Localisation exacte inconnue, Une seconde chance

Une fois libéré de ses liens, Adakith resta assis et fixa le gnome, tout en regardant le paladin partir du coin de l'oeil. Puis une fois seul avec Fillow, il lui dit:

-Bien il semble que l'heure d'avoir notre discussion soit ven...

Mais soudain un cri interrompit le magicien, et il poussa un léger sifflement de mécontentement semblable a celui d'un serpent lorsqu'il vit le gnome se précipiter vers la source du cri.

-Il semblerait que cette jeune femme soit en proie a un rêve.

Dit Adakith qui se tenait au pas de la porte de la pièce ou il était, alors que Fillow et Ssendur cherchaient à trouver une explication à l'état de Ielenia.

-Surtout ne la réveillez pas, l'étude des arcanes m'a apprit que le monde des cauchemars est plus sombre et complexe qu'il n'y parait, mes connaissances peuvent également me permettre de déterminer précisément ce qu'est en train de subir votre douce amie...

Le silence, il n'y avait désormais plus que le silence. La lumière était toujours là et la prêtresse se tenait à distance dans ce long tunnel d'elle. Elle se tourna sur elle même pour voir ce qui se trouvait tout autour.
Il n'y avait rien, ou plutôt elle ne voyait rien. C'était le noir total. En fait elle était incapable de savoir si elle se trouvait dans un tunnel ou pas comme elle l'avait cru tout d'abord. Elle ne ressentait rien non plus. Juste cette attirance pour cette lumière. Elle voulait se diriger vers elle, mais elle ne pouvait pas. En fait, elle ne le voulait pas vraiment non plus.
C'est alors qu'elle commença à percevoir une présence. Il y avait quelqu'un ou quelque chose autour d'elle. En se concentrant davantage elle sentait même plusieurs présences. Elles restaient silencieuses mais elles étaient bien là.

"(commun) Qui est là ? Que me voulez vous ?"

Sa voix avait une sonorité étrange. Comme si elle était sujette à un écho. Comme si quelque chose répétait à l'infini ce qu'elle pouvait dire. Comme si plusieurs Ielenia étaient présentes en ces lieux pour le moins étranges.
Elle commença à comprendre où elle se trouvait. Durant ses études théologiques on lui avait mainte fois enseigné sur ce qui arrivait aux âmes qui quittaient leur enveloppe mortelle. Elle savait maintenant où elle se trouvait. Elle était dans l'antichambre de la mort. Ce lieu très particulier où vous n'êtes plus vraiment vivant, mais pas complètement mort. Ce lieu où l'on décide de vivre ou de mourir. Ce lieu où tout recommence ou tout fini. Elle était en train de vivre, si l'on pouvait encore s'exprimer ainsi vu son état, l'expérience de ce qui se passerait le jour où elle s'en irait pour de bon.
Car elle en avait pleinement conscience, ce jour n'était pas encore venu. Mais pour revenir parmi le monde des vivants il lui fallait de l'aide. Alors elle pensa au seul être en qui elle avait confiance. Elle pensa au seul être pour qui elle aurait tout donné. Son dieu Lathandre qui lui seul pouvait décider de la ramener à la vie.
Elle se mit à prier. Elle n'avait qu'une seule et unique dévotion envers lui et toutes ses pensées étaient dirigées vers lui. C'était une épreuve de foi et elle n'échouerait pas.

¤Seigneur de l'Aube, toi qui donne la lumière au monde entends mes prières.
Je suis ton humble servante, qui t'implore de lui accorder ta grâce. Guide moi sur mon chemin à travers les ténèbres. Je serai toujours ta voix et ton bras en ce monde. Donne moi le courage d'affronter les dangers et permets moi de prêcher encore ta bonne parole.¤

Elle s'en remettait uniquement à lui. Elle se tenait prête à accepter la décision, quelle qu'elle soit que son dieu avait pour elle.

a situation était extrêmement préoccupante, d'autant plus depuis que la prêtresse était partie dans des rêves agités et probablement dangereux. Mais le Yuan-Ti devait croire Adakith sur parole, n'ayant lui-même aucune connaissance de la nature des plans oniriques.

¤Au moins, tant qu'elle rêve elle reste en vie.¤

Avec un sifflement de fatigue, Ssendur s'adossa à un mur pour réfléchir. L'arrivée de Saninaë et d'Adakith était peut-être providentielle en fin de compte, le nécromancien ayant des connaissances utiles et Saninaë sachant probablement comment atteindre la surface. Qui plus est, cette pièce pouvait certainement renfermer de nombreux éléments essentiels pour une échappatoire, et c'était un élément à ne pas négliger.

Ssendur n'aimait pas être directif, mais il fallait faire avancer les choses. Aussi s'adressa-t-il à ses compagnons avec des mots calmes, posés, mais directs.

-Saninaë, quelles sont ces clefs que vous apportez? Savez-vous quelles portes elles ouvrent? Connaissez-vous un endroit à peu près sûr où nous pourrions nous reposer à proximité?

Puis, se tournant vers Adakith, Fillow et Zémobiel, le paladin ajouta:

-Cette pièce recèle peut-être quelques éléments propres à nous aider. Si vous voulez m'aider, nous pourrions la fouiller rapidement et repartir vers des cieux plus propices...

Et, joignant le geste à la parole, le paladin asexué commença un examen méthodique de la salle et de son mobilier.

Quelque part:

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Ssendur fouille la pièce: 1 (Dé) + 2 (Int) = Echec

Reconnaissant son incapacité absolue à soigner la pauvre Ielenia, Ssendur préféra essayer de ne pas gaspiller leur temps qui était des plus précieux. Il était malgré tout plus que soucieux et, même s'il n'en était pas pleinement conscient, cela le forçait à se montrer assez peu observateur. C'était la première fois qu'il faisait vraiment attention à la pièce depuis qu'il s'était rétromorphosé de sa forme ophidienne. Et, outre la présence de la porte qui ne semblait pas être fermée dans le mur du fond, de la table et des deux chaises, il ne trouva que de la poussière et des gravats visiblement arrachés aux murs et au plafond. L'orbe lumineuse qui donnait à la pièce sa lumière blafarde pendouillait mollement et menaçait de tomber à la prochaine secousse, sans doute assez proche.

Fillow, qui était peut être un peu naïf, n'avait pas remarqué que le paladin fouillait la pièce tant il était obnubilé par Adakith et Saninaë qui affirmaient tous deux pouvoirs les aider. Lui-même ne connaissant ni leur identité ni la nature du mal dont souffrait la belle humaine ne pouvait que prier l'ensemble du panthéon gnome et Lathandre que l'espoir que venaient de lui donner les deux nouveaux-venus ne soit pas déçu.

-Mademoiselle, monsieur, je vous en prie. Si vous pouvez faire quelque chose pour aider Ielenia, je vous en serai éternellement reconnaissant. Dites-nous de quoi elle souffre et ce que nous devons faire pour qu'elle aille mieux.

Pendant que le reste du groupe s'agitait, Fillow demandant de l'aide, Adakith et Saninaë se rapprochant de la table, Ssendur explorant la pièce, Zémobiel restait immobile et silencieuse. Elle n'avait aucune sympathie pour un seul de ses compagnons d'infortune et si elle restait avec eux ce n'était que parce qu'elle était persuadée que c'était le meilleur moyen de survivre. Assise sur sa chaise, elle réfléchissait à ce qu'elle allait faire maintenant que Ielenia, qui était utile au groupe, était hors service. Peut être était-ce parce qu'elle ne s'intéressait pas vraiment à l'état de la prêtresse de Lathandre mais elle semblait être la seule à avoir remarqué la disparition du compagnon de Saninaë ce qui ne pouvais vouloir dire qu'une chose: il avait trouvé le moyen de s'éloigner d'ici ce qui était ce que souhaitait faire l'ensorceleuse au plus vite.

Saninaë tout en mimant la compassion envers la femme étendue sur le sol, commenca à scruter la salle, comme à son habitude, mais se désintéresser de la mourrante pourrait passer pour une faille dans le bluff, qui en était une. Elle se torturait à choisir entre ne pas gâcher sa couverture et les aider, penser à aider la jeune femme lui fit rappeler que sa mère pratiquait parfois des techniques de guérison bien que très peu souvent dans sa jeunesse mais ces restes n'étaient pas très convaiquants, et son égoïsme les avaient jugés inutiles, bien qu'elle se rendit compte maintenant du contraire.
Puis vint une idée, combiner les trois choix, elle allait éssayer de se souvenir des techniques de médecines enfouies dans son esprit tout en se déplacant dans la pièce (comme si il fallait marcher pour réfléchir) pour trouver quelques indices utiles pour la suite des évènements en murmurant des mots de compassion. Certes c'était une peu tiré par les cheveux, mais ce fut la meilleure idée qu'elle eut eu. Elle se mit donc à murmurer:
- médecine...rah souvient toi...
elle prenait bien attention à ce que son attitude ne semblait pas trop absurde, puis se mit à vaquer dans la pièce en murmurant des inepties.

lors que la prêtresse achevait sa prière, le décor changea autour d'elle. Le noir qui l'entourait vira petit à petit vers des couleurs sombres au départ jusqu'à des couleurs plus claires. Tout autour d'elle se dessina un paysage grandiose. Haut dans le ciel l'astre lumineux brillait comme des milliers de chandelles, alors qu'une verdoyante prairie apparaissait sous ses pieds. Devant elle, une forêt de chênes au feuillage vert et ornés de glands semblait couvrir tout l'horizon. Juste au-dessus d'elle, des montagnes aux cimes blanches crevaient les nuages blancs. Elle tourna la tête pour admirer ce paysage paradisiaque et vie un lac où une assemblée de cygnes voguait tranquillement. Sur le bord du lac une personne qu'elle n'appréciait que trop bien lui faisait signe. C'était Fillow, son Fillow. Elle n'osa tout de même pas bouger. Quelques secondes auparavant elle était dans un endroit sombre et angoissant et voilà que maintenant, elle se trouvait dans un endroit comme elle en avait toujours rêvé. C'était justement ce côté trop parfait de ce qui se trouvait devant elle qui l'a choqua. C'était illogique et tellement tentant. Tout était là pour qu'elle se sente bien et en sécurité. En fait tout était là comme elle l'aurait souhaité. C'est un peu comme ça qu'elle voyait son avenir avec Fillow. De grands espaces, au milieu de la nature en perpétuel renouvèlement. Pas la moindre trace de malfaisance, ou de violence. Tout n'était qu'insouciance et amour. La perfection faite sur cette terre.
Mais il y avait quelque chose en elle qui refusait de croire à tout cela. Une partie d'elle même qui lui rappelait que tout ceci n'était qu'un rêve. Une fantasmagorie issue de ses rêves les plus profonds, qui ressurgissaient maintenant. Etait-ce la fin pour elle ? Etait-ce le début du renouveau ? Elle était incapable de le dire mais une chose était sûr, elle se sentait encore là. La seule chose qu'elle ne savait pas était où se trouvait ce "là".

Adakith regarda Ssendur d'un air sceptique.

-Je ne pense pas que cela soit nécessaire mais vos désirs sont des ordres...

Adakith n'était pas vraiment convaincu de trouver quoique ce soit d'utile dans la pièce,avec une pointe d'ironie il rajouta:

-Sur ce, je vais me mettre en quête d'un remède dans les vastes tréfonds de cette pièce.

Mais cela n'était pas dans l'intention du mage, qui avait bien vu que Zemobiel ne s'entendait pas vraiment avec le reste du groupe et croyant flairer la dissension, il s'approcha de l'ensorceleuse...

-Le secours de votre amie ne vous intéresse t-il point? J'ai cru sentir l'ombre de la discorde parcourir votre doux visage, damoiselle aux airs mélancoliques. Faites moi donc part de vos maux et regrets, que je puisse approuver vos sentiments et arranger les inconvénients...

Quelque part:

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Saninaë bluffe: 17(Dé) + 8 - 2 (autre occupation)
13(Dé): Fillow y croit
6(Dé) + 6 : Ssendur y croit
6(Dé) + 5 : Adakith y croit
9(Dé) : Zémobiel y croit

Adakith fouille la pièce: 11(Dé) + 4 = Echec
Saninaë fouille la pièce: 19(Dé) + 7 =Réussite

Hélas pour la pauvre Ielenia, elle était la seule capable de canaliser l'énergie positive et de s'en servir pour guérir. Malgré ce fait, Saninaë avait une assez bonne expérience du mensonge pour convaincre toutes les personnes présentes dans la pièce que, malgré le fait que ses yeux passaient presque plus de temps sur le sol et les murs de la pièce que sur le corps de la prêtresse de Lathandre, elle était en train de faire des efforts pour soigner ses blessures. Fillow, quand à lui, ne parvenait pas à s'empêcher de suivre les pas de la roublarde, aussi près que possible impatient de voir son amie se relever au plus vite. Ssendur restait en retrait légèrement dépassé par les évènements.

Après quelques tours de la table sur laquelle reposait Ielenia, tours un peu longs puisque la salle était petite et qu'il fallait éviter les autres, Saninaë, qui finalement avait sans doute plus de chance que les autres, réussit là où Ssendur avait échoué. L'une des pierres du mur situé près de la porte qui donnait dans la pièce non encore explorée semblait ne pas être solidaire du mur, ce qui cachait sans doute quelque chose. A part cette étrangeté, la pièce n'avait rien de spécial.

Adakith n'avait pas fait vraiment attention et n'avait pas vu ce que venait de découvrir la jeune humaine. En réalité, il n'avait fouillé la pièce du regard que pour essayer de ne pas se faire du paladin un ennemi inutilement. En fait, seule la réponse de l'ensorceleuse l'intéressait vraiment. Celle-ci, qui était restée muette un certain temps, prit la parole, en disant tout haut ce qu'elle pensait depuis un certain temps et en se dirigeant vers la porte qui donnait sur le couloir.

-Vous me faites bien rire vous tous. Nous sommes dans une situation d'une gravité incroyable. Nous allons sans doute tous mourir ici et tout ce que vous trouvez à faire c'est gaspiller notre temps pour essayer de la sauver. Il est trop tard pour cela, notre seule chance de survivre est de l'abandonner et de chercher une sortie.Nous ne pouvons nous encombrer d'un poids mort. Si vous refusez de regarder la réalité en face, je partirai car même seule j'aurai plus de chances de m'en sortir que si nous perdons notre temps ici.

out était si beau autour d'elle. Elle était seulement avec son aimé, sous le soleil radieux. Points de soucis ou de décisions à prendre. Points de combats ou de mal à vaincre. tout était parfait dans le meilleur des mondes. Puis soudain elle entendit une voix, ou plutôt une plainte. Elle ressentit de la colère dans cette voix. Elle sentait même de la haine. Sans avoir remarqué quoique se soit, Fillow était à ses côté mais ne disait pas un mot. Il lui souriait en lui tenant la main. Sa main chaude et réconfortante diffusait en elle une douce sérénité.

Mais la voix se faisait de plus en plus menaçante. C'est alors qu'au-dessus de leur tête, bien que encore à distance respectable d'eux, une masse nuageuse noire et opaque se forma. Cela avait été si soudain et si brusque que les deux êtres se serrèrent l'un contre l'autre, comme s'il craignait une quelconque magie hostile. Le vent se leva. Ce fut d'abord une petite brise puis un fort coup de vent. Son souffle s'amplifiait toujours mais étrangement les deux êtres ne subissaient pas ces effets. Comme si leur union les protégeait. La masse nuageuse avait gagné le dessus du lac et tout le ciel était maintenant plongé dans les ténèbres. Des éclairs zébraient les cieux, déchirant les ténèbres qui reprenaient leurs droits aussitôt les coups de foudre disparus. Seule une douce lueur persistait tout autour des deux amants. Elle ressemblait à une peau très fine qui les entourait, les protégeant des éléments hostiles. Cette peau protectrice semblait si fine et fragile, mais Iélénia ne doutait pas de sa solidité. Elle lutterait jusqu'au bout de ses forces. Elle lutterait pour son amour divin et terrestre.
Elle leva la tête en signe de défi aux nuages menaçants. Elle crut même distinguer un visage, qui apparut de manière diffuse et éphémère. Un visage féminin qu'elle n'aimait guère.

¤On se reverra ma chère, on se reverra ou je ne m'appelle plus Iélénia.¤

Les promesses de la prêtresse n'étaient jamais faite en l'air et si Lathandre lui permettait, elle serait ravie de revoir cette femme, pour son plus grand plaisir à elle et le déplaisir de celle qui lui voulait du mal.

iraillé entre l'envie de châtier le manque de compassion et l'arrogance de Zémobiel et la tolérance que lui-même devait à cet être à la moralité méprisable mais qui méritait la miséricorde de M'Daess, Ssendur siffla bruyamment. Il ne pouvait s'empêcher de penser que le monde se porterait mieux sans cette ensorceleuse maléfique, mais il ne pouvait se résoudre à la tuer. La seule alternative, désormais, consistait à tenter d'inculquer à Zémobiel les bases de la camaraderie entre aventuriers. Ssendur n'avait hélas pas le temps pour une grande explication, aussi se contenta-t-il d'une remarque sobre et courte.

-Allez-y si vous le souhaitez, magicienne. Lança l'asexué à la jeune femme. "Mais je ne quitterai pas cette pièce sans la prêtresse, dussent les Neuf Enfers me tomber dessus. Elle n'est pas morte, juste évanouie. Et je ne me vois pas parcourir les sombres couloirs sans une protection divine. Partez si vous y tenez, mais n'escomptez pas être accompagnée dans votre déchéance. Car tel sera votre sort si vous tentez d'affronter seule les dangers qui nous guettent au dehors."

Puis, n'ayant pas remarqué la découverte de la roublarde mais convaincu par son interprétation, Ssendur s'empressa de s'enquérir des dons médicaux de Saninaë.

-Alors, pouvez-vous faire quelque chose pour accélérer son rétablissement?