Idée RP comme en HRP

La porte s’ouvrit à grand fracas, et une importante détonation fit vibrer les murs de la Taverne des Royaumes Oubliés.
Un homme apparut, de dos, et recula dans le grand salon. Il avait deux épées plantées dans le crâne, toutes deux logées en plein milieu du front. L’homme tenait encore debout et reculait, ce qui signifiait qu’il n’était pas encore tout à faire mort. Celui qui lui avait planté ses lames les tenaient toujours en main, et le faisait reculer inexorablement, puis il les retira dans un « shlup » morbide.
L’homme s’effondra, passant du métier d’aventurier, à celui de cadavre.

Jack essuya ses deux épées larges sur un chiffon, et les remit à son ceinturon. Il se dirigea vers le comptoir de son grand ami Tavernier, et lui parla au creux de l’oreille. Le tenancier sortit immédiatement des bouteilles de rhum de grand cru, ainsi que deux bouteilles de vin de Berdusk. Il regarda d’un air peiné le cadavre, cela allait faire du boulot à Alyndra.
D’autres hommes s’engagèrent dans la taverne, portant tables, tonneaux, voiles, hamacs, bougies, lanternes, un pavillon, quelques tentures, des encensoirs, de l’herbe à pipe, et même deux grands divans.
Ils disposèrent le tout dans le coin orienté Sud du salon. Les tentures s’accrochèrent, les tonneaux se mirent en place, encadrant tables et divans en guise de chaise. Les lanternes et bougies brillèrent d’une étrange lueur, et l’encens embruma l’air de son doux parfum. Les pirates s’installèrent à leur aise, dans des hamacs ou sur des tonneaux, jouant aux cartes ou buvant leur verre.

Jack gagna son petit paradis, dominé par son beau pavillon, et regarda d’un air sceptique les autres tables.

¤ On accepte vraiment n’importe qui dans ce bordel.. ¤

Il s’installa royalement sur un divan, et déboucha son rhum qu’il versa dans une coupe cristalline.

Descendu de sa chambre, le borgne s’avança dans la salle principale. Le corps encore chaud d’un pèlerin signifiait l’apparition d’un peu d’animation dans ce bouge. Depuis qu’il avait traîner sa carcasse dans ce taudis il n’avait pas croisé grand monde qui lui parut avoir quelque intérêt, seulement des marmots se prenant pour des hommes et des trans-quelque chose toujours prêt à se faire passer pour ce qu’ils ne sont pas.

La troupe nouvellement débarquée ne lui inspirait que du bon. Pas des cloportes de gardiens d’vaches, non mais de vrais marins peu fréquentables comme il les aimait. Il plissa son œil unique et sembla humer l’air avant de s’exclamer :
- Par les cornes du grand Kraken, mais c’est une bonne odeur d’rhum qu’je sens là. Pas de la p’tite piquette pour nain, mais de la vrai boisson d’homme viril. Que j’sois damné si s’en est pas.

Il ne lui fut pas difficile de trouver l’origine du doux arôme. Mais il s’arrêta à bonne distance de la table et se gratta son moignon. L’homme n’était pas un dandy efféminé ou un matelot d’eau douce, non il puait le bon baroudeur des mers à n’en pas douter. Ses atours et le respect que lui manifestaient ses suivants laissaient à penser qu’il s’agissait d’au moins un capitaine de navire. Il ôta son couvre-chef et, fixant la bouteille de rhum sans mot dire, s’essuya ses lèvres désormais desséchées.

« Démon » humectait la merveilleuse odeur que dégageait son verre. Il le tourna d’un geste du poignet assuré, faisant littéralement vibrer le précieux liquide ambré.
Quel bonheur que de pouvoir se trouver dans un endroit « paisible » tel que celui-ci, là où la racaille des flots n’existait pas, même si certains clients inspiraient peu la confiance. Cependant, la bâtisse ne tanguait pas assez au gré du Capitaine.
Il remarqua la silhouette stationner devant sa cabine, enfin, devant les tentures de son petit quartier pirate. Il leva une main conciliante vers un de ses matelots, et désigna le nouveau venu.
Immédiatement, un des marins de la Sirène Noire se leva, il était fortement musclé, la peau noire, et était couvert de cicatrices. Il leva un cimeterre aussi haut qu’un homme, et écarta la tenture, dévoilant Lazarus aux yeux de Jack, et vis versa.

Le nouveau venu avait ôté son chapeau, une marque de respect, et signe d’entretient qu’apprécia Démon. Quel fut son contentement lorsqu’il vit que cet individu avait tout l’air d’un baroudeur des Mers.
¤ Ainsi il n’y a pas que de la piquette dans cette Taverne… intéressant. ¤
D’un geste de la main, il fit signe à Lazarus d’approcher et de venir partager sa table, avec lui et ses hommes. Il versa un peu de rhum dans une autre coupe et la proposa au pirate.

