit Ignus presser le pas pour rejoindre Flint, et, en levant un peu les yeux, put voir qu’ils étaient enfin arrivés.

-Ah, enfin ! J’commence à avoir les crocs moi et j’mang’rais bien un bout ! Il se posa aux cotés de l’humain et du gnome, attendant qu’ils agissent pour ne pas faire de bêtise…

Syz emboîtait le pas du groupe, quand il vît Ignus s'attendrir de plus en plus envers l'animal qu'il venait de receuillir, celà lui donna une subite envie de râler, mais n'en fît rien.
¤Et dire que je ne supporte pas ces bestioles ! Si il vient trop près de moi, je ferais des chausettes avec ses pattes, un fourreau pour mon épée avec sa queue et un joli chiffon avec sa peau pour faire briller ma lame.¤
Cette pensée lui redonna du baume au coeur et sortit avec un brin humouristique et joyeux une phrase qui le fit sourire.
- Qu'il est mignon ce petit chat.

En s'approchant de la dite auberge, Syz vît Bordak de plus en plus attentif au déroulement de la situation et décela un mal être s'émanantt du barbare, comme ci quelque chose l'oprimait.
C'est alors, quand l'halefelin se tenait sur ses gardes et scrutant le moindre recoin de chaques ruelles et la moindre pénombre qu'il entendit une voix, celle de Bordak.
¤Tiens ! Le v'là qu'il me parle celui-là ! Ca cache quelque chose, il ne m'a pas agressé pour une fois ! Je vais feindre un sourire pour ne pas lui montrer ma rancoeur de ses actes et dires.¤
Le semi homme esquissa un sourire et répondit au molosse.
- Si c'est à moi que tu t'adresses, ne te soucis pas de moi ! Je ferais en sorte que cette mission se passe sans la moindre anicroche. J'ai tout aussi hâte que toi de sortir de ce "trou".

Quand il eût répondu au barbare, Syz vît enfin le lieu dit.
¤Ha enfin ! Je vais peut-être me rassasier. Et en espérant que ce ne soit pas comme le service de l'autre auberge ! Car je commence à avoir les talons dans le ventre.¤
Suite à sa pensée, le petit être laissa entendre.
- Haaaa ! Enfin ! En espérant qu'on est le temps de manger, car je commence sérieusement à avoir faim. Messieurs si le coeur vous en dit, je vous offre une bonne cervoise. Ceci sans arrière pensée, ni même en attente de quoi que ce soit. Ca sera en mémoire de notre union si "mouvementée".

Suite à sa proposition, il se tût et attendit la réponse de ces compères, en attendant d'être dans ces lieux.


Désolé du retard de postage. Je me suis remis doucement mais surement du mariage de ce week end.
Je risque de recommencer, le retard de postage, car cette nuit (1h00 du matin de la nuit de mercredi 10 à jeudi 11) nous avons reçus (ma femme et moi) la terrible nouvelle du décès du grand père de ma femme. Ce qui veut dire funérarium, enterrement et beaucoup de soutien envers ma belle mère ainsi qu'à ma "belle grand mère" (enfin bref de la famille).
Donc je vous pris de m'excuser par avance. Mais si je le peux je ferais en sorte de ne pas trop être en retard.
D'avance merci pour votre compréhension.

MJ

Vice.

Le décor s'étendait et le groupe s'enfonçait, le putride spectacle était assez effrayant. Qu'est ce qui avait bien pu conduire les êtres de toutes les races à s'abaisser à de telles conditions de vie ?

La mort.
Seule chose imposant un respect direct, qu'elle soit prise ou donnée, elle mettait tout le monde d'accord. Demain encore le sang joncherait ces pavés mais il fallait attendre. Oui, attendre. Encore quelques coups du sort et l'avenir se dessinerait plus clairement. L'aube ou le crépuscule de Port-Crâne prendraient forme aujourd'hui.

Arrivés devant l'auberge du "Souffle de Glace", les noireauds se retrouvent face à un mur. Un garde imposant, large, épais, gras... Une massue accrochée à la ceinture et un bouclier teint de flammes sur le bras. Sur la porte qu'il veille, une sphère dessinée, dedans une silouhette, autour les même flammes.

Le repère des Braises Dansantes. La fin d'une vie pouvait s'annoncer au pas de cette porte, pour y entrer il fallait en avoir le droit. Mais comment ?

Le garde se lève de son tabouret et s'oppose au groupe massue en main, l'air menaçant certes, mais il n'en fera rien sans raison. Lourdement il prend la parole.

- Même dans l'ombre on ne passe pas. L'auberge n'est ouverte qu'au coeur embrasé, il faut porter la marque de l'air dansant de ses couleurs. Sans ça c'est le vide.

Subtile énigme, où conduiras-tu ces infortunés du destin fraîchement rencontrés...?

Le petite discussion qu’il y avait eu entre le jeune barbare et le petit halfelin n’avait pas encore fait réagir le fanatique pyromane, et à en juger par son indifférence, ce n’était pas prêt de changer, on pourrait croire que ces mots étaient entrés dans l’oreille du prêtre puis sortis de l’autre, ils n’ont fait que passer…

Il préféra vérifier si la petite ‘Malice’ dormait toujours à son aise dans le creux de sa main, ce que cette petite créature semblait faire à merveille et ne pensait en aucun moment de s’y faire déloger avant des heures.
Mais le garde de l’entrée de l’auberge venait de se lever et marquer une forme d’opposition à leur chemin et venait de dire quelque chose qui intrigua le prêtre. Il détourna le regard de son chaton et inspecta l’imposant homme devant lui sous toutes les coutures. Il s’arrêta d’abord sur le magnifique bouclier qu’il portait, magnifique par son ornement, la peinture qui y était déposée l’intéressa fortement. Il vit également l’arme qu’avait empoigné l’homme devant lui, une chose de plus qui attira sa curiosité.

Mais ce qui l’intrigua le plus, c’était de voir ce qui était dessiné sur la porte d’entrée que le garde avait dévoilé dans son intégralité en se levant de son tabouret. Ignus était sûr de lui, sans y être entré, il savait déjà qu’il allait énormément apprécier cet endroit.
Mais c’est alors que l’homme prit la parole d’une façon étrange, il demanda une sorte de laisser passer, paroles que le prêtre avait écouté avec grande attention, il ne lui fallut que quelques secondes pour répondre à ‘l’obstacle’ qui se trouvait entre lui et l’antre du reperd des Braises Dansantes.

-De l’air dansant ? Il n’y a que le feu qui soit pur, l’air n’est rien.
A cet instant, Ignus ne souriait pas, il avait même plutôt froncé les sourcils. Son regard était devenu méprisant, il avait évidemment compris que cet endroit était habité par des fidèles de Kossuth, il le savait grâce aux deux peintures qu’il avait vu sur le bouclier du garde et la porte de l’auberge.
¤Voilà un homme qui a grand besoin d’être remis dans le droit chemin, il n’a rien compris à la puissance des flammes, il ne mérite pas de porter de tels symboles.¤
-Cœur embrasé tu dis ? Ignus va te montrer bien plus que cela, une chose qu’un VRAI serviteur du tout puissant ne saurait bafouer.

En même temps qu’il prononçait ces quelques paroles, il avait retiré son bras de sous sa toge, puis il avait déposé la jeune Malice à terre en lui donnant une rapide caresse. Il ôta sa toge qu’il plia soigneusement et la déposa également au sol. Il reprit le jeune animal et se mit dos à son opposant. C’est en se retournant qu’il se souvint qu’il était accompagné par trois personne, il en avait totalement oublié leur existence…
-Voici l’emblème du puissant Kossuth que porte Ignus. Cette marque est gravée dans mon corps, bien plus que sur ma peau, c’est tout mon être qui en est imprégné…

Il venait de montrer le tatouage du symbole du maître des flammes qui recouvrait toute la peau de son dos, cela faisait bien plus de dix années qu’il ne l’avait montré à quelqu’un…
Il se retourna lentement et plongea son regard menaçant dans celui du garde en caressant lentement son animal. Il patienta un bref instant avant de reprendre la parole.
-Va tu nous laisser passer ? Ou est ce qu’Ignus doit te prouver ses dires en utilisant la force destructrice de Kohsouss pour laver ton corps impure de tous les affronts que tu as commis ?

Ignus était toujours sûr de lui, on pouvait le vérifier en s’apercevant qu’il continuait à dorloter son animal qui venait de se rendormir, et son regard était toujours des plus menaçant. L’heure n’était pas à la plaisanterie, et il espérait que ses trois compagnons n’allaient pas intervenir, c’était son affaire…

MJ

Profanation de la parole divine.

Dans les innéfables rayonements des torches de la cité on pouvait à peine percevoir et comprendre tout ce qui se tramait. Ironie des ténèbres, là où l'on cherchait à se voiler, on tentait par la même de créer le plus de sources de lumière.

C'est sous l'éclairage altérnés des vives torches qui surplombaient la porte que le tatouage fut dévoilé. La marque pieuse d'une adoration sincère, dévouée...la marque d'un fanatisme pur, sans concessions.

Rapidement le garde jaugea le corps de cet individu qui se vantait de ses paroles d'avoir plus de vérités de Kossuth que ses serviteurs ici même présents. Abaissant sa massue et l'orientant vers le sol il lui rétorqua, impressioné par cette démonstration mais tentant de demeurer impassible.

- Si t'es un vrai fils de Sa lumière, tu vas m'dire ce que tes potes foutent avec toi ? Ici, même dans l'ombre on ne passe pas.

Cette devise était gravée sur la pierre du mur de l'auberge, cela devait probablement avoir une signification symbolique, et si Ignus pouvait se l'expliquer à lui même il était moins probable que ses camarade le comprennent.

La marque sacrée que possédait Ignus sur la peau de son dos pouvait être repoussant et lui attirer une certaine animosité de la part des personnes qui l’entouraient, c’est pour cela que très peu de personne l’avait vu depuis plusieurs années. Mais voyant le réaction du garde qui s’était opposé à lui, il était extrêmement fier de l’avoir montré et se sentait à son aise. Il se baissa lentement pour ramasser sa toge et la déposa sur son bras gardant son animal dans le creux de sa main.

Malgré cela, son regard et son humeur n’avaient guère changées, il regardait toujours l’humain devant lui d’un air menaçant, les dernières paroles qu’il venait de prononcer n’auraient pu en aucune façon changer son état d’esprit.
¤Cet homme va être puni, son attitude est inacceptable, parler d’une telle manière à un fidèle serviteur du maître des flammes, cet endroit doit être mal organisé à en juger par l’homme qui protège son entrée. Beaucoup de choses vont changées…¤
-Ignus ne te permet pas de lui parler de la sorte. Tes mots sont très déplacés pour être utilisés face à un fidèle serviteur du grand Kossuth. Mais je vais tout de même te répondre, ton travail est de grader cette entrée et cela est fort louable, la lumière sur ces hommes te sera donc révélée…

Il se tourna vers ses compagnons et désignait du regard le jeune barbare.
-Voici Bordak, un puissant guerrier, il m’accompagne car il a des desseins similaires aux miens. Il est très utile et possède un avenir prometteur…

Il désigna maintenant le perpétuel trouble fête qui n’avait rien dit depuis qu’Ignus avait prit les choses en main face au garde.
-Ce petit homme se nomme Syz, un petit filou fort habile pour sa taille et sa force. Certes il est bavard mais aura également son utilité pour nos actions.

Il marqua une légère pause et se tourna vers le magicien, l’homme qui le guidait jusqu’à maintenant. Ignus était content de voir comment la situation se déroulait, il venait de sortir de l’ombre de Flint, il était devenu l’élément important du groupe, le suivant venait de devenir le maître du moment, il en était très fier.
-Et enfin, cet homme se nomme Flint, il possède des pouvoirs étranges. Il me permettra d’obtenir ce que je recherche et en échange, je l’aiderai à accomplir ses désires. Je ne peux donc me séparer de ses trois hommes, va tu donc maintenant nous laisser entrer ?

Bordak se tenait à gauche d'Ignus, il écoutait les paroles du garde sans n'en comprendre mot. ¤ C'est quoi tout ce charabia, c'est c'que les autres doivent ap’ler une énigme mais... ¤ L'intervention du prêtre le fit stoppé ses pensées, il avait l'air sûr de lui c'est sans doute pourquoi le barbare décida de le laisser faire. Il le vit retirer sa toge tout en prenant soin de son petit animal, le téthyrien étant aux cotés d'Ignus ne vit pas tout de suite le tatouage qui se trouvait dans son dos.
Il ne comprit pas non plus grand chose à ce que répondit Ignus mais remarquait la flagrante ressemblance des dessins et du tatouage de son compagnon. ¤ C'est bien beau ça mais sa sert à quoi? Et c'est qui ce Kos j’sais pas quoi? Son emblème? Ça doit être quelqu'un d'important, pas assez pour que j'le connaisse… ¤ La seule chose que comprit vraiment le barbare sont les mots « force destructrice », là il savait de quoi il s’agissait ou du moins qu’il y aurait de l’action, mais pour l’instant il restait calme, attendant que le garde donne sa réponse.

Voyant ce dernier jouer avec son arme il serra de plus belle la sienne pour finalement la relâcher voyant qu’il ne s’en servirait pas, et toujours cette phrase sans aucun sens pour Bordak qui revenait « Dans l’ombre on ne passe pas ». Que pouvait bien vouloir dire ses mots ? Il n’en savait rien et contait bien sur les autres pour tout lui expliquer.

Il s’apprêtait à prendre la parole pour répondre à l’humain questionnant Ignus sur les compagnons, dont il fait partit, mais fut pris de vitesse par ce dernier. Un sourire de plus vint se dessiner sur son visage lorsque le prêtre fit son éloge, sourire qui disparut aussitôt lorsque le rashémi trouva des qualités à Syz. Il venta aussi les pouvoir de Flint, mais Bordak ne les avait toujours pas vu et ne savait donc pas si la nature de ces dires étaient vraie. Le jeune adepte du corps à corps faisait en cet instant entièrement confiance à Ignus, il semblait vraiment savoir ce qu’il avançait et si cela devait tourner au combat il l’aurait volontiers aidé.

Bordak attendait à présent de savoir si oui ou non l’accès à ces lieux lui serait autorisé, peut être que seul Ignus pourrait rentrer dans la taverne, cela serait décevant pour le barbare qui comptait bien se rincer le gosier avec lui.

MJ

Les bosses de pierres, pavés édentés de la mélancolie de Port Crâne luisaient sous les feux. Dégoulinant de la sueur et du sang versés pour et par les habitants de cette cité, ajoutant leur funeste note à la morose mélodie de cette obscurité omniprésente. Nul vent ne venait claquer ou caresser le visage des voyageurs, seuls quelques relants issus des profondeurs résonnaient dans l'air comme des cris d'horreur.

Le sablier s'écoule, l'heure à pas lent approche. Elle les prendra tous dans son règne impartiale, la mort guète, son étreinte se ressere déjà dans la tension qui voile le coeur du groupe. Le garde fixe droitement Ignus, son éloquence de prêtre le trouble. Une épreuve ? Lui qui pose les énigmes qu'on lui ordonne de poser se trouve devant le casse-tête de la profession divine. Un envoyé ? Il serait venu surveiller les lieux...Le clergé et ses représentants, et pourquoi pas ?

L'arme s'écrase sur le ceinturon de la sentinelle et son bouclier dévoile une armure de cuir bouillie. En son sein est déssiné un cercle de flammes, entourant les initiales B et D. Ces ténébreux rayons d'or habitent toute chose devant l'édifice jusqu'à se répandre sur les corps même de ses gardiens.

Sans être réellement convaincu, la garde en proie au doute détache de cette même ceinture un trousseau de clés.

- Très bien, si La Lumière vous dite servir, alors établissez refuge dans le repère des braises.

Le prêtre du Seigneur des flammes accomplissait à son tour son oeuvre, on l'envoyait avec ses compagnons espionner quelqu'un ou quelque chose qui semblait se rattacher à lui. Le bruit de la clé dans la serrure est sourd. La structure de bois se détache de la pierre et laisse le voile du secret se lever peu à peu sur le mystère de cette organisation.

Avant que tous ne puissent y pénétrer à la suite du fanatique, le nécromancien tire son comparse par le pantalon et lui chuchote.

- Bien joué l'humain, je vais vous laisser. Pendant que tu uses de ta ruse ici, je vais récolter des informations sur le cadavre. Je crois qu'on va pouvoir agir autrement. Pendant que tu te fais ami de ces gens, je me saoulerai de Sa science en son temple pour savoir comment faire parler le Drow. A très bientôt, tu sais dans quel temple me trouver...

Sans dire mot aux autres, la petite ombre s'éclipse furtivement laissant sa cape virevolter à ses arrières, mêlant ses courbes à celles de ses cheveux d'ébène.

Personne n’avait parlé, personne n’était intervenu dans la discussion entre le garde de l’auberge et Ignus, heureusement d’ailleurs, car le prête aurait sûrement montré sa façon de pensée au trouble fête, il lui aurait enseigné le respect.

Tout se passa à merveille, il avait réussi à convaincre l’humain de le laisser entrer suivi de ses compagnons. Voir la manière dont l’homme avait cédé à la volonté de l’intimidant serviteur du maître des flammes était surprenante, Ignus savait parfaitement user de son charisme à sa façon.

Il était très sûr de lui, pas le moindre doute n’émanait de lui, on voyait peut être qu’il était en colère car il avait le regard hargneux, et qu’il était serein car il continuait perpétuellement à donner des caresses à son compagnon animal.
¤Que nous réserve cet endroit ? C’est un lieu où le tout puissant est vénéré, ce doit être magnifique, un grand hôtel doit être disposé en son honneur où des centaines de fidèles se recueillent en cette heure. Il y’a peut être aussi une pièce où l’on pourrait s’entraîner à maîtriser le plus puissant des éléments, ou encore une salle où l’on pourrait étudier et enseigner son histoire ainsi que ses exploits, ce que les fidèles doivent accomplir pour lui…¤

Sa colère se dissipa peu à peu dans ses yeux lorsqu’il pensait à toutes ses choses, ses pensées reflétaient l’un de ses plus grands rêves, celui de trouver un lieu magnifiquement décoré où l’ont pourrait exercer sa foi et en apprendre plus sur l’être divin vénéré. Mais celle ci revint lorsqu’il avança en direction de la porte de l’auberge pour l’ouvrir et qu’il croisa son regard avec celui du garde.
-Ignus reviendra te voir. Tu as beaucoup de chose à apprendre, et je serai là pour te les enseigner.

Au moment où il franchissait le seuil de l’auberge, Flint le félicita de sa prestation et lui fit ses adieux, il en était fier et le remercia à sa manière.
-Ton chemin est le mien, ne l’oublie jamais. Nous nous retrouverons bientôt et accomplirons de grandes choses…

N’en disant guère plus, il laissa le gnome s’en aller et franchi l’entrée de l’auberge toujours torse nu avec sa toge à son bras, son petit chaton dans le creux de sa main. Il laissait ainsi à la vue de chaque personne qu’il rencontrerait la peau de son dos marqué par l’emblème de son dieu, il en était fier et voulait que tout le monde le sache…

Je tiens encore à vous remercier de la patience que vous avez eu, et aussi à m'excuser de ce retard de postage.
Merci à vous.


Syz en voyant la démonstration du serviteur des flammes, comme Ignus aimait s’appeler ainsi, fût étonné de sa prestance face au gardien de l’auberge.
Quand l’halfelin vît ce que le magicien cachait sous sa tunique, il en fût encore plus surpris.
¤Hoooo un fanatique ! Il est quoi ? Très jeune pour être un fervent adepte de ce Kossuth et il se prend pour un seigneur ! Je rigolerai que ce garde lui face payer son affront.¤
Le pied-léger fût surpris de la réaction de la sentinelle, et suite à ses dires, une des parole du garde ne lui était pas passé inaperçue.
¤Que veut dire cette phrase «Ici, même dans l'ombre on ne passe pas.» ? Est-ce que c’est pour déterminer leur puissance, tellement puissant que leur aura les éclaire ? Il faudra que je lui demande.¤

Lorsque qu’Ignus finit de parler avec le gardien, et que ce dernier les laissa entrer à l’intérieur de l’établissement, Syz vît Flint partir.
Le jeune halfelin, qui n’avait pas l’œil ni sa languie dans la poche, avait vu le changement de tête de Bordak lorsque le magicien avait parlé de lui en bien, profita de la situation.
Il alla vers Ignus, et lui tira sur la tunique afin que ce dernier comprenne que le voleur volait lui parler et que ça se situait en contrebas du regard d’Ignus.
- Pssssst ! En bas … par là ! Vooooiiiilà !
J’ai quelques questions à te poser, as-tu le temps ? Si cela ne te dérange pas, je vais aller chercher de quoi nous désaltérer et aussi me prendre un bon repas, et tu nous cherches un endroit où nous pourrons discuter calmement tout en profitant de ce lapse de temps pour nous reposer un peu.

N’attendant pas la moindre réponse du serviteur de Kossuth, le semi homme alla en direction du comptoir pour y faire sa demande, tant en esquivant les gens qui se trouvaient sur son chemin. Des « Hey attention ! », « Pardon » , « Chaud derrière », « Excusez-moi ! » se laissèrent entendre pendant la traversée de notre jeune ami.
Une fois arrivé au point dit, c'est-à-dire au bar, Syz prit appuis sur un barreau d’un tabouret, puis sur un autre avec son autre pied, afin d’être à la bonne taille pour se faire voir et entendre auprès de l’aubergiste.
Et dans le brouhaha de la pièce, il fixa l’être qui se tenait derrière le plan de beuverie et laissa échapper de sa bouche quelques mots.
- Ce sera deux chopes, he…eu non trois pardon, de votre meilleure cervoise, accompagnées d’un repas ! Et pourriez-vous mes les apporter à ma table s’il vous plait !?!

Avant de redescendre de ses tabourets, Syz balaya du regard la pièce, afin de voir si Ignus c’était mis à une table.
¤Et si il ne veut pas que je lui parle, ce ne sera pas grave ! Je boirai toutes ces chopes seul, même si je suis ivre. Ca permettra de détendre l’atmosphère.
Apffffff ! Obligé d’offrir à boire à cette brute ! Sinon il va nous faire un fiente nerveuse et il ne le digèrera encore pas ! Mais qu’a-t-il pour être aussi rancunier ? Sûrement un manque d’affection étant petit, ou il a trop abusé de la tétée étant jeune, car il a les réactions d’un enfant gâté! Mais rien ne me fera de comportement.¤
Suite à sa pensée, Syz continua à scruter « l’ horizon » de la pièce, en attendant de voir si Ignus s’était installé ou si il était en train de le faire.