- Installe toi, et bois donc à nos frères disparus. Mais surtout, apprécies ce grand cru, et bois avec délectation.

-Bah t’inquiète, t’as une bonne tête alors je te pardonne !

Ophélia narguait volontairement son interlocuteur mais il faut dire aussi qu’en ce moment elle n’avait plus toute sa tête. Elle sourit à pleines dents au nain puis d’un geste rapide, elle rafla le "tabac" qu’il venait de déposer devant lui sur la table.

-J’admire ta générosité et ton grand cœur. Ah ! Tu me rappelle un nain que j’ais connu à l’époque...

La jeune femme observa l’herbe de Devi d’un regard qu’elle voulait scrutateur et inquisiteur mais elle se lassa très vite et elle rangea le tout dans sa poche d’un air agacé. *On verra ça plus tard*
Debout devant son tabouret, l’humaine failli chanceler puis elle se retint de justesse lorsqu’elle constata enfin l’agitation qui régnait autour et qu’elle se rendit compte de l’arrivée des pirates. Elle observa les nouveaux venus en silence durant un bref instant puis elle s’écria tout à coup plus fort que de raison :

-Waouw c’est super ! Moi aussi je veux entrer dans le cartier VIP !

Et voilà ce qui arrivait quand on mélangeait grande fatigue et consommations diverses de produits illicites. La jeune femme d’habitude taciturne et discrète s’était changée en une véritable machine à parler.
Croyant sa requête ignorée, Ophélia voulu se rasoir mais elle manqua sa chaise et elle tomba à la renverse sur le dos. A nouveau elle se mit à rire tout bas, trouvant la situation dès plus comiques. Elle resta allongée par terre à fixer le plafond quand tout à coup elle s’arrêta de rire, murmurant ces quelques mots d’une voix soudain étonnamment sérieuse et tinté d’un je ne sais quoi de lointain et de triste:

-Je t’ais déjà dis que tu me rappelais quelqu’un ?...

L’humaine ne savais pas si le nain était toujours là mais de toute manière cela n’avait pas d’importance. Qu’il l’entende ou non ne changerais strictement rien et de toute manière comme à son habitude, il était fort probable que le lendemain matin Ophélia ne se souvienne même pas de sa rencontre avec Devi ni même de ces lieux.

Juste après l'entrée de la belle Elen'ira la taverne se transforma en un galion pirate mais cela ne choqua pas plus Bordak. En effet il était assailli par diverses émotions, surpris mais aussi ravi de voir sa douce en ces lieux, et surtout, heureux qu’elle ne soit pas arrivée cinq minutes plutôt, lors de sa sérénade. ¤ Nom d’un crane brisé ! J’ai eu chaud, elle aurait pu tout voir... mais finalement j’ai bien fait de prendre une grande chambre…¤

Bordak se leva et se dirigea vers l’elfe, il attrapa la ravissante créature par la taille, la pencha quelque peu en arrière afin de lui donner un baiser avant de répondre à sa question par une phrase courte mais signifiant beaucoup

-Maintenant oui ! Il souleva Elen’ira et retourna s’assoir avec elle sur les genoux, un bras sur la taille, une main sur sa cuisse. Une idée farfelue traversa le peu d’esprit qu’il put avoir et il hésita un instant avant de la lui murmurer à l’oreille une idée farfelue qui traversa le peu d’esprit qu’il put avoir : Pourquoi t’irais pas demander à Iliana de nous rejoindre ce soir… Cette idée aurait du plaire à l’elfe étant donner leur idéologie sur la vie amoureuse et les joies nocturnes mais cela Bordak n’en savait rien et de ce fait prenait un gros risque, du moins c’est ce qu’il pensait.
Il vérifia autour de lui que personne ne l’ai entendu, il pensait avoir parlé assez bas pour que ce soit le cas, empressé d’entendre la réponse d’Elen’ira.

Yvhann qui venait de recevoir sa bouteille, vida de se précieux nectar, en Celtis, puis huma délicatement les arômes délicats qui se dégageait doucement, au fur et à mesure qu'il en faisait tourner le contenu en son bol de naissance; il y trempa les lèvre et une chaleur le parcourut, au même moment qu'une elfe aux allures érudit et légère entra.

Il porta son Celtis à nouveau à ses lèvres, mais avala, cette fois, de travers en voyant, sanguinolent, un homme déjà mort qui avait été empêché de tombé à l'extérieur de part les volonté macabre d'un abjecte personnage aux allure que trop démoniaque.

Pestant contre cette entrée de mauvais goût, il s'abstenait, pour l'instant de prendre une autre gorgé, ne voulant pas gaspiller celle-ci, de la présence d'un autre acte de violence totalement gratuite.

Il suivit la rapide progression de leurs petit havre, que l'on aurait dit un appareillage en règle.

° Pauvres humains, toujours à dégrader et se faire plus rustre que son prochain; Bha, leurs vie éphémère de simplet, peut être!? °

° Des pirates, mais que font il ici, ils devraient s'entre tuer entre eux et se faire tous avaler par cette matière liquide et aussi dense que leurs âmes noir et déchus.°

Laissant ces restant de mâle à leurs basses besognes, il huma de nouveau son nectar, savourant les nouvelles effluves qui se dégageait de part le réchauffement du précieux liquide doucereux. Il y dénotait la présence d'un goût particulièrement intéressant en fin de bouche, celui de la tourbe et du coté âcre doux, d'un miel non pasteurisé. Yvhann était transporté.

Elen'ira fut enchantée de l'acceuil que lui fit Bordak et se laissa faire avec plaisir... Enfin, se laisser faire était un bien grand mot puisqu'elle y alla elle aussi, entourant les épaules du barbare de ses bras graciles et participant activement au baiser. Elle se moquait bien des pirates à la mine patibulaire un peu plus loin...

Il la jucha sur sa cuisse, semblant l'éxhiber comme un trophée, mais qu'importe, cela ne la génait pas outre mesure. Par contre, il eut la malheureuse idée de lui faire une proposition pour une partie à trois et elle tourna vivement la tête vers lui, une lueur de colère dans son regard émeraude.

- "Va le lui demander toi-même, mais je ne serais pas de la partie!"

Son ton était coupant. Puis un sourire enjôleur se dessina sur ses lèvres :

- "Crois-moi, tu n'auras pas besoin d'une autre femme... Tu n'auras plus la force de l'honorer quand j'en aurais fini avec toi..."

Elle héla un serveur, lui passant commande pour un verre de vin elfique. Son palais délicat ne supportait pas la bière, boisson de ces rustres de nains...

Imzel secoua ses cartes en éventail, cherchant à chasser l’odeur de l’haleine pestilentielle du nain.

- pouhaaaaa , j’ doute que ce soit son herbe à chat qui l’ parfume ainsi, pensa t elle tout haut, se fichant de qui l’entendrait.

L’ambiance à cette table devenait pesante et il prit à la belle jeune fille comme une envie de changer d’air. Elle se leva et récupéra ses affaires pour se diriger vers une petite table cabossée, prés du bar. L’endroit était à l’abri des regards, parfait pour se fondre dans l’anonymat.

Elle s’assit sur un tonneau, laissant pendre ses longues jambes dans le vide et s’amusa à faire quelque tours de passe passe dont elle seule avait le secret avec les quelques cartes qui lui restaient en main.

L’entrée du démon la fit hoqueter. Le cadavre qu’il tiré ne lui était pas inconnu. ¤Encore un qui c’est fait prendre la main dans l’ sac à enfreindre les règles de nos terre¤ se dit elle sous un sourire sournois. Le sang se répandait sur le sol, ne semblant déranger personne. La jeune fille se perdait dans la profondeur du rouge qui s’étirait vers elle, telle une racine cherchant à creuser sa place. ¤ Le rouge, une couleur qui peut signifier tant de chose...¤

Se tournant vers le tavernier, la roublarde lui commanda à boire. Sa gorge s’asséchait et une nouvelle envie de Rhum la titilla. A en juger par le comportement de certain ce soir, tout semblait permit. Alors après tout, pourquoi ne pas se laisser ensorceler par le doux tournis de l’alcool.

-Débouche moi une dernière bouteille tavernier lui demanda t elle en battant des cils.

Tourment descendit lourdement l’escalier craquant de la taverne, pour se retrouver dans le salon parfumé.
Parfumé d’une odeur de rhum de grande qualité, parfumé de sang frais, et de nouveaux arrivants.
Il prêta de suite son attention au nouveau groupe de pirate qui venait d’arriver, et qui le réveilla de sa longue sieste. Il remit son chapeau en place et alla voir Imzel qui demeurait seule, à l’écart de tout le monde. Lazarus se trouvait déjà devant les voiles du coin pirate, celui-là ne perdait pas le nord.

- Hep la mignone, i s’passe quoi là ? c’est qui ces mecs qui viennent de débarquer ? Je m’endors à peine que j’retrouve une bonne ambiance, tout ça en mon absence… dommage. Mais bon, ça promet au moins.
On va rejoindre le borgne et voir c’qui s’y passe hum ?

Ulysse marcha lentement vers Lazarus, qui entrait dans le petit palace. En regardant de plus près, il était rempli de pirates tous bigarrés, et propres sur eux. Ulysse en éprouva un peu de honte en se regardant de haut en bas, alors il prit son drôle de chapeau dans les mains, l’épousseta et releva la tête vers son ami. Un petit geste comme ça pour savoir qui commandait le navire